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IRAN. Une actrice kurde condamnée à plus de 4,5 ans de prison

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IRAN – Shohreh Ghamar, actrice kurde résidant à Téhéran, a été condamnée à 4 ans et 8 mois de prison par la justice de la République islamique d’Iran. Elle avait auparavant été condamnée à 15 mois de prison pour avoir soutenu le soulèvement « Femmes, Vie, Liberté ».

Selon un rapport reçu par l’ONG de défense des droits humains Hengaw, le samedi 12 avril 2025, Shohreh Ghamar, 32 ans, originaire de Bijar et résidant à Téhéran, a été condamnée par le tribunal révolutionnaire de Téhéran à trois ans et six mois de prison pour « soutien à l’Israël » et quatorze mois pour « diffusion de fausses informations en faveur du mouvement Femmes, Vie, Liberté » et « incitation de l’opinion publique ».

Son avocat, Ali Sharifzadeh Ardakani, a confirmé qu’un appel contre le verdict a été déposé.

Shohreh Ghamar a été arrêtée pour la première fois le samedi 5 août 2023 par le ministère iranien du Renseignement pour avoir prétendument « publié du contenu offensant sur les réseaux sociaux ». Elle a été libérée temporairement le lundi 11 septembre 2023, après 42 jours de détention au quartier 5 de la prison d’Evin, après avoir versé une caution.

Il convient de noter que la précédente peine de 15 mois infligée à Ghamar était également liée à son soutien public au mouvement Jin, Jiyan, Azadi (Femmes, Vie, Liberté).

 

IRAN. Emprisonnement de l’oncle de Jina Mahsa Amini

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IRAN / ROJHILAT – Sefa Eyli, oncle de Jîna Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans morte entre les mains de la police des mœurs iraniennes en septembre 2022, a été envoyé à la prison de Saqqez pour purger sa peine.

Safa Aeli avait été arrêté à Saqqez en septembre 2023, lors du premier anniversaire du meurtre de Jîna Emînî, et a été libéré peu de temps après. Il a ensuite été condamné à 5 ans, 4 mois et 17 jours de prison par le tribunal révolutionnaire de Seqiz pour « participation à des actions illégales menaçant la sécurité nationale » et « propagande anti-étatique ». 

Sefa Eyli a été envoyé à la prison de Seqiz après avoir été détenu dans la ville de Seqiz le 11 avril. Sefa Eyli n’avait pas été informé avant d’être envoyé en prison pour purger sa peine.

KURDISTAN Fondation de la Plateforme d’unité des femmes kurdes

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KURDISTAN – Des représentantes de 21 organisations de femmes et partis politiques du Kurdistan ont fondé la Plateforme d’unité des femmes kurdes.

 

21 organisations de femmes et partis politiques du Kurdistan se sont réunis et ont formé la Plateforme d’unité des femmes kurdes (en kurde: Platforma Yekitiya Jinên Kurd).

Dans une déclaration, les signataires ont déclaré ce qui suit :

« Nous vivons un processus historique dans lequel un nouveau système mondial est en train de se façonner.

Après la Première Guerre mondiale, les fondements de ce système mondial ont été posés par la création d’États-nations au Moyen-Orient et la division du Kurdistan. Un siècle plus tard, ce système, fondé sur l’occupation et le déni, est en train de se dissoudre. Ce changement est dû à la lutte acharnée pour la liberté de notre peuple, qui, depuis plus de cent ans, résiste à l’occupation et au génocide dans les quatre régions du Kurdistan.

Par un engagement indéfectible et d’immenses sacrifices, le peuple kurde a défié et perturbé l’ordre génocidaire et occupant. Pourtant, en ce moment historique crucial, nous sommes confrontés à la fois à de graves dangers et à d’immenses opportunités de liberté.

Pendant la Première Guerre mondiale, comme beaucoup d’autres nations, le peuple kurde s’est vu promettre un État. Des cartes ont été dressées. Mais faute d’unité parmi les dirigeants kurdes, confinés dans leurs propres régions, ces promesses n’ont jamais été tenues. Il en a résulté la fragmentation du Kurdistan et son effacement par le traité de Lausanne. Aujourd’hui, si nous voulons réussir là où nous avons échoué, l’unité nationale n’est pas facultative, elle est essentielle. Sans elle, le peuple kurde ne pardonnera aucune force politique.

Pour nous, femmes kurdes, l’unité nationale est synonyme de liberté et de dignité. L’occupation du Kurdistan signifie l’occupation du corps des femmes. Depuis un siècle, les femmes kurdes vivent sous un colonialisme brutal, subissant viols, massacres, enlèvements et déshumanisation. Le colonialisme est fondamentalement une affaire de femmes, et la première condition à leur libération est la fin de l’occupation. La division nationale permet à l’occupation de perdurer, et l’unité nationale est donc une question d’honneur pour les femmes kurdes.

La seule voie pour éradiquer la violence et l’esclavage des femmes au Kurdistan passe par l’unité et la lutte collective. Pour nous, l’unité nationale est la lutte des femmes pour la liberté.

Forts de cette compréhension, nous – représentantes de 21 organisations de femmes et partis politiques des quatre régions du Kurdistan – nous sommes réunies sous le nom de « Conférence nationale de l’unité des femmes kurdes » pour faire progresser et construire l’unité nationale. »

Nos discussions et décisions incluent :

– L’unité nationale ne doit pas être considérée comme une alliance étroite entre partis politiques, mais se développer à travers une organisation démocratique et une unité politique démocratique.

– L’unité nationale doit englober toutes les dimensions de la vie : sociale, économique, politique, culturelle, éducative, juridique, municipale, parlementaire et au-delà.

– Un festival des femmes kurdes devrait être organisé chaque année dans une autre partie du Kurdistan.

– Un réseau de soutien commun doit être établi pour les enfants touchés par la guerre et la pauvreté à travers le Kurdistan.

– Une conférence nationale des femmes kurdes devrait être convoquée dans un avenir proche.

– Nous nous organiserons en tant que Plateforme d’unité des femmes kurdes pour mettre en œuvre ces décisions.

Notre appel à toutes les femmes kurdes est le suivant :

Nous invitons toutes les représentantes politiques, les mouvements et organisations de femmes du Kurdistan et de la diaspora à rejoindre cette plateforme. Construisons ensemble l’unité nationale, fondée sur l’amour de la liberté, la conscience de l’égalité et le devoir sacré du patriotisme. Aucune lutte ni aucun effort politique ne peut réussir au Kurdistan sans unité nationale. L’histoire nous a placé devant une épreuve décisive. Les femmes kurdes – et le peuple kurde – doivent la réussir. Si nous restons divisées, nous risquons de tout perdre. Mais si nous nous unissons, un Kurdistan libre et la liberté des femmes kurdes se lèveront comme le soleil sur notre terre. Levons ce soleil ensemble.

Notre appel à tous les partis et organisations politiques du Kurdistan est le suivant :

L’unité nationale est la voie vers la démocratie kurde. La division résulte de l’incapacité à développer la volonté démocratique du peuple kurde. L’unité signifie rassembler des voix diverses pour identifier les problèmes communs et élaborer des solutions communes. Il est temps de concrétiser la communauté de vues et la volonté collective du peuple kurde. Que le sort de notre peuple ne soit plus celui de la souffrance et de l’oppression nées de la division. Nous appelons chacun à agir avec vertu, à faire des sacrifices, à se rapprocher les uns des autres et à faire de l’unité nationale sa priorité absolue.

En tant que femmes et hommes kurdes libres, comme tous les peuples libres, nous méritons de vivre dans la liberté, la dignité, l’égalité et l’unité. »

Organisations membres de la Plateforme d’unité des femmes kurdes (noms en kurdes) :

* Yekitiya Niştimanî Kurdistan  – YNK
* Yekitiya Jinên Kurdistan
* Rêxrawî Xuşkanî Îslamî Kurdistan
* Kongra Star
* Tevgera Jinên Azad  – TJA
* Partiya Yekitiya Demokrat  – PYD
* Komisyona Jin a KNK’ê
* Tevgera Goran
* Partiya Demokrasî û Wekhevîya Gelan – DEM Partî
* Partiya Herêmên Demokratîk  – DBP
* Rêxirawî Jinanî Zexmetkêşanî Kurdistan
* Hizbî Şûî
* Hizbî Sosyalîst
* PDS
* Lîderên Aştiyê
* Tevgera Jinên Êzdî  – TAJÊ
* Bûroya El Wahdê
* Komeley Afratanî Kurdistan
* Tevgera Jinên Kurd a Ewrûpa  – TJK-E
* Rêxirewî Peywendîyên Jinên Kurd – REPAK
* Şepêla Pêşeroja Kurdistan
* Partiya Yekitiya Demokrat a Kurd li Sûriyê
* Partiya mirov û Azadîyê – PÎA
* Komelgeha Jinên Azad ya Rojhilatê Kurdistan – KJAR

 

Quand des intellectuels iraniens parlent du « danger kurde »

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SUISSE – Kajal Haji Abassi, présidente de l’association « Women of Kurdistan » (Femmes du Kurdistan) basée en Suisse, dénonce l’appel haineux de 800 personnalités publiques iraniennes qui ont alerté le régime iranien sur le « danger kurde ». Abbassi déclare que les Kurdes victimes d’oppressions multiples ne demandent rien d’autre que « le droit fondamental de vivre libres, d’exister en tant que peuple, et de décider de [leur] destin ».
 
Kajal Haji Abassi (ou Kejal Hacî Hebasî) a publié une lettre ouverte en réponse aux 800 intellectuels iraniens qui ont adressé au gouvernement iranien une lettre criminalisant le peuple kurde. Nous la partageons avec vous ci-dessous.
 
En réponse à la lettre des 800 intellectuels iraniens contre les Kurdes
 
Récemment, un groupe de 800 artistes, universitaires et intellectuels iraniens ont adressé une lettre au gouvernement iranien, non pas pour dénoncer l’injustice et la répression subis par les Kurdes, mais pour alerter contre « le danger kurde » et demander plus de contrôle et d’exclusion.
 
Cette lettre révèle une vérité amère: même ceux qui se prétendaient critiques du régime, même ceux qui parlaient de démocratie ou de justice, se révèlent aujourd’hui complices d’un nationalisme iranien fasciste, qui nie l’existence et les droits des peuples non-persans, et en particulier des Kurdes.
 
Ce que nous affrontons, ce n’est pas simplement un régime autoritaire: c’est un fascisme d’État basé sur le déni de l’identité des peuples. Un apartheid ethnique qui prive les Kurdes, et d’autres peuples de leurs droits les plus élémentaires.
 
Jamais les Kurdes n’ont cherché à mener une guerre qui ne leur a pas été imposée. Nous ne demandons rien d’autre que le droit fondamental de vivre libres, d’exister en tant que peuple, et de décider de notre destin.
 
Je demande à la communauté internationale :
Où est votre voix face à ce racisme d’État maquillé en unité nationale ?
Où est votre solidarité avec les peuples opprimés par l’Iran ?
Combien de temps encore votre silence laissera-t-il les mains libres à un régime et à ses complices pour écraser toute différence et toute identité non persane ?
 
Nous sommes Kurdes.
Nous sommes les enfants du feu de Newroz.
Et ce feu ne s’éteindra jamais.
Nous continuerons de lutter et nous continuerons d’exister envers et contre tous.

« Le nationalisme kurde n’est pas une menace, il est une nécessité »

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À l’heure où le mot nationalisme est souvent brandi comme une injure dans les débats politiques contemporains, il est crucial de rappeler qu’il ne s’agit pas d’un concept homogène. Tous les nationalismes ne se valent pas. Il existe une distinction fondamentale entre un nationalisme de domination et un nationalisme de libération. Et dans ce contraste, le cas kurde mérite une attention toute particulière.

 

Deux nationalismes, deux logiques

Le nationalisme de domination est celui des grandes puissances centralisatrices. Il se définit par le rejet de la différence, l’obsession de l’uniformisation et une volonté d’expansion territoriale. C’est le nationalisme du plus fort : celui qui nie les identités, efface les langues, falsifie les mémoires. Les nationalismes turc, persan ou arabe, dans leur version étatique et non-étatiques, en sont des exemples historiques et contemporains. Tous ont, à des degrés divers, nié jusqu’à l’existence même du peuple kurde.

À l’opposé, le nationalisme de libération ne naît pas d’un rêve impérial, mais d’un besoin vital : celui d’un peuple privé de droits, de reconnaissance, de souveraineté. C’est un nationalisme de survie, de résistance, parfois de désespoir. Il ne cherche pas à écraser l’autre, mais à préserver ce qui reste d’une dignité menacée.

Le nationalisme kurde s’inscrit pleinement dans cette seconde catégorie. Il est l’expression d’une lutte pour l’existence et pour libération d’un peuple. Ni expansionniste, ni hégémonique, ni agressif, il ne vise pas à redessiner les frontières aux dépens des autres, mais à mettre fin à un siècle de déni.

Pourquoi le nationalisme kurde est aujourd’hui indispensable

 

Il faut le dire clairement: les Kurdes sont l’un des plus grands peuples sans État au monde. Dispersés entre la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie, ils ont été marginalisés, réprimés, assimilés de force ou tout simplement niés. Leur langue a été interdite, leur culture censurée, leurs villages détruits, leurs activistes emprisonnés ou exécutés leurs musiques volées etc.

Face à cette réalité, le nationalisme kurde n’est pas un projet de conquête, mais un instrument de préservation. Il n’est pas dirigé contre un autre peuple, mais contre l’effacement. Et c’est précisément là que réside sa singularité: il ne revendique pas la grandeur, il réclame la justice et la préservation.

Un nationalisme de survie, pas de suprématie

Dans un monde qui célèbre les indépendances, qui soutient l’Ukraine, qui consacre le droit à l’autodétermination comme pilier de la démocratie, pourquoi continuer à refuser ce droit aux Kurdes ? Pourquoi tolérer que des régimes autoritaires définissent à leur place ce qu’ils sont censés être ?

Tant que les Kurdes n’auront pas obtenu la garantie de leurs droits collectifs fondamentaux; culturels, politiques, linguistiques, territoriaux ou, tout simplement, leur souveraineté, leur nationalisme demeurera non seulement légitime, mais essentiel.

Conclusion

 

On peut et l’on doit critiquer les dérives de certains nationalismes. Mais il est irresponsable de mettre sur le même plan un nationalisme oppresseur et un nationalisme de libération. Celui qui les confond, consciemment ou non, choisit le camp du plus fort. Aujourd’hui, le nationalisme kurde est l’expression d’une résistance.

Par la Plume de la Montagne*, un Kurde du Rojhilat réfugié en Suisse
 

*La publication des textes de la Plume de la montagne ne signifie pas nécessairement que le site Kurdistan au féminin partage systématiquement l’avis exprimé

KURDISTAN. Commémoration du génocide kurde al-Anfal

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KURDISTAN – Les Kurdes commémorent les victimes du génocide kurde ce 14 avril, Journée de commémoration du génocide d’Anfal* commis par le dictateur irakien Saddam Hussein au Kurdistan d’Irak en 1988.

Ce lundi, la présidence irakienne a appelé le Parlement à adopter une loi visant à indemniser les survivants d’Anfal et leurs familles à l’occasion du 37e anniversaire de la campagne brutale menée par l’ancien régime irakien, qui a entraîné le massacre de plus de 182 000 civils kurdes.

Le génocide al-Anfal

 

Entre février et septembre 1988, le régime irakien a massacré plus de 182 000 Kurdes, dont des femmes, enfants et vieillards, par des armes chimiques et dans des camps de concentration, tout en détruisant 5 000 villages.

Le plus connu de ces massacres à eu lieu à Halabja où plus de 5000 civils kurdes ont péri le 16 mars.

Il y a 37 ans, la ville d’Halabja, au Kurdistan du Sud, était bombardée à l’arme chimique sur ordre de Saddam Hussein. Cette attaque au gaz a fait plus de 5.000 morts kurdes, dont de nombreux enfants qui sortaient de chez eux au cri de « Ça sent la pomme » (odeur du gaz chimique)…

La ville d’Halabja était sous la protection des forces Peshmerga de l’Union patriotique du Kurdistan et des habitants de la ville contre le règne de l’occupation baathiste du Kurdistan en mars 1988 et à l’approche de la guerre Iran-Irak à partir de la fin du conflit. À cette époque, le régime baathiste, dirigé par Saddam Hussein, a bombardé la ville de roquettes et d’artillerie sous la supervision d’Ali Hassan al Majid (surnommé Ali le chimique), le 15 mars 1988 et les forces de Peshmerga se sont retirées dans les montagnes, où les femmes et les enfants sont restés dans la ville.

Le 16 mars 1988, le régime baathiste jeta des gaz chimiques depuis des avions de combat sur la ville, qui abritait plus de 40 000 civils, pour commettre le massacre le plus flagrant de l’histoire de l’humanité, qui s’est déroulé à l’aide de gaz toxiques. L’attaque a tué plus de 5 000 civils kurdes dans cette ville et contraint des dizaines de milliers de personnes à être déplacées de force dans des camps situés de l’autre côté de la frontière avec l’Iran.

La nouvelle du massacre s’est répandue aussi vite que ces armes avaient volé la vie de milliers de personnes en quelques heures ou moins, pour entrer dans la ville dans un calme terrible et paralysant devant le génocide silencieux qui a tué des milliers d’enfants, femmes et hommes sans une goutte de sang ni blessures.

Tous ont été tués sur place, dans les rues de la ville et dans des hameaux remplis de martyrs, sur les routes, devant des maisons et à l’intérieur, dans des écoles, des mosquées et des marchés, les corps gisant sans une goutte de sang ni blessure, et peut-être que la plupart des images qui sont restées dans la mémoire du monde en général et du peuple kurde en particulier sont celles d’Omar Hawar embrassant son nouveau-né et de la famille qui a perdu la vie ensemble.

Vingt ans plus tard, le général Ali Hassan al-Majid a été pendu en 2010 pour avoir ordonné les attaques au gaz toxique. Il a été condamné à quatre condamnations à mort mais a insisté sur le fait qu’il a agi dans l’intérêt de la sécurité irakienne et qu’il n’exprimait aucun remords.

En 2012, le gouvernement irakien a remis aux autorités d’Halabja la corde utilisée pour sa pendaison.

Saddam Hussein lui-même sera pendu en 2006, trois ans après l’invasion de l’Irak par les États-Unis.

*Saddam Husein a donné le nom Anfal, qui signifie « butin » en arabe et qui est une sourate du Coran, à la campagne de bombardements systématiques, de gazages et de massacres de masses commis par les forces irakiennes dans plusieurs régions kurdes d’Irak entre février et septembre 1988.

CULTURE. Le 15e Festival culturel de Dersim en Europe aura lieu à Francfort

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ALLEMAGNE – L’équipe organisatrice du 15e Festival culturel de Dersim a lancé un appel à participer à l’événement sous le slogan « Coulons comme le Munzur ! ».

Le 15e Festival de Dersim en Europe, organisé par la Fédération démocratique alévie (FEDA), la Fédération européenne des associations démocratiques du Dersim (ADEF) et le Congrès de reconstruction du Dersim (DIK), aura lieu les 30 et 31 mai 2025 à Francfort (Rebstockpark).

Le festival vise à rassembler une large participation dans le cadre de l’appel à embrasser l’histoire, la culture et l’identité de la province kurde de Dersim, au Kurdistan du Nord.

Organisé sous le slogan « Nous ne sommes ni Khorasan ni Tunceli ! Nous sommes Dersim ! » (en dialecte zazakî: « Ma ne Xorasan me, ne ki Tunceli ! Ma Dersim me ! »), l’événement vise à préserver l’existence culturelle et sociale de la province kurde de Dersim face à l’assimilation, au déni et à la destruction écologique par l’État turc.

Affiche du 15e Festival culturel de Dersim en Europe 

Les institutions organisatrices ont attiré l’attention sur les politiques répressives de l’État turc visant la population de Dersim, affirmant que le festival vise à relier les luttes historiques et contemporaines.

La déclaration critique les politiques de déplacement forcé de l’État turc, les tentatives d’effacement de l’identité et de la mémoire collective, la dévastation écologique et l’assimilation culturelle, et appelle à une participation vigoureuse au festival comme forme de résistance.

La déclaration souligne que l’État turc déploie une version moderne du « Plan de réforme orientale » par des méthodes telles que la promotion de la drogue, des jeux d’argent et de la prostitution auprès des jeunes du Dersim. Elle attire également l’attention sur le pillage de l’environnement naturel du Dersim par la construction de barrages et l’exploitation minière.

Dans le cadre du festival, l’accent sera mis sur les valeurs historiques et culturelles du Dersim. Artistes, écrivains et intellectuels sont attendus, et le patrimoine culturel du Dersim sera transmis à travers des chants, des complaintes et des hymnes sacrés interprétés en langue maternelle.

Le comité du festival a appelé tous les habitants de Dersim et leurs amis à se joindre à la solidarité, en déclarant : « Coulons comme le Munzur, retrouvons-nous à Francfort. » (ANF)

SYRIE. Le massacre des Alaouites se poursuit

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SYRIE / ROJAVA – Ziwer Şêxo, journaliste kurde arrêté pour avoir interviewé les rescapés du massacre des Alaouites sur la côte syrienne, a décrit ce qui s’est passé en ces termes : « Il ne restait qu’une seule personne de certaines familles, dans certains villages 200 personnes ont été massacrées. »
 
Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a pris le pouvoir en Syrie après le renversement du régime d’Assad, a massacré des milliers d’Alaouites ces derniers mois. Alors que les massacres s’intensifiaient, notamment dans les zones rurales de Lattaquié, des milliers de familles ont été contraintes de migrer vers différents endroits.
 
L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) a envoyé des camions d’aide dans la région via e Croissant Rouge kurde « Heyva Sor » pour montrer sa solidarité avec les Alaouites qui ont été victimes d’attaques. L’aide des convois envoyés le 16 mars et le 11 avril a été livrée à des milliers de citoyens vivant à Lattaquié et dans les villes côtières de Ceblê (Cebele) et Banyas (Banyas).
 
Ziwer Şêxo, un journaliste de Ronahi TV qui suivait les convois, a été brièvement détenu par des groupes appartenant au régime de Damas le 21 mars. Şêxo, dont l’appareil photo et le téléphone ont été confisqués, a été libéré après l’intervention de l’Administration autonome du Rojava.

Ziwer Şêxo
 
Şêxo a expliqué ce qui s’est passé dans la région à l’Agence Mezopotamya (MA). Şêxo a noté que les attaques avaient cessé dans une certaine mesure suite à l’accord signé entre le gouvernement intérimaire de Damas et l’Administration autonome, et que l’aide humanitaire était acheminée dans la région à mesure que les attaques diminuaient. Şêxo, qui a déclaré que certains convois avaient été bloqués pour diverses raisons, a déclaré : « L’administration autonome a retiré les emblèmes « Heyva Sor » afin de surmonter la crise et de garantir que l’aide parvienne à la population. Cette initiative des groupes armés affiliés à Damas n’a pas suscité beaucoup d’écho. Car là où nous sommes allés, les gens ont compris que l’aide provenait de l’administration autonome. »
 
Massacres le long de la côte syrienne
Şêxo a déclaré qu’ils étaient d’abord arrivés à Hema et qu’ils y avaient été bloqués pendant un certain temps, puis ils se sont dirigés vers Ceblê. Şêxo a déclaré : « Nous avons vu des jeunes ici se préparer à accueillir les convois d’aide. Ils nous ont accueillis. Le prêtre et quelques autres personnes qui protégeaient l’église Mar Yaqûb (El Mukattah) nous ont accompagnés lors des déplacements suivants. De là, nous sommes allés directement vers les zones côtières. Il n’y a pas eu de massacre dans le premier village où nous sommes allés. Mais en approchant des zones côtières, nous avons découvert la véritable situation. Des maisons avaient été incendiées. Seules des femmes âgées étaient restées dans certaines maisons. Une femme a raconté que ses quatre fils avaient été assassinés. Ils nous ont montré les taches de sang là où leurs enfants avaient été assassinés. Certaines femmes ont dit que leurs maris avaient été assassinés. Un enfant de 10 ans nous a montré les corps sur les images qu’il avait prises. Il nous disait lequel était son père et lequel était son oncle. Par exemple, le massacre s’était déroulé sous ses yeux. Nous avons demandé aux victimes ce qu’on leur demandait et comment le massacre avait commencé. Les groupes qui sont venus nous ont demandé : +Êtes-vous sunnites ? Êtes-vous ? Alaouite ?+ (…) ».
 
Assassinés à cause de leur croyance
« Certaines familles n’avaient plus qu’une seule personne, dans certains villages 200 personnes ont été massacrées », a déclaré Şêxo, ajoutant que la présence de l’Administration autonome dans la région donnait aux Alévis un sentiment de sécurité, même s’il était minime. Şêxo a déclaré qu’en plus des massacres, des pillages et des vols ont également eu lieu dans la région. Şêxo a noté que certaines familles n’avaient même plus de nourriture. Şêxo a ajouté que les femmes ont montré une grande résistance contre le massacre.
 
Le massacre continue
 
Şêxo, qui a déclaré avoir été arrêté pour avoir tenté de faire connaître la situation, même un peu, a déclaré : « Des gens ont fait preuve de courage et se sont exprimés dans les villages côtiers. Mais la situation était très différente dans les villes côtières. Ils craignaient d’être tués. Nous avons appris que six autres personnes ont été tuées à Banyas et Homs ces derniers jours parce qu’elles étaient alaouites. L’une d’elles était un enfant de 13 ans. Les massacres se poursuivent. Certains organes de presse diffusant en arabe n’ont pas parlé aux victimes de ces massacres, car ils y sont complices. »
Journaliste arrêté alors qu’ils interviewait les rescapés alaouites
Şêxo, qui a déclaré s’être rendu dans la région pour porter la voix des Alaouites, a déclaré : « Lorsque nous avons pris cette décision, nous nous sommes préparés à toute éventualité. Un jour après notre diffusion, un groupe nous a interpellés. Ils m’ont montré une photo de l’émission et m’ont demandé si c’était moi. Lorsque j’ai accepté, ils m’ont fait sortir du véhicule et m’ont demandé si je jeûnais et si j’étais sunnite ou alévie. J’ai répondu que je ne répondrais pas à cette question. Je suis resté longtemps dans le véhicule, les yeux bandés. J’ai été emmené de Ceble à Banyas. Ils ont confisqué mon téléphone et ma carte mémoire. Je n’ai subi aucune agression physique. Cela s’explique en partie par mon appartenance à l’Administration autonome. Les autorités sont intervenues. J’ai été libéré quelques heures plus tard. Nous sommes revenus de là-bas, mais les habitants des zones où ces groupes sont présents luttent toujours pour leur survie. Il est impératif de protéger leur vie. »
 
Mezopotamya

SYRIE. Arbres forestiers et oliviers abattus dans la campagne d’Afrin

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SYRIE / ROJAVA – Les colons et les mercenaires ont abattu des arbres forestiers et plus de 50 oliviers à Shara, dans le canton kurde d’Afrin occupé par la Turquie.
 
L’Organisation des droits de l’homme d’Afrin (Syrie) a signalé que des colons et des mercenaires de l’occupation turque ont partiellement abattu plus de 50 oliviers près de la station d’eau et de la rivière Afrin, dans le champ situé entre les villages de Qartaqlaq et Qastal Kishk, à Shara. Les arbres appartenaient à Fawzi Sheikh Naasan, un habitant du village de Qastal Kishk, et ont été transportés par camion jusqu’en ville pour être vendus comme bois de chauffage.
 
La semaine dernière, des colons ont également abattu des arbres forestiers situés entre les villages de Qastal Jindu et Qatma et les ont transportés vers la ville occupée d’Azaz. (ANHA)
 
Écocide, kidnappings, féminicides, viols, meurtres, pillages, vols… les crimes de l’occupation turque et de ses mercenaires contre les habitants et la nature d’Afrin se poursuivent. Il s’agit d’efforts de l’occupation turque de modifier la démographie d’Afrin, sans que cela préoccupe la communauté internationale.

LIVRE. Histoire des Kurdes des origines à nos jours

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PARIS – Cet après-midi, une foule a assisté à la Conférence / dédicace avec Hamit Bozarslan, à l’occasion de la publication de l’ouvrage collectif « Histoire des Kurdes des origines à nos jours » (éditions du Cerf).

Hamit BOZARSLAN, Directeur d’études à l’EHESS, Paris, est le co-auteur et coordinateur de l’ouvrage collectif « Histoire des Kurdes des origines à nos jours », dont le préface a été écrit par Kendal NEZAN, président de l’Institut kurde de Paris.

Après la présentation du livre, Bozarslan a répondu aux questions du public avant de dédicacer les exemplaires (en nombre insuffisant) qui se sont vendus comme des petits pains.

Résumé d’« Histoire des Kurdes des origines à nos jours » 

« En guerre pour sa survie, en lutte pour son avenir, voici l’histoire d’un peuple vivant, déterminé à prendre son destin en main. L’histoire d’un peuple deux fois millénaire. L’histoire de son génie et de ses gloires, de son martyre et de ses espoirs.


D’où viennent les Kurdes ? Quel est leur passé ? Quel est leur avenir ? Hamit Bozarslan a réuni, pour cet ouvrage sans précédent, les meilleurs spécialistes internationaux. Ensemble, ils présentent l’histoire du peuple kurde, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, depuis ses origines préislamiques jusqu’à la lutte héroïque contre Daesh, depuis la naissance des premiers émirats jusqu’au combat pour l’indépendance.


Cette histoire, c’est l’arrivée de l’islam, c’est l’épopée du général kurde Saladin, c’est le déferlement des hordes venues de la steppe, c’est la querelle des dynasties concurrentes et la lutte des empires rivaux. C’est le partage d’un pays entre Perses et Ottomans. Et l’actuel éclatement entre Syrie et Turquie, Irak et Iran d’une nation qui se nomme Kurdistan.


Voici, pour la première fois, une histoire de deux mille ans.
Une somme monumentale. Un livre incontournable. »

TURQUIE. Les mères du Samedi demandent justice pour Ömer Ölker

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TURQUIE – Pendant leur 1046e veillée sur la place Galatasaray, les Mères du Samedi ont exigé la justice pour Ömer Ölker, un jeune Kurde retrouvé mort à Şırnak / Idil le 17 avril 1994, deux jours après avoir été porté disparu dans une zone fortement militarisé.

 
Racontant l’histoire d’Ömer Ölker, dont le corps a été retrouvé après sa disparition en 1994, les Mères du Samedi ont déclaré que le non-respect des précédents de la CEDH a empêché la révélation de la vérité et la punition des auteurs.
 
Les Mères samedi, qui se rassemblent chaque semaine sur la place Galatasaray pour demander le sort de leurs proches disparus ou assassinés en détention et pour exiger la poursuite des auteurs, ont tenu leur 1 046e action. Les mères du samedi ont porté des œillets et des photographies de proches disparus en détention. Lors de la manifestation de cette semaine, elles ont exigé que les auteurs du meurtre d’Ömer Ölker, un père de deux enfants de 25 ans, disparu après être parti acheter des fourniture pour son salon de coiffeur dans le quartier de Silopiya à Şırnex le 15 avril 1994, et dont le corps a été retrouvé plus tard, soient jugés. Lors de la manifestation, le communiqué de presse a été lu par Sebla Arcan, membre de la Commission contre les disparitions en détention de l’Association des droits de l’homme.
 
Sebla Arcan a noté qu’Ölker, en plus de travailler comme coiffeur, travaillait comme employé temporaire dans les bureaux de poste et qu’il avait passé l’examen de recrutement du personnel de l’Institution de marketing et de distribution de Tekel les 5 et 6 mars 1994 et attendait le résultat de l’examen. Sebla Arcan a déclaré : « Deux jours plus tard, le 17 avril 1994, son corps sans vie a été retrouvé en plein jour dans le village de Duru, à İdil, près des installations de Beyhan. Bien qu’elle ne portait aucune pièce d’identité, elle était munie d’un document d’admission à l’examen Tekel. Il a été déterminé qu’Ölker avait perdu la vie d’une balle qui lui avait traversé l’œil et lui avait fracassé le cerveau. La cause du décès étant connue, aucune autopsie classique n’a été pratiquée. Même si la cause du décès avait été connue grâce à un examen externe, une autopsie mal réalisée aurait entraîné la perte des preuves sur le corps et rendu indéterminées toutes les conclusions concernant les circonstances du décès. Selon le rapport de scène de crime, Ölker a été tuée ailleurs, puis son corps a été amené sur les lieux et abandonné sur place. Il y avait trois postes de contrôle de gendarmerie sur la route où le corps a été retrouvé, et il était impossible pour un véhicule transportant un corps de passer ces postes sans présenter une pièce d’identité officielle », soulignant ainsi la contradiction de la situation.
 
Sebla Arcan, qui a souligné qu’aucune enquête effective n’avait été menée sur cette affaire, a déclaré que le 11 juin 2014, il avait été décidé de ne pas poursuivre l’affaire au motif que le délai de prescription avait expiré. Sebla Arcan, qui a déclaré que la famille avait fait appel devant le tribunal pénal de paix de Midyat et s’était opposée à la décision, et que les noms du commandant de la gendarmerie du district de Cizre de l’époque, Cemal Temizöz, et de 6 membres du JITEM avaient été cités comme suspects, a rappelé que l’objection avait été rejetée. Sebla Arcan a également déclaré que la famille avait porté le dossier devant la Cour constitutionnelle (AYM), ajoutant que la Cour constitutionnelle avait statué le 15 novembre 2018 que la demande était « irrecevable en raison du délai de prescription, sans l’examiner au regard des autres conditions de recevabilité ». Sebla Arcan a appelé à la sensibilité en déclarant : « La famille, n’ayant pu obtenir gain de cause par les voies de recours internes, a saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Dans cette affaire, la Cour constitutionnelle n’a pas tenu compte de la jurisprudence de la CEDH en matière de disparition forcée ; par cette décision, qui ignore la gravité et les caractéristiques spécifiques du crime, elle a empêché une enquête efficace, la découverte de la vérité et la sanction des auteurs. »
 
Ensuite, la lettre envoyée par le frère d’Ölker, Süleyman Ölker, a été lue par İrfan Bilgin. Soulignant qu’ils ressentent la même douleur depuis 31 ans, Bilgin a déclaré que le passage du temps n’a pas diminué leur douleur. Bilgin poursuivait ainsi la lettre qu’il avait lue : « En tant que famille Ölker, nous voulons connaître la vérité, obtenir justice, respecter les droits humains et dormir tranquilles comme les autres familles de disparus. Nous prions Dieu de nous accorder ces jours. Nous voulons que l’État rende justice dans le respect des droits humains. Que la porte de la justice que nous attendons depuis 31 ans s’ouvre cette fois. Cela fait 31 ans que nous attendons que nos coupables soient retrouvés. Nous ne demandons pas grand-chose. Nous voulons que justice soit rendue pour notre douleur et nos larmes insatiables. Notre seul souhait, et celui de milliers de personnes comme nous, est que justice soit rendue. »
Après les discours, les mères du samedi ont mis fin à leur action en déposant des œillets sur la place Galatasaray.
 
Depuis plus de 29 ans, les mères du samedi demandent justice pour leurs disparu.e.s
 
Le samedi 27 mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.
 
Les « mères du samedi » reproche à l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.
 
Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

ROJAVA. Kongra Star reçoit une délégation de femmes d’Amérique latine

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SYRIE / ROJAVA – Le Mouvement des femmes du Rojava Kongra Star a reçu une délégation de femmes d’Amérique latine venue connaître l’expérience des organisations de femmes du Rojava / Syrie du Nord et d’Est et les mécanismes de défense qu’elles ont mis en place pour se défendre et défendre leurs communautés dans les régions sous contrôle des forces arabo-kurdes.

Dans le cadre de l’invitation de Kongra Star aux délégations internationales, une délégation d’Amérique latine, en particulier du Mexique et d’Argentine, a visité le centre Kongra Star à Qamishlo pour observer de près l’expérience des femmes et de la communauté dans le nord et l’est de la Syrie.

Cette visite représente le soutien de la délégation à la Révolution du 19 juillet (2012), connue sous le nom de Révolution des femmes.

La délégation a exprimé sa solidarité avec cette expérience unique et est venue constater la réalité de ses propres yeux, dans le but de la transférer dans leurs pays respectifs. Les membres de la délégation travaillent dans leurs pays respectifs à la création d’institutions dédiées aux droits et aux questions des femmes. Leur objectif principal était de comprendre comment les femmes de cette région s’organisent et se protègent, elles et leurs communautés, afin de contribuer au développement de leurs sociétés.

La visite comprenait également des discussions sur l’attaque de 2018 contre Afrin par l’État occupant turc et ses mercenaires, en plus de la situation de la région avant sa libération des mercenaires de l’EI et des souffrances de son peuple sous leur contrôle. (ANHA)