TURQUIE. 38 suicides en 6 mois à cause de la pauvreté
TURQUIE. Des soldats turcs tuent deux civils à la frontière Iran-Turquie
TURQUIE / IRAN – Un avocat kurde a démenti les propos du ministre turc de l’Intérieur qui prétendait que l’armée turque avaient tué « deux terroristes » à la frontière iranienne.
Bahtiyar KANDEĞER a déclaré que les propos du ministre turc de l’Intérieur Soylu au sujet de « 2 membres du PKK tués » ne reflétaient pas la vérité : l’une des personnes assassinées est un Kurde du village de Bexleci, au Kurdistan iranien (Rojhilat) et l’autre serait un réfugié.
Le tweet partagé par le ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu le 26 juillet disant que deux membres du PKK avaient été tués par des soldats turcs dans la zone rurale du village de Damlacık à Özalp ne reflétait pas la vérité et que l’une des personnes assassinées était un villageois vivant dans le village de Bexleci à Xoy, côté iranien.
Soylu a écrit : « Deux terroristes, dont un Iranien, qui se sont infiltrés en Turquie depuis la frontière iranienne jusqu’à Özalp à Van ont été tués lors d’une opération réussie de notre gendarmerie l(…) dans la campagne de Damlacık. »
Un utilisateur de Twitter a répondu en disant : « C’est mon village [où les deux personnes ont été tuées]. L’une des personnes tuées était une personne nommée Peyman du village de Xoy/Beğleci. Tous les villageois connaissent l’homme. L’autre personne tuée serait un réfugié. Les familles veulent prendre le corps maintenant, mais il n’y a pas de corps. » (ANF)
TURQUIE. La Cour constitutionnelle confirme l’interdiction de la langue maternelle
SHENGAL. Marche des femmes contre l’oubli du génocide yézidi
IRAK / SINJAR – Le 3 août 2014, DAECH (l’État islamique – EI) a commis un génocide à Shengal en massacrant des Kurdes yézidis et en capturant des milliers de femmes et d’enfants. Huit ans après ce massacre, des milliers de rescapés du génocide yézidi vivotent toujours dans des camps de fortune tandis que la Turquie mène des assassinats ciblés à Shengal pour les chasser définitivement de leurs terres ancestrales.
Pour le 8e anniversaire du génocide* des Yézidis, de nombreux événements sont prévus à Sincar et dans des grandes villes européennes où il y a une importante diaspora yézidie.
Marche des femmes contre l’oubli du génocide yézidi
Une marche menée par l’association Jinên Ciwanên Êzidî (Jeunes femmes yézidies) a eu lieu ce mardi à Shengal. Les jeunes femmes ont déclaré qu’elles ne laisseraient pas le massacre des Yézidis tomber dans l’oubli grâce à leur résistance et leurs actions.
Les Yézidis organisent divers événements pour marquer l’anniversaire du génocide perpétré par l’Etat islamique qui a ciblé l’ancienne communauté le 3 août 2014. Dans le cadre de ces événements, de jeunes militantes de Shengal (Sinjar) ont organisé une marche hier (28 juillet). Les participants à la marche ont parlé à Rojnews.
Une cadre de l’organisation des Jeunes femmes yézidies, Sêvê Mirad, a déclaré qu’elles se sont organisés pour marquer l’anniversaire du massacre. « Nous avons organisé une marche à l’approche de l’anniversaire du massacre. Par nos actions, nous essayons de ne pas faire oublier les souffrances des femmes yézidies lors du génocide de 2014. Le peuple yézidi résiste aux attaques. Notre objectif est de faire en sorte que notre peuple ne connaisse plus jamais un autre massacre. Nous poursuivrons notre résistance et nos actions jusqu’à ce que l’Irak reconnaisse le génocide contre le peuple yézidi et que l’État turc cesse ses attaques contre Shengal qui sont menées en coopération avec les autorités irakiennes », a déclaré Mirad.
« LA RECONNAISSANCE DU GÉNOCIDE EST NOTRE DROIT »
« Ceux qui se battent pour la résistance et la victoire ne peuvent jamais être vaincus. Nous apprécions la contribution du dirigeant kurde Abdullah Öcalan et la résistance de la guérilla. Nous suivons les traces de nos martyrs qui nous ont montré le bon chemin. Nous (…) résisterons, c’est notre ligne rouge », a poursuivi Mirad.
La jeune militante s’est adressée au peuple yézidi en disant : « Si les Yézidis sont unis, personne ne peut les vaincre. C’est notre droit d’exiger la reconnaissance du massacre de masse comme un génocide. Nous n’avons aucune demande d’aucun État, nous plaçons notre espoir sur notre peuple. Nous appelons à l’unité pour construire notre autonomie afin de ne plus subir de massacres. »
« LEVEZ-VOUS POUR PROTÉGER SHENGAL »
Ruken Şengali, l’une des jeunes militantes qui ont participé à la marche, s’est adressée à la jeunesse yézidie : «Nous avons organisé une marche pour marquer l’anniversaire du massacre des Yézidis en 2014. Je demande à la jeunesse yézidie de ne pas oublier le massacre. Levez-vous pour protéger Shengal. Construisez votre organisation pour que notre peuple ne soit jamais confronté à un autre massacre. » (ANF)
Le journal basque Berria solidaire avec les journalistes kurdes emprisonnés
L’embarras à l’ONU après les crimes commis par la Turquie au Kurdistan irakien
Le 20 juillet, l’armée d’occupation turque a pris pour cible la station balnéaire de Barakh, dans le district de Zakho, dans la région du Kurdistan irakien, tuant 9 civils irakiens et blessant plus de 20 autres.
L’attaque de l’État d’occupation turc contre Zakho et sa perpétration du massacre ont provoqué des réactions de responsables irakiens, arabes et occidentaux, et toutes les forces politiques en Irak, à l’exception du Parti démocratique du Kurdistan, ont exigé du gouvernement irakien qu’il prenne des mesures concrètes pour arrêter les attaques turques et a condamné la position de faiblesse du gouvernement al-Kazemi.
Le Conseil de sécurité de l’ONU réuni le 26 juillet a condamné à l’unanimité le massacre commis par l’État occupant turc à Zakho, et a exprimé son soutien à l’enquête menée par Bagdad à cet égard.
Attaques injustifiées dépassant les limites du raisonnable
Spécialiste irakien en droit constitutionnel, Wael al-Bayati, s’est adressé à l’agence ANHA à ce sujet : « Le bombardement des forces turques est une violation flagrante de la souveraineté de l’État irakien et une attaque flagrante injustifiée, car elle a dépassé les limites du raisonnable et de la logique en ciblant des civils non armés qui se trouvent dans une station touristique, dans une zone qui ne peut pas l’être. C’est une arène d’opérations militaires. »
Il a ajouté : « La répétition des violations du territoire d’un État pleinement souverain tel que l’Irak est considérée comme une violation des normes et accords internationaux et un comportement inacceptable, d’autant plus que ces violations ont augmenté au cours des quatre dernières années pour atteindre plus de 22 000 violations, selon le ministère irakien des Affaires étrangères, qui exige une prise de position sérieuse de la part du gouvernement. Ainsi que de la communauté internationale pour mettre fin à la série de violations illégales. »
La réponse officielle ne suffit pas

Concernant la position du gouvernement de Bagdad et de Hewler, al-Bayati a déclaré : « Il est à noter que la réaction des gouvernements centraux de Bagdad et du GRK n’a pas été au niveau requis, comme la récente réaction populaire à la suite du martyre et blessure de plusieurs touristes dans la station balnéaire de Barkh, dans la région de Zakho, leur a causé une sorte d’embarras. La réaction populaire a incité le gouvernement central à se tourner vers la communauté internationale et à déposer une plainte officielle auprès du Conseil de sécurité, considérant l’attaque comme un attaque injustifiée et une menace pour la paix et la sécurité internationales, après s’être contentée de présenter des notes officielles de protestation. »
La Turquie cherche avoir un pied en Irak et une influence directe
Al-Bayati a parlé des ambitions turques en disant : « Il ne fait aucun doute que la Turquie souhaite avoir un pied et une influence directe dans les pays environnants et certains pays de la région du Moyen-Orient, et je vois que l’objectif de la Turquie dans ces opérations n’est pas d’affronter la menace du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) (…) mais il vise à travailler à l’établissement de bases militaires permanentes dans la région de manière à étendre son influence géopolitique, et dans le cadre d’un large plan que la Turquie s’efforce de mettre en œuvre en Syrie, en Irak et en Libye en influençant les affaires intérieures des pays ou en s’efforçant de trouver des gouvernements qui lui sont fidèles d’une manière ou d’une autre. »
La solution est la coopération entre les peuples de la région
Wael Al-Bayati, a commenté la déclaration du Conseil de sécurité en disant : « La déclaration du Conseil de sécurité et la condamnation internationale ne sont peut-être pas à la hauteur de l’enjeu, et je pense que la raison derrière cela est l’incapacité à fournir suffisamment de preuves claires condamnant la partie turque sur la question de l’attaque, et cela est dû à la faiblesse des procédures nécessaires en matière d’enquête, d’autant plus que l’Irak manque de nombreux systèmes de surveillance aérienne, nécessite de recourir à des pays amis qui disposent de données ou des informations à l’appui de la plainte déposée par l’Irak concernant le bombardement de civils dans le but de forcer la Turquie à avouer avoir commis l’attaque et à assumer la responsabilité internationale à cet égard. »
À la fin de son discours, Wael al-Bayati a déclaré : « Il ne fait aucun doute que la coopération entre les peuples de la région pour faire face aux défis qui menacent l’existence et la sécurité de ces peuples suffit à faire pression sur leurs gouvernements pour les inciter à mettre fin à la présence militaire illégale sur leurs terres, et les pousser à adopter des moyens diplomatiques pour y parvenir. »
ANHA
FRANCE. Campagne de solidarité avec les otages politiques kurdes détenus en Turquie
L’association Amitiés kurdes de Bretagne poursuit sa campagne de solidarité avec les prisonniers politiques kurdes détenus en Turquie à travers l’Europe et même le Canada grâce à des cartes postales envoyées aux milliers de femmes et hommes kurdes tenus en otage par le régime turc.
Amitiés kurdes de Bretagne invite toute personne désireuse d’apporter son soutien aux otages kurdes, à acheter un stylo comportant la colombe de la paix et le nom « Hülya Alökmen Uyanık », ancienne co maire de Diyarbakir (Amed) et une des milliers de prisonniers politiques kurdes.
Pour participer à la campagne « cartes postales et stylos-billes », vous pouvez commander des stylos-billes Hülya Alökmen Uyanık avec en logo la petite colombe de la paix (5 minimum au prix de 2 € pièce + frais de port) en écrivant à : akbdrk@orange.fr
Pour écrire aux détenus kurdes, demandez la liste de détenus dans différentes prisons à l’Amitiés kurdes de Bretagne.
ROJAVA. Trois combattants des FDS tués dans des attaques turques

Sardar Juma Harjo (nom de guerre : Sardar)

Muhammed Shaker Hami (nom de guerre : Qurshin)

Hamad Khalid al-Allaj (nom de guerre : Hamad)
TURQUIE. Un travailleur kurde victime d’attaque raciste à Sakarya
SAKARYA – Esat Atabay, un travailleur agricole kurde travaillant dans des champs de noisetiers, a été frappé par son employeur à Sakarya quand il a réclamé son salaire. Atabay, hospitalisé dans un état grave, a été invité à « faire la paix » avec son agresseur par le chef de quartier de la ville.
Esat Atabay, un journalier kurde travaillant dans des champs de noisetiers à Sakarya / Kocaali, a été frappé et reçu des insultes à caractère raciste en plus des menaces.
Atabay et sa famille, qui sont venus à Kocaali de Şırnak / Cizre, ont travaillé pendant 2 jours dans un champ situé à Esmahanım, par l’intermédiaire du tâcheron Selim Çabuk. Çabuk avait une autre équipe de travailleurs non-kurdes qu’ils faisait travailler dans la pleine tandis qu’il faisait travailler la famille Atabay dans la partie en peinte du champ car kurde. Esat Atabay s’en est plaint à Çabuk. En réaction, Atabay a abandonné la famille après deux jours de travail à des heures de marche de leur domicile.
« Je vais brûler ta maison »
En revanche, Çabuk n’a pas donné à la famille les 1 750 livres turques équivalant à 2 jours de salaire, qu’il aurait dû donner en échange de son travail. Quand Atabay a insisté pour recevoir son argent a appelé Çubuk le 25 juillet et a déclaré que s’il ne recevait pas son dû, il s’adresserait à la police. Là-dessus, Çubuk l’a menacé en disant: « Tu me connais ? Je ne te laisserais pas sortir d’ici. Je vais brûler ta maison »
Il a été attaqué dans la rue
Atabay, qui se dirigeait vers le poste de police, a été coupé par un véhicule. Kadriye Çubuk, épouse de Çabuk, est descendue de la voiture et a menacé Atabay de ne pas se rendre au poste de police. Entre-temps, Çabuk, qui est descendu avec un bâton est allé derrière Atabay, a dit « Je vais te faire descendre » et a frappé la tête d’Atabay avec le bâton. Atabay est tombé au sol après le coup à la tête. Pendant ce temps, Çabuk a continué à frapper Atabay au sol.
Un policier en civil présent dans les parages a voulu arrêter Çabuk qui est monté dans sa voiture et a pris la fuite. Atabay a été transporté à l’hôpital à cause de nombreux coups reçus à la tête qui lui ont ouvert le crane et il risque une hémorragie cérébrale.
La famille d’Atabay a porté plainte contre l’agresseur qui a été relâché après avoir été auditionné.
Atabay, qui a ensuite été conduit au même poste de police, a été contraint de rencontrer le chef du quartier (Muhtar) par les policiers du poste de police. Atabay a déclaré : « Le Muhtar a essayé d’empêcher la publication des vidéos que nous avons prises. Il a pensé aux noisettes, pas à moi. Il m’a dit : « Si tu partages les vidéos, personne ne viendra travailler ici ». Ils voulaient nous réconcilier. Je n’ai pas voulu me réconcilier. Il m’a frappé à mort. Pourquoi devrais-je faire la paix ? Je suis au lit en ce moment. Peut-être que je ne pourrai pas me lever pendant un mois. » (Agence Mezopotamya)
En Turquie, les attaques et meurtres racistes visant les Kurdes ne sont jamais punis tels quels par la justice. C’est pourquoi, les Kurdes sont systémiquement victimes de ce genres d’actes.
La Turquie mène une guerre de basse intensité contre le Rojava
Amnesty International : l’Iran a exécuté 251 personnes au cours des 6 derniers mois
Selon un rapport d’Amnesty International, l’Iran a exécuté au moins 251 personnes [dont de nombreux Baloutches et Kurdes] depuis le début de cette année. L’ONG internationale des droits humains dénonce la « frénésie d’exécution » qui a lieu en Iran depuis le début de l’année.
Selon le rapport d’Amnesty International, sur 251 des personnes exécutées entre le 1er janvier au 30 juin 2022, 146 ont été accusées de meurtre et 86 d’entre elles ont été accusées de trafic de drogue.
65 des personnes exécutées étaient des Baloutches. 38 d’entre eux étaient accusés de trafic de drogue.
En 2021, l’Iran a exécuté 314 personnes.
Selon la loi iranienne, la peine de mort s’applique à de nombreuses infractions, notamment les crimes financiers, le viol et le vol à main armée. Activités protégées par le droit international des droits de l’homme, telles que les relations sexuelles consenties entre personnes de même sexe, les relations sexuelles extraconjugales et les propos jugés « insultants envers le prophète de l’islam », ainsi que des infractions formulées en termes vagues, telles que « l’inimitié envers Dieu » et « la propagation de la corruption sur la terre » sont également passibles de la peine de mort.