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IRAN. Un civil kurde torturé en prison est dans un état critique

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IRAN / ROJHILAT – Soresh Islam Sekani, un Kurde de la province d’Ourmia arrêté par les forces de sécurité après les manifestations anti-régime en septembre dernier dans le village de Balu, est dans un état critique suite à la torture subie en prison pour le forcer à faire des faux aveux. Il est actuellement dans un centre de détention après une courte hospitalisation suite à une hémorragie interne provoquée par la torture en prison.

Selon le Kurdistan Human Rights Network, plusieurs civils kurdes ont été arrêtés par les forces de sécurité suite aux manifestations anti-régime dans le village Balu d’Urmia. Danesh Rahnama et Abdullah Mahmoodpour ont été tués le 20 septembre par les milices Basij qui ont attaqué les manifestants.

L’un de ces civil a été arrêté chez lui, à 2 heures du matin par un raid nocturne des forces de sécurité.

Selon des témoins oculaires, après avoir tiré des gaz lacrymogènes et défoncé la porte de sa maison, les forces de sécurité l’ont arrêté alors qu’il était en sous-vêtements.

Transféré dans l’un des centres de détention de sécurité pour faire des aveux forcés, il a été sévèrement torturé et a subi une hémorragie interne. Ce civil détenu a été transféré dans un centre médical à Urmia la semaine dernière en raison de la détérioration de son état de santé et a été renvoyé au centre de détention sans avoir été soigné complétement.

Lors d’un bref appel téléphonique avec sa famille hier, Sohresh Islam Sekani a annoncé qu’après des interrogatoires répétés et de graves tortures dans un centre de détention de sécurité à Ourmia, il avait été transféré à la prison centrale de cette ville. (Via Kurdistan Human Rigths Network)

 

Depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre dernier, le Kurdistan iranien et le reste du pays le théâtre de protestations réprimées dans le sang par les mollahs iraniens qui ont tué des centaines de civils, dont des enfants et des femmes et blessé/arrêté/torturé des milliers d’autres.

IRAN. Un ouvrier kurde abattu à Téhéran par les forces du régime iranien

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IRAN – Un ouvrier kurde soupçonné d’avoir participé aux manifestions anti-régime a été tué mercredi 19 octobre lors d’une attaque des forces de sécurité iraniennes contre une « maison ouvrière » à Téhéran.

 

Les forces de sécurité ont attaqué une maison d’ouvriers soupçonnés d’avoir participé aux manifestations et ont tué Ali Reza Hosseini, un ouvrier originaire de Kermanshah.

Via Kurdistan Human Rigths Network

 

Depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre dernier, le Kurdistan iranien et le reste du pays le théâtre de protestations réprimées dans le sang par les mollahs iraniens qui ont tué des centaines de civils, dont des enfants et des femmes et blessé/arrêté des milliers d’autres.

 

IRAN. Inquiétudes pour la vie d’un Kurde blessé arrêté par les sbires du régime iranien à Mahabad

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IRAN / KURDISTAN – Lors des manifestations de la semaine dernière, Peyman Gulabi, un Kurde de Mahabad, a été grièvement blessé par des tirs directs des forces de sécurité. Ses proches sont sans nouvelles de lui depuis son arrestation.

Peyman Gulabi, vétérinaire et étudiant diplômé en architecture, a été blessé par des tirs directs des forces du régime iranien près de son domicile dans la soirée du mercredi 12 octobre 2022, puis enlevé par les forces de sécurité.

Un témoin oculaire affirme que « Peyman Gulabi, qui était déjà grièvement blessé, a été battu par les forces de sécurité avant d’être transféré dans un lieu inconnu ».

L’un des proches des Gulabi a déclaré qu’au cours de la semaine dernière, la famille a été contacté par les hôpitaux de Mahabad, Urmia et Miandoab leur demandant 4 500 000 tomans, 8 000 000 tomans et 4 millions et 500 mille tomans pour frais de soins. « Cependant, malgré le paiement de ces sommes, ils ne nous ont pas encore permis de lui rendre visite. »

En outre, cette source a déclaré : « Nous avons reçu les coordonnées bancaires d’un membre du CGRI des hôpitaux de Mahabad et de Miandoab, et nous avons transféré l’argent sur son compte. De plus, nous avons mis de l’argent sur le compte bancaire de l’hôpital d’Urmia. »

« Nous avons été informés par nos connaissances que Peyman a subi des blessures aux jambes, à la main droite, au nez, au menton et aux dents. Bien qu’il ait besoin de soins médicaux, il se trouve au centre de détention du renseignement de l’IRGC à Mahabad, et il est en garde à vue », a déclaré le frère de Peyman, Aso Gulabi. (HENGAW)

 

Depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre dernier, le Kurdistan iranien et le reste du pays le théâtre de protestations réprimées dans le sang par les mollahs iraniens qui ont tué des centaines de civils, dont des enfants et des femmes et blessé/arrêté des milliers d’autres.

KURDISTAN. Le HDP exige la libération de 8 Kurdes du Nord détenus à Sulaymaniyah

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KURDISTAN – Huit membres du Parti démocratique des peuples (HDP) ont été arrêtés jeudi par les forces de sécurité de Sulaimani, dans le nord de l’Irak, à la suite d’un attentat à la bombe contre un véhicule qui appartiendrait aux services secrets turcs (MIT).

Une voiture piégée a explosé dans la ville de Sulaimani hier après que le conducteur ait démarré la voiture. Deux personnes qui seraient des agents turcs, auraient été blessées dans l’explosion.

L’arrestation de 8 réfugiés kurdes membres d’HDP par l’UPK à Sulaymaniyah aurait été ordonnée par les autorités turques.

La représentation du HDP Sulaymaniyah et l’Association des travailleurs de Mésopotamie ont condamné par le communiqué suivant les arrestations des réfugiés kurdes.

« Les forces de sécurité de Suleymaniyah ont fait une descente dans l’Association des travailleurs de Mésopotamie jeudi vers 15 heures et ont arrêté nos membres Meşruk Çiftçi, Ersoy Yılmaz, Şefik Yildirim et Hasan Kaçar, qui se trouvaient dans l’institution. De plus, les magasins de notre ami Mehmet Söyler et d’un autre ami appelé Murat ont été perquisitionnés et les deux ont également été arrêtés. Notre ami Servet Akdeniz a également été placé en garde à vue après la perquisition de son domicile.

Tous nos amis ont dû venir au Kurdistan du Sud à cause des pressions de l’État turc et des poursuites politiques intentées contre eux. Tous nos amis détenus ont été emprisonnés en Turquie et y ont été condamnés. Après leur arrivée dans la région du Kurdistan, ils ont constamment fait face à des menaces et à des pressions de la part de l’État turc et du MIT (services secrets turcs).

Nous ne savons toujours pas pour quelle raison ils ont été placés en garde à vue. Nos amis Hasan Kaçar, Ersoy Yılmaz et Murat Turak souffrent de maladies graves. En raison de la torture et des mauvaises conditions auxquelles ils ont été soumis dans les prisons de l’État turc, ils souffrent de maladies chroniques et doivent prendre régulièrement des médicaments.

Nous demandons à l’administration de Sulaymaniyah, à la sécurité publique de Souleimaniyah et à la représentation de l’ONU de libérer nos amis. Nous déclarons également que la sécurité publique de Sulaymaniyah est responsable de la vie et de la santé de nos amis malades.

Si nos amis ne sont pas libérés immédiatement, nous agirons pour nous opposer à la répression (…) de nos membres. »

 

PARIS. Femme, vie, liberté: Manifestation en soutien à la révolte populaire en Iran

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PARIS – Plusieurs organisations de défense des droits humains appellent à manifester ce samedi 22 octobre à Paris en soutien à la révolte populaire en Iran.

Voici l’appel signé par LDH, CNDF, Amnesty International – France, CFDT, FIDH, Fidl, Mrap, SOS racisme, Unsa, Ligue de défense des droits de l’Homme en Iran, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie, Centre culturel Pouya:

« Depuis la mort de Jina Mahsa Amini en détention après son arrestation arbitraire par la police des mœurs iranienne, la colère gronde en Iran. La terrible et sanglante répression du régime théocratique iranien a déjà causé des centaines de blessés et plus d’une centaine de morts, dont des enfants ou de très jeunes femmes, qui viennent chaque jour s’ajouter au sort de la jeune Kurde.

Cette répression, notamment au Kurdistan, Sistan et Baloutchistan, n’entame pas la détermination de milliers de femmes et d’hommes qui, dans toutes les régions du pays, descendent chaque jour dans la rue au péril de leur vie.

Faisant preuve d’un incroyable courage, les femmes ont été les premières à défier le pouvoir en refusant le port obligatoire du voile. Ce mouvement a vite gagné une grande partie de la jeunesse et c’est aujourd’hui une large part du peuple iranien qui se bat pour sa liberté, sa dignité, pour la démocratie et pour l’égalité.

Pour dénoncer la répression qui s’abat sur celles et ceux qui manifestent pacifiquement.
Pour dénoncer les violences policières, les arrestations arbitraires, les tortures et l’impunité de ceux qui les commettent.
Pour soutenir les droits des femmes et la lutte du peuple d’Iran pour la liberté.
Plus que jamais, chaque témoignage de solidarité compte, soyons nombreuses et nombreux à nous rassembler :
Samedi 22 octobre à 13h30
Esplanade des droits de l’Homme
Place du Trocadéro »

 

Commune de la jeunesse internationaliste du Rojava: la solidarité est l’arme la plus puissante

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Face à l’escalade d’attaques chimiques turques contre la guérilla kurde au Kurdistan irakien, la Commune de la jeunesse internationaliste du Rojava appelle à la résistance et à la solidarité.

Au cours des dernières semaines, 17 combattants du PKK ont trouvé la mort lors d’opérations au gaz toxique menées par l’armée turque dans la région autonome kurde d’Irak. Depuis, la diaspora kurde manifeste à travers le monde, soutenue par de nombreux internationalistes, notamment des jeunes.

Les organisations internationales et l’Irak qui auraient dû agir à une telle violation du droit international de la guerre restent silencieux devant les attaques chimiques de la Turquie car elle vise un peuple apatride: les Kurdes.

« Descendez dans la rue, soyez créatif, résistez »

La Commune de la jeunesse internationaliste du Rojava appelle à la résistance et à la solidarité avec le peuple kurde face aux attaques de la Turquie et écrit:

« Nous condamnons l’État turc fasciste et le silence sur ses crimes ! Nous condamnons le soutien incessant dont bénéficie la Turquie au niveau international. La situation est plus que grave et notre arme la plus puissante ces jours-ci ne peut être qu’une solidarité internationale inconditionnelle et forte ! La Turquie et l’OTAN utilisent la guerre en Ukraine et la soi-disant crise énergétique pour dissimuler leurs crimes de guerre au Kurdistan. Nous appelons tous les camarades et amis du peuple kurde à agir maintenant contre l’utilisation d’armes chimiques contre la guérilla et les habitants du Kurdistan:

Descendez dans la rue, soyez créatif et agissez contre la machine de guerre turque, ses profiteurs et ses partisans ! Pour passer à l’action, consultez la carte des profiteurs sur #RiseUp4Rojava : https://riseup4rojava.org/background-information/

Campagne de tweets #YourSilenceKills (votre silence tue)

– Rejoignez la campagne #hashtag le dimanche 23 octobre : https://yoursilencekills

Terrorisme (drones/armes chimiques) au Kurdistan, occupations en Irak et en Syrie, attaques contre l’Arménie et recrutement forcé pour la guerre en Libye: le 23 octobre à 20:00 heures, nous prenons d’assaut le web pour exiger la fin des crimes de guerre turcs !

– Participez aux Journées d’action #DefendKurdistan du 30 novembre au 3 décembre: https://defend-kurdistan.com/
– Montrez votre protestation aux institutions et réseaux internationaux responsables, tels que l’OIAC, l’ONU, l’UE et l’OTAN ! »

Arrêtez les crimes de guerre de la Turquie ! Agissez maintenant et soyez actif ! »

KURDISTAN. 8 membres d’HDP arrêtés à Souleimaniye

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KURDISTAN – Huit Kurdes de Turquie réfugiés au Kurdistan irakien ont été arrêtés par les forces de sécurité à Souleimaniye.

Les forces de sécurité de l’Union Patriotique du Kurdistan (UPK) ont lancé une opération politique contre les membres d’HDP réfugiés à Sulaymaniya. Au moins 8 Kurdes ont été arrêtés dans l’opération qui serait ordonnée par la Turquie après un attentat qui a fait trois blessés près d’un bureau des renseignements turcs (MIT) dans la ville.

5000 Kurdes défilent à Marseille contre les armes chimiques utilisées au Kurdistan

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MARSEILLE – Après l’annonce de décès de 17 combattants kurdes tués avec des armes chimiques, des milliers de Kurdes ont manifesté aujourd’hui à Marseille, qui est le théâtre de manifestations permanentes depuis trois jours.

Les Kurdes de Marseille ont boycotté les écoles et le travail pour manifester contre les crimes de guerre de la Turquie commis au Kurdistan et la complicité de la communauté internationale.

 

TURQUIE. Peine de prison pour la musicienne kurde Şilan Dora

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – La musicienne kurde accusée de propagande terroriste, Şilan Dora a été condamnée à la prison pour avoir chanté la chanson « Sê Jinên Azad » (Trois femmes libres) le 8 mars, jour de la lutte pour les droits des femmes.

La musicienne kurde Şilan Dora a été condamnée à un an et trois mois de prison avec sursis à Wan. La 2e chambre du tribunal correctionnel de Van a déclaré Dora coupable de propagande pour une organisation terroriste (PKK). La musicienne était poursuivie pour avoir chanté la chanson « Sê Jinên Azad » (Trois femmes libres) lors d’un rassemblement du mouvement des femmes libre (Tevgara Jinên Azad -TJA) et du Conseil des femmes du HDP lors de la Journée de la femme le 8 mars.

Le rassemblement du 8 mars portait la devise « Le temps de la liberté des femmes » et était dédié à la lutte contre « les violeurs et les meurtriers de femmes en uniforme » .

ANF

L’OIAC refuse d’enquêter sur les armes chimiques utilisées contre la guérilla kurde

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Interpellée de nouveau suite à la diffusion d’images choques de combattants kurdes à l’agonie après être exposés à des armes chimiques au Kurdistan irakien, l’OIAC a déclaré qu’elle ne peut mener une telle enquête, à moins que la demande soit déclenchée par un État membre de celle-ci.

De son côté le gouvernement turc a nié les accusations d’utilisation d’armes chimiques contre la guérilla kurde tandis que Şebnem Korur-Fincancı, présidente de l’Association médicale turque (TTB) fait l’objet d’une enquête pour « propagande terroriste » car elle avait déclaré que les symptômes développés par les deux combattants appuyaient les affirmations d’utilisation d’armes chimiques.

La Turquie nie les accusations

De hauts responsables gouvernementaux et le ministère de la Défense ont démenti ces allégations, notant que des allégations similaires sont périodiquement présentées « pour ternir la lutte contre le terrorisme. »

Le gouvernement turc a rejeté les allégations selon lesquelles il aurait mené une attaque chimique contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la région du Kurdistan irakien.

Il y a deux jours, le site ANF a partagé les images de deux combattants kurdes qui ont été exposés à des attaques chimiques de l’État turc dans la région de Werxelê, à Avaşîn, au Kurdistan irakien. On y voit un des deux combattants exposés aux armes chimiques inconscient, respirant difficilement, vomissant et pris de convulsion. L’autre rit, s’agite et tient des propos incohérents. Tous les deux seraient décédés depuis, comme 15 autres de leurs camarades morts ces dernières semaines suite à l’exposition aux armes chimiques.

Citant une déclaration du PKK, l’ANF écrit que la Turquie a utilisé des armes chimiques au moins 2 476 fois dans ses opérations militaires transfrontalières au Kurdistan.

Le même jour, le Parti démocratique des peuples (HDP) a publié une déclaration écrite demandant à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et aux Nations Unies d’enquêter sur ces allégations.

« Il existe de graves rapports et allégations selon lesquels la Turquie utilise des agents chimiques dans ses opérations militaires dans les territoires du gouvernement régional du Kurdistan en Irak depuis 2021, ce qui, selon le droit international, constitue un crime de guerre », a-t-il déclaré.

Entre temps, l’OIAC a déclaré hier sur Twitter qu’une telle enquête ne peut être déclenchée que par un État membre de celle-ci.

Selahattin Demirtaş, l’ancien coprésident emprisonné du HDP, a également déclaré que les allégations devraient faire l’objet d’une enquête.

« Le parlement turc et l’opposition ne peuvent pas se taire face à ces images. Se taire, c’est donner son aval à un crime » , a-t-il écrit hier sur Twitter.

Meral Danış-Beştaş, vice-présidente du groupe parlementaire HDP, a soumis une question parlementaire au ministre de la Défense Hulusi Akar, lui demandant de clarifier les allégations.

Sezgin Tanrıkulu, député du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), faisait partie de ceux qui ont appelé à une enquête sur les allégations sur Twitter.

La responsable de l’Association médicale turque (TTB), Şebnem Korur-Fincancı, a déclaré au sujet de la vidéo en question : « De toute évidence, des gaz toxiques qui [affectent] directement le système nerveux ont été utilisés. Même si ces gaz sont interdits, nous constatons malheureusement qu’ils sont utilisés dans les conflits. » Elle a ajouté qu’une enquête indépendante devrait être menée dans la région.

Le bureau du procureur général d’Ankara a ouvert aujourd’hui une enquête contre Korur-Fincancı pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste » et « dégradation publique de la nation turque, de l’État de la République turque et de ses institutions ».

Le ministère turc de la Défense a rejeté les allégations dans une déclaration écrite aujourd’hui, ajoutant que « Ce type de munitions ne figure pas dans l’inventaire des forces armées turques. » (Bianet)

BRUXELLES. Les kurdes rassemblés devant le Parlement européen contre l’utilisation d’armes chimiques turques au Kurdistan

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BRUXELLES – Les militants kurdes ont manifesté ce matin devant le Parlement européen (PE), contre l’utilisation d’armes chimiques turques ciblant la guérilla kurde. La police a attaqué les manifestants qui voulaient marcher vers le parlement avec du gaz lacrymogène.

La manifestation a été organisée par l’association faitière kurde d’Europe KCDK-E qui a également envoyé une lettre au directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), Fernando Arias, lui demandant de « rompre votre silence, arrêtez l’utilisation d’armes chimiques par la Turquie! ».

 

Devant le Parlement européen à Bruxelles, des militants kurdes ont protesté contre le silence des gouvernements occidentaux et des institutions internationales concernant les attaques à l’arme chimique de la Turquie au Kurdistan. L’action sur la place du Luxembourg a été organisée par le KCDK-E, l’organisation faîtière des organisations kurdes en Europe.

« Bombes turques financées par l’OTAN »

Des manifestants français et allemands ont également pris part à la manifestation. Des dizaines de participants portaient des combinaisons de protection symboliques pour attirer l’attention sur l’utilisation de gaz toxiques par l’armée turque dans les montagnes du Kurdistan. Sous une pluie battante, les militants ont scandé « Terroriste Erdogan » et « Bombes turques, argent de l’Otan ! » ainsi que d’autres slogans exprimant la solidarité avec la guérilla. Les manifestants portaient des photos de 17 combattants du PKK tués par l’armée turque avec des armes chimiques ces dernières semaines. Dans une déclaration lue par les organisateurs, il a été fait référence à l’utilisation continue d’armes chimiques depuis février 2021 et aux preuves abondantes de crimes de guerre turcs.

Appel à l’OIAC pour « enquêter, punir, prévenir »

Les manifestants ont exigé que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) réponde aux appels des organisations kurdes et des organismes internationaux tels que l’IPPNW pour enquêter, condamner et empêcher l’utilisation d’armes chimiques. Le coprésident du KCDK-E, Yüksel Koç, a condamné le silence international et le clan Barzani de la région du Kurdistan d’Irak (KRI), qui collabore avec l’État turc et empêche une enquête sur l’utilisation d’armes chimiques par des experts. La politicienne du PYD, Zozan Dêrik a déclaré que le peuple kurde ne peut pas être détruit avec des armes chimiques et continuera à se battre.

Activistes attaqués au gaz lacrymogène

Après les discours, les militants se sont dirigés vers le Parlement européen, lorsqu’ils la police les a attaqués au gaz lacrymogène. L’un des policiers belges s’est adressé aux manifestants en turc, ce qui a fait monter la tension. La police a appelé du renfort, des unités antiémeutes et un canon à eau sont arrivés. Les militants se sont à nouveau rassemblés sur la place du Luxembourg et ont été encerclés. La confrontation s’est calmée lorsqu’une délégation de la manifestation a été autorisée à se rendre au Parlement européen.

Dossier remis au parlement européen

La délégation de trois membres a remis un dossier KCDK-E appelant à une enquête sur les allégations d’armes chimiques et à une action immédiate pour mettre fin aux crimes de guerre turcs. Le KCDK-E exige que l’OIAC enquête sur l’utilisation d’agents interdits au Kurdistan du Sud, comme elle l’a fait en Syrie.

À ce stade, la police a relâché l’encerclement et s’est partiellement retirée. L’action de protestation s’est poursuivie pendant un certain temps avec des slogans et des chants de résistance.

 

Il y a deux jours, le monde entier a vu des images terrifiantes montrant un combattant kurde à l’agonie après avoir été exposé aux armes chimiques turques au Kurdistan irakien. Cela fait des années que les ONG kurdes des droits humains demandent à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) d’enquêter sur l’utilisation d’armes chimiques au Kurdistan irakien où sont basés les combattants du PKK. Malgré les preuves et la mort de dizaines de combattants kurdes, l’OIAC a refusé d’enquêter pour ne pas froisser le régime turc. De Saddam à Erdogan, les Kurdes sont gazés depuis des décennies mais la communauté internationale préfère les ignorer.

 

TURQUIE. Erdogan sous-entend que tous les Kurdes sont des terroristes à ses yeux

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TURQUIE – Hier, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on a entendu le Président Erdogan conseiller à Mehmet Ali Çelebi, un ancien député CHP qui a rejoint son parti AKP, de faire beaucoup d’enfants. Il a ensuite déclaré à la femme du député que : « Avoir des enfants est très important. Regarde, le PKK en a cinq, dix, quinze. »

Les propos racistes et sexistes d’Erdogan – pour qui des millions de Kurdes sont des terroristes et les femmes, des machines à bébé – ont attiré les foudres des féministes et des Kurdes.

Le président et président du Parti de la justice et du développement (AKP), Recep Tayyip Erdoğan, s’est attiré les critiques de l’opposition pour ses paroles encourageant un député à avoir beaucoup d’enfants.

Erdoğan a remis à Mehmet Ali Çelebi, qui a rejoint l’AKP, la rosette de son parti lors de la réunion du groupe parlementaire du parti le mercredi 20 octobre. Lui serrant la main, il a demandé à Çelebi : « Combien d’enfants avez-vous ? »

Çelebi a répondu: « Un monsieur! » et ajouta, désignant sa femme : « Elle fait un doctorat, elle fait carrière. »

Erdoğan a répondu: « Non! La carrière c’est d’avoir des enfants. Nous devons augmenter le nombre. »

En demandant à la femme de Çelebi son âge et en obtenant la réponse « 46 ans », Erdoğan a poursuivi en disant : « Prions Dieu pour continuer. (Avoir) des enfants est très important. Regarde, le PKK en a cinq, dix, quinze. »

Politiques antinatalistes turques au Kurdistan

Depuis le début de la création de l’État turc sur les ruines de l’empire ottoman, les responsables turcs ont tenté de réduire la population kurde qu’elle massacraient par ailleurs avec des politiques antinatalistes menées dans régions kurdes. Aujourd’hui encore, alors qu’Erdogan appelle les femmes « turques » à faire beaucoup d’enfants, au Kurdistan colonisé par la Turquie, chaque enfant kurde qui nait lui donne des sueurs froides. A ces yeux, cet enfant est un futur terroriste car il risque de se révolter contre le génocide kurde et du colonialisme turc au Kurdistan…