Accueil Blog Page 941

SYRIE : Le nouveau jeu de la Turquie à Idlib

0

SYRIE – Alors que les affrontements entre groupes de djihadistes se poursuivent à Idlib, l’Etat turc reste silencieux. Selon des sources de la région, la Turquie a mis en place un nouveau plan de combat d’où son silence face aux affrontements.

L’Etat turc et les médias sont manifestement silencieux face aux violents affrontements entre les groupes de gangs dont le pays s’est porté garant lors des réunions d’Astana et de Sochi au cours des cinq derniers jours. L’Etat turc a gardé le silence sur les affrontements entre le Hayat Tahrir Al Sham (HTS), ancien al-Nosra et les bandes Nour al-Din al-Zenki.

Le 1er janvier, la HTS a pris des mesures contre les brigades de Nour al-Din al-Zenki, une composante du « Front de libération nationale« , dans le nord-est d’Idlib, et a pris le contrôle de toute la région. Le groupe du gang Nour al-Din al-Zenki a abandonné tous les postes d’observation, y compris Darat Izza, le premier que l’État turc a construit à Idlib, et s’est réfugié à Afrin après avoir subi de lourdes pertes.

Le « Front de libération nationale« , qui regroupe sous son égide les gangs turcs réunis à Idlib, a fait une déclaration après l’attaque d’HTS et annoncé qu’ils « déclarent une mobilisation et soutiendront le groupe constituant Nour al-Din al-Zenki », mais cela ne va guère au-delà des mots.

A la connaissance de la Turquie

Pendant ce temps, des jets russes ont effectué des frappes aériennes hier soir contre le HTS à Kafr Naha à l’ouest d’Alep, Urm, le 111e régiment d’Atarib, Darat Izza et Jarmiya al-Real. Ces zones font partie des zones « sans conflit » définies dans l’accord d’Astana signé par la Russie, la Turquie et l’Iran. C’est la première fois qu’une zone sans conflit a été créée à la suite de l’accord. Et on dit aussi que les frappes aériennes sont menées dans la connaissance de la Turquie.

Lavrov avait donné le signal

Les affrontements à Idlib ont commencé après qu’un comité composé du Ministre turc des Affaires étrangères, du Ministre de la Défense, du sous-secrétaire du MIT (service secret turc) et du porte-parole d’Erdogan se soit rendu à Moscou le 29 décembre pour examiner le cas de l’invasion de Manbij.

Après la réunion, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré : « Nous sommes parvenus à un accord sur la manière dont les représentants militaires russes et turcs vont coordonner les mesures visant à mettre un terme à la menace terroriste en Syrie dans les nouvelles conditions ».

Le nouveau plan turc

Des sources fiables à Idlib ont parlé à ANF des affrontements dans la ville et des astuces cachées, partageant des informations importantes sur les réunions qu’ils avaient eues auparavant avec le MIT. Selon deux sources distinctes, la Turquie a mis en place un nouveau plan à Idlib et c’est pourquoi elle reste silencieuse face aux affrontements.

Réunion du MIT avant l’accord d’Idlib

Des sources ont confirmé qu’il y avait eu une réunion avec tous les groupes présents avant la réunion entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président russe Vladimir Poutine tenue à Sotchi le 17 octobre. Un plan pour une zone démilitarisée de 15 km de profondeur le long de la frontière Idlib entre eux et le régime a été discuté lors de cette réunion. Les armes lourdes devaient être retirées de cette zone démilitarisée avant le 15 octobre.

Ventes d’armes au HTS sous surveillance mutuelle

La première source, gardée anonyme pour assurer sa sécurité, a déclaré que l’Etat turc dans son plan avait promis aux groupes en question qu’ils répondraient directement aux attaques du régime et de la Russie, et leur a demandé de désarmer la zone de 15 km.

La source a indiqué qu’une partie des armes lourdes du HTS avait été amenée à Afrin et que les armes lourdes du Parti islamique turc avaient été déplacées à Jisr al-Shughour : « Des petits gangs ont vendu leurs armes lourdes au HTS. Comme les Howitzers, les Katyushas, les tanks et les mortiers. Le MIT le savait et l’a laissé faire. Parce que la Turquie savait que si le HTS était faible et vaincu, sa main s’affaiblirait aussi en Idlib. Ils ne savaient pas combien de temps les autres groupes pouvaient tenir. Ils avaient besoin de garder le HTS fort en tant qu’outil de pression ».

Deux possibilités

Selon une autre source, la Turquie souhaite en fait inclure le HTS dans le « Front de libération nationale » et a ajouté que les groupes Nour al-Din al-Zenki et Suqour al-Sham ont rencontré la Russie et le régime à deux reprises, de sorte que la Turquie veut éliminer ces groupes par le biais d’HTS. La source a ajouté que ces deux groupes ont été surnommés les « bons garçons de Damas » et a déclaré qu’il pourrait y avoir deux possibilités.

Plan sur lequel la Turquie et la Russie s’entendent

La première possibilité est que, si la Turquie et la Russie étaient d’accord à Moscou, une provocation serait nécessaire pour que le régime et la Russie interviennent dans Idlib. Pour ce faire, ils ont utilisé à la fois la HTS et Nour al-Din al-Zenki. Ou encore, l’HTS élabore le plan et prend les mesures qui s’imposent en premier. Si le HTS s’empare de toute Idlib, la Russie pourrait utiliser plus facilement l’excuse de la lutte contre le terrorisme. Dans ce cas, la Russie pourrait donner son feu vert à l’opération Manbij de la Turquie ou à d’autres opérations.

HTS projette de prendre le contrôle d’Idlib

La deuxième possibilité est que la Turquie est vraiment en train de construire son jeu sur HTS, et qu’elle ne veut pas qu’il soit affaibli. Un HTS plus fort à Idlib signifierait également que la Turquie a une main forte contre la Russie à la table de discussion. La radicalisation d’HTC entraînerait également un processus de gangs turcs rassemblés à Afrin, Bab, Jarablus et Azaz, ce qui semble mieux en comparaison. Avec l’élimination de Nour al-Din al-Zenki et de Siqur al-Sham qui ont rencontré la Russie et le régime, ils enverraient un message à la Russie et au régime que ces groupes sont sous leur contrôle.

https://anfenglishmobile.com/news/turkey-s-new-tricks-in-place-in-idlib-31911

 

STRASBOURG: Une délégation du PCF rencontre les Kurdes en grève de la faim

0
STRASBOURG – Une délégation du PCF a rendu visite aux 15 Kurdes en grève de la faim depuis le 17 décembre. 
 

Le Parti communiste français (PCF) a publié le compte-rendu suivant après la visite :

La grève de la faim continue à Strasbourg et au Kurdistan.

 
Pour les communistes français, soutenir cette cause c’est soutenir l’action pour la paix dans cette partie du monde. Prenons conscience que la lutte contre les attentats (à Strasbourg notamment) et la lutte pour la Vie, du peuple Kurde sont une seule et même cause.
 
Le lundi 17 décembre, 15 militants kurdes ont entamé une grève de la faim illimitée à Strasbourg pour soutenir la députée Leyla GUVEN, en grève de la faim depuis le 7 novembre en prison à Diyarbakir. Co-présidente du Congrès des Peuples Démocratiques – DTK, elle est emprisonnée depuis janvier 2018 en Turquie et mène cette action depuis plus de 40 jours afin de briser l’isolement d’Abdullah OCALAN. Selon elle, l’isolement du représentant kurde illustre une position de guerre antidémocratique et sa fin permettra une nouvelle phase de résolution de la crise en Turquie et au Moyen-Orient. Le 16 décembre, 30 autres prisonniers politiques ont rejoint la grève de la faim. Actuellement, 46 personnes sont en grève de la faim illimitée pour la fin de l’isolement d’Abdullah OCALAN.
 
Depuis l’isolement d’A. Öcalan, les attaques se sont intensifiées contre Rojava. Sont impliqués beaucoup de pays tels que l’Iran, la Russie, la Turquie, la Grande Bretagne, l’Allemagne, la France, etc.
 
Trump a décidé de retirer ses troupes et le régime d’Ankara met la pression sur la France pour cesser de soutenir les forces kurdes. Le président turc Erdogan a de nouveau menacé les milices kurdes de Syrie et envoyé des renforts militaires à la frontière de ce pays en préparant une éventuelle offensive après le retrait attendu des troupes américaines.
 
L’objectif de la réunion du 21 décembre dernier étant d’établir une perspective de solidarité commune, un collectif a été créé ce même soir  » Pour la paix au Moyen-Orient, brisons l4isolement du leader kurde, Abdullah Öcalan ».
 
PS: La délégation était composée de Hülliya, de Yasmina, de Rizza et de Christian. Le MRAP, JUSTICE ET LIBERTES, LE CJACP avaient également en délégation.

ROJAVA – L’armée d’occupation turque construit des bases militaires à Afrin

0

ROJAVA – AFRIN – Les violations des droits et les actes barbares de l’armée d’occupation turque et de ses mercenaires à Afrin ont augmenté en termes d’enlèvements, de meurtres et de vols, ainsi que le déplacement de villageois de leurs villages pour y construire des bases militaires.

Des villages transformés en bases militaires

L’armée d’occupation turque et ses mercenaires ont construit des bases militaires dans les villages frontaliers d’Afrin, après avoir détruit de nombreux villages et des milliers de maisons, tout en déplaçant les habitants de leurs villages.

L’armée d’occupation turque et ses mercenaires ont chassé les habitants du village de Jia appartenant au district de Rajo, ils ont pris le village comme base militaire, ils ont placé des chars, des véhicules blindés et des armes lourdes, ils ont déraciné 2.500 vignes et 500 oliviers.

Malgré l’établissement de bases militaires à proximité du canton d’Afrin, l’armée d’occupation turque a délibérément provoqué des affrontements entre les mercenaires de Heyat Tahrir al-Sham (anciennement Jabhit al-Nosra) et les mercenaires de Noureddine al-Zinki et les a amenés des environs de la ville de Darat Izza dans la campagne occidentale d’Alep et dans la ville d’Idlib après avoir tué les mercenaires de Noureddine al-Zinki et pris contrôle sur l’ouest d’Alep et du sud d’Afrin, coupant ainsi la route entre Afrin, Idlib et Alep.

Enlèvement de civils

Il y a un mois, dans la ville d’Afrin, Hussein Rasho, propriétaire de Milan Pancakes, a  exigé de la police militaire la libération de son fils. Six civils du village de Kokan (Faqani et Tahtani) ont également été enlevés.

Ciger Hussain Abdullah et Ahmad Mahmoud Ekaji du village de Dumalia dans le district de Rajo ont été enlevés depuis fin mars et leur sort reste toujours inconnu, malgré le vol de la voiture du père Ciger et le versement d’une rançon.

Dans le village de Tel-Salor, dans le district de Janders, la jeune fille Jihan Ahmed a été enlevée il y a plusieurs mois, ainsi que Luqman Kamal Mohammed, 38 ans, Samir Faiq Mohammed, et le jeune Mohammed Ahmed Shehada de la composante arabe depuis mars dernier. Leur sort reste inconnu.

Le sort du jeune Ali Ramadhan Hamidi, de la composante arabe, qui a été enlevé il y a plusieurs mois, reste inconnu.

D’autre part, des mercenaires ont enlevé Khalil Murad dans le village de Kafr Safra, dans le district de Janders, il y a des mois, et nous n’avons aucune information à son sujet.

Vol

Bien que la saison des olives soit presque terminée, les pillages et les vols continuent par les mercenaires de l’armée d’occupation turque et leurs familles. Lors d’un vol à grande échelle commis par des mercenaires de l’armée d’occupation, le moulin à olives Al-Khairat (anciennement celui du cheikh Hussein) a été dévalisé sur la route de Kitikh Dromieh par des mercenaires qui ont pillé 1 500 réservoirs d’huile et détenu les ouvriers dans l’usine. Ils ont battu certains d’entre eux et les ont laissés dans un endroit isolé près du village de Rajo à Kala. Cela a conduit le propriétaire du moulin, Muhammad Ali Sinah, du village de Qantara, à le fermer. Il a payé une grosse rançon pour récupérer ses machines.

Abattage d’arbres

Les mercenaires ont continué à attaquer la nature, les forêts, la forêt et les oliviers. Les mercenaires ont déraciné 300 oliviers dans le village frontalier de Hamam, appartenant à l’avocat Abbas Ahmed, et abattu les pins vivaces appartenant à la famille d’Abdul Hamid Zibar dans le village de Maamla, district de Mobata.

http://www.hawarnews.com/en/haber/occupation-built-military-bases-in-afrin-h5988.html

 

La municipalité populaire de Shehba au chevet des réfugiés d’Afrin

0

ROJAVA – SHEHBA – La municipalité populaire de Shehba fournit des services aux réfugiés d’Afrin en s’appuyant sur ses maigres ressources afin d’assurer une vie digne aux réfugiés compte tenu des difficultés propres du canton de Shehba.

Dans la deuxième phase de la Résistance des habitants d’Afrin dans le canton de Shehba, la municipalité populaire a mis en place des services pour couvrir les nombreux besoins de la vie quotidienne comme l’électricité, l’eau et les routes.

Formation de membres coordinateurs dans toutes les communes, comités au sein des communes

Dans un premier temps, la municipalité populaire a commencé à former une coordination dans les districts du canton de Shehba en plus des membres du district et, compte tenu de la volonté de la municipalité de s’organiser au sein des communes, elle a également contribué à l’activation des comités au niveau des communes.

Pendant six mois, elle a contribué à sécuriser l’hébergement des déplacés d’Afrin

Les habitants du canton d’Afrin se sont installés dans des maisons existantes considérées comme inhabitables et de nombreux services ont été fournis à la population:  3 camps ont été rapidement ouverts (Berxwadan, Serdem, Afrin) par autosuffisance sans aucune aide des organisations humanitaires, le camp al-Awda a été ouvert dans le village Ziyara, district de Sherawa.

La municipalité s’est attaquée au problème de l’électricité à Shehba 

Cinquante-six générateurs électriques ont été installés en neuf mois dans les villages du canton de Shehba, ainsi que l’extension des câbles par des réseaux externes et ont résolu 90% du problème d’électricité.

Distribution de l’eau à tous les foyers

Dix puits existent dans les villages du canton de Shehba et le district de Sherawa dans le canton d’Afrin, ils sont alimentés par le réseau d’eau et le reste est distribué par des réservoirs d’eau.

La réparation des routes se poursuit 

La municipalité populaire de Shehba a été en mesure de restaurer certaines routes dans le district du canton avec du gravier, de l’asphalte pour les couvrir un peu. La route entre Ahres district et le village de Tel Qarah 4 km a ainsi été restaurée.

Le plan de la Municipalité populaire pour 2019

L’une des premières actions entreprises par la municipalité populaire est de libérer Afrin parce que toutes les activités qui se déroulent à Shehba par l’administration autonome et le peuple d’Afrin ont pour but la poursuite de la résistance et le retour à Afrin.

Dans ce contexte, un membre des coordinateurs de la Municipalité populaire du canton d’Afrin, Nurshan Hussein, a déclaré : « La municipalité s’efforce de fournir ses services afin de répondre aux besoins de la population d’Afrin et de travailler sur l’auto-organisation et la coopération avec l’administration autonome pour résoudre les problèmes du peuple ».

http://www.hawarnews.com/en/haber/by-own-capabilities-she-meets-afrin-peoples-needs-h5990.html

 

« La résistance contre l’isolement & le fascisme n’est pas seulement la responsabilité des grévistes de la faim, mais également de nous tous »

0
Le journaliste kurde, Yusuf Alkan est retourné à Strasbourg où 15 Kurdes mènent une grève de la faim illimitée depuis 18 jours. Dans son article daté d’aujourd’hui, il appelle à une solidarité active avec les grévistes.
« La résistance contre l’isolement et le fascisme n’est pas seulement la responsabilité des grévistes de la faim, mais également de nous tous.
 
La grève de la faim à Strasbourg se poursuit au 18ème jour. Oui, le 18ème jour. Maintenant, les visages changent, les militants s’affaiblissent et la situation devient plus critique de jour en jour. Le moral des activistes est comme au premier jour, mais les maux de tête, fatigue, fatigue et des problèmes de santé ont fait leur apparition.
 
J’ai écrit l’atmosphère de la visite précédente et le profil des militants. C’était juste l’air que je respirais. Deux semaines ont passé. L’excitation reste la même, inchangée. Mais les jours passés, l’augmentation des risques vitaux ont amené un air plus lourd.
 
En général, les profils des militants et la responsabilité qui leur incombe sont une force qui affectera la politique du pays [Turqui] dans les prochains jours. Au fil des jours, la gravité et la signification de l’action deviennent plus visibles.
 
Erdogan et son cabinet de guerre n’étaient pas satisfaits des morts et des massacres, voire, des génocides étaient encours de préparation. Le modèle « sri-lankais » l’avait prouvé. Les éventuels massacres imprévus, ou, je dirais, même si on le savait, les avertissements d’Öcalan concernant les éventuels massacres étaient un obstacle à cette préparation. En fait, la liberté d’Öcalan et la liberté du Kurdistan, en termes de lutte pour la liberté, expriment une imbrication. La signification profonde de l’objectif de la grève de la faim est proportionnelle à l’ampleur de la lutte engagée contre les États.
 
Je dis les États; car l’interdiction des affiches d’Öcalan par l’Allemagne, l’imposition par les Etats-Unis d’un Rojava sans Ocalan (la grande affiche d’Ocalan a Raqqa nous montrait ces conflits idéologiques) et les trois ans de silence funèbre créé à Imrali deviennent l’expression de la légitimité idéologique et nationale des Kurdes dans cette action.
 
Par conséquent, cette action n’est pas une attitude juste envers l’État turc ou une attitude autocritique intérieure. C’est une attitude envers le complot international, qui est toujours en cours, et ses conspirateurs. Donc, la traduction politique de l’action ; « Il ne peut y avoir une conception d’un Moyen-Orient et du Kurdistan sans Ocalan. »
 
Par contre, la grève de la faim initiée par Leyla Güven est entrée dans une phase critique et l’action a atteint un certain niveau, alors que le pays joue les trois singes. Pouvons-nous atténuer les ténèbres aveuglantes en écrivant des articles ou en offrant notre soutien lorsque les corps sont mis à mort ? La grève de la faim est peut-être la forme d’action la plus passive mais la plus puissante qui existe depuis que l’humanité s’est mise en quête de la justice. L’isolement qu’on veut passer sur le pays et la dignité humaine comme une couverture noire; Les langues liées, les oreilles sourdes et le fascisme aveuglé, seront-ils brisés par la détermination des révolutionnaires qui ont mis leur corps à mort ? Est-ce une action adéquate ou sauvera-t-elle le pays du fascisme ?
 
Oui ! Peut-être que ce sera la seule réponse valable ; OUI ! Le fascisme sera battu par ces militants.
 
Oui, car ces grévistes sont les personnes les plus difficiles des temps difficiles. La grève de la faim est l’action d’un esprit et d’une volonté forts. Il est de la responsabilité de chaque écrivain, politicien et intellectuel de la rendre publique.
 
Oui, parce que le fascisme a peur du son et que les grévistes émettent un son puissant quand ils marchent. Il y a un peuple qui va les suivre, une idéologie qui les maintiendra en action et un grand cœur pour garder l’action vivante. Ce sont les révolutionnaires qui ont mis, vous, moi, tout le monde et les valeurs du socialisme dans leurs cœurs.
 
Ils sont les enfants d’un peuple, dont l’existence même était ignorée, qui ont créé le feu de la fête de la résurrection nationale avec leurs corps et trois allumettes dans les conditions les plus dures du coup d’Etat, qui ont fait naître l’espoir d’un peuple enterré dans les fosses communes du mont Ağrı et qui ont divisé leur pain en dix.
 
Oui, c’est l’étincelle de cette action qui vaincra le fascisme et Erdogan. Tel le 14 juillet qui a détruit le pire des persécutions, cette action mettra fin au gouvernement de la mort et de la haine.
 
Les activistes ont fait leurs preuves avec leurs histoires et leurs postures. La question qu’on devrait se poser ici est que faisons-nous ? Laisser l’action ou la responsabilité sur les épaules des grévistes est problématique à tous les égards. Par conséquent, écrire, diffuser et passer à l’action, s’approprier les demandes justes, sera décisif pour le succès de l’action et les conséquences que celle-ci peut entraîner.
 
Les sociétés avancent avec leur propre histoire et les individus donnent une direction à l’histoire. Si nous voguons dans cette direction, l’isolement sera rompu, le fascisme sera vaincu. Cette rivière est en train de couler vers la liberté. Celui qui met une pierre devant ce flux sera noyé dans la colère tumultueuse du peuple. »
 
Yusuf Alkan, 4 janvier 2019
 
Traduction Kurdistan au féminin 

KONGRA-GEL appelle à une forte participation aux manifestations pour Leyla Guven

0
EUROPE – Le KONGRA-GEL a déclaré que Leyla Güven était en danger de mort et a appelé à une forte participation aux manifestations organisées entre le 5 et le 19 janvier.
 
Le Conseil de coprésidence du Congrès du Peuple du Kurdistan (KONGRA-GEL) a publié le communiqué suivant sur la résistance de Leyla Güven :
 
« La grève de la faim illimitée menée par Leyla Güven, qui demande la fin du régime d’isolement du chef Apo [Abdullah Öcalan], a atteint le 58ème jour. Le risque de mort pour Leyla augmente de jour en jour. L’action engagée par Leyla Güven s’est étendue et des grèves de la faim sont actuellement menées à Hewlêr, dans des prisons par des prisonniers du PKK et du PAJK en Turquie, à Strasbourg, au Pays de Galles (Newton).
 
Leyla Güven court un risque important en menant une grève de la faim illimitée, les institutions internationales, en particulier le CPT et le Conseil de l’Europe, n’ont toujours pas réagi. Par conséquent, nous devons faire entendre la voix de la résistance en tant que peuple. Nous, le peuple du Kurdistan, devons rester avec nos amis jusqu’à ce que la résistance obtienne des résultats. C’est le devoir fondamental de chaque patriote et démocrate envers nos amis en grève de la faim. Il faut garder à l’esprit que le résultat de l’action dépend de notre soutien.
 
Afin de mobiliser davantage le peuple et les institutions internationales, des marches et des rassemblements auront lieu à divers endroits sur l’appel du KCDK-E (Le Congrès de la Société démocratique kurde de l’Europe) entre le 5 et le 19 janvier », indique le communiqué.
 
«Une forte participation à ces actions est très importante pour amener le Conseil de l’Europe et le CPT à agir», indique le communiqué.
 
Le 5 janvier, des actions auront lieu aux endroits suivants :
 
Düsseldorf, Francfort, Stuttgart, Mannheim, Giessen, Mayence, Hambourg, Göttingen, Salzgiter-Hanovre, Berlin, Kiel et Sarrebruck en Allemagne;
 
Athènes en Grèce;
 
Rotterdam aux Pays-Bas;
 
Zurich en Suisse.
 
D’autres manifestations auront lieu à :
 
Pays de Galles le 6 janvier
 
Vienne-Autriche le 13 janvier
 
Danemark le 19 janvier.
 
Le KONGRA-GEL a conclu sa déclaration ainsi : « Demain, le 5 janvier sera le 59ème jour de la résistance de Leyla Güven. Remplissons les places où se dérouleront les rassemblements et les marches pour souligner le risque pour la vie de Leyla. La demande des amis qui participent à la grève de la faim illimitée pour le chef Apo est la demande de notre peuple.
 
Devenons la voix des grévistes de la faim en participant aux rassemblements et aux marches. »
 
Via ANF

TURQUIE : Des personnalités publiques solidaires de Leyla Güven

0

TURQUIE – ANKARA – Des intellectuels, des écrivains et des poètes se sont rassemblés à Ankara pour exprimer leur soutien à la députée Leyla Güven, qui a entamé une grève de la faim pour exiger la fin de l’isolement imposé au leader kurde Abdullah Ocalan.

Une conférence de presse s’est tenue dans les bureaux du HDP Cankaya au 58ème jour de la grève de la faim de Leyla Güven. Des Intellectuels, écrivains et poètes se sont rassemblés dans une salle avec une banderole sur laquelle on pouvait lire « Parlez pour Leyla Güven – Qu’il n’y ait pas de morts », en signe de solidarité avec Leyla Güven.

Huseyin Gevher, coprésident du HDP de la province d’Ankara, a prononcé un discours et offert ses condoléances pour la disparition de la mère de Leyla Güven, Cevriye Güven, et a déclaré : « Nous allons suivre la voix qui monte des prisons, et la résistance vaincra.

 Leyla Guven a déclaré que l’isolement aggravé imposé à M. Ocalan devait être immédiatement levé, que sa santé et sa sécurité doivent être assurées afin que l’atmosphère de conflit puisse prendre fin, qu’il puisse rencontrer ses avocats et sa famille.  Pour cela, elle a commencé une grève de la faim illimitée en accord avec ceux qui ont dit aimer assez la vie pour en mourir à la prison de Diyarbakir. L’exigence tout à fait humaine et éthique de Leyla Güven, conforme aux droits des personnes arrêtées et condamnées, a été accueillie avec désintérêt par le Ministère de la Justice, ce qui est totalement inacceptable. En tant qu’intellectuels, artistes, scientifiques et représentants d’institutions démocratiques, nous joignons notre voix à celle de Leyla Güven, qui réclame la libération de la prison. »

L’écrivain Fikret Baskaya a déclaré que les puissants restent immobiles parce qu’ils ne connaissent pas leur propre pouvoir : « La question fondamentale de l’humanité découle du conflit entre la faiblesse des puissants et la force des impuissants. Cette situation peut perdurer grâce à l’esclavage idéologique et à la servitude volontaire. C’est la raison pour laquelle les gens sont insensibles lorsqu’il s’agit de certaines questions. Les forts ne sont pas conscients de leur force. Les gens restent insensibles face à l’exercice des droits les plus naturels et n’expriment pas la réaction nécessaire. La demande en question ici est extrêmement légitime et innocente. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à cela. J’appelle à une prise de conscience pour tout le monde sur cette question. »

Le poète Mehmet Ozer a déclaré que l’isolement est une atteinte à la dignité humaine et aux droits de l’homme : « S’opposer à l’isolement est une question humaine et existentielle. Nous soutenons la demande de notre amie Leyla. »

Fikret Aslan s’est exprimé au nom du Parti Emek (travailliste) et a déclaré qu’il était extrêmement important que l’appel de Leyla Güven soit entendu.

Fatih Kanat, coprésident de la section d’Ankara de l’aspiration des droits de l’homme (IHD) a déclaré que l’isolement imposé par la Turquie est illégal et viole les traités que le pays a signés :  « Le chemin vers une solution à la question kurde passe par la demande de Leyla Güven. Donc, cette affaire devrait être résolue immédiatement avant qu’il n’y ait des morts. »

https://anfenglishmobile.com/news/intellectuals-writers-and-poets-speak-up-for-leyla-guven-31889

 

Triple féminicide : SAKINE-ROJBIN-LEYLA assassinées en 2013 à Paris

0
Dans le communiqué suivant, le Mouvement des femmes kurdes en Europe (IRKWM) appelle à manifester le samedi 12 janvier pour exiger que la justice soit rendue pour les trois militantes kurdes assassinées à Paris le 9 janvier 2013 :
 
« L’impunité doit cesser !
 
Appel à manifester samedi 12 janvier 2019 Paris-Gare du Nord, 10h30
 
Le 9 janvier 2013, trois militantes et féministes kurdes, Sakine CANSIZ, Fidan (Rojbin) DOGAN et Leyla SAYLEMEZ sont sauvagement exécutées en plein cœur de Paris dans les locaux du Centre d’information du Kurdistan par les
services secrets turcs.
 
Notre colère et notre douleur sont intactes. Nous condamnons leur assassinat tout en renouvelant nos protestations contre les institutions françaises et les gouvernements successifs qui n’ont toujours pas agi pour que justice soit rendue alors que les auteurs et les commanditaires sont connus.
 
Depuis 6 ans, le peuple kurde et leurs ami(e)s se battent pour que la vérité éclate et que le rôle joué par le gouvernement turc apparaisse au grand jour. Le 17 décembre 2016, la mort de l’assassin présumé empêche le procès qui était prévu le 23 janvier 2017 d’avoir lieu devant la Cour d’assise. Ce procès aurait dû avoir lieu bien avant si la justice française avait été plus diligente, si elle avait pris en compte le caractère politique de se crime et la gravite de l’état de santé de Güney, connu dès son arrestation. En différant la tenue de ce procès, la France a manqué une occasion cruciale de juger, enfin, un crime politique commis sur son territoire.
 
Cette attaque inhumaine à l’encontre des trois militantes et féministes kurdes, Sakine CANSIZ, Fidan DOGAN et Leyla SAYLEMEZ est une attaque contre le courage et l’existence de toutes les femmes.
 
Nous savons que ce meurtre et l’impunité dont a bénéficié l’assassin et dont bénéficient toujours les commanditaires du crime sont des attaques contre le combat des femmes pour la liberté, l’égalité, la justice et la démocratie. Nous savons que toutes les violences contre les femmes sont politiques et idéologiques.
 
A travers Sakine, Rojbin et Leyla nous commémorons toutes les femmes qui ont été assassinées de Dulcie SEPTEMBER à Berta CACERES du Honduras, à Marielle FRANCO d’Argentine par un ordre patriarcal à travers toutes sortes de violence masculine, de guerre, terreur étatique, d’occupation et d’exploitation. C’est leur mémoire qui suscite notre volonté inébranlable de mettre fin au féminicide.
 
Nous lançons un appel à toutes les femmes à participer à la grande marche contre l’impunité et pour que justice soit enfin rendue à Sakine ,Rojbin et Leyla.
 
Trois femmes, trois génération,3 militantes de la paix, assassinées à Paris, l’impunité ne doit pas triompher ! Le féminicide, l’impunité doit cesser. »
 
Les premières signataires : Femmes Solidaires, Marche Mondiale des Femmes, Réseau Féministe « Ruptures », Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF), France-Kurdistan, Union des Femmes Socialistes (SKB), Laurence Cohen-Sénatrice du Val de Marne et vice présidente de la délégation aux droits des femmes, Danielle Simonnet –Coordinatrice du Parti de Gauche, Halima MENHOUDJ-Adjointe au Maire en charge de la coopération décentralisée, de la solidarité internationale, Le collectif Libertaire Anti- Sexiste, Catherine Samary Féministe Altermondialiste, Fabienne Lefebvre- Conseillère municipale et territoriale de Vitry-sur-Seine, Crysis Caporal-élue Ecologiste Féministe, La Ligue des Femmes Iraniennes pour Démocratie (LFID), Collectif des Amazighs en France, Mouvement jeunes communistes de France (MJCF), La ligue des droits de l’homme(LDH)
 
kurdish.women.movement@gmail.com

Le procès Leyla Güven: le HDP appelle à des observateurs internationaux

0
TURQUIE – Le HDP invite les observateurs internationaux à assister au procès de la députée kurde Leyla Güven, le 25 janvier 2019, à Diyarbakir.
 
Voici l’appel du HDP :

« Mme Leyla Güven, seule membre du Parlement turc en prison, est en détention provisoire depuis près d’un an. La cinquième audience du procès illégal intenté contre elle aura lieu le 25 janvier 2019 à 10h00, devant le 9ème Tribunal pénal spécial de Diyarbakır.

Leyla Güven avait été élue Députée une première fois le 7 juin 2015. Après avoir perdu son siège aux élections anticipées du 1er novembre 2015, elle a poursuivi ses activités militantes au sein du Congrès pour une Société démocratique (DTK, initiative civique kurde). Alors qu’elle était Coprésidente de DTK, elle a été arrêtée et incarcérée le 31 janvier 2018. Depuis, elle est détenue dans la prison de haute sécurité de Diyarbakir. A l’issue des élections législatives du 24 juin 2018, elle a été élue députée de Hakkari.

Le matin du 29 juin 2018, le 9ème Tribunal pénal spécial de Diyarbakir a accepté la demande de mise en liberté de Mme Guven en application des normes Constitutionnelles et législatives relatives à l’immunité parlementaire. Cependant, sur opposition du parquet de Diyarbakir arguant un risque de fuite, le Tribunal est revenu sur sa décision le jour-même, dans l’après-midi, prononçant le maintien de la Députée en détention. Après réception orale de cette nouvelle décision, l’administration pénitentiaire a annulé la libération de Leyla Güven.

La prolongation de la détention provisoire de Güven emporte de nombreuses violations du droit procédural. Il convient de souligner que l’administration pénitentiaire de Diyarbakir a violé à deux reprises la loi dans ce processus, d’abord en ne mettant pas en œuvre la décision du Tribunal relative à la mise en liberté et, ensuite, en appliquant la décision de maintien en détention sans notification écrite.

En ce qui concerne le mandat d’arrêt en lui-même, il est important de noter qu’un décret pris par le gouvernement dans le cadre de l’état d’urgence a octroyé aux procureurs un pouvoir sans précédent de contester les décisions de justice.

Cependant, même sous le régime d’état d’urgence, le droit procédural oblige les tribunaux à examiner un dossier dans son intégralité lorsqu’ils sont saisis d’une objection quelconque du parquet. Or, en l’occurrence, il est impossible que la juridiction en question ait pu réexaminer en quelques heures tout le dossier de Güven, celui-ci contenant 4 tomes comprenant chacun des centaines de pages. Il est évident que le revirement des juges n’était pas fondé sur une révision légale, mais sur un ordre du gouvernement.

Mme Güven est en grève de la faim depuis le 7 novembre pour protester contre le régime d’isolement imposé à M. Abdullah Öcalan dans la prison de l’île d’Imrali à compter du 5 avril 2015. Ce mouvement de grève de la faim s’est étendu à plusieurs autres prisons de Turquie et devrait encore se renforcer.
 
Nous vous invitons à assister à la prochaine audience du procès de Mme Güven afin d’alerter l’opinion publique sur son caractère illégal et antidémocratique. Nous appelons plus particulièrement les organisations féministes internationales à assister à cette audience pour témoigner de l’instrumentalisation de la justice contre une Parlementaire et faire entendre la voix d’une femme qui a consacré sa vie à la lutte pour la liberté, l’égalité et la justice.
 
Pour l’accès à la salle d’audience, nous vous prions d’adresser une demande, directement ou par l’intermédiaire de votre ambassade à Ankara, à la direction générale du Ministère de la justice en charge des relations extérieures et de l’Union européenne (Adalet Bakanlığı Dış İlişkiler ve Avrupa Birliği Genel Müdürlüğü) à cette adresse mail : uhdigm@adalet.gov.tr
 
Le Fax et le numéro de téléphone de la direction générale sont les suivants :
Fax: 0090 312 219 45 23
Tél: 0090 312 414 80 51
 

Nous nous tenons à votre disposition si vous avez des questions ou si vous avez besoin d’aide concernant les dispositions à prendre pour assister à l’audience. »

 
Hişyar Özsoy
Vice-président du HDP chargé des affaires étrangères
Député de Diyarbakır

« Erdoğan cherche des prétextes pour attaquer la Syrie »

0
ROJAVA – GIRÊ SPÎ – Le bouclier humain contre les menaces proférées par l’État turc à l’encontre du nord et de l’est de la Syrie dure depuis 21 jours à Girê Spî. Des dizaines de personnes visitent l’action chaque jour.
 
S’exprimant lors de l’action, Ilham Ehmed, membre de l’assemblée démocratique syrienne (MSD), a évoqué la situation politique dans la région.
 
Ilham Ehmed a déclaré que les États-Unis avaient amené tous les États à adopter de nouvelles initiatives politiques en décidant de se retirer de la Syrie. Elle a ajouté que le président turc Erdogan avait demandé à de nombreux États la permission d’envahir la Syrie du Nord et de l’Est.
 
Ehmed a souligné qu’Erdogan utilisait différents prétextes et différentes valeurs religieuses pour justifier une attaque contre la Syrie. « Avec cette politique, Erdogan veut gagner les habitants de la région. Cependant, les attaques contre la communauté islamique sont vues par tout le monde. »
 
Ehmed a donné des informations sur les récents pourparlers entre le MSD et la France et a déclaré qu’ils avaient demandé à la France de maintenir la zone de survol du nord et de l’est de la Syrie fermée et d’assumer ses responsabilités face aux menaces d’occupation.
 
Notant que les Kurdes n’ont combattu aucun parti depuis la crise syrienne, Ehmed a déclaré: « Nous avons défendu la vie dans nos régions et bloqué les tentatives de division de la Syrie. Nous n’avons jamais fermé la porte au dialogue avec aucune partie, en particulier avec le régime syrien, qui souhaitait la sécurité et la paix dans la région. »
 
Via ANF

YPG : 2 422 soldats & mercenaires turcs tués en 2018 en Syrie & au Rojava

0

Le Bureau de presse des YPG a déclaré que 2 422 soldats de l’armée d’occupation turque et des mercenaires alliés ont été tués en 2018 contre 544 combattants des YPG pour la même année.

Texte intégral du communiqué :

« Le peuple du Kurdistan, qui s’est battu pour protéger les valeurs fondamentales de l’humanité et en particulier des peuples du Moyen-Orient, a de nouveau été le fer de lance de la lutte contre le mal sous la forme de Daesh récemment. Notre peuple et nos combattants ont lutté contre la barbarie de Daesh et l’invasion turque. 

Notre lutte d’aujourd’hui s’est transformée en une résistance légendaire qui inclut des centaines de combattants internationalistes du monde entier et assure la coexistence des peuples de la Syrie du Nord et du Rojava. 2018 est devenue une année au cours de laquelle notre lutte a fait de grands progrès et a pris de l’importance dans la région. A une époque où Daesh est sur le point de s’effondrer, notre peuple a dû lutter contre les tentatives d’invasion de la Turquie. Le bilan des batailles et de la résistance de nos combattants tout au long de l’année est le suivant :

1- Résultat de la résistance d’Afrin qui a commencé le 20 juillet et s’est achevée le 18 mars

. Nombre de frappes aériennes : 1 098

. Nombre d’attaques à l’arme lourde : entre 3577 et 4000

. Affrontements : 900

. Opérations dont les résultats sont inconnus : 176

. Véhicules et avions militaires détruits : 2 hélicoptères de combat, 2 drones, 122 véhicules militaires, 2 voitures piégées, 1 moto.

. Véhicules militaires endommagés : 32 (chars, TTB, véhicules blindés)

. Nombre de civils tués : 224 (51 enfants, 42 femmes)

. Civils blessés : 650 (87 enfants, 93 femmes)

. Soldats et mercenaires turcs tués : 2 422

. 544 combattants YPG ont été tués pendant la résistance à la suite d’intenses frappes aériennes et d’affrontements avec les forces d’occupation.

2- Les résultats de la deuxième phase de résistance d’Afrin, qui a débuté le 18 mars, sont les suivants : 

Nos unités à Afrin ont mené 147 opérations contre l’armée d’invasion turque et ses mandataires djihadistes. A la suite d’assassinats, de raids, d’embuscades et d’attentats à la bombe : 

. 350 terroristes ont été tués (65 soldats turcs et 258 mercenaires)

. 18 AK-47, 1 mitrailleuse MG-3, 2 pistolets et une grande quantité de munitions ont été capturés.

. Les résultats de 5 opérations n’ont pas pu être clarifiés

. 36 véhicules militaires, 1 TTB, 1 camionnette, 3 motos, 1 QG et 1 char T55 ont été détruits ; 4 véhicules militaires ont été endommagés.

. L’armée d’invasion turque a mené des opérations de ratissage à grande échelle avec la participation de centaines de ses mercenaires et sous protection aérienne à Afrin à 13 reprises. (…)

. Depuis le 18 mars, 56 combattants, dont 16 combattantes des YPJ, ont été tuées dans des attaques aériennes. Une de nos combattantes a été blessée et une autre a été capturée alors qu’elle était gravement blessée.

3- Au cours de l’année 2018, l’armée turque d’occupation a attaqué les bases et les positions de nos combattants et de nos colonies civiles, violant les frontières

. L’armée d’invasion turque a attaqué 53 fois les positions de nos combattants et les implantations civiles.

. 13 civils (3 enfants) ont été blessés, 2 civils (1 enfant) ont été tués dans les attaques.

. 2 combattants des forces Sanadid, 2 combattants des forces d’autodéfense et 2 journalistes ont été blessés.

. Un drone de l’armée turque a été capturé par nos combattants à Kobanê.

. Nos forces ont riposté à toutes les attaques selon les règles d’engagement et de légitime défense. 2 soldats ont été tués dans des opérations par nos forces.

4 – Au cours de l’année 2018, les unités antiterroristes (YAT) ont mené 45 opérations contre Daesh et d’autres cellules dormantes à travers le Rojava et le nord de la Syrie. Des équipes d’opérations spéciales ont également mené 590 opérations.

. 107 terroristes de Daesh, dont 5 étrangers, ont été capturés lors des opérations

.  204 membres de Daesh, dont 2 dirigeants et 31 terroristes d’autres cellules dormantes qui se préparaient à des attaques, ont été tués.

. 161 membres de Daesh ont été blessés

. 55 attaques ont été déjouées

. 6 femmes yézidies et un enfant ont été sauvés de Daesh

. 25 véhicules et une moto ont été détruits, 8 véhicules ont été endommagés

. Nos unités ont confisqué une grande quantité d’explosifs, 1345 mines, 2 voitures piégées, 35 missiles, 3 obus de chars, 11 mortiers et leurs obus, 126 obus SPG-9, 575 AK-47, 3 armes LAV et 2 roquettes, 3 mitrailleuses DShK 12,7mm, 6 14.Mitrailleuses ZPU 5mm, munitions Browning M2, 6 A4, 40 BKC, 12 fusils Dragunov sbiper, 15 fusils G3, 17 fusils M16, 27 RPG et 267 ogives, 1004 grenades, 121 vestes suicide, 7 jumelles, 11 pistolets et leurs munitions, 4 appareils radio, 19 téléphones portables.

5- 2018 a été une longue année de résistance et de batailles féroces à travers le Rojava et le nord de la Syrie.

. 894 combattants sont tombés martyrs en 2018 ; 600 à Afrin, 201 pendant l’opération Tempête Jazeera, 61 à la suite d’accidents de la circulation et autres, 20 à la suite de maladies, 7 pendant les opérations de déminage à Raqqa et à la suite d’attaques de l’armée turque aux frontières, 5 de nos camarades sont tombés martyrs. »

https://anfenglishmobile.com/rojava-northern-syria/ypg-2422-turkish-soldiers-and-mercenaries-killed-in-2018-31870

 

Journées d’actions mondiales pour le Rojava les 27 & 28 janvier 2019

0
La commune internationaliste du Rojava appelle à mener des actions pour le Rojava les 27 et 28 janvier prochains.
 
Voici le communiqué de la commune internationaliste pour le Rojava :
 

« #RiseUp4Rojava – Défendre ensemble la révolution

Le 27 janvier, il y a exactement quatre ans, la ville de Kobanê, dans le nord de la Syrie, avait été libérée des mains des gangs de l’État islamique après des mois de violents combats menés par les combattants courageux des YPJ et des YPG. À ce moment-là, nous avons envahi la rue par millions, jour après jour, semaine après semaine, pour exprimer notre solidarité avec la résistance de Kobanê et pour obliger le monde à agir. Des actions puissantes ininterrompues hors du Moyen-Orient ont donné aux camarades se battant dans la ville le courage de continuer et ont obligé les puissances internationales à agir.

Les semaines de résistance à Kobanê sont devenues un symbole de la volonté, du pouvoir et de l’espoir mis au monde par la jeune révolution du Rojava. Grâce à cette résistance, les principes de démocratie directe, d’économie écologique et collective et de libération des femmes du Rojava ont été reconnus dans le monde entier. Kobanê est devenue un symbole de la solidarité internationale et de la lutte commune – notre solidarité par-delà les frontières et les différences idéologiques, en tant que démocrates, socialistes, féministes et militantes écologistes. D’innombrables forces émancipatrices ont uni leurs voix pour défendre Kobanê. La révolution du Rojava fait donc partie intégrante de l’histoire de ces forces dans le monde entier.

Pendant quatre ans, nous avons vécu ensemble des hauts et des bas, des succès et des pertes partagés, du chagrin, de la souffrance, de la colère, de la douleur et de la joie. Nous avons vu comment l’obscurité de la barbarie de l’EI a été chassée de Manbij et de Raqqa et a été marquée par la construction d’un ordre social complètement nouveau. Aujourd’hui, après plusieurs années de lutte acharnée, la Fédération démocratique de la Syrie du Nord et d’Est a été proclamée, un tiers de la Syrie a été libéré et l’État islamique est sur le point d’être complètement vaincu.

Cependant, pendant cette période, nous avons également assisté à l’invasion d’Afrin par l’armée turque fasciste et ses mercenaires islamistes et avons été confrontés au silence meurtrier de la communauté mondiale face aux crimes des occupants. Nous avons perdu de nombreux amis précieux en cours de route, sans pour autant perdre notre courage.

Malgré de nombreux défis difficiles, nous ne nous sommes pas laissés diviser. Nous nous sommes toujours côtoyés pour apprendre, bâtir une nouvelle société et défendre ensemble cette révolution. Nous avons toujours insisté sur le fait que les forces démocratiques, féministes, socialistes et écologiques sont nos seuls alliés dans la lutte pour un monde différent. Et dans la défense de Kobanê, la libération de Raqqa et la résistance d’Afrin, nos voix isolées sont devenues un appel commun à un autre monde. Ensemble, nous sommes devenus une force indispensable que les dirigeants du monde ne peuvent plus ignorer.

Nouvelle déclaration de guerre contre le Rojava et les habitants de la Syrie du Nord & d’Est

Aujourd’hui, près d’un an après le début de la féroce guerre d’agression menée par l’Etat turc contre Afrin, près de quatre ans après la libération de Kobanê de l’Etat islamique, la révolution est peut-être son plus grand défi à ce jour. Le régime fasciste AKP / MHP sous Erdogan a de nouveau déclaré la guerre au Rojava. Leurs paroles sont claires et ne laissent aucune place au doute: la révolution doit être détruite une fois pour toutes. Et dans la campagne pour l’opinion publique, dans les médias et à huis clos, où des puissances régionales et impérialistes négocient l’avenir des peuples du nord-est de la Syrie, cette guerre a commencé depuis longtemps.

Au cours de ces négociations, nous entendons les voix des dirigeants qui parlent par-dessus la tête des populations de la Syrie et du Rojava. Ils ne s’intéressent qu’à la redistribution de la richesse et des terres de la Syrie. Des villes comme Idlib et Manbij, des régions et des peuples entiers: tous sont mis en pièces et échangés les uns contre les autres par les puissances impérialistes. Les gens eux-mêmes n’ont aucune voix dans ce processus. Pourtant, ce seront eux seuls qui finiront par souffrir lorsque les bandes islamistes de Turquie obtiendront le feu vert pour envahir, assassiner et piller. Et si la Russie et les États-Unis autorisent l’ouverture de l’espace aérien de l’armée de l’air turque à de vastes bombardements, ce sont eux seuls qui mourront.

En dépit des débuts du nettoyage ethnique, de la colonisation des islamistes au Rojava et des violations flagrantes du droit international, le monde occidental est redevenu silencieux. Et qu’attend-on de ces États, si leurs ventes de chars, d’avions, d’hélicoptères, de drones et de fusils d’assaut montent en flèche grâce à une nouvelle guerre en Turquie ? Nous savons trop bien que nous ne pouvons rien attendre d’eux. Pour ces États, guerre, mort et destruction ne signifient rien d’autre qu’un profit. Ce sont eux qui ont fourni à la Turquie des armes pour se retourner contre sa propre population pendant des décennies. Et ce sont eux qui ont rendu possible la guerre contre Afrin.

Cette réalité n’a pas changé à ce jour. Malgré des distorsions superficielles dans les relations bilatérales entre différents États, le soutien international au régime Erdogan se poursuit sans relâche. Sans les tapis rouges pour Erdogan, l’aide financière, les livraisons d’armes et la coopération des services secrets dans la lutte contre l’opposition démocratique en Turquie, le fascisme turc ne pourrait plus survivre. Mais tant que l’argent continue de circuler librement, les droits humains, la paix et la liberté sont rares. Faire confiance à l’humanité des pouvoirs en place dans cette situation n’est rien de moins qu’une folie. Nous ne voulons donc pas perdre notre souffle en appelant ces pouvoirs à intervenir.

Nous appelons à : à la désobéissance civile, à organiser et à manifester 

Notre appel s’adresse à tous ceux qui rêvent d’un autre monde et qui sont prêts à se battre pour eux. Nous nous adressons à tous les révolutionnaires, à tous ceux qui se considèrent comme démocrates, antifascistes, féministes, à tous ceux qui se battent pour un avenir écologique. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera. En défendant ensemble la révolution du Rojava, nous défendons tous nos espoirs. Et c’est pourquoi, dans l’esprit de libération de Kobanê, des journées mondiales pour Kobanê et Afrin, nous appelons à :

* Organisons des comités de résistance dans nos quartiers et nos villes pour défendre la révolution

* Réunissons-nous et protestons dans les rues pour envoyer un signal clair de notre solidarité avec la révolution dans le nord-est de la Syrie du 27 janvier. Souvenons-nous ensemble de la résistance et de la libération de la ville de Kobanê.

* Utilisons des actions déterminées et créatives de désobéissance civile pour interrompre la production et l’exportation d’armes, ainsi que la vie quotidienne des partis politiques responsables des accords avec le régime turc le 28 janvier. Rendons visible l’identité de ceux qui bénéficient de la guerre, de ceux qui la financent et la dirigent.

Ensemble, nous ferons les 27 et 28 janvier deux jours de résistance mondiale contre le fascisme turc. Ensemble, nous allons intervenir dans la routine angoissante de la guerre et de l’oppression, en exprimant notre solidarité avec diverses formes d’action. Ensemble, nous montrerons que cette révolution n’est pas seule !

(…)

Vive la solidarité internationale !

La révolution du Rojava sera victorieuse ! Le fascisme sera écrasé !

 

 
La Fédération démocratique de la Syrie du Nord et d’Est
 
03/01/2019