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TURQUIE. 38 suicides en 6 mois à cause de la pauvreté

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Ces 6 derniers mois, au moins 38 personnes se sont suicidées en Turquie et dans les régions kurdes du pays pour des raisons économiques selon un rapport préparé par le HDP.
 
Selon le rapport de la Commission du travail et des politiques sociales du parti HDP publié le 25 juillet, au moins 38 personnes se sont suicidées au cours des six premiers mois de l’année pour des raisons économiques, tandis que des travailleurs ont subit au moins 1 718 violations de droits.
 
842 morts au travail en six mois
 
Selon un rapport publié par l’Observatoire de la santé et de la sécurité (ISIG) le 6 juillet, au moins 842 travailleurs sont morts au travail au cours des 6 premiers mois de l’année en Turquie et au Kurdistan du Nord. (ANF)
 
 
 

TURQUIE. Des soldats turcs tuent deux civils à la frontière Iran-Turquie

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TURQUIE / IRAN – Un avocat kurde a démenti les propos du ministre turc de l’Intérieur qui prétendait que l’armée turque avaient tué « deux terroristes » à la frontière iranienne.

Bahtiyar KANDEĞER a déclaré que les propos du ministre turc de l’Intérieur Soylu au sujet de « 2 membres du PKK tués » ne reflétaient pas la vérité : l’une des personnes assassinées est un Kurde du village de Bexleci, au Kurdistan iranien (Rojhilat) et l’autre serait un réfugié.

Le tweet partagé par le ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu le 26 juillet disant que deux membres du PKK avaient été tués par des soldats turcs dans la zone rurale du village de Damlacık à Özalp ne reflétait pas la vérité et que l’une des personnes assassinées était un villageois vivant dans le village de Bexleci à Xoy, côté iranien.

Soylu a écrit : « Deux terroristes, dont un Iranien, qui se sont infiltrés en Turquie depuis la frontière iranienne jusqu’à Özalp à Van ont été tués lors d’une opération réussie de notre gendarmerie l(…) dans la campagne de Damlacık. »

Un utilisateur de Twitter a répondu en disant : « C’est mon village [où les deux personnes ont été tuées]. L’une des personnes tuées était une personne nommée Peyman du village de Xoy/Beğleci. Tous les villageois connaissent l’homme. L’autre personne tuée serait un réfugié. Les familles veulent prendre le corps maintenant, mais il n’y a pas de corps. » (ANF)

TURQUIE. La Cour constitutionnelle confirme l’interdiction de la langue maternelle

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TURQUIE. Pour la Cour constitutionnelle turque, les 22 enseignants qui avaient donné une heure de cours en langue kurde à l’appel d’un Syndicat d’enseignants lors de la Journée internationale de la langue maternelle ont bien mérité les sanctions qui ont suivi.
 
La Cour constitutionnelle de Turquie (AYM) n’a constaté aucune violation dans les sanctions disciplinaires infligées à 22 enseignants syndiqués qui ont participé à un atelier d’une heure sur l’enseignement de la langue maternelle dans les écoles organisé le 21 février 2016 par le Syndicat des travailleurs de l’éducation et des sciences (Eğitim Sen ) dans le cadre de la Journée mondiale de la langue maternelle de l’UNESCO.
 
Des enquêtes disciplinaires ont été lancées contre des enseignants des écoles des districts de Lice, Sur et Yenişehir dans la province d’Amed (Diyarbakır) après avoir donné des cours en kurde (la langue maternelle des enfants de cette région) le 22 février 2016, recommandé par le syndicat Eğitim Sen.
 
Lorsque les enseignants se sont opposés aux réprimandes, les tribunaux administratifs de Diyarbakır ont décidé d’annuler les sanctions disciplinaires au motif que « leurs actions restaient dans le cadre des activités syndicales » . Alors que l’affaire a été portée devant le tribunal administratif régional de la province d’Antep, le tribunal a jugé que « l’action n’entre pas dans le cadre de l’activité syndicale, par conséquent, l’acte d’enseigner des cours parascolaires a violé la législation (…). »
 
Les enseignants en question et l’Eğitim-Sen ont fait appel devant la Cour constitutionnelle, défendant que « le droit de se syndiquer, la liberté d’expression et d’organiser des réunions et des manifestations ont été violés. »
 
La Cour constitutionnelle a cependant rejeté l’appel du syndicat, jugeant que « lorsque nous examinons la politique globale de la République de Turquie, l’article 42 de la Constitution stipule que l’enseignement dans la langue maternelle se fera en turc. Par conséquent, aucune langue autre que le turc ne peut être utilisée par les citoyens turcs comme langue maternelle dans les établissements d’enseignement et de formation. »
 
Bien que la Cour constitutionnelle ait souligné que « la liberté de pensée et d’expression est d’une importance vitale pour le fonctionnement d’une démocratie », elle a statué que les agents publics ont une « obligation de fidélité » envers l’État.
 
La Cour constitutionnelle a jugé à l’unanimité qu’il n’y avait pas eu violation par les retenus de salaire et autres actions disciplinaires infligés aux enseignants.
 
ANF

SHENGAL. Marche des femmes contre l’oubli du génocide yézidi

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IRAK / SINJAR – Le 3 août 2014, DAECH (l’État islamique – EI) a commis un génocide à Shengal en massacrant des Kurdes yézidis et en capturant des milliers de femmes et d’enfants. Huit ans après ce massacre, des milliers de rescapés du génocide yézidi vivotent toujours dans des camps de fortune tandis que la Turquie mène des assassinats ciblés à Shengal pour les chasser définitivement de leurs terres ancestrales.

Pour le 8e anniversaire du génocide* des Yézidis, de nombreux événements sont prévus à Sincar et dans des grandes villes européennes où il y a une importante diaspora yézidie.

Marche des femmes contre l’oubli du génocide yézidi

Une marche menée par l’association Jinên Ciwanên Êzidî (Jeunes femmes yézidies) a eu lieu ce mardi à Shengal. Les jeunes femmes ont déclaré qu’elles ne laisseraient pas le massacre des Yézidis tomber dans l’oubli grâce à leur résistance et leurs actions.

Les Yézidis organisent divers événements pour marquer l’anniversaire du génocide perpétré par l’Etat islamique qui a ciblé l’ancienne communauté le 3 août 2014. Dans le cadre de ces événements, de jeunes militantes de Shengal (Sinjar) ont organisé une marche hier (28 juillet). Les participants à la marche ont parlé à Rojnews.

Une cadre de l’organisation des Jeunes femmes yézidies, Sêvê Mirad, a déclaré qu’elles se sont organisés pour marquer l’anniversaire du massacre. « Nous avons organisé une marche à l’approche de l’anniversaire du massacre. Par nos actions, nous essayons de ne pas faire oublier les souffrances des femmes yézidies lors du génocide de 2014. Le peuple yézidi résiste aux attaques. Notre objectif est de faire en sorte que notre peuple ne connaisse plus jamais un autre massacre. Nous poursuivrons notre résistance et nos actions jusqu’à ce que l’Irak reconnaisse le génocide contre le peuple yézidi et que l’État turc cesse ses attaques contre Shengal qui sont menées en coopération avec les autorités irakiennes », a déclaré Mirad.

« LA RECONNAISSANCE DU GÉNOCIDE EST NOTRE DROIT »

« Ceux qui se battent pour la résistance et la victoire ne peuvent jamais être vaincus. Nous apprécions la contribution du dirigeant kurde Abdullah Öcalan et la résistance de la guérilla. Nous suivons les traces de nos martyrs qui nous ont montré le bon chemin. Nous (…) résisterons, c’est notre ligne rouge », a poursuivi Mirad.

La jeune militante s’est adressée au peuple yézidi en disant : « Si les Yézidis sont unis, personne ne peut les vaincre. C’est notre droit d’exiger la reconnaissance du massacre de masse comme un génocide. Nous n’avons aucune demande d’aucun État, nous plaçons notre espoir sur notre peuple. Nous appelons à l’unité pour construire notre autonomie afin de ne plus subir de massacres. »

« LEVEZ-VOUS POUR PROTÉGER SHENGAL »

Ruken Şengali, l’une des jeunes militantes qui ont participé à la marche, s’est adressée à la jeunesse yézidie : «Nous avons organisé une marche pour marquer l’anniversaire du massacre des Yézidis en 2014. Je demande à la jeunesse yézidie de ne pas oublier le massacre. Levez-vous pour protéger Shengal. Construisez votre organisation pour que notre peuple ne soit jamais confronté à un autre massacre. » (ANF)

 

Le génocide* yézidi en chiffre:

 

-1 500 Yézidis ont été tués
-6 417 femmes, enfants et hommes ont été kidnappés (Les femmes et fillettes ont été vendues comme esclaves sexuelles tandis que les garçons étaient enrôlés comme soldats)
-Des dizaines d’enfants et vieillards sont morts de soif sur le mont Sinjar lors de la fuite
-3 500 femmes et enfants ont été sauvés depuis et ont besoin de soins urgents 
-2 908 autres attendent d’être sauvés
-2 800 enfants sont devenus orphelins
-360 000 Yézidis ont fuit leurs terres et vivent dans des camps de réfugiés ou sont partis en Europe
-68 sanctuaires yézidis ont été détruits par DAECH
-80 fosses communes ont été découvertes jusqu’à présent -après la libération de Shengal (Sinjar)
– La ville de Shengal, détruite et minée par DAECH, attend d’être reconstruite. 

 

Le journal basque Berria solidaire avec les journalistes kurdes emprisonnés

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Le journal basque Berria a publié un blog en solidarité avec les journalistes kurdes emprisonnés en Turquie.
 
En collaboration avec le journal Yeni Yasam Gazetesi et l’Association des journalistes Dicle et Firat (DFG), le quotidien basque Berria a créé un blog en solidarité avec les journalistes kurdes emprisonnés par le régime turc.
 
Le blog publie en langue basque des textes et des messages écrits par les journalistes kurdes emprisonnés.
 
Bientôt, les textes du blog seront également traduits en espagnol, italien, français et anglais.
 
Berria* a écrit : « Dans ce blog [ « Kazetari kurduak itzalpetik » (Journalistes kurdes de l’ombre)], nous publierons les textes envoyés au BERRIA par des journalistes emprisonnés. Parce que le journalisme n’est pas un crime et que la solidarité signifie qu’il faut donner de l’espace à ceux qu’on veut réduire au silence et empêche d’écrire. »
 
A lire ici les premières publications du blog de Berria: Kazetari kurduak itzalpetik
 
*Berria qui signifie La Nouvelle en basque, est le seul journal édité complètement dans la langue basque et qui peut être lu dans l’intégralité du Pays basque. Il a été créé après la fermeture du journal basque Egunkaria par les autorités espagnoles. Berria est édité tous les jours, excepté le lundi. (Wikipedia)
 
 
 

L’embarras à l’ONU après les crimes commis par la Turquie au Kurdistan irakien

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Saisi par le gouvernement irakien après le meurtre de 9 touristes irakiens par la Turquie dans la région autonome kurde d’Irak le 20 juillet dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné le massacre, sans pour autant nommer la Turquie. Cet énième massacre commis par la Turquie dans une région kurde embarrasse l’ONU qui refuse de froisser la Turquie. (Pour ceux qui ne comprenaient pas pourquoi la Turquie massacre impunément les Kurdes en violation du droits international, l’attitude de l’ONU est une bonne réponse.)
 
« La réponse internationale est fragile »
 
Spécialiste irakien en droit constitutionnel, Wael al-Bayati, a déclaré que les attaques turques contre l’Irak sont injustifiées et a souligné la nécessité d’une lutte commune entre les peuples qui pousse les gouvernements à mettre fin à la présence militaire turque dans leur pays.
 

Le 20 juillet, l’armée d’occupation turque a pris pour cible la station balnéaire de Barakh, dans le district de Zakho, dans la région du Kurdistan irakien, tuant 9 civils irakiens et blessant plus de 20 autres.

L’attaque de l’État d’occupation turc contre Zakho et sa perpétration du massacre ont provoqué des réactions de responsables irakiens, arabes et occidentaux, et toutes les forces politiques en Irak, à l’exception du Parti démocratique du Kurdistan, ont exigé du gouvernement irakien qu’il prenne des mesures concrètes pour arrêter les attaques turques et a condamné la position de faiblesse du gouvernement al-Kazemi.

Le Conseil de sécurité de l’ONU réuni le 26 juillet a condamné à l’unanimité le massacre commis par l’État occupant turc à Zakho, et a exprimé son soutien à l’enquête menée par Bagdad à cet égard.

Attaques injustifiées dépassant les limites du raisonnable

Spécialiste irakien en droit constitutionnel, Wael al-Bayati, s’est adressé à l’agence ANHA à ce sujet : « Le bombardement des forces turques est une violation flagrante de la souveraineté de l’État irakien et une attaque flagrante injustifiée, car elle a dépassé les limites du raisonnable et de la logique en ciblant des civils non armés qui se trouvent dans une station touristique, dans une zone qui ne peut pas l’être. C’est une arène d’opérations militaires. »

Il a ajouté : « La répétition des violations du territoire d’un État pleinement souverain tel que l’Irak est considérée comme une violation des normes et accords internationaux et un comportement inacceptable, d’autant plus que ces violations ont augmenté au cours des quatre dernières années pour atteindre plus de 22 000 violations, selon le ministère irakien des Affaires étrangères, qui exige une prise de position sérieuse de la part du gouvernement. Ainsi que de la communauté internationale pour mettre fin à la série de violations illégales. »

La réponse officielle ne suffit pas

Concernant la position du gouvernement de Bagdad et de Hewler, al-Bayati a déclaré : « Il est à noter que la réaction des gouvernements centraux de Bagdad et du GRK n’a pas été au niveau requis, comme la récente réaction populaire à la suite du martyre et blessure de plusieurs touristes dans la station balnéaire de Barkh, dans la région de Zakho, leur a causé une sorte d’embarras. La réaction populaire a incité le gouvernement central à se tourner vers la communauté internationale et à déposer une plainte officielle auprès du Conseil de sécurité, considérant l’attaque comme un attaque injustifiée et une menace pour la paix et la sécurité internationales, après s’être contentée de présenter des notes officielles de protestation. »

La Turquie cherche avoir un pied en Irak et une influence directe

Al-Bayati a parlé des ambitions turques en disant : « Il ne fait aucun doute que la Turquie souhaite avoir un pied et une influence directe dans les pays environnants et certains pays de la région du Moyen-Orient, et je vois que l’objectif de la Turquie dans ces opérations n’est pas d’affronter la menace du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) (…) mais il vise à travailler à l’établissement de bases militaires permanentes dans la région de manière à étendre son influence géopolitique, et dans le cadre d’un large plan que la Turquie s’efforce de mettre en œuvre en Syrie, en Irak et en Libye en influençant les affaires intérieures des pays ou en s’efforçant de trouver des gouvernements qui lui sont fidèles d’une manière ou d’une autre. »

La solution est la coopération entre les peuples de la région

Wael Al-Bayati, a commenté la déclaration du Conseil de sécurité en disant : « La déclaration du Conseil de sécurité et la condamnation internationale ne sont peut-être pas à la hauteur de l’enjeu, et je pense que la raison derrière cela est l’incapacité à fournir suffisamment de preuves claires condamnant la partie turque sur la question de l’attaque, et cela est dû à la faiblesse des procédures nécessaires en matière d’enquête, d’autant plus que l’Irak manque de nombreux systèmes de surveillance aérienne, nécessite de recourir à des pays amis qui disposent de données ou des informations à l’appui de la plainte déposée par l’Irak concernant le bombardement de civils dans le but de forcer la Turquie à avouer avoir commis l’attaque et à assumer la responsabilité internationale à cet égard. »

À la fin de son discours, Wael al-Bayati a déclaré : « Il ne fait aucun doute que la coopération entre les peuples de la région pour faire face aux défis qui menacent l’existence et la sécurité de ces peuples suffit à faire pression sur leurs gouvernements pour les inciter à mettre fin à la présence militaire illégale sur leurs terres, et les pousser à adopter des moyens diplomatiques pour y parvenir. »

ANHA

FRANCE. Campagne de solidarité avec les otages politiques kurdes détenus en Turquie

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L’association Amitiés kurdes de Bretagne poursuit sa campagne de solidarité avec les prisonniers politiques kurdes détenus en Turquie à travers l’Europe et même le Canada grâce à des cartes postales envoyées aux milliers de femmes et hommes kurdes tenus en otage par le régime turc.

Amitiés kurdes de Bretagne invite toute personne désireuse d’apporter son soutien aux otages kurdes, à acheter un stylo comportant la colombe de la paix et le nom « Hülya Alökmen Uyanık », ancienne co maire de Diyarbakir (Amed) et une des milliers de prisonniers politiques kurdes.

Pour participer à la campagne « cartes postales et stylos-billes », vous pouvez commander des stylos-billes Hülya Alökmen Uyanık avec en logo la petite colombe de la paix (5 minimum au prix de 2 € pièce + frais de port) en écrivant à : akbdrk@orange.fr

Pour écrire aux détenus kurdes, demandez la liste de détenus dans différentes prisons  à l’Amitiés kurdes de Bretagne.

 

ROJAVA. Trois combattants des FDS tués dans des attaques turques

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie a intensifié ses attaques sanglantes visant les Kurdes du Rojava où de nombreux combattants ont perdu la vie depuis mercredi.
 
Ce matin, un drone turc a tué 4 membres des forces de sécurité près d’Ain Issa tandis qu’hier, trois combattants des FDS sont tombés martyrs suite aux tirs de l’artillerie turque à à Girê Spî (Tal Abyad) et Ain Issa.
 
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont publié l’identité de leurs combattants tombés hier. Il s’agit de:
 

 
Sardar Juma Harjo (nom de guerre : Sardar)

 

Muhammed Shaker Hami (nom de guerre : Qurshin)

 

Hamad Khalid al-Allaj (nom de guerre : Hamad)

 
ANF

TURQUIE. Un travailleur kurde victime d’attaque raciste à Sakarya

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SAKARYA – Esat Atabay, un travailleur agricole kurde travaillant dans des champs de noisetiers, a été frappé par son employeur à Sakarya quand il a réclamé son salaire. Atabay, hospitalisé dans un état grave, a été invité à « faire la paix » avec son agresseur par le chef de quartier de la ville.

Esat Atabay, un journalier kurde travaillant dans des champs de noisetiers à Sakarya / Kocaali, a été frappé et reçu des insultes à caractère raciste en plus des menaces.

Atabay et sa famille, qui sont venus à Kocaali de Şırnak / Cizre, ont travaillé pendant 2 jours dans un champ situé à Esmahanım, par l’intermédiaire du tâcheron Selim Çabuk. Çabuk avait une autre équipe de travailleurs non-kurdes qu’ils faisait travailler dans la pleine tandis qu’il faisait travailler la famille Atabay dans la partie en peinte du champ car kurde. Esat Atabay s’en est plaint à Çabuk. En réaction, Atabay a abandonné la famille après deux jours de travail à des heures de marche de leur domicile.

« Je vais brûler ta maison »

En revanche, Çabuk n’a pas donné à la famille les 1 750 livres turques équivalant à 2 jours de salaire, qu’il aurait dû donner en échange de son travail. Quand Atabay a insisté pour recevoir son argent a appelé Çubuk le 25 juillet et a déclaré que s’il ne recevait pas son dû, il s’adresserait à la police. Là-dessus, Çubuk l’a menacé en disant: « Tu me connais ? Je ne te laisserais pas sortir d’ici. Je vais brûler ta maison »

Il a été attaqué dans la rue

Atabay, qui se dirigeait vers le poste de police, a été coupé par un véhicule. Kadriye Çubuk, épouse de Çabuk, est descendue de la voiture et a menacé Atabay de ne pas se rendre au poste de police. Entre-temps, Çabuk, qui est descendu avec un bâton est allé derrière Atabay, a dit « Je vais te faire descendre » et a frappé la tête d’Atabay avec le bâton. Atabay est tombé au sol après le coup à la tête. Pendant ce temps, Çabuk a continué à frapper Atabay au sol.

Un policier en civil présent dans les parages a voulu arrêter Çabuk qui est monté dans sa voiture et a pris la fuite. Atabay a été transporté à l’hôpital à cause de nombreux coups reçus à la tête qui lui ont ouvert le crane et il risque une hémorragie cérébrale.

La famille d’Atabay a porté plainte contre l’agresseur qui a été relâché après avoir été auditionné.

Atabay, qui a ensuite été conduit au même poste de police, a été contraint de rencontrer le chef du quartier (Muhtar) par les policiers du poste de police. Atabay a déclaré : « Le Muhtar a essayé d’empêcher la publication des vidéos que nous avons prises. Il a pensé aux noisettes, pas à moi. Il m’a dit : « Si tu partages les vidéos, personne ne viendra travailler ici ». Ils voulaient nous réconcilier. Je n’ai pas voulu me réconcilier. Il m’a frappé à mort. Pourquoi devrais-je faire la paix ? Je suis au lit en ce moment. Peut-être que je ne pourrai pas me lever pendant un mois. » (Agence Mezopotamya)

En Turquie, les attaques et meurtres racistes visant les Kurdes ne sont jamais punis tels quels par la justice. C’est pourquoi, les Kurdes sont systémiquement victimes de ce genres d’actes.

La Turquie mène une guerre de basse intensité contre le Rojava

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Les Kurdes du Rojava sont victimes d’attaques sanglantes quotidiennes menées par l’armée turque qui, faute d’un feu vert pour envahir le nord de la Syrie, mène une guerre basée sur des assassinats ciblés par des drones qui survolent librement le Rojava dont le ciel est contrôlé par les Etats-Unis et la Russie. Mais ces assassinats par des drones ne se limitent pas au Rojava, ils ont également lieu au Kurdistan irakien et dans la région yézidie de Shengal.
 
« Comment reconnaître une guerre quand vous en voyez une »
 
Le collectif #RiseUp4Rojava (Debout pour le Rojava) a préparé une brochure sur cette guerre turque au Kurdistan ignorée par la communauté internationale.
 
RiseUp4Rojava a publié la brochure « Comment reconnaître une guerre quand vous en voyez une »
 
On peut lire en introduction de la brochure que : « Depuis le « cessez-le-feu » du 17 octobre 2019 et la fin de l’attaque militaire classique des forces turques dans la guerre contre le Rojava, la guerre contre les Kurdes en Turquie, en Syrie et en Irak n’a jamais cessé. Elle a pris une nouvelle forme, combinant trois formes de guerre théorisées par les stratèges : la guerre de basse intensité, la guerre hybride et la guerre composée. Les actions militaires classiques étaient limitées et complétées par une variété d’actions hostiles : attaques ciblées, incendie des cultures, bombardements ciblés par des drones, attaques par procurations, l’exode massif provoquée, etc. Au cours des six semaines de « cessez-le-feu » après le 17 octobre 2019, les forces armées turques ont mené 143 attaques contre des zones rurales au Rojava, 42 attaques de drones, 147 (…) d’artillerie. Ils ont attaqué 88 zones, tué des centaines de personnes et déplacé 64 000 personnes. »
 
La brochure multi-langue est disponible ici : How to recognize a war when you see one

Amnesty International : l’Iran a exécuté 251 personnes au cours des 6 derniers mois

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Selon un rapport d’Amnesty International, l’Iran a exécuté au moins 251 personnes [dont de nombreux Baloutches et Kurdes] depuis le début de cette année. L’ONG internationale des droits humains dénonce la « frénésie d’exécution » qui a lieu en Iran depuis le début de l’année.

Selon le rapport d’Amnesty International, sur 251 des personnes exécutées entre le 1er janvier au 30 juin 2022, 146 ont été accusées de meurtre et 86 d’entre elles ont été accusées de trafic de drogue.

65 des personnes exécutées étaient des Baloutches. 38 d’entre eux étaient accusés de trafic de drogue.

En 2021, l’Iran a exécuté 314 personnes.

 

Selon la loi iranienne, la peine de mort s’applique à de nombreuses infractions, notamment les crimes financiers, le viol et le vol à main armée. Activités protégées par le droit international des droits de l’homme, telles que les relations sexuelles consenties entre personnes de même sexe, les relations sexuelles extraconjugales et les propos jugés « insultants envers le prophète de l’islam », ainsi que des infractions formulées en termes vagues, telles que « l’inimitié envers Dieu » et « la propagation de la corruption sur la terre » sont également passibles de la peine de mort.

ROJAVA. Une fosse commune découverte à Manbij

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SYRIE / ROJAVA – 29 corps ont été retrouvés dans une fosse commune découverte près d’un bâtiment administratif de Manbij. Les victimes avaient toutes les mains liées dans le dos. Un mode opératoire qui fait croire à leur exécution par le groupe Etat islamique avant la libération de la ville par les forces arabo-kurdes (FDS) en août 2016.
 
Les équipes de santé et de sécurité ont été informées de la découverte de restes humains lors des travaux d’assainissement effectués par les employés de la municipalité de Manbij.
 
Une enquête a été ouverte pour déterminer l’identité des victimes. Selon les premières informations obtenues, tous les corps avaient les mains liées dans le dos. Cela renforce la possibilité que les corps aient été enterrés par des mercenaires de l’Etat islamique. ANF