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IRAK. Une jeune femme découvre qu’elle est une survivante du génocide kurde le jour de son mariage

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IRAK – Le monde de Barraa a basculé le jour de son mariage lorsqu’elle a découvert qu’elle était adoptée. Ses vrais parents sont kurdes, et son histoire est un reflet poignant du génocide kurde d’al-Anfal*.
 
« N’oubliez jamais que tous les Kurdes « irakiens » sont des survivants du génocide : plus de 150 000 Kurdes sont toujours portés disparus », écrit l’activiste kurde qui signe sous le nom d’Hemdad Mehristani.
 
Une fille perdue d’Anfal
 
Née en 1988 dans un hôpital de Khurmato, la mère de Barraa, une Kurde enceinte, a été emprisonnée pendant la campagne d’Anfal en Irak. Après avoir accouché, Barraa a été séparée de sa mère, qui a été renvoyée au camp de concentration, sans jamais revoir son enfant.
 
Une adoption secrète
 
Barraa a été adoptée en secret par une infirmière turkmène irakienne qui affirme avoir risqué sa vie pour sauver le nouveau-né. Sans son intervention, Barraa n’aurait peut-être pas survécu.
 
La douleur de l’incertitude
 
Bien que Barraa aime ses parents adoptifs, elle se sent émotionnellement dévastée, incapable de trouver la paix sans connaître le sort de sa famille biologique. Elle visite le monument d’Anfal à Chamcahmal, espérant trouver des réponses grâce à un test ADN.
 
Appel à l’aide
 
Barraa cherche désespérément à savoir ce qui est arrivé à ses parents biologiques, qui ont peut-être péri lors du génocide d’Anfal. Elle exhorte le Gouvernement Régional du Kurdistan à contribuer à la découverte de la vérité et à déterminer s’ils sont vivants ou morts.
 
L’histoire de Barraa ne se résume pas à la recherche de sa famille par une femme : elle rappelle brutalement que le traumatisme du génocide d’Anfal continue d’affecter le peuple kurde aujourd’hui. Les horreurs infligées aux Kurdes par le régime irakien de Saddam Hussein se répercutent encore sur plusieurs générations. (Via Duhok Buzz)
 
*Le génocide kurde, aussi connu sous le nom d’Anfal ordonné par le boucher irakien Saddam Hussein, a eu lieu de février à septembre 1988. Plus de 180 000 Kurdes ont été tués lors de la campagne Al-Anfal menée par Ali Hassan al-Majid, sur ordre du président Saddam Hussein, contre le Kurdistan irakien, à la fin de la guerre Iran-Irak.
 
Le nom de la campagne porte le nom du chapitre 8 du Coran (al-ʾanfāl), qui a été utilisé comme nom de code par l’ancien gouvernement baasiste irakien pour les attaques systématiques contre les combattants kurdes entre 1986 et 1989. La Suède, la Norvège, la Corée du Sud et le Royaume-Uni reconnaissent officiellement la campagne Anfal comme un génocide.

Les Kurdes face à la mondialisation: entre idéalisme fraternel et fragmentation politique

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Le peuple kurde, réparti principalement entre le Bakûr, le Bashûr, le Rojava, Rojhilat, représente une nation sans État, mais dotée d’une identité historique, linguistique et culturelle profonde. Malgré ses ressources, sa population nombreuse, et son importance géostratégique, cette nation ne parvient pas à faire émerger une stratégie collective dans un monde dominé par les logiques économiques et politiques de la mondialisation.
 
 
Un potentiel économique ignoré
 
Les régions kurdes disposent de nombreux atouts : pétrole, ressources en eau, terres agricoles, corridors stratégiques, mais aussi une jeunesse nombreuse et une diaspora active. Ces éléments pourraient constituer une base solide pour bâtir un projet économique commun, attirer des partenaires internationaux, ou encore peser sur les marchés régionaux. Dans un monde où la mondialisation valorise les matières premières, les marchés de consommation émergents et la stabilité locale, les Kurdes disposent d’un réel levier.
 
Or, faute d’une conscience politique unifiée, ce potentiel reste inexploité. Les ressources ne sont pas gérées en fonction d’une vision nationale commune, mais fragmentées et parfois détournées par des puissances régionales ou des intérêts claniques. Le Kurdistan devient alors non pas un acteur de la mondialisation, mais un objet soumis à ses dynamiques.
 
L’idéalisme fraternel comme stratégie perdante
 
Historiquement, les forces kurdes ont souvent misé sur des alliances internationales, pensant que leur loyauté, leur rôle dans la lutte contre le terrorisme ou leur attachement à des valeurs universelles comme la démocratie, leur assureraient un soutien durable. Ce fut notamment le cas au Rojava, où les forces kurdes ont combattu Daech aux côtés des États-Unis. Cependant, cette stratégie, fondée sur des attentes morales, se heurte à la dure réalité des relations internationales: les alliances sont éphémères, dictées par les seuls intérêts des grandes puissances. Le retrait américain du Rojava en 2019, suivi d’une offensive turque, a révélé l’illusion d’une solidarité durable. Le peuple kurde continue pourtant de croire, parfois avec naïveté, à des relations d’amitié ou de fraternité avec des acteurs qui, en réalité, servent leurs propres agendas.
 
Des clivages partisans au service de divisions artificielles
 
Le facteur le plus bloquant reste toutefois interne : la division politique entre les composantes du Kurdistan. Ces clivages sont souvent présentés comme des divergences idéologiques profondes, mais ils cachent trop souvent des intérêts de pouvoir locaux, des rivalités de personnes ou des influences étrangères. Ils empêchent toute construction d’un projet national global. Le Kurdistan, au lieu de se penser comme une entité unique et cohérente, est ainsi morcelé par des logiques partisanes, qui affaiblissent sa voix dans le concert des nations.
 
Conclusion
 
Les Kurdes disposent des ressources, du capital humain et de la légitimité historique pour devenir un acteur à part entière de la mondialisation. Pourtant, leur fragmentation politique, leur foi persistante dans des alliances déséquilibrées, et leur incapacité à faire émerger une conscience nationale stratégique freinent leur émancipation. Tant que le Kurdistan restera prisonnier de divisions internes alimentées par des clivages artificiels, et tant qu’il ne transformera pas ses richesses en pouvoir de négociation, il restera vulnérable face aux logiques dominantes. Il ne manque ni de potentiel, ni de cause, mais d’unité, de lucidité stratégique, et de volonté collective.
 
Par la Plume de la Montagne*, un Kurde du Rojhilat réfugié en Suisse
 

*La publication des textes de la Plume de la montagne ne signifie pas nécessairement que le site Kurdistan au féminin partage systématiquement l’avis exprimé

SYRIE. Libération de 21 activistes druzes arrêtés à Homs

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SYRIE – 21 militants civils druzes de Soueïda arrêtés à Homs alors qu’ils se rendaient à un événement organisé par les autorités arabo-kurdes à Raqqa ont été remis en liberté.

Hier, les autorités de Damas ont libéré 21 personnes de la ville de Swuyda qui participaient à la conférence « Tamasak ». Elles avaient été arrêtées samedi à Homs sans connaître les charges retenues contre elles, une scène rappelant les pratiques des forces de sécurité de l’ancien régime..
 
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH / SOHR) a rapporté que « 21 hommes et femmes, membres du Parti national démocratique, actifs dans le gouvernorat de Sououda, ont été libérés 17 heures après avoir été arrêtés par la Sûreté générale hier, samedi, à un poste de contrôle dans la campagne de Homs. Ils se rendaient dans le gouvernorat de Raqqa pour assister à un événement organisé par l’Administration autonome du nord-est de la Syrie. »
 
L’OSDH a ​​confirmé que « les détenus, dont le chef du parti, ont été libérés sous caution ». Elle a également fait référence à « une vidéo montrant l’un des détenus racontant avoir été torturé, présentant de graves contusions au dos et à l’épaule ».
 
Selon l’Observatoire, les personnes libérées participaient à une conférence « Tamasak » organisée le 22 mars à Damas, la capitale. « Ayham a été arrêté alors qu’il se rendait à Raqqa pour participer à un autre événement. Ils ont été conduits dans un poste de sécurité, sans qu’aucune inculpation officielle n’ait été retenue, dans un contexte d’incertitude quant à leur sort. »
 
Il convient de noter qu’une conférence de presse s’est tenue à Damas, la capitale syrienne, avec la participation de plusieurs partis politiques et groupes de la société civile, dont le Conseil démocratique syrien. Lors de cette conférence, la création de l’Alliance syrienne pour l’égalité des citoyens, baptisée « Tamasuk », a été annoncée. (ANHA)
 

Héritage Kurde : Au-delà des Siècles (Maxime Azadî)

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Les Kurdes, longtemps sous la domination d’autres États, ont vu leur histoire effacée. Aujourd’hui, ils redécouvrent leurs racines, comme une renaissance médo-moderne. Voici 11 éléments anciens liés à leur passé antique, décrits par le chatbot Grok [accusé par les fachos turcs d’être créé par le Parti des Travailleurs du Kurdistan, PKK…].
 
 
1- Les Mèdes
 
Les Mèdes, un peuple iranien, ont établi un puissant empire au 8e siècle av. J.-C. dans le nord-ouest de l’Iran actuel et les régions kurdes. Leur capitale, Ecbatane (aujourd’hui Hamadan), était un centre important. Réputés pour leur élevage de chevaux et leur art guerrier, ils sont souvent considérés comme des ancêtres des Kurdes. Les reliefs de Persépolis (515 av. J.-C.) les montrent avec des vestes courtes et des chapeaux ronds.
 
2- Les Mitanni
 
Les Mitanni, un royaume hurrien du 15e au 13e siècle av. J.-C., dominaient le nord de la Mésopotamie et le sud-est de l’Anatolie. Leur capitale, Washukanni, se situait probablement près de l’actuelle Serekaniye. Influencés par une aristocratie indo-aryenne, ils utilisaient des chars de guerre. Certains noms de tribus kurdes (Mattini, Millani) rappellent les Mitanni, suggérant un lien avec leur héritage.
 
3- Les Guti
 
Les Guti, un peuple des monts Zagros au 3e millénaire av. J.-C., étaient connus pour leurs conflits avec les Sumériens, qui les appelaient « Subaru » – un nom proche de la tribu kurde Zubari. Décrits comme robustes et montagnards, ils pourraient être parmi les premiers ancêtres des Kurdes, bien que les preuves archéologiques soient rares.
 
4- Les Carduchi
 
Mentionnés par Xénophon dans « l’Anabase » (401 av. J.-C.), les Carduchi vivaient dans les monts Zagros et résistèrent aux Grecs. Ce peuple indépendant et guerrier est souvent vu comme un prototype des Kurdes. Leur nom pourrait être lié étymologiquement à « Kurdistan », bien qu’aucune trace matérielle directe ne subsiste.
 
5- Symboles et Mythologie
 
L’aigle à deux têtes, utilisé par les Mèdes et plus tard par les Ayyoubides (ère de Saladin), est un symbole ancien associé aux Kurdes. Le motif du soleil à 21 rayons, présent sur le drapeau kurde, pourrait provenir des cultes solaires mésopotamiens. Le mythe du Déluge et le mont Ararat relient aussi les Kurdes à une mémoire ancienne.
 
6- Vestiges Archéologiques
 
Ganj Darreh (Kermanshah, 8e millénaire av. J.-C.) révèle des villages néolithiques avec poteries et outils en pierre, témoignant des premières communautés kurdes. À Bassetki (nord de l’Irak), des céramiques et structures mitanniennes (16e-13e siècles av. J.-C.) montrent la richesse culturelle de ces terres ancestrales.
 
7- Les Urartéens
 
Les Urartéens (9e-6e s. av. J.-C.) ont régné autour du lac de Van, avec leur capitale Tuşpa. Maîtres du fer et des forteresses, ils ont influencé la culture kurde des montagnes. Les citadelles et inscriptions de Çaldıran témoignent de leur présence.
 
8- Les Lullubi
 
Les Lullubi, peuple des monts Zagros au 3e millénaire av. J.-C., étaient des guerriers montagnards. Les bas-reliefs de Darband-i Gawr (Suleymaniye) les représentent. Proches des Guti, ils pourraient être une racine ancienne des Kurdes.
 
9- Les Kassites
 
Les Kassites, originaires des Zagros, ont dominé Babylone (16e-12e s. av. J.-C.). Éleveurs de chevaux et montagnards, ils ont laissé des bronzes à Luristan. Leur présence dans la région suggère un lien culturel avec les Kurdes.
 
10- La Vallée de Zilan et les Premiers Peuplements
 
La vallée de Zilan abrite des traces néolithiques. La grotte de Shanidar (65 000-35 000 av. J.-C.) révèle des sépultures fleuries, parmi les plus anciens rituels humains. Un héritage profond dans les terres kurdes.
 
11- Tradition Yézidie et Zoroastrisme
 
Le yézidisme, influencé par le zoroastrisme, lie les Kurdes aux cultes anciens via le paon Tawûsê Melek. Le temple de Lalish et les traces de feux zoroastriens (Pir-i Magron) incarnent leur mémoire spirituelle.
 
Évaluation
 
Ces éléments enrichissent davantage l’histoire des Kurdes :
 
– Les Urartéens mettent en lumière la géographie kurde avec des vestiges archéologiques concrets.
– Les Lullubi soulignent la culture montagnarde ancienne.
– Les Kassites ajoutent une couche au patrimoine iranien des Zagros.
– Shanidar offre une racine remontant à l’histoire de l’humanité.
– Le yézidisme [êzdîsme] apporte une dimension spirituelle et mythologique.
 
Par Maxime Azadî
 
Image générée par ChatGPT

ROJAVA. Des mercenaires vandalisent un sanctuaire religieux à Serêkaniyê

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SYRIE / ROJAVA – Des mercenaires combattant pour la Turquie ont vandalisé un sanctuaire religieux à Ras al-Ain (en kurde : Serêkaniyê) ont déclaré les sources locales citées par l’agence North Press.

Des mercenaires des factions armées soutenues par la Turquie, alias l’Armée nationale syrienne (ANS ou SNA), ont vandalisé un sanctuaire religieux dans la campagne orientale de Sere Kaniye (Ras al-Ain), dans le gouvernorat de Hassaké, ont indiqué dimanche des sources locales.

Les sources ont déclaré à North Press que les militants de la SNA ont ciblé le sanctuaire de Cheikh Hussein, situé entre les villages de Lazka et Haj Jamal, à l’est de Sere Kaniye.

Selon les sources, les individus impliqués auraient visité le site à plusieurs reprises au cours des dernières semaines et auraient finalement exhumé le sanctuaire sous prétexte de rechercher des trésors cachés.

Ce n’est pas le premier incident de ce type dans la région. En 2020, des factions de l’ANS ont détruit un cimetière yézidi dans le village de Jan Tamr, également dans l’est de Sere Kaniye.

À l’époque, les médias avaient indiqué que la faction du sultan Murad, soutenue par la Turquie, était responsable de la vandalisation des pierres tombales et du démantèlement de la clôture en fer entourant le cimetière.

TURQUIE. Appel à libérer un prisonnier malade détenu depuis 32 ans

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TURQUIE / KURDISTAN – Le prisonnier politique kurde détenu depuis 32 ans et gravement malade, Soydan Akay vient de subir une crise cardiaque mais ses bourreaux refusent de le libérer.

L’Association des avocats pour la liberté (ÖHD) a lancé une campagne de tweets sous le hashtag #HastaMahpusSoydanAkayaÖzgürlük (Liberté pour le prisonnier Soydan Akay) pour la libération du prisonnier malade Soydan Akay. ÖHD rapporte qu’Akay a eu une crise cardiaque en prison il y a quelque temps, mais qu’il a été ramené en prison sans soins après qu’on lui ait retorqué qu’il avait eu un problème de tension artérielle.

Qui est Soydan Akay ?

Soydan Akay a été condamné à mort en 1993 par la Cour de sûreté de l’État (en turc: Devlet güvenlik mahkemesi, DGM) pour « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État » ; Il s’agit d’un prisonnier politique dont la peine a été commuée en réclusion à perpétuité (36 ans) après l’abolition de la peine de mort. Selon la loi sur l’exécution, les prisonniers qui ont purgé 30 ans d’une peine de prison de 36 ans ont droit à une libération conditionnelle. Soydan Akay, dont la peine de 30 ans a expiré le 11 août 2023, aurait dû être libéré sous condition il y a 2 ans, mais sa libération a été reportée 4 fois par des décisions arbitraires et infondées du Conseil d’administration et de surveillance et il est toujours détenu dans la prison de Silivri, à Ankara. (Agence Mezopotamya)

ROJAVA. Le commandement des forces arabo-kurdes discute de la situation syrienne

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SYRIE / ROJAVA – Les conseils militaires et les cadres des forces arabo-kurdes ont tenu une réunion pour examiner la situation militaire et politique actuelle en Syrie, et les défis actuels et les accords conclus avec Damas. Ils ont souligné la nécessité de s’adapter à l’évolution de la situation et ont réaffirmé leur préparation par une intensification de l’entraînement militaire.

Le Conseil militaire des Forces démocratiques syriennes (FDS) a tenu une réunion régulière dans la région du nord-est de la Syrie, à laquelle ont participé les dirigeants des Conseils militaires et toutes les institutions militaires affiliées.

La réunion a été présidée par le commandant général des FDS, Mazloum Abdi, qui a donné un exposé politique détaillé sur la situation générale en Syrie, avec un accent particulier sur les défis actuels auxquels sont confrontées les régions du nord-est de la Syrie.

 

Les discussions ont porté sur l’accord conclu entre les Forces démocratiques syriennes et le gouvernement de Damas, ainsi que sur un accord distinct conclu par le Conseil général dans les quartiers de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh à Alep. Les dimensions politiques et militaires de ces accords ont été examinées, ainsi que les efforts locaux et internationaux visant à parvenir à un cessez-le-feu national.

Par la suite, les dirigeants des Conseils militaires ont présenté des rapports militaires soulignant les principales réalisations et évolutions dans l’organisation structurelle des conseils.

Les participants ont également discuté des défis qui entravent le fonctionnement des conseils. En dialogue avec la direction générale, des solutions potentielles pour surmonter ces difficultés ont été explorées. La direction générale a formulé des commentaires critiques sur certaines questions, soulignant l’importance de s’adapter à l’évolution de la situation en Syrie.

La réunion s’est conclue par une série de décisions organisationnelles et militaires visant à améliorer l’efficacité opérationnelle et la préparation globale en réponse aux défis actuels et anticipés. (ANHA)

 

ZAROK, association de solidarité kurde

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Connaissez-vous la toute jeune association Zarok qui accompagne, soutient et donne la parole aux Kurdes en France et d’ailleurs ?

L’association ZAROK agit pour l’entraide, la dignité, la culture et les droits humains avec un vrai focus sur le social, le juridique et le lien intergénérationnel.

Pour le moment, l’association ZAROK n’a pas de local, mais à terme, elle espère en ouvrir une à Toulouse.

Pour en savoir plus sur le projet ZAROK, contactez-la par mail ou sur Instagram:

Instagram : @Zarok.France
Mail : Zarokfrance@gmail.com

Logo de l’association ZAROK

IRAN. Une artiste kurde torturée par des agents iraniens

IRAN / ROJHILAT – Des agents iraniens ont torturé Mehregan Namavar, artiste et activiste kurde qui fut ensuite emprisonnée pendant plus de deux semaines.

Mehregan Namavar, militante civile, écrivaine et critique littéraire de Dehdasht dans la province de Kohgiluyeh et Boyer-Ahmad, a été la cible d’une tentative d’assassinat par des forces en civil et a subi de graves blessures.

Selon un rapport reçu par l’ONG de défense des droits humains HENGAW, le mardi 1er avril 2025, Mehregan Namavar, la poétesse et écrivaine de 38 ans de Dehdasht, a été agressée par des agents en civil.

Une source bien informée a déclaré que Namavar avait subi de graves blessures aux yeux, au visage et aux jambes lors de l’attaque, et que son état actuel était critique.

L’agression a eu lieu près de la vallée de « Labak », dans le quartier de « Jadeh-ye Salamat » à Dehdasht. Deux hommes et une femme, portant foulard et masques, ont pris en chasse la voiture de Namavar, l’ont forcée à s’arrêter, puis l’ont agressée.

Selon les informations, la voiture qui a pris en chasse le véhicule de Namavar était une Peugeot blanche avec quatre passagers. Après l’avoir violemment battue, ils lui ont confisqué son téléphone portable.

Mehregan Namavar a été libérée de la prison centrale de Dehdasht le lundi 18 mars 2025, après avoir passé 16 jours en détention et payé une caution.

Cette poétesse et écrivaine avait été arrêtée le dimanche 2 mars 2025 par des agents du Département du renseignement à Dehdasht.

Journée des journalistes assassinés : 15 journalistes assassinés ces 5 dernières années

TURQUIE / KURDISTAN – A l’occasion de la Journée des journalistes assassinés, le 6 avril, l’Association kurde des journalistes Dicle – Fırat (DFG) a rappelé que 15 journalistes, dont plusieurs femmes, ont été assassinés au cours des 5 dernières années.
 
 
 
L’Association des journalistes Dicle Fırat (DFG) a publié un communiqué à l’occasion de la Journée des journalistes assassinés du 6 avril. Dans le communiqué, il a été rappelé que l’Association des journalistes turcs (TGC) avait déclaré le 6 avril, date de l’assassinat du journaliste Hasan Fehmi Bey en 1996, comme « Journée des martyrs de la presse » et que cette journée avait été changée en Journée des journalistes assassinés en 2005.

 

 

Le communiqué, qui attirait l’attention sur le fait que les journalistes qui ont révélé la vérité au Kurdistan ont été pris pour cible et assassinés depuis lors, comprenait les affirmations suivantes : « Au cours des cinq dernières années, 15 journalistes ont été assassinés lors des attaques de la Turquie contre le Kurdistan irakien et des villes du nord et de l’est de la Syrie / Rojava. Des dizaines de journalistes, dont Apê Musa (Musa Anter), Hrant Dink, Metin Göktepe, Abdi İpekçi, Nagihan Akarsel, Nazim Daştan, Cihan Bilgin, Gulistan Tara et Aziz Köylüoğlu, ont été assassinés par des groupes au pouvoir perturbés par la vérité. Chaque massacre constitue une attaque contre la démocratisation de ces terres. Bien que la vérité ait été destinée à être anéantie par leur meurtre, l’héritage et les idées qu’ils ont laissés derrière eux survivront toujours. Nous marcherons également dans les traces des journalistes assassinés et ne laisserons pas leurs plumes par terre. » (Agence Mezopotamya)

TURQUIE. Des centaines de crânes et d’ossements découverts dans le sous-sol d’une église

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TURQUIE / KURDISTAN – Des centaines de crânes et d’ossements humains ont été découverts dans un abri accessible par un passage secret dans une église du village assyrien d’Arbo, dans la province kurde de Mardin.

 

Les peuples autochtones du Kurdistan, les Kurdes, les Arméniens et les Assyriens, ont été soumis à des massacres dans l’empire ottoman tout au long de l’histoire. Entre 1914 et 1920, la population assyrienne de Mésopotamie a été déplacée de force ou massacrée par les troupes de l’Empire ottoman. On estime qu’entre 270 000 et 300 000 Assyriens ont été massacrés par les troupes ottomanes lors du génocide assyrien, ou Sayfo signifiant « épée » ou « sabre ». Plus d’un million de personnes ont été massacrées lors du génocide arménien qui a eu lieu au cours des mêmes années. Après la fondation de la République turque, les massacres contre les Kurdes ont commencé dans la même géographie. Les massacres de masse similaires à ceux de Dersim et de Zîlan se poursuivent encore aujourd’hui.

 

Dépeuplement de 5 000 villages kurdes

 

Dans les années 1990, près de 5 000 villages du Kurdistan, notamment à Şirnex, Mêrdîn, Êlih et Amed, ont été évacués de force et incendiés par l’armée turque sous prétexte de « sécurité ». Plus de 500 000 personnes ont été contraintes de migrer vers les métropoles turques. Il y a eu 17 500 meurtres non élucidés dans la région en question. La plupart des meurtres commis par les paramilitaires turcs (JITEM et d’autres forces obscures de l’État) n’ont pas été résolus. Les os de milliers de personnes ont été enterrés dans des puits acides, des fosses communes et dans le sol des maisons où elles ont été massacrées.

 

Une découverte macabre photographiée par l’agence Mezopotamya

 

L’un des villages où le massacre a eu lieu est le village d’Arbo, situé sur les pentes du mont Bagok dans le district de Nisêbîn (Nusaybin) de Mêrdîn. Le village a été évacué trois fois depuis l’arrivée des Ottomans et des centaines de personnes ont été massacrées. Des centaines de crânes et d’ossements humains ont été découverts dans un abri caché dans le sous-sol de Mor Dimet, la plus grande des sept églises du village. L’Agence Mezopotamya a été la première à pénétrer dans l’abri de l’église, où personne n’avait été autorisé à entrer ou à filmer jusqu’à présent.

 

Un passage secret menant à l’abri

 

On entre dans l’abri par une petite porte en fer sous l’église et on traverse un passage secret étroit d’un demi-mètre de large et d’un mètre et demi de long au maximum. Dans l’abri plongé dans l’obscurité totale, le spectacle est effrayant. Dans l’abri, éclairé par les flashs des téléphones, de nombreux ossements et crânes humains sont visibles à chaque point où la lumière frappe. L’abri de quatre ou cinq mètres de haut comporte de petits compartiments qui se courbent vers l’intérieur de chaque côté, et des ossements humains peuvent être vus empilés dans chaque compartiment.

 

Restes du massacre de Seyfo ?

 

Bien qu’il n’existe pas d’informations claires sur la période et le nom des ossements, les habitants locaux évoquent une réalité qui s’est transmise de bouche à oreille jusqu’à aujourd’hui. Il partage l’information selon laquelle des personnes ayant échappé au massacre se sont cachées dans cet abri et ont été massacrées ici. Certains affirment également que les crânes et les os, dont la plupart appartiennent à des enfants et à des femmes, proviennent du massacre de Seyfo. À ce jour, aucun travail, examen ou recherche n’a été effectué dans l’église où se trouvent les ossements. Les villageois assyriens, quant à eux, ne veulent pas que quiconque sache, entende ou voie cette situation par peur d’être massacrés ou déplacés.

 

Un village évacué de force trois fois 

 

Il y avait 900 foyers dans le village d’Arbo avant le massacre de Sayfo, qui a eu lieu entre 1914 et 1920. Cependant, après le massacre, le village a été évacué et ses habitants ont été exilés. Il subit un sort similaire dans la période suivante. Le village d’Arbo a été évacué pour la troisième fois dans les années 1990 sous prétexte de « sécurité ». Après chaque évacuation et attaque, les églises et autres structures ont subi de graves dommages. Le village est resté vacant jusqu’en 2001. Les Assyriens qui ont migré vers les pays européens ont commencé à reconstruire le village après 2001. Près de 20 maisons ont été construites au fil des ans. (Mezopotamya)

 

 

 

 

 

SYRIE. Les forces de sécurité déployées dans les quartiers kurdes d’Alep

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SYRIE / ROJAVA – Après le retrait des combattants des FDS / YPG / YPJ des quartiers kurdes d’Alep (Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh), les forces de sécurité intérieur (asayiş) ont été déployées dans les deux quartiers.

Suite à l’accord signé entre les autorités kurdes du Rojava et le gouvernement de Damas et au retrait des forces militaires des deux quartiers, les forces d’Asayish sont en service pour assurer la sécurité dans les quartiers.

Le 4 avril 2025, les forces kurdes se sont retirées des quartiers de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh d’Alep qui seront protégés dorénavant par les forces de sécurité intérieur (Asayish), conformément à l’accord conclu entre les autorités kurdes et celles de Damas.

Hier, le commandement général des unités de défense du peuple (YPG) a publié une déclaration sur le transfert des responsabilités sécuritaires à Cheikh Maqsoud et Achrafieh, à Alep.

Le communiqué indique : « Depuis la phase récente du conflit en Syrie, les habitants de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh à Alep ont mis en place un système de défense autonome et organisé pour répondre aux menaces persistantes. Dès les premiers jours, les YPG et les YPJ ont activement soutenu et renforcé cette ligne de résistance. »

Le communiqué ajoute que « tout au long de cette période, nos forces ont consenti d’importants sacrifices. Cependant, les avancées stratégiques réalisées ont joué un rôle décisif pour assurer la sécurité et la stabilité de la population civile. Les récents développements ont une fois de plus confirmé l’efficacité et la résilience de cet effort collectif. Nos unités ont assumé leurs responsabilités avec discipline et un sens aigu du devoir. »

Le communiqué souligne que « conformément au dernier accord conclu entre l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie et le gouvernement syrien de transition, la responsabilité du maintien de la sécurité à Cheikh Maqsoud et Achrafieh a été officiellement transférée aux Forces de sécurité intérieure opérant sous l’autorité de l’Administration autonome. Un retrait partiel de nos forces a déjà été effectué ; les unités restantes seront redéployées de manière progressive et ordonnée au cours des prochains jours. »

La déclaration confirme que les YPG et les YPJ restent attachés aux principes d’autonomie et à la volonté populaire organisée. Nous continuerons d’adapter notre position aux exigences stratégiques de la nouvelle phase.