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ROJAVA. Série d’attentats à Qamishlo : Six morts et 42 blessés

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SYRIE / ROJAVA – QAMISHLO – Trois explosions simultanées ont fait six morts et 42 blessés dans la ville à majorité kurde de Qamishlo ce lundi 11 novembre.
 
Deux véhicules chargés de bombes ont explosé à Qamishlo – qui abrite une importante communuaté de Chrétiens également – dans la soirée. Six civils ont été tués et plus de 40 autres blessés – dont certains dans un état grave – lors de l’explosion de la bombe à El-Wihdê, dans le centre de la ville.
 
L’explosion a également provoqué des dégâts matériels. Au moins 4 voitures et une motos ont été brûlées et 16 commerces sont devenus inutilisables.
 
Plutôt dans la journée, deux prêtres ont été assassinés à Qamishlo. Le prêtre de l’église catholique arménienne de Qamishlo, Hovsep Petoyan et son père, le prêtre A. Petoyan se rendaient à Deir ez-Zor pour les travaux de restauration d’une église. DAECH / ISIS a revendiqué ce double assassinat.
 

L’ONU ne doit pas participer au changement démographique opéré au Rojava

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Le Mouvement de Femmes de la Syrie du Nord-Est (Kongra Star) exhorte l’ONU à ne pas se rendre complice du nettoyage ethnique visant les Kurdes du Rojava et appelle à la création d’une force onusienne protégeant les habitants de la région.
 
Voici la lettre du Kongra Star adressée à l’ONU :
 
« Depuis le 9 octobre 2019, l’Etat turc et les groupes terroristes djihadistes qu’il qualifie de son « armée nationale syrienne » n’ont cessé d’attaquer les terres du nord et de l’est de la Syrie. Avant le début de ces attaques et dès les premiers jours de la guerre d’occupation, de nombreux groupes sociaux dans le monde attendaient de l’ONU une déclaration et une position efficaces sur ce sujet. Bien qu’il y ait eu quelques déclarations sporadiques, l’ONU n’a pas publié la déclaration attendue qui exige la fin de cette guerre d’occupation et n’a pas appliqué ses mécanismes internationaux de sécurité. L’ONU, avec 193 Etats membres, n’a pas pu éviter cette guerre d’occupation que la Turquie appelle « Barış Pınarı » – Source de paix -, une guerre qui apportera instabilité, le chaos à tous les peuples du Moyen-Orient et qui fera couler le sang de personnes innocentes.
 
L’ONU aurait pu remplir sa mission et jouer un rôle supranational pour démocratiser la Syrie et le Moyen-Orient. Au lieu de cela, dans leurs déclarations, les Nations Unies ont pris le parti des intérêts du profit international et sont devenues complices de la guerre.
 
En tant que femmes vivant dans le nord-est de la Syrie et au Rojava, nous avons suivi avec beaucoup d’attention les déclarations du Secrétaire général de l’ONU depuis le premier jour et nous avons communiqué nos pensées et nos demandes par une lettre. Dans la première déclaration des Nations Unies, il est dit que « toute opération militaire doit respecter la Charte des Nations Unies et le droit international humanitaire, et que les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés par le droit international ». Rien qu’à Serê Kanïyê (Ras al-Ayn), des dizaines de crimes de guerre violant cette déclaration ont été commis par l’armée turque. Des civils, y compris des enfants, ont été attaqués par des armes chimiques. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été déplacées de leurs terres en un ou deux jours. La coprésidente du Parti « la Future Syrie », Hevrîn Xalef, a été sauvagement assassinée. Le corps d’une combattante des YPJ qui a combattu DAECH a été mutilé d’une manière qui a porté atteinte à la dignité de l’humanité entière. Plusieurs fois, les secouristes qui voulaient aider les blessés ont été pris pour cible, de nombreuses personnes ont été tuées et blessées. A Girê Spî (Tel Abyad), trois secouristes ont été enlevés et tués sauvagement par des bandes djihadistes.
 
En parallèle à ces crimes, de nombreuses personnes ont dû quitter leur lieu de travail et leurs propriétés et ont été déplacées. Les forces de l’Etat turc ont vu les biens des gens qui ont été forcés de quitter leurs terres comme leur butin de guerre. Ils ont pillé et continueront à piller ces biens.
 
Quand on regarde tout cela, comment peut-on dire que « les civils et les infrastructures civiles sont protégés » ?! Il est clair que l’ONU, qui reste silencieuse sur toute l’illégalité de cette sale guerre, a pris le parti des lois étatiques au lieu des lois humanitaires internationales. Le fait que le « corridor de sécurité » déclaré par la Turquie soit en fait une zone de nettoyage ethnique est maintenant clair pour tout le monde.
Alors que nous attendions de l’ONU qu’elle prenne des mesures contre les innombrables crimes humanitaires et crimes de guerre, les déclarations du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, sapent la possibilité d’une solution politique et approuvent le changement démographique forcé et le génocide que nous pouvons qualifier de « nettoyage ethnique », et qui nourrissent la haine entre les peuples.
 
Ces problèmes nous mettent en colère et nous inquiètent sérieusement en tant que femmes qui vivent dans cette région.
 
Le 2 octobre, António António Guterres a rencontré Recep Tayyip Erdogan à Istanbul pour négocier le projet d’installer les réfugiés venus de Syrie dans le nord-est du pays. Après cette réunion, António Guterres a déclaré qu’une délégation de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sera créée pour négocier ce plan et qu’il est très important que le retour soit « volontaire, sûr et dans la dignité ».
 
Il est honteux qu’en parlant de tout cela, ils ignorent complètement le fait qu’une population entière a dû quitter ces régions, ses terres, à cause de la guerre, d’une manière forcée, involontaire et sous pression et menaces, et que la raison de ces déplacements est l’absence de sécurité et le mépris de leur dignité. Sinon, dans la guerre d’occupation qu’il a menée à Afrin en 2018, le monde entier a vu comment ce même Erdogan a créé un système basé sur la charia et la force (anti-démocratique, anti-pluraliste, contre les femmes et la liberté) en remplaçant les locaux par des personnes alignées avec lui (djihadistes).
 
Une autre approche ignorante de ce genre peut être observée au sein de la commission constitutionnelle syrienne, qui compte 150 membres : Les Kurdes et les femmes, qui ont lutté contre les gangs de DAECH pendant les 9 années de guerre syrienne et qui se sont battus pour la démocratisation de la Syrie et la libération des femmes pendant des années, ne sont pas représentés. Le fait que le comité compte 20% de femmes ne résout pas ce problème. Les représentants de l’Armée syrienne libre (ASL), qui collaborent avec DAECH et Al-Nosra, des gangs comme ceux qui ont tué notre camarade Hevrîn Xalef, ont une place à Genève, tandis que les représentants des Forces démocratiques syriennes (FDS) et de l’Administration autonome de la Syrie du Nord-Est, qui luttent contre DAECH depuis des années, sont exclus. Les femmes qui vivent dans le nord-est de la Syrie qui ont créé un système basé sur l’égalité et la libération des femmes sont celles qui paient le prix fort pour une Syrie démocratique, libre et pacifique depuis 9 ans. Toute tentative de création d’un comité constitutionnel qui inviterait ces gangs à leur table, des gangs qui ont du sang sur les mains, aggravera la crise syrienne.
 
En tant que femmes, nous n’acceptons pas cette position et ces politiques de l’ONU et nous la condamnons. En tant que femmes vivant dans le nord-est de la Syrie et dans la région du Rojava, nous demandons à l’ONU de jouer le rôle qu’elle a refusé de jouer depuis le début de la crise en Syrie, de rester objective et de ne pas sacrifier le destin des peuples pour des transactions commerciales. Pour le dire simplement, nous demandons à l’ONU d’agir selon leurs propres principes déclarés. Nous demandons aux institutions de femmes qui travaillent dans le cadre de l’ONU de prendre des mesures pour répondre aux demandes et aux voix des femmes qui vivent dans le nord-est de la Syrie.
 
Les exigences humaines et raisonnables formulées ci-dessous sont cruciales pour le travail des organisations de femmes en vue d’arrêter la guerre et de créer une paix digne et de rendre nos revendications visibles pour l’ONU.
 
Pour réaliser la solution politique à long terme que l’ONU considère importante et pour mettre fin aux politiques d’occupation de l’État turc dans le nord-est de la Syrie, nous demandons à l’ONU de créer des politiques et des pratiques plus sérieuses. Nous exigeons un troisième agent pour la sécurité frontalière, fourni par l’ONU, et nous exigeons la déclaration d’une zone d’interdiction de vol pour les régions du nord et de l’est de la Syrie.
 
L’ONU ne devrait en aucun cas approuver le projet de la Turquie concernant le changement démographique et le nettoyage ethnique dans les territoires occupés. L’ONU devrait plutôt tenter de l’éviter.
 
Nous exigeons d’inclure les véritables défenseurs de la démocratie dans le Comité constitutionnel syrien de Genève en prenant en considération tous les groupes ethniques de Syrie et les représentantes élues des femmes. »
 
La coordination du KONGRA STAR

Changement démographique : La Turquie prépare l’installation des familles d’Asie centrale au Rojava

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SYRIE / ROJAVA – Le service secret turc (MIT) et le service turc de l’migration travaillent ensemble pour coloniser une bande de cinq kilomètres de large entre Serêkaniyê et Girê Spî avec les familles des membres de l’Armée syrienne nationale (ANS).

Quelques semaines à peine après l’occupation de Serêkaniyê (Ras al-Ain) et de Girê Spî (Tal Abyad), la « turkification » de la région a commencé. Selon les informations actuelles, le service turc de l’immigration a commencé à préparer la réinstallation des familles originaires des « États turcs » de l’Asie centrale dans les deux villes du nord de la Syrie.
 
A Istanbul, Hatay, Antep et Urfa, la Direction générale des migrations, coordonnée par les services secrets turcs (MIT), a commencé à préparer la réinstallation des réfugiés dans le corridor occupé entre Serêkaniyê et Girê Spî.
 
Installation des personnes originaire d’Asie centrale au Rojava
 
Selon les informations actuelles, le MIT rencontre des familles qui ont émigré en Turquie en provenance d’États dits « turcs » tels que le Turkistan oriental, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, l’Azerbaïdjan et l’Afghanistan afin de les convaincre de s’installer au Rojava pour remplacer les Kurdes.
 
Les familles de mercenaires ont la priorité
 
Tout d’abord, les familles des milices soutenues par la Turquie rassemblées sous le nom d' »Armée nationale syrienne » (ANS) sont sélectionnées pour être installées. Pour les réinstaller dans la région, ils reçoivent tout le soutien possible de l’Autorité turque des migrations, du Croissant-Rouge turc et de l’AFAD (Présidence de la gestion des catastrophes et des urgences). Les familles sont censées être installées sur une ceinture turque de cinq kilomètres de large, qui s’étendra initialement de Serêkaniyê à Girê Spî. Les réfugiés syriens seront hébergés dans des endroits plus à l’intérieur du pays.
 
Des miliciens se sont déjà installés à la frontière
 
Jusqu’à présent, les « miliciens turkmènes » de l’ANS, c’est-à-dire les mercenaires de la Brigade du sultan Murad, de la Brigade du sultan Suleyman Shah, de la Brigade Fatih Sultan Mehmet, de la Brigade Muntassir Billah et de la Brigade Samerkand ont déjà été installés à des points stratégiques importants de la frontière. Sur le plan juridique, l’Etat turc se réfère à l’Accord d’Adana du 20 octobre 1998, dans lequel les Etats turc et syrien ont convenu que la Turquie pouvait poursuivre des « terroristes [les Kurdes] » jusqu’à cinq kilomètres à l’intérieur de la Syrie.
 
Erdoğan a clairement exprimé son intention de ne pas quitter la Syrie
 
Après sa récente visite en Hongrie, le président turc Tayyip Erdoğan a clairement fait référence à l’Accord d’Adana : « Nous ne nous retirerons pas tant que les autres pays ne se seront pas retirés. (…) Nous avons un document comme l’Accord d’Adana. Nous continuerons notre position ici avec l’autorité que l’Accord d’Adana nous donne. »
 
Des miliciens d’Asie centrale à la frontière
 
L’Etat turc a déjà poursuivi la même tactique à Afrin, à Azaz et à Jarablus. Des mercenaires provenant de pays comme le Turkistan oriental, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, l’Azerbaïdjan, les Ouïghours et des miliciens du Caucase et d’Asie centrale ont été installés le long de la frontière avec leurs familles. Ces milices contrôlent les postes frontaliers là-bas. A Idlib, il s’agit de la région de Jabal Akrad, de Jabal Turkman, du poste frontière de Bab al-Hawa, d’Ayntarib, des régions d’Afrin Jindires, de Bilbilê et de Shera, à Azaz le poste frontière de Bab al-Salama et les zones frontalières proches de Jarablus.
 
Préparatifs conjoints de l’Autorité des migrations et du MIT
 
Un membre du personnel du Centre d’hébergement temporaire des demandeurs de protection a indiqué à l’agence de presse ANF que le MIT allouait déjà des adresses aux réfugiés syriens dans les territoires occupés.
 
Carte indiquant la « République Turkmène » qui doit remplacer le Rojava
 

ROJAVA. Une mère de deux martyrs: Erdoğan ne peut détruire les Kurdes

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ROJAVA / SYRIE – QAMISHLO – Emira Xidir de Serêkaniyê a perdu deux enfants dans la lutte contre la guerre génocidaire de la Turquie. « Je suis fière d’eux. Nous sommes des Kurdes. Erdoğan ne devrait pas croire qu’il peut détruire les Kurdes », a-t-elle déclaré.

 
Emira Xidir est une femme de Serêkaniyê (Ras al-Ain). En raison de l’invasion de la Turquie, qui a commencé le 9 octobre, elle a dû fuir avec ses enfants et a déménagé à Qamishlo. Ce n’est pas la première fois que la famille est déplacée de Serêkaniyê. En novembre 2012, sa ville avait attaquée par al-Nosra. À l’époque, la famille a quitté la région mais est revenue après un mois. Malgré la menace constante d’Erdoğan et de ses mercenaires, Emira Xidir a élevé ses enfants sur leurs propres terres et leur a appris à aimer la vie et les humains. Sa fille a rejoint la guérilla en 2013 et est décédée à Gabar en 2018. Son fils Abdullah Heme (Öcalan), âgé de vingt ans, est décédé à Serêkaniyê le 13 octobre 2019. Emira raconte avec une grande fierté son fils : « Il était commandant du régiment et est tombé en essayant de sauver ses amis. Nos enfants ont été brûlés avec des armes chimiques. »
 
Quand les occupants envahissent le pays pour la première fois
 
Emira Xidir se souvient de l’année 2012, lorsque des mercenaires soutenus par la Turquie avaient envahi pour la première fois Serêkaniyê: « Al-Nosra a franchi la frontière turque. Au départ, il y a eu des affrontements entre le régime syrien et les mercenaires. L’armée de l’air syrienne a bombardé les zones envahie par les gangs, c’est-à-dire où se trouvaient nos maisons. À l’époque, Erdoğan a ouvert la frontière. Il a demandé aux djihadistes de s’attaquer à notre territoire tout en nous appelant à nous rendre en Turquie. Nous n’avions pas le choix et nous nous sommes rendus au Kurdistan du Nord. Mon fils Öcalan était encore petit à l’époque. Nous n’y sommes restés qu’un mois, puis nous sommes rentrés à Serêkaniyê. À notre retour, nous avons dû nous rendre compte que les mercenaires avaient occupé notre maison. Peu de temps après, le YPG est arrivé. et expulsé les gangs de notre région. Ainsi, nous pouvions rester tous, Kurdes, Arabes et Arméniens. »
 
Soudain, des avions turcs sont venus et ont largué des bombes
 
Emira Xidir et sa famille sont restés à Serêkaniye jusqu’au 9 octobre 2019. « Nous n’avions pas l’intention de quitter notre maison et notre ville, notamment parce que nous ne voulions pas abandonner les combattants. Ce sont nos enfants, nous voulions les soutenir. Mais le 9 octobre, les avions sont soudainement tombés et ont largué des bombes. Il y avait des petits enfants avec nous. Nous avons donc quitté la maison et nous nous sommes éloignés un peu de la zone attaquée ».
 
La dernière rencontre avec son fils
 
« Non seulement les unités de combat ont été attaquées, mais également des civils. Au matin, le cadavre de mon fils m’a été rapporté. «Öcalan est tombé», ont-ils dit. J’ai dit que je suis fière de mon fils, mais ça me fait tellement mal ».
 
Le rêve d’enfance d’Öcalan
 
Öcalan, le fils d’Emira, est né un jour après l’enlèvement d’Abdullah Öcalan en Turquie. « C’est pourquoi nous l’appelions Öcalan. Nous l’avions enregistré comme Abdullah, mais nous l’appelions toujours Öcalan. Il voulait se joindre aux YPG à deux reprises, mais comme il était encore trop jeune, il a été ramené. Seulement la troisième fois, il pouvait rester Il était assez âgé et est devenu un combattant. Mon fils était très attaché à ses amis et à son pays. Il aimait la nature, les animaux, les gens et son pays. Il voulait donc être un combattant du peuple kurde contre DAECH à Deir ez-Zor. Il était sincère et diligent, il était un combattant puissant. Son chemin était le bon. C’est également vrai pour les autres, ils se sont battus jusqu’à la mort. Je suis fière de tous ».
 
“Erdoğan ne peut pas nous détruire”
 
La fille d’Emira, Madura, a rejoint la guérilla de Serêkaniyê en 2013 et est décédée lors d’un raid aérien sur Gabar en 2018. « Ma fille est également tombée martyre. J’y suis allée et j’ai visité sa tombe. Je suis aussi fière d’elle. Erdoğan nous a chassés de nos maisons et a assassiné nos enfants. Il y a encore des corps sous les décombres. J’en appelle aux Kurdes : Où qu’ils soient, ils doivent se soutenir mutuellement et ne pas se décevoir (…). Tout le monde doit accepter le fait qu’il est Kurde. Erdoğan ne devrait pas pouvoir prétendre avoir détruit les Kurdes. Il n’y a pas qu’un seul Öcalan, il y en a des milliers. Erdoğan ne devrait pas l’oublier. Il ne peut pas nous détruire. »
 

Manbij : La victoire appartient à ceux qui résistent

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SYRIE / ROJAVA – Les peuples de la Syrie du Nord-Est restent mobilisés contre les attaques turco-jihadistes visant l’épuration ethnique des Kurdes et des minorités non musulmanes de la région.  
 
Dans la ville d’Abu Qalqal, au sud-est de Manbij, des centaines de personnes ont manifesté aujourd’hui contre l’invasion du nord et de l’est du pays par la Turquie, alliée de l’OTAN, et son armée islamiste mandataire. Des représentants du Conseil civil de Manbij et des membres du Conseil militaire ont également pris part à la manifestation.
 
La manifestation a commencé en fin d’après-midi dans le centre d’Abu Qalqal et s’est tenue sous la devise « La victoire appartient à ceux qui résistent ». Derrière les pancartes « Non à l’occupation turque » et « Les tribus de Manbij rejettent l’invasion », la foule a défilé bruyamment dans la ville.
 
La marche a été suivie d’un rassemblement qui a commencé par une minute de silence pour les morts. Dans les discours des représentants du Parti du Futur de Syrie et du Conseil civil de Manbij, la guerre d’invasion contre les zones autonomes du nord de la Syrie a été fermement condamnée. La communauté internationale et les organisations internationales ont également été critiquées pour leur inaction dans la lutte contre l’invasion. Enfin,les participants ont annoncé que la résistance contre l’occupation se poursuivrait.
 

TURQUIE: Mort suspecte d’un objecteur de conscience

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TURQUIE – Burak Özgüner, défenseur des animaux et objecteur de conscience, qui avait refusé de faire son service militaire à cause du massacre d’animaux par l’armée turque à Roboski a été retrouvé mort chez lui.
 
Burak Özgüner, coordinateur du Comité de surveillance des droits des animaux (HAKIM), a été retrouvé mort. Özgüner s’est battu pendant de nombreuses années pour promulguer la loi sur les droits des animaux et, en 2015, il a déclaré son objection de conscience.
 
Lute pour les mulets tués à Roboski
 
Özgüner était l’un des défenseurs des droits des animaux qui se battaient depuis de nombreuses années. Özgüner, qui s’est battu pour la loi contre la violence contre les animaux, s’est également battu pour les mulets massacrés par l’armée turque dans le village kurde de Roboski du district à Sırnak/Uludere en 2011. Özgüner a déclaré son objection de conscience en 2015, quand sa lutte pour les mulets est restée infructueuse.
 
Özgüner était poursuivi par la justice turque pour son refus de servir dans l’armée turque. Özgüner avait comparu devant le juge à Konya il y a trois jours et avait déclaré : « Personne ne peut être puni pour avoir exercé son droit. »
 

D’anciens combattants de l’Etat islamique et d’al-Nosra alliés à la Turquie au Rojava

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SYRIE / ROJAVA – D’anciens membres de l’Etat islamique (EI) et d’al-Nosra combattent aux côtés de l’Armée syrienne libre (ASL) à Ras al-Ain (Serê Kaniyê) et à Tal Abyad pour le compte de la Turquie.
 
D’anciens membres du groupe terroriste État islamique (EI / ISIS / DAECH) et de l’ex-Jabhat al-Nosra (filiale d’Al-Qaïda en Syrie) combattent dans les rangs de l’armée nationale syrienne (ANS) soutenue par la Turquie, qui regroupe plusieurs milices islamistes engagées dans l’opération militaire qui vise à chasser les Kurdes du nord de la Syrie.
 
Le Centre de documentation sur les violations dans le nord de la Syrie (VDC-NSY) a rassemblé et documenté des informations détaillées concernant les noms des dirigeants locaux et des combattants du groupe terroriste DAECH combattant dans les rangs de l’armée nationale, également connue sous le nom de de l’Armée syrienne libre (Free Syrian Army -FSA).
 
Selon le rapport de documentation, la plupart des informations recueillies à leur sujet indiquent qu’ils étaient des membres de la sécurité de l’Etat islamique, mais lorsque la présence du groupe terroriste DAECH en Syrie a diminué, certains de ses éléments ont rejoint la division al-Hamzat, d’autres ont rejoint le groupe Ahrar al Sharqiya, la brigade al-Sultan Murad et des groupes indulgents tels que les bandes rouges (al-Asa’b al-homer).
 
Ils ont combattu aux côtés de l’armée turque lors de la dernière invasion militaire dans le nord de la Syrie, dans les villes de Ras al-Ain et Tal Abyad, et qui se trouvent actuellement sur place. Le rapport en mentionne notamment:
 
1- Bâle Mohammed al-Ali: 23 ans originaire de Homs, son nom est Talha, il est membre de l’Etat islamique depuis sa fondation en 2013 et s’est battu avec eux dans le désert de Homs (Badiya). Il a travaillé dans la section de la sécurité en juin 2017. il s’est installé dans le village d’Akhtarin, dans le nord d’Alep, et a rejoint la division al-Hamzat, car il est actuellement présent dans la région de Suluk, dans le nord de Raqqa.
 
2 – Basil Ghassan Alasoura, surnommé Abou Osama al-Shami, né en 1993 à Damas. Il a d’abord rejoint le Front al-Nusra en 2012 à Ghouta de Damas, puis a prêté allégeance à l’Etat islamique en 2014 et s’est battu pour leur camp à Ghouta et à As- Campagne de Suwayda.
 
En 2016, il a rejoint la section de sécurité extérieure de Wilayat al-sham (Damas). En 2017, il est parti pour Idlib, puis il a suivi un cours militaire en Turquie et a participé aux côtés de l’armée turque à l’invasion militaire d’Afrin. Il est actuellement dans la ville de Tal Abyad, au sein de la division al-Hamzat.
 
3- Bashar Semaid: Surnom Abu Islam Al-Qalamouni, est né dans la campagne de Damas en 1994, il a rejoint l’État islamique en 2014 au sein de Wilayat Damascus, dans le secteur d’al-Qalamoun. base et a reçu un détachement de sécurité dans la sécurité externe en 2016.
 
Il a mené plusieurs opérations de sécurité à Damas. Il a supervisé l’entrée de trois voitures bombardées dans la région d’Al Sayyida Zainab, dans la campagne de Damas. Il s’est rendu à Idlib avec son groupe de sécurité en 2017. Il y a travaillé en coordination avec un amir de l’Etat islamique «Abu Ayman al-Iraqi» et a amené les dirigeants de l’Etat islamique en Turquie.
 
En 2018, il a rejoint le groupe Ahrar al-Sharqiya avec l’ensemble de son groupe. Il s’est battu aux côtés de la Turquie lors de l’invasion d’Afrin. Il est actuellement dans la ville de Sere-Kaniye (Ras al-Ain), dans la campagne de la Hasakah, au sein du groupe Ahrar al-Sharqiya, sous la responsabilité du mitrailleur-23.
 
4 – Bashir al-Amouri: Surnom, Abu Ahmed al-Tadmari appartient à la tribu d’al-Amour, originaire de Sokhnah, née en 1990. Il a rejoint l’État islamique en 2014, qui appartient à Wilayat Homs et à l’armée du califat. À l’origine, sa mission de sécurité consistait à ouvrir des voies de contrebande vers le désert de Palmyre et vers les zones contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS).
 
en 2017, il a déménagé à Azaz et y a poursuivi ses activités en ouvrant des voies de contrebande pour les membres de l’Etat islamique en provenance de Turquie. Il a ensuite rejoint la brigade al-Sultan Murad, le deuxième corps. Il a participé à l’attaque turque sur Afrin et à l’est de l’Euphrate. Il est actuellement à Ras al-Ain.
 
5- Abdullah Ahmad al-Abdullah: né en 1991 dans la campagne de Homs, il a rejoint l’Etat islamique en 2014 en tant que responsable de la sécurité. Il s’est rendu près de Tanf pour se battre et y a mené plusieurs opérations contre la Coalition mondiale. Il était directement affilié à Abu Ayyub al-Iraqi, qui assurait la sécurité extérieure de la division Qaqa’a.
 
En 2014, Abdullah a saisi un véhicule utilitaire sport des Nations Unies à Ghouta, à Damas, et l’a introduit dans la région de Petra. Il s’est ensuite installé dans la ville d’Azaz pour y poursuivre ses activités de sécurité. Il a été distingué par ses relations étroites avec les Turcs. En août, il a rejoint le groupe de la division al-Hamzat et a participé à l’attaque turque de la ville de Ras al-Ain. Sa dernière apparition a eu lieu dans la zone des silos de l’Aliyah.
 
6 – Abdullah al-Shammari: 20 ans, surnom Abu Talha al-Shammari, résident de la Sokhnah à Palmyra, il a rejoint l’Etat islamique et a prêté allégeance au groupe terroriste en 2015 dans la région d’al-Shulah à Deir ez-Zor. Il s’est spécialisé dans le domaine de l’armée du califat, il a combattu aux côtés de l’Etat islamique sur les fronts de Sokhnah et de Palmyre. Il s’est enfui à Al Ra’e, dans le nord d’Alep.
 
En février 2018, il a rejoint le groupe Ahrar al-Sharqiya, il se bat maintenant sur les fronts de Suluk et de Tall Abyad.
 
7. Abdullah Mohammed Mohammed al-Oweidi, surnom Abu Saif al Halabi, est né en 1989 dans la campagne d’Alep. Il a rejoint l’État islamique en 2015 et a mené plusieurs batailles dans la campagne d’Alep. En 2016, il a déménagé dans la région de Dabsi et est devenu fonctionnaire à al-Hesba. En 2017, il s’est installé à Idlib et a rejoint des groupes appartenant à la Turquie. « Division 23, Al-Hamzat », il a participé avec la Turquie à l’attaque contre la ville d’Afrin, il a également participé à la récente attaque turque sur la ville de Tal Abyad. est actuellement dans la ville de Tal Abyad.
 
8.Abdullah Mohammed al-Enezi: 27 ans, ressortissant saoudien, surnom « Abu Mohammed al-Jazrawi »
 
Il a rejoint l’EI depuis l’Arabie saoudite via la Turquie en 2015. Il était indulgent et a combattu les forces russes et syriennes à Badiya et dans les campagnes de Homs. Il a dirigé un bataillon, Asoud al-Adnani, puis s’est installé dans la ville d’Azaz en 2017 et a rejoint le groupe affilié à la Turquie, Ahrar al-Sharqiya. Il est devenu commandant militaire du groupe Ahrar al-Sharqiya. Il est actuellement dans la ville de Tal. Abyad.
 
9. Abd al-Rahman Muhaimeed, surnommé Qusurah al-Dairi, est né à Deir ez-Zor en 1992.
 
Il a d’abord rejoint le Front al-Nusra en 2012 à Deir ez-Zor et s’est retiré avec les membres du Front-Nusra dans le gouvernorat de Daraa où il a participé à des batailles dans la campagne de Daraa contre les forces gouvernementales syriennes aux côtés d’al-Qaïda.
 
En 2015, il s’installe à Hama et devient fonctionnaire d’un groupe indulgent connu sous le nom de Red Band.
En 2018, il a rejoint le groupe Ahrar al-Sharqiya et a combattu aux côtés de la Turquie dans l’est de l’Euphrate. Il se trouve actuellement dans la ville de Ras al-Ain.
 
Selon le centre de documentation sur les violations, ces militants de l’Etat islamique ont suivi un entraînement militaire dans les territoires turcs avant de prendre part avec l’armée turque à la bataille du « rameau d’olivier » et à l’occupation d’Afrin en 2018.
 
#DefendRojava
#RiseUp4Rojava
#WomenDefendRojava
 

ROJAVA. La chaussure d’Havrin Khalaf

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ROJAVA – QAMISHLO – Lors de protestation d’hier contre les patrouilles turco-russes au Rojava, la mère de la politicienne kurde Havrin Khalaf* portait dans ses mains des pierre et une chaussure de sa fille tuée sous la torture par les forces turco-jihadistes près de Serê Kaniyê.
 
La mère d’Havrin a lancée la chaussure de sa fille et les pierres contre les blindés turco-russes qui patrouillaient dans régions de Derik et de Girkê Legê, dans le canton de Qamishlo. 
Ainsi, la chaussure d’Havrin nous fait penser à un compte cruel où Havrin remplace Cendrillon…

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Rappelons que lors des manifestations d’hier, Serxwebun Ali, un Kurde de 26 ans, est mort écrasé par un blindé turc de la patrouille turco-russe à Derik.

Serxwebûn Ali venait du village de Girke Lege à Til Jamal

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*Havrin Khalaf, 35 ans, était la co-présidente du parti Avenir de la Syrie. Capturée sur l’auto-route M4, près du village de Tirwazî, entre Soulouk et Tall Tamer, elle a été violée et lapidée le 12 octobre par les mercenaires de la Turquie devenus « célèbres » grâces aux vidéos de leurs crimes et féminicides qu’ils publient sur les réseaux sociaux.

Droits des peuples insoumis: on liquide [le Rojava]

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Le massacre des Kurdes syriens assiégés par les forces turco-jihadistes soutenus par les puissances mondiales scandalise bon nombre de personnes à travers le monde.
L’article suivant fait partie de ces gens sidérés et qui voudraient que prennent fin ce cauchemar :

« Le Rojava… Le mot avait une consonance harmonieuse. Aujourd’hui il a pris une couleur rouge sang. Après huit ans de guerre et une victoire sur la barbarie de l’Etat islamique, s’il y a une chose dont ce petit Etat autonome kurde avait besoin, c’était bien de la paix, et pas des chars du funeste Erdogan. Le Rojava se voulait une démocratie ouverte, laïque et fédéraliste, l’espoir d’un peuple aussi ardent dans sa quête de liberté qu’héroïque dans ses combats. C’était. Ce n’est plus. Salués comme des héros après avoir libéré Kobanê et Raqqa, les Kurdes de Syrie ont été sacrifiés sans états d’âme une fois le travail accompli. Donald Trump a balisé la route, les gouvernements européens ont pudiquement regardé ailleurs tandis que Bachar el-Assad et Vladimir Poutine se partageaient les dépouilles. Aujourd’hui, je n’ai pas de mots assez forts pour dire mon écœurement devant le cynisme des acteurs de cette trahison », écrit ANNE-CATHERINE MENÉTREY-SAVARY
 
La suite à lire sur le site Le COURRIER 

Le Tribunal permanent des peuples lance un appel pour la défense des Kurdes

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Alors que les forces turco-jihadistes poursuivent leurs attaques contre le Rojava, le Tribunal permanent des peuples (TPP) a lancé un appel à la défense du peuple kurde et des droits des peuples.
 
L’appel a été signé par le président du TPP, Philippe Texier, et les vice-présidents Luiza Erundina, Helen Jarvis, Javier Giraldo Moreno et Nello Rossi.
 
Voici l’appel du TPP :
 
« Les événements tragiques en cours en Syrie, où l’attaque violente d’Erdogan contre le peuple kurde de Syrie s’est traduite par des massacres directs, des expulsions massives et des migrations de populations civiles, coïncident dramatiquement avec l’absence (qui ne peut être considérée que comme une complicité substantielle) de la communauté des États et de ses organisations suprêmes de représentation.
 
Face aux faits et à l’extrême gravité de ce qui se passe – qui correspond aux crimes les plus graves reconnus en droit international (crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide en cours) – les mesures adoptées et recommandées ne sont rien d’autre que des déclarations d’impuissance de la fameuse « communauté internationale ». La responsabilité de ce qui se passe doit donc être imputée non seulement aux acteurs directs eux-mêmes, mais à l’ensemble du système des pouvoirs politico-militaires, qui sont les protagonistes à long terme de stratégies basées uniquement sur le chantage réciproque.
 
Dans la continuité de sa 46ème session tenue à Paris en 2018 et en stricte cohérence avec son Statut, dont les termes de référence sont la reconnaissance concrète et la défense des droits des peuples, en particulier et principalement lorsqu’ils sont systématiquement violés, le Tribunal permanent des peuples (TPP), partage et soutient pleinement toutes les initiatives visant à dénoncer, résister et affronter la logique brutale et exclusive du pouvoir et de la violence, qui domine actuellement au Moyen-Orient.
 
Il est toutefois au moins aussi important, de l’avis du PPT, de souligner comment la tragédie en cours apparaît comme une véritable démonstration en laboratoire d’un système mondial qui a décidé d’éliminer les droits de l’homme et des peuples de son programme de valeurs et pratiques. Le peuple kurde, comme les dizaines de millions de personnes déplacées dans le monde, sont annulées et ignorées en tant que sujets de droits, pour n’être considérées que comme des objets, pour être rejetées et échangées, pour ne pas dire activement disparues. Le Moyen-Orient, où les frontières sont le produit irresponsable et désastreux des politiques coloniales européennes, est chaque fois plus clairement le lieu d’une expérience où les puissances et les intérêts stratégiques et économiques nient l’identité, et donc la vie même des peuples, des enfants, des femmes, des hommes, qui sont censés être les sujets du nouveau droit international proclamé par les Nations unies.
 
Il n’est que trop facile de dire que rien n’est nouveau dans le drame syrien d’aujourd’hui, qui vise le peuple kurde en particulier. La liste des peuples réduits à l’état d’objets d’échange s’allonge sans cesse : Palestiniens, Rohingyas, Yéménites…. Il est d’autant plus clair que cette absence de nouveauté coïncide avec une aggravation de l’inertie connivente de la « communauté internationale » et des Etats protagonistes individuels, dans la logique et le marché de la guerre.
 
L’Équipe spéciale est bien consciente des difficultés qu’il y a à définir les responsabilités systémiques en fonction du cadre, du mandat et du temps qu’il faut pour parvenir à un jugement pénal comme le prévoient le droit international et l’application des Statuts de la Cour pénale internationale et de la Cour internationale de Justice.
 
Mais cela ne doit pas nous empêcher de qualifier en termes appropriés ce qui se passe sous nos yeux, car cela signifierait commettre le « crime fondamental du silence » : d’autant plus inacceptable et intolérable face à la destruction des structures sociales que le peuple kurde développe, notamment avec l’apport décisif et novateur des femmes, à Afrin, Kobanê, au Rojava…
 
Il s’agissait là de l’expression concrète de la possibilité d’une société où la reconnaissance et la pratique de tous les droits de l’homme indivisibles sont considérées comme les seules barrières efficaces contre leur déni, contre la violence des intérêts militaires et économiques et contre les nombreuses langues, qui font des êtres humains des ennemis à éliminer.
 
La Présidence du TPP, au nom également de tous les peuples dont les luttes pour une vie dans la dignité et l’autodétermination ont été portées devant elle pour jugement au cours de ses 40 ans d’audition, est confiante que cette déclaration contribuera à renforcer la plate-forme mondiale de tous ceux qui ne sont pas prêts à accepter l’impuissance du droit contre le pouvoir. Les peuples doivent retrouver leur visibilité, leur voix, leur rôle en tant que juges des auteurs de violations de leurs droits et protagonistes d’une histoire pour l’humanité avec un avenir. »
 

FRANCE. Manifestations ce samedi 9 novembre en soutien au Rojava

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FRANCE – Les Kurdes et leurs ami-e-s seront de nouveau dans la rue demain, samedi 9 novembre, pour dénoncer l’invasion du Rojava par les forces turco-jihadistes.
 
Voici les villes où auront lieu des manifestations pour le Rojava :
 
Lyon
Place Bellecour 15h30
 
Bordeaux
Maison Ecocitoyen 13h
 
Rennes
Place du Colombier 15h
 
Marseille
Place Canebière 15h
 
Villers le bel
Gare Arnouville 14h
 
Evry
Mairie d’evry 13h
 
Strasbourg
Place de la Gare 14h
 
Cours Jonville (Granville)
15h, devant la mairie

BORDEAUX. Lancement d’un comité de soutien pour le Rojava

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BORDEAUX – Un comité de soutien pour le Rojava va être lancé à Bordeaux ce vendredi 8 novembre lors d’une soirée de débat / projection sur le Rojava.
 
Voici le communiqué annonçant la soirée et les raisons de la création du comité :
 
Urgence Rojava : Soutenir un allié assiégé et trahi
 
« Les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes des YPG ont été le principal allié de la coalition internationale contre Daech, et ont mis en place au Rojava, le Nord Est de la Syrie, un régime politique « le confédéralisme Démocratique » basé sur la démocratie directe, de défense des droits humains, d’écologie, de laïcité, d’égalité absolue entre les hommes et les femmes, les ethnies et les religions.
 
Depuis le 9 Octobre, la Turquie du dictateur Recep Tayyip Erdogan a lancé, avec ses supplétifs djihadistes une invasion militaire illégale contre le Rojava. Son objectif, procéder à l’épuration ethnique d’un peuple qui a toujours été persécuté par la Turquie.
 
Urgence Humanitaire
 
La Turquie emploie toute son aviation pour bombarder aveuglément les villes kurdes, ainsi que des groupes terroristes djihadistes qui sèment la terreur et commettent des crimes de guerre et des féminicides.
 
En deux semaines, cette invasion a fait des centaines de morts parmi les civils, hommes, femmes et enfants, affligeant notamment des bombardements aux armes chimiques. On dénombre déjà près de 300,000 réfugiés chassés de leurs foyers.
 
Moyens d’action
 
Le Comité a pour projet d’organiser des manifestations visant à montrer le soutien populaire aux Kurdes, ainsi que la condamnation de de cette insupportable attaque de l’Etat turc.
 
Nous prévoyons aussi la tenue de colloques et de conférences-débats afin d’expliquer la
situation de cette région du monde et d’événements de partage de la culture kurde.
 
Nous envisageons également une campagne de récolte et d’envoi de dons aux ONG humanitaires aidant les
victimes de cette guerre.
 
Composition du comité bordelais de soutien au Rojava
 
Le comité regroupe les organisations et les individus signataires qui partagent les valeurs et les moyens d’action cités plus haut.
 
La soirée du lancement du comité aura lieu le vendredi 08 novembre, à 19h.
 
RDV à la salle les Etoiles
4 bis rue des Douves
 
Programme :
Conférence sur la situation au Rojava
Avec Azad BAHRAVI, membre de la représentation du Rojava en France ;
présentation de l’ONG humanitaire ‘’Soleil Rouge’’, 
En présence de son président Alexandre Koroglu ;
projection d’un documentaire « Le Rojava entre compromis et utopie » de Chris Den Hond et Mireille Court.
 
Venez en nombre apporter votre soutien au Rojava. »