Syrie : Rojava, la révolution par les femmes

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ARTE diffusera ce samedi 10 novembre, à 18h35, « Rojava, la révolution par les femmes », le nouveau documentaire de Mylène Sauloy.
 
Voici ce qu’a écrit Arte au sujet du documentaire :
 
« Coincé entre une Turquie agressive, une dictature syrienne qui renaît de ses cendres, et des factions djihadistes criminelles éparses, le petit Rojava – récemment rebaptisé Fédération démocratique du Nord Syrien – mène vaillamment sa révolution féministe. Au beau milieu du chaos syrien, quatre millions de Kurdes, Arabes, Syriaques et autres peuples y vivent en bonne entente. 
 

Ils ont signé un « contrat social » étonnant : égalité et gestion commune paritaire dans un Moyen-Orient ultra machiste, multi-ethnique et laïque, dans une région du monde secouée par les intolérances religieuses et nationalistes. Démocratie horizontale, là où prévalaient les dictatures et autres théocraties. Pourquoi ce projet de société, qui plus est écologique, n’est-il jamais invité aux tables de négociation sur l’avenir de la Syrie ? Et pourquoi la coalition, qui soutenait les Kurdes au combat contre Daech, se garde bien de reconnaître leur autonomie de facto dans cette région qui couvre un tiers du territoire syrien. Entre le Tigre et l’Euphrate, voyage dans une autre Syrie. »

Image via Humanité

Kobanê ne doit pas être une nouvelle Afrin !

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Un groupe Facebook, dédié aux signatures d’une lettre a destination des députés et des sénateurs pour qu’ils réagissent aux attaques de la Turquie contre Kobanê et le Rojava en général, a été créée par des activistes français.
 
Voici le texte de leur lettre :
 
Mesdames les députées et Messieurs les députés et sénateurs,
 
Kobané ne doit pas être une nouvelle Afrin !
 
C’est avec stupeur et incompréhension que les Français voient se dérouler une nouvelle attaque turque, cette fois ci sur la ville emblématique de Kobanê, ville kurde de Syrie âprement reprise à Daesh par les combattants kurdes YPG et la coalition franco-américaine en juin 2015. 
C’est également avec stupeur que les Français voient qu’une fois de plus, nous laissons nos alliés les Kurdes, seuls et sans soutien, ce soutien qu’ils sont en droit d’attendre au vu 
des services rendus à la Nation française.
Le 20 janvier 2018, déjà, le Président Macron n’a rien fait quand, en prétextant la défense de ses frontières, la Turquie avait déclenché son opération d’invasion contre Afrin en Syrie, cyniquement appelée «Le rameau d’olivier».
 
Pire La France a relayé sans broncher le discours convenu du Président Erdogan, légitimant cette violation du territoire syrien sous le prétexte fallacieux d’attaques terroristes. 
Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que le véritable objectif d’Erdogan n’a jamais été de défendre ses frontières mais bel et bien de s’installer dans le nord de la Syrie et d’éradiquer la population kurde de la zone, massacres, épuration ethnique, installation de colons Turcs et rebelles islamistes se sont succédés. Depuis, Erdogan n’a de cesse de provoquer la coalition franco-américaine pour récupérer la zone autour de Manbij.
 
Mesdames et messieurs les Députés, comment peut-on, aujourd’hui, réitérer les erreurs du passé ? 
Comment peut-on à nouveau laisser Erdogan envahir sans raison ce territoire kurde en Syrie ?
Par le passé, nous avons déjà abandonné les Harkis, puis les interprètes afghans et aujourd’hui, nous faisons de même avec les Kurdes !
 
Quel message adressons-nous à nos alliés, passés, présents et à venir si nous les abandonnons ainsi à leurs bourreaux ? 
 
Comment peut-on concevoir avoir tant demandé aux Kurdes pour détruire Daesh, au prix de leurs vies et de celles de leurs enfants, et les livrer aujourd’hui à l’armée d’Erdogan ?!
 
À quoi cela sert-il de les recevoir dans le grand salon de l’Élysée,si c’est pour les sacrifier sur l’échiquier de la géopolitique ?!
 
À quoi cela sert-il de donner le prix Nobel de la Paix à Nadia Murad, Kurde yézidie enlevée par Daesh, si l’on abandonne toutes les autres aux mains des djihadistes sanguinaires soutenus par l’armée turque ?!
 
Enfin, quel message adressons-nous à ceux que nous combattons ?
 
Que croyez-vous que pensent les djihadistes chassés de Kobanê ou de Raqqa et qui aujourd’hui règnent à nouveau en maîtres à Afrin grâce à l’armée turque ? 
 
C’est nous montrer bien faibles, lâches et sans honneur, c’est être bien peu stratégiques face à ceux qui ne connaissent que la loi du talion, que leur laisser penser ainsi qu’ils peuvent impunément reprendre le contrôle de ces territoires qui leur ont été arrachés au prix du sang kurde.
 
Les kurdes, nos alliés, ne sont pas une simple minorité. Ils sont près de 40 millions. Ils sont le plus grand peuple apatride au monde! Depuis plus d’un siècle, jalonné de trahisons de l’Occident, ils luttent pour que leurs droits et leur identité soient reconnus, 
victimes permanents d’un découpage décidé ailleurs et qui les exclut. 
 
Ce peuple admirable pourtant n’aspire qu’à une chose
: vivre en paix sur ces terres ancestrales. 
 
N’entendez-vous pas la voix de vos électeurs qui ne se reconnaissent plus dans cette Nation quand celle-ci abandonne ceux qui défendent ses intérêts au péril de leur vie ?
N’entendez-vous pas les Français qui, dans leur immense majorité, refusent que l’on abandonne les Kurdes et qui ne comprennent plus que l’on bafoue ainsi en leur nom des mots tels que justice et honneur.
 
N’entendez-vous pas cette défiance envers les responsables politiques qui monte, avec toutes les conséquences que l’on connaît et celles encore à venir ?
 
Mesdames et Messieurs les députés, à l’heure où le monde vit des bouleversements politiques qui rappellent hélas certaines périodes troublées, un choix se présente à vous aujourd’hui en tant qu’élus de la Nation: œuvrer à redonner à la France l’honneur qui lui sied ou bien abandonner une fois de plus celles et ceux qui ont servi la France au péril de leur vie.
 
Soyez celles et ceux qui en restaurant la confiance, inverseront le cours de l’histoire et éviteront que ne se reproduisent les erreurs du passé.
 
Le peuple français attend de vous que vous défendiez le droit et la justice. Il attend de vous que nos troupes soient aux côtés de nos alliés. Il attend de vous que demandiez une réunion du conseil de sécurité de l’ONU condamnant la 
Turquie pour cette violation de la souveraineté syrienne et exigeant le retrait des troupes turques dans cette zone ainsi que du canton d’Afrin.
 
Il attend de vous que vous lui redonniez la fierté d’appartenir à une grande Nation, dure à ses ennemis et solidaire indéfectible de ses alliés.
 
Les premiers signataires : 
 
Association humanitaire ROJASOR
 
Association Esprit Laïque
 
Association Réseau 1905
 
Association Union Des Familles Laïques, UFAL
 

Association Laïcité 30

Espoir Afrin

« L’attaque de la Turquie a relancé les menaces de l’EI »

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Dans un article publié le mardi, New York Times a déclaré que l’agression de la Turquie contre le Rojava avait relancé les menaces de Daesh et que les généraux américains ont averti la Turquie.
 
Le New York Times a averti que la suspension d’une offensive militaire des Forces démocratiques syriennes (FDS) contre les dernières positions de Daesh dans l’est de la Syrie en raison de l’agression turque et de ses bombardements sur des zones du nord de la Syrie, risquait à nouveau d’entraîner la reprise des attaques de Daesh.
 
« La cessation de l’offensive militaire des forces démocratiques syriennes contre les dernières positions restantes de Daesh à l’est de la Syrie, en raison de l’agression à laquelle les forces de la coalition internationale ne s’attendaient pas, représentée par les bombardements turcs sur les régions du nord du pays et près des centres, a renouvelé le risque de retour de Daesh. »
 
Selon le journal, « ce qui est remarquable, c’est la coïncidence d’une attaque offensive avec le bombardement turc du nord de la Syrie au cours des deux dernières semaines ».
 
La semaine dernière, les FDS ont suspendu temporairement la lutte contre Daesh. Ce qui a causé une sorte de tension, qui a appelé à l’intervention des diplomates et généraux américains pour atténuer la tension dans le nord de la Syrie, et pour envoyer le message : « Il est interdit de frapper nos alliés et de lutter pour éliminer Daesh » à la Turquie. Mais cet incident souligne la nature évolutive de la guerre contre Daesh, une menace qui persiste.
 
Des responsables américains et de la coalition ont déclaré que l’offensive militaire, qui devait être terminée d’ici décembre, semblait devoir se poursuivre au début de l’année prochaine. C’était avant que la Turquie n’attaque des sites dans le nord de la Syrie, ce qui a incité les dirigeants de FDS à suspendre son offensive contre Daesh.
 

Les responsables ont déclaré que les forces américaines ont patrouillé dimanche dans le nord-est de la Syrie, près de la frontière turque, à bord de trois véhicules blindés, dans le cadre de la deuxième revue des forces visant à apaiser les tensions depuis vendredi.

Via ANHA

Selon les renseignements néerlandais, l’EI utilise la Turquie comme base pour réorganiser ses menaces contre l’Europe

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PAYS-BAS – Le service néerlandais des renseignements généraux et de la sécurité (AIVD) a déclaré que le soi-disant État islamique (EI) utilisait la Turquie comme une base stratégique pour se réorganiser, constituant ainsi une menace pour la sécurité de l’Europe.
 
Dans un rapport publié lundi, l’AIVD a déclaré que depuis le début du conflit syrien, la Turquie « a longtemps été un tremplin pour un nombre sans précédent de combattants étrangers venus du monde entier pour se rendre en Syrie ».
 
« Daesh (et aussi Al Qaida) utilisent la Turquie comme base stratégique », lit-on dans le rapport. « À partir de là, l’EI peut récupérer, réorganiser et façonner davantage la lutte clandestine dans la région. »
 
L’AIVD a également déclaré que le groupe extrémiste était capable d’exploiter « la paix relative en Turquie pour élaborer des plans pour ses ambitions internationales encore présentes ».
 
Selon les services de renseignement néerlandais, le gouvernement turc ne considère pas les groupes djihadistes comme une menace à la sécurité.
 
« Le fait que les intérêts turcs ne correspondent pas toujours aux priorités européennes en matière de lutte contre le terrorisme pose problème », a poursuivi le rapport, soulignant que les autorités turques agissaient à la fois contre l’Etat islamique et al-Qaïda, mais accordaient la priorité à la lutte contre le Parti des travailleurs du Kurdistan, par exemple.
 
« En conséquence, les deux organisations ont suffisamment de marge de manœuvre et de liberté de mouvement pour pouvoir se maintenir. »
 
Ahmet S. Yayla, professeur adjoint de sécurité intérieure à l’université de Sales, a souligné la disparité entre les combattants kurdes et les membres de l’EI dans les prisons turques.
 
Selon Yayla, il y a plus de 10 000 militants kurdes, contre environ 1 350 combattants de l’EI dans les prisons turques.
 
« Le terrorisme djihadiste salafiste n’est pas considéré comme une menace première par le régime Erdogan. C’est la tendance depuis le début du Printemps arabe », a-t-il déclaré au Kurdistan 24.
 
Yayla, ancien chef du département de lutte contre le terrorisme de la police nationale turque à Sanliurfa entre 2010 et 2013, a déclaré que la Turquie n’avait mené aucune opération contre Al Qaida ou ses affiliés depuis 2014, et que le groupe « est considéré comme un ami maintenant ».
 
Al Qaida « a ouvertement conseillé à ses membres de ne pas mener d’attaques en Turquie et ils ont déclaré qu’ils soutiendraient [le président turc] Erdogan pendant les élections, quelle que soit leur vision de la démocratie », a-t-il déclaré.
 
En outre, il a déclaré que l’EI ne menait pas d’attaques en Turquie « parce que c’est un lieu d’atterrissage naturel pour eux et que les services de renseignement et les forces de l’ordre sont respectueux avec eux ».
 
« Ils ne réalisent des opérations que si cela est vraiment nécessaire », a ajouté Yayla. « De plus, leurs membres arrêtés sont libérés rapidement. »
 
Aykan Erdemir, ancien député turc et actuellement chercheur principal à la Fondation pour la défense des démocraties, a déclaré que l’État turc considérait les organisations kurdes comme une menace plus grave.
 
Erdemir a déclaré que la guérilla kurde et les Unités de protection du peuple (YPG), étaient « en tête de liste des menaces existentielles » pour Ankara.
 
« Les forces de l’ordre turques sont parfois connues pour fermer les yeux sur les djihadistes tant qu’ils combattent [les forces kurdes] », a-t-il ajouté. « Les tribunaux turcs ont fait leurs preuves en matière de traitement indulgent envers les djihadistes, ce qui contraste nettement avec le traitement sévère infligé aux dissidents laïques, aux journalistes et aux universitaires. »
 
« Les doubles standards du gouvernement turc ont ouvert un espace pour la mobilisation des organisations djihadistes, ce qui ne serait pas disponible pour les autres groupes du pays », a déclaré Erdemir au Kurdistan 24.
 

« La Turquie ne peut pas répéter le scénario d’Afrin »

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SYRIE / ROJAVA – Le journaliste Wisi Sarisozin a déclaré qu’il était possible que l’Etat d’occupation turc utilise les groupes de mercenaires d’Idlib contre les zones du Rojava, mais que ces groupes ne pouvaient oblitérer la révolution du Rojava et ne seraient pas en mesure de construire une autorité dans la région.
 
Après la tenue du sommet du 27 octobre à Istanbul et en coïncidence avec l’arrivée du premier novembre, Journée internationale de solidarité avec Kobanê, l’Etat turc a intensifié ses attaques sur les régions du Rojava et du nord et de l’est de la Syrie. Le journaliste et écrivain Wisi Sarisozin a souligné que ces attaques étaient le résultat de la défaite de l’Etat turc à Kobanê.
 
Wisi a souligné au début de son discours qu’il y avait un complot tissé par Erdogan contre les peuples du nord et de l’est de la Syrie, et a souligné que Erdogan s’opposait à la vie commune dans cette région et tentait d’infliger de grands dommages à ce peuple.
 
La Turquie traverse une grande crise
 
Sarisozin a déclaré : « L’Etat turc a souffert de défaites successives en Syrie, il n’a pas atteint son but. L’Etat turc a perdu les cartes en main, il est témoin d’une grande crise, vivant isolé au niveau international, l’Etat turc se rend.
 
Le but d’Erdogan est de sortir des crises avec un minimum de pertes, de protéger son autorité et d’infliger de grands préjudices au peuple kurde. A part cela, l’Etat turc n’a aucune direction, ni proche, ni lointaine. »
 
L’Etat turc allié à Daesh a subi de gros dégâts avec lui
 
En ce qui concerne l’alliance de l’Etat turc avec Daesh, le journaliste a déclaré : « L’Etat turc a subi un grand préjudice du fait de son alliance avec Daesh, mais l’Etat turc attribue ce préjudice au Rojava. L’État turc cherche à dominer le Moyen-Orient par le biais de son alliance avec Daesh en Syrie et en Irak. Après le début de la révolution du Rojava et la grande victoire remportée à Raqqa, Daesh et l’Etat turc ont reçu un coup dur. »
 
Il a souligné que les attaques de l’Etat turc contre Kobanê en conjonction avec la Journée internationale de solidarité avec Kobanê étaient le résultat de la défaite de la Turquie à Kobanê et de sa haine envers cette ville qui a vaincu ses mercenaires et qu’il cherche aujourd’hui à se venger.
 
Il est impossible de répéter le scénario d’Afrin & la révolution ne peut être oblitérée
 
Sarisozin a déclaré qu’il y avait une possibilité que l’Etat turc utilise les gangs de mercenaires à Idlib, et a ajouté : « Il ne fait aucun doute que ces mercenaires ne peuvent pas oblitérer la Révolution du Rojava et établir une autorité dans cette région, mais il est possible que le but du plan Erdogan soit d’empêcher la construction d’une vie libre au nord et à l’est du pays et de causer de graves dommages à la révolution du Rojava ».
 
Diplomatie cachée et échanges entre États
 
« Quand la guerre faisait rage en Syrie, nous avons vu tout le monde parler et faire des déclarations. À chaque pas, nous avons vu beaucoup de déclarations, et maintenant, les mercenaires de Daesh sont témoins de leurs derniers jours en Syrie et nous voyons un grand silence en ce qui concerne le regard diplomatique. Nous vivons des jours où nous assistons à une diplomatie cachée, où les États font des échanges entre eux », a-t-il déclaré.
 
Sarisosin a répondu à la question de l’agence de presse Hawar sur ce qui doit être fait dans une telle situation en déclarant : « Ce qui doit être fait contre la diplomatie cachée est de ne pas lier le sort aux échanges, mais de travailler pour augmenter le pouvoir, pour unir le peuple du Rojava par l’idéologie du leader Ocalan et pour travailler contre l’impérialisme, pour démontrer contre ces œuvres partout, surtout en Europe. Ainsi, la révolution peut triompher. »
 
Ces attaques contre la Syrie constituent une violation du droit international
 
Wisi Sarisozin a souligné que les attaques turques visaient en même temps l’Etat syrien qui est membre des Nations Unies, et a déclaré : « Le Rojava fait partie de la Syrie. Le Parti de l’Union démocratique vise à construire l’égalité et la démocratie en Syrie. De sorte que les attaques de l’Etat turc contre l’Etat syrien qui est membre des Nations Unies constituent une violation des droits internationaux et du droit, et constituent des crimes de guerre ».
 
Sarisosin a ajouté que l’Etat turc avait lancé une attaque sous prétexte d’utiliser son droit à la légitime défense et qu’il tentait de légitimer ses attaques sous ce prétexte et a ajouté : « L’administration du nord et de l’est de la Syrie et le Parti de l’Union démocratique (PYD) ont protégé les bonnes relations avec les pays voisins. Jusqu’à présent, nous n’avons vu aucune attaque agressive du côté du Rojava sur aucun autre endroit. »
 
Le monde est toujours redevable au Rojava
 
Sarisozin a souligné que les Kurdes n’ont repoussé personne et n’ont lancé d’attaques contre personne, mais qu’ils revendiquent leur droit de vivre en sécurité et en liberté sur leurs terres en déclarant : « Jusqu’à présent, des milliers de combattants des Unités de protection du peuple et des femmes (YPG, YPJ) et des Forces démocratiques syriennes (FDS) se sont sacrifiés pour l’humanité, ont protégé les capitales des pays internationaux par leurs sacrifices contre les gangs de Daesh. Le monde est toujours redevable au Rojava. »
 
L’écrivain et journaliste Sarisozin a déclaré que la Révolution du Rojava a une légitimité mondiale, ajoutant : « Cette révolution doit être définie dans tous les pays du monde, et la chose la plus importante est que le Mouvement de libération du Kurdistan a réalisé de grands progrès. Les Kurdes doivent former une unité nationale et rassembler des millions de personnes autour de leur projet qui vise à obtenir la liberté, la justice et la démocratie. »
 
Via ANHA
 

La Turquie cible chaque Syrien qui rejette l’occupation turque en Syrie

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SYRIE – L’homme politique syrien Mohammed Huwaidi a déclaré que chaque citoyen syrien qui rejette l’occupation turque était une cible des renseignements turcs [MIT] en Syrie. Il a souligné que la Turquie visait à introduire ses services de renseignements dans les zones libérées des mercenaires pour les entraîner dans des conflits sanglants et « créer un fossé entre les enfants d’une même patrie ».
 
Le cheikh Bachir a été assassiné à Raqqa le 2 novembre, et Daesh a déclaré avoir mené l’opération. A cet égard, le politicien syrien Mohammed Huwaidi al-Gharawi a expliqué à l’agence de presse Hawar qu’il ne faisait aucun doute que « le but de ce processus (lâche) est d’instaurer l’instabilité dans la région et de raviver les conflits entre les composantes du peuple syrien. »
 
Tout ressortissant syrien qui refuse que le « terrorisme » turc est la cible des services de renseignement turcs et ses pions en Syrie
 
Concernant la reconnaissance de Daesh pour l’assassinat du cheikh Bachir Faisal, Huwaidi a déclaré : « L’opération a été reconnue, mais ce n’est qu’un outil pour exécuter les ordres turcs. La série d’assassinats turcs est longue et si nous revenons un peu en arrière, nous constatons que le premier assassinat contre le peuple syrien s’est fait par la reddition du lieutenant-colonel Hussein Harmoush aux services de renseignements syriens, et la série se poursuit encore aujourd’hui, et donc chaque citoyen syrien refuse que le terrorisme turc est une cible des renseignements turcs et ses pions en Syrie.
 
Lors de l’assassinat du cheikh Bachir, Mohammed Huwaidi a expliqué : « Sans aucun doute, ce qui s’est passé est un processus malveillant de déstabilisation et du réveil de Daesh à travers le recyclage des déchets terroristes, comme ce fut le cas à Afrin. »
 
La Turquie, par l’intermédiaire du MIT, visera les États du Golfe à un stade avancé
 
L’homme politique syrien a souligné que la Turquie ripostait contre tous ceux qui rejettent l’hégémonie turque sur le territoire syrien. « C’est ce que nous voyons dans les villes occupées, a-t-il déclaré. Il a souligné que la Turquie insistait sur le fait que la place naturelle de Daesh et des factions terroristes en Syrie est un outil turc pour atteindre la stabilité au Moyen-Orient, et de cibler les États du Golfe à un stade avancé.
 
Il a souligné que la Turquie avait falsifié les faits depuis le premier jour des combats syriens. « Le séjour de la Turquie sur le sol syrien est lié à la falsification de faits et à des luttes sectaires et ethniques. »
 
Huwaidi a déclaré : « Tant que la Turquie prétendait protéger le groupe sunnite, la question est de savoir qui a tué les sunnites et le groupe, détruit leurs villes, tué leurs jeunes et crucifié leurs femmes ? La Turquie n’a-t-elle pas fait cela en introduisant des terroristes à partir de ses frontières et en les finançant autant qu’elle le pouvait ? »
 
La Turquie sert les Russes et le régime en attisant les conflits dans les zones de l’administration démocratique autonome
 
L’homme politique syrien Mohammed Huwaidi a déclaré que la Turquie était le premier ennemi des sunnites et des syriens. Quant aux allégations turques et à l’incitation de certains de ses partisans à porter de telles accusations contre les Forces démocratiques syriennes (FDS) il a ajouté : « Le but est de susciter des inquiétudes, d’affaiblir le front intérieur et de frapper les composantes ensemble comme un service offert par la Turquie aux régimes syrien et russe en plus d’affaiblir la base populaire des FDS. La Turquie fera tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin à la réalité démocratique et au mouvement culturel et social dans les zones de l’administration autonome qui représentent les aspirations du peuple syrien à les ramener au bercail de la tyrannie et de l’oppression, donc, le peuple syrien doit s’unir pour contrecarrer les projets de la Turquie en Syrie. »
 
Via ANHA

Allemagne: Les internationalistes ont défilé pour le Rojava

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ALLEMAGNE – GELSENKIRCHEN – Plus de 300 internationalistes se sont joints à une action dirigée par Tevgera Ciwanên Şoreşger (Mouvement [kurde] de la jeunesse révolutionnaire) à Gelsenkirchen, en Allemagne.
 
Les militants ont suivi la banderole portant le slogan « Liberté pour le Kurdistan – Protéger Kobanê » et arboraient des drapeaux des YPG.
 
Les militants et les étudiants kurdes qui ont participé à l’action ont transmis des messages de solidarité avec le Rojava.
 
Une chanson allemande a été chantée, réclamant la liberté du leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, et envoyant un message de solidarité avec le Rojava.
 
La police allemande a tenté de prendre des militants des drapeaux des YPG. En Allemagne, les symboles tels que les drapeaux des YPG et du PKK sont interdits.
 
Le mouvement de la jeunesse kurde a réagi à l’attitude inacceptable de la police et a appelé « toute la jeunesse révolutionnaire à se lever contre la criminalisation des Kurdes ».
 
Via ANF

Turquie : députés kurdes retenus en otages depuis deux ans

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TURQUIE – Il y a deux ans, onze députés du HDP ont été arrêtés en Turquie. Après deux ans d’emprisonnement, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) doit maintenant se prononcer.
 
Le 4 novembre, onze députés du Parti démocratique des peuples (HDP) ont été arrêtés en Turquie. Au milieu de la nuit, les chefs du parti, Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ, ainsi que Nursel Aydoğan, Sırrı Süreyya Önder, Ziya Pir, Ferhat Encü, Gülser Yıldırım, İdris Baluken. Alors que Sırrı Süreyya Önder, Ziya Pir et İmam Taşçıer ont par la suite été relâchés contre l’obligation de faire un signalement obligatoire, d’autres ont été placés en détention provisoire après la levée de leur immunité parlementaire. Depuis, ils sont en détention dans diverses prisons en Turquie.
 
L’avocate Reyhan Yalçındağ fait partie de l’équipe de la défense composée d’anciens députés détenus. En Turquie, tous les recours judiciaires ayant été épuisés, l’affaire a été portée devant la Cour européenne des droits de l’homme. Comme l’avocate explique, du point de vue de l’équipe de la défense, cinq articles de la Convention européenne des droits de l’homme ont été violés, notamment le droit à la liberté d’expression, la liberté d’association et d’organisation, le droit de vote et la élection. Les avocats demandent une indemnisation et la levée des mandats d’arrêt. Dans le cas de Selahattin Demirtaş, Figen Yüksekdağ, Nihat Akdoğan, Abdullah Zeydan, Selma Irmak, İdris Baluken, Ferhat Encü, Gülser Yıldırım et Çağlar Demirel, le verdict de la CEDH est en instance.
 
Reyhan Yalçındağ considère ces arrestations comme une mesure contre « l’espoir d’une solution démocratique ». Au cours du 4 novembre, sur 104 municipalités kurdes, 96 ont été placées sous administration obligatoire, a déclaré l’avocate : « 53 maires et neuf députés du HDP sont toujours en prison. »
 
Selon Reyhan Yalçındağ, une « loi d’animosité » est appliquée à l’encontre les politiciens kurdes. « Ils sont détenus en raison d’activités qui ne sont pas punies par le droit pénal. C’est pourquoi nous parlons de « loi d’animosité ». Par exemple, Idris Baluken a été condamné à 18 ans d’emprisonnement pour avoir prononcé des discours lors de manifestations publiques (…). »
 
Via ANF

La Turquie crée le chaos, cherche des occasions de diviser la Syrie par le « fait accompli »

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SYRIE / ROJAVA – Les événements se déroulent à un rythme effréné sur l’axe du nord de la Syrie, y compris à Idlib et Afrin, en raison des craintes et de l’agitation de la Turquie dans ses politiques et qui fournissent les cartes restantes dans sa poche à la Russie et au régime syrien pour sauver la face du gouvernement afin de retarder la solution en Syrie pour trouver des opportunités de convaincre tout le monde de la « Partition » comme un fait accompli et un coup porté au projet démocratique dans le nord du pays.
 
Idlib était dans le viseur du régime syrien, dirigé par la Russie et l’Iran dans les domaines militaire et politique, après avoir vidé la dernière poche de la soi-disant opposition syrienne soutenue par la Turquie dans le sud du pays et al-Gouta al-Shamiya, par des accords réciproques entre Russes et Turcs sur le canton kurde d’Afrin.
 
Les deux ont bénéficié de l’accord, la Russie a étendu davantage son contrôle dans le pays et est devenu propriétaire de la frontière avec la Jordanie et Israël également, qui sont des alliés de la Grande-Bretagne, et a également causé la dispersion entre l’Ouest et l’OTAN d’autre part, en particulier entre la Turquie et l’Amérique, mais la Turquie a bénéficié de battre les Kurdes en ligne avec son projet pour les exterminer de diverses façons.
 
Mais Erdogan a cherché à faire des concessions, l’une après l’autre, à la Russie pour retarder le processus de remise d’Idlib et discuter de la nouvelle constitution dans le pays, ainsi une réunion tripartite entre la Russie, la Turquie et l’Iran puis une réunion entre la Russie et la Turquie à Sotchi pour convenir temporairement des zones « démilitarisées » à Idlib et la campagne occidentale d’Alep
 
Avec le ressentiment croissant d’une part et la pression russe sur la Turquie d’autre part, Erdogan était dans une position délicate et hésitante dans ses décisions, il a donc eu recours à un sommet à Istanbul afin de faciliter et d’essayer de gagner des deux côtés, les résultats de cette réunion ne sont pas apparus, qui a réuni la France, l’Allemagne, la Russie et la Turquie, Il est clair que la Turquie a commencé à créer du chaos sur la frontière à l’Euphrate orientale protégé par les FDS (Forces démocratiques syriens) et l’Alliance Internationale.
 
L’activiste et écrivain américaine Meredith Tax a commenté la rencontre et le mouvement des pays concernés par la situation en Syrie et a vu que la Turquie ne faisait que des actions satisfaisant la Russie pour disperser l’Ouest. Si l’Allemagne et les Etats-Unis sont distraits et veulent bénéficier de la crédibilité de l’enquête de Khashoggi, Erdogan voit combien il peut échapper à l’attention en envoyant des avions et en frappant avec les tireurs d’élite au Rojava et à la Syrie du Nord et Poutine sera satisfait. Cela donne une mauvaise image de l’Occident et divise l’Occident, et la Russie espère que les bombardements encourageront le Rojava à s’incliner devant al-Assad « Mais je ne pense pas qu’il existe un plan coordonné ».
 
Meredith estime que l’Allemagne et l’Amérique sont trop occupées par les élections locales, car Merkel a beaucoup perdu pendant la campagne électorale et Trump se rassemble à la frontière mexicaine et menace l’Amérique latine avant les élections du congrès, ce qui pourrait le mettre en face des dirigeants du Pentagone. Sur cette base, Meredith se concentre en disant que si la Turquie essayait de provoquer l’armée américaine en Syrie du Nord et ses alliés des Forces démocratiques syriennes (FDS), Trump ne pourra pas aliéner son armée plus que ce qu’il fait maintenant et il y aura du mouvement à cet égard.
 
Kamiran, professeur à l’Université du Sussex a déclaré : « La politique des pays européens (France et Allemagne en particulier) envers la Syrie et la Turquie est déterminée par leurs politiques intérieures d’une part et les intérêts de l’autre, sur le plan intérieur, les gouvernements français et allemand ne peuvent se permettre un nouvel afflux des réfugiés. La Turquie le sait et profite de cette situation, comme par le passé, pour obtenir des concessions diplomatiques et politiques de l’Europe. »
 
Kamiran a ajouté : « La principale concession que la Turquie cherche à obtenir ici est le silence international de ces pays à l’égard des tentatives de la Turquie de détruire le projet d’autonomie démocratique en Syrie du Nord. Avec les frictions croissantes entre l’Occident et la Russie, en particulier après le retrait des États-Unis du Traité sur les puissances nucléaires avec la Russie, les pays européens tentent également de maintenir la Turquie hors de l’orbite russe autant que possible, il est donc probable qu’ils accepteront les demandes de la Turquie pour le Rojava, je ne pense donc pas qu’il existe nécessairement un accord pour attaquer les Kurdes. Mais il existe un accord entre la France et l’Allemagne selon lequel la Turquie peut le faire (…).
(…)
Les États-Unis se sont déclarés préoccupés et mécontents des mesures prises par la Turquie qui influeraient sur les opérations antiterroristes dans la région et ont souligné qu’ils continuaient d’appuyer les Forces démocratiques syriennes (FDS) et qu’ils allaient calmer la situation, puis effectuer des patrouilles conjointes avec les Forces démocratiques syriennes à la frontière de Kobanê, Girê Spî et Serê Kaniyê pour surveiller la situation.
 
Avec toute cette accélération des événements dans le nord de la Syrie, les observateurs voient que la Turquie tente de créer le chaos afin de retarder la solution pour remettre Idlib et sortir de la Syrie, et cherche des opportunités plus tard pour rendre tout le monde satisfait de la situation à Idlib, Afrin et al-Shahba et la partition de la Syrie.
 
Via ANHA

Erdogan à Paris pour la commémoration de l’armistice du 11 novembre ?

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Le député français François Pupponi déclare que le président turc Erdogan est susceptible de participer à la commémoration du centenaire de l’armistice de la première guerre mondiale sur invitation de président Emmanuel Macron. Pupponi et d’autres élus français des associations arméniennes ont écrit une lettre ouverte à Macron et l’invite à dire à Erdogan quelques une des agissement du pouvoir turc à l’intérieur et à l’extérieure de la Turquie et qui vont à l’encontre du droit international. Voici leur lettre : « Voici la lettre que j’ai cosignée avec d’autres élus à la demande d’associations Arméniennes, suite à la possible venue du Président Turc, Recep Tayyip Erdogan lors des commémorations du centenaire de l’armistice de la première guerre mondiale. Erdogan à la commémoration du 11 novembre : ce qu’il faut avoir le courage de lui dire
A l’initiative de la présidence de la République, 80 chefs d’État et de gouvernement sont invités à participer aux commémorations du centenaire de l’Armistice. Comme l’a déclaré M. Emmanuel Macron, cet événement entend se réclamer du « plus jamais ça » qui avait sous-tendu « la volonté » de mettre fin à la Première Guerre mondiale. Dans cet esprit, l’Élysée a indiqué que ce jour anniversaire, qui ne donnera pas lieu à un grand défilé militaire mais à un forum pour la paix, aura pour objet que la « paix chaque jour gagne du terrain, parce qu’aujourd’hui chaque jour, elle en perd ». 
 
Lors de l’inauguration de l’Historial franco-allemand de la guerre 14-18 du Hartmannswillerkopf, le 10 novembre 2017, Emmanuel Macron, insistant sur l’importance du devoir de mémoire, avait entre autres affirmé que « 2018 ne sera pas une année de triomphalisme, mais un miroir tendu à notre monde d’aujourd’hui qui si souvent encore choisit la radicalité, la brutalité, la violence comme réponse à des problèmes qui appelleraient bien plutôt le dialogue et la main tendue quel que soit le poids de souffrance que ces problèmes comportent ». Il avait confirmé ses intentions lors de son discours à la 73e Assemblée générale de l’ONU en déclarant : « n’oubliez jamais que les génocides qui ont fait que vous êtes là aujourd’hui, étaient nourris par les discours auxquels nous nous habituons ». 
 
Si les personnalités signataires de ce texte ne peuvent que souscrire à ces propos, elles s’inquiètent cependant que leur portée ne soit dénaturée par la venue aux commémorations du centenaire de certaines autorités qui, au lieu de tirer les leçons du passé et d’en condamner les atrocités, s’en rendent complices par le déni et perpétuent aujourd’hui dans leur gouvernance les maux que ce grand rassemblement international voudrait combattre. Il en va notamment ainsi de la présence de M. Recep Tayyip Erdogan qui espère nous « habituer » à l’odieux négationnisme d’État de la Turquie à l’égard du génocide des Arméniens, perpétré en 1915-16 par le gouvernement « Jeune Turc ». Ce chef d’État n’a semble-t-il tiré de ce génocide qu’un seul enseignement : le fait que le crime peut s’avérer payant. Et, depuis au moins son accession à la présidence turque, il renvoie l’image de cette « radicalité », de cette « brutalité », de cette « violence » qu’il s’agit pourtant d’éradiquer pour que ne se reproduisent pas les horreurs du passé. 
 
Jusqu’à ce jour, l’État qu’il dirige continue de professer un nationalisme agressif, doublé depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP, d’un islamisme revendiqué. Il maintient l’occupation militaire de Chypre, membre de plein droit d’une Union européenne qu’il prétend cependant vouloir intégrer. Cet État perpétue l’oppression de ses minorités, en particulier les Kurdes, contre lesquels il mène une guerre qui ne dit pas son nom à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières. Il attise les feux du djihadisme et de l’antisémitisme en incitant à une haine inextinguible contre Israël, tandis que les atteintes aux libertés à l’intérieur même de la Turquie gravissent des sommets. Cet État est encore cette année la plus grande geôle du monde pour les journalistes. Il compte 55 000 prisonniers politiques et a procédé, en l’espace de deux ans, au licenciement de 150 000 fonctionnaires pour délit d’opinion. Et il ne s’agit là que de quelques exemples, parmi tant d’autres, des turpitudes dont il se rend responsable. 
 
Aussi, quelles que soient les raisons pour lesquelles la République juge utile de dérouler le tapis rouge devant Erdogan, les signataires de cet appel entendent lui dire en face que personne en France n’est dupe de ses agissements. 
 
Et ils affirment avec détermination que la paix ne saurait se fonder sur les non-dits ou la complaisance envers les crimes du passé comme du présent, les politiques de haine et de discrimination. Ils enjoignent M. Erdogan à renoncer à ses pratiques délétères, à son nationalisme agressif et à son islamisme politique qui sont antinomiques de la volonté de paix à laquelle nous invite cette date anniversaire, si lourde en symboles. 
 
Ils demandent au Président de la République de faire montre de la clarté nécessaire envers son « invité », afin que sa présence ne puisse en aucun cas être interprétée comme une caution apportée à ses méthodes, à sa gouvernance, à son régime, et à ses manifestations de violence qui n’ont pas leur place dans le message que se doit de porter le centième anniversaire de l’Armistice. »