TURQUIE. Un incendie tue des enfants et des femmes dans un dépôt de parfumerie

0
TURQUIE – Hier, six personnes, dont deux enfants, sont mortes lors d’un incendie qui a ravagé un dépôt de parfumerie à Dilovası, dans la province de Kocaeli. L’avocate kurde, Eren Keskin a déclaré sur son compte X (ancien Twitter), qu’il s’agissait d’une entreprise qui exploitait des femmes et des enfants non assuré.es, malgré au moins une plainte déposée l’année dernière. En réaction aux meurtres liés au travail, des membres du syndicat des travailleurs Umut-Sen ont manifesté à Dilovasi. La police a attaqué les manifestants et  arrêté neuf manifestants. Le syndicat Umut-Sen a annoncé l’arrestation de neuf de ses membres qui protestaient contre le massacre survenu à Dilovası, dans la province de Kocaeli, où six travailleurs, dont deux enfants, ont trouvé la mort dans un accident du travail à Kadıköy. Sur son compte Instagram, le syndicat a déclaré : « N’arrêtez pas les jeunes qui refusent de mourir, mais les sociétés qui ont orchestré ce massacre, celles qui ont brûlé vifs des travailleurs et poussé des enfants et des femmes à la mort par appât du gain ! »

SYRIE. Trois jeunes femmes kidnappées par des gangs jihadistes

0
SYRIE – Au moins trois jeunes femmes ont été kidnappées récemment à Tartous, Lattaquié et Alep, signale l’agence kurde ANHA. Trois jeunes femmes ont disparu ces derniers jours à Tartous, Lattaquié et Alep, tandis que leurs familles lancent des appels à l’aide pour les retrouver et que l’opinion publique s’inquiète de plus en plus des enlèvements en cours.

La disparition ces derniers jours de trois jeunes femmes dans les villes de Tartous, Lattaquié et Alep a semé la panique parmi les habitants, dans un contexte de poursuite des enlèvements, que le ministère de l’Intérieur du gouvernement intérimaire nie dans la plupart des cas, tandis que les familles des disparues lancent de plus en plus d’appels à l’aide pour les retrouver.

À Tartous, la famille d’Aya Issa, âgée de 17 ans, a confirmé sa disparition jeudi dernier. Après avoir quitté son domicile pour se rendre à l’école, elle n’est pas rentrée. Cependant, selon des sources locales, l’administration scolaire a déclaré qu’elle était absente ce jour-là.

Selon des sources, la mère d’Aya est apparue dans une vidéo annonçant une grève de la faim jusqu’au retour de sa fille. Dans un message poignant adressé à sa fille, elle a déclaré : « J’ai souvent vu la douleur des mères, mais je n’aurais jamais imaginé que cela puisse m’arriver aussi. »

À Alep, Rama Sarmini, âgée de 15 ans, a disparu jeudi dernier. Des informations ultérieures ont confirmé son retour saine et sauve à son domicile, sans fournir davantage de détails.

Dans le village d’Ain Shqaq, dans la campagne de Jableh, la famille de la jeune Nagham Fadi Hamada a signalé sa disparition. Sa mère a publié une vidéo implorant de l’aide pour la retrouver. Au même moment, une vidéo a circulé montrant une fillette bâillonnée en train d’être battue, présentée comme étant Nagham. Cependant, l’identité de la fillette et l’authenticité de la vidéo n’ont fait l’objet d’aucune confirmation officielle.

Dans un contexte similaire, Amnesty International a annoncé en juillet dernier avoir reçu des informations crédibles faisant état de l’enlèvement d’au moins 36 femmes et filles dans les villes de Lattaquié, Tartous, Homs et Hama, précisant que la plupart des enlèvements avaient eu lieu en plein jour.

L’augmentation de ces cas a plongé des mères au bord de l’effondrement, dans un contexte social et de vie déjà tendu. (ANHA) 

ROJAVA. 316 étudiant.es diplômé.es de l’Université de Kobanê

0
SYRIE / ROJAVA – L’université de Kobanê a organisé une cérémonie pour 316 étudiant.es ayant obtenu leurs diplômes. Au stade Şehîd Bawer Agir de Kobanê, 316 étudiant.es ont reçu leur diplôme de l’Université de Kobanê samedi. La cérémonie s’est déroulée sous la devise : « Le savoir c’est l’identité, l’identité c’est l’existence » (en kurde : « Zanîn xwebûn e, xwebûn hebûn e ») Fondée dans le contexte de la guerre contre le groupe terroriste État islamique, l’université est l’un des projets éducatifs phares de l’Administration démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES). Dans une région encore en proie à la violence militaire, aux embargos et à la délégitimation idéologique, chaque diplôme représente bien plus qu’une simple réussite académique : c’est un acte symbolique de résistance et l’expression d’une alternative concrète aux formes de pouvoir autoritaires et patriarcales. Commémoration au cimetière militaire Avant le début de la cérémonie, les diplômés se sont rendus au cimetière de Şehîd Dicle. Là, ils ont observé une minute de silence en mémoire des résistants tombés au combat, chacun devant une tombe. Cette image soulignait combien l’éducation et la libération sont étroitement liées au Rojava. Ensuite, ils se sont rendus ensemble au stade, accompagnés de leurs familles, de leurs professeurs, de représentants de l’Administration autonome et de membres du public. Les coprésident.es de l’université, Şervan Mislim et Xezne Îbrahîm, ont décrit la cérémonie de remise des diplômes comme « l’accomplissement d’un rêve de longue date » : celui d’apprendre et d’enseigner dans leur propre langue. L’événement a également rendu hommage au représentant kurde Abdullah Öcalan, à toutes les personnes tombées lors des mouvements féministes et de libération, et à tous ceux qui « imaginent et construisent une société libérée ». L’éducation comme réponse à la guerre Les représentants du Conseil de l’enseignement supérieur du Nord et de l’Est de la Syrie et les conseils exécutifs du canton d’Euphrate ont également salué les diplômés, les qualifiant de piliers d’une société nouvelle. Hesen Koçer, vice-président de l’Administration autonome, a déclaré : « Kobanê a non seulement résisté à Daech, mais aussi grâce au savoir, à la langue et à l’organisation collective. » Il a ajouté que l’éducation fait partie intégrante de la révolution, une réponse à la guerre, aux déplacements de population et à l’anéantissement culturel. L’histoire de l’université de Kobanê est indissociable de la révolution des femmes au Rojava. Nombre de ses étudiantes sont des femmes, dont beaucoup ont un parcours de vie marqué par le déplacement, la résistance ou l’activisme politique. La présence de femmes parmi les enseignantes, les étudiantes et les organisatrices de cette université est le fruit d’une lutte longue et ardue, tant contre les structures patriarcales que contre la terreur de Daech. De l’université à l’autonomie gouvernementale La plupart des diplômés aspirent à travailler au sein des institutions de l’Administration autonome démocratique après leurs études, que ce soit dans l’éducation, l’administration, la médecine ou les médias. L’université est considérée comme un vivier de talents pour le développement de la société civile dans une région qui élabore un modèle sociétal alternatif, au-delà des structures étatiques nationales. Entre menace et espoir Durant les célébrations, la situation politique est restée omniprésente. Jusqu’à il y a quelques mois, l’État turc s’en prenait délibérément aux infrastructures civiles du nord et de l’est de la Syrie, notamment aux hôpitaux, aux écoles et aux centrales électriques. Les établissements d’enseignement sont également sous pression. Dans ce contexte, la symbolique de cette cérémonie de remise de diplômes n’en est que plus forte : malgré les multiples difficultés, la population reste attachée à l’éducation, à l’autonomie et à un avenir démocratique. À la fin de la cérémonie, les étudiants ont reçu leurs diplômes sous les applaudissements et les cris de « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté). Musique et danse ont accompagné la sortie des diplômés, non pas vers un système protégé, mais vers la construction ouverte, vulnérable et pourtant choisie d’un monde différent. (ANF) 

ALLEMAGNE. Manifestation kurde à Cologne

0
COLOGNE – Aujourd’hui, des dizaines de milliers de Kurdes ont défilé à Cologne, en Allemagne, réclamant une solution politique à la question kurde et un engagement accru des États européens.
Des milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui à Cologne pour la libération d’Abdullah Öcalan, le leader kurde emprisonné en Turquie depuis 1999. La manifestation, placée sous le slogan « Liberté pour Abdullah Öcalan – Une solution politique pour le Kurdistan », fut organisée par les associations faîtières kurdes TJK-E et KCDK-E pour la troisième année consécutive. Le cortège est parti ce matin du chantier naval Deutz et traversé le centre-ville de Cologne en direction du chantier naval Deutz pour le grand meeting.
 
Outre la libération d’Öcalan, les participants ont appelé à la poursuite du « Processus pour la paix et une société démocratique » en vue d’une solution politique à la question kurde, ainsi qu’à une plus grande responsabilité des États européens dans ce contexte. De nombreuses personnes d’origine kurde, originaires de divers pays européens, ont fait le déplacement pour participer à la manifestation.
 
Des femmes ont pris la tête du cortège, suivies de groupes d’artistes. De grands portraits d’Öcalan et des banderoles portant des slogans tels que « Halte à l’isolement, à la torture et aux violations de la loi – Liberté pour Öcalan » étaient bien visibles. Les manifestants ont scandé des slogans, dont « Biji Serok Apo » (Vive Öcalan) et « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, vie, liberté).
 
Outre de nombreux militants, des personnalités politiques kurdes ont également participé à la manifestation, notamment Keskin Bayındır, coprésident du Parti des régions démocratiques (DBP), venu d’Amed (Diyarbakır). Plusieurs personnalités politiques allemandes sont également attendues. De nombreux artistes sont montés sur la scène. Parmi eux, on compte Hozan Şemdîn, Hekîm Sefkan, Meral Alkan, Diyar Gerilya, Hozan Figen, ainsi que plusieurs autres membres des initiatives culturelles kurdes Hunera Mizgîn et TEV-ÇAND. (ANF) 

TURQUIE. Les mères du samedi demandent justice pour trois Kurdes tués en 1995

0
TURQUIE – ISTANBUL – Aujourd’hui, lors de leur 1076e veillée sur la place Galatasaray, les mères du Samedi ont demandé justice pour trois civils kurdes tués par l’armée turque à Hakkari/Yuksekova il y a 30 ans déjà. Le 27 octobre 1995, des soldats du bataillon commando de Yüksekova (Gavar ou Gever), sous les ordres du commandant Mehmet Emin Yurdakul, arrivèrent au village d’Ağaçlı, dans le district de Yüksekova. Ils rassemblèrent les villageois sur la place du village, les frappant à coups de crosse et traînant les personnes âgées au sol. Parmi eux, Abdülkerim Yurtseven, 73 ans, qui avait des difficultés à marcher, Mikdat Özeken, 18 ans, et Münür Sarıtaş, 13 ans, furent arrêtés et emmenés au bataillon de gendarmerie du district de Yüksekova dans un véhicule militaire. Lorsque les familles se sont rendues au bataillon pour se renseigner, le commandant Yurdakul a déclaré : « Ils seront détenus pendant 24 heures. » À leur retour au bataillon, il a rétorqué : « Nous n’avons arrêté personne, ne revenez plus. » Leurs appels sont restés vains et l’on n’a plus jamais eu de nouvelles des trois villageois. Le triple meurtre a été consigné dans les archives du tribunal correctionnel de Hakkari comme suit : « L’unité commandée par l’accusé Yurdakul a battu les villageois Şemsettin Yurtseven, Mikdat Özeken et Münür Sarıtaş, originaires du village d’Ağaçlı. Le plus âgé, Şemsettin Yurtseven, est décédé des suites des coups. Yurdakul, témoin de la scène, a décidé de tuer les deux autres villageois, pensant qu’ils témoigneraient. Les deux hommes ont ensuite été traînés dans une fosse sur le terrain d’entraînement du bataillon, puis aspergés d’essence et immolés par le feu. » Cependant, malgré les témoignages et les aveux des personnes ayant participé au crime, l’affaire a été rouverte et s’est soldée par un acquittement définitif.
Depuis plus de 30 ans, les mères du samedi demandent justice pour leurs disparu.e.s
 
Le samedi 27 mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.
 
Les « mères du samedi » reprochent à l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.
 
Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

IRAN. Huit femmes exécutées en octobre 2025

IRAN / ROJHILAT – Dans son rapport mensuel recensant les violations des droits des femmes, l’ONG kurde Hengaw signale que huit femmes ont été exécutées par le régime iranien en octobre 2025. En octobre 2025, au moins 19 militantes ont été arrêtées, tandis que huit autres ont été condamnées à mort ou à des peines d’emprisonnement par le pouvoir judiciaire de la République islamique d’Iran. Durant la même période, neuf cas de féminicides et huit exécutions de femmes ont été recensés à travers le pays. Exécutions de femmes en Iran En octobre 2025, au moins huit femmes ont été exécutées dans des prisons iraniennes. Six d’entre elles ont été reconnues coupables de meurtre avec préméditation et deux ont été exécutées pour des infractions liées à la drogue. Voici leur identité : 1. Zeinab Khodabandeh – exécutée à la prison centrale d’Ispahan pour des accusations liées à la drogue. 2. Nahid Hemmati de Nahavand – exécutée à la prison centrale de Nahavand pour des accusations liées à la drogue. 3. Kafieh Ghobadzadeh d’Ispahan – exécutée à la prison centrale de Shiraz pour meurtre. 4. Saeedeh Khodadadi d’Ispahan – exécutée à la prison centrale d’Ispahan pour meurtre. ​5.​Narges Ahmadi de Qom – exécutée dans la prison centrale de Qom pour meurtre. 6. Mahbubeh Jalali de Rudsar – exécutée à la prison centrale de Rasht pour des accusations liées à la drogue. 7. Mitra Zamani de Khorramabad – exécutée à la prison centrale de Khorramabad pour meurtre. 8. Katayoun Shamsi de Mashhad – exécutée à la prison centrale de Mashhad pour meurtre. 19 femmes arrêtées en octobre 2025 D’après les documents de Hengaw, au moins 19 militantes ont été arrêtées par les forces de sécurité iraniennes au cours du mois d’octobre, ce qui représente 22 % de toutes les arrestations enregistrées dans le pays ce mois-là. Au moins douze des femmes arrêtées sont des adeptes de la foi bahaïe, tandis que quatre sont des femmes kurdes.   Des peines de prison ont été prononcées contre des militantes féministes Au moins deux militantes – Nasimeh Eslamzehi et Zahra Shahbazi Tabari – ont été condamnées à mort, tandis que six autres, dont trois ressortissantes étrangères, ont écopé d’un total de 62 ans de prison.   L’arrestation et la condamnation de femmes restent un élément d’un schéma systémique de répression fondée sur le genre en République islamique d’Iran. Durant le soulèvement « Femme, Vie, Liberté », les pressions et les poursuites contre les militantes se sont considérablement intensifiées. Depuis sa création, l’État iranien a déployé des efforts institutionnalisés pour restreindre la participation des femmes aux activités sociales, politiques et de défense des droits humains. Les politiques de ségrégation des sexes, la marginalisation des minorités sexuelles et de genre et la criminalisation de l’identité constituent les fondements du système d’apartheid de genre en Iran. Neuf cas de féminicide ont été enregistrés en octobre 2025. Au moins neuf femmes ont été assassinées dans différentes villes d’Iran au cours du mois d’octobre 2025 — la grande majorité tuées par leurs proches, y compris leurs maris. Quatre femmes ont été tuées par leurs maris, et cinq autres par leurs fils, pères, beaux-pères, voisins ou beaux-frères. Au moins deux des meurtres étaient liés à l’honneur, tandis que d’autres étaient motivés par des disputes familiales (quatre cas), des demandes de divorce (un cas), le rejet d’une demande en mariage (un cas) et des raisons inconnues (un cas).   Le féminicide représente la forme la plus extrême de misogynie et de violence sexiste dans la société. Les crimes dits d’honneur ne représentent qu’une partie de ces crimes ; leur origine réside dans des structures sociales profondément patriarcales et des lois discriminatoires. Selon les rapports de Hengaw, 191 cas de féminicides ont été recensés en Iran au cours de la seule année écoulée, la majorité étant commis par des membres proches de la famille. Les lois misogynes et les idéologies d’État ont normalisé la violence et la haine envers les femmes, ancrant la discrimination au sein même du système juridique. L’organisation de défense des droits humains Hengaw classe la République islamique d’Iran comme un État d’apartheid sexiste, dans lequel la violence et le meurtre systématiques de femmes sont institutionnalisés et protégés juridiquement. L’organisation appelle la communauté internationale à reconnaître le système d’apartheid sexiste iranien comme un crime contre l’humanité et à prendre des mesures concrètes pour que la République islamique d’Iran réponde de sa discrimination institutionnalisée et institutionnalisée à l’encontre des femmes.

La Turquie bloque le compte du site Kurdistana Azad

0
TURQUIE / KURDISTAN – Le compte X du site kurde Kurdistana Azad (Le Kurdistan Libre) a été bloqué par une décision de justice en Turquie.   Après le blocage du compte X (ancien Twitter) du site qui avait commencé à diffuser le 8 septembre, le site web Kurdistana Azad a lancé un appel à l’aide sur son nouveau compte Xê, @kurdistanazad94, avec un message dénonçant la censure turque. Le message de Kurdistana Azad est le suivant : « L’État turc fasciste et colonial, comme il l’a toujours fait, cherche encore à faire taire la voix et à ternir l’image des révolutionnaires et des patriotes socialistes du Kurdistan. Notre compte a été bloqué par une décision de justice en Turquie. Nous appelons nos lecteurs patriotes, socialistes et révolutionnaires à nous soutenir. »

KURDISTAN. Les femmes kurdes mobilisées pour la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

0
TURQUIE / KURDISTAN – Le mouvement féministe kurde TJA a annoncé un vaste programme d’événements pour la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Du 9 novembre au 10 décembre, des manifestations sont prévues dans des dizaines de villes, ainsi qu’une conférence spécialisée. « Vers une vie libre et sans violence dans une société démocratique » Le Mouvement des femmes libres (Tevgera Jinên Azad – TJA) a présenté son programme d’action pour la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre. Sous la devise « Vers une vie libre et sans violence dans une société démocratique », de nombreux événements, manifestations et campagnes de sensibilisation sont prévus entre le 9 novembre et le 10 décembre, Journée des droits de l’homme. Ateliers, éducation, les hommes comme groupe cible La campagne débutera par des événements clés le 9 novembre à Mersin et Êlih (Tr. Batman), où se tiendront des manifestations et des prises de parole publiques. Parallèlement, les groupes TJA présents dans les villes, les villages et les quartiers mèneront des actions de sensibilisation aux violences faites aux femmes par le biais de visites à domicile, de discussions de rue, d’ateliers et d’actions éducatives. Selon le mouvement des femmes kurdes, l’accent sera mis en particulier sur le travail dans les espaces à prédominance masculine, tels que les cafés et les lieux de rencontre publics. Ces espaces accueilleront, entre autres, des ateliers de sensibilisation et de transformation afin de remettre en question les structures patriarcales de violence. Ces efforts seront accompagnés de campagnes d’affichage et d’autocollants à l’échelle nationale, avec des slogans tels que « Jin jiyan e – Jiyanê nekuje » (« La femme c’est la vie – ne tue pas la vie »). Demande de libération d’Öcalan Le 16 novembre, le mouvement organise un rassemblement intitulé « Scène de la paix » sur la place Bakırköy à Istanbul, en collaboration avec des groupes de gauche, féministes et de la société civile. Des femmes y présenteront leurs points de vue sur le changement social. La libération du leader kurde Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999, sera également une revendication. Des manifestations ont eu lieu dans des dizaines de villes. Pour le 25 novembre lui-même, le TJA, en coopération avec d’autres organisations de femmes et féministes, a annoncé des manifestations dans de nombreuses grandes villes de l’ouest de la Turquie, notamment Istanbul, Ankara, Izmir, Mersin, Adana, Bursa et Antalya. Simultanément, des manifestations auront également lieu dans de nombreuses villes kurdes, notamment Amed (Diyarbakır), Wan (Van), Mêrdîn (Mardin), Şirnex (Şırnak) et Agirî (Ağrı). Conférence à Amed – Actions en faveur des droits de l’homme en décembre Les 29 et 30 novembre, l’administration municipale d’Amed, dirigée par le DEM, organise, en collaboration avec la TJA, une conférence sur la lutte contre les violences sexistes. Parmi les sujets abordés figurent des solutions issues des études kurdes sur les femmes (Jineolojî). Un événement public est également prévu le 1er décembre à Izmir. Dans le cadre de la Semaine des droits de l’homme (10 décembre), la TJA a également annoncé une série d’actions communes avec des organisations de défense des droits humains, sous le slogan « Le droit à l’espoir ». Ce mois d’action culminera avec une manifestation de femmes d’envergure le 28 décembre à Ankara, organisée conjointement par plusieurs organisations. La TJA a annoncé son intention d’y participer activement et sur le plan organisationnel. Par ailleurs, elle sera présente à la manifestation de femmes organisée à Van le 29 novembre par la section féminine du syndicat KESK. (ANF)

ROJAVA. Ouverture de la 4e conférence de l’Union des femmes journalistes

0
SYRIE / ROJAVA – La quatrième conférence de l’Union des femmes journalistes dans la presse (en kurde: Yekîtiya Ragihandina Jin, YRJ) a débuté à Qamishlo avec la participation de 150 déléguées en présence plusieurs responsables de l’administration autonome du Rojava. L’événement comprendra des discussions sur la structure organisationnelle et le règlement intérieur, ainsi que l’élection d’un nouveau conseil d’administration.  
Les photos des dizaines de martyrs de la presse kurde ont été accrochées à la salle accueillant la quatrième conférence de l’Union des femmes journalistes.
L’Union des femmes journalistes dans la presse du nord et de l’est de la Syrie est active depuis plus de cinq ans.

La Turquie prépare une loi pour le retour des combattants kurdes (Reuters)

0
TURQUIE / KURDISTAN – L’agence Reuters rapporte que le gouvernement turc  prépare une loi pour le retour des combattants kurdes basés au Kurdistan irakien. Cette loi, dont l’adoption est prévue d’ici la fin du mois, envisagerait le retour de milliers de personnes au Kurdistan de Turquie. Alors que l’attention se porte sur les mesures que l’État et le gouvernement prendront dans le cadre du processus de paix et de société démocratique, l’agence Reuters a rapporté que le gouvernement travaille sur une loi spéciale. Selon un rapport citant un haut responsable du Moyen-Orient, le texte législatif élaboré par l’AKP empêcherait toute enquête sur les guérilleros qui déposent les armes. Ce responsable, s’adressant à Reuters, a indiqué que le texte devrait être soumis au Parlement ce mois-ci. Dans un premier temps, 1 000 personnes n’ayant pas participé au conflit armé rentreront en Turquie. En fonction des résultats des enquêtes ultérieures, 8 000 personnes supplémentaires, dont des civils, pourraient rentrer. Le responsable a ajouté que la réinstallation de près de 1 000 guérilleros de haut rang dans des pays tiers, notamment en Europe, pourrait être envisagée. Reuters a également cité Tayyip Temel, vice-président du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM Parti), au sujet de ces allégations. M. Temel a déclaré que des négociations étaient en cours afin d’élaborer une formule, particulièrement mise en avant par le leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan. « Nous travaillons à l’élaboration d’une loi spéciale pour le PKK afin de garantir la réintégration de ses membres dans la vie sociale démocratique après leur dissolution », a-t-il affirmé. « Cette loi concernera tous les membres du PKK qui se sont dissous. » M. Temel a ajouté : « Il est important que tous les individus, civils ou membres de milices armées, participent à la vie politique et sociale de Turquie, et que cette participation soit encadrée par une loi spécifique au PKK, sans amnistie générale. » M. Temel a précisé que cette loi s’appliquera à toute personne revenant du PKK, ajoutant qu’un retour progressif n’est pas envisagé et que la formule en cours d’élaboration est globale et concerne tous les individus. Temel a déclaré : « Bien que l’État ait évoqué la possibilité d’utiliser la formule des pays tiers pour les hauts fonctionnaires, cette question ne peut être clarifiée que par des discussions avec eux. » Reuters a également diffusé d’autres informations, citant une autre source au sein du parti DEM. Selon ce rapport, la commission travaille sur un projet de loi spécifique au PKK, sans employer le terme d’« amnistie générale ». La source de Reuters a déclaré : « Différentes procédures s’appliqueront aux différents groupes qui rentreront. Certains membres du PKK pourraient faire l’objet d’enquêtes ou de poursuites judiciaires. Autrement, il sera difficile de parvenir à un consensus entre les partis au sein de la commission. » Toujours selon Reuters, une fois ses travaux terminés, la commission soumettra cette loi spéciale relative au PKK au Parlement, ouvrant la voie à d’éventuels amendements législatifs. (Mezopotamya)