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KJAR appelle à la défense des prisonnières politiques en Iran

IRAN / ROJHILAT – Le mouvement féminin kurde du Rojhilat (Kurdistan d’Iran), KJAR appelle les militants civils et politiques à être la voix des prisonnières politiques en Iran.

La Communauté des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR) a fait une déclaration écrite sur le maintien en détention de la prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian, l’absence de nouvelles de Warishe Moradi, membre de la KJAR, qui a été kidnappée par les services de renseignement iraniens, et les pressions exercées sur les prisonnières politiques en Iran.

Voici le communiqué de KJAR :

« Les manifestations « Jin, Jiyan, Azadi » ont provoqué la panique dans l’État iranien. La résistance, qui dynamisait les femmes, s’est poursuivie malgré d’intenses pressions. Ces derniers jours, des informations ont fait état de l’interrogatoire de Zeinab Jalalian, une prisonnière politique kurde condamnée à la prison à vie, et tous ceux dont le cœur bat pour la liberté (…). Depuis 16 ans, Zeinab Jalalian n’a pas reculé malgré toutes les tortures qu’elle a subies aux mains du gouvernement fasciste iranien.

 

Zeinab Jalalian est actuellement détenue à la prison de Yazd. Elle souffre de muguet buccal, de conjonctivite, de déficience visuelle, d’asthme, de problèmes digestifs et rénaux. Elle n’a toujours pas accès aux soins médicaux et sa vue est gravement endommagée. Bien entendu, les attaques et les violences contre Zeinab Jalalian ne se limitent pas à cela. Les responsables du ministère de l’Information ont imposé à plusieurs reprises le repentir à Zeinab Jalalian, mais depuis 16 ans, elle oppose une résistance radicale à ces pressions. Le régime n’a jamais atteint son objectif par la répression.

Le régime iranien anti-femmes considère les femmes actives qui parlent ouvertement de leur identité et de leur existence comme un obstacle à lui-même. D’autres femmes actives telles que notre amie Warishe Moradi, Golrokh Ebrahimi Iraei, Azizi Phrafan et Narges Mohammadi se sont également prononcées sur l’identité, l’existence et les droits des femmes durant cette période. Interrogatoires constants, pressions sur la famille, censure, etc. constituent la guerre psychologique du régime contre les femmes. Pendant ce temps, la prison est devenue le miroir de la société dans son ensemble. Qu’il s’agisse de la maison, de la ville, de la prison ou de la rue, les bastions de la résistance sont interconnectés et indissociables. Ni l’exécution, ni l’emprisonnement à vie, ni la torture ne peuvent les aider à atteindre leurs objectifs, car la résistance des femmes et la prison ont une longue histoire. Nous avons vu comment la société éprise de liberté dans tout l’Iran est devenue la voix des femmes actives.

Outre le transfert d’Azizi Phrafan vers le quartier des femmes de la prison d’Evin, des informations ont également fait état cette semaine d’une décision de justice ordonnant l’exécution de Samira Sabzian. Samira est une jeune femme qui est en prison depuis dix ans. Elle est mère de deux enfants et le gouvernement iranien anti-femmes tente de lui ôter la vie.

KJAR a toujours pensé que les prisons sont aussi des bastions de lutte et de résistance. De nombreuses femmes ont sacrifié leur vie dans la lutte au Kurdistan oriental et en Iran. Enfin, nous déclarons que nous poursuivrons notre lutte pour la liberté des femmes et nous demandons à tous les militants civils et politiques d’être la voix des prisonnières. »

RSF : La Turquie a arrêté 43 journalistes en 2023

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Reporters sans frontières (RSF) a publié son bilan 2023, présentant des statistiques sur les journalistes dans le monde qui ont été emprisonnés et victimes de violences.

RSF a souligné le ciblage spécifique des journalistes kurdes, révélant que 43 journalistes ont été emprisonnés en Turquie en 2023. Au 1er décembre 2023, sept sont toujours incarcérés. « Ce chiffre met en évidence le recours généralisé aux arrestations par intimidation », a commenté RSF.

Le rapport indique que 521 journalistes sont actuellement détenus dans le monde, dont 45 ont perdu la vie, dont au moins 13 à Gaza. RSF a révélé que neuf journalistes enquêtant sur le crime organisé et six sur la corruption figuraient parmi les personnes ciblées.

RSF a constaté une baisse du nombre de journalistes emprisonnés dans le monde, contre 569 en 2022. Cette baisse est attribuée au nombre moins élevé de journalistes détenus en Iran (-24) et en Turquie (-23) par rapport à l’année précédente, au 1er décembre. Ces chiffres réduits ne signifient toutefois pas une absence d’arrestations dans ces pays.

En Iran et en Turquie, le modèle de répression implique un cycle de journalistes confrontés à des arrestations continues puis à des libérations tout au long de l’année. En 2023, 43 journalistes (majoritairement des kurdes) ont été emprisonnés en Turquie et 58 en Iran. Sur les 569 journalistes détenus, 258 se trouvent en Chine (y compris Hong Kong), au Myanmar, en Biélorussie et au Vietnam.

RSF a souligné le ciblage spécifique des journalistes kurdes, révélant que 43 journalistes ont été emprisonnés en Turquie en 2023. Au 1er décembre 2023, sept sont toujours incarcérés. « Ce chiffre met en évidence le recours généralisé aux arrestations par intimidation », a commenté RSF.

Dans le cadre d’un processus en cours depuis 2022, RSF a annoncé qu’au moins 13 journalistes kurdes avaient été arrêtés avant les élections d’avril 2023, et que beaucoup d’entre eux avaient été relâchés par la suite.

TURQUIE. Des photos des héros kurdes accrochées aux remparts de Diyarbakir

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TURQUIE / KURDISTAN – La nuit dernière, des activistes kurdes ont accroché une banderole de six héros kurdes aux remparts historique de Diyarbakir (Amed).

Il y a quelques jours, la municipalité de Diyarbakir annonçait annonçait que le nouveau boulevard qui sera construit à Diyarbakır porterait le nom de Cheikh Saïd. De nombreux fascistes turcs, dont des membres des partis politiques de tout bord, ont insulté la mémoire du Cheikh Saïd, un dirigeant kurde pendu lors de la révolte kurde de 1925, et ont affirmé leur opposition à une telle proposition.

Au milieu de ces attaques fascistes ciblant Cheikh Saïd, la nuit dernière, des activistes kurdes ont accroché aux remparts historiques de Diyarbakir une banderole avec les photos de six Kurdes pendus ou tués pour avoir défendu les droits des Kurdes dans les 4 parties du Kurdistan : Cheikh Saïd, Qazi Muhamed, Leyla Qasim, Nurî Dersimî, Seyid Rıza et Musa Anter, accompagnée de la phrase « Ez Kurd im, nemir im (Je suis kurde, je suis immortel) » en kurde.

Cet acte fait suite aux récentes discussions et tensions politiques en Turquie. La polémique a commencé lorsque la municipalité métropolitaine de Diyarbakır, actuellement sous tutelle suite au limogeage des maires kurdes élus qui ont été remplacés par des administrateurs nommés par le gouvernement, a annoncé le début des travaux de construction du boulevard Cheikh Saïd et a montré les progrès sur les réseaux sociaux.

En réponse, certains critiques d’extrême droite, dont Ümit Özdağ, le chef du Parti de la Victoire, ont remis en question l’opportunité de donner à un boulevard le nom de Cheikh Saïd, qui a été exécuté pour avoir mené une rébellion contre l’État. Il a fait la remarque suivante : « Quel État, après avoir fait face à une rébellion au cours de laquelle des centaines d’officiers, de soldats et de responsables civils ont été tués et finalement condamné à mort un traître, donnerait son nom à un boulevard de la ville où il a été pendu ? Si vous vouliez construire le boulevard Cheikh Saïd, pourquoi nommeriez-vous un administrateur ? Le HDP (Parti démocratique des peuples) aurait pu le faire. »

En réponse à ces critiques, un responsable de la municipalité métropolitaine de Diyarbakır a déclaré que le nom Cheikh Saïd avait été donné au boulevard il y a 12 ou 13 ans par la municipalité dirigée par le Parti de la société démocratique (DBP), et non par le gouvernement actuel. Le responsable a insisté sur le fait que la construction du boulevard existant se poursuivrait, affirmant : « Nous nous concentrons sur le service, pas sur le nom… Les habitants de Diyarbakır le savent ainsi ».

Les documents ont révélé que c’était Osman Baydemir, alors maire de la municipalité métropolitaine de Diyarbakır, qui avait donné le nom de Cheikh Said au boulevard. En outre, une place de la province a reçu le nom de la place « Cheikh Saïd » en 2014 par décision du conseil. Les co-maires de l’époque étaient Gültan Kışanak et Fırat Anlı.

Cihan Aydın, ancien président du barreau de Diyarbakır, a révélé qu’à l’époque, les co-maires de la municipalité métropolitaine de Diyarbakır faisaient l’objet d’une enquête pour avoir utilisé le nom de Sheikh Said.

Aydın a condamné la politisation de la question et a déclaré : « C’est une situation honteuse d’exploiter cette question à des fins politiques avant les prochaines élections locales et de faire des déclarations immorales, agressives et infondées sur la mémoire de Cheikh Saïd. Le peuple kurde exprimera sa réaction démocratique le moment venu. Cette question est l’un des exemples les plus frappants du double standard du régime et de la justice à l’égard des communautés kurdes. Alors que les Kurdes sont jugés pour le nom de Cheikh Saïd, le régime tente d’en tirer un profit politique. »

Le gouvernement turc demande actuellement l’extradition de Baydemir, un homme politique kurde et défenseur des droits humains qui a été maire de Diyarbakır de 2004 à 2014 et qui vit actuellement en exil en Europe. En outre, les anciens co-maires Gültan Kışanak et Fırat Anlı ont été arrêtés en octobre 2016 pour tentative de sécession d’une partie du territoire sous souveraineté de l’État.

 

La rébellion de Cheikh Saïd

La rébellion de Cheikh Saïd (Serhildana Şêx Seîd) a marqué le premier soulèvement kurde significatif contre la République turque nouvellement formée après la signature du Traité de Lausanne en 1923. L’historien Robert W. Olson l’a décrit comme « la première rébellion nationaliste à grande échelle par les Kurdes ».

La rébellion a rencontré une réponse énergique de la part des autorités turques. Ils ont eu recours à des bombardements aériens continus et à des forces militaires concentrées pour réprimer la révolte. Par la suite, plus de 7 000 personnes ont été poursuivies devant les tribunaux de l’indépendance et plus de 600 personnes ont été exécutées.

 

Les six icones kurdes

Cheikh Saïd Piran est un chef religieux musulman et nationaliste kurde qui a mené en 1925 une révolte armée contre l’Etat colonialiste turc. Il fut pendu avec plusieurs de ses compagnons de lutte et son corps enterré dans un lieu tenu secret encore aujourd’hui.

Qazi Muhammad, né en 1893 et mort exécuté le 31 mars 1947, est un leader nationaliste et religieux kurde iranien de Mahabad. Il fut le chef de file du mouvement autonomiste kurde en Iran dans les années 1942-1947. Il était le président de la République de Mahabad.

Leyla Qasim est une militante kurde pendue le 12 mai 1974 par Saddam Hussein pour avoir défendu les droits des femmes et des Kurdes. Elle n’avait que 22 ans.

Mehmet Nuri Dersimi, né en 1893 à Dersim et mort en exile en 1973 à Alep, surnommé Baytar Nuri, était un intellectuel nationaliste kurde, de confession alévie.

Seyid Rıza était une figure religieuse des Kurdes alévis et le leader du mouvement kurde pendant la rébellion Dersim de 1937-1938. Le 15 novembre 1937, il fut pendu avec plusieurs compagnons d’armes par l’État turc.

Musa Anter, surnommé « Apê Mûsa (Oncle Musa) », était un écrivain et une des figures de proue du nationalisme kurde. Le 20 septembre 1992, il fut assassiné par des paramilitaires turcs à Diyarbakır.

La Turquie installe des milliers de membres du Hamas à Afrin et Al-Bab

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SYRIE / ROJAVA – Selon l’agence Hawar News, depuis 20 octobre, es milliers de membres du Hamas sont expulsés de Gaza et amenés à Kilis et Gaziantep (Dîlok), en Turquie, et de là vers les zones occupées par la Turquie en Syrie, notamment dans des camps installés dans les villes d’Afrin et d’Al Bab.

Voici l’article de Hawar (ANHA) :

Le sale plan de l’État turc : installer des milliers de membres du Hamas à Afrin et Al-Bab

De nouveaux plans sombres se poursuivent dans les territoires occupés. Des milliers de membres du Hamas sont amenés de Gaza et hébergés à Afrin et Al-Bab.

Durant la guerre entre Israël et le Hamas qui a débuté le 7 octobre dernier, des milliers de personnes ont été tuées à Gaza et des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées. Dans le cadre de sombres plans contre la région, les puissances hégémoniques et leurs mercenaires dans la région sacrifient des populations pour leurs intérêts politiques et économiques.

Ils tentent de nouvelles méthodes d’occupation à travers ces attaques. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré : « Après la guerre, il n’y aura ni hégémonie palestinienne à Gaza ni autorité palestinienne ».

En plus de ses crimes permanents, l’État turc occupant et ses mercenaires déplacent les populations des zones occupées. Le gouvernement turc fait actuellement venir de Gaza des milliers de familles de membres du Hamas et les réinstalle dans des zones comme Afrin, Jarabulus et Al-Bab. Il est devenu clair que l’État turc, le Qatar et le Hamas envisageaient d’installer 250 000 personnes de Gaza dans les territoires occupés, le nord du Kurdistan et Chypre, qui sont sous occupation turque.

Des membres du Hamas s’installent dans les territoires occupés

Depuis le 20 octobre dernier, des milliers de membres du Hamas sont hébergés dans des camps dans les villes d’Afrin et d’Al-Bab. Selon les informations que nous avons obtenues de sources fiables dans la région ; Les membres du Hamas se dirigent de Gaza vers les villes de Kilis et Diluc et de là vers les territoires occupés.

D’après les informations publiées par le site Lekolin.org, plus de 4 000 tentes et maisons ont été construites dans le camp établi pour les membres du mouvement Hamas dans le village de Jelmi, dans le district de Jandrisi à Afrin, sous la supervision des renseignements turcs. et se compose de 3 sections, tandis que les mercenaires de Faylaq al-Sham supervisent le camp. Le camp est sous la supervision des renseignements turcs.

Le 17 novembre, plus de 75 familles de mercenaires, dont des familles de membres du Hamas, ont été transférées dans la zone pour être hébergées dans des camps du village de Jaqla, dans le district chiite d’Afrin, sous la supervision des mercenaires d’Amrat. Des centaines de familles du Hamas étaient hébergées dans ces tentes.

Le 19 octobre, depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, l’État turc, en coordination avec l’État du Koweït, le Qatar, les Frères musulmans et le Hamas, a amené des dizaines de familles de membres du Hamas de Gaza vers le district de Jindires en Afrin. 75 familles affiliées au mouvement Hamas ont été transférées au camp de Deir Ballut à Jindires sous la surveillance de véhicules blindés de l’État turc. 150 tentes ont également été installées dans le camp.

Fin novembre dernier, ils ont installé de la même manière un camp dans la ville d’Al-Bab, occupée par l’État turc et ses mercenaires, et y ont hébergé plus de 150 familles de membres du Hamas.

Le financement du camp est assuré directement par des organisations affiliées aux renseignements turcs. Ceci est fait par l’Organisation des Mains Blanches et l’Autorité de Secours Humanitaire et d’Aide Humanitaire (IHH) ainsi que l’Association palestinienne pour une vie décente, dirigée par le Mossad.

Ces associations commettent de nombreux crimes dans les territoires occupés, et travaillent principalement à changer la démographie de la région.

Nous avons rassemblé un registre des crimes de ces associations.

Association pour une vie décente

La presse palestinienne a rapporté que l’Association pour une vie décente avait forcé les Palestiniens déplacés résidant à Jérusalem et aux alentours à fuir à nouveau au nom de l’aide humanitaire. L’association a ouvert de nombreux bureaux à Afrin, forcé les habitants de la région à se convertir à l’islam, construit des mosquées dans les villages yézidis et mené des opérations de nettoyage ethnique pour modifier la composition démographique. L’association a créé de nombreux bureaux pour installer les réfugiés palestiniens dans les territoires occupés. Sous la supervision des services de renseignement turcs, des dizaines de familles du Hamas ont été réinstallées à Afrin.

Association Shaghaf

L’association Shaghaf a été créée dans le centre d’Afrin occupée grâce au financement de l’État turc. Il n’a pas d’identité officielle et mène des activités de renseignement, de tromperie et d’espionnage dans les écoles et universités sous les instructions des services de renseignement turcs..

Le président de l’association, Akram Al-Homsi, est basé dans la ville d’Azaz. Il comprend 60 membres qui suivent les instructions des renseignements turcs. Ces membres ont été secrètement placés dans des écoles et des universités sous les instructions des services de renseignement turcs et effectuent des travaux de renseignement, une formation militaire et une formation aux drones dans les régions d’Afrin, Idlib, Azaz et Jarabulus.

IHH (Société d’Aide Humanitaire)

IHH (İnsani Yardım Vakfı) existe au nom de l’aide humanitaire dans tous les pays où l’État turc a déclenché la guerre aux côtés des mercenaires d’Al-Qaïda, de l’Etat islamique et d’Al-Nosra, notamment en Syrie. Il est connu pour son soutien à des groupes mercenaires tels que l’Etat islamique. L’association a coordonné le passage des mercenaires de l’Etat islamique de la Turquie vers la Syrie dans les zones sous occupation de l’État turc et des mercenaires, comme Afrin, Azaz, Jarabulus, Bab al-Hawa, Bab al-Salama et Jabal al-Turkman. Des dizaines de mercenaires de l’Etat islamique qui ont commis des crimes contre l’humanité en Syrie et ont ensuite été arrêtés lors d’opérations menées par les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont admis que les personnes portant des gilets d’IHH les ont emmenés en Syrie.

Des milliers de familles de mercenaires de l’Etat islamique vivent dans le camp d’Al-Hawl (Al-Hol). De nombreuses personnes qui ont tenté de s’échapper du camp ont admis que cette association avait envoyé de nombreuses familles de l’Etat islamique (DAECH) dans les zones occupées par des routes de contrebande et financé les passeurs pour mener à bien ces actions.

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La militante kurde, Nilüfer Koç a critiqué l’installation des Palestiniens dans les régions kurdes du Rojava par la Turquie en déclarant sur son compte X (ancien Twitter) que « L’État turc déplace la population de Gaza vers les zones kurdes occupées par la Turquie au Rojava en Syrie. Il ne peut y avoir de Kurdistan palestinien ni de Kurdistan sans Kurdes. C’est immoral d’opposer un peuple opprimé à un autre et ceux qui soutiennent cela sont méprisables ! »

Le Rojava réactualise son contrat social

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SYRIE / ROJAVA – Mardi 12 décembre 2023, lors de sa 91e réunion ordinaire, le Conseil général de l’administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie a approuvé le « Contrat social* » actualisé faisant office de constitution pour la région, qui a été approuvée pour la première fois en 2014.

Le contrat établit un système politique démocratique décentralisé, environnemental et socialement progressiste axé sur les droits et la liberté des femmes. Il garantit les droits des peuples kurde, syriaque et assyrien tout en rejetant les changements démographiques forcés. L’économie est basée sur la propriété communautaire des ressources et l’autosuffisance. Les services de base comme la santé et l’éducation sont protégés de la privatisation. Le contrat reconnait également les droits à l’autodéfense et à la préservation de la cultures / langues tout en adhérant à l’État de droit, à l’indépendance du pouvoir judiciaire et à la libération des territoires occupés.

 

Les membres du Conseil général de l’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie, le coprésident de l’Assemblée exécutive de l’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie et les membres de l’Assemblée de la justice se sont réunis devant le bâtiment de l’Assemblée exécutive le Mercredi pour une déclaration sur le Contrat Social approuvé.

La déclaration a été lue en 3 langues, en arabe par Fatme Xelîl, co-présidente adjointe du Conseil général, en kurde par Ferîd Etê, co-présidente du Conseil général, et en syriaque par Gebrîyel Şamûn, co-président adjoint de l’Assemblée Exécutive.

Le communiqué indique que la nouvelle charte du contrat social, préparée par le Comité élargi pour le contrat social du nord et de l’est de la Syrie à la suite de réunions avec la population et les composantes des régions de Cizîr et de l’Euphrate, a été adoptée par l’Assemblée générale et approuvé après avoir été soumis au vote.

Il a été indiqué que le 14 décembre 2020, le Conseil général a adopté la résolution numéro 6 et que, conformément à cette résolution, il a été convenu de créer un comité chargé de garantir les droits des composantes du nord et de l’est de la Syrie et de rétablir les droits fondamentaux. contrat de l’Administration Autonome.

Le communiqué souligne que le comité élargi de 158 membres réuni à Hesekê a décidé de créer un comité restreint de 30 membres pour réviser et réorganiser la charte du Contrat Social, et que le résultat de la charte, sur laquelle on a travaillé pendant plus de 6 mois, a été présenté au comité élargi pour discussion.

Ensuite, une réunion s’est tenue entre le 4 et le 7 décembre 2023 au bâtiment de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie, dans la ville de Raqqa. Lors de la réunion, un accord a été conclu sur la création de la charte finale du Social Contrat. La charte a été soumise au Conseil général de l’administration autonome pour approbation par le Conseil général, les représentants de l’assemblée législative de l’administration autonome et les assemblées civiles du nord et de l’est de la Syrie.

Le Conseil Général de l’Administration Autonome a noté que le contrat social présenté il y a quelques jours par la Commission Large du Contrat Social a été approuvé hier lors de sa 91ème réunion ordinaire et est entré en vigueur avec cette déclaration.

*Les principes généraux du Contrat Social du Rojava sont:

Article 1 : Cette charte est le contrat social pour l’auto administration démocratique de la région du nord et de l’est de la Syrie, et le préambule est le cœur de ce contrat et en fait partie intégrante.

Article 2 : L’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie adopte un système démocratique, environnemental, sociétal et promouvant la liberté des femmes.

Article 3 : L’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie développe et consolide la société morale et politique, en adoptant les principes de la modernité démocratique face à la modernité capitaliste.

Article 4 : L’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie tire sa légitimité de la volonté des peuples et des groupes sur la base d’une participation libre et égale et par le biais d’élections démocratiques.

Article 5 : L’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie fait partie de la République démocratique syrienne.

Article 6 : Toutes les langues de la géographie du nord et de l’est de la Syrie sont égales dans tous les domaines de la vie sociale, éducative et culturelle. Tout peuple ou groupe culturel a le droit d’organiser sa vie et de mener ses affaires dans sa langue maternelle.

Article 7 : Les langues officielles dans les zones de l’Administration Autonome Démocratique sont l’arabe, le kurde et le syriaque.

Article 8 : L’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie a un statut spécial et un drapeau hissé aux côtés du drapeau de la République démocratique syrienne. Il a un logo et ceci est réglementé par la loi.

Article 9 : L’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie adopte le principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Article 10 : Serment : Je jure par Dieu Tout-Puissant, et je m’engage envers les martyrs : à respecter le contrat social et ses articles, à préserver les droits démocratiques des peuples et les valeurs des martyrs, à préserver la liberté, la sécurité et la sûreté des régions de l’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie et de la République démocratique de Syrie, et d’œuvrer pour la vie d’une société libre et la réalisation de la justice sociale, conformément au principe de la nation démocratique.

Article 11 : L’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie est composée de provinces fondées sur le concept de démocratie locale fondée sur le système démocratique qui prend comme base les organisations démocratiques confédérales des groupes et segments sociaux.

Article 12 : L’administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie s’appuie sur une société organisée et démocratique et sur l’individu libre et prend comme base les organisations locales des peuples, des groupes et des composantes conformément au principe de la démocratie directe.

Article 13 : Les décisions affectant directement les composants se fondent sur le principe de compatibilité.

Article 14 : Adopter comme base la vie démocratique environnementale et sociétale, œuvrer à la construction d’une société démocratique sur le plan environnemental et prévenir les traitements injustes, le pillage et la destruction de la nature.

Article 15 : Consolider les valeurs de coexistence conformément aux principes d’une nation démocratique remplie d’un esprit de fraternité entre tous les peuples et groupes du nord et de l’est de la Syrie au sein d’un système sociétal démocratique libre et juste.

Article 16 : L’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie garantit les droits politiques, économiques et culturels du peuple kurde et préserve les caractéristiques historiques et les structures démographiques authentiques des régions kurdes.

Article 17 : L’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie garantit les droits politiques, culturels et économiques des peuples syriaque et assyrien, préserve leurs valeurs et leur existence historique et rejette tout changement démographique dans leurs régions sur la base d’une représentation équitable et du principe de interopérabilité.

Article 18 : L’auto-administration démocratique adopte le principe de l’économie communautaire, qui établit l’autosuffisance et le développement durable et équilibré.

Article 19 : L’Auto-Administration Démocratique développera l’économie sociétale en faveur des femmes et s’opposera à toute forme de marchandisation et d’exploitation des femmes.

Article 20 : Les richesses et ressources naturelles appartiennent à la société. Ils sont utilisés et investis selon les besoins des provinces et de manière équitable. Elle est réglementée par la loi.

Article 21 : Développer l’assurance maladie pour l’ensemble de la société et les services de santé publique seront gratuits.

Article 22 : Prévention des monopoles dans les domaines de l’éducation et de la santé.

Article 23 : Le martyre est une valeur sacrée et l’Administration Autonome garantit des soins et une vie décente aux familles des martyrs, des blessés et des prisonniers de guerre.

Article 24 : L’Administration Démocratique Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie adopte le système de présidence conjointe dans tous les domaines politiques, sociaux, administratifs et autres et le considère comme un principe fondamental de représentation égale entre les sexes, et contribue à l’organisation et à la consécration du système confédéral démocratique pour les femmes en tant qu’entité propre.

Article 25 : Garantir la liberté et les droits des femmes dans la société et l’égalité des sexes.

Article 26 : Les femmes jouissent de leur libre arbitre dans la famille démocratique constituée sur la base d’une vie partagée et égale.

Article 27 : Préserver la vie environnementale et l’écosystème est un devoir pour le citoyen, la société et toutes les organisations et institutions.

Article 28 : La jeunesse est la force effective et pionnière de la société. Il s’organise notamment dans toutes les activités sociales, et participe de son plein gré et de sa force organisée à tous les domaines de la vie.

Article 29 : Représentation équitable de toutes les composantes dans les institutions d’auto-administration démocratique en fonction de la démographie des provinces.

Article 30 : La légitime défense contre tout danger extérieur ou intérieur est un droit légitime, et c’est un devoir pour les individus et les groupes vivant sous administration autonome démocratique de se défendre et de préserver leur dignité au cas où ils seraient exposés à une attaque.

Article 31 : Le citoyen de l’Auto-Administration Démocratique est un individu libre, doté de valeurs morales et démocratiques, et a le droit de participer à plus d’une commune.

Article 32 : Les monuments et monuments historiques et le patrimoine culturel des peuples du nord et de l’est de la Syrie constituent un patrimoine national dont la préservation est obligatoire pour tous les individus et la société.

Article 33 : Il n’y a de crime et de peine que par une disposition légale.

Article 34 : L’accusé est innocent jusqu’à preuve du contraire par un jugement définitif.

Article 35 : Pas de taxe ni de redevance sauf par la loi.

Article 36 : L’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie s’engage à libérer les territoires occupés et à renvoyer leurs habitants dans leurs régions.

IRAN. Une femme médecin radiée de l’ordre des médecins pour une action anti-voile

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IRAN – Professeur et chirurgienne iranienne ayant participé sans voile à la cérémonie de remise de prix du meilleur médecin de Babol où elle enseignait, Fatemeh Rajaei-Rad a été licenciée de l’Université des sciences médicales de Babol et radiée de l’ordre des médecins.

La doctoresse Fatemeh Rajaei-Rad, professeur et chirurgienne, a été licenciée de l’Université des sciences médicales de Babol un peu plus d’un mois après avoir assisté à une cérémonie de remise de prix aux médecins sans porter de hijab, a-t-elle annoncé mardi sur Instagram.

Lors de la cérémonie fin octobre 2023, Rajaei-Rad a été honorée en tant que médecin exemplaire dans la ville d’Amol, au nord-est de Téhéran, et a été vue dans une vidéo de l’événement recevant le prix les cheveux découverts et un foulard enroulé autour du cou.

« La rivière rugissante trouve son chemin, même si elle doit traverser des rochers durs et impénétrables », a écrit Rajaei-Rad sur son compte Instagram en partageant la nouvelle de son licenciement.

Plus tard mardi, sa page Instagram est devenue inaccessible avec une page d’erreur indiquant que la page avait peut-être été supprimée.

Suite au meurtre brutale de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 tuée par la police des mœurs iranienne en septembre 2022, une vague de protestations anti-régime et anti-voile obligatoire a balayé l’Iran sous le slogan « « Jin, Jiyan, Azadî (Femme Vie Liberté) » parti de Saqqez, ville natale de Jina. Des milliers de femmes ont  brulés ou jeté leurs voiles pour protester contre le port obligatoire du voile. Depuis, plus de 20 000 personnes, dont des femmes et des enfants ont été arrêtés, certains tués sous la torture, d’autres condamnés à mort et exécutés ou encore violés et attendent que la « justice » des mollahs décide de la peine qu’on leur infligera …

Une universitaire kurde parmi les lauréates du Prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit

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L’universitaire kurde travaillant sur les questions féminines, Chomane Hardi est parmi les lauréates du Prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit 2023.

Cette année, la Journée internationale des droits de l’Homme marque aussi le 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. A cette occasion, la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et son homologue allemande ont décerné le Prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit à 12 personnalités.

Ces douze personnalités dirigent des ONG, sont des personnalités engagées pour la protection et la promotion des droits de l’Homme. Elles défendent les droits de celles et ceux dont les voix doivent être davantage entendues : les femmes, les réfugiés, les personnes LGBT+ ou encore les détenus. Elles se battent pour la justice, pour la participation à la vie publique et politique ou encore pour la liberté de l’information et des médias. Elles mènent ce combat dans des conditions toujours difficiles, souvent au péril de leur liberté et parfois même au péril de leur vie.

Les récipiendaires du prix franco-allemand des droits de l’Homme de 2023 sont :

Mme Takyiwaa Manuh, Ghana
Mme Gisèle Khoury, à titre posthume, Liban
Mme Choman Hardi, Irak
Mme Danièle Darlan, République centrafricaine
Mme Anny Modi, République démocratique du Congo
Mme Hanna Machinska, Pologne
Mme Marianela Balbi Ochoa, Venezuela
Mme Hang-Tung Chow, Hong-Kong (Chine)
Mme Valéry Wichman, Iles Cook
M. Fadel Abdulghany, Syrie

IRAN. Une femme victime de mariage forcé et de violence va être exécutée demain

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IRAN. Samira Sabzian va être exécutée demain en vertu de la loi du talion (Qisas) pour le meurtre de son mari. Emprisonnée depuis 10 ans, Samira avait été victime de mariage d’enfant et de violences domestiques. L’Iran a exécuté au moins 16 femmes en 2022 et au moins 17 autres en 2023.

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, Samira Sabzian, transférée à l’isolement dans la prison de Gharchak à Varamin (province de Téhéran), sera exécutée le mercredi 13 décembre 2023. Samira avait 15 ans lorsqu’elle s’est mariée et a eu deux enfants, au moment de son arrestation le plus âgé de ses enfants avait 7 ans et le plus jeune 6 mois il y a près de 10 ans. Pour obtenir le pardon de la famille de son mari, Samira s’était abstenue de voir ses enfants pendant les dix années qu’elle avait passées dans le couloir de la mort. Sa dernière visite était également la première fois qu’il voyait ses enfants, aujourd’hui âgés de 17 et 10 ans.

Selon le Code pénal islamique, les personnes accusées de « meurtre intentionnel » sont condamnées à la Qissas quelles que soient leurs intentions ou les circonstances, en raison de l’absence de classification des crimes dans la loi. Une fois l’accusé reconnu coupable, les membres de la famille de la victime, en tant que plaignants, doivent choisir entre la mort comme punition, le « dieh » (argent du sang) ou le pardon. Dans le cas de Samira, les grands-parents de ses enfants sont les plaignants et ont choisi son exécution.

Le Prix ​​Sakharov décerné à Jina Mahsa Amini et au mouvement « Jin, Jiyan, Azadi » en Iran

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Aujourd’hui, le Parlement européen a remi le prix Sakharov à titre posthume à Jina Mahsa Amini et au mouvement « Femme Vie Liberté » en Iran. La famille de Jina étant empêchée par les mollahs de venir à Strasbourg recevoir le prix, c’est leur avocat, Saleh Nikbakht et les militantes iraniennes Mersedeh Shahinkar et Afsoon Najafi au du mouvement « Femme Vie Liberté », qui l’ont reçu.

Le prix Sakharov du PE 2023 pour la liberté de pensée a été décerné à Jina Mahsa Amini et au mouvement « Jin, Jiyan, Azadi » (Femme, Vie, Liberté) en Iran, lors d’une cérémonie ce mardi 12 décembre.

Les lauréats étaient représentés par Saleh Nikbakht, universitaire et avocat représentant la famille de Jina Mahsa Amini ; et Afsoon Najafi et Mersedeh Shahinkar, défenseuses iraniennes des droits des femmes qui ont quitté l’Iran en 2023.

En ouvrant la cérémonie de remise des prix, la Président Roberta Metsola a déclaré : « Le prix Sakharov pour la liberté de pensée de cette année, décerné à Jina Masha Amini et au mouvement « Femme, Vie, Liberté », rend hommage à toutes les femmes, hommes et jeunes courageux et provocateurs. en Iran, qui malgré la pression croissante, continuent de lutter pour leurs droits et poussent au changement. Le Parlement européen vous entend et vous soutient. Vous n’êtes pas seul. »

Jina Mahsa Amini, une Kurde d’Iran de 22 ans, a été arrêtée par la police à Téhéran le 13 septembre 2022 pour ne pas avoir appliqué les lois iraniennes strictes sur le port du voile. Elle est décédée à l’hôpital trois jours plus tard des suites de violences physiques subies pendant sa détention. Sa mort a déclenché des manifestations massives de femmes parties de sa ville natale de Saqqez, au Kurdistan iranien, et qui se sont propagées à travers tout le pays. Sous le slogan « Femme, Vie, Liberté », les femmes protestent depuis sa mort contre les règles du hijab et d’autres lois discriminatoires.

Alors qu’ils se rendaient en France pour recevoir le prix Sakharov 2023 du Parlement européen pour la liberté de l’esprit, le 8 décembre 2023, les parents et le frère de Jina Mahsa Amini ont été arrêtés à l’aéroport de Téhéran par les autorités iraniennes et leurs passeports ont été confisqués. Ils font désormais l’objet d’une interdiction de voyager. Samedi, Roberta Metsola, avait appelé « le régime iranien à revenir sur sa décision ».

La famille était représentée à Strasbourg par leur avocat, Saleh Nikbakht, qui a lu un message de la mère de Jina Mahsa Amini. Quant à la militante, Mojgan Eftekhari a comparé sa fille, dont la « vie a été injustement enlevée », à Jeanne d’Arc. Elle a déclaré: « Je crois fermement que son nom, au côté de celui de Jeanne d’Arc, restera un symbole de liberté ». De son côté, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a salué « le courage et la résilience des femmes iraniennes dans leur lutte pour la justice, la liberté et les droits humains ne seront pas stoppés. Leurs voix ne peuvent pas être réduites au silence ».

La rediffusion de la cérémonie peut être visionnée  ici 

TURQUIE. Un discours en kurde prononcé au parlement horrifie l’extrême-droite turque

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TURQUIE – Un débat houleux s’est déroulé au Parlement turc lorsque le co-président du parti kurde DEM, Tuncer Bakırhan, a prononcé un discours en kurde. Le chef du parti de l’extrême-droite MHP, Devlet Bahçeli, a exprimé sa vive désapprobation, attribuant l’incident à ce qu’il considère comme la position partiale de la Cour constitutionnelle, dont il demande la dissolution depuis quelques semaines.

Devlet Bahçeli, leader du Parti du mouvement nationaliste (MHP) d’extrême droite et allié du parti au pouvoir, a réagi mardi enflammé au discours prononcé en langue kurde de Tuncer Bakırhan, du Parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM). coprésident, lors de la première journée des négociations budgétaires à la Grande Assemblée nationale de Turquie. Bahçeli a attribué l’incident à ce qu’il a appelé l’attitude partiale de la Cour constitutionnelle envers les partis d’opposition.

La tension est apparue lorsque Bakırhan a commencé à présenter son discours parlementaire en kurde, ce qui a incité le président de la Grande Assemblée nationale, Numan Kurtulmuş, à l’interrompre et à exiger une traduction en turc. « Nous aimerions que vous expliquiez ce que vous avez dit en turc. Il s’agit de la Grande Assemblée nationale de Turquie et, comme notre langue officielle est le turc, le turc sera parlé ici », a déclaré Kurtulmuş. Bakırhan a ensuite lu la traduction turque de son salut original en kurde.

S’adressant aux médias après l’incident, Bahçeli a déclaré : « Vous pouvez voir que cela devient de plus en plus répandu et que de nombreux groupes sont choyés à cause de l’attitude de la Cour constitutionnelle. »

Bahçeli a ensuite critiqué la demande de traduction de l’orateur, la comparant à ce qu’il considère comme une mauvaise approche du président de la Cour constitutionnelle turque.

Le leader du MHP avait déjà critiqué à plusieurs reprises la Cour constitutionnelle pour ses arrêts sur les violations des droits. « Partout où il y a un criminel, partout où il y a un traître qui crache de la haine contre la Turquie, qui trahit la Turquie, qui pointe une arme sur la Turquie, qui vise à perturber la sécurité nationale, l’unité nationale et l’esprit de fraternité, la Cour constitutionnelle le récompense avec une décision de violation des droits », déclaré Bahçeli, suggérant que la dissolution de la Cour constitutionnelle devrait être envisagée.

PARIS. Les Kurdes marchent pour les victimes de l’attentat terroriste de la rue d’Enghien

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PARIS – Un an après le deuxième attentat terroriste ciblant la communauté kurde à Paris, le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) organise une marche en hommage aux trois victimes de l’attentat terroriste de la rue d’Enghien.

Voici le communiqué du CDK-F appelant à marcher pour les victimes de l’attentat terroriste de la rue d’Enghien:

« Un an après l’attentat terroriste de la rue d’Enghien, marchons pour la Mémoire, la Vérité et la Justice

À l’occasion du premier anniversaire de l’attentat terroriste qui a ciblé notre siège le 23 décembre 2022, nous organisons une marche commémorative pour rendre hommage à Emine Kara (Evîn Goyî), Mîr Perwer et Abdurrahman Kizil, qui ont tragiquement perdu la vie dans cette attaque.

Depuis cet événement, l’enquête judiciaire avance beaucoup trop lentement, et de nombreuses pistes restent à explorer. En dépit des déclarations troublantes de l’assaillant, William Malet, révélant qu’il ciblait notre association, les Kurdes et le PKK, le Parquet national anti-terroriste ne s’est pas encore saisi de cette affaire.

La disparition inexpliquée du sac noir que William Malet portait lorsqu’il revenait de Saint-Denis suggère fortement l’existence de complices.

Pour réclamer une enquête exhaustive et exiger que William Malet et ses éventuels complices et commanditaires soient jugés et condamnés dans le cadre d’une justice impartiale, nous marcherons samedi 23 décembre, 11h, de la Gare du Nord, jusqu’au lieu de l’attentat. »

Conseil Démocratique Kurde en France

TURQUIE. Mort d’un prisonnier politique kurde

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TURQUIE / KURDISTAN – Le prisonnier politique kurde, Mehmet Güvcin était hospitalisé depuis près de deux mois à cause d’un cancer. Il est décédé aujourd’hui et il a été enterré dans sa ville natale de Cizîr (Cizre), sous blocus policier. Guvcin avait été arrêté il y a 7 mois pour « appartenance à une organisation terroriste [PKK] ».

Depuis près de deux ans, près de 100 prisonniers, majoritairement des Kurdes, sont morts de maladies ou de manière suspecte dans dans les geôles turques où peu de temps après être libérés alors qu’ils étaient à l’article de la mort.