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PARIS. Deux journalistes kurdes deviennent citoyens d’honneur de la ville de Paris

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PARIS – Simon Suleymani et Niyaz Abdulla, journalistes kurdes refugiés à Paris, ont reçu la carte de citoyenne de la Ville de Paris ce 3 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
 
Hier, la Maison des journalistes a été reçue à l’Hôtel de Ville de Paris à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse où plusieurs journalistes exilés ont reçu la carte de citoyenneté de la Ville de Paris des mains des élus Arnaud Ngatcha et Jean-Luc Romero-Michel au nom d’d’Anne Hidalgo, Maire de Paris.
 
Simon Suleimani recevant sa carte de citoyenneté
Niyaz Abdulla à la cérémonie d’accueil de la promotion 2021-2022 de la maison des journalistes
Paris aux côtés des journalistes et des défenseurs de la liberté
 
Hier, les adjoints de la Mairie de Paris, Arnaud Ngatcha et Jean-Luc Romero ont remis la carte citoyenne de la Ville de Paris au nom d’Anne Hidalgo aux nouveaux résidents de la Maison des Journalistes, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
 
Anne Hidalgo qui n’était pas présente lors de l’événement a déclaré sur Twitter: « Paris sera toujours aux côtés des journalistes et des défenseurs de la liberté.
 
J’ai une pensée particulière pour Olivier Dubois, encore détenu au Mali, ainsi que pour tous ses confrères tués en Ukraine, en exerçant leur métier avec courage. »
 
Qui est Simon Suleymani?
 
Salih (Simon) Suleymani est un journaliste kurde réfugié en France après avoir fui la prison et les persécutions en Turquie pour avoir exercé son métier d’informer.
 
Le journaliste kurde a dû fuir son pays où il a été condamné à 10 ans de prison et où il a passé 15 mois derrière les barreaux. Au bout de treize mois d’un périple dangereux à travers les Balkans et l’Europe de l’Est, Suleymani est arrivé en France clandestinement et y fait une demande d’asile qui lui a été accordé.
 
La 26 avril dernier, Salih Suleymani était avec des élèves d’un lycée de Choiseul dans le cadre du projet « Renvoyé spécial » où il était question de la liberté de la presse. Lors du débat avec les lycéens, Suleymani déclarait:
« Le gouvernement turc n’accepte pas le droit à la nationalité kurde. J’étais professeur d’anglais, ce n’était pas un choix pour moi de devenir journaliste, mais une motivation, car je veux être la voix de mon peuple. »
(…) Si vous êtes Kurde et journaliste, c’est la prison à 100 %. J’avais réalisé dix-sept documentaires. Je travaillais à la télévision turque, on m’a viré à cause de mes opinions politiques. »
 

Depuis deux mois, Salih Suleymani est résident de la Maison des journalistes de Paris qui est une organisation unique au monde et dont l’action permet de protéger les journalistes en exil et de promouvoir la défense de la liberté de la presse dans le monde.

 
Qui est Niyaz Abdulla?
 
Niyaz Abdulla, originaire du Kurdistan « irakien » , est également résidente de la Maison des journalistes. 
 

SHENGAL. L’armée irakienne tue un combattant yézidi et provoque la fuite des civils

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IRAK / SHENGAL – La Turquie a fait pression sur le gouvernement irakien pour qu’il mette fin à l’autonomie des Kurdes yézidis de Shengal au nom de « lutte contre le terrorisme » et depuis, l’armée irakienne a envahi une partie de la région, malgré la résistance yézidie. Hier, le combattant yézidi, Shervan Ezidxan, 31 ans, est tombé martyr lors d’une attaque de l’armée irakienne. L’attaque a provoqué la fuite de 4 000 civils yézidis.
 
Shervan Ezidxan

Les affrontements se poursuivent depuis que l’armée irakienne a attaqué le point de contrôle des forces de sécurité yézidies (Asayîşa Êzîdxanê) à Sinune et les forces yézidies YBŞ et YJŞ il y a 3 jours.
 
Le régime irakien qui tolère les milices chiites iraniennes sur son sol est parti en guerre contre une poignée de Yézidis qui ont survécu au génocide commis par DAECH / ISIS en 2014 sous le regard complice de la communauté internationale.
 
Après les affrontements opposant l’armée irakienne et les Unités de Défense de Shengal (YBŞ) et des Unités de défense des femmes de Shengal (YJŞ) la population yézidie est de nouveau plongée dans la terreur alors qu’elle ne s’est pas encore remise du génocide commis par le groupe État islamique (DAECH / ISIS) en 2014 et qu’elle a été secourue par le PKK tandis qu’elle avait été abandonnée par les gouvernements irakien et du Kurdistan du Sud.
 
 
 

Soirée musicale kurde à la mairie de Montreuil

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PARIS – Dans le cadre du Festival culturel kurde qui se déroule du 14 au 28 mai, une soirée musicale kurde aura lieu dans la salle des Fêtes de la mairie de Montreuil le mardi 17 mai, à 19 heures.
 
De nombreux musiciens et groupes de danse folklorique (govend) se relayeront lors de la soirée musicale qui sera agrémentée d’un buffet kurde.
 
RDV à la Mairie de Montreuil
Place Jean Jaurès
93100 Montreuil
M° Mairie de Montreuil, ligne 9

 

 
Voici quelques événements à voir pendant le Festival culturel kurde qui propose un défilé, des concerts, pièces de théâtre, danses, expositions, tente nomade, projections de films et cuisine kurde:
Programmation du Festival culturel kurde de Paris
 
Samedi 14 mai, à 12h
Ouverture du festival avec une manifestation culturelle sur la Place de l’Opéra, suivie d’un défilé jusqu’aux Halles. Parcours animé par le Govend (danse folklorique) et rythmé par la musique. Tenues traditionnelles kurdes de mise pour celles et ceux qui en ont ou qui peuvent s’en procurer.
 
Le défilé sera suivi à 13h par une cérémonie d’inauguration dans le Forum des Images (12 rue du Cinéma 75001 Paris)

Au programme : Discours d’accueil, court film documentaire sur la diaspora kurde, concert de musique instrumentale par le groupe Aheng et théâtre musical avec Govend (danse folklorique).
 
20 mai, à 19h30
La compagnie Jiyana Nû sera avec nous pendant le festival.
Au Théâtre du Blanc-Mesnil
 
21 mai, à 20h
Projection du film Blackberry Season (Dema Dirîreşkan) diffusé en première dans le cadre du Festival Culturel Kurde de Paris
Au cinéma 7 Parnassiens
 
28 mai, à 19h
Concert de musique avec Şivan Perwer, Ayfer Düzdas, Farqîn Azad et Diyar Mehrovî
Salle Gaveau / Tarif unique à 36 euros
 
Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) présente la première édition du Festival culturel kurde de Paris, en partenariat avec l’Institut de Réflexion et d’Études sur le Kurdistan (IREK), l’association Arts et Culture du Kurdistan (ACK) et la Fondation Danielle Mitterrand, parrainée par la ville de Paris ainsi que les 10e et 18e arrondissements et les communes de Montreuil (93) et de Grigny (91).
 
CDK-F convie à « ce festival toutes celles et ceux désireux et curieux de découvrir l’une des plus anciennes cultures de la Mésopotamie, à travers sa musique, ses chants, ses danses, sa gastronomie, son cinéma, son théâtre. Outre les représentations et expositions artistiques et culinaires, vous pourrez assister à des projections de films et participer à des discussions. Les enfants ne seront pas en reste : un atelier d’initiation aux contes et aux jeux traditionnels kurdes leur sera consacré. Enfin, le dernier jour du festival sera couronné par un grand concert avec la participation de chanteurs kurdes de renommée internationale. »
 
Pour plus d’info, suivre la page Facebook de Festival Culturel Kurde de Paris

« L’OTAN légitime les ambitions néo-ottomanes d’Erdogan »

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La guerre d’agression turque contre le Kurdistan du Sud reste sans conséquence pour Ankara ; l’Occident ne soulève aucune objection. Pour le porte-parole du KCK, Zagros Hîwa, l’invasion des régions kurdes d’Irak est une légitimation par l’OTAN des ambitions néo-ottomanes de la Turquie.
 
 
La guerre d’agression de l’État turc contre le sud du Kurdistan (nord de l’Irak), qui dure depuis maintenant deux semaines, reste sans conséquence pour Ankara ; l’Occident n’a soulevé aucune objection jusqu’à présent.
 
Interrogé par l’ANF, Zagros Hîwa, porte-parole de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), l’organisation faîtière du mouvement kurde, voit dans l’invasion ignorée une légitimation des ambitions néo-ottomanes de la Turquie par l’OTAN.
 
Actuellement, la guerre en Ukraine fait la une des journaux internationaux. Dans le même temps, la guerre au Kurdistan se poursuit et s’est même récemment intensifiée. Comment évaluez-vous cette situation ?
 
Il est vrai que l’attaque de la Russie contre l’Ukraine fait la une des journaux internationaux depuis deux mois. Des villes entières ont été rasées, des milliers de personnes ont été tuées ou blessées, des millions d’autres ont été déplacées et toute l’infrastructure de l’un des pôles économiques du monde est détruite sous les yeux de l’opinion publique international. Les États-Unis, l’Europe et l’OTAN ont mobilisé toutes leurs ressources économiques, politiques, diplomatiques et militaires pour faire en sorte que cette guerre se prolonge, que leurs intérêts soient assurés et que la Russie soit contenue et vaincue. C’est une guerre provoquée par l’OTAN. En ce sens, c’est une guerre entre l’OTAN et la Russie en tant que deux des grandes puissances de la modernité capitaliste. Malheureusement, les peuples de la Russie, de l’Ukraine et du grand Caucase paient le prix d’une guerre qu’ils n’ont jamais voulue.
 
Au même moment, une autre guerre se déroule dans une région non loin de l’Ukraine. Cette guerre est également provoquée et soutenue par l’OTAN. Mais ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour la légitimer et faire en sorte que personne n’entende parler de cette guerre. La quantité d’armes et de munitions utilisées dans cette guerre n’est pas moindre qu’en Ukraine. L’espace aérien de deux pays est violé quotidiennement, voire toutes les heures. Il y a des frappes aériennes incessantes, des attaques de drones, des bombardements d’artillerie et des attaques d’hélicoptères tous les jours. Des milliers de soldats d’un pays membre de l’OTAN ont envahi deux pays et ont coopéré avec les groupes terroristes les plus réactionnaires et notoires du monde. La guerre dont nous parlons ici est l’invasion par la Turquie des terres kurdes en Irak et en Syrie.
 
Aujourd’hui, les représentants de l’OTAN et de ses États membres disent qu’ils défendent la démocratie et la liberté en Ukraine. Quelle est votre opinion à ce sujet?
 
L’OTAN tente de se présenter comme le défenseur du peuple ukrainien et un partisan de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’État ukrainien. Mais il ferme les yeux lorsqu’un de ses membres inflige de grandes souffrances aux peuples d’Irak et de Syrie, en particulier au peuple kurde, soit en parrainant des groupes terroristes comme l’État islamique et le front al-Nosra – qui est maintenant réorganisé en ASF et HTS – ou en envahissant directement de vastes étendues de terres et en expulsant les peuples les plus anciens de ces territoires de leurs terres ancestrales. Ainsi, la Turquie soumet clairement les zones envahies au changement démographique.
 
Le 17 avril, la Turquie a lancé de nouvelles attaques massives contre les régions sud-kurdes de Metîna et d’Avashîn. Cette guerre est-elle uniquement limitée à ces zones?
 
Le Turc Erdogan mène une politique irrédentiste de néo-ottomanisme au Moyen-Orient. Alors que nous approchons du premier centenaire du traité de Lausanne, Erdogan rêve d’annexer la région d’Alep en Syrie et la province de Mossoul en Irak et de les intégrer ainsi à son califat. Il a déjà envahi de grandes parties de la région d’Alep et des zones qui font partie des régions à majorité kurde de Syrie, c’est-à-dire du Rojava. La Turquie a non seulement envahi Afrin, Azzaz, Bab, Cerablus, Serekani et Gire Spi, mais attaque également quotidiennement d’autres territoires du Rojava avec des drones et des tirs d’artillerie.
 
En Irak, la Turquie a tenté d’envahir ce qu’on appelait autrefois la province de Mossoul, un vaste territoire couvrant toute la région du Kurdistan du Sud, y compris Mossoul, Kirkouk, Erbil, Sulaimaniyah, Duhok et Halabja. La Turquie a d’abord fait une telle tentative avec l’aide de l’EI lorsque l’EI a envahi Mossoul, Sinjar et de vastes étendues de la province de Mossoul. Lorsque l’EI a attaqué Mossoul, la Turquie n’y a pas retiré le personnel de son consulat, mais leur a plutôt ordonné de rester dans le cadre d’un effort symbolique pour reconnaître l’EI. La Turquie a également encouragé l’EI à attaquer d’autres régions du Kurdistan du Sud. Lorsque ce plan de la Turquie a échoué grâce à la résistance des forces de guérilla du PKK et des Peshmergas du Kurdistan du Sud soutenus par la coalition internationale, la Turquie a commencé à agir directement pour envahir la province de Mossoul. Depuis 2019, La Turquie a organisé d’énormes opérations transfrontalières sur le territoire du Kurdistan du Sud et a installé plus de 70 postes militaires au plus profond du territoire irakien. Le PDK et le clan Barzani ont collaboré avec la Turquie dans ce plan d’invasion, tout comme ils ont collaboré avec l’EI en 2014, qui a abouti au génocide contre les Yazidis.
 
Pouvez-vous nous donner plus d’informations sur la façon dont les combats intenses entre l’armée turque et les forces de guérilla HPG et YJA-STAR se sont déroulés jusqu’à présent ?
 
À partir du 17 avril, la Turquie a mené une nouvelle vague d’attaques contre le sud du Kurdistan et le nord de l’Irak. Les premières cibles de ces attaques ont jusqu’à présent été les zones de Zap et d’Avashîn, où sont positionnées les guérillas du PKK. La Turquie attaque le PKK parce qu’elle considère le Mouvement de libération du Kurdistan comme le principal obstacle aux ambitions néo-ottomanes d’Erdogan. Les régions de Zap et d’Avashîn, ainsi que Metîna et Heftanîn, ont été fortement attaquées par l’armée turque. Les zones ont été bombardées plus de 300 fois au cours des 2 dernières semaines. Des milliers d’attaques d’artillerie ont eu lieu depuis lors, avec une activité de drones 24h/24 et 7j/7 et d’énormes déploiements de troupes. Il s’agit d’une guerre totale que le ministre turc de la guerre, Hulusi Akar, a décrite comme « l’opération militaire la plus vaste de l’histoire de la République turque » . Subissant près de 250 pertes et incapable de briser la résistance de la guérilla, la Turquie a commencé à utiliser des gaz toxiques et des armes chimiques contre les positions de la guérilla. Suivant l’héritage de Saddam, Erdogan est ainsi devenu un autre dictateur qui utilise des armes chimiques contre les Kurdes.
 
La Turquie mène-t-elle seule ces attaques ou reçoit-elle le soutien d’autres puissances?
 
Malheureusement, certains politiciens et responsables de l’État irakien utilisent l’armée irakienne comme chair à canon de la machine de guerre d’Erdogan. En coordination avec les attaques d’Erdogan sur les régions de Zap, Metîna et Avashîn, l’armée irakienne a commencé à attaquer les positions des forces d’autodéfense de Sinjar, YBS et YJS, mais aussi des forces de sécurité intérieure locales Asayîsh. L’armée irakienne veut réaliser ce qu’Erdogan et l’EI ont échoué à faire depuis 2014, c’est-à-dire qu’elle veut contraindre le peuple ezidi à se soumettre et le priver de son droit à l’auto-administration et à l’autodéfense en tant que communauté qui a toujours été sous la menace existentielle des radicaux et des dictateurs islamistes et a subi 74 massacres à ce jour. On se demande comment les autorités d’un État peuvent organiser des attaques contre leur propre peuple afin d’apaiser le dictateur d’un État voisin. Seul cet exemple unique montre qu’il n’y a plus d’État ni d’autorité étatique en Irak. Mustafa Kazimi, le Premier ministre irakien, et Masrour Barzani, le Premier ministre du KRI, ont transformé les soldats irakiens et leurs propres forces peshmergas en chair à canon de l’armée d’Erdogan.
 
Il semble que les attaques contre le Kurdistan du Sud, de Zap et Avashîn jusqu’à Sinjar, soient le résultat d’un accord secret conclu entre Erdogan, Kazimi et Mesrur ​​Barzani. Sans surprise, quelques heures seulement avant l’invasion turque, Mesrur ​​Barzani était en visite en Turquie et a rencontré Erdogan. Le PDK et les Barzanis collaborent pleinement avec Erdogan dans ses plans d’invasion au Sud Kurdistan. Ils fournissent à l’armée du sultan des renseignements critiques sur la position de la guérilla, ont donné carte blanche à l’armée turque pour envahir où elle veut au Kurdistan et légitiment l’invasion turque en diffusant une fausse propagande concernant le Mouvement pour la liberté du Kurdistan.
 
Vous avez également mentionné le soutien de l’OTAN à la guerre de la Turquie au Kurdistan du Sud. Quelle justification l’OTAN et ses États membres utilisent-ils pour leur soutien à la guerre de la Turquie au Kurdistan du Sud ?
 
L’OTAN joue également deux poids deux mesures dans ce jeu. Une alliance qui prétend être contre l’invasion russe de l’Ukraine soutient en même temps les plans d’invasion du turc Erdogan contre l’Irak et la Syrie. L’OTAN affirme qu’en agissant ainsi, elle reconnaît simplement les « préoccupations sécuritaires légitimes » de la Turquie qui, en fait, ne sont ni légitimes ni n’ont rien à voir avec la sécurité. Par conséquent, l’OTAN soutient en fait les ambitions néo-ottomanes illégitimes de la Turquie.
 
Un autre argument que l’OTAN et les États-Unis utilisent pour légitimer l’invasion de la Turquie en Irak et en Syrie est la « liste de terroristes » arbitrairement conçue. C’est un autre exemple du double standard des États-Unis et de l’OTAN. Alors que le Mouvement pour la liberté du Kurdistan était et est toujours à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme de l’EI, la Turquie continue de soutenir ce groupe terroriste dans de nombreuses régions du Moyen-Orient. Alors, comment se fait-il que les États-Unis, l’UE et l’OTAN conçoivent le PKK comme une organisation terroriste tout en consolidant davantage leur alliance avec la Turquie, qui est le principal facilitateur et sponsor de l’EI ?
 
Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez ajouter?
 
Les choses dont j’ai parlé plus tôt sont les faits concrets que nous pouvons apprendre de la lutte pour la liberté menée au Kurdistan. Cette lutte révèle la vérité sur les véritables intentions et politiques des puissances régionales et internationales. Il y a une troisième guerre mondiale dans la région et les peuples du Moyen-Orient, tout comme les peuples d’Ukraine et de Russie, paient le prix de cette guerre. Toutes ces guerres ne s’arrêteront que lorsque les peuples prendront leur destin en main, seront solidaires les uns des autres et construiront des systèmes d’autogouvernance basés sur l’autodéfense.
 

TURQUIE. Un prisonnier malade menacé de mort pour avoir dit « Je suis kurde »

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TURQUIE / BAKUR – Naif İşçi, un détenu malade de la prison d’Ahlat, a été menacé de mort par les gardiens de la prison pour avoir dit « Je suis Kurde » . Condamné à 24 ans de prison à l’âge de 14 ans, Naif Isçi avait été arrêté à Cizre en 2010.
 
Naif İşçi n’avait 14 ans lors qu’il a été arrêté à Cizre / Şırnak en 2010. Il a été condamné à 24 ans de prison pour « avoir commis un crime au nom d’une organisation terroriste sans en être membre », « faire de la propagande pour un organisation terroriste »
 
Une ostéosynthèse de surface (avec plaques et vis) a été posée sur la jambe gauche d’İşçi, victime d’un accident de la circulation peu avant son arrestation. La plaque de platine, qui devait être retirée après 6 mois, n’a pas été retirée depuis 12 ans car İşçi est privé de soins adéquats. Résultat, le jeune homme ne peut plus marcher.
 
İşçi a été transféré de la prison fermée de type T de Balikesir Bandırma à la prison fermée de type T d’Ahlat il y a 8 mois et est détenu dans une cellule d’isolement depuis le premier jour de son incarcération. Lors de son appel téléphonique hebdomadaire avec sa famille, il a parlé des violations de ses droits dont il a été victime et a déclaré qu’il était menacé de mort.
 
La mère d’İşçi, Nebahat, a déclaré que la menace de mort l’inquiétait et qu’elle ne se plierait jamais à ces menaces racistes de la part de l’administration pénitentiaire. Elle a décrit la conversation téléphonique qu’elle a eue avec son fils Naif : « Il y a deux semaines, mon fils m’a appelée. Je lui ai demandé ce qui s’était passé, mais il m’a répondu : « Je vais bien ». Puis il a demandé à parler à son frère. Il a dit à son frère que l’administration pénitentiaire avait menacé de le tuer à deux reprises. Lorsque nous lui avons demandé comment il avait été menacé, il a répondu : « Un officier du MHP en prison m’a demandé : ‘Es-tu Kurde ?’ Je n’ai pas répondu en premier lieu. Puis il est revenu et m’a demandé : « Es-tu Kurde ? Je lui ai dit : ‘Oui, je suis un Kurde’. Il m’a alors menacé de mort. »
 
Déclarant que son fils Naif leur a demandé de se rendre au bureau du procureur et de déposer une plainte pénale, Nebahat İşçi a déclaré : « L’IHD [İnsan Hakları Derneği, Association des Droits de l’Homme] et les avocats devraient se concentrer sur cet incident. Demain sera peut-être trop tard. Nos enfants ne s’inclineront pas devant les menaces. nos enfants. »
 
L’administration pénitentiaire sera tenue pour responsable
 
Nebahat İşçi a déclaré que si quelque chose arrivait à son fils, l’administration pénitentiaire serait tenue responsable, s’il arrivait quelques chose à son fils et ajouté : « Toutes les familles des prisonniers devraient s’opposer à ces tortures. Nous ne voulons plus que des cadavres sortent des prisons. Nous n’acceptons pas ces menaces sur nos enfants. Nous devons dénoncer cela. »
 

Erdogan a lancé une nouvelle campagne de nettoyage ethnique contre les Kurdes

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Au milieu du chaos dans le monde, le double jeu de la Turquie lui permet de commettre plus d’atrocités contre les Kurdes en Syrie et en Irak.
 
Le 27 avril, une fois de plus, le président Erdogan a renouvelé les menaces de lancer une nouvelle invasion militaire contre les Kurdes syriens, tout en poursuivant simultanément une nouvelle campagne militaire à grande échelle contre les Kurdes en Irak. Alors que la Turquie s’efforce d’étendre ses zones d’occupation en Irak, les forces armées turques et leurs milices djihadistes par procuration en Syrie continuent d’attaquer les Forces démocratiques syriennes (FDS), les institutions de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) dirigée par les Kurdes, et des civils kurdes en Syrie. Le bombardement quotidien de la Syrie par la Turquie depuis son invasion en 2019 a tué 60 civils, dont neuf enfants, jusqu’à présent en 2022 . De plus, les crimes de guerre perpétrés par des mandataires turcs à Afrin ont augmenté de façon spectaculaire.
 
Les trois invasions turques du Kurdistan syrien ont grandement contribué à l’effusion de sang et à l’instabilité en Syrie, et à la crise des réfugiés qui en a résulté depuis 2011. Pendant ce temps, la Turquie et son président autoritaire Recep Tayyip Erdogan ont fermé les yeux sur les activités des terroristes de l’État islamique (EI).alors qu’ils lançaient des attaques contre les Kurdes qui continuent de combattre le groupe terroriste au nom du monde. La campagne de nettoyage ethnique en cours menée par la Turquie contre les Kurdes de Syrie a déjà entraîné des changements forcés dans la démographie du pays, avec des déplacements importants observés pendant et après l’invasion et l’occupation d’Afrin par la Turquie en 2018 et l’invasion et l’occupation ultérieures des zones nord de Serê Kaniyê. (Ras al-‘Ayn) et Tel Abyad en 2019. Les FDS dirigées par les Kurdes, qui étaient soutenues par les États-Unis et ont agi comme la principale force terrestre dans la guerre contre l’EI en Syrie, ont subi d’immenses pertes lors de ces invasions, et ont été nécessaires pour détourner des ressources importantes des efforts de lutte contre l’Etat islamique à la suite de cette agression militaire turque. Au cours de ces invasions, la Turquie était fortement dépendante de milliers de milices djihadistes de type DAECH qui étaient qualifiées de membres de «l’opposition syrienne» et ont déchaîné ces forces contre des civils kurdes, déstabilisant la seule région du pays assiégé qui jouissait de la paix et de la démocratie, autogouvernance multi ethnique.
 
La Turquie a également lancé plusieurs incursions militaires au Kurdistan irakien sous prétexte de combattre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Depuis 2015, l’armée turque a tué au moins 96 civils et blessé 101 civils dans la région du Kurdistan irakien, déplaçant des centaines de leurs villages. Le ministère irakien des Affaires étrangères s’est opposé à plusieurs reprises aux incursions turques, publiant récemment des déclarations énergiques sur la question et convoquant l’ambassadeur de Turquie . La récente déclaration irakienne a également réfuté les affirmations d’Erdogan selon lesquelles le gouvernement fédéral irakien et le gouvernement régional du Kurdistan (KRG)aidaient à l’invasion en cours de la Turquie. Relations économiques mises à part, l’hostilité d’Erdogan envers les Kurdes d’Irak et le KRG est bien établie – Malgré la coopération économique avec le gouvernement régional du Kurdistan (KRG), Erdogan a été le premier dirigeant étranger à s’opposer au référendum sur l’indépendance du Kurdistan en 2017, coopérant à la fois avec Bagdad et Téhéran d’imposer un embargo sévère contre les Kurdes.
 
Erdogan continue d’attaquer les Kurdes où qu’ils soient. En Turquie, il est prévu de fermer le deuxième plus grand parti d’opposition, le Parti démocratique des peuples pro-kurde (HDP). De plus, des avocats, des politiciens, des chanteurs, des jeunes, des militantes et des étudiants kurdes sont détenus et emprisonnés quotidiennement. Une montée dangereuse des crimes haineux commis par des ultra-nationalistes contre les Kurdes, alimentés par la rhétorique d’Erdogan et de ses alliés, a également eu lieu ces dernières années.
 
Les attaques de la Turquie contre les Kurdes syriens renforcent les terroristes de l’EI, d’autres groupes djihadistes, le régime d’Assad, et augmentent l’influence iranienne et la domination russe en Syrie. Les attaques de la Turquie contre le Kurdistan irakien déstabilisent la partie la plus sûre et la plus développée de l’Irak et affaiblissent l’un des partenaires les plus fiables des États-Unis depuis 1991. Plus les Kurdes sont ciblés et soumis en Turquie, plus la Turquie s’éloigne des valeurs démocratiques sur lesquelles les États-Unis a été construit et le rôle d’allié stratégique des États-Unis et de l’OTAN dans la région. Le HDP est le seul parti en Turquie qui s’attache sérieusement à démocratiser la Turquie et à protéger les droits de tous les citoyens, quels que soient leur sexe, leur origine ethnique ou leur religion, travaillant sans relâche malgré les défis posés par les partis au pouvoir et d’opposition.
 
Les nouveaux plans d’Erdogan pour envahir le Kurdistan syrien sont un véritable test de la position de l’administration Biden sur les droits de l’homme, la bataille contre l’Etat islamique et la protection des alliés. En 2019, Biden a critiqué le président Trump pour avoir « abandonné les alliés kurdes », entraînant une situation chaotique où les États-Unis ont perdu une influence significative dans la région. La Turquie profite de l’invasion russe de l’Ukraine, jouant un jeu où elle vend des drones turcs aux Ukrainiens et, en même temps, reçoit des oligarques russes à bras grands ouverts . De plus, la Turquie n’a pas encore mis en œuvre les sanctions imposées à la Russie par l’OTAN et les nations européennes. La communauté internationale, principalement les États-Unis, ne devrait pas répéter les erreurs de 2018 et 2019, permettant à la Turquie d’endommager et de déstabiliser davantage la Syrie et de renforcer les adversités américaines, y compris DAECH, en envahissant le Kurdistan syrien. Les États-Unis doivent également mettre un terme aux attaques répétées de la Turquie contre le Kurdistan irakien, car ces attaques font couler le sang dans des zones pacifiques et stables d’Irak et affaiblissent les alliés historiques des États-Unis dans le pays. L’Irak est déstabilisé par la poursuite des attaques turques, similaires aux attaques iraniennes dans tout le pays. Cependant, il semble que la souveraineté de l’Irak ne compte que lorsque l’Iran lance des attaques transfrontalières, pas la Turquie. Encouragé par l’histoire récente, Erdogan pense que le monde continuera de fermer les yeux sur les attaques de la Turquie contre les Kurdes.
 
L’administration Biden a une chance de l’arrêter et d’éviter de répéter les erreurs du passé en protégeant le peuple kurde qui ne veut rien de plus que vivre en paix dans une société libre et démocratique.
 
Par Sierwan Najmaldin Karim, président de l’Institut kurde de Washington (Washington Kurdish Institute)
 

Deux journalistes arrêtés à Shengal accusés de « terrorismes » par le régime irakien

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IRAK / KURDISTAN – Alors qu’ils se trouvaient dans la région yézidie de Şengal, le 20 avril, la journaliste allemande Marlene Förster et son collègue slovène Matej Kavčič ont été arrêtés par les forces de sécurité irakiennes et emmenés à Bagdad. Tous deux avaient mené des recherches sur l’évolution sociale de la communauté yézidie pendant des mois après le génocide perpétré par le groupe État islamique (EI) à Shengal en août 2014. Les autorités irakiennes les accuseraient de « soutien au terrorisme » .La Turquie a fait pression sur le gouvernement irakien pour qu’il mette fin à l’autonomie des Kurdes yézidis de Shengal au nom de « lutte contre le terrorisme » et depuis, l’armée irakienne a envahi une partie de la région, malgré la résistance yézidie.
 
Les habitants de Şengal, qui connaissent les deux pour leur travail dans la région, pensent qu’en arrêtant les journalistes, le gouvernement irakien veut empêcher que le sort des yézidis ne soit rendu public.
 
Huit jours après son arrestation par l’armée irakienne le 20 avril, la journaliste allemande Marlene F. a pu s’entretenir pour la première fois avec un représentant de l’ambassade d’Allemagne à Bagdad hier 28 avril.
 
Selon les informations du représentant de l’ambassade, Marlene Förster est détenue dans une cellule d’isolement au siège des services secrets irakiens. Marlene avait fait une grève de la faim jusqu’à ce qu’elle entre en contact avec sa représentation diplomatique à l’étranger.
 
La journaliste de 29 ans et son collègue slovène Matej Kavčič effectuaient des recherches ces derniers mois à Şengal (Sinjar), la zone d’implantation des Yézidis dans le nord de l’Irak. Le contenu et l’objectif de la recherche est le développement social à Şengal après le génocide contre les Yézidis en 2014, commis par le soi-disant État islamique.
 
En 2014, il y avait des rapports mondiaux sur les meurtres et l’esclavage des femmes yézidies, mais aujourd’hui, les informations sur la situation de vie des habitants de Şengal trouvent rarement leur chemin dans les médias. Des journalistes comme Marlene Förster et Matej Kavčič font des recherches sur le terrain, pour informer le public mondial sur la façon dont la société fait face au traumatisme du génocide.
 
Ils ont été arrêtés à un poste de contrôle de l’armée irakienne à Şengal. Après leur arrestation, leur trace s’était perdue jusqu’à hier. Après avoir rendu visite à Marlene Förster en prison, l’ambassade d’Allemagne a informé son avocat de l’allégation de « soutien au terrorisme ». Aujourd’hui, le gouvernement irakien interprète les recherches sur les Yézidis comme un « soutien au terrorisme ».
 
Après l’arrestation de Marlene et Matej, un cercle d’amis et de sympathisants, ainsi que la famille de Marlene, ont signé une lettre ouverte à la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, le lundi 25 avril.
 
Jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas eu de déclaration de Mme Baerbock.
 
« En tant que mère, je me demande ce que Mme Baerbock, qui est elle-même engagée pour les Yazidi, dit du fait qu’une jeune femme qui milite pour la fin des souffrances de la société yézidie, est maintenant en prison en Irak avec le allégation de « soutien au terrorisme » , a déclaré la mère de Marlene, Lydia Förster.
 
Il n’y a toujours pas eu de contact avec l’autre journaliste arrêté, le Slovène Matej Kavčič.
 

Le Festival des Films Kurdes de Paris débute le 4 mai

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PARIS – Demain s’ouvre la deuxième édition du Festival des Films Kurdes de Paris (FFKP). Du 4 au 7 mai 2022, vous pouvez voir des dizaines de courts et longs métrages, documentaires, animations et fictions réalisés par des cinéastes kurdes du Kurdistan et d’Europe.

Chaque séance du festival coute 5 euros, mais avec la modique somme de 15 euros, vous pouvez assister à toutes les projections du festival sur 4 jours. (L’achat des billets se fait sur place.

Les œuvres de plusieurs réalisatrices kurdes seront projetées aux côtés de celles de leurs collègues hommes lors du Festival des Films Kurdes de Paris (FFKP) au Centre Wallonie-Bruxelles, 46 Rue Quincampoix, dans le 4e arrondissement de Paris.
 
Voici la programmation complète de la 2e édition du FFKP
 
Mercredi 4 mai

 

19h, film d’ouverture et cocktail
 
Voisins de Mano Khalil

 

Synopsis

Un petit village à la frontière entre la Syrie et la Turquie au début des années 80: un jeune garçon kurde de six ans vit sa première année dans une école arabe et se rend compte de la façon dont son petit monde mute radicalement en un nationalisme absurde. Empli d’un humour très fin et de satire, ce film raconte une enfance qui, aux dé tours de la dictature et de drames sombres, a aussi ses moments plus légers. Une question se pose : l’amitié, l’amour et la solidarité peuvent-ils réellement exister en période de ré pression et de despotisme ? (En présence du réalisateur)
 
Jeudi 5 mai
 
14h Aether de Ruken Tekes
 
Synopsis
 
Pendant 21 jours, la cinéaste filme sa région avant qu’elle ne soit submergée par un barrage hydroélectrique. AETHER est instinctivement porté et guidé par les émotions, les sentiments et les observations. Il révèle les vérités du lieu suivant sa propre chronologie. Une invitation à un voyage libre d’esprit dans le cycle de la nature naissance-mort-renaissance au coeur de Hasankeyf, le plus ancien lieu habité de façon continue sur terre.
 
Jeudi 5 mai, 6 Courts-Métrages de réalisatrices femmes
 
Le jeudi 5 mai, le FFKP met à l’honneur six réalisatrices kurdes en projetant leurs Courts-Métrages à partir de 17 heures.
 
Binevsa Berivan: Phone Story – Fiction, 15’ (Belgique)
Semiha Yildiz: Cûdîyê Miradan – Animation, 7’ (Turquie)
Beri Shalmashi: Sherîn- Fiction, 12’ (Pays-Bas)
Mizgin Arslan: Arîn – Fiction, 11’ (Royaume-Uni)
Naz Saleh: Unborn – Fiction, 10’ (Kurdistan – Irak)
Maryam Samadi: Karnîka- Fiction, 13’ (Iran)
 
20h Les Chants de ma Mère d’Erol Mintas
 
Synopsis
 
1992. Dans un village kurde, l’instituteur raconte à ses élèves une histoire de corneille qui se prenait pour un paon: « Pourquoi suis-je laide, et pas belle comme vous ? » À peine a-t-on le temps d’y voir une allégorie politique que l’instituteur voit brutalement son cours interrompu par des hommes qui l’enlèvent.
 
Vendredi 6 mai
14h Xalko de Sami Mermer
 
Synopsis
Ce film raconte l’histoire de Xalko, mon village natal. L’un des rares villages kurdes situé au cœur de l’Anatolie centrale en Turquie. Au
jourd’hui, déserté par ses hommes qui ont tous émigré en Europe ou en Amérique, Xalko existe encore grâce à celles et ceux qui restent envers et contre tout, en espérant le retour de leurs maris et de leurs pères absents, qui parfois ne re viennent jamais ou alors pour quelques jours, seulement, en été.
 
17h Séance courts-métrages (5)
 
Barê Giran de Yilmaz Özdil – Fiction, 17’
Kallima de Ashkan Ahmadi – Fiction, 15’
Ido de Saman Mustafa – Fiction, 12’
The Other de Saman Hosseinpuor, Ako Zandkarimi – Fiction, 25’
Sar de Adar Baran Deger – Fiction, 18’
 
20h La Dance d’Ali et Zin de Mehmet Ali Konar
 
Synopsis
 
L’histoire se déroule dans un petit village kurde. Le frère cadet d’Isa est assassiné. Deux semaines après les funérailles, sa mère Zîn rêve de célébrer le mariage de son fils décédé. Cette idée étrange dé clenche une foule de sentiments contradictoires en elle et sème le trouble entre elle, Isa et les membres de sa famille, encore sous le choc du deuil et du chagrin. La famille et les proches traversent un champ de mines psychologiques, luttant entre la logique, les normes, les émotions et l’irrationalité.
 
Samedi 7 mai
 
14h Séance courts-métrages (5)
 
Fingerprint de Zanyar Muhammedinko – Fiction, 12’
La Chambre de Sami Mermer – Fiction, 20’
Wesyet de Kamiran Betasi – Fiction, 13’
Salvation Rain de Veysel Çelik – Fiction, 12’
Seven Symphonies Of Zagros de Perwîz Rostemî – Documentaire, 24′
 
17h Black Hours Memories de Shahram Alidi
 
Synopsis
 
Un groupe de jeunes amis, proches depuis leur enfance, essaie par tous moyens d’enseigner le kurde en Turquie malgré l’interdiction des autorités turques. Ils impriment et distribuent des manuels scolaires clandestinement. L’une des leurs, Aseke, a disparu depuis plusieurs mois. Afin de la retrouver, ils partent sur les pistes de son cheval noir, un animal indomptable, porteur des souvenirs et de l’âme de leur amie. (En présence du réalisateur)
 
20h The Exam de Shawket Korki
 
Synopsis
 
Rojin, une jeune femme kurdo-irakienne s’apprête à présenter son examen d’entrée à l’université. Shilan, sa soeur cadette est malheureuse dans son mariage. Elle décide d’aider sa sœur à réussir avec le secret espoir que ces études lui permettront d’avoir un vie libre et indépendante. Malgré elles, les deux sœurs se retrouvent mêlées à un immense réseau de corruption qui implique tous les milieux de la société kurde. (En présence du réalisateur)
 
Vingt ans de festivals de films kurdes à travers le monde
 
Depuis plus de vingt ans, les festivals kurdes se multiplient aux quatre coins du Kurdistan (Turquie, Irak, Iran et Syrie) mais aussi au coeur des métropoles mondiales comme Londres, Stockholm, Istanbul, New York, Copenhague, Hambourg ou encore Berlin. Dans la même veine que tous les événements kurdes, le Festival des Films Kurdes de Paris est un lieu de rencontre majeur pour les professionnels et les passionnés du cinéma.
 
Le Festival des Films Kurdes de Paris est organisé par l’Institut Kurde de Paris et l’Association de Cinéma franco-kurde CinéBej en partenariat avec le Centre Wallonie-Bruxelles et le soutien du Ministère français de la Culture et la Mairie de Paris.
 
Adresse
Centre Wallonie-Bruxelles
46 Rue Quincampoix, 75004 Paris
Station Les Halles (Metro & RER A/B/D)
 
Liens pour suivre l’actualité du Festival des Films Kurdes de Paris

Site internet: www.ffkp.fr
 

TURQUIE. 160 manifestants arrêtés lors du défilé du 1er mai à Istanbul

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TURQUIE – La police turque a arrêté au moins 164 manifestants et deux journalistes kurdes à Istanbul le 1er mai.
 
Les arrestations ont été faites en partie avec violence et étaient dirigées contre des militants de structures de gauche. La plupart des arrestations ont eu lieu dans le district de Şişli. Des membres du Parti révolutionnaire (Devrimci Partisi) se sont réunis à la station de métro Osmanbey pour marcher jusqu’à la symbolique place de Taksim avec des banderoles et des slogans turcs et kurdes. Le groupe a été encerclé par des policiers et près de dix personnes ont été arrêtées par la force et emmenées menottées dans le dos.
 
Deux journalistes kurdes ont également été arrêtés alors qu’ils couvraient la manifestation. Doğan Kaynak, correspondant de l’agence Mezopotamya (MA), et Rozerin Gültekin de l’agence de presse féminine JinNews ont été embarqués dans un fourgon de police et leurs téléphones ont été confisqués. Par la suite, ils ont été relâchés.
 
 
À Şişli / Harbiye, plusieurs dizaines de membres de l’alliance des Forces combattantes unies (Birleşik Mücadele Güçleri, BMG) ont été interceptés par la police alors qu’ils tentaient de marcher vers Taksim. De même, des étudiants se rendant de Beşiktaş à Taksim et des membres du Parti de la liberté sociale (TÖP) ont été arrêtés par la police. Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue, dont la porte-parole du TÖP, Perihan Koca.
 
Place bouclée par la police
 
Alors que les forces de l’Etat à Istanbul avaient précédemment bouclé l’accès à la place Taksim comme elles le font chaque année, une manifestation autorisée à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs se déroule à Maltepe. Depuis les manifestations anti-gouvernementales de Gezi en 2013, les dirigeants turcs n’ont autorisé aucune manifestation du 1er mai sur la place Taksim. Les autorités n’autorisaient que les délégués syndicaux à y déposer une gerbe. Les manifestations de 2013 avaient initialement été dirigées contre le développement du parc Gezi à Taksim. Ils se sont étendus à des manifestations à l’échelle nationale contre les politiques autoritaires du Premier ministre de l’époque et aujourd’hui président Recep Tayyip Erdogan. Le gouvernement a brutalement réprimé les manifestations.
La place Taksim a une signification symbolique
 
La place Taksim au centre d’Istanbul a une signification symbolique. Un massacre y a eu lieu le 1er mai 1977, lorsque plus de 500 000 personnes de diverses provinces du pays ont pris part à une manifestation de la fête du Travail. Beaucoup d’entre eux n’étaient même pas entrés sur la place lorsque les premiers coups de feu ont été tirés. Les forces de sécurité ont ensuite attaqué avec des véhicules blindés, tirant des grenades à gaz et utilisant des canons à eau. Le nombre de victimes est toujours une question controversée; selon les chiffres officiels, 37 personnes ont été tuées et environ 200 blessées. Certaines personnes sont restées sur place, d’autres se sont enfuies, ont été entassées dans les coins et écrasées par les véhicules blindés. Plus de 500 personnes ont été arrêtées.
 

ROJAVA. Les Kurdes visitent les cimetières des martyrs de la révolution le jour de l’Aïd al-Fitr

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SYRIE / ROJAVA – Les habitants du nord-est de la Syrie ont commencé le premier jour de l’Aïd al-Fitr en se rendant sur les tombes de leurs fils et leurs filles tombés en martyre en défendant leur peuple contre l’EI et l’État colonialiste turc.

Lors du premier jour de chaque fête religieuse, les habitants du nord et de l’est, les forces de sécurité intérieure, les forces démocratiques syriennes, les membres des administrations civiles et autonomes et les conseils des familles des martyrs, visitent le sanctuaires des martyrs.

Dans les sanctuaires, les familles des martyrs récitent des versets du Coran pour leurs fils et filles qui se sont tombés au combat pour défendre leur terre et leur peuple contre les attaques de l’Etat islamique et de l’armée d’occupation turque.

Hassaké

Dans la ville d’al-Hasakah, les gens se sont rendus au sanctuaire du martyr Dajwar dans le village d’al-Daoudia. Dans le district d’al-Darbasiyah, les gens se sont rendus au sanctuaire du martyr Rustam Judi à l’ouest du district.

Tandis que les habitants du district de Tal Tamr se rendaient au sanctuaire des martyrs de Tal Tamr.

À al-Shaddadi, les gens se sont rendus au sanctuaire des martyrs d’al-Shaddadi. Après un défilé militaire présenté par les Forces démocratiques syriennes dans le sanctuaire, la chef des Forces démocratiques syriennes, Zanarin Hassan, a prononcé un discours d’hommage aux martyrs.

Manbij

Le peuple, les dirigeants et les combattants du Conseil militaire de Manbij, les membres de l’administration civile et les membres des institutions civiles se sont rendus au sanctuaire des martyrs de Manbij et dans sa campagne au sud de la ville.

 

 

IRAK. Une raffinerie de la province d’Erbil visée par une attaque à la roquette

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IRAK / KURDISTAN – Au moins six roquettes de type Katioucha ont été lancées dimanche contre une raffinerie de pétrole près d’Erbil, capitale de la région kurde d’Irak. Les forces chiites pro-Iran sont montrées du doigt.
 
Au moins six roquettes sont tombées dimanche dans le district de Khabat, dans la province d’Erbil, ciblant une raffinerie de pétrole clé de la région et causant des dégâts matériels mineurs. Aucune victime n’a été signalée.
 
Selon les autorités kurdes, les roquettes provenaient de la province de Ninive. Elles auraient été tirées depuis le district d’al-Hamdaniya où sont stationnées les forces chiites pro-Iran (PMF ou Hashd al-Shaabi en arabe).
 
Le journaliste Hadi Salimi a déclaré que les roquettes visaient probablement la raffinerie de pétrole de Kawergosk, qui était la cible de l’attaque du mois dernier.
 
La raffinerie de pétrole est l’une des plus grandes raffineries de la région du Kurdistan et est exploitée par la compagnie pétrolière irako-kurde KAR Group.
 
Dimanche soir, le Conseil de sécurité de la région du Kurdistan a mis en garde les auteurs de l’agression en disant « qu’ils en paieront le prix » . (Rudaw)

L’armée irakienne attaque les forces yézidies à Shengal

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IRAK / KURDISTAN – L’armée irakienne attaque les forces yézidies de Shengal depuis hier soir. Cette nouvelle attaque survient après la visite récente du chef d’état-major de l’armée irakienne et la nomination d’un nouveau gouverneur à Shengal. Les Kurdes yézidis sont désormais entre le feu croisé de la Turquie et de l’Irak.
 
Les affrontements ont repris à Shengal après que les forces irakiennes ont attaqué le point de contrôle des forces de sécurité yézidies (Asayîşa Êzîdxanê) à Sinune et les forces yézidies YBŞ et YJŞ.
 
Après les affrontements du 18 avril, le jour même où l’Etat turc lançait une nouvelle opération sur le Kurdistan du Sud, l’armée irakienne attaque les positions des Unités de Défense de Shengal (YBŞ) et des Unités de défense des femmes de Shengal (YJŞ). Depuis, l’Etat irakien a changé de gouverneur de la province et envoyé des troupes dans la région.
 
Les forces yézidies ont déclaré qu’elles résisteraient à toute offensive contre leur terre, leur peuple et leur autonomie. L’État irakien aurait ordonné aux forces yézidies de déposer leurs armes.
 
La population yézidie vit dans la crainte depuis le déploiement militaire irakien et l’attaque visant Şengal alors qu’elle ne s’est pas encore remise du génocide commis par le groupe État islamique (DAECH / ISIS) en 2014 et qu’elle a été secourue par le PKK tandis qu’elle avait été abandonnée par les gouvernements irakien et du Kurdistan du Sud.

Image ANF