SYRIE : Appel à la mobilisation générale face aux nouvelles menaces d’invasion turques
Serhildan : L’histoire du premier soulèvement populaire du Kurdistan du Nord
Commission européenne : L’affaire Demirtas reflète les violations des droits
Le juge du procès de Demirtas : « Je ne suis pas neutre »
Via ANF
Image Agence Mezopotamya
TURQUIE: Poursuites judiciaires contre 170 signataires de la « lettre d’Afrin »
Turquie – L’ancien député de l’AKP et défenseur des droits humains, Ahmet Faruk Ünsal fait partie des 170 personnes contre lesquelles une enquête judiciaire a été lancée pour une lettre envoyée aux députés contre l’opération d’Afrin. Ahmet Faruk Ünsal et son épouse Fatma Bostan Ünsal ont été interrogés dans le cadre de l’enquête.
S’adressant à Bianet, Faruk Ünsal a indiqué que le Bureau du Procureur avait lancé l’enquête en se basant sur l’information de la chaîne pro gouvernementale A Haber, il y a 11 mois, plutôt que sur le contenu de la lettre elle-même. (…)
« Nous avons signé la lettre parce que nous sommes pour la paix, la vie »
Lors de son interrogation, on a demandé à Ünsal « s’il avait signé la lettre sur instruction et qui l’avait envoyée et organisée ». Ünsal a répondu :
« Nous avons déclaré qu’en tant que défenseurs des droits humains, nous avons signé cette lettre parce que nous pensions que la guerre allait entraîner la mort et la destruction de civils et répandre la haine et l’hostilité parmi les peuples. Nous avons dit que nous l’avons signé parce que nous sommes du côté de la vie et de la paix. »
Ahmet Faruk Ünsal a également souligné que » l’enquête ouverte contre eux est apparue comme l’un des exemples les plus intéressants et les plus tragiques de l’imbrication entre médias, pouvoir politique et bureaucratie judiciaire en Turquie « .
4 personnes ont été interrogées jusqu’à présent
Dans le cadre de l’enquête lancée contre les 170 signataires de la lettre d’Afrin, Salman Kaya, Yakın Ertürk, Fatma Bostan Ünsal et Ahmet Faruk Ünsal ont été interrogées à ce jour. Les signataires sont accusés de « propagande en faveur d’une organisation terroriste » au sens de l’article 7/2 de la loi antiterroriste.
Que disait la lettre ?
La lettre envoyée aux députés des différents partis politiques – AKP (315), CHP (135), HDP (59) et MHP (35) – dit ceci :
« Nous, les citoyens soussignés, vous appelons au nom de millions de personnes pour l’autorité et la responsabilité que vous avez dans vos mains. Nous voulons la paix et le calme dans notre pays et notre région, pas la guerre. Nous croyons que la meilleure façon de protéger nos frontières et de ne pas faire face à une menace pour notre survie est l’amitié réciproque et le renforcement des relations de voisinage. Nous savons par expérience que notre sécurité sera assurée non pas par des milliards dépensés en armes ou en vies de jeunes ou par une guerre qui laissera des dizaines de milliers de familles sans foyer, mais par des négociations et des collaborations réciproques, et que cela est possible.
Nous savons qu’une intervention armée à Afrin, qui est le territoire de la Syrie et ne constitue pas une menace pour la Turquie, n’apportera pas à notre pays la paix et la sécurité, mais des problèmes plus graves, la dévastation et l’angoisse, et que cela blessera profondément nos citoyens kurdes.
Dans l’état actuel des choses, où même la présence militaire d’États étrangers qui ont fait du Moyen-Orient un enfer de guerres par procuration est une violation du droit international, une intention et des mesures visant à rejoindre leurs rangs ne feront que conduire notre pays à la déception et causer des pertes sociales, politiques, économiques et humanitaires qui resteront irréparables pour des décennies.
Avec notre identité et nos responsabilités en tant que citoyens, et avec notre peuple et notre histoire en tant que témoins, nous vous avertissons, vous, les détenteurs de l’autorité, et vous exhortons à nous écouter et à agir avec bon sens, à arrêter immédiatement la guerre et à résoudre le problème par le dialogue. »
170 signataires
Abdullah Demirbaş, Fatma Bostan Ünsal, Nimet Tanrıkulu, Abdülbaki Erdoğmuş, Ferhat Tunç, Nimet Yardımcı, Ahmet Aykaç, Fethiye Çetin, Nur Bekata Mardin, Ahmet Faruk Ünsal, Fidan Eroğlu, Nurcan Baysal, Ahmet İnsel, Fikret Ünlü, Nurhan Keeler, Ahmet Özdemir Aktan, Füsun Ertuğ, Nurten Ertuğrul, Ahmet Tonak, Genco Erkal, Olga Hünler, Akın Birdal, Gençay Gürsoy, Onur Hamzaoğlu, Ali Bilge, Gonca Gül Gedikoğlu, Orhan Alkaya, Ali Haydar Konca, Gönül Saray, Orhan Silier, Ali Uçansu, Gülriz Sururi, Oya Baydar, Arzu Başaran, Gülseren Onanç, Ömer Faruk Gergerlioğlu, Aslıhan Karabacak Calviello, Gülten Kaya, Ömer Laçiner, Aydın Arı, Gürhan Ertür, Ömer Madra, Aydın Selcen, Hacer Ansal, Özgün E. Bulut, Aynur Özuğurlu, Halil Ergün, Özgür Müftüoğlu, Ayşe Erzan, Hasan Cemal, Pınar Kılıçer, Ayşe Hür, Hasip Kaplan, Rakel Dink, Ayşe Nur Doksat, Hıdır Işık, Rıfat Yüzbaşıoğlu, Ayşegül Devecioğlu, Hüda Kaya, Salman Kaya, Ayten Yıldırım, Hürriyet Karadeniz, Savaş Demirci, Bahattin Yücel, Hüsamettin Cindoruk, Sefa Feza Arslan, Baki Tezcan, Hüseyin Ayrılmaz, Sema Kaygusuz, Baskın Oran, Hüsnü Okçuoğlu, Semih Bilgen, Belgin Koç, İhsan Eliaçık, Semih Gümüş, Beyza Üstün, Kıvanç Ersoy, Semra Somersan, Binnaz Toprak, Kumru Toktamış, Serhat Baysan, Burhan Sönmez, Kuvvet Lordoğlu, Servet Demir, Bülent Utku, Lale Mansur, Simten Coşar, Celal Korkut Yıldırım, Lati Akyüz, Suavi, Celalettin Can, Levent Tüzel, Suna Uluçınar Aygün, Cem Mansur, Mebuse Tekay, Süleyman Çelebi, Cem Özatalay, Mehmet Rasgelener, Şahika Yüksel, Cengiz Arın, Mehmet Rauf Sandalcı, Şanar Yurdatapan, Ceren Şengül, Melehat Kutun, Şebnem Korur Fincancı, Cihangir İslam, Melek Taylan, Tahsin Yeşildere, Defne Asal, Meral Camcı, Taner Akçam, Deniz Türkali, Meryem Koray, Tarhan Erdem, Deniz Yonucu, Mete Çetik, Tarık Ziya Ekinci, Dilek Gökçin, Mine Gencel Bek, Tatyos Bebek, Ece Temelkuran, Muammer Keskin, Tebesssüm Yılmaz, Ekrem Baran, Muhammed Salar, Tilbe Saran, Elif Sandal Önal, Murat Belge, Tuna Altınel, Emine Uşaklıgil, Murat Çeyişakar, Tümay İmre, Engin Sustam, Murat Morova, Ufuk Uras, Erdal Kalkan, Mustafa Altıntop, Ümit Kıvanç, Erdoğan Aydın, Mustafa Paçal, Ümit Özgümüş, Erol Katırcıoğlu, Muzaffer Kaya, Viki Çiprut, Ersin Salman, Nadire Mater, Yakın Ertürk, Ertuğrul Günay, Nalan Erbil, Yasemin Bektaş, Ertuğrul Mavioğlu, Nazan Aksoy, Zehra Kabasakal Arat, Ertuğrul Yalçınbayır, Nazar Büyüm, Zelal Ekinci, Esra Arsan, Necmiye Alpay, Zeynep Oral, Esra Mungan, Nesrin Nas, Zeynep Tanbay, Eşref Erdem, Nesteren Davutoğlu, Zişan Kürüm, Fadıl Öztürk, Neşe Erdilek, Ziya Halis, Fadime Gök, Neşe Yaşin, Zülfü Livaneli, Fahrettin Dağlı, Nil Mutluer.
Halte à la nouvelle agression turque contre les Kurdes de Syrie
Paris, le 12 décembre 2018. »
Photo via Delal
TURQUIE: Plus de 600 prisonniers en grève de la faim dans 117 prisons
TURQUIE – DİYARBAKIR- La grève de la faim de 600 prisonniers dans 117 prisons a commencé il y a 16 jours.
L’avocat Şeker qui a souligné que les 6 femmes détenues à Elazığ étaient dans un état critique et a ajouté : « Nous avons appris que les grévistes de la faim ne reçoivent pas les vitamines dont elles ont besoin pour survivre. Nous avons vu les 6 femmes détenues à Elazığ et nous avons constaté qu’elles souffraient d’hypotension artérielle et qu’elles avaient perdu beaucoup de poids. »
L’avocat Şeker souligne que non seulement ils n’ont pas accès aux médicaments et autres choses dont les grévistes de la faim ont besoin, mais qu’ils ne peuvent pas non plus trouver une autorité pour y répondre. L’avocat Şeker a ajouté que les prisonnières en grève de la faim étaient maintenues en isolement.
Via l’Agence Mezopotamya
TURQUIE: 95 arrestations en 10 jours : La police terrorise les Kurdes avec un pouvoir illimité
TURQUIE – URFA – 14 des 95 Kurdes détenus ces 10 derniers jours ont été arrêtés à Urfa. 47 Kurdes sont toujours en détention. Le député HDP d’Urfa, Ömer Öcalan a réagi à la répression policière en déclarant : « La police terrorise la ville. Un policier de 25 ans, doté d’un pouvoir illimité, viole tous les droits librement et sans conséquences. »
95 membres des Mères de la paix et du Mouvement kurde des femmes libres (TJA) ont été arrêtées en 10 jours dans les locaux du Parti démocratique des peuples (HDP) et celui du parti kurde DBP (Demokratik Bölgeler Partisi) à Urfa; Amed, Van et Batman. 14 personnes ont été arrêtées avec l’accusation d’être membre d’une organisation illégale [kurde]. 47 personnes sont toujours en détention. Le parlementaire du HDP, Urfa Ömer Öcalan a souligné que les opérations sont menées dans le seul but d’entraver la campagne électorale pour les élections locales du mars 2019. Öcalan a également indiqué que le seul parti capable de résister à la politique oppressive de l’AKP était le HDP et que le gouvernement faisait tout son possible pour éliminer le HDP avec les arrestations et autres tactiques oppressives.
Öcalan a déclaré qu’il s’est entretenu avec les autorités au sujet des raids contre les locaux du HDP, a ajouté : « Le gouvernement a prétendu qu’ils n’étaient pas au courant de ces attitudes de la police. La police d’Urfa terrorise la ville. Un policier de 25 ans, dotée d’une autorité illimitée, viole tous les droits librement et sans conséquences. » Öcalan soulignant que le pays s’était transformé en un Etat policier, a déclaré : « Nous ne céderons pas à cette oppression. Quoi qu’ils fassent, nous résisterons. Et nous gagnerons. »
Via l’agence Mezopotamya