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Appel à agir pour Elnaz Rekabi

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PARIS – La Ligue du Droit International des Femmes (LDIF) a envoyé une lettre ouverte à plusieurs organisations internationales de sport et à la ministre déléguée chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, ainsi qu’au ministre des sports et des JOP pour qu’ils agissent en faveur de la sportive iranienne Elnaz Rekabi portée disparue après avoir participé sans voile à la finale des championnats de la Fédération internationale d’escalade sportive ce dimanche à Séoul, en Corée du Sud. Le geste courageux de Rekabi va lui coûter cher car c’est un soutien ouvert aux manifestations qui secouent l’Iran depuis le meurtre de Jina Amini, une jeune femme kurde de 22 ans pour un voile « mal porté». Il semblerait qu’elle va être transférée à la prison tristement célèbre d’Evin, à Téhran.

Voici la lettre ouverte de la LDIF:

Que va devenir Elnaz Rekabi?

Au président du CIO
Au président de la Fédération internationale d’escalade
A la ministre déléguée chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances,
A la ministre des sports et des JOP
A la présidente du CNOSF

Au président de la Fédération Française de la Montage et de l’Escalade

En solidarité avec Mahsa Amini morte après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir « mal porté le voile », de nombreux athlètes manifestent leur colère contre le régime d’apartheid sexuel imposé aux femmes par la République islamique d’Iran.
Ces athlètes – femmes et hommes- sont aujourd’hui en danger !
C’est en particulier le cas de la championne d’escalade iranienne Elnaz Rekabi qui a participé aux finales des championnats asiatiques de la discipline sans hidjab pourtant rendu obligatoire par la fédération iranienne. Elle devient la première sportive à agir de la sorte sous les couleurs de l’Iran en compétition officielle

Elnaz Rekabi a besoin de votre soutien. Le monde du sport ne peut rester indifférent à ce qui se passe en Iran, car l’apartheid sexuel que ces athlètes dénoncent, les sportives iraniennes en sont aussi directement les victimes alors que les lois du sport fondées sur des « principes éthiques fondamentaux universels » selon les termes de la Charte Olympique auraient dû les protéger. »

KURDISTAN. Diffusion d’images de deux combattants kurdes exposés aux armes chimiques de la Turquie

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KURDISTAN – Le site ANF a partagé les images de deux combattants kurdes qui ont été exposés à des attaques chimiques de l’État turc dans la région de Werxelê, à Avaşîn, au Kurdistan irakien. On y voit un des deux combattants exposés aux armes chimiques inconscient, respirant difficilement, vomissant et pris de convulsion. L’autre rit, s’agite et tient des propos incohérents. Tous les deux seraient décédés depuis, comme 17 autres de leurs camarades dont les identités ont été dévoilées aujourd’hui.

La Turquie accusée d’utiliser des armes chimiques contre le PKK

Depuis plusieurs années, les militants kurdes appellent la communauté internationale d’enquêter sur l’utilisation d’armes chimiques contre les combattants du PKK, que ce soit au Kurdistan irakien où en Turquie. Malheureusement, ni l’ONU, ni l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) ont accepté une telle mission car le PKK est classé « organisation terroriste » par l’Occident et personne ne veut froisser la Turquie pour la vie des combattants d’un peuple apatride.

L’armée turque d’invasion utilise intensivement des armes chimiques dans les zones contrôlées par la guérilla depuis la mi-avril. Des bombes et des armes chimiques interdites ont été utilisées au moins 2476 fois au cours des six derniers mois, selon un nouveau bilan publié par le HPG (branche armée du PKK) le 17 octobre.

L’armée turque, qui a échoué face à l’équipe d’experts de la guérilla et à la tactique de guerre de type tunnel de position, recourt à des armes interdites. Ces crimes de guerre ont été documentés à de nombreuses reprises à travers des images et des témoignages publiés par l’ANF.

En octobre, l’organisation Union internationale des médecins contre la guerre atomique / Médecins à responsabilité sociale (IPPNW), constatant que les preuves sont réunies, a annoncé qu’une enquête indépendante devrait être ouverte pour déterminer qu’il a fait usage d’armes chimiques au Kurdistan du Sud.

L’une des cibles des attaques d’invasion et des attaques chimiques est la zone de résistance de Werxelê d’Avaşîn. De nouvelles images sont parvenues à l’ANF concernant l’utilisation d’armes chimiques.

Dans les images, on voit qu’un groupe de soldats turcs, qui sont passés par les tunnels du PKK à Werxelê, les ont laissés à l’entrée de plusieurs tunnels de guerre militaires avec des cordes attachées autour de la taille.

Après que les soldats ont jeté des armes chimiques qu’ils transportaient dans l’entrée du tunnel, ils sont rapidement partis.

Gaz odorants et inodores

Zîlan Mêrdîn, médecin du PKK qui a prodigué les premiers soins aux guérilleros exposés aux attaques à l’arme chimique et témoin de l’incident, a déclaré:

« Il y a un état de guerre très intense et ininterrompu dans les tunnels de guerre de Werxelê. Presque tous les jours, l’ennemi fait d’énormes explosions avec des bombes à haute intensité aux entrées des tunnels. Il utilise également des gaz chimiques inodores/inodores et des gaz au poivre ensuite ou simultanément.(…)

Les amis Baz et Helbest (deux des 17 combattants du PKK morts après être exposés aux armes chimiques) ont également été attaqués par des armes chimiques à des jours différents. Après le développement du big bang, nous n’avons pas eu de nouvelles d’amis. Des amis les ont rejoints et les ont emmenés dans un endroit sûr. D’autres amis qui sont allés chercher ces amis ont pris leurs précautions et sont partis. Ils ont dit que bien qu’il y ait différentes odeurs explosives de l’explosion dans l’environnement, ils n’ont pas senti une arme chimique très distincte, mais il y avait un gaz gris dense. »

Affecte le système nerveux

Zîlan Mêrdîn a déclaré que lorsqu’ils ont emmené les deux guérilleros exposés au gaz à l’intérieur, les premiers signes de perte de mémoire ont été observés.

Merdin poursuit ainsi :

« Ils ne s’en souvenaient de rien. Camarade Helbest a d’abord développé une amnésie, puis un comportement incontrôlé et un rire comme s’elle était devenu folle. Elle a alors perdu connaissance et est tombée martyre ensuite.

Les propos et le comportement d’Helbest étaient incontrôlés. Le gaz de l’arme chimique qu’elle a inhalé avait affecté son système nerveux, supprimant et perturbant le fonctionnement physiologique normal de son corps. Elle est soudain fou de joie et rit ; C’était une situation anormale, qui est également définie comme «euphorie» en psychologie et qui s’est développée en raison des produits chimiques auxquels elle a été exposée. Parce que l’amie Helbest était une commandante pionnière que nous connaissons depuis longtemps et qu’elle ne ferait jamais de telles choses en temps normal.

Nous savons que les armes chimiques qui causent de tels effets sont entre les mains de l’État turc et que ces armes chimiques sont appelées « gaz neurotoxiques » et « agents destructeurs de capacité ». Ils utilisent le tabun, le soman et le sarin comme armes chimiques. Bien que les « agents dégradant la capacité » ne soient pas mortels dans un environnement ouvert, ils peuvent être mortels lorsqu’ils sont exposés à une exposition intense à l’intérieur. Comme on peut le comprendre d’après le nom de cette arme chimique; il vise plutôt à détruire le système nerveux et la volonté de la personne (…). »

Il était inconscient et agissait comme s’il était fou

Déclarant que des effets similaires ont été observés chez le combattant Baz, Mêrdîn a déclaré :

« Lorsque des amis l’ont atteint et l’ont amené, il ne se souvenait de rien, il était inconscient. Il agissait comme s’il était fou. Son état était pire que celui d’Helbest. Nous ne savons pas exactement combien de temps et à combien de types d’armes chimiques il a été exposé. Au moment où ses amis l’ont atteint, il s’était déjà effondré au sol. Nous avons commencé à faire les premières interventions que nous connaissons.

Il avait du mal à respirer. Le système respiratoire et le système nerveux central ont été gravement touchés. Comme on le voit sur les images, ses crises de transpiration excessive et de tremblement étaient le résultat de son corps empoisonné essayant d’expulser le poison à l’intérieur. Parce que lorsqu’une personne est empoisonnée, le corps essaie de mettre le mécanisme de défense en action et essaie par réflexe de rejeter le poison avec de la salive et de la sueur. C’est pourquoi il avait des convulsions. Baz avait du mal à respirer, émettait un sifflement en respirant et avait du mal à respirer. »

Morts après l’exposition aux armes chimiques

« Les amis Baz, Helbest et Demhat Têkoşîn sont tombés martyrs à nos côtés après avoir été exposés à des attaques à l’arme chimique avec une bombe interdite », a déclaré Mêrdîn.

« Nous avons essayé d’intervenir avec les maigres moyens dont nous disposions, mais malheureusement nous n’avons pas pu sauver les amis. L’ennemi attaquait depuis un endroit différent, dans un style différent et avec différents types de produits chimiques à chaque fois. (…) Actuellement, nous subissons toujours les mêmes attaques et nous résistons. (…) »

Via Rojnews

TURQUIE. La police turque empêche la diffusion du seul journal kurde en Turquie

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – La police de turque a empêché les exemplaires du 148e numéro du journal kurde Xwebûn d’être envoyés de Diyarbakir (Amed) à Istanbul en menaçant les employés de la compagnie de bus qui les transportait.

Le 15 octobre, la police turque s’est rendue à la gare routière et a menacé les employés de la compagnie de bus en leur disant « Vous n’enverrez pas ce journal ».

Kadri Esen, propriétaire du seul journal en langue kurde en Turquie, avait auparavant lancé un appel au soutien public le 19 septembre lorsque 100 numéros de Xwebûn avaient été confisqués par la police turque.

Le 17 septembre, des exemplaires de Xwebûn étaient livrés à Mersin, une ville de Turquie, lorsqu’ils ont été saisis par la police à la gare routière interurbaine de Diyarbakır.

La police, qui a intercepté la livraison sans donner d’explication, a confisqué 100 exemplaires du 144e numéro de Xwebûn.

Esen a déclaré que le fait que Xwebûn soit en kurde ne devrait pas être une raison pour sa saisie et que la confiscation entrave le droit des personnes à recevoir des informations dans leur propre langue. La confiscation des publications kurdes est une pratique similaire à celle des années 1990, a déclaré Esen.

Tout au long des années 1990, des dizaines de journalistes et distributeurs kurdes du journal kurde Özgür Gündem ont été assassinés, emprisonnés et torturés par les autorités turques pour anéantir les médias kurdes.

Medya News

La terre et la femme aspirent à la paix

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La vie a commencé avec la femme. La femme a été la première à produire. A cette époque, les humains étaient libres et égaux. Depuis que les femmes ont été chassées de la base de la vie et qu’elles ont étaient remplacées par les hommes pour organiser la vie sociale, politique et économique, l’histoire des guerres ininterrompues a commencé, écrivait la politicienne kurde Aysel Tugluk il y a plus de 21 ans. Aujourd’hui, Tugluk est tenue en otage par le régime turc alors qu’elle est atteinte de démence et qu’elle ne peut subvenir à ses besoins en prison.

 

L’ancienne co-présidente du DTP, Aysel Tuğluk, est toujours détenue malgré ses rapports médicaux prouvant qu’elle n’est pas médicalement apte à rester en prison.

Elle reste à la prison de Kocaeli, en Turquie, où elle purge une peine de 10 ans pour des discours qu’elle a prononcés lors de divers événements et réunions, tout en recevant des médicaments et un traitement continus pour sa maladie débilitante. Aysel Tuğluk, 57 ans, a reçu un diagnostic de démence en février 2021 alors qu’il était derrière les barreaux. Elle a été arrêtée en décembre 2016, quelques jours seulement après l’arrestation des coprésidents du HDP de l’époque, Figen Yüksekdağ et Selahattin Demirtaş avec plusieurs autres députés du HDP.

Alors que les manifestations en faveur des soulèvements dirigés par des femmes en Iran se sont propagées dans le monde entier après que la police des mœurs de la République islamique d’Iran a tué Jina Mahsa Amini, le rôle des femmes au Moyen-Orient est devenu un point central des discussions.

Aysel Tuğluk est la première co-présidente d’un parti qui a consacré sa vie à la lutte des femmes en la combinant avec la lutte kurde. Du 25 au 31 août 2001, elle a écrit un article au journal Yedinci Gündem sous le titre « La terre et la femme aspirent à la paix ».

En attendant la fin de la calvaire d’Aysel Tugluk, la terre et les femmes aspirent plus que jamais à la paix et nous partageons avec vous son texte de 11 ans:

La terre et la femme aspirent à la paix

La vie a commencé avec la femme. Le premier producteur était une femme, l’humanité était égale et libre. La femme a commencé son histoire de luttes incessantes lorsqu’elle a été chassée de l’institution de la vie, et la vie sociale, politique et économique s’est alors peinte aux couleurs de l’homme.

Lorsque le langage, les émotions, les valeurs et la culture de la guerre sont devenus dominants dans le monde entier, ce qui a été perdu, c’était la femme, et ce qui a disparu, c’était la paix.

En tant que femmes des terres où des guerres sans merci ont prévalu, nous aspirions à la paix. Était-ce seulement nous qui aspirions à cela ? La terre y aspirait, l’histoire y aspirait. Mais surtout une femme y aspire. Une femme savait qu’elle retrouverait l’amour et la justice qu’elle avait perdus lorsqu’elle trouverait la paix. Le désirer n’était pas suffisant. Alors que les dures règles de la guerre entouraient les consciences, les fossilisaient, que les cœurs et le sens de la vie étaient perdus et que la violence et la haine nous entouraient de toutes parts, il fallait commencer la lutte pour la paix. Nous avons nos raisons, l’histoire, ce jour-là, l’avenir nous y a contraints.

Nos cœurs de femme n’ont pas accepté la guerre, et tout en vivant la plus grande guerre nous avons établi notre terre et la paix dans notre monde. Au fur et à mesure que nous en sommes venus à voir et à comprendre que des relations égales et libres pouvaient s’établir avec la paix, nous avons marché pour la paix, toujours pour la paix. Nous savions que la souveraineté basée sur la domination, la force et la pression provoquait la dépersonnalisation et l’asservissement et rendait la femme impuissante et affaiblie.

Une femme a d’abord été touchée. Elle a été amenée à tomber et la femme et l’humanité ont été englouties dans une obscurité intense. C’est ainsi qu’a commencé à s’écrire l’histoire de la guerre. Certains ont écrit les guerres, mais c’est nous qui les avons vécues. Le visage amer de la guerre a frappé la femme le plus durement. Nous n’avions rien à voir avec la création de la guerre, mais nous devions en payer le prix. Comme nous avons payé le prix de la guerre, nous n’avons pas permis aux sentiments de vengeance et de haine d’entrer dans notre monde. Et nous avons crié les cris les plus forts pour la paix partout, en tout lieu. Nos mères ont enfoui leur douleur dans leur cœur. Avant même d’arriver sur les tombes de leurs enfants pour les retrouver, elles cherchaient la paix. Et elles ont poursuivi la paix avec passion.

La marche pour la paix est dure

Personne ne voulait traverser la douleur qu’elles ont traversée. La douleur a été reportée pour la paix. Malgré tout, la guerre n’a pas pu souiller leur cœur. Ils ont protégé leur pureté, leur sublimité, leur sororité, ne permettant pas qu’elles soient souillées par de sales guerres. Et quand l’avis de paix, les cris de paix ont surgi, c’est la femme qui a d’abord voulu entendre ce son. Elle savait que la conscience non souillée et les esprits non souillés comprendraient la paix. Le premier appel était à la femme. Et la femme a entendu, senti, compris l’appel. Elle savait que la marche pour la paix était dure. Et il était demandé à la femme d’être la voix de la liberté, du courage, de l’amour et de la justice face à des milliers d’années de domination, avec la réalité que les lumières les plus fortes proviennent des ténèbres les plus profondes.

Être la voix d’un grand désir peut être atteint non pas par une vie simple, mais par une vie exaltée. Il était exigé d’une femme qu’elle accepte le défi d’un grand combat comme une force exigeant que la paix et la démocratie soient mises à l’ordre du jour plus que toute autre chose, pour une vie exaltée, une vie de paix. On lui a dit : « Vous pouvez souffrir, vous pouvez mourir de faim, vous pouvez être abandonné ». Mais la liberté avait un prix comme celui-ci. C’était le seul moyen de libérer la passion, l’amour et la paix.

La marche à la rencontre de l’essence de l’humanité

Et la marche pour la paix a commencé sur ces terres sacrées avec une femme. Elle sentait la paix qui était l’essence de la terre. Ce fut la puissante marche pacifique d’un peuple en guerre depuis des années. La marche pour la paix de la femme était la marche pour rencontrer l’essence perdue de l’humanité. Cette route doit être parcourue avec travail et enthousiasme, courage, confiance en soi et connaissance. Avec la paix qui était le libre partage de la vie, la femme perdue serait ramenée. La relation entre la vie et la femme, la vie et la paix était si étroitement liée. Ils ont présenté la guerre comme un destin, mais ce n’était pas le destin. La paix n’était pas un rêve irréalisable. Ils voulaient qu’on oublie la paix. Mais le pays aspirait à la paix. Et la femme y aspirait. Et la racine a libéré les platanes de la paix sur ces terres. Et la connaissance de la paix a commencé à expliquer la paix à la femme.

La terre y aspirait, l’histoire y aspirait

En tant que femmes des terres où des guerres sans merci ont prévalu, nous aspirions à la paix. Était-ce seulement nous qui aspirions à cela ? La terre y aspirait, l’histoire y aspirait. Mais surtout la femme y aspire. Une femme savait qu’elle retrouverait l’amour et la justice qu’elle avait perdu lorsqu’elle trouverait la paix. Le désirer n’était pas suffisant. Alors que les dures règles de la guerre entouraient les consciences, les fossilisaient, que les cœurs et le sens de la vie étaient perdus et que la violence et la haine nous entouraient de toutes parts, il fallait commencer la lutte pour la paix. Nous avons nos raisons, l’histoire, ce jour-là, l’avenir nous y a contraints. Nos cœurs de femme n’ont pas accepté la guerre, et tout en vivant la plus grande guerre nous avons établi notre terre et la paix dans notre monde. Alors que nous en sommes venus à voir et à comprendre que des relations égales et libres pouvaient être établies avec la paix, nous avons marché pour la paix, toujours pour la paix. Nous savions que la souveraineté basée sur la domination, la force et la pression entraînait la dépersonnalisation et l’asservissement et rendait la femme impuissante et affaiblie.

L’appel est venu d’abord à une femme…

Et quand l’avis de paix, les cris de paix s’élevaient, c’était la femme qui voulait d’abord entendre ce son. Elle savait que la conscience non souillée et les esprits non souillés comprendraient la paix. Le premier appel était à la femme. Et la femme entendit, sentit, comprit l’appel. Elle savait que la marche pour la paix était difficile. Et il était exigé d’une femme qu’elle soit la voix de la liberté, du courage, de l’amour et de la justice face à des milliers d’années de domination, avec la réalité que les lumières les plus fortes proviennent des ténèbres les plus profondes.

Version anglaise à lire sur le site Medya News: The land – and the woman – yearns for peace

 

 

MARSEILLE. Conférence sur la situation des prisonniers politiques en Turquie

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MARSEILLE – Le centre démocratique kurde de Marseille organise ce samedi 22 octobre, une conférence sur la situation des prisonniers politiques en Turquie et l’isolement carcéral d’Abdullah Ocalan, chef historique du PKK détenu sur l’île prison turque d’Imrali depuis 1999.

En présence d’Omer Gunes, avocat d’Ocalan et Dilek Ocalan, députée d’HDP et nièce d’Abdullah Ocalan.

RDV le samedi 22 octobre à 18h

Adresse

Solidaires
29 Boulevard Longchamp

TURQUIE. Une « école » pour enfants de salafistes à Ankara

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A Ankara, la capitale de la Turquie, des garçons âgés de 6 à 16 ans en âge d’être scolarisés reçoivent une « éducation » djihadiste dans un sous-sol déguisé en «librairie». Il s’agit d’enfants de salafistes et de revenants de l’Etat islamique, rapporte la journaliste Hale GÖNÜLTAŞ.

Dans le district Başpınar d’Ankara, des dizaines de garçons âgés de 6 à 15-16 ans reçoivent une éducation religieuse dans le sous-sol d’un lieu présenté comme une « librairie » aux indiscrets. La majorité des garçons seraient les enfants des terroristes de DAECH / ISIS tués en Syrie ou qui sont détenus par les forces kurdes dans les camps du Rojava. Les habitués de la librairie appellent l’endroit « ribat » qui signifie « le poste frontière de l’État islamique ».

A Ankara, dans des quartiers comme Altındağ, Pursaklar, Örnek Mahallesi, Karapürçek, Hüseyin Gazi, où vivent des revenants de DAECH en plus de ceux qui ont été arrêtés et libérés après s’être repentis, le matin, on peut voir des enfants en âge d’être scolarisés (des fillettes voilées et des garçons en pantalon pouffant), quitter le quartier à bord des minibus.

Selon les riverains et les commerçants, les enfants sont transportés par des minibus aux « maisons de femmes » et aux « médersas » (école coranique) pour une éducation religieuse.

Dans le quartier Başpınar d’Ankara, la journaliste a découvert un immeuble de cinq étages, aux rideaux épais où sont déposés par minibus des garçons de 5 à 15 ans. En plus des enfants amenés en voiture, il y a aussi des enfants qui viennent seuls ou avec leurs parents. Deux femmes en burqa et gants noirs, qui amènent des enfants de six à sept ans au plus, leur font leurs adieux à 150-200 mètres du lieu.

Quand la journaliste s’est rendue à la « librairie », elle a été expulsée des lieux après que des hommes lui ont fait effacer les quelques photos qu’elles avait prises pour son enquête. Mais elle a pu voir des livres et des vêtements islamiques pour femmes et hommes dans la « libraire » et des rangés de chaussures d’enfants sur des étagères alors qu’elles entendaient depuis le sous-sol des voix d’enfants récitant le coran. Elle a également entendu les hommes assis autour des tables dire au téléphone qu’ils sont à « ribat ».

Les commerçants des alentours que la journaliste a rencontrés ont exprimé leur peur vis-à-vis de cet immeuble géré par les islamistes et n’ont pas voulu répondre aux questions posées. On se demande ce que les autorités turques attendent pour mettre fin à des « écoles » de salafistes qui accueillent des enfants par ailleurs privés d’éducation obligatoire.

La journaliste a entrepris cette enquête quand elle a appris il y a six mois que des fillettes sont emmenées dans un lieu pour recevoir une éducation dispensée par des veuves de DAECH / ISIS arrivées illégalement en Turquie depuis la Syrie.

L’enquête complète de la journaliste peut être lue (en turc) ici: Selefi cihatçıların ‘ribat’ mekanı: Temel eğitime gönderilmeyen çocuklara bodrum katında dini eğitim

 

 

PARIS. Atelier de percussions et de rythmes d’Anatolie les 26 & 27 novembre 2022

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PARIS – Les 26 et 27 novembre prochains, le percussionniste et danseur kurde Bayram Varsak animera un atelier de percussions et de rythmes à l’initiative de l’Association Les Danses de la Joie.

Le samedi 26 novembre, Bayram Varsak* sera au 12 rue du Moulin aux Lapins, 75014 Paris, de10h à 17h pour faire découvrir les danses folkloriques kurdes d’Anatolie sous forme de mise en contexte culturel et historique et d’ateliers de danse et de percussions (qui seront fournies).

Ateliers ouverts et accessible à tous.

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Le dimanche 27 novembre, Simona Jovic et Bayram Varsak seront au Micadanses, 20 rue Geoffroy l’Asnier, 75004 Paris, de 10h à 13h, pour un atelier danses et rythmes.

Expérience collective des danses issues ou inspirées des traditions turques qui invitent à la répétition, à la joie et au lâcher prise.

Atelier ouvert et accessible à tous.

DETAILS & INSCRIPTIONS : https://www.helloasso.com/associations/les-danses-de-la-joie/evenements/stage-bayram-varsam?fbclid=IwAR1BJxoMiS_XHbCPNlHBOq2o4cbjOmHwUcU9sV7ZtRaq3jnap5Z7e35fQPk

CONTACT: lesdansesdelajoie@gmail.com / 06 50 10 25 52

*Bayram Varsak est un percussionniste kurde, surtout spécialisé dans les percussions de Mésopotamie, tels le daf/def (grand tambour sur cadre) et le davul (grosse caisse) et danseur (danses traditionnelles kurdes). Il joue en général sur les rythmes de Mésopotamie et d’Anatolie, rythmes asymétriques propices à la danse.

IRAN. Arrestations et disparitions forcées d’écoliers kurdes

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IRAN / ROJHILAT – Ces derniers jours, les forces de sécurité iraniennes et des hommes armés en tenues civiles ont arrêté de nombreux lyciens kurdes à travers le Kurdistan iranien. Depuis, les familles sont sans nouvelles de leurs enfants.

L’ONG Hengaw a soulevé de profondes inquiétudes quant à la sécurité des écoliers au Kurdistan. Les forces de sécurité ont arbitrairement arrêté et fait disparaître de force un grand nombre d’enfants (à l’école ou sur le chemin de l’école), selon les témoignages recueillis par l’ONG Hengaw qui condamne les crimes commis par le régime iranien depuis le début des manifestations anti-régime provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini il y a un mois.

#EndIranRegime #LetUsTalk #مهسا_امینی #MahsaAmini #TwitterKurds #IranRevolution #IranProrests #JinJiyanAzadi #SayHerName #JinaAmini #Kurdistan

L’ONU doit enquêter d’urgence sur la répression sanglante en Iran disent 42 ONG

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42 ONG internationales, dont Amnesty et Human Rights Watch (HRW), ainsi que des ONG iraniennes, kurdes et baloutches exhortent l’ONU à enquêter d’urgence sur la répression sanglante des manifestations en Iran.

Depuis le début des manifestations anti-régime provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini, des centaines de civils ont été abattus par les forces de sécurité iraniennes. Des milliers d’autres ont été arrêtés alors que la torture en détention est généralisée selon les ONG iraniennes.

Les 42 organisations de défense des droits humains ont appelé à une réunion urgente du Conseil des droits de l’homme des Nations unies afin d’établir un mécanisme d’enquête international sur les crimes commis par la République islamique d’Iran, tout en exprimant leur profonde préoccupation face aux violations flagrantes des droits humains lors des manifestations en Iran.

Voici un extrait de l’appel signé par 42 ONG:

« Nous vous écrivons pour exprimer nos profondes inquiétudes quant à la mobilisation par les autorités iraniennes de leur mécanisme de répression bien rodé pour écraser impitoyablement les manifestations nationales en cours.

Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies devrait agir de toute urgence en tenant une session extraordinaire et – compte tenu de la gravité des crimes de droit international et d’autres graves violations des droits de l’homme commis en Iran et de l’impunité systémique qui prévaut – mettre en place un organisme d’enquête indépendant , rapport et mécanisme de responsabilisation.

Les récentes manifestations ont été déclenchées par l’indignation suscitée par la mort en garde à vue de Jina Mahsa Amini, une femme de 22 ans issue de la minorité kurde, le 16 septembre 2022 jours après avoir été arrêtée par la police des « bonnes mœurs » pour non-respect des règles discriminatoires du pays. et des lois abusives sur le port obligatoire du voile, qui perpétuent la violence contre les femmes et les filles en Iran et les privent de leur droit à la dignité et à l’autonomie corporelle. L’objectif des protestations s’est depuis rapidement étendu à des griefs plus larges et a englobé des demandes de changement politique et social fondamental vers la protection et la réalisation des droits humains.

Les preuves recueillies par un certain nombre d’organisations soussignées montrent que les forces de sécurité iraniennes tirent délibérément et illégalement à balles réelles et à plombs métalliques (…), sur des manifestants et des passants, dont des enfants. Les organisations soussignées documentent un nombre croissant de manifestants et de passants tués, certains signalant déjà plus de 200 morts, dont au moins 23 enfants identifiés, au Sistan et Balouchistan, au Kurdistan et dans d’autres provinces d’Iran (…). Les chiffres réels, cependant, sont susceptibles d’être beaucoup plus élevés (…). 

Depuis le 18 septembre 2022, plus d’un millier de manifestants, défenseurs des droits humains, militants de la société civile, journalistes, étudiants universitaires et écoliers ont été arbitrairement arrêtés et détenus, certains sont déjà accusés d’avoir « agi contre la sécurité nationale ». Ce cycle de répression meurtrière dans le contexte des manifestations est devenu alarmant au cours des dernières années. Au cours des précédentes vagues de manifestations de masse, notamment en décembre 2017-janvier 2018, novembre 2019, juillet 2021, novembre 2021 et mai 2022, un certain nombre de nos organisations ont documenté des schémas similaires et répandus de crimes au regard du droit international et d’autres violations graves des droits humains, tels que des homicides illégaux résultant de crimes injustifiés, recours à la force, y compris la force létale, les arrestations et détentions arbitraires massives, les disparitions forcées, la torture (…), et la condamnation de personnes à de lourdes peines de prison et à la mort à l’issue de procès manifestement inéquitables. 
(…)
De nombreux membres de la famille des défenseurs des droits humains ont été menacés tandis que les défenseurs des droits humains ont été violemment arrêtés et leurs domiciles perquisitionnés. Les défenseurs des droits humains et les proches des victimes font écho à la frustration croissante face à l’incapacité de la communauté internationale à prendre des mesures significatives pour faire face aux vagues successives de meurtres de protestation en Iran. Le père de Milan Haghigi, un homme de 21 ans tué par les forces de sécurité le 21 septembre, a déclaré : « Les gens attendent de l’ONU qu’elle nous défende, nous et les manifestants. Moi aussi, je peux condamner [les autorités iraniennes], le monde entier peut les condamner mais à quelle fin cette condamnation ? Une action significative de la communauté internationale, sous la forme de la création d’un mécanisme indépendant d’enquête, de signalement et de responsabilisation, se fait attendre depuis longtemps. »

ONG signataires:

Abdorrahman Boroumand Center for Human Rights in Iran
The Advocates for Human Rights
All Human Rights for All in Iran
Amnesty International
Article18
Article 19
Arseh Sevom
Association for the human rights of the Azerbaijani people in Iran (AHRAZ)
Association for Women’s Rights in Development (AWID)
Baloch Activist Campaign
Balochistan Human Rights Group (BHRG)
Cairo Institute for Human Rights Studies
Center for Human Rights in Iran
Centre for Supporters of Human Rights
CIVICUS
Ensemble Contre la Peine de Mort
FEMEN
Freedom from Torture
Front Line Defenders
Global Centre for the Responsibility to Protect
Gulf Center for Human Rights
Haalvsh
Hengaw Organization for Human Rights
Human Rights Activists in Iran (HRA)
Human Rights Watch
Impact Iran
International Commission of Jurists
International Federation for Human Rights (FIDH)
International Service for Human Rights (ISHR)
Iran Human Rights
Iran Human Rights Documentation Center (IHRDC)
Justice for Iran
Kurdistan Human Rights Association-Geneva (KMMK-G)
Kurdistan Human Rights Network
Kurdpa Human Rights Organisation
League for the Defence of Human Rights in Iran
Miaan Group
Minority Rights Group International (MRG)
Rasank
Siamak Pouzand Foundation
6Rang (Iranian Lesbian and Transgender Network)
Women’s International League for Peace and Freedom
World Organisation against Torture (OMCT)

IRAN. Un Kurde tué sous la torture par des agents de sécurité à Ilam

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IRAN / ROJHILAT – Lors des manifestations la semaine dernière dans la ville kurde d’Ilam, Mohammad Abdullahi a été arrêté par les forces gouvernementales. Il est décédé après avoir été torturé en détention.

Lors des manifestations du mercredi 12 octobre 2022, devant le bâtiment du gouvernorat à Ilam, Mohammad Abdullahi, 36 ans, a été arrêté par les forces de sécurité. Il est décédé après des heures de torture.

Hengaw a déclaré mercredi soir que de nombreuses personnes avaient été arrêtées et plusieurs autres citoyens blessés à la suite de tirs directs des forces gouvernementales lors des manifestations d’Ilam devant le bâtiment du gouverneur.

« La police d’Ilam a appelé le père de Mohammad à 1h30 du matin jeudi et a dit que leur fils avait été blessé et hospitalisé à l’hôpital de Khomeiny », a déclaré un proche de la famille d’Abdullahi.

Cette source indique que la famille d’Abdullahi s’est rendue à l’hôpital Khomeiny à Ilam, où le personnel de l’hôpital les a informés qu’une telle personne n’était pas admise. Au bout d’une heure, la police a de nouveau contacté la famille d’Abdullahi et les a informés que leur fils était décédé et qu’ils devaient récupérer son corps à la morgue de Behesht Reza à Ilam le lendemain à 9h00.

« Des marques d’ecchymoses étaient évidentes sur tout le corps de Muhammad, et sa tête avait été gravement blessée par une attaque majeure », a déclaré un autre parent de la famille d’Abdullahi qui a vu le corps de Mohammad.

Le jeudi 13 octobre, les forces de sécurité ont remis le corps à sa famille après avoir obtenu un engagement écrit d’Ibrahim Abdollahi, le père de Mohammad, confirmant que la mort de son fils était naturelle. Son enterrement a eu lieu au cimetière Behesht Reza le même jour sous le blocus militaire.

La famille de Mohammad Abdollahi a été menacée par les agents de sécurité, leur disant qu’ils n’ont l’interdiction de parler aux médias concernant sa mort. (Hengaw)

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La Turquie en colère contre la décision américaine d’étendre l’urgence nationale à la Syrie

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La Turquie est en colère contre la décision américaine d’étendre l’urgence nationale à la Syrie alors qu’elle planifie d’envahir le Rojava pour le nettoyer des Kurdes.

« La situation en Syrie (…), en particulier les actions du gouvernement turc visant à mener une offensive militaire dans le nord-est de la Syrie, sapent la campagne visant à vaincre l’État islamique (DAECH) met en danger les civils (…), menace de saper la paix, la sécurité et la stabilité dans la région, et continue de représenter une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis», a déclaré la Maison Blanche.

La décision du président américain Joe Biden d’étendre l’urgence nationale à la situation en Syrie contient des accusations sans fondement contre la Turquie, a déclaré jeudi le ministère turc des Affaires étrangères.

Selon un communiqué de la Maison Blanche jeudi, Washington maintiendra en vigueur un décret exécutif datant du 14 octobre 2014. Le communiqué mentionne notamment les opérations de la Turquie, l’allié de l’OTAN, dans le nord de la Syrie comme raison de la décision de prolonger l’urgence nationale. (Medya News)

 

IRAN. Deux manifestants kurdes blessés à Mahabad sont dans le coma

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IRAN / ROJHILAT – Faiq Mamqadri, 35 ans, et Masoud Farajzadeh, ont été grièvement blessés par des tirs directs des forces gouvernementales lors des dernières manifestations à Mahabad. Tous deux hospitalisés à Urmia sont dans le coma.

Les deux civils ont été blessés grièvement par les forces gouvernementales le samedi 12 octobre, alors qu’ils roulaient dans une voiture près de la place Esteghlal à Mahabad, selon un rapport obtenu par l’ONG Hengaw. Ils ont reçu des balles au niveau du ventre, du dos et à la tête. Après avoir été emmenés à l’hôpital de Mahabad, ils ont été transportés à l’hôpital Khomeiny d’Ourmia en raison de l’aggravation de leur état de santé.

Hengaw