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TURQUIE. Une femme kurde du Rojava et son bébé de 2 mois envoyés en prison

TURQUIE – Reyhan Abdi, qui a la malchance de porter le même nom de famille que celui de Mazloum Abdi, commandant kurde des FDS, a été envoyée en prison avec son bébé de 2 mois.
 
Reyhan Abdi a été arrêtée et envoyée en prison avec son bébé de 2 mois le 26 août dernier pour « terrorisme » , malgré l’absence de preuve dans le dossier d’accusation.
 
La Kurde syrienne Reyhan Abdi, qui a été détenue avec son bébé de 2 mois à Istanbul le 26 août, a été envoyée en prison hier par le tribunal pour « appartenance à une organisation terroriste » . Abdi, qui est arrivée en Turquie avec sa famille en 2017, vit à Istanbul depuis 5 ans et a 3 enfants  de 3 à 4 ans et un bébé de 2 mois. Elle a été envoyée à la prison pour femmes de Bakırköy.
 
La branche d’Istanbul de l’Association des avocats pour la liberté (ÖHD) a déclaré qu’Abdi avait été illégalement arrêtée dans un communiqué.
 
Aucune preuve dans le dossier d’accusation
 
Dans le communiqué, qui indiquait qu’il n’y avait aucune preuve dans le dossier, qui était la raison de l’arrestation d’Abdi, on lit : « Nous n’acceptons pas cette décision d’arrestation, qui n’est pas une condition de détention(…). L’arrestation devrait être appliquée à titre exceptionnel, à la fois en tant que restriction des droits fondamentaux d’une personne et en tant que mesure de protection. Cependant, il est évident que l’application d’une mesure de protection à une femme avec un bébé de deux mois aura des conséquences graves et irréversibles. Notre cliente [n’a plus de lait] en raison de l’anxiété qu’elle ressentait du fait qu’elle a un bébé de deux mois et des enfants de trois et quatre ans qui ont besoin de soins alors qu’elle est en détention, et elle souffrait de graves préjudice psychologique. »
 
Violation de la convention des droits de l’enfant
 
Le communiqué note que la détention d’enfants avec leurs mères va à l’encontre des droits humains et de l’enfant et ajoute : « Conformément à la loi sur la protection de l’enfance et à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, dont la Turquie est signataire, la situation actuelle des prisons ne conviennent pas pour qu’un bébé de deux mois reste en prison. »