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LONDRES. La police britannique attaque des manifestants kurdes

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LONDRES – Hier, une manifestation kurde a eu lieu à Londres dénonçant les attaques armées turques contre le Kurdistan du Sud et le Rojava par la Turquie. La police britannique a attaqué violement un groupe de manifestants qui portaient le drapeau du PKK et les a menacés d’inculpation. Le journaliste et ami des Kurdes de longue date, Mark Campbell était parmi les manifestants attaqués et menacés d’inculpation par la police. La police a verbalisé plusieurs manifestants disant qu’ils seront poursuivis pour terrorisme en arborant le drapeau du PKK.

Mark Campbell plaqué contre le mur par des policiers britanniques lors de la manifestation du 23 avril à Londres
 
Mark Campbell a dénoncé la criminalisation du PKK et la violence policière qu’ils ont subie lors de la manifestation pacifique d’hier ainsi: 

« Lors d’une manifestation contre la dernière invasion du Kurdistan irakien par la Turquie, j’ai été brièvement détenu par la police métropolitaine en vertu de la législation antiterroriste pour avoir porté le drapeau du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK. J’ai été approché par un grand groupe de policiers dont deux officiers supérieurs et le drapeau m’a été arraché des mains. Certains manifestants qui se tenaient à côté de moi ont essayé de tenir le drapeau et ils ont été très violemment battus par un officier en particulier qui a commencé à les frapper avec une force extrême. J’ai été emmené et la police a demandé mes coordonnées pour confirmer mon identité et après avoir fouillé dans mes effets personnels, on m’a dit que je recevrais une lettre indiquant s’ils allaient m’inculper.
 
Je pense qu’il y avait 3 autres manifestants qui ont également été détenus et soumis au même traitement. L’État britannique est l’un des alliés les plus proches de la Turquie, mais il ne justifie pas un tel comportement. L’affaire judiciaire belge a montré que le PKK n’est pas une organisation terroriste et s’il est accusé, j’espère que nous pourrons utiliser les tribunaux pour faire valoir la même chose. J’attends avec impatience notre journée au tribunal. »
 
Drapeau du PKK confisqué par la police britannique lors de la manifestation d’hier

Le Royaume-Uni est un partenaire privilégié de la Turquie avec laquelle les autorités britanniques font des affaires juteuses, notamment dans le domaine de l’armements pour des sommes faramineuses. Elles ne vont pas risquer leurs intérêts étatiques à cause des Kurdes qui manifestent contre les attaques meurtrières turques au Kurdistan.

Hommage aux victimes de Qaladze tuées au napalme par le régime baathiste le 24 avril 1974

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IRAK / KURDISTAN – Le 24 avril 1974, la ville kurde de Qaladze fut bombardée par le régime irakien, tuant 134 civils, dont de nombreux d’étudiants et universitaires. Huit ans plus tard, le 24 avril 1982, lorsque les habitants de la ville se sont rassemblés pour commémorer les victimes de Qaladiza, deux femmes ont été tuées et nombreux habitants ont été blessés, d’autres arrêtés par le régime sanguinaire irakien.
 
Aujourd’hui, le Kurdistan commémore les victimes du 24 avril, tuées à Qaladze par le régime baathiste irakien, il y a 48 ans jour pour jour.
 
Le bombardement de Qaladze n’était pas seulement un massacre mais aussi un acte de destruction du capital humain, en tuant des étudiants et des professeurs de l’Université Silêmanî qui se trouvaient dans la ville à l’époque.
 
Le régime baathiste irakien a utilisé du napalm pour attaquer l’Université de Souleimaniye, qui s’était déplacée dans la ville de Qaladze, a tué et blessé des centaines d’habitants, d’étudiants et de professeurs.
 

ROJAVA. Les orthodoxes d’Hassaké célèbrent Pâques

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SYRIE / ROJAVA – ​​​​​​​Les syriaques orthodoxes de la région kurde de Hasakah, célébrent Pâques (Résurrection) selon le calendrier oriental.
 
Dimanche, les chrétiens orthodoxes du canton de Hassakeh se sont rendus dès les premières heures du matin après que les cloches de l’église aient sonné pour célébrer Pâques, selon le calendrier oriental.
 
La cérémonie de célébration a eu lieu à l’église de Sainte-Asia Al-Hakim dans le district d’Ad-Darbasiyah, et à l’église de Saint-Georges et de la Vierge dans la ville d’Al-Hasakah.
 
Dans les églises, les rites de célébration commençaient par l’exécution d’hymnes, de chants, de prières et de supplications pour ce jour. ANHA
 
Le Rojava est une des rares régions du Moyen-Orient où toutes les religions sont tolérées.

24 avril. N’oublions pas le génocide arménien, ni aucun des massacres commis par l’Etat turc depuis un siècle

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Le 24 avril 1915, près de 600 intellectuels arméniens furent arrêtés par les autorités ottomanes à Istanbul, avant d’être déportés ou assassinés. Ce jour fut le début du génocide arménien qui s’est soldé par la mort de plus d’un million d’Arméniens. Par la suite, la date de 24 avril a été choisi comme la journée de commémoration du génocide arménien commis par l’empire ottoman en 1915.
 
En 1915, environ un million deux cent mille Arméniens d’Anatolie et d’Arménie occidentale entre avril 1915 et juillet 1916 ont été massacrés par les Ottomans. Ce chiffre correspond à deux tiers des Arméniens qui vivaient alors sur le territoire actuel de la Turquie et qui ont péri du fait de déportations, famines et massacres de grande ampleur.
 
Le génocide arménien a été planifié et exécuté par le Comité Union et Progrès (CUP, mais connu également sous le nom de « Jeunes-Turcs »), sous les auspice des officiers Talaat Pacha, Enver Pacha et Djemal Pacha….
 
On n’oublie pas non plus que certains traîtres kurdes ont participé comme hommes de main à ce génocide.
 
On n’oublie pas non plus les « Justes » kurdes qui ont sauvé des Arméniens, notamment à Dersim, les sauvant du génocide.
 
On n’oublie pas non plus des dizaines de milliers de Kurdes massacrés lors de la guerre entre la Russie et la Turquie à la même époque mais que beaucoup ont « oubliés ».
 
On n’oublie pas non plus les innombrables massacres commis par la Turquie et l’empire ottoman qui sont toujours restés impunis jusqu’aujourd’hui et on n’oublie pas que la Turquie n’a jamais cessé de massacrer les peuples de l’Anatolie, de la Mésopotamie, du Kurdistan, tantôt à cause de leurs origines ethniques, tantôt à cause de leurs religions…
 
On n’oublie rien de cela et on se recueille devant la mémoire de chaque victime de ces génocides, sans faire de distinction ethnique ou confessionnelle entre elles. Elles sont toutes nos frères et sœurs qu’on pleurera et pour lesquelles on luttera pour obtenir « justice » en faisant condamner officiellement l’Etat turc devant les instances internationales.
 

La Turquie utilise les hélicoptères américains Chinook dans sa guerre au Kurdistan

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La Turquie utilise les hélicoptères américains Chinook dans sa guerre colonialiste menée contre la guérilla kurde au Kurdistan du Sud.
 
Les hélicoptères CH-47 Chinook de fabrication américaine peuvent transporter jusqu’à soixante soldats armés et dix tonnes de charge. Dans la guerre au Kurdistan, ils n’ont été utilisés par l’armée turque que le troisième jour.
 
Les Forces de défense du peuple (HPG) ont annoncé vendredi que des hélicoptères CH-47 Chinook de fabrication américaine sont également utilisés dans l’invasion par l’armée turque des zones de défense de Medya dans le sud du Kurdistan (nord de l’Irak), qui a été menée avec le soutien de le PDK depuis le 17 avril.
 
Dans le cadre de son concept d’extermination contre le peuple kurde, l’État turc a eu recours à de nombreuses méthodes différentes pour occuper les zones de guérilla au Kurdistan ces dernières années. Il n’a pas réussi à le faire. Le fait que l’armée turque utilise des hélicoptères Chinook, qui peuvent transporter des charges lourdes et des troupes, lors de sa dernière invasion de la région de Zap attire l’attention.
 
Les hélicoptères Chinook sont généralement préférés dans les zones de guerre globale et fréquemment utilisés dans les missions de l’OTAN. La Turquie possède onze hélicoptères de ce modèle. Le gouvernement AKP/MHP les a acquis auprès du constructeur Boeing dans le cadre de négociations entre Ankara et Washington pour un prix unitaire d’environ 90 millions de dollars.
 
L’hélicoptère bimoteur à rotor tandem peut embarquer une soixantaine de soldats armés et dix tonnes de charge. L’État turc a signé l’accord d’achat de onze modèles en 2011. Cependant, en raison du volume financier élevé, l’achat a été reporté à plusieurs reprises. Dans le cadre du nouveau concept de guerre contre le mouvement de libération kurde, l’accord a été renouvelé en 2015. Six hélicoptères ont été livrés en 2016. La Turquie a reçu les avions restants en juillet 2019 après de sales négociations avec l’administration Trump de l’époque. Auparavant, suite à l’accord entre le régime d’Erdogan et la Russie sur l’achat du système de défense antimissile S-400 et l’arrestation du pasteur américain Andrew Brunson en Turquie en 2018, certains accords d’armement avaient été interrompus sur ordre du président américain Donald Trump, notamment l’avion de chasse F-35.
 
Le fait que le premier déploiement d’hélicoptères Chinook soit maintenant dans le sud du Kurdistan indique l’ampleur de l’opération militaire. Les États-Unis ont utilisé ce modèle au Vietnam, en Afghanistan et en Irak. La Turquie a utilisé l’hélicoptère pour la première fois le troisième jour de l’opération dans la région de Zap. Cela soulève la question de savoir si les hélicoptères ont transporté des morts et des blessés. Le modèle peut transporter 24 brancards et être utilisé comme hôpital mobile.
 
ANF

Les Kurdes entre le marteau et l’enclume

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Dimanche soir, les montagnes du nord de la région du Kurdistan irakien ont été bombardées par des avions de guerre et l’artillerie turcs, et des hélicoptères turcs ont transporté des soldats alors que la Turquie lançait son attaque prévue contre les bases des combattants du PKK. Mais ce ne sont pas seulement les guérilleros dans leurs tunnels de montagne qui sont attaqués. Les Kurdes et le mouvement de libération kurde sont attaqués dans toutes les régions du Kurdistan. Et bien que la Turquie soit leur plus grand ennemi, ce n’est pas leur seul ennemi dans ce qui est devenu un champ de bataille complexe de puissances concurrentes.
 
Alors que la Turquie tente d’accroître sa présence dans la région du Kurdistan irakien, elle multiplie également ses attaques brisant le cessez-le-feu contre la région autonome du Rojava; et elle ne relâchent pas sa pression sur les politiciens et militants kurdes à l’intérieur de ses propres frontières.
 
L’Irak lui-même est déchiré par la concurrence d’influence et de contrôle de ses voisins : la Turquie et l’Iran. Il n’a pas le pouvoir de résister aux incursions de la Turquie, mais il a accru sa propre pression sur les Yézidis de Şengal, qui tentent de conserver leur autonomie durement acquise.
 
Le régime syrien d’Assad ne montre aucun relâchement dans sa tentative d’affamer les quartiers autonomes kurdes d’Alep – Sheikh Maqsoud et Ashafriya – pour qu’ils se soumettent. Cela fait partie d’une politique plus large de refus d’accès aux zones autonomes.
 
La Russie affirme son influence en tant que principal soutien militaire du président Assad. Ils ont également opposé leur veto à l’ouverture de points de passage vers l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie ; et, bien qu’ils soient censés être les garants du cessez-le-feu, ils sont heureux que le nord et l’est de la Syrie soient maintenus sous pression et donc incapables de se développer dans la paix et la sécurité.
 
L’Iran soutient également le régime syrien – afin d’étendre sa propre influence – et est également heureux de promouvoir la déstabilisation du nord et de l’est de la Syrie.
 
Les États-Unis soutiennent la Turquie dans ses attaques contre le PKK. Malgré toutes leurs professions de partenariat avec les Forces démocratiques syriennes (FDS) du nord et de l’est de la Syrie, ce partenariat n’est que contingent et tactique, et les États-Unis ne souhaitent pas voir la mise en œuvre réussie du modèle social de l’administration autonome, qui repose sur les idées du dirigeant emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan.
 
Et puis il y a le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) – qui domine le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK) en Irak. Bien qu’il s’agisse d’un parti kurde qui s’est battu pour l’autonomie kurde contre le gouvernement irakien, leur quête du pouvoir les a rendus si économiquement et politiquement dépendants de la Turquie qu’ils soutiennent l’invasion militaire turque de leur propre pays. La colère et le dégoût ressentis par de nombreux Kurdes se sont résumés aux œufs lancés sur la voiture du Premier ministre du KRG, Masrour Barzani, lors de sa visite à Londres mercredi.
 
Attaques turques sur tous les fronts
 
L’opération de la Turquie dans la région du Kurdistan irakien fait partie d’une longue histoire d’incursions transfrontalières qui ont commencé dans les années 1980 et ont maintenant permis à la Turquie d’établir un réseau substantiel de bases militaires sur le sol irakien. Apparemment, les attaques de la Turquie visent à mettre fin au « terrorisme du PKK » , bien qu’une attaque transfrontalière soit considérée comme une légitime défense en droit international elle devrait être rendue nécessaire par un risque clair et imminent et par l’absence d’options alternatives, et elle devrait être proportionnée. Ce n’est clairement pas le cas ici, mais il ressort également de cette occupation militaire que la Turquie a des intérêts plus importants en Irak – et le président Erdoğan a lui-même annoncé ses rêves de déchirer le traité de Lausanne vieux de 99 ans et de prendre le contrôle d’un une partie de l’ancien territoire ottoman, y compris des parties de l’Irak et de la Syrie.
 
Les actions de la Turquie en Irak constituent une invasion et une occupation, et comme dans d’autres invasions, la population civile a été gravement touchée. Il y a eu des morts et des blessés, et la destruction massive des communautés locales. La zone attaquée n’a pas de grands centres de population, mais au cours des deux dernières années, des centaines de villages ont été vidés, ou presque, et des milliers de personnes ont été déplacées. Des vergers, des vignes, des ruchers et des milliers d’hectares de terres agricoles ont été détruits ou abandonnés, et de vastes étendues de forêt ont été délibérément abattues.
 
Cette guerre a également de graves conséquences pour les bergers du côté turc de la frontière, où des milliers de moutons sont empêchés de paître dans des pâturages désormais déclarés « zones spéciales de sécurité » .
 
On craint que l’opération de cette année ne soit encore plus intensive que la dernière, les forces peşmerga du PDK apportant une plus grande assistance à la Turquie. Comme l’a souligné l’un des dirigeants du PKK, Murat Karayılan, l’attaque turque de cette semaine a été lancée depuis le sud ainsi que depuis le nord, ce qui n’est possible qu’avec l’autorisation du PDK.
 
Pour le PKK, c’est un combat pour la survie. Ils n’ont nulle part où aller. Mais vaincre les forces de guérilla dans un paysage qu’elles connaissent intimement n’est pas une tâche facile. Et même si la Turquie pouvait tuer tous les combattants du PKK, cela ne tuerait pas les idées pour lesquelles ils se battent.
 
D’autres habitants de la région du Kurdistan d’Irak sont également inquiets. Leur autonomie durement acquise est en train de disparaître, et la prise de contrôle du pouvoir turc est historiquement contre toutes les expressions de la kurde. Aujourd’hui c’est le PKK qui est dans le collimateur de la Turquie, mais demain ce pourrait être d’autres Kurdes.
 
L’agression de la Turquie ne s’arrête pas à la frontière irakienne. Ce mois-ci a vu une intensification des attaques de la Turquie et de ses mercenaires dans le nord et l’est de la Syrie – sans réponse des supposés garants des cessez-le-feu turcs, les États-Unis et la Russie. À Tal Tamir, qui fait l’objet d’attaques constantes depuis plus de deux ans, des villages chrétiens assyriens ont été pris pour cible pendant le week-end de Pâques et un soldat assyrien a été tué. À Zerghan (Abu Rasin), où des bombardements intenses depuis le début de cette année ont chassé une grande partie de la population, une attaque de drone a visé lundi les Asayish – les forces de sécurité intérieure. Mercredi , un autre drone a ciblé un centre asayish à Qamishlo, et un drone a frappé une voiture au sud de Kobanê tué trois membres des YPJ, les Unités de protection des femmes. Vendredi, des obus turcs ont touché le centre de Kobanê, blessant deux civils. Il s’agit d’attaques non provoquées et d’assassinats ciblés de personnes dont la seule menace pour la Turquie était de montrer qu’une coexistence pacifique est possible.
 
La Turquie semble également avoir fait pression avec succès pour que les États-Unis reviennent sur leur plan de levée des sanctions contre les parties de la Syrie qui ne sont pas sous le contrôle du gouvernement syrien. En cela, la Turquie a été rejointe par l’opposition syrienne soutenue par la Turquie, qui en aurait également profité, mais préférerait continuer dans le régime de sanctions plutôt que de voir le nord et l’est de la Syrie obtenir un soulagement. Comme cela a été observé à plusieurs reprises, l’Ukraine a rendu les États-Unis plus prêts à répondre aux demandes turques.
 
Les parties de la Syrie occupées par la Turquie sont traitées comme des parties permanentes de l’État turc , où l’évolution démographique s’accompagne d’une turquification, imposant notamment le turc comme langue officielle d’enseignement. Une tranchée nouvellement creusée est la première étape de la création d’un nouveau mur de bordure en béton.
 
Pour les résidents d’origine qui restent, la vie sous les milices mercenaires que la Turquie a chargées de ces zones est un cauchemar éveillé. Il y a une semaine, Jonathan Spyer a rendu compte d’un dossier constitué par des militants des droits de l’homme à Afrîn, sous occupation turque. Il a écrit : « Les témoignages de survivants révèlent un schéma d’incarcérations illégales sans procédure judiciaire ni contrôle, de graves abus contre les détenus, notamment des abus sexuels, des viols, des tortures et des cas de meurtre.» Et il a noté : « Selon deux organismes de défense des droits de l’homme, 8 590 personnes ont été détenues dans ce système de prisons hors réseau depuis 2018. Parmi celles-ci, 1 500 ont disparu, sans laisser de traces. »
 
En Turquie, la répression autoritaire se poursuit et le système judiciaire politisé éteint les espoirs de justice. Comme chaque semaine, il y a eu des perquisitions à l’aube et des arrestations de politiciens du Parti démocratique des peuples (HDP) et d’autres militants – à Amed et Dersim mercredi, et à Doğubayazıt (où la police a également perquisitionné le bâtiment du HDP) vendredi.
 
Abdülilah Poyraz, le père de Deniz Poyraz, qui a été assassinée par un tueur entré dans les bureaux du HDP à Izmir l’année dernière, a été mis en accusation. Il est accusé de «propagande pour une organisation terroriste» sur la base d’une interview qu’il a donnée sur le martyre de sa fille au lendemain de sa mort. Alors que l’État accuse le père endeuillé de lien avec le « terrorisme » , il refuse de mener une véritable enquête sur les liens politiques du tueur.
 
Il y a également eu des irrégularités juridiques – y compris des séquences vidéo manquantes – dans le procès en cours pour le meurtre de masse d’une famille à Konya qui avait été victime d’abus racistes anti-kurdes persistants.
 
L’affaire de la fermeture du HDP est passée à l’étape suivante, les avocats du HDP présentant leur défense devant la Cour constitutionnelle mardi. L’avocate Maviş Aydın a commenté : « Nous avons abordé l’acte d’accusation à la fois comme un document pour pousser le HDP et l’idéologie qu’il représente hors de la politique, et, plus précisément, pour pousser la lutte des femmes hors de la politique ».
 
Le HDP est au centre de cette politique politique, et le gouvernement tente d’utiliser les tribunaux pour les éliminer de la politique. Mais le Parti républicain du peuple (CHP), parti majoritaire de l’opposition, n’est pas à l’abri de ce système judiciaire politisé. Ekrem İmamoğlu n’a pas été pardonné d’avoir remporté l’élection du maire d’Istanbul en 2019, mettant ainsi fin au règne du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir. Il a également été proposé comme candidat pour battre Erdoğan à l’élection présidentielle. Il est actuellement jugé pour « outrage aux membres du Conseil suprême électoral », et le procureur a requis une peine de quatre ans de prison.
 
Toutes ces actions – dans le pays et à l’étranger – sont symptomatiques d’un gouvernement turc qui cherche désespérément à conserver le pouvoir alors que son soutien s’éloigne. En politique, rien n’est sûr, mais l’inflation galopante a laissé une grande partie de la population peiner à joindre les deux bouts. Erdoğan doit détourner l’attention de la colère naturelle des gens contre un gouvernement qui n’a pas réussi à répondre aux besoins économiques fondamentaux. Le HDP a décrit les attaques de la Turquie contre l’Irak comme « une guerre pour prolonger la vie du gouvernement ».
 
Pendant ce temps, dans un rappel que se débarrasser d’Erdoğan ne résout qu’une partie du problème et de la dynamique dangereuse de la politique en temps de guerre, le chef du CHP, Kemal Kılıçdaroğlu, a tweeté son soutien à « l’armée héroïque » de la Turquie.
 
Le gouvernement fédéral irakien
 
Le gouvernement irakien est faible et manque d’autorité. La politique des factions a fait en sorte que six mois après les dernières élections, qui ont été déclenchées tôt en réponse au mécontentement et aux troubles généralisés, le pays est toujours dirigé par un gouvernement intérimaire. L’influence turque sur le PDK est contrée par l’influence iranienne dans d’autres parties du pays.
 
Le ministère irakien des Affaires étrangères a démenti l’affirmation d’Erdoğan selon laquelle l’Irak aurait collaboré aux attaques de la Turquie. Ils ont exprimé leur mécontentement face à « l’acte d’hostilité » de la Turquie et ont exigé le départ de l’armée turque – et maintenant la Turquie a qualifié le démenti irakien d’« allégation sans fondement ».
 
Quoi qu’il en soit, l’Irak a accru la pression sur les Yézidis de Shengal pour qu’ils renoncent à leur autonomie durement acquise, et il est suggéré que cela se fait sous la pression de la Turquie. En octobre 2020, les Nations Unies ont aidé à conclure un accord entre le gouvernement fédéral irakien et le PDK pour partager le contrôle de Şengal. Mais ils n’ont pas consulté les Yézidis, qui ne font pas confiance à ces gouvernements, qui les ont abandonnés à l’EI en 2014. Avec l’aide du PKK et des Unités de protection du peuple (YPG) du Rojava, qui les ont en fait aidés à s’échapper de l’EI. et reconquérir leur patrie, les Yézidis ont mis en place leurs propres structures autonomes et forces de défense, et ils essaient de négocier pour les garder. Cela devrait être possible dans le cadre de la constitution fédérale irakienne, mais au lieu de cela, l’Irak a choisi d’essayer de forcer leur reddition. Le gouvernement irakien a entouré Şengal de murs et de clôtures, et le lendemain des attaques turques, attaqué un poste de contrôle yézidi. D’autres attaques ont été lancées contre les forces yézidies le lendemain. Il y a eu des heures de combats et de captures de combattants des deux côtés, et une nouvelle escalade est attendue.
 
Le clan préféré de l’Occident
 
Dans leur quête de pouvoir, et maintenant aussi de richesses, la famille Barzani, qui domine la politique clanique du PDK, ne semble pas se soucier de savoir avec qui elle noue des alliances. Ils semblent également indifférents à la corruption endémique et à l’autoritarisme croissant. Rien de tout cela n’a empêché les puissances occidentales de considérer le PDK favorable aux entreprises comme une source d’espoir pour la stabilité irakienne. Le pacte du PDK avec la Turquie leur a permis de dominer la politique locale et de transformer la richesse pétrolière de la région en pouvoir et en profit personnel. Le pétrole est exporté via la Turquie, ce qui donne à la Turquie le contrôle ainsi qu’un accord très rentable. Malgré les conflits avec Bagdad au sujet des droits sur le pétrole de la région, le Premier ministre du KRG, Masrour Barzani, a discuté des exportations pour remplacer le pétrole et le gaz russes, notamment lors de sa rencontre avec le Premier ministre britannique, Boris Johnson, mardi. Lorsque Barzani était à Londres, il a été interrogé sur le soutien du PDK aux attaques de la Turquie. Comme d’habitude, il a affirmé que c’était la faute du PKK d’être là et de ne pas rester en Turquie.
 
Bien que le PDK ait eu une brève entente avec le PKK alors que tous deux étaient des combattants de la liberté non reconnus dans les années 1980, et bien que Massoud Barzani ait personnellement remercié le PKK pour son rôle crucial dans la libération de l’Irak de l’Etat islamique, le PDK a généralement considéré le PKK comme des ennemis. Ils n’ont pas le temps pour la politique communautaire socialiste du PKK et n’apprécient pas leur autonomie. Aider la Turquie à les combattre correspond à leurs propres objectifs. Le PDK a ses propres forces de peshmerga, distinctes du ministère des Peşmerga du GRK, et ce sont ces peşmerga du PDK qui assistent la Turquie.
 
Réactions
 
Les attaques de la Turquie contre l’Irak ont ​​provoqué des protestations partout où il y a des communautés kurdes – y compris dans la région du Kurdistan d’Irak, où seul le PDK soutient les attaques, et les habitants de Sulaymaniyah ont organisé une manifestation.
 
Juste avant que la Turquie ne lance son opération actuelle, mais avec une attaque imminente attendue, Duran Kalkan, un autre dirigeant du PKK, a donné une interview résumant la situation. Il a fait valoir que la Turquie tentait d’encercler et de piéger les guérilleros, mais que la guerre se propagerait dans toute la Turquie.
 
Il semble que certaines personnes aient déjà décidé de prendre leurs propres mesures. À Bursa, dans le nord-ouest de la Turquie, un bus transportant des gardiens de prison a explosé dans l’explosion présumée d’une bombe, tuant un gardien et en blessant quatre autres, dont un grièvement. La brutalité des prisons turques est devenue une préoccupation majeure et a été soulignée dans l’interview de Kalkan. Une autre bombe, dans le quartier Gaziosmanpaşa d’Istanbul, a endommagé le bâtiment de la Fondation turque pour la jeunesse, qui a des liens avec l’AKP et la famille d’Erdoğan. Le gouvernement affirme avoir identifié les coupables, mais personne n’a revendiqué la responsabilité de l’une ou l’autre des explosions.
 
Dans le nord et l’est de la Syrie, il y a eu une série d’incendies criminels contre des bureaux appartenant à des partis d’opposition liés au PDK. L’ambassade des États-Unis, qui est restée silencieuse pendant que la Turquie bombardait des villages et procédait à des assassinats ciblés de ses alliés des YPJ, a tweeté sa « profonde inquiétude » . Les autorités ont nié toute implication et ont posté des gardes asayish devant le quartier général du PDK-Syrie à Qamishlo.
 
Les médias internationaux ont eu tendance à ignorer complètement l’invasion turque (The Times, The Guardian) ou à fonder leur rapport sur des sources gouvernementales turques (Deutsche Welle, Voice of America). Mais il y a eu des réponses plus engagées de politiciens inquiets. Le président de la Ligue arabe a condamné ces attaques, les qualifiant de violation de la souveraineté irakienne. Une motion au Parlement britannique (une forme de déclaration publique) recueille les signatures des députés. Et le groupe d’amitié du Kurdistan au Parlement européen a envoyé une lettre à tous les députés européens qui se termine : « Nous demandons à chacun d’attirer l’attention sur cette attaque militaire illégale de la Turquie et les risques qu’elle comporte ; et souligner que la seule solution pour la paix dans la région réside dans une reprise des négociations – dans lesquelles le PKK a montré sa volonté de s’engager – et une solution politique à la « question kurde ». »
 
De nombreuses autres manifestations contre l’offensive turque au Kurdistan du Sud auront lieu à travers le monde aujourd’hui.
 
Revue hebdomadaire de l’actualité de Sarah Glynn pour Medya News

TURQUIE. 4 réfugiés kurdes du Rojava arrêtés à Mardin

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TURQUIE / BAKUR – 4 réfugiés kurdes du Rojava ont été arrêtés à Mardin pour « appartenance présumée aux YPG » . En Turquie, aucune preuve n’est requise lorsqu’il s’agit d’accusations liées à des structures kurdes criminalisées en tant qu’ « organisations terroristes » . Des centaines de Kurdes du Rojava sont détenus dans les prisons turques. La plupart ont été illégalement expulsés et condamnés à perpétuité en Turquie pour des crimes présumés commis en Syrie.
 
Dans la province kurde de Mardin, dans le nord du pays, plusieurs réfugiés du Rojava ont été arrêtés pour de prétendues accusations de terrorisme. Les quatre hommes sont accusés d’être « membres » des Unités de défense du peuple (YPG). Les hommes en question sont originaires d’Hassaké, dans le nord-est de la Syrie. En 2015, ils ont fui les attaques de l’Etat islamique et réfugiés en Turquie, où ils ont été reconnus comme réfugiés. Ils sont maintenant détenus dans la prison de type E de Mardin.
 
Les 4 détenus sont Ibrahim el Isa, Omer Halef Terbuş, Ziya El Yusuf Suud et Abdulmuti El Terbuş. Ils étaient tous en garde à vue depuis le week-end et n’ont été transférés devant un tribunal que ce vendredi. La chambre criminelle du tribunal de district de Mardin n’a pas tardé à délivrer un mandat d’arrêt contre les quatre hommes à la demande du parquet. La raison invoquée était qu’il y avait des « déclarations incriminantes » contre eux bien qu’il n’y ait aucune mention de preuve d’appartenance aux YPG. Le tribunal n’a pas non plus fourni d’informations sur les activités de l’accusé pour l’unité de combat active dans la région autonome du nord et de l’est de la Syrie. On ne sait pas non plus où les accusés auraient participé aux YPG.
 
Les accusations de terrorisme dans de tels cas sont souvent basées sur des informations fournies par des indics. Il est suffisamment connu qu’aucune preuve n’est requise en Turquie lorsqu’il s’agit d’accusations liées à des structures kurdes criminalisées en tant qu’ « organisations terroristes » . Des centaines de Kurdes du Rojava sont détenus dans les prisons turques. La plupart ont été illégalement expulsés et condamnés à perpétuité en Turquie pour des crimes présumés commis en Syrie.
 

Les mères de la paix appellent les mères du Kurdistan du Sud à se soulever contre l’invasion par la Turquie

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Alors que l’offensive militaire turque contre les bases de la guérilla kurde au Kurdistan irakien se poursuit depuis 6 jours, l’initiative Mères de la Paix a appelé les mères du Kurdistan irakien à se soulever contre l’invasion de la région par la Turquie.
 
L’initiative Mères de la Paix a déclaré que Barzani n’est pas différent de l’État turc et a ajouté : « Nous appelons les mères du Kurdistan du Sud à se lever et à exiger la fin de cette guerre. »
 
Les attaques d’invasion de l’État turc contre le Kurdistan du Sud se poursuivent, et le soutien du PDK à ces attaques est protesté partout dans le monde par les Kurdes. Les mères kurdes sont très en colère contre la trahison de la famille Barzani. Les membres de l’initiative Mères de la Paix, qui ont critiqué le soutien de la famille Barzani à l’État turc, les ont appelés à se détourner au plus vite de cette erreur.
 
Mevlüde Atsız, l’une des membres de l’initiative, a déclaré que la famille Barzani, compte tenu de ses intérêts politiques, soutient l’État turc. Atsız a ajouté que la famille Barzani est kurde, mais n’agit pas en conséquence.
 
Pas de différence entre Barzani et l’Etat turc
 
Atsız a poursuivi : « S’il y avait quelque chose au nom de la kurde dans la famille Barzani, ils n’agiraient pas comme ils agissent aujourd’hui. L’État turc et les Barzanis sont unis contre les Kurdes. Si Barzani avait pensé à la kurde, il n’aurait pas permis à l’Etat turc de l’occuper. C’est une grande honte pour les Barzanis. En tant que Kurdes, ils n’auraient pas dû se mettre dans cette situation. Même le caractère kurde de Barzani est maintenant devenu controversé. Nous ne l’appelons pas ‘Kurde’. Parce qu’ils ne sont plus différents de l’État turc. »
 
Les mères du Kurdistan du Sud devraient se lever
 
Soulignant que les mères du Kurdistan du Sud devraient également descendre dans la rue pour protester contre cette trahison, Atsız a déclaré : « Les mères là-bas doivent également se lever et dire qu’elles n’accepteront pas cette trahison des Barzanis. Les mères qui y vivent ont une responsabilité tout autant que nous. C’est pourquoi nous devons nous serrer les coudes contre cette situation. Nous voulons que les mères du Kurdistan du Sud envoient un bon message aux Barzanis. Il est honteux de permettre à l’État turc de massacrer des enfants kurdes en cédant la place au territoire du Kurdistan. Toutes les mères ne devraient pas arrêter la coopération entre Barzani et l’État turc en se donnant la main. »
 
Nous devons nous unir contre l’ennemi
 
Sultan Altan a condamné le clan Barzanî et leur coopération avec l’État turc et a déclaré que des enfants kurdes sont tués à la suite de cette coopération.
 
« Le nom de cette région est le Kurdistan et il devrait y avoir une administration défendant ce nom. Barzani doit sortir de cette sale guerre. Barzani, qui dit que le Kurdistan ne donnera même pas un chat à personne, n’a pas honte de céder la place à l’État turc. Nous appelons les mères du Kurdistan du Sud qui doivent se lever et assumer la responsabilité de la fin de cette guerre. »
 

TURQUIE. Le pays tueur d’enfants kurdes célèbre la fête des enfants

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TURQUIE – Aujourd’hui 23 avril, l’État turc célèbre la « fête des enfants » à travers tout le pays, y compris au Kurdistan du Nord (Bakûr) et dans le nord de Chypre depuis l’occupation de l’île par la Turquie en 1974, ce même État qui tue des enfants kurdes depuis un siècle à cause de leurs origines ethniques, sans parler de la date du 23 avril qui précède le 24 avril, la journée de commémoration du génocide arménien commis par l’Empire ottoman en 1915 et nié farouchement par les Turcs…

Rien que ces 20 dernières années, sous le gouvernement AKP, plus de 200 enfants kurdes ont été tués par les forces armées turques à l’intérieur des frontières de la Turquie. Des dizaines d’autres enfants kurdes ont été tués au Rojava, au Kurdistan irakien et à Shengal par les forces turco-jihadistes ces dernières années.

Photo: Uğur Kaymaz, Ceylan Önkol et Berkin Elvan ne sont que 3 de ces enfants tués pour ne pas avoir été de « bons Trucs ». Cette « fête d’enfants » est un mensonge célébré sur des cadavres d’enfants kurdes, arméniens, syriaques, yézidîs ou arabes tués par l’empire ottoman hier, l’État turc aujourd’hui…

La vie des LGBTI+ au Kurdistan: Marcher pieds nus sur du verre brisé

L’activiste kurde, Ercan Jan Aktas ne cache pas sa colère face aux partis politiques et organisations kurdes qui, selon lui, ignorent les problèmes et revendications des Kurdes LGBTI+, voire étouffent leur voix. Aktas ne cesse d’interpeller les partis et organisations kurdes pour qu’ils militent activement pour les droits des Kurdes LGBTI+, en affrontant avec courage la société conservatrice kurde.
 
Ercan Aktas, qui dénonce également la censure des médias kurdes concernant la question des Kurdes LGBTI+, a partagé les témoignages de deux jeunes gays kurdes rejetés par leurs familles, entourages et la société toute entière à cause de leur identité de genre qui ne colle pas aux corps d’homme dans lesquels ils sont nés. Ils ont été victimes d’une double peine. Ils étaient persécutés par leurs entourages à cause de leur identité sexuelle et par l’État turc et ses institutions à cause de leur identité ethnique kurde. On leur faisait payer cher les « crimes » d’être nés Kurdes et homosexuels.
 
Ercan a donné le titre de « La vie des LGBTI+ au Kurdistan: Marcher pieds nus sur du verre brisé » aux témoignages de Q. et Merdo, deux 
 
Quand j’ai commencé à l’écouter, mon cœur s’est presque serré. Il était venu, comme une hirondelle, à des milliers de kilomètres de terres où il n’avait même pas pu souffler, dans tant d’agonie et de douleur, dans la violence. Il avait un fardeau si lourd sur le dos que beaucoup d’entre nous n’auraient même pas oser le porter, qu’il avait intégré à ses 19 années de vie!
 
J’avais peur de me concentrer sur ses yeux. Parce que tout, toute cette douleur, ce désespoir, tout l’état d’être emprisonné dans un corps, était enfermé dans son regard. J’étais embarrassé! « Une autre vie est possible ! » Pour la première fois, j’ai eu honte de notre slogan « une autre vie est possible » qu’on criait, de notre anarchisme, révolutionnarisme, de ma kurdicité…
 
 
Merdo n’a pas été la victime de la République de Turquie, que nous critiquons beaucoup et que nous voulons reconstruire et dans laquelle établir des vies libres ; Merdo a été victime des Kurdes ; Vous savez, Amed, Nusaybin, Mardin, Dargeçit, Istanbul, Mersin, Marseille, Paris, Rome, Berlin… carré par carré, rue par rue, il a été la victime de ces gens qui criaient pour leur langue, leur culture, leur politique et statut pendant des décennies! Je veux que vous entendiez son histoire.
 
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Merdo se rend à son premier Newroz sur les épaules de son père, qui plus tard déchirera sa peau, son âme et son corps plusieurs fois pour son identité sexuelle qui n’était celle (mâle) attribuée à sa naissance.
 
« Mon père, sur les épaules duquel je suis allé à Newroz quand j’étais enfant, est devenu mon cauchemar. A quel point en était-il conscient ? Était-il vraiment une mauvaise personne ? Savait-il ce qu’il voulait ? Je ne peux m’empêcher de me demander s’il était conscient de la vie et des pensées réactionnaires et masculines qu’il avait. La question de savoir si c’était moi ou lui la victime dans la relation père-fils est toujours présente dans mon esprit. Je suppose qu’il n’a jamais eu de véritable confrontation avec ce qu’il a traversé. Au lieu de cela, il a choisi d’infliger ses propres traumatismes et douleurs à mon corps et à mon âme avec une grande violence.
 
Ces places, rues et villes où l’on crie liberté deviennent son cauchemar. De temps en temps, il essaie de se réveiller seul dans ces rues et parcs avec son cœur brisé et son corps fatigué à partir de ses 16 ans. Ces matins qu’il espère ne viennent jamais à Merdo ! Pourquoi un mouvement qui développe un discours et une politique sur sa propre victimisation depuis un siècle essaie-t-il de créer un autre « autre » parce que son identité de genre est différente ? Pourquoi une victime use-t-elle sans cesse de violence au lieu de comprendre une autre victime, ces personnes dix mille fois plus victimisées que elle ?
 
Je ne sais pas si on peut appeler ça la vie, cependant, j’ai passé 19 ans de ma vie à Batman, Mersin et Mardin. J’ai une histoire; J’étais Kurde, mais je ne sais plus si j’ai un nom. Ou puis-je me retrouver dans le nom qui m’a été attribué, je ne suis pas sûr ? »
 
Est-ce que mettre au monde un être et lui attribuer un prénom règle tout ?
 
Nous savons tous que non, mais voici à quel point Merdo essaie de s’accrocher à la vie dans ces villes d’où nous venons, dans les rues d’Amed, Mardin, Nusaybin, Istanbul et Izmir. Je ne demande pas pourquoi l’humanité, qui s’adapte à tout dans la vie, ne peut pas s’adapter à ces belles personnes. Parce qu’au fil des ans, j’ai appris pourquoi ils ne voulaient pas s’adapter, à la fois de ma propre expérience et en écoutant les histoires des autres.
 
Merdo m’a dit sur le balcon hier soir : « Je pense que je continue à ressentir les sentiments de la première personne trans. C’est comme un héritage. Ce que c’était d’être né dans ce monde pour lui, est la même chose pour moi. Mes souvenirs sont toujours brisés, peut-être parce que ça me fait tellement mal, je voulais que ce soit comme ça, qui sait. Mais j’ai toujours une bonne mémoire. C’est pourquoi parfois, si je me souviens bien, la vie me semble lourde. Même dans les moments les plus banals, j’ai l’impression de patauger dans un puits profond. »
 
Quand j’ai commencé à écouter Merdo, je ne savais pas que j’allais me lancer dans le travail de dossier le plus difficile et le plus compliqué de ma vie. Cependant, il y avait une chose dont j’étais sûr, c’est que grâce à ce travail, je pouvais donner vie à sa vie dans les rues de Paris et faire entendre son histoire. Car je pense qu’il faut crever les tympans du monde qui a fermé ses oreilles à l’histoire des Merdos, et raconter ces histoires à voix haute.
 
J’ai d’abord écrit son histoire avec Mia.
 
« J’allais sur une colline avec Mia à ce moment-là et je pleurais là-bas. Il n’y avait que Mia avec moi. je grimpais sur un gros rocher; Ce n’était normalement pas un rocher que Mia pouvait grimper. Je pensais, comment ça va se passer, que vais-je faire, qui va m’aider. Elle, par contre, escaladait le rocher et venait vers moi avec une énergie qu’on ne pouvait attendre de lui. Elle me léchait le visage pendant que je pleurais. C’était comme si elle disait, je suis là, je suis avec toi. J’ai recommencé à rire avec l’amitié que j’ai vue d’elle et la force que j’ai reçue d’elle, je reprenais mes esprits. »
 
Merdo marche pour une nouvelle vie, sa vie volée par les Kurdes, dans les rues de Paris pour se soigner. Il lui fait du bien d’aller sur les bords de la Sein et de penser à son village, aux chemins qu’il a laissé derrière lui, à Mia.
 
« Maintenant, je gratte lentement les blessures à l’intérieur de moi. Ce sont des plaies en croûte qui saignent quand je les touche et continuent de me faire mal. Ce que j’ai accumulé dans de nombreuses autres rues et villes continue de marcher derrière moi comme une ombre dans la ville où je vis maintenant. »
 
Merdo essaie maintenant obstinément de trouver un moyen, un chemin pour dévier dans ce monde dans lequel on ne pouvait l’intégrer.
 
« Comme ils n’arrivaient pas à m’intégrer, j’ai commencé à lutter. J’étais seul maintenant, sans maison, sans personne sur qui m’appuyer. Je n’avais personne vers qui aller, où me mettre à l’abri, où obtenir de l’aide. Chaque pas que je faisais se transformait en un haut mur que je devais surmonter. Ce mur était le corps dans lequel je suis né. Alors que j’essayais de les battre et de les transformer à l’intérieur, les démons devant moi ne se sont jamais arrêtés. J’ai fait de mon mieux pour être moi-même; J’étais seul, j’avais peur, mais je n’ignorais pas la voix qui venait de moi. Je changeais de villes et de rues, mais mes expériences n’ont jamais changé. »
 
***
 
L’une des personnes dont j’ai entendu l’histoire a dit qu’elle ne pourrait jamais s’intégrer au nom attribué par la famille Q.. Maintenant, elle essaie d’établir son corps, son âme et son nom à partir de son propre chemin. C’est pourquoi j’ai trouvé approprié de l’appeler Q dans cet article. Q a expliqué :
 
« Je suis né à Mersin en 2001. Quand je suis entré dans la rue, une autre langue que je ne connaissais pas m’a accueilli. J’ai commencé l’école primaire avec le kurde, que j’ai appris de ma mère. Mais à l’école, ils voulaient que je parle turc. Ce n’était pas facile pour moi, j’ai commencé à avoir peur, puis je me suis enfuie de l’école. Au fil du temps, j’ai aussi appris le turc. Mais mon problème n’était pas seulement cela, j’avais des problèmes avec le corps assigné homme dans lequel je suis né. Je ne pouvais pas en parler ou les partager avec qui que ce soit. Mais je savais depuis le début, je ne suis pas un homme. Alors ma famille a compris la situation, les gens dans la rue ont compris, les gens à l’école ont compris. Je n’étais pas « normal ». Ce n’était pas moi qui avais décidé de naître femme dans un corps assigné homme, tout comme être née kurde. Mais tout au long de mes 19 années de vie, ils m’ont demandé d’en rendre compte dans tous les domaines. Je n’ai jamais pu marcher en toute sécurité dans les rues et les villes où je vis. C’était comme si tous les humains étaient une autre planète, et moi seul un autre satellite. Finalement, je me suis retrouvée dans un chemin long et difficile que j’ai pu renouer avec mes propres souhaits et exigences. Je n’ai jamais abandonné, je n’abandonne jamais, je vais certainement me faire renaitre et de la manière la plus libre ! »
 
***
 
J’ai commencé le dossier « La vie des LGBTIQ+ au Kurdistan » basé sur l’histoire de Merdo. Pour cette raison, j’ai parlé aux belles personnes qui m’entouraient, leur demandant s’il était possible d’être une voix, un souffle. Un journal et deux sites Internet pour lesquels je suis bénévole depuis des années m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas publier mon dossier pour diverses raisons. Même si les raisons sont différentes, je suis sûr qu’ils ont peur de parler, d’avoir une discussion avec la « grande politique kurde ». Mais je n’ai pas baissé les bras, ça fait des semaines qu’on se parle, mes amis et compagnons de route m’aident de temps en temps. (…)
 
Tout en remerciant Q et Merdo qui ont partagé avec moi leurs histoires, permettez-moi de terminer ce résumé par ses mots:
 
« Nous sommes partout, nous sommes très forts et nous continuerons à exister toujours dans tous les aspects de la vie ! »
 
Ercan Jan Aktas

3 politiciennes européennes dénoncent l’attitude de ceux qui condamnent l’invasion de l’Ukraine par Poutine et ignorent l’invasion du Kurdistan par Erdogan

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EUROPE – Les politiciennes européennes d’origine kurde, Gökay Akbulut, Özlem Alev Demirel et Berivan Aslan ont exigé que la Turquie mette immédiatement fin à son opération militaire transfrontalière au Kurdistan irakien. Les trois politiciennes femmes ont critiqué également le silence des pays de l’UE et de l’OTAN qui sont devenus champions du « deux poids, deux mesures » en dénonçant ouvertement la guerre impérialiste russe en Ukraine, tout en ignorant la guerre impérialiste turque au Kurdistan.
 
Le lundi 18 avril, le ministre de la Défense nationale Hulusi Akar a annoncé que les Forces armées turques (TSK) avaient lancé une autre opération contre le PKK par voie terrestre et aérienne à Metina, Zap et Avaşin des zones contrôlées par le gouvernement régional du Kurdistan (KRG). Des informations différentes sont données par les forces armées turques (TAF) et le PKK sur le nombre de victimes de l’opération et si l’opération atteignait son objectif. Cependant, les États membres de l’Union européenne (UE) et de l’OTAN, qui sont très concentrés sur l’invasion russe de l’Ukraine, n’ont fait aucune déclaration sur l’opération transfrontalière de la Turquie.
 
Des politiciennes d’origine kurde en Europe ont évalué comment cette opération était perçue en Allemagne et en Europe, et ont demandé pourquoi il y avait un silence sur une nouvelle opération militaire traversant également les frontières d’un pays voisin par air et par terre, alors qu’une réponse aussi immédiate a été prise en ce qui concerne L’invasion de l’Ukraine par la Russie.
 
AKBULUT : Nous demandons au gouvernement fédéral de condamner cette guerre d’attaque
 
La membre du Parlement fédéral du Parti de gauche (DIE LINKE), Gökay Akbulut, dans une déclaration au nom du Parti de gauche (DIE LINKE), a déclaré qu’elle condamnait la guerre d’agression de la Turquie dans les termes les plus fermes et a critiqué le silence assourdissant du gouvernement fédéral. gouvernement de l’Allemagne et d’autres États membres de l’OTAN et partenaires de l’OTAN.
 
« Alors que les partenaires occidentaux condamnent le plus fermement la guerre de la Russie contre l’Ukraine, imposent des sanctions à la Russie et arment même l’Ukraine d’armes lourdes, ils tolèrent l’attaque de la Turquie » , a déclaré Akbulut. Elle a souligné que la raison en était la tolérance des États-Unis, qui est le principal membre de l’OTAN et contrôle l’espace aérien du nord de l’Irak. Akbulut a déclaré : « La Turquie n’aurait pas pu mener cette attaque sans la permission des États-Unis. Les pays de l’OTAN agissent également de manière hypocrite en faisant cela. Avec cette attitude, ils perdent complètement leur crédibilité. Die Linke rejette catégoriquement toute guerre d’agression, quel que soit l’État par lequel elle est menée. Nous exigeons que le gouvernement fédéral fasse de même », a-t-elle déclaré.
 
« Ce silence doit être rompu et la guerre d’agression de la Turquie doit être arrêtée » , a déclaré Akbulut, ajoutant que, comme auparavant, ils soumettront une question parlementaire au gouvernement fédéral sur cette question.
 
DEMİREL : Les revendications démocratiques légales des Kurdes ne doivent pas être liquidées par la politique de « lutte contre le terrorisme »
 
La députée allemande du Parlement européen Die Linke, porte-parole de la politique étrangère et de paix, Özlem Alev Demirel, a déclaré : « L’État turc déclare sans vergogne ses actions contre le droit international en invoquant la « légitime défense » ! »
 
Demirel a souligné que les réactions aux opérations militaires étaient contradictoires et intéressantes. Demirel a déclaré que le PDK au sein du gouvernement régional du Kurdistan soutient indirectement l’opération militaire de la Turquie, tandis que le gouvernement central irakien critique l’attaque de la Turquie sur son territoire, qui viole le droit international. Demirel a déclaré : « L’opération a commencé après la visite de Mesrur ​​Barzani à Ankara, où il a rencontré le président turc Erdogan et le chef du renseignement Hakan Fidan. Cependant, le dirigeant chiite Muqtada Sadr, dont le mouvement est apparu comme la force la plus puissante lors des dernières élections en Irak, a déclaré que les opérations de l’armée turque constituaient une violation de la souveraineté de l’Irak. Décrivant l’insensibilité de l’UE, de l’OTAN et de ses États membres face à ce qui se passe au Kurdistan irakien, Demirel a critiquée « les principes de souveraineté, d’intégrité territoriale, etc. valables uniquement en Europe, où les États-Unis et l’UE voient que les intérêts des grandes puissances sont en danger. »
 
Demirel a déclaré qu’elle avait exhorté le gouvernement d’Ankara à mettre fin immédiatement à cette opération, car ses opérations et interventions militaires en Irak et en Syrie n’ont causé que des morts et des souffrances et ont empêché la coexistence pacifique des différents peuples de la région.
 
« Les revendications démocratiques légitimes des Kurdes vivant en Turquie et dans les pays voisins ne doivent pas être réprimées par une politique de « lutte contre le terrorisme » , a déclaré Demirel et a également ajouté en exprimant la nécessité d’une solution politique durable au soi-disant problème kurde, au lieu de poursuivre les interventions militaires contre les Kurdes dans les pays voisins et les pressions politiques en Turquie, « les Kurdes devraient également avoir le droit de façonner leur propre avenir sur un pied d’égalité et de manière à déterminer leur propre destin. »
 
Demirel a déclaré : « Cette attaque de l’armée turque vise à détourner l’attention des vrais problèmes économiques et sociaux du pays et à réprimer les opposants qui veulent la démocratie et l’égalité. Ainsi, le gouvernement AKP renforce le nationalisme dans le pays. »
 
Ceux qui crient sur Poutine se taisent devant Erdoğan
 
Berivan Aslan, députée des Verts au Parlement de Vienne en Autriche, a déclaré que parce que la guerre en Ukraine s’est déroulée en Europe, elle affecte et intéresse davantage l’Europe. « Après tout, alors que la guerre continue, l’économie européenne en ressent les effets (prix du carburant, de l’alimentation, etc.). En dehors de cela, les réfugiés d’Ukraine sont chrétiens comme eux, se ressemblent, s’habillent comme eux, etc. Donc, européens. Il considère le réfugié ukrainien comme son voisin. Il ne le perçoit pas comme un étranger du Moyen-Orient. Ce ne sont là que quelques-unes des raisons pour lesquelles l’Europe applique deux poids deux mesures.
 
Jusqu’à présent, l’Europe « gérait » Poutine pour le gaz naturel et bien d’autres raisons géopolitiques. Tout comme il a traité Erdogan sur la question des réfugiés. En conséquence, tant le gouvernement Erdogan que le gouvernement Poutine ont été jugés à plusieurs reprises par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour violations des droits dans leurs pays. Bien sûr, l’UE sait à quel point les deux gouvernements ont des structures antidémocratiques. Mais ils manipulent plus l’un et moins l’autre, dans leur propre intérêt.
 
Oui, l’UE applique un double standard. Alors qu’il crie sur Poutine, il est sourd à Erdogan. Bien que nous puissions en comprendre les raisons, ils ne peuvent pas s’attendre à ce que nous défendions cette position en tant que démocrates.
 
Tout d’abord, les violations des droits ne peuvent pas avoir un côté à gérer. Chaque violation des droits de l’homme passée sous silence détruit des générations entières et entraîne des déséquilibres sociaux. »
 
Berivan Aslan a expliqué que les chances d’Erdogan de revenir au pouvoir sont passées, que la crise économique est à son apogée et que ses relations avec l’UE au cours de ses dernières années traînent sur le terrain. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour rester au pouvoir, pour rectifier cette situation.
 

L’État islamique annonce la reprise des opérations et tue deux membres des FDS en Syrie

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SYRIE / ROJAVA – En parallèle aux attaques colonialistes turques visant les Kurdes du Rojava et d’Irak, le groupe terroriste État islamique a annoncé la reprise de ses opérations et tué deux membres des FDS.
 
Un Ramadan sanglant
 
L’Etat islamique a annoncé la reprise des opérations en Syrie et dans le monde, dans un enregistrement audio et tué jeudi deux membres des Forces démocratiques syriennes (FDS) à Deir ez-Zor en Syrie, en plus de revendiquer la responsabilité du meurtre d’un jeune homme dans la campagne orientale de Deir ez-Zor sous prétexte d’avoir été en contacte avec les FDS. cette annonce intervient en plein jeûne du mois de Ramadan du monde musulman.
 
L’Etat islamique (EI / DAECH / ISIS) a annoncé la reprise des opérations en Syrie et dans le monde « en exploitant les circonstances mondiales » et a appelé ses partisans à activer les opérations dans un enregistrement audio le 17 avril.
 
Le même jour de la sortie de l’enregistrement, un jeune homme a été tué dans une attaque armée à Deir ez-Zor et deux membres des FDS ont été blessés dans une explosion dans la ville de Raqqa.
 
Un jour plus tard, l’Etat islamique a revendiqué le meurtre du jeune homme dans la ville d’al-Busayrah dans la campagne orientale de Deir ez-Zor sous prétexte de traiter avec les FDS.
 
L’Etat islamique tue deux combattants des FDS à Deir Ez-Zor en Syrie
 
Jeudi, deux membres des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont perdu la vie lors d’une attaque par des inconnus armés à leur poste de contrôle dans une ville au nord de Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie.
 
« Des hommes armés non identifiés ont attaqué un poste de contrôle des FDS à l’entrée du village d’al-Wahid de la ville d’al-Sour, au nord de Deir ez-Zor, avec des mitrailleuses » , a déclaré une source des FDS dans la ville d’al-Sour à North Press, ajoutant que les deux membres des FDS ont perdu la vie et que l’Etat islamique, par l’intermédiaire de médias proches, a revendiqué l’attaque une heure plus tard.
 
L’Etat islamique appelle ses partisans à saisir l’occasion qui s’offre à eux
 
Selon un message audio de l’Etat islamique, le porte-parole Abou-Omar al-Muhajir a appelé ses partisans à saisir l’occasion alors que le monde est distrait par la guerre russo-ukrainienne en cours et le chaos sécuritaire laissé par la guerre turque continue. frappes sur différentes régions du nord-est de la Syrie.
 
Le porte-parole de l’Etat islamique sur l’enregistrement audio aurait déclaré :
 
« Nous travaillerons toujours pour libérer les prisonniers du camp al-Hol [le camp d’Al Hawl abrite des familles de l’EI], y compris des femmes et des prisonniers de l’EI. C’est une priorité et l’objectif le plus élevé du groupe et cela demande du temps et de la patience. »
 
Attaques militaires turques parallèles visant des membres des YPJ
 
Les mêmes jours, des drones turcs ont lancé des attaques et tué 3 membres des FDS au Rojava juste après la nouvelle offensive militaire turque lancée cette semaine au Kurdistan irakien.
 
Mercredi un drone turc a frappé une voiture sur la route Aidiq-Takhtak dans la campagne orientale de Kobani, tuant trois soldats des forces militaires des FDS.
 
Les trois combattantes des YPJ (Unités de protection des femmes) tuées dans cette attaque ont fait leurs adieux lors d’une cérémonie qui s’est tenue jeudi à Kobané.