TURQUIE / BAKUR – Alors que la Turquie, comme le reste du monde musulman, ouvre le mois du Ramadan, Mustafa Koçak un Kurde emprisonné injustement, est mort après 297 jours de grève de la faim car la justice turque l’avait condamné à la perpétuité aggravée, sans preuves.
Mustafa Koçak, qui a été condamné à la réclusion à perpétuité aggravée à cause du témoignage d’un informateur, était en prison depuis plus de 2 ans. Il vient de décédé d’une mort atroce après près de 300 jours de grève de la faim pour avoir droit à un procès équitable. Il pesait à peine 30 kilos…
Mustafa Kocak* était en jeun de la mort, comme Helin Bölek et Ibrahim Gökcek des membres de la formation musicale Grup Yorum. Comme Bölek et Gökçek, Kocak était accusait par les autorités turques d’être membre du Le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), organisation d’extrême gauche turque d’idéologie marxiste-léniniste dont les partisans assistaient régulièrement aux concerts du Grup Yorum. Grup Yorum a un local à Okmeydanı, un quartier d’Istanbul où de nombreuses personnes soutiennent le DHKP-C.
Pourquoi Mustafa Koçak est mort ?
Mustafa Koçak a été arrêté lors de l’opération qui a commencé avec les déclarations d’un informateur en 2017. Quelque 200 personnes ont été arrêtées lors des mêmes procédures.
Lors de la parodie de procès, Mustafa Koçak a été reconnu coupable d’avoir participé à la prise d’otages du procureur Mehmet Selim Kiraz, à la suite du classement du dossier de Barkin Elvan, 14 ans, tué par la police turque lors de manifestations dans le parc Gezi dans le été 2013.
Le procureur a été tué le 31 mars 2015 sous les tirs des policiers turcs lors du raid.
Depuis août 2010, les parents de Mustafa Koçak menaient des action de protestation sur place de Taksim, le lieu emblématique des Mères du Samedi, au cœur d’Istanbul. Ils appelaient à un procès équitable pour leur fils et portaient des linceuls blancs et tenaient dans leurs mains une photo de Mustafa. Chaque fois, la police turque les attaquait.
Les avocats de Mustafa Koçak avaient précédemment saisi la Cour de cassation, qui devrait examiner son dossier. Cependant, la Cour de cassation avait reporté ses audiences en raison de l’épidémie du coronavirus (COVID-19).
Les avocats de Koçak avaient récemment appelé les autorités turque à libérer d’urgence leur client, avec un médical attestant qu’il avait été soumis à la torture et qu’il ne pouvait pas rester en prison en raison de son état de santé.