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Commémoration devant le journal Özgür Ülke, victime d’attentat il y a 24 ans

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TURQUIE – ISTANBUL – Cela fait 24 ans que le journal Ozgur Ulke a été victime d’attentats à la bombe. De nombreux journalistes se sont rencontrés devant le bâtiment d’Özgür Ülke et ont déclaré : « Cette tradition va perdurer. »
 
La plate-forme des femmes journalistes de Mezopotamya et l’Initiative pour des journalistes libres ont fait une déclaration à la presse devant le bâtiment d’Özgür Ülke (Pays libre), qui a été victime d’attentats à la bombe il y a 24 ans.
 
Rassemblés devant le bâtiment bombardé du journal, les journalistes ont ouvert une banderole sur laquelle on pouvait lire : « La liberté de la presse ne peut être réduite au silence. » Ils portaient les photos des journalistes qui ont perdu la vie dans l’attentat.
 
S’exprimant lors de la déclaration à la presse, la porte-parole de la Plate-forme des journalistes de Mezopotamya Ayşe Güney a déclaré qu’aucun progrès n’avait été réalisé dans l’enquête lancée sur l’affaire d’attentats contre Ozgur Ulke depuis 24 ans.
 
35 autres journaux ont fait leur apparition après Özgür Ülke
 
Rappelant que « 35 autres journaux suivant la tradition de la presse libre sont sortis après le journal Özgür Ülke », Güney a déclaré : « Alors que certains de ces journaux ont été fermés en quelques jours, d’autres l’ont été en quelques semaines. Enfin, le journal Özgürlürlükçü Demokrasi (Démocratie libertaire) a été fermé le 28 mars 2018 (…). Lorsque le journal a été perquisitionné par des policiers et le syndic qui les accompagnait, un syndic a également été nommé à l’imprimerie de Gün, où le journal a été imprimé, et ses employés ont été arrêtés. »
 
Eren : « L’attitude envers les journalistes n’a pas changé »
 
Le président du syndicat de la presse Faruk Eren a déclaré : « C’est un triste jour, une triste période pour les journalistes. Des dizaines de nos amis sont allés en prison. Il y a des milliers de procès intentés contre nos amis journalistes. L’attitude à l’égard des journalistes n’a toujours pas changé. Des dizaines de journalistes d’Abdi İpekçi à Uğur Mumcu, de Musa Anter à Metin Göktepe, de Kadri Bağdu à Hrant Dink ont été assassinés. »
 
Keskin : « Cette tradition perdurera »
 
La coprésidente de l’Association des droits de l’Homme (IHD), Eren Keskin a déclaré : « Plusieurs de ses chroniqueurs, distributeurs de journaux ont été massacrés, mais cette tradition n’a pas pris fin. Cette tradition est toujours d’actualité. C’est l’exemple d’un journalisme qui s’est donné pour mission de faire connaître les chagrins et les souvenirs interdits d’une géographie interdite. Et cette tradition a subi de sérieuses pressions pour cette raison. »
 
Hamzaoğlu : « Il sera trop tard dans le futur »
 
Le porte-parole du Congrès démocratique des peuples (HDK) Onur Hamzaoğlu a également souligné que le journal Özgür Ülke « a été attaqué par ceux qui ne supportaient pas la presse libre » et a souligné que « la presse libre est nécessaire non seulement pour nous, mais aussi pour tous les peuples du pays ».
 
Oluç : « Nous avons grandi et devenus plus nombreux »
 
Dans son discours, le porte-parole du Parti démocratique des peuples (HDP), le député Saruhan Oluç a souligné que l’attaque qui a été menée il y a 24 ans n’a pas été couronnée de succès : « S’il y a une presse libre, alors, cela signifie qu’il y a une possibilité de changement dans l’avenir. C’est pour ça qu’ils ont mis le feu il y a 24 ans. Ce feu les a brûlés aussi. Mais nous avons grandi et augmenté en nombre. »
QUE S’EST-IL PASSÉ ? 

Le 3 décembre 1994, des bombes ont explosé au siège technique du journal Özgür Ülke, situé à Istanbul/Kadırga, au bureau central à Cağaloğlu et au bureau d’Ankara.

L’attaque à la bombe a tué Ersin Yıldız (32 ans), transporteur, et blessé 23 travailleurs.

À la suite de l’explosion, le journal n’a pu fonctionner qu’avec la solidarité d’autres journaux socialistes, le personnel d’Özgür Ülke travaillant dans leurs bureaux.

Le 4 décembre 1993, le journal était publié avec 4 pages intitulées « Ce feu vous brûlera aussi. »

Environ 15 jours après l’attentat, le journal Özgür Ülke a publié un article sur un document secret signé par la Première ministre de l’époque Tansu Çiller.

 
Le document citait ce qui suit avec une référence directe au journal :
« Les activités des médias soutenant les [organisations] séparatistes (…) sont récemment devenues une menace manifeste pour l’avenir de l’Etat [turc] et ses valeurs morales. Afin d’éliminer cette menace contre l’unité du pays et de la nation, des mesures doivent être prises … »
 

MSD : Les déclarations de Lavrov sur le nord & l’est de Syrie sont inquiétantes

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SYRIE DU NORD – Le Conseil démocratique syrien (MSD) a appelé la Russie à mettre fin aux crimes commis par des groupes soutenus par la Turquie à Afrin, plutôt que de craindre que les Kurdes syriens ne créent un «quasi-État» l’est de l’Euphrate.

Le MSD a condamné les déclarations du ministre russe des affaires étrangères concernant la présence américaine dans le nord et l’est de la Syrie, sur la partie orientale de l’Euphrate et la question kurde qu’il a qualifiées de « suspectes » et « inquiétantes ». Le MSD a demandé à la Russie de prêter attention à l’accord russo-turc sur Afrin et ses conséquences.

 
Le MSD a publié lundi un communiqué, en réponse aux commentaires du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur le nord et l’est de la Syrie.
 
Voici le communiqué du MSD :
 
« Dans le cadre d’une série de déclarations faites par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov concernant la présence américaine dans le nord et l’est de la Syrie, sa récente déclaration sur la partie orientale de l’Euphrate et la cause kurde est suspecte et préoccupante.
 
Nous, le MSD, en tant que parti politique cherchant à résoudre pacifiquement et démocratiquement la crise syrienne, nous considérons la cause kurde comme un problème national qui doit être résolu conformément aux conventions internationales. Il doit être traité constitutionnellement dans le cadre de l’unité de la Syrie. Elle affirme les droits qui lui sont confiés avec les droits de toutes les composantes en tant que principe de base pour établir la paix et la sécurité dans le pays, et nous rejetons donc ces déclarations, qui ne contribuent qu’à attiser les troubles et à déstabiliser la sécurité et la stabilité dans la région, qui a maintenu la paix civile et la vie des citoyens et combattu le terrorisme islamique et l’a vaincu dans ses bastions.
 
Nous confirmons l’indépendance de notre décision et notre libre volonté nationale syrienne, ainsi que notre rejet total de l’inclusion de politiques dans les axes, en tant qu’instrument d’incitation et d’extorsion, nous appelons le gouvernement russe à prêter attention aux conséquences dévastatrices de l’accord russo-turc sur Afrin et à arrêter les crimes contre l’humanité commis par l’occupant turc et ses terroristes mercenaires contre Afrin et ses habitants. » 

Le consul turc remercie le PUK pour avoir fermé les bureaux de Tevgera Azadî & du RJAK

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KURDISTAN DU SUD – BEHDINAN – La décision du PUK contre le Tevgera Azadî et le RJAK est à la fois erronée et conduira à un préjudice causé au PUK et aux efforts pour l’unité nationale kurde. Tous les Kurdes en profiteront si le PUK corrige cette erreur.
 
Plusieurs bureaux de Tevgera Azadî (Le Mouvement pour une société libre du Kurdistan) et de RJAK (l’Organisation des femmes libres du Kurdistan) ont été fermés dans les zones contrôlées par l’UPK (PUK, Parti de l’union démocratique du Kurdistan, dirigé par le clan Talabanî) au Kurdistan du Sud. L’État turc a été le premier à célébrer cette nouvelle. En tant que tel, le consul de Turquie a rapidement remercié l’UPK pour cette action.
 
Bien sûr, chaque Kurde est curieux de savoir pourquoi les bureaux de Tevgera Azadî et du RJAK ont été fermés.
 
L’Etat turc exerce depuis longtemps des pressions sur l’UPK et leur offre diverses possibilités de les attirer à leurs côtés et de les éloigner de l’unité kurde. Parmi les offres figurent l’ouverture de l’aéroport de Sulaymaniyah, des incitations financières par le biais de divers canaux commerciaux et la création d’un bureau de représentation à Ankara. Ils tentent de transformer l’UPK en une sorte de parti frère du PDK. Ces réunions avec les responsables de l’UPK ont également fait la une des journaux.
 
LA POSITION DU KDP
 
Le KDP (parti démocratique du Kurdistan, dirigé par le clan Barzani) est à un niveau de relations avancées avec l’Etat fasciste turc. Pour permettre l’extension de la relation matérielle, le PDK a bien sûr dû faire des concessions sur la scène politique. L’Etat turc impose absolument que le PDK empêche l’unité nationale kurde et s’oppose au PKK (parti des travailleurs du Kurdistan). Il ne fait aucun doute qu’ils exigent une approche similaire du PDK pour le Rojava. En contrepartie de tout cela et plus encore, le KDP se voit offrir des opportunités d’échanges commerciaux, notamment pétroliers. Cette relation économique crée de plus en plus de gains pour la Turquie et son dirigeant Erdogan.
 
MÊME ARROCHE POUR LE PUK
 
Il y a un certain groupe qui a de l’influence dans le PUK et qui veut ce type de gain financier que le PDK a. Le prix visible en a été la fermeture des bureaux de Tevgera Azadî et de RJAK à ce jour. L’Etat turc exigera la restriction du mouvement pour la liberté, puis la coopération ou au moins le silence sur le Rojava, et même le retour à Shengal.
 
BEHDINAN ET L’EXEMPLE D’AFRIN
 
Les possibilités énumérées ci-dessus sont celles qui se produiront au cours de la première phase. La tradition de l’Etat turc est connue pour demander plus avec chaque concession faite et ne pas s’arrêter avant d’obtenir une obéissance absolue. Ils ne laissent aucune marge de manœuvre au collaborateur, qui a été pris au piège dans un étau avec une obéissance absolue. Le rôle joué par l’ENKS (le Conseil national kurde de Syrie) à Afrin ou au KDP pour ouvrir un espace à Behdinan et le transformer en une occupation permanente en est un exemple. L’Etat turc va essayer de lier le Kurde qui se tient entre les deux avec une reddition absolue. Ils n’accepteront pas le Kurde qui ne se soumet pas jusqu’à la dernière cellule du corps, ne se transforme pas en eux et ne se déchire pas des racines kurdes.
 
Du régime kémaliste et au régime islamo – fasciste d’aujourd’hui, l’État turc a toujours privilégié le «Kurde mort». Les Kurdes du Sud ont encore une fois vu cela avec le processus référendaire et la réoccupation de Kirkouk, les Kurdes du Rojava avec l’invasion et l’annexion d’Afrin et ses environs et les changements démographiques en cours, et les Kurdes du Nord ont vu la vérité avec la destruction des villes kurdes et les sous-sols d’atrocités à Cizre.
 
« GAINS » POUR LE PUK ?
 
L’UPK est une organisation qui faisait partie de l’unité nationale kurde à peu près à ce jour, et c’est ainsi que tous les Kurdes connaissent la situation. On sait que l’une des valeurs importantes du peuple kurde, Mam Jalal, était une telle personne. De même que Nosirewan Mistefa, qui était le nom le plus en vue de l’UPK pendant des années avant de fonder le Mouvement Goran. Le PUK réalisera-t-il des «gains» s’il tourne le dos à un tel héritage ? Quelle incidence cela aura-t-il sur les relations de l’UPK avec l’Iran en ce qui concerne ses relations avec l’État turc et son utilisation contre l’Iran? Il existe de nombreux problèmes que l’on peut énumérer dans ce contexte.
 
Quel que soit son point de vue, il ne fait aucun doute que la décision de l’UPK contre le Tevgera Azadi et le RJAK est fausse et nuisible à l’UPK et aux efforts déployés pour l’unité nationale kurde. D’autant plus que la décision de fermer les bureaux de ces deux organisations a une explication juridique.
 
LE CHEMIN CHOISI EST MAUVAIS
 
Il serait préférable que les mouvements qui pensent au Kurdistan s’abstiennent de toute action susceptible de nuire à l’unité nationale kurde. Ne pas adopter les points de vue ou les politiques d’autrui est un droit pour toutes les personnes, mais la pratique devrait être de critiquer au lieu d’utiliser la force ou des sanctions.
 
PUK DEVRAIT CORRIGER CETTE ERREUR
 
En l’état actuel des choses, il n’y a pas d’autre peuple dans le monde qui a plus besoin de démocratie que les Kurdes. La démocratie est le plus nécessaire pour les Kurdes, et il est inacceptable qu’un mouvement qui a une certaine place parmi les Kurdes se retourne contre une organisation kurde aux pratiques antidémocratiques et monistes et ferme ses bureaux. Exiger du PUK qu’il corrige rapidement ce tort est un devoir pour tout Kurde démocratique et patriotique. La correction de ce tort par le PUK profitera à tous les Kurdes.
 
Via ANF

Nesrin Abdullah : Nous n’avions jamais fait face à une guerre comme celle-ci

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ROJAVA – AFRIN – Le Forum international sur le changement démographique et le nettoyage ethnique à Afrin est entré dans sa deuxième journée. Au cours de la première session, le nettoyage ethnique et les changements démographiques opérés à Afrin ont été discutés d’un point de vue militaire.

La porte-parole des YPJ, Nesrin Abdullah, Ehmed Durzi, Patrice Franceschi, écrivain français et Nuri Mehmud, porte-parole des YPG ont pris la parole lors de la première session.

On n’a jamais vécu une guerre comme celle-ci auparavant

« Les parties essaient de dresser la carte du Moyen-Orient en fonction de leurs propres intérêts économiques et politiques », a déclaré la porte-parole des YPJ, Nesrin Abdullah, commentant les développements en Syrie.

Indiquant que la Syrie se trouvait dans le champ d’action de la Troisième Guerre mondiale, Abdallah a ajouté qu’une guerre similaire n’avait jamais été vue auparavant en ce qui concerne le but, la méthode et le contenu.

Elle a ajouté : « Les mésententes des puissances mondiales sont réunies en Syrie. La guerre vise toutes les composantes de la société, en particulier les femmes et les enfants. Des millions de personnes ont été forcées d’émigrer, des milliers de personnes ont disparu et des milliers d’autres ont été tuées ou blessées. L’infrastructure régionale est en ruine. Selon les rapports officiels des centres de recherche internationaux, le coût de la démolition atteint 400 milliards de dollars. »

La Turquie s’efforce de réaliser le rêve ottoman

La porte-parole des YPJ a souligné le rôle de la Turquie dans la guerre. « La Turquie a été la première à entrer en Syrie en soutenant l’opposition et en essayant de manipuler le mouvement démocratique du peuple afin de satisfaire ses intérêts. Parfois, la Turquie s’est présentée comme un défenseur du peuple syrien et parfois elle a essayé d’obtenir quelque chose de certains éléments syriens. Elle s’est servi de l’opposition comme d’un outil pour ses propres intérêts. En fin de compte, elle s’est engagée dans des négociations politiques avec d’autres groupes et Afrin a été victime des négociations politiques.

La Turquie a violé le droit international à Afrin et elle continue à poursuivre sa politique afin de raviver le rêve ottoman. Azaz, Jarablus et Bab, ont été envahis et ses yeux étaient rivés aussi sur Alep. Après avoir lancé une grande bataille avec toutes sortes d’armes lourdes, la Turquie a envahi Afrin et menace maintenant d’attaquer l’est de l’Euphrate.

La Turquie tente de créer une nouvelle crise du point de vue politique, géographique et social. Dans ce contexte, la Turquie a finalement ouvert un nouveau poste frontière dans le district de Jinderes », a déclaré Abdullah.

A Afrin, 335 civils tués en 7 mois

Abdullah a ensuite décrit les crimes de guerre après l’invasion d’Afrin :  « En plus des crimes tels que le meurtre, la torture, l’enlèvement et la migration forcée, la structure de la société a été modifiée à Afrin. D’après le rapport établi par les institutions chargées de l’enregistrement des crimes contre l’humanité. Entre le 18 mars et le 29 septembre 2018, 335 civils ont été tués, 729 civils ont été blessés, 937 personnes ont été enlevées et 72 enfants ont perdu la vie à cause des mines. Ce nombre continue d’augmenter. »

La Turquie utilise des groupes djihadistes

Abdullah a déclaré que ces crimes commis par l’État turc violaient le droit international. Elle a également déclaré que la Turquie utilisait des groupes djihadistes à Afrin.

Elle a rappelé que « la première attaque a eu lieu dans le village de Qestel Cindo en 2013. L’attaque du village de Qestel Cindo a été organisée par le groupe Liwa Asifet Al-Shimal de la ville d’Azaz. En septembre de la même année, Daesh a lancé une attaque totale contre les villages de Der Belut, Dewa et Celeme dans la région de Jindires avec l’aide des groupes islamiques affiliés à la coalition de l’opposition syrienne.

En juin 2013, 14 personnes armées, dont l’Assemblée militaire et révolutionnaire, Liwa Tewhid, Liwa Cund El Heremen, ISIS, Ahrar al-Sham, Liwa Eshab Al-Yemin, Liwa Yermuk, Liwa Ehrar al-Shiyux, Siqur al-Sham et al-Nusra, entouraient la région. Chaque groupe a pris la garde à la frontière et l’État turc a ouvert le feu contre les civils qui voulaient traverser la frontière. Selon des rapports préparés par des organisations de défense des droits humains, plus de 200 civils ont perdu la vie à la frontière, abattus par des soldats turcs. »

Plus de 400 000 réfugiés 

Elle a poursuivi : « Malgré l’embargo, avant l’invasion turque, la région d’Afrin était la zone la plus sûre pour les réfugiés fuyant les autres zones de guerre en Syrie. Des habitants de différentes régions, d’identités, de langues et de cultures différentes ont afflué à Afrin et ont vécu ensemble avec les populations locales dans la paix et le respect mutuel.

Selon les rapports du Conseil d’Afrin des études sociales, plus de 400 000 réfugiés, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont vécu dans les maisons des habitants d’Afrin et dans le camp Rubar de 2014 à l’occupation turque. »

Violation du droit international

« Les groupes terroristes sous le commandement de l’État turc ont violé les règles et le droit international en utilisant tous les types d’armes et d’attaques », a déclaré Abdullah, soulignant le sort horrible des femmes et des filles, qui ont été enlevées, violées et tuées par des mercenaires.

Le plan de génocide politique et culturel de l’Etat turc

Des sites et des bâtiments historiques sont en cours de démolition et la politique de turkification est imposée afin de déshumaniser les gens et leurs sites ainsi que de perpétrer un génocide culturel.

Le nom kurdes des places, des rues, des villes et des villages sont changés et remplacés par des noms turcs et arabes, a dit Abdullah.

« Le matériel éducatif turc a été rendu obligatoire dans les écoles, tandis que l’enseignement dans la langue maternelle est interdit et que les drapeaux turcs sont accrochés dans les bâtiments officiels. Les femmes sont obligées de porter la burqa. Les lieux sacrés, en particulier ceux des Yézidis, ont été détruits », a déclaré Abdullah.

Abdullah a souligné que ces crimes de guerre commis par l’Etat turc se sont déroulés sous les yeux du monde entier et a ajouté : « Mais cette réalité ne signifie pas que les autres forces en Syrie ne commettent pas de crimes, ne violent pas les droits ou ne veulent pas résoudre la crise en Syrie. »

Abdullah a déclaré que, malgré cela, ils se tenaient aux côtés de ceux qui soutiennent la paix et la résistance et a remercié tous ceux qui ont défendu la dignité de l’humanité.

« Nous n’oublierons jamais le soutien que nous ont apporté les femmes du monde. – Elles sont devenues notre source spirituelle de pouvoir. Nous promettons une fois de plus : nous utiliserons toutes nos forces pour garantir la liberté et la justice des femmes. Au nom de toutes les femmes du nord de la Syrie et des YPJ, nous vous remercions encore une fois et vous souhaitons à toutes et à tous beaucoup de succès dans votre lutte pour la protection et la défense des valeurs de l’humanité. »

Via  ANF

 

Patrice Franceschi : « Il y a des leçons à tirer d’Afrin »

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ROJAVA – AMUDÊ – L’écrivain français Patrice Franceschi a assisté à la deuxième journée du Forum international sur le changement démographique et le nettoyage ethnique à Afrin et a parlé de l’invasion turque à Afrin.

Franceschi a souligné que l’objectif premier à Afrin et dans d’autres parties du monde où des incidents similaires se produisent est de changer la structure démographique et a ajouté que l’Etat turc prend des mesures et développe des stratégies pour légitimer l’invasion et éviter une intervention des pouvoirs mondiaux.

L’écrivain français a déclaré : « L’Etat turc a voulu changer la structure démographique pour intimider les populations d’Afrin et leur faire baisser le moral, parce qu’ils n’ont pas réussi à démoraliser les combattants. »

Patrice Franceschi a déclaré que l’Etat turc avait perpétré des massacres pour ne laisser aucun témoin dans certaines zones : « Ils ont créé la peur et terrorisé les civils. Ces pratiques vont à l’encontre des droits de l’homme. »

Franceschi a déclaré que l’Etat turc utilisait l’affirmation selon laquelle il combat les gangs djihadistes pour éviter l’intervention étrangère et légitimer leurs attaques et a souligné que le régime d’Ankara avait obtenu le silence international par cette méthode.

Franceschi a déclaré : « Vous pouvez voir que personne de l’extérieur ne réagit à ces attaques. Je peux dire ceci au sujet de l’étendue de leur domination sur la région : La Turquie a intimidé à distance des civils pour qu’ils ne leur demandent pas de comptes, et a attaqué les civils qui se trouvaient à proximité par les gangs. »

L’écrivain français a déclaré que le régime d’Erdogan avait mené une « guerre diplomatique » avant l’invasion d’Afrin et a ajouté : « Le but de ces attaques était d’affaiblir le Rojava dans l’arène diplomatique. Autrement, l’invasion aurait été plus difficile à réaliser. « La Turquie a ainsi évité d’être également prise pour cible par l’OTAN, parce qu’elle en est membre. »

Franceschi a conclu en disant que l’État turc a des plans à long terme qui ne se limitent pas à Afrin seule et a mis en garde : « Il y a des leçons à tirer d’Afrin pour la protection de la région. »

 

Via ANF

 

 

Les intellectuels d’Afrin travaillent pour les réfugiés à Shehba

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ROJAVA – SHEHBA – Malgré les conditions difficiles, les habitants d’Afrin qui se sont réfugiés à Shehba organisent des cours et des activités culturelles dans le camp pour maintenir la langue et la culture kurdes en vie.

Fondée à Afrin en 2016, l’Union des Intellectuels d’Afrin poursuit son travail au camp de Serdem à Shehba. Elle a, entre autres choses, créé une bibliothèque dans le camp. 

Ahmed, poète et critique, coprésident de l’Union des intellectuels d’Afrin a déclaré : « Nous sommes allés dans la région de Shehba avec notre peuple. On n’a pas eu de centre pendant deux mois. Nous travaillions au sein du peuple. Puis nous avons crée un centre. Dans cette guerre, nous avons donné trop de martyrs, autant parmi les civils que parmi les combattants. Nous voulons créer des archives pour enregistrer ce processus et améliorer le travail dans la littérature, l’histoire et le cinéma ».

Pour y parvenir, l’Union a décidé de répartir les tâches et les emplois entre les membres

« Abdullah Shikaki écrira le chapitre sur l’histoire. Heysem Mistefa et Mehdi Erselan travailleront sur le chapitre cinéma. Ces deux amis ont travaillé dans le cinéma et le court métrage. Notre but est de créer une histoire écrite avec une dimension littéraire.« 

Ahmed a fait remarquer qu’ils ont travaillé à accroître l’intérêt des jeunes pour le développement de la langue kurde à Afrin au cours des cinq dernières années, ajoutant : « Nous avons commencé un cours de création littéraire. Ce cours est suivi par 17 étudiants et dure depuis quatre mois. Un de nos élèves a écrit 23 nouvelles. Après les cours de nouvelles, nous avons commencé un cours de scénario. Nous travaillons sur le théâtre. Nous préparons aussi un livre avec l’histoire de ceux qui ont perdu la vie dans la Résistance« 

Usema Ahmed a souligné qu’il est très important et précieux pour le peuple de lutter malgré ces conditions et d’essayer de protéger sa propre culture.

Xelîl, 13 ans, originaire d’Afrin et élève de 8e année, va tous les jours à un cours d’écriture de scénario

Xelîl est conscient de ce qu’il a vécu malgré son âge :  « Nous avons été très tristes de quitter Afrin. Ici, nous racontons nos sentiments en les consignant par écrit, à l’aide de poèmes et d’histoires. J’écris de la poésie. Le sujet de tous mes poèmes est l’Afrique. Pendant cinq ans, nous avons reçu une éducation en kurde à Afrin.« 

Selam İbo, qui travaille dans le théâtre et participe à la formation à l’écriture de scénario a dit que Shehba est une page de la résistance, tandis que l’auteur de dengbêj Mihemmed Welid a dit que le développement personnel fait partie de la résistance.

Bibliothèque dans le camp

Avesta Ibrahim, membre de l’Union des Intellectuels, est responsable de la bibliothèque mise en place au camp Serdem.

« Cette bibliothèque, ouverte au camp de Serdem, est unique au monde. Parce que jusqu’à présent, aucun camp de réfugiés ne disposait d’une bibliothèque à l’intérieur même du camp. Nous avons réussi à ouvrir cette bibliothèque malgré les conditions très difficiles. Nous avons rassemblé tous les livres que nous avons pu récupérer des maisons détruites par la guerre et sous les débris. Les livres pour enfants et surtout les livres kurdes sont très demandés. Nous espérons que des organisations extérieures nous aideront à enrichir et agrandir la bibliothèque. »

Peintures de la Résistance

Le peintre Erdalan Ibrahim, également membre de l’Union des Intellectuels, peint la résistance d’Afrin dans son atelier. Ibrahim, qui prépare un projet d’exposition de peinture, décrit la résistance dans toutes ses dimensions.

Via ANF

 

Gérard Chaliand :  » Ce que fait la Turquie à Afrin est illégal »

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SYRIE – QAMISLHO – Le Forum international sur le nettoyage ethnique et le changement démographique à Afrin a été lancé dimanche sous les auspices du Centre de recherches du Rojava. De nombreuses personnalités politiques, universitaires et spécialistes des conflits, dont Gérard Chaliand, assistent à ce Forum.

L’agence ANHA a rencontré Gérard Chaliand, géostratège et spécialiste des relations internationales, qui a souligné que l’Etat turc ciblait le peuple kurde en particulier.

« Lors des attaques turques contre Afrin, nous avons été témoins d’un silence systématique au niveau international », a déclaré M. Gerard. Tous les pays sont restés silencieux sur ces attaques bien que l’Etat turc visait les civils et que les preuves sont claires; nous l’avons vu de nos propres yeux. »

Chaliand a expliqué que quels que soient les motifs et les objectifs de l’Etat turc, ce qui s’est passé à Afrin et est une violation des droits de l’homme, est considéré comme un crime et un acte illégal et a ajouté : « L’Etat turc cible particulièrement les forces qui combattent le djihadisme dans la région qui a vaincu le terrorisme à Raqqa et ailleurs. »

Chaliand a déclaré que tous les pays du monde devaient agir pour mettre fin à ces violations et coopérer pour le retrait de l’armée turque d’Afrin.

Via ANHA

Le facteur kurde dans la politique mondiale à l’ordre du jour du Parlement européen

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BELGIQUE – BRUXELLES – La 15e Conférence internationale sur « L’Union européenne, la Turquie, le Moyen-Orient et les Kurdes », organisée par la Commission civique de l’Union européenne-Turquie (EUTCC), se tiendra le 5 décembre au Parlement européen.

Toute information sur la façon d’obtenir une accréditation à la conférence peut être obtenue en écrivant à : brusselsconferenceep@gmail.com

La conférence débutera le 5 décembre par les allocutions d’ouverture et les salutations de Mme Kariane ESTRHEIM, Présidente de l’EUTCC, Université de Bergen, Norvège ; Mme Gabi ZIMMER, MPE, Présidente du Groupe Gauche unitaire européenne – Gauche verte nordique (GUE/NGL) au Parlement européen, M. Josef WEIDENHOLZER, Membre du Parlement européen, Vice-président du Parti socialiste et démocratique autrichien (S&D), Ana Miranda, eurodéputée, Les Verts / Alliance libre européenne, Margaret Owen, avocate spécialisée dans les droits de l’homme, qui se concentrera sur sur les droits des femmes et des enfants ; Directrice de Widows for Peach through democracy (WPD).

Le programme est le suivant :

Mercredi 5 décembre 2018, 10h00-12h30

Salle I, salle ASP 3G2 (bâtiment SPINELLI)

LA TURQUIE EN TANT QU’ÉTAT PRIVÉ DE L’ÉTAT DE DROIT

Modérateur

M. Akın Birdal, ancien président de l’Association des droits de l’homme, ancien député, Turquie

Mme Heike Geisweid, avocate, MAF-DAD, Allemagne

LA SITUATION ACTUELLE DES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME EN TURQUIE

Mme Şebnem Korur Fincancı, Présidente de la Fondation des droits de l’homme, co-rédacteur du Protocole d’Istanbul de l’ONU, Turquie à confirmer.

LA RÉALITÉ DANS LES PRISONS TURQUES & L’INFLUENCE DE L’ETAT D’URGENCE (OHAL) / LE SYSTÈME CARCÉRAL A IMRALI COMME PROTOTYPE DU SYSTÈME CARCÉRAL OHAL

M. Öztürk Türkdoğan, Coprésident de l’Association des droits de l’homme Turquie

L’ISOLEMENT A LA PRISON D’IMRALI COMME MÉTHODE DE TORTURE & DE VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME & SON FONDEMENT JURIDIQUE

Ibrahim Bilmez, Cabinet d’avocats Asrin, Turquie

L’INFLUENCE DU DROIT INTERNATIONAL & DES ONG DES DROITS DE L’HOMME SUR LA LUTTE POUR LES DROITS DE L’HOMME & LES DROITS JURIDIQUES EN TURQUIE

M. Thomas Schmidt, Secrétaire général ELDH, Allemagne

RESPONSABILITÉS DE LA POLITIQUE INTERNATIONALE / MÉCANISMES DES DROITS DE L’HOMME & PERSPECTIVES D’AVENIR

M. Gianni Tognoni, Secrétaire général du Tribunal des Peuples, Italie

QUESTIONS & DISCUSSION AVEC LES MODÉRATEURS & LES PARTICIPANTS

Mercredi 5 décembre 2018, 15h00-17h30

Salle II, salle PHS 04 B O1 (bâtiment SPINELLI)

SOLIDARITÉ VIVANTE

Modératrice

Mme Sarah Glynn, artiste et militante, membre de Scottish Solidarity with Kurdistan, Royaume-Uni

VOTRE LIBERTÉ & LA MIENNE : ABDULLAH ÖCALAN & LA SOLUTION À LA CRISE AU MOYEN-ORIENT

M. Federico Venturini, chercheur indépendant et militant, Membre du Conseil consultatif de l’Institut transnational d’écologie sociale, Italie

S’IL VOUS PLAÎT, RACONTEZ MON HISTOIRE

M. Joe Ryan, Président de la Commission Justice et Paix de Westminster, Royaume-Uni

LA LUTTE INTERNATIONALE POUR LA LIBERTÉ D’ÖCALAN : LA CAMPAGNE MONDIALE POUR LA LIBERTÉ D’ÖCALAN

Mme Clare Baker, UNITE the Union, Royaume-Uni

VERS UNE NOUVELLE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

M. Thomas Jeffrey Miley, Professeur de sociologie politique à l’Université de Cambridge, Royaume-Uni

LA DÉCISION DE LA COUR EUROPÉENNE : CONSÉQUENCES POLITIQUES & JURIDIQUES

Mahmut Şakar, avocat, MAF-DAD, Allemagne

QUESTIONS & DISCUSSION AVEC LES MODÉRATEURS & LES PARTICIPANTS

Jeudi 6 décembre 2018, 09.00-13.00

Salle III, salle ASP 1G2 (bâtiment SPINELLI)

AU MOYEN-ORIENT : CONFLITS & CONNOTATIONS RÉGIONAUX & INTERNATIONAUX

Modératrices

Mme Dersim Dağdeviren, membre du conseil d’administration de l’EUTCC

Mme Gökay Akbulut, députée, Allemagne

LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE TURQUE À L’ÉGARD DES KURDES DANS UN MONDE GLOBALISÉ

M. Kinoshita Akinobu, Groupe d’amitié Japon-Kurde, Japon

LE FACTEUR KURDE DANS LA GÉOPOLITIQUE DU MOYEN-ORIENT

M. Ahmet Yildirim, ancien député, Parti démocratique des peuples (HDP), Turquie

LE RÔLE DES PUISSANCES RÉGIONALES DANS LE CONFLIT

M. Bill Park, maître de conférences au département des études de la défense du Kings College de Londres (Royaume-Uni)

L’OTAN & LE MOYEN-ORIENT : CRISE CONTRE CONSOLIDATION

M. Michael Gunter, Secrétaire général de l’EUTCC, USA

LES KURDES & LE MOYEN-ORIENT: DU FACTEUR D’INSTABILITÉ À L’ACTEUR DE STABILITÉ

M. Zubeyir Aydar, Congrès national du Kurdistan (KNK), Belgique

LA LUTTE INTERNATIONALE DES FEMMES : DÉFIS & TÂCHES

Mme Eleonora Forenza, députée européenne, Italie

QUESTIONS & DISCUSSION AVEC LES MODÉRATEURS & LES PARTICIPANTS

Jeudi 6 décembre 2018, 14.30-16.30

Salles IV, salle ASP 1G2 (bâtiment SPINELLI)

AU MOYEN-ORIENT : PERSPECTIVES & SOLUTIONS

Modérateur

Mme Deniz Yonucu, anthropologue, LMU Munich, Allemagne

LA FÉDÉRATION DÉMOCRATIQUE DU NORD DE LA SYRIE : UNE OASIS DE DÉMOCRATIE AU MOYEN-ORIENT

M. Michael Knapp, historien, Berlin, Allemagne

VIVRE L’AUTONOMIE DÉMOCRATIQUE : MAXMUR – COMMENT UN CAMP DE RÉFUGIÉS EST DEVENU UNE DÉMOCRATIE VIVANTE

Mme Kariane Westrheim, Université de Bergen, Présidente de l’EUTCC, Norvège

ENTRE L’EXTINCTION & LA CODÉTERMINATION POLITIQUE – LES MINORITÉS ETHNIQUES & RELIGIEUSES AU MOYEN-ORIENT

M. Simon Jacob, Conseil central des chrétiens orientaux, Allemagne

SUR LES RUINES DU KOBANE : LA RESPONSABILITÉ INTERNATIONALE DANS LA RECONSTRUCTION Du ROJAVA & LA RECONNAISSANCE DE LA FÉDÉRATION DÉMOCRATIQUE DE LA SYRIE DU NORD

M. Jonathan Spyer, Directeur du Centre Rubin, Israël

LA QUESTION KURDE & L’UNION EUROPÉENNE : RADIATION DE PKK DE LA LISTE DES ORGANISATIONS TERRORISTES

Mme Marie-Christine Vergiat, députée européenne, France

AU MOYEN-ORIENT : LES DÉFIS MONDIAUX NÉCESSITENT DES SOLUTIONS MONDIALES – LA NÉCESSITÉ D’UNE ALLIANCE DÉMOCRATIQUE INTERNATIONALE

Mme Nilufer Koc, Co-Présidente de KNK, Belgique

QUESTIONS & DISCUSSION AVEC LES MODÉRATEURS & LES PARTICIPANTS

Jeudi 6 décembre 2018, 16h30-18h00

Salle V, salle ASP 1G2 (bâtiment SPINELLI)

LE POUVOIR DE PAIX AU MOYEN-ORIENT : LES FEMMES

Modérateurs

Mme Julie Ward, eurodéputée européenne, Royaume-Uni à confirmer

Mme Münevver Azizoglu-Bazan, Université de Brême, Allemagne

PERSPECTIVES DU GENRE POUR LE MOYEN-ORIENT

Mme Mechtild Exo, Université d’Emden/Leer, Allemagne

AUTONOMIE DÉMOCRATIQUE & LIBÉRATION DES FEMMES AU ROJAVA

Ilham Ehmed, Fédération démocratique de Syrie du Nord

LA FEMME EN TANT QUE MOTEUR D’UNE SOCIÉTÉ LIBRE

Mme Marlene Schäfers, Université de Gand, Belgique

LE CONFÉDÉRALISME DÉMOCRATIQUE & LA LUTTE CONTRE LE PATRIARCAT

Döne Güzel, Mouvement des femmes kurdes en Europe

QUESTIONS ET DISCUSSION AVEC LES MODÉRATEURS ET LES PARTICIPANTS

Jeudi 6 décembre 2018, 18.00-18.30

Salle VI, salle ASP 1G2 (bâtiment SPINELLI)

CONCLUSIONS, RECOMMANDATIONS ET RÉSOLUTION FINALE

Via ANF

TURQUIE: 10 députés du HDP entament une grève de la faim au Parlement

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TURQUIE – ANKARA – La co-présidente du HDP, Pervin Buldan, fera partie des 10 députés du HDP qui entameront une grève de la faim ce mardi au Parlement turc contre l’isolement carcéral imposé à Abdullah Ocalan. Parallèlement à l’action des députés au Parlement, le HDP a demandé à toutes les sections du parti dans toutes les villes où des députés du HDP ont été élus, à mener des grèves de la faim.

La coprésidente du Congrès de la société démocratique (DTK) et députée du Parti démocratique des peuples (HDP), Leyla Guven est en grève de la faim depuis 26 jours contre l’isolement imposé au dirigeant du Parti des travailleur du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan.
Le dimanche 2 décembre, la police turque a arrêté 10 grévistes de la faim dans les locaux du HDP à Mersin. La réponse du HDP à la descente de police dans la soirée n’a pas été retardée. Le HDP a décidé de réagir à la détention des membres du parti en élargissant ses actions de grève de la faim dans tout le pays.
Selon les prévisions, 10 députés du HDP entameront dans un premier temps une grève de la faim au Parlement. La coprésidente, Pervin Buldan, fera partie des députés grévistes.
La grève de la faim commencera immédiatement après la réunion du groupe mardi et durera deux jours.
En plus de cette action à l’Assemblée, une grève de la faim de trois jours a été lancée dans toutes les villes où HDP a des députés. Les bureaux provinciaux achevant leurs préparatifs commenceront leur action le 3 décembre. Les autres qui ne pouvaient pas achever leurs préparatifs avaient pour instruction de commencer leurs actions le 4 décembre.
Via Jinnews

« Il y a un génocide culturel et linguistique à Afrin »

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ROJAVA – AMUDÊ – Spécialiste de l’histoire moderne et du Moyen-Orient, de l’Iran et de la Turquie, Fereh Sabır a pris la parole lors du Forum international sur le changement démographique et le nettoyage ethnique à Afrin.
 
« La Turquie affirme que ces politiques garantissent sa propre sécurité. Cependant, tout le monde sait que les régions libérées du nord de la Syrie sont connues pour leur sécurité depuis le premier jour de la crise syrienne. »
 
Professeure Sabır a souligné en quoi la politique turque appliquée dans la région avait créé une situation grave et a déclaré : « Le président Erdoğan devrait respecter les normes internationales et les droits des pays voisins.
 
A Afrin, des personnes d’autres régions et pays ont été amenées afin de modifier la composition démographique de la ville et de sa région.
 
J’aimerais souligner que ce qui se passe à Afrin est un génocide linguistique et culturel. La Turquie prétend appliquer des politiques modérées et créer de nouveaux développements dans la région, mais la réalité sur le terrain prouve le contraire. On voit clairement que la Turquie mène des politiques dures dans la région.
 
L’objectif de la Turquie est clair. L’objectif de la Turquie est d’occuper la région. La Turquie fait valoir que ces politiques visent en réalité à garantir sa propre sécurité. Cependant, tout le monde sait que les zones libérées du nord de la Syrie sont réputées pour leur sécurité depuis le premier jour de la crise syrienne. L’intervention de la Turquie a provoqué une détérioration de la confiance et un conflit dans la région. En outre, la Turquie souhaite retirer les forces démocratiques syriennes (FDS) de l’est de l’Euphrate. Elle veut intervenir dans les régions orientales de l’Euphrate. La Turquie veut avoir son mot à dire sur l’avenir de la Syrie. Elle essaie donc d’imposer sa propre politique à la région. La Turquie met en œuvre une politique de turquification. »
 
En ce qui concerne les relations russo-turques, Sabır a déclaré : « Ces relations sont fondées sur des intérêts. La Russie veut préserver la légitimité du régime syrien. L’occupation d’Afrin est le résultat d’une négociation entre la Russie et la Turquie. L’influence et la domination du régime par la Russie à Idlib a permis à la Turquie d’occuper Afrin. »
 
Parlant de la tentative de la Turquie de forger une alliance politique et militaire avec les États-Unis, Sabir a déclaré que la Turquie voulait empêcher les habitants du nord de la Syrie de participer à la solution de la crise syrienne.
 
Professeure Sabır a conclu son discours en affirmant que l’Iran avait rendu service à la Turquie afin de rester en Syrie et de protéger les forces du régime. « Téhéran sait que les développements dans la région auront finalement un impact sur ses relations avec la Turquie. »
 
Via ANF

L’artiste kurde, Zehra Dogan dessine la prisonnière malade Sisê Bingol

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TURQUIE – MERSIN – L’artiste-journaliste kurde, Zehra Dogan a dessiné deux portraits de Sisê Bingol, une Kurde âgée et malade qui se trouve dans la même cellule que Zehra.

Etant privée de matériel de dessin, Dogan a utilisé des crayons à papier pour réaliser les portraits de Sisê Bingol.
 
Emprisonnée depuis avril 2017 pour «avoir aidé sciemment et volontairement une organisation terroriste», Sisê Bingol, une Kurde malade de 78 ans, a été condamnée à 4 ans et 2 mois de prison.
 
Zehra Dogan a été condamnée en mars 2017 à une peine deux ans, neuf mois et 22 jours de prison pour avoir publié son tableau sur la destruction de la ville de Nusaybin, dans la province kurde de Mardin, qui a été soumis à un couvre-feu intermittent pendant plusieurs mois en 2016.
 
Le 24 octobre, 20 détenues politiques kurdes, dont Zehra Dogan – qui venait de recevoir le prix du courage en journalisme de la fondation internationale des médias féminins (IWMF) – ont été transférées de forces de la prison de Diyarbakir à celle de Tarsus, à 600 km de Diyarbakir.
 
Via l’agence Mezopotamya

Le journaliste kurde bloqué à l’aéroport de Zurich ne sera pas déporté

SUISSE – ZURICH – Le journaliste kurde Mustafa Mamay, bloqué à l’aéroport de Zurich depuis près de deux mois, ne sera finalement pas déporté en Afrique du Sud, selon un message publié sur son compte Twitter.
 
Mamay a fui la Turquie après l’ouverture d’une affaire de terrorisme pour sa participation à une conférence de presse du DTP, un parti politique pro-kurde. Il a vécu dans le nord de la Syrie pendant un certain temps, où il a continué à travailler en tant que journaliste.
 
Cette année, il a quitté la Syrie et s’est rendu en Suisse pour y demander l’asile. Les autorités suisses ont d’abord tenté de le renvoyer en Afrique du Sud, pae où ila avait transité avant d’arriver en Suisse, affirmant qu’il s’agissait d’un pays sûr – un pays qui ne viole pas les principes de non-refoulement visant à garantir que les réfugiés ne soient pas être renvoyés dans des pays où ils sont menacés. Mamay a toutefois noté que les liens économiques étroits que l’Afrique du Sud entretenait avec la Turquie et le traitement historique réservé aux réfugiés signifiaient que, s’il est expulsé, sa vie et sa liberté auraient toujours été en danger.
 
La Turquie est le pire geôlier de journalistes au monde, avec des centaines de professionnels des médias emprisonnés pour avoir exercé leur métier. Les médias kurdes ont été les premières victimes de la répression. Le gouvernement actuel de l’AKP a fermé les journaux et les chaînes de télévision kurdes et accuse souvent les journalistes kurdes, comme Mamay, de terrorisme et d’autres infractions graves contre l’État, pour des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions professionnelles de journaliste. Le Comité pour la protection des journalistes a déclaré à propos de l’affaire Mamay que sa peine de six ans d’emprisonnement était « fondée uniquement sur sa présence à une conférence de presse considérée comme illégale en Turquie en 2008. »
 
Mamay attend maintenant l’autorisation d’entrer en Suisse.