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Rencontre avec Öcalan après 2 ans et demi de silence total

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TURQUIE – Le dirigeant kurde Abdullah Öcalan a reçu la viste de son frère Mehmet Öcalan samedi.

Le député du HDP Urfa, Ömer Öcalan, a annoncé que le dirigeant du peuple kurde, Abdullah Öcalan, avait rencontré son frère, Mehmet Öcalan, aujourd’hui.

Le député du HDP a déclaré que la visite avait pour but d’informer sur le droit à la santé et à la vie d’Öcalan, mais n’était pas liée au cas d’isolement carcéral qu’il subit depuis de nombreuses années.


BULDAN : NOUS INFORMERONS NOTRE PEUPLE


La co-présidente du HDP, Pervin Buldan, a écrit sur Twitter : « M. Abdullah Öcalan a rencontré son frère Mehmet Öcalan aujourd’hui. Je voudrais dire que M. Öcalan est en bonne santé et que nous fournirons des informations supplémentaires à notre peuple dans quelques jours. »


DERNIÈRE VISITE EN 2016


La dernière rencontre entre le dirigeant kurde Öcalan et son frère avait eu lieu le 11 septembre 2016.


Öcalan n’a plus le droit de voir ses avocats depuis le 27 juillet 2011.


Via ANF

Le porte-parole des YPG répond aux accusations de la Turquie

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SYRIE / ROJAVA – Le porte-parole de YPG, Nuri Mahmud, a démenti les accusations sans fondement portées par les autorités turques.

« La Turquie, refuge djihadiste et voie de passage vers la Syrie depuis le début du conflit, a des plans pour envahir la région et détruire la démocratie créée par le sang des fils et des filles de ce peuple », a déclaré le responsable des YPG.

Texte intégral de la déclaration :

« Le 8 janvier, la délégation américaine composée de hauts responsables, conduite par le conseiller à la sécurité nationale John Bolton, s’est rendue à Ankara et a rencontré leurs homologues turcs. Le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a une fois de plus tenté de porter des accusations sans fondement à nos forces après la réunion. Il a menacé tous les Syriens, en particulier les habitants du nord de la Syrie, d’une invasion par de fausses accusations contre nos forces.

Dans les zones libérées par nos forces à la suite de luttes acharnées contre Daesh, avec la création d’un climat de démocratie, les habitants de la région ont formé leur propre système administratif et ont participé à l’administration de leur plein gré. Le modèle démocratique créé dans notre région est apparu comme une solution au conflit en cours en Syrie. C’est pourquoi la Turquie apporte tout type de soutien aux groupes terroristes afin de perturber la paix et la stabilité dans la région.

Depuis des années, les combattants des YPG et des YPJ ne cessent de combattre Daesh pour libérer la région du djihadisme, sacrifiant d’innombrables vies, ce qui en retour a permis aux habitants de créer un ordre démocratique et pacifique dans la région. Nos forces ont opposé une grande résistance à un réseau terroriste international au nom de l’humanité et elles continueront de le faire. Des milliers de nos camarades ont été martyrisés pour le bien-être de notre peuple, indépendamment de leur identité ethnique et religieuse. Kurdes, Arabes, Chrétiens, Sunnites, Chiites et Yézidis ont été protégés de la brutalité des extrémistes radicaux du monde entier.

Les allégations des responsables turcs selon lesquelles nos forces ont violé les droits de l’homme fondamentaux n’ont rien à voir avec la réalité sur le terrain. Au lieu de porter des accusations, la Turquie doit révéler tout document ou preuve concernant des violations des droits de l’homme commises par nos forces, s’il y en a. Les accusations de Kalın ont apparemment pour but de légitimer et de soutenir diplomatiquement les ambitions du président turc Erdoğan d’occuper nos terres. Ils considèrent qu’ils peuvent justifier leurs tentatives d’invasion par une rhétorique aussi vague et fausse. Le public doit savoir qu’il s’agit d’une tentative claire de renforcer Daesh et qu’il s’agit d’une grave menace pour notre région.

A l’heure où nos unités sont toujours engagées dans des combats intenses dans la vallée de l’Euphrate, l’appel de Kalın pour la reprise de l’armement fourni par la coalition mondiale contre Daesh est un signe clair de la volonté de la Turquie d’affaiblir les forces assurant la sécurité et la paix et facilitant la guerre contre le terrorisme.

Depuis le début de la crise syrienne, les activités de soutien au terrorisme menées par la Turquie dans nos régions sont toujours vivantes dans la mémoire du monde entier. En 2012, sous les yeux de tous, la Turquie a permis à al-Nosra d’entrer en Syrie depuis sa ville frontalière de Ceylanpinar. Lors de la résistance de Kobanê en 2014, le gouvernement qui est maintenant représenté par Kalın et d’autres officiels accusant nos forces de violations des droits de l’homme, a enlevé le drapeau turc sur les silos à grains situés à la frontière afin de faciliter l’occupation de la ville par Daesh.

A Afrin, l’État turc n’a jusqu’à présent pas permis aux médias, aux institutions juridiques et aux organisations de défense des droits humains d’entrer dans la ville et de documenter les crimes et les atrocités quotidiennes des groupes djihadistes soutenus par la Turquie contre notre peuple. Toutes les informations obtenues d’Afrin dans un court laps de temps prouvent cependant que ces forces formées et financées par la Turquie sont engagées dans une campagne planifiée de nettoyage ethnique contre notre peuple. Les mêmes crimes sont également commis quotidiennement dans d’autres zones occupées par la Turquie en Syrie, comme Azaz, Bab, Jarablus et Idlib.

Nous tenons à souligner que la Turquie, qui a été un refuge djihadiste et une voie de passage vers la Syrie depuis le début du conflit, a des plans pour envahir la région et détruire la démocratie créée par le sang des fils et filles de ce peuple.

Nous sommes déterminés à protéger à tout prix les acquis de notre révolution et la dignité de notre peuple, comme nous l’avons fait jusqu’ici. Des dizaines de nos partenaires de la coalition mondiale contre Daesh ont été témoins de cette détermination.

Nous soulignons que notre lutte s’inscrit dans le cadre des accords internationaux et des principes du droit universel et nous améliorerons nos relations avec toutes les forces militaires à la lumière de cette compréhension ».

https://anfenglishmobile.com/news/ypg-spokesman-nuri-mahmud-responds-to-accusations-by-turkey-32077

 

Turquie : 720ème rassemblement des Mères du Samedi 

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TURQUIE – ISTANBUL – Les Mères du Samedi organisent leur sit-in depuis 23 ans sur la place Galatasaray, mais pendant la 700ème semaine, elles ont été bannies de « leur » place. Ce samedi, comme chaque samedi, elles se sont à nouveau réunies, malgré le blocus de la police.

Le député HDP Musa Piroğlu, la comédienne Nur Sürer et des représentants de nombreuses organisations civiles se sont joints à l’action pour rendre hommage à Ismail Şahin, membre du syndicat DISK Genel-Is, disparu après avoir été arrêté le 18 janvier 1996.

Cette semaine, la déclaration de la mère a été lue par Besna Tosun, la fille de Fehmi Tosun, qui a également disparu après son arrestation.

La place Galatasaray interdite

« En Turquie, les forces de l’État ont ouvert la porte à de graves violations des droits de l’homme et à des violations par leurs méthodes répressives. L’État ne respecte pas la Constitution ni ses obligations à l’égard du droit international relatif aux droits de l’homme ».

Affirmant que critiquer cette façon antidémocratique de gouverner le pays est considéré comme un crime, Mme. Tosun a déclaré que la liberté d’expression et la critique sont des conditions indispensables dans un système démocratique. Elle rappelé qu’elles ont été empêchées d’exprimer leurs demandes de justice et de vérité au public pendant 21 semaines.

Erdoğan a été maire d’Istanbul

Tosun a raconté l’histoire d’Ismail Şahin, dont la femme, Kiraz, est décédée d’un cancer il y a quatre ans après avoir lutté toute sa vie pour récupérer les restes de son mari. Ismail a été arrêté le 18 janvier 1996 :

« Nous exigeons au nom de Kiraz Şahin : Où est Ismail Şahin ? Ismail Şahin, 36 ans, père de deux enfants, travaillait comme employé de nettoyage dans la municipalité de Beyoğlu. Il était membre du syndicat DISK Genel-Is.

Le 18 janvier 1996, à 6 h 30, Ismail travaillait avec deux employés municipaux et a commencé par nettoyer un véhicule. Il n’est jamais revenu. Deux de ses collègues se sont rendus à l’Université Mimar Sinan et ont séclaré qu’Ismail Şahin avait littéralement disparu avec son balai d’éboueur à la main.

La famille de Şahin a réalisé que ces personnes pleuraient constamment et donnaient des informations contradictoires et avaient clairement peur de parler.

En même temps, la fille de 4 ans d’Ismail a dit avoir vu son père à la télévision avec des policiers.

La famille s’est adressée à Beyoğlu Municipalité qui, à son tour, s’est adressée au quartier général de la police qui a ensuite déposé une plainte auprès du procureur pour une personne disparue.

Le maire de la municipalité métropolitaine d’Istanbul à l’époque était Recep Tayyip Erdoğan et les tentatives des familles pour le rencontrer ont échoué.

Kiraz Şahin faisait partie des proches des disparus qui ont finalement rencontré Erdoğan en 2011, alors qu’il était Premier ministre.

Kiraz a dit à Erdoğan : « Mon mari est sous votre responsabilité. Il a disparu pendant les heures de travail. » Kiraz est décédée en 2015 sans avoir reçu aucune information sur son mari.

Avant de mourir, Kiraz Sahin a déclaré : « Personne ne devrait dire que je meurs d’un cancer. Je meurs à cause du chaos dans ce pays », se souvient Tosun, en ajoutant : « Peut-être que Kiraz ne serait pas morte s’il y avait eu justice dans ce pays. Dors en paix, Kiraz, parce que des centaines d’enfants, des centaines de mères vont continuer à lutter. Nous n’abandonnerons jamais cette lutte. Nous n’abandonnerons pas la place Galatasaray. Nous exigerons que les coupables soient traduits en justice. Les auteurs se promènent librement, on n’a pas de tombe sur laquelle pleurer. Mais notre souffle sera sur leur cou jusqu’à notre mort. »

https://anfenglishmobile.com/human-rights/saturday-mothers-met-for-720th-time-32074

 

Appel à Emmanuel Macron : Ne laissons pas nos alliés kurdes se faire massacrer en Syrie

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FRANCE – Plusieurs responsables politiques français interpellent le Président Emmanuel Macron pour qu’il agisse afin d’empêcher l’invasion du Rojava par la Turquie.
 
Appel au Président de la République : Ne laissons pas nos alliés kurdes se faire massacrer en Syrie
« Nous, parlementaires de différents groupes politiques, lançons un appel au Président de la République et au Gouvernement pour qu’ils renforcent le soutien de la France aux forces kurdes de Syrie et leurs alliés non kurdes au sein des FDS (Forces Démocratiques Syriennes).
 
Ces forces ont été les principaux artisans de la reconquête des territoires sur lesquels l’État Islamique avait imposé ses lois, et depuis lesquels il fomentait les attentats qui ont notamment endeuillé Paris. Le soutien de la France à ces forces kurdes ne relève donc pas simplement d’un devoir éthique, mais va dans le sens de notre sécurité. La France ne doit pas lâcher ses meilleurs et plus fidèles alliés sur le terrain.
 
L’annonce récente par Donald Trump de retirer les forces armées des États-Unis de la zone a brutalement accru la menace pesant sur les forces kurdes, menacées par la politique du Président turc Recep Tayyip Erdogan. Si le peuple turc est un peuple ami, les dérives nationalistes, dictatoriales et intégristes du gouvernement actuel laissent craindre le pire. Le Président Erdogan a ainsi promis la destruction des forces kurdes et annonce depuis plusieurs semaines une offensive des forces armées turques au Rojava, région à majorité kurde de Syrie, alors qu’il a déjà annexé le canton syrien d’Afrin en janvier 2018.
 
Une telle perspective serait catastrophique pour toute la région. Une attaque de l’armée turque contre les Kurdes de Syrie permettrait à court terme au groupe État Islamique, affaibli mais non vaincu, de regagner en puissance. Elle mettrait également gravement en danger le projet politique fédéral, pluraliste, féministe, écologique, non-ethnique et non confessionnel mis en œuvre au Rojava. Malgré ses imperfections, il défend des principes qui sont les nôtres. Il représente surtout un véritable laboratoire pour la paix dans un Proche-Orient ravagé par les conflits.
 
Il est inconcevable que les FDS restent otages du bon vouloir de quelques puissants, qui plus est instables dans le cas de Donald Trump. La France doit prendre ses responsabilités et s’impliquer davantage qu’elle ne le fait déjà dans le soutien aux forces kurdes.
 
Nous demandons donc à la France de prendre ses responsabilités :
– en saisissant le Conseil de sécurité de l’ONU pour placer les Kurdes de Syrie sous protection internationale via l’établissement d’une « no fly zone »
– en œuvrant à doter les forces du Rojava de moyens de défense anti-aériens opérationnels en toute circonstance, y compris en cas d’agression par une puissance comme la Turquie parce que les forces présentes au Rojava n’ont jamais menacé l’intégrité du territoire turc, ni aucune frontière reconnue ;
– en travaillant à une solution politique négociée en retirant le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) de la liste des organisations « terroristes ». Dans un contexte où 10.000 prisonniers politiques en Turquie sont en grève de la faim, dont la députée HDP Leyla Güven, il est urgent que la France fasse pression sur le régime d’Erdogan afin de garantir des droits démocratiques pour ses opposants. »
 
Premiers signataires
 
Éric COQUEREL
 
Vice-Président du Groupe d’études sur les Kurdes
 
Membre du groupe La France Insoumise
 
Député de la Seine-Saint-Denis
 
Jean-Christophe LAGARDE
 
Président du Groupe d’études sur les Kurdes
 
Président du Groupe UDI, Agir et Indépendants
 
Député de la Seine-Saint-Denis
 
M. Jean-Paul LECOQ,
 
Membre du groupe Gauche démocrate et républicaine
 
Député de la Seine-Maritime
 
M. François PUPPONI,
 
Membre du groupe Libertés et Territoires
 
Député du Val-d’Oise
 
M. Jean-Luc REITZER,
 
Membre du groupe Les Républicains
 
Vice-Président du Groupe d’études sur les Kurdes
 
Député du Haut-Rhin
 

Des milliers de Kurdes dans les rues de Paris pour Sakine, Fidan, Leyla

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PARIS – 15 000 Kurdes (selon les estimations des organisations kurdes), venus de toute l’Europe ont manifesté dans les rues de Paris à l’occasion du 6e anniversaire du massacre de Paris.L’image contient peut-être : 11 personnes, plein air

Les Kurdes manifestent tous les ans depuis l’assassinat de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez le 9 janvier 2013. Ils exigent que la justice française fasse toute la lumière sur ce massacre politique. L’image contient peut-être : 1 personne, ciel et plein air

Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez ont été exécutées dans le bureau du centre d’information kurde à Paris le 9 janvier 2013. Le 23 janvier 2017 devait débuter le procès aux Assises d’Ömer Güney, le présumé coupable. Le suspect, qui était lié aux services de sécurité turcs à Ankara selon les informations obtenues par les avocats des familles des victimes, est décédé subitement en prison le 17 décembre, un mois avant le début du procès. L’image contient peut-être : 1 personne, foule et plein air
 
La famille et les amis des trois femmes se sont donc vu refuser toute chance de justice et vérité. L’affaire restera une plaie ouverte dans le système judiciaire français jusqu’à ce que ceux qui ont ordonné ces meurtres épouvantables soient identifiés et condamnés. Le rôle joué par les services de secrets turcs était clairement indiqué dans l’acte d’accusation et dans le dossier de la juge d’instruction. Par conséquent, le dossier ne peut pas être considéré comme clos simplement par le décès de la personne qui a appuyé sur la gâchette. L’affaire est tellement plus profonde que cela. L’image contient peut-être : une personne ou plus et plein air
 
Sakine Cansiz avait obtenu l’asile politique en France à la suite de sa persécution par l’État turc. Elle méritait un refuge et la sécurité de ses opposants politiques en Turquie, mais sa vie et celle de ses collègues ont été tuées dans un crime brutal qui n’a toujours pas été résolu. L’image contient peut-être : 3 personnes, plein air
 
Les trois femmes ont été ciblées et assassinées pour leurs activités politiques au nom du peuple kurde. Sakine était une militante de longue date et membre fondatrice du PKK. Elle a passé de nombreuses années en prison dans des conditions terribles et a été torturée à la prison de Diyarbakir dans les années 1980 après le coup d’État militaire. Elle a dirigé le mouvement de protestation à l’intérieur de la prison et, après sa libération, s’est jointe à la lutte armée pour la libération du Kurdistan. Elle a été une puissante force d’inspiration pour le mouvement des femmes kurdes, qui demeure à ce jour un symbole d’espoir pour les femmes du Moyen-Orient. Fidan et Leyla étaient également des activistes dévouées à la cause kurde. L’image contient peut-être : 4 personnes
 

Les meurtres ont eu lieu au moment quand le dirigeant kurde Abdullah Ocalan, en captivité en Turquie, a appelé à ce que les armes se tuent et à ce que les pourparlers de paix soient engagés entre l’Etat turc et le PKK. Il y avait beaucoup d’espoir à ce que le nouveau processus de paix porte ses fruits. Mais le dirigeant turc Erdogan y a mis fin subitement quand son parti a perdu la majorité aux élections parlementaires de 2017. L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes debout, ciel, foule et plein air

De nombreux élu-e-s français étaient aux côtés des Kurdes lors de la manifestation d’aujourd’hui exigeant que la justice et vérité soient rendues dans le meurtre politique commis à Paris le 9 janvier 2013.

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Nombreux élu-e-s français à la manifestation kurde de Paris

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PARIS – Les Kurdes et leurs ami-e-s étaient de nouveau dans les rues de Paris afin d’exiger la vérité et justice pour le triple meurtre des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, exécutées à Paris le 9 janvier 2013.

De nombreux élu-e-s français étaient aux côtés des Kurdes lors de la manifestation d’aujourd’hui exigeant que la justice et vérité soient rendues dans le meurtre politique commis à Paris le 9 janvier 2013.

Voici certains de ces élu-e-s qui étaient aux côtés des Kurdes aujourd’hui :

 

Laurence Cohen, sénatrice PCF du Val-de-Marne, Vice-Présidente de la commission des affaires sociales et de la délégation aux droits des femmes.
 
Pierre Laurent, Vice-Président du Parti de la gauche européenne, sénateur de Paris
 
Esther Benbassa; sénatrice EELV de Paris
 
Danielle Simonnet, conseillère de la ville de Paris, membre du Parti de Gauche
 
Jean-Christophe SELLIN, conseiller régional de la Région OCCITANIE
 
Lydia amarbakhsh, responsable des relations internationales du PCF
 
Sergio Coronado, ancien député EELV
Rémi Feraud, sénateur du PS
 
Patrick Leyaric, Député du Parlement Européen
 
Eric Coquerel, député de St Ouen Epinay et coordinateur du Parti de Gauche
 

Hélène Bidar, élue communiste PCF et adjointe à la Marie de Paris, en charge égalité homme -femmes

Laurent Ziegelmeyer, membre du conseil municipal de Choisy le Roi

Ainsi que Sylvie Jan, présidente de l’association France-Kurdistan et l’éditrice Emmanuelle Collas Glaade.

 

 

La Turquie empêche les observateurs à documenter les violations des droits humains commises à Afrin

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie continue d’empêcher les journalistes et les observateurs des droits de l’Homme à entrer à Afrin pour documenter ces violations, a déclaré samedi le porte-parole de l’Unité de protection du peuple kurde (YPG).
 
Selon Nuri Mahmud, porte-parole des Unités de protection du peuple (YPG), depuis que la Turquie a pris le contrôle de la région kurde, elle n’a «pas autorisé les médias, les institutions juridiques et les organisations de défense des droits humains à pénétrer dans la ville et à documenter les crimes et les atrocités quotidiennes commis contre des civils à Afrin» par les groupes soutenus par la Turquie.
 
Le porte-parole a ajouté que les informations obtenues auprès d’Afrin « prouvent que ces forces entraînées et financées par la Turquie sont engagées dans une campagne de nettoyage ethnique contre notre peuple ».
 
« Les mêmes crimes sont également perpétrés quotidiennement dans d’autres régions de la Syrie occupées par les Turcs telles que Azaz, Bab, Jarabulus et Idlib », a-t-il ajouté.
 
En août, Amnesty International a déclaré que les forces turques qui occupent Afrin donnaient aux groupes armés syriens alliés la liberté de commettre de graves atteintes aux droits fondamentaux des civils.
 
Un rapport publié en juin par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a également détaillé les violations massives des droits de l’homme perpétrées à Afrin.
 
«Les civils vivant dans des zones contrôlées par les forces turques et les groupes armés affiliés continuent de faire face à des épreuves, qui peuvent dans certains cas constituer des violations du droit international humanitaire et des violations ou violations du droit international des droits de l’homme», indique le rapport.
 
Depuis que la Turquie a occupé Afrin en mars 2018, pratiquement aucune organisation de défense des droits de l’homme ni aucun journaliste ne s’est rendu dans la région.
 
Mahmud a déclaré que les responsables turcs continuaient à « lancer des accusations sans fondement » contre les forces du YPG, soulignant les commentaires du porte-parole du président turc Ibrahim Kalin à l’issue d’une réunion tenue le 8 janvier en Turquie avec une délégation américaine dirigée par le conseiller à la Sécurité nationale, John Bolton.
 
Après avoir rencontré Bolton, Kalin a déclaré lors d’une conférence de presse que la Turquie s’acquittait de ses responsabilités pour assurer la sécurité de la vie et des biens des Syriens, y compris des Kurdes, a rapporté l’agence Anadolu.
 
En outre, Kalin a déclaré qu’Ankara espérait que Washington récupérerait les armes données aux YPG dans le cadre de la lutte contre l’État islamique.
 
Selon le porte-parole des YPG, l’appel de Kalin aux États-Unis à reprendre les armes « témoigne clairement de la volonté de la Turquie d’affaiblir les forces assurant la sécurité et la paix et facilitant la lutte contre le terrorisme. »
 
« Le public devrait savoir qu’il s’agit d’une tentative claire de renforcer DAESH et que cela représente une grave menace pour notre région. »
 
Jusqu’à présent, les Forces démocratiques syriennes soutenues par les Kurdes (FDS) combattaient toujours l’État islamique dans la dernière poche du groupe extrémiste à Deir al-Zor, près de la frontière irakienne.
 
Mahmud a ajouté que les allégations des responsables turcs selon lesquelles les Kurdes syriens auraient violé les violations des droits de l’Homme ne sont pas basées sur des faits, mais visent à justifier les ambitions de la Turquie « d’occuper notre terre ».
 
«Au lieu de porter des accusations, la Turquie doit révéler tout document ou toute preuve concernant les violations des droits de l’homme commises par nos forces, le cas échéant», a-t-il déclaré.
 
« Nous soulignons que notre lutte est menée dans le cadre d’accords internationaux et de principes de droit universel, et nous améliorerons nos relations avec toutes les forces militaires à la lumière de cette compréhension. »
 

ROJAVA : Le devoir de l’humanité envers les camarades d’armes

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SYRIE / ROJAVA – « Il est de la responsabilité du monde de rembourser le peuple kurde et les autres peuples de la région pour leur sacrifice dans la lutte contre DAESH, » déclare Polat Can.
En tant que peuple kurde de Syrie (Rojava), nous subissons depuis des décennies les injustices et les persécutions de l’autorité chauvine baasiste. Notre identité nationale en tant que peuple autonome a été niée. Nous avons été expulsés de nos villages et remplacés par des Arabes. Des centaines de milliers d’entre nous ont été dépouillés de leur nationalité syrienne, et nous sommes devenus des étrangers dans nos propres maisons et villages. Notre langue kurde a été interdite, tout comme nos chansons, notre culture et nos vêtements kurdes. Nous avons été punis, emprisonnés et tués pour des raisons très simples. L’identité, la langue et la culture arabes nous ont été imposées. Quiconque s’y opposait était menacé, emprisonné ou contraint de fuir son pays pour s’exiler.
 
Nous ne nous sommes pas débarrassés des politiques chauvines et répressives du Baath jusqu’à ce que nous soyons victimes d’attaques répétées de dizaines de factions islamistes affiliées à l’Armée dite libre syrienne, ainsi que de factions djihadistes et terroristes, de Ahrar al-Sham au Front Al-Nosra et à DAESH et autres groupes extrémistes.
 
Ces groupes étaient dirigés par des pays étrangers et leur chauvinisme, leur racisme et leur fanatisme religieux. Parfois les Kurdes étaient accusés d’être des séparatistes, des athées, des apostats, des agents de l’Occident, parfois des ennemis de la révolution et des alliés du régime Baath.
 
Certaines des factions se réclamant de la révolution – l’armée syrienne libre, ceux qui cherchent la liberté et combattent le régime Assad – ont laissé Assad et son régime sur le bord du chemin. Au lieu de se rendre dans la capitale pour renverser le régime et remporter la victoire dans leur révolution, ils ont quitté leurs fronts et traversé le territoire turc pour combattre les Kurdes à Serê Kaniyê (Ras al-Ayn) en 2012 et 2013.
 
Les terroristes ont commis des massacres dans les villes kurdes de Tel Aran et Tel Hasel, dans la campagne orientale d’Alep, et expulsé des Kurdes, fait sauter leurs maisons et pillé leurs biens à Girê Spî (Tal Abyad) en 2013.
 
Ils ont assiégé les quartiers kurdes de Sheikh Maqsoud, d’Ashrafieh et la maison des jeunes dans le centre d’Alep pendant trois ans, et ont employé des tactiques de déplacement forcé et de bombardement aveugle avec des canons Hellfire et du chlore gazeux ; expulsé les Kurdes de Raqqa en 2013 ; et attaqué les villes kurdes de Rumeilan, Qamişlo, Hasakah, Tal Tamer et Derik (Al-Malikiyah).
 
Mais nous ne sommes pas restés silencieux. Nous avons formé des unités militaires pour défendre nos régions et formé des alliances avec les autres peuples de la région – Arabes, Syriens, Arméniens et autres – et, d’une certaine manière, nous avons protégé notre région commune dans l’ombre de la destruction et du feu qui ont englouti le reste du pays.
 
Nous avons fait preuve d’audace et de courage dans la lutte contre les groupes religieux extrémistes et les factions terroristes, en particulier Al-Qaida et l’État islamique. Nous avons prouvé nos capacités militaires et avons réussi à leur résister, en sauvant des milliers de Yézidis à Sinjar, au Kurdistan irakien, des massacres de DAESH et en déjouant les terroristes à Kobanê.
 
Le courage de nos combattants, notre esprit libre et ouvert, notre organisation forte et notre discipline militaire ont attiré l’attention du monde entier et ont incité de nombreuses personnalités, organisations et gouvernements à se tourner vers nous, ce qui a conduit à la coopération entre nous et la Coalition internationale qui nous a d’abord apporté un soutien aérien et ensuite un soutien consultatif et militaire sur le terrain.
 
Ensemble, en tant que partenaires, nous avons réussi à infliger des coups durs aux organisations terroristes les plus dangereuses et les plus brutales du monde, et à anéantir les espoirs que certaines entités et certains pays de la région nourrissaient autrefois pour cette organisation.
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Au cours de notre guerre de sept ans contre les organisations terroristes et les factions militantes, nous avons sacrifié plus de 8 000 martyrs, dont des Kurdes, des Arabes, des Syriaques et d’autres.
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8 000 martyrs pour protéger nos régions et le monde et débarrasser l’humanité du fléau du terrorisme mondial.
 
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8 000 martyrs pour permettre à tous les peuples de la région de vivre dans la paix, la sécurité et la tranquillité.
 
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8 000 martyrs pour que les gens puissent à nouveau entendre le son des cloches de l’église et la récitation des prières dans les monastères et les mosquées sans crainte, afin que les Kurdes et les Syriaques puissent apprendre leur langue maternelle, leur culture et leur histoire qui a longtemps été interdite et cachée.
 
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8 000 martyrs pour aider les villes d’Europe et d’Amérique à vivre en paix, sans craindre que des terroristes ne fassent exploser un bus, ne foncent sur des fêtards dans un champ ou ne tirent sans discernement sur des passagers dans le métro, afin de ne pas répéter des attentats comme celui de Nice, celui de Charlie Hebdo, les massacres de Paris, Manchester, Maelbeek, de l’aéroport de Bruxelles, ceux du 11 septembre et les attentats de Boston.
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Nous nous sommes battus et sacrifiés au nom de l’humanité et avons réussi ce que les armées, les États et les gouvernements n’ont pas réussi à faire.
 
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Aujourd’hui, après toutes les souffrances et les tragédies de notre peuple et des autres peuples de la région, après avoir mené une guerre brutale pendant sept ans et après avoir perdu des milliers de martyrs, de blessés et de déplacés, nous avons gagné le droit à notre liberté et à être respectés par les organisations internationales, les grands pays et les pouvoirs mondiaux.
 
Respectez nos choix et offrez-nous le cadeau de gratitude pour ce que nous avons fait pour le monde entier.
 
Il est de la responsabilité du monde de rembourser le peuple kurde et les autres peuples de la région.
 
Les Nations unies, l’Union européenne, la Coalition mondiale et les États-Unis d’Amérique sont aujourd’hui appelés à respecter les sacrifices du peuple kurde et des forces militaires qui ont combattu le terrorisme et sauvé le monde.
 
Nous sommes des amis, des alliés et des partenaires actifs de la Coalition internationale qui a combattu et combat toujours le terrorisme mondial de DAESH, et nous sommes des camarades d’armes avec tous ceux qui ont combattu DAESH.
 
Il y a des valeurs et des principes moraux partagés entre camarades d’armes qui se battent dans la même tranchée. Il n’est ni éthique ni logique pour un camarade de vous abandonner au milieu de la bataille et d’exposer votre dos à l’ennemi. On s’attend plutôt à cela de la part d’un ennemi – ceux qui voudraient vous faire massacrer à la première occasion.
 
Les vrais camarades d’armes ne quittent pas la tranchée pendant la bataille. Ils ne se retirent pas avant d’avoir assuré la victoire finale sur l’ennemi et la préservation de tous les acquis obtenus sur le terrain. Il n’est ni intelligent ni sage de remettre tous ces acquis sur un plateau d’or aux pays et entités qui pratiquent le terrorisme, soutiennent les organisations extrémistes et cherchent à détruire ou à occuper la région comme  l’a fait la Turquie à Afrin et dans d’autres régions.
 
Il est bien connu que DAESH n’est pas encore vaincu. Il ne s’agit pas seulement d’un groupe militant armé, mais plutôt du produit d’une idéologie, d’une doctrine et de croyances, et il peut être diffusé ou supprimé lorsque le moment sera venu.
 
Le terrorisme ne se limite pas à DAESH. Des dizaines d’organisations et de factions extrémistes issues d’Al-Qaïda et d’autres groupes sont toujours actives dans la région. Les Kurdes sont toujours en danger, tout comme les autres peuples de la région, en particulier les chrétiens et les Yézidis.
 
Même si nous surmontons le danger de DAESH, la présence de groupes extrémistes religieux dans la force d’invasion prévue de la Turquie constitue une menace existentielle pour les Arméniens, les Syriaques et les Yézidis, qui sont confrontés à la menace du génocide et du nettoyage ethnique, surtout maintenant qu’ils se sont réfugiés dans le nord du pays avec certains Kurdes qui ont fui les massacres précédents.
 
Le plan iranien et les milices chiites extrémistes constituent également une menace pour les Arabes sunnites, pour les Kurdes en général et pour la paix régionale et mondiale.
 
Ces personnes méritent la liberté, méritent de vivre dans la dignité, méritent de pratiquer leur culture et de vivre leur vie. Ils méritent une reconnaissance et une protection internationales.
 
Ils méritent de ne pas être une fois de plus abandonnés à la merci de monstres et d’animaux qui portent leurs dents, en ralliant les gangs de terroristes dispersés dans les faubourgs de leur ville qui se préparent à se venger et à les éliminer.
 
Sinon, il n’y aura plus de force au Moyen-Orient prête à affronter toute nouvelle organisation terroriste qui pourrait refaire surface dans quelques années à partir de la nature sauvage ou des services de renseignement.
 
Aujourd’hui, nous comptons sur nos camarades d’armes pour être loyaux et fidèles à tous nos sacrifices et aux succès historiques que nous avons obtenus ensemble. Il est du devoir des camarades d’armes de ne pas abandonner leurs amis et de ne pas leur tourner le dos, mais plutôt de leur garantir liberté et protection, à eux, à leurs familles et à leurs terres, dans le cadre d’une reconnaissance internationale formelle. Ce n’est qu’alors que les camarades d’armes auront prouvé leur loyauté, leur sincérité et leur justice.
 
Polat CAN, un haut responsable des Forces démocratiques syriennes qui a servi en tant que commandant pendant la campagne à Deir Ezzor. Il a été l’un des membres fondateurs des Unités de protection du peuple (YPG) et son représentant auprès de la Coalition mondiale contre DAESH.
Publié sur le site The Defense Post

La situation dans les prisons s’aggrave en Turquie

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La députée du HDP Hakkari Leyla Güven et plus de 200 prisonniers sont en grève de la faim pour exiger la fin du régime d’isolement imposé au dirigeant kurde Abdullah Ocalan.

TURQUIE  – L’avocat Baran Çelik, porte-parole de la Commission pénitentiaire de la Plateforme des avocats libres (ÖHP), a déclaré que les conditions de détention s’étaient détériorées dans les prisons avec l’instauration de l’état d’urgence (OHAL).

Çelik a répondu aux questions d’ANF sur les actions de grève de la faim, sur les conditions des prisonniers malades et ce qui se passe dans les prisons.

Le nombre de personnes en grève de la faim dans les prisons augmente. Quelle est la situation actuelle ?

CELIK : « Les grèves de la faim ne sont bien sûr rien pas nouvelles. Leyla Güven est en grève de la faim depuis plus de 60 jours. Dans la prison de Elazığ il y a aussi une autre grève de la faim en cours, mais elle a commencé avec une autre revendication. La grève de la faim exigeant la fin de l’isolement imposé au leader kurde se déroule dans les prisons de presque toutes les provinces de Turquie. Il y a aussi une particularité à cette grève de la faim : elle a une seule revendication, celle de mettre fin à son isolement.

Bien entendu, cette demande ne doit pas être considérée comme une demande unique. Parce que la levée de l’isolement signifie la création d’un environnement démocratique, la fin du conflit et la réouverture du processus de dialogue. L’isolement contre Öcalan est pratiqué depuis de nombreuses années. Depuis 2011, ses avocats n’ont plus le droit de le voir. C’est déjà une violation des droits de l’homme. »

Il y a beaucoup de violations dans les prisons, que se passe-t-il maintenant, pendant la grève de la faim et quels sont les principaux besoins des prisonniers ?

CELIK : « Tout d’abord, il faut le dire : la grève de la faim ne signifie pas que rien ne peut être mangé. A intervalles réguliers, une certaine quantité de sel, de sucre et d’eau est consommée par les prisonniers. Dans le cas de grèves de la faim de longue durée, les détenus doivent recevoir de la vitamine B pour éviter des dommages irréversibles à leur corps. Les grèves de la faim ne sont pas nouvelles, c’est une action qui est menée dans la société et dans les prisons depuis les années 80 et le gouvernement est bien conscient de ce que signifie cette action.

Bien sûr, ceux qui font la grève de la faim et mettent leur corps en danger de mort ne se soumettent pas à ces règles. Et cela signifie que leur résistance physique diminue rapidement ».

Quelle est l’approche des administrations pénitentiaires face aux grèves de la faim ?

CELIK : « Il y a déjà de nombreuses violations dans les prisons et, bien sûr, les grèves de la faim ne se déroulent pas dans un endroit séparé. Une grève de la faim est une action et un droit, et c’est à l’initiative de la personne. Toutefois, des enquêtes disciplinaires ont été ouvertes dans toutes les prisons où des grèves de la faim sont en cours. Il existe deux types de grèves de la faim : l’une est menée pour une durée limitée, normalement à tour de rôle, et l’autre est la mort rapide, c’est-à-dire indéfinie et jusqu’à la fin. Actuellement, les deux actions font l’objet d’une enquête disciplinaire.

Il y a là une autre violation des droits. Parce que les prisonniers veulent assurer leur défense dans leur langue maternelle, le kurde. Toutefois, cette demande n’a pas été acceptée et ils seront sanctionnés et leur défense n’est pas prise en compte. Le but des grévistes de la faim n’est pas de mourir mais de défendre la vie. Il y a une demande très humaine. Il s’agit en fait d’un appel au dialogue. Nous voulons que leur voix et leurs revendications soient entendues. Nous attendons des responsables qu’ils les entendent et évitent toute perte de vie ».

Vous avez mentionné qu’il y a eu des grèves de la faim dans la prison de Elazığ parce qu’avec l’état d’urgence, les violations sont de plus en plus fréquentes dans les prisons. Dans quelle mesure ces violations se développent-elles ?

CELIK : « En tant qu’avocats de l’ÖHP, nous visitons chaque mois les prisons de la région de Marmara. Nous signalons ces violations tous les deux mois. Malheureusement, des violations des droits qui existaient avant et après l’état d’urgence se poursuivent. Avec l’état d’urgence, nous avons assisté à une augmentation du nombre d’arrestations.

Cela a donné lieu à d’autres types de violations. Nous avons reçu de nombreuses plaintes, récemment de la prison de Düzce et de Tekirdağ, des plaintes de voies de fait continues et d’infractions ».

Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

CELIK : « Je parle de prisonniers emmenés à l’hôpital ou jugés, surtout des prisonniers politiques et kurdes, ils sont battus, harcelés.

Imaginez un prisonnier qui est en prison depuis 20 ans, qui souffre de nombreuses maladies, qui ne peut pas s’occuper de lui-même et de ses besoins, mais qui est torturé et harcelé.

Nous nous plaignons de toutes ces pratiques, mais nous n’obtenons aucun résultat. Les institutions de l’État ne font rien vis à vis de leurs propres agents.

En fait, même les droits à la vie les plus élémentaires sont violés. La question des livres par exemple. Il n’y a qu’un seul endroit pour se procurer des livres, et quand le livre arrive, il est vendu dans la prison pour 3 ou 4 fois plus cher ».

Quelle est la situation des détenus malades ?

CElik : « Les prisonniers en grève de la faim devraient être pesés tous les jours. En raison de la perte de poids, cela doit être fait régulièrement et ils devraient également avoir des contrôles médicaux continus.

Le médecin est censé aller voir ces prisonniers, mais ce n’est pas le cas. Ils veulent toujours que les prisonniers, quel que soit leur état, aillent à l’infirmerie. Ce n’est évidemment pas raisonnable parce que la personne est dans une période d’énergie minimale.

D’autre part, il y a des problèmes dans les infirmeries de nombreuses prisons, comme le fait qu’il n’y ait pas de médecin.

Il s’agit d’une violation des droits, qui se justifie par le manque de personnel permanent. Le droit à la vie et à la santé, qui est le droit le plus fondamental, est ainsi usurpé.

Il ne s’agit pas seulement d’une pénurie de médecins, mais aussi d’une pénurie de personnel, de matériel et de médicament ».

https://anfenglishmobile.com/human-rights/lawyer-Celik-situation-in-prisons-worsening-32035

 

La vente d’armes de l’Allemagne à la Turquie a triplé

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BERLIN – Les fortes tensions de ces dernières années entre le gouvernement Merkel et le régime Erdogan ont été remplacées par une coopération militaire étroite entre les deux pays. Die Linke a soumis des demandes de renseignements sur les accords d’armement du gouvernement allemand avec le régime turc en 2018 et a reçu des réponses frappantes.

200 millions d’euros d’armes en un an

La chaîne de télévision allemande ZDF a obtenu la réponse du ministère fédéral de l’économie qui a annoncé que les entreprises allemandes ont vendu à l’armée turque pour 200 millions d’euros d’armes depuis début 2018. Ce chiffre était inférieur à 60 millions d’euros en 2017.

Les ventes d’armes à l’Arabie saoudite ont connu une autre augmentation significative. Entre janvier et octobre 2018, des entreprises allemandes ont vendu pour 160 millions d’euros d’armes à l’armée saoudienne. En 2017, ce chiffre était de 50 millions d’euros. Après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, le gouvernement Merkel a annoncé un embargo sur les armes contre l’administration saoudienne.

« Les ventes d’armes sont inacceptables »

La députée de Die Linke, Sevim Dagdelen, a protesté contre l’augmentation des ventes d’armes du gouvernement allemand à la Turquie et à l’Arabie saoudite : « Ces ventes d’armes, malgré la guerre d’Arabie Saoudite au Yémen et la politique étrangère belliqueuse d’Erdogan, sont inacceptables. »

Malgré le tollé général et les protestations de l’opposition contre l’armée turque et les bandes alliées qui attaquaient Afrin, l’utilisation d’armes allemandes a été autorisée. L’administration allemande a même approuvé la modernisation des chars Leopard 2 vendus à l’Etat turc.

https://anfenglishmobile.com/news/germany-s-weapons-sales-to-turkey-increased-threefold-32040

 

Les chrétiens craignent que l’attaque turque ne mette fin au christianisme dans le nord-est de la Syrie

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Un prêtre dirige une messe de Noël dans la ville de Kobanê, située dans le nord de la Syrie, le 25 décembre 2018.
 
SYRIE / ROJAVA – Une déclaration conjointe d’organisations syriennes chrétiennes en Syrie, en Europe et aux États-Unis a demandé jeudi la création d’une zone d’exclusion aérienne pour mettre fin à une éventuelle attaque turque après le retrait annoncé des États-Unis, craignant que cela ne mette effectivement fin au christianisme. dans le nord et l’est de la Syrie.
 
«Nous avons un besoin urgent de protection contre les menaces de la Turquie d’envahir et de« nettoyer »notre territoire du christianisme, de la liberté de religion et de la démocratie. La décision soudaine du président américain Donald Trump de retirer ses troupes nous laisse impuissants et prêts à être détruits par la Turquie ou par d’autres régimes qui s’efforcent de voir notre disparition dans le vide que cela créera. « 
 
De hauts responsables turcs ont menacé leurs militaires de franchir la frontière sud pour attaquer des zones en Syrie situées à l’est de l’Euphrate, avant et depuis l’annonce de la décision de Trump à la fin du mois de décembre.
 
Une importante population de chrétiens vit sur le territoire que la Turquie a annoncé qu’elle attaquerait, désormais sous le contrôle de l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (NES).
 
Selon la déclaration faite par des groupes tels que le Conseil national syriaque, l’Union américaine syriaque et l’Union européenne syriaque, «la Turquie a commis des crimes de guerre et un nettoyage ethnique contre les minorités religieuses [à Afrin]».
 
«Tous les chrétiens ont dû fuir la région alors que les troupes djihadistes turques menaient des perquisitions porte à porte pour traquer les chrétiens, les tuer et détruire toutes les églises d’Afrin. Ils ont dû fuir sans rien et se réfugier dans la zone que la Turquie menace d’envahir; nord et est de la Syrie. »
 
Avant que la Turquie n’attaque Afrin en janvier, environ 500 familles chrétiennes kurdes vivaient à Afrin.
 
Les organisations déclarent que « lorsque le président Trump a autorisé Erdogan à remplacer les forces américaines, cela signifie que la Turquie va écraser la démocratie multi-religieuse qui règne dans le nord et l’est de la Syrie ».
 
Le David Romano, professeur de sciences politiques à l’Université d’État du Missouri, a déclaré que si la Truqie attaquait les zones en question, «on ne peut tout simplement pas attendre que les mandataires des rebelles islamistes de la Turquie traitent les chrétiens et les Yézidis syriens avec gentillesse».
 
« Nous avons vu le genre d’abus et de pillages qu’ils ont commis à Afrin », a-t-il ajouté. « Attendre quelque chose de différent à Kobanê ou à Jazira serait naïf à l’extrême. »
 
Un prêtre connu sous le nom de Zani, originaire d’Afrin, qui s’est enfui à Kobanê et dirige maintenant une prière dans une église récemment ouverte, a déclaré au Kurdistan 24 après avoir célébré la messe de Noël que la communauté craignait fort ce qui pourrait arriver si la Turquie attaquait la ville.
 
« Nous sommes à Kobanê maintenant, mais il y a des menaces et nous sommes très inquiets à leur sujet. Notre église à Afrin a été détruite et nous sommes donc allés à celle-ci », a-t-il déclaré.
 
Les organisations syriaques craignent que les effets d’une nouvelle invasion turque ne finissent par être similaires à ceux subis par les chrétiens sous l’empire ottoman.
 
« Ce sont nos arrière-grands-parents qui ont fui la Turquie à cause du génocide de 1915 dans la région du Nord-Est de la Syrie. Nous, descendants des survivants, risquons de revivre un génocide dans les proportions décrites par nos ancêtres et par le même oppresseur: la Turquie. »
 
Les organisations syriaques ont donc appelé l’Occident à mettre fin à une éventuelle attaque turque.
 
« Sans votre soutien, nous craignons que la Turquie ne mette fin au christianisme dans le nord et l’est de la Syrie ».
 
En conséquence, ils appellent à la création d’une « zone d’exclusion aérienne pour le nord-est de la Syrie afin de nous protéger contre la Turquie ».
 
Au cours des dernières années, le gouvernement Trump s’est engagé à protéger les minorités religieuses en Syrie et en Irak, une revendication commune des conservateurs chrétiens soutenant le président.
 
Le responsable évangélique Franklin Graham, partisan déclaré du président Trump, a écrit sur sa page Facebook le 26 décembre qu’il avait reçu une « lettre de Syriens partageant une profonde préoccupation pour leur pays ».
 
«Je suis sûr que le président Trump se souvient que lors de la campagne de 2016, il avait promis de protéger les chrétiens. Le retrait rapide des troupes peut potentiellement mettre beaucoup de gens en danger.»
 
Dans une interview accordée à Newsmax jeudi, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a déclaré que le dirigeant américain veillerait à la protection des minorités religieuses en Syrie.
 

TURQUIE : La chasse aux Kurdes

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TURQUIE – Dans la province de Sakarya, dans l’ouest de la Turquie, un père a été tué le mois dernier et son fils a été grièvement blessé pour avoir dit être kurde. L’Association turque des droits de l’homme a rendu visite à la famille et a préparé un rapport sur l’affaire. Selon le rapport, après avoir entendu parler une langue étrangère, l’agresseur Hikmet Usta, âgé de 51 ans, a demandé à Kadir Sakçı et à son fils âgé de 16 ans s’ils étaient des Syriens. Kadir Sakçı, 43 ans, a déclaré: «Non, nous ne sommes pas syriens, nous sommes kurdes». En les maudissant, l’agresseur a tiré et tué le père et gravement blessé le fils.

Ce n’est pas le seul cas. Chaque année, il y a plusieurs attaques contre des ouvriers agricoles saisonniers kurdes qui se rendent dans d’autres parties de la Turquie. Ces travailleurs kurdes vivent et travaillent dans des conditions très difficiles par ailleurs. Dans de nombreuses villes turques, les travailleurs agricoles saisonniers kurdes sont obligés de vivre sous des tentes à la périphérie de la ville. Ils ne sont pas autorisés à entrer dans les centres-villes. Même vivant à la périphérie de la ville, ces travailleurs kurdes ne sont pas protégés des crimes de haine.

L’année dernière, Perihan Akın, une femme kurde et travailleuse saisonnière à proximité de la ville de Samsun, dans le nord du pays, a été tuée par des racistes turcs lors d’une attaque  cotre le camp. Après l’attaque, des travailleurs kurdes ont déclaré aux médias que les racistes avaient désigné leur campement comme «le nid des porcs» et avaient qualifié ces attaques de «chasse aux porcs».

Ces attaques et crimes racistes sont le résultat de discours de haine prononcés par des politiciens turcs et de la politique gouvernementale visant les Kurdes. Le véritable auteur est cette rhétorique haineuse de l’Etat turc. En tant que femme kurde vivant en Turquie, j’ai appris qu’aux yeux de l’État turc, le meilleur Kurde est le Kurde mort!

Le mois dernier, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a déclaré que « les forces kurdes syriennes autour de la ville de Manbij seront enterrées dans leurs propres tranchées ». Si les troupes américaines se retirent de Syrie, il n’est pas difficile de présumer de ce qui pourrait se passer dans les zones kurdes de Syrie. Non seulement les Kurdes, mais aussi les chrétiens, les Assyriens, les Yézidis et d’autres minorités seraient forcés de fuir ou d’être tués. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, des cellules de l’État islamique (DAESH) ciblent à nouveau les  FDS (Forces démocratiques syriennes), principalement kurdes, à l’est de l’Euphrate avec des assassinats.

Tout le monde sait qui combat réellement DAESH : les Kurdes. Et tout le monde sait quels pays ont apporté un soutien direct ou indirect à DAESH  Le mois dernier, Ayşenur İnci, membre «très recherchée» de l’Etat islamique, récompensée par une prime de 270 000 dollars, a été libérée en Turquie trois jours après son arrestation. Elle a de nouveau été arrêtée après des critiques dans la presse et les médias sociaux. Il a été rapporté à plusieurs reprises que des membres de l’Etat islamique avaient été soignés dans des hôpitaux turcs. Il est clair que la Turquie n’est pas un partenaire de confiance dans la lutte contre DAESH. En outre, la Turquie a créé un espace d’accueil pour les djihadistes à Afrin en la nettoyant des Kurdes.

Un autre rapport alarmant a été publié récemment par le Early Warning Project, une organisation qui évalue le risque de génocide, de massacres et d’atrocités dans des pays du monde entier. Selon le rapport, la Turquie est le huitième pays du monde où un massacre de masse aura lieu en 2019, un risque plus élevé que le Soudan et la Somalie. Il est évident que l’ethnie qui serait la cible d’assassinats massifs sont les Kurdes.

Soyons honnêtes. Tout en « enterrant les Kurdes dans leurs propres tranchées », comme l’a dit le ministre de la Défense, le même discours va circuler: « Nous ne sommes pas contre les Kurdes, nous sommes uniquement contre le PKK ».

La question est de savoir si le monde permettra la poursuite de cette cruelle kurdophobie.

Nurcan Baysal