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IRAN. Tenue de la cérémonie du 40e jour de la mort de Jina Mahsa Amini

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IRAN / ROJHILAT – Malgré les mesures de sécurité, le blocage des routes et l’interdiction de rassemblement décrétée par le régime iranien, des dizaines de milliers de Kurdes se sont rendus sur la tombe de Jina Mahsa Amini à Saqqez pour la cérémonie du 40e jour de sa mort qui marque la fin du deuil dans plusieurs cultures du Moyen-Orient.

La marée humaine qui a déferlé dans le cimetière d’Aichi de Saghez, ville natale de Jina Amini, a scandé des slogans hostiles au régime iranien en criant « Liberté, liberté, liberté », « Femme, vie, liberté », « Mort au dictateur », « Kurdistan, Kurdistan, le tombeau des fascistes »

Depuis la mort de Jina Mahsa Amini le 16 septembre, trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs pour avoir enfreint la réglementation relative au port obligatoire du voile, il y a des manifestations anti-régime et grèves dans tout le pays malgré la répression féroce qui a fait des centaines de morts, des milliers de blessés ainsi que l’arrestation de près de 13 000 civils…

Hier, le régime avait menacé la famille de Jina pour qu’elle n’organise pas de cérémonie du 40 jour sur la tombe, de peur que cela donne lieu à une manifestation anti-régime et avait bloqué toutes les routes menant à Saqqez et au cimetière où se trouve la tombe de Jina Mahsa Amini. Efforts vains qui ont été déjoués par les manifestants venus de plusieurs localités et qui ont marché pendant des heures, traversé une rivière à pied pour atteindre le cimetière…

En parallèle à la cérémonie sur la tombe de Jian, une grève générale très suivie a été décrété aujourd’hui dans les ville du Kurdistan, dont Sanandaj (Sînê), Saqqez, Divandarreh, Marivan et Kamyaran.

Par ailleurs, deux figures du foot iranien, Ali Daei et Hamed Lak qui se sont rendus à Saqqez pour la cérémonie du 40ème jour du deuil ont été arrêtés par les forces de sécurité du régime.

TURQUIE. Une doctoresse arrêtée pour avoir réclamé une enquête sur l’utilisation d’armes chimiques contre la guérilla kurde

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TURQUIE – Şebnem Korur Fincancı, présidente de l’Association médicale turque (TTB) a été arrêtée ce matin pour « propagande terroriste » car elle avait exigé une enquête sur l’utilisation d’armes chimiques contre la guérilla kurde, déclarant que les symptômes développés par deux combattants appuyaient les affirmations d’utilisation d’armes chimiques.

Şebnem Korur Fincancı a été placée en garde à vue à Ankara, quelques jours après avoir déclaré que les attaques à l’arme chimique de l’État turc devaient faire l’objet d’une enquête*.

Dans une déclaration sur Twitter, la Fondation des droits de l’homme de Turquie (TİHV) a déclaré : « La présidente de la TTB et membre du conseil d’administration de notre Fondation, le professeur Şebnem Korur Fincancı, a été arrêtée sur une base inacceptable. Elle devrait être libérée immédiatement. »

D’après la déclaration, Fincancı fait l’objet d’une enquête pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste » et « dégradation publique de la nation turque, de l’État de la République de Turquie et de ses institutions ».

Le bureau du procureur général d’Ankara a également demandé au tribunal de mettre fin aux fonctions de Fincancı en tant que présidente du Conseil central du TTB.

« Une enquête pour intimider toute la société »

Après avoir pris connaissance de l’enquête à son encontre, Fincancı s’était défendue ainsi : «J’ai déclaré que ces mouvements involontaires pouvaient se produire avec l’effet d’un produit chimique s’emparant du système nerveux et qu’une enquête efficace devrait être menée à ce sujet s’il y a des allégations selon lesquelles un produit chimique a été utilisé. J’ai déclaré que s’il y a des morts, il est nécessaire de mener une enquête médicale conformément au protocole du Minnesota et qu’il était obligatoire que l’enquête soit menée par des institutions indépendantes, car cela est considéré comme un crime de guerre dans le cadre de la Convention de Genève… Ouvrir une enquête à celui qui dit « il faut faire enquête » donne l’impression de dissimuler un crime… Cette enquête se veut une intimidation pour toute la société. »

*Interpellée de nouveau suite à la diffusion d’images choques de deux combattants du PKK à l’agonie après être exposés à des armes chimiques au Kurdistan irakien, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré qu’elle ne peut mener une telle enquête, à moins que la demande soit déclenchée par un État membre de celle-ci.

 

IRAN. La famille de Jina Mahsa Amini menacée à l’occasion de la cérémonie du 40e jour de son meurtre

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IRAN / ROJHILAT – Alors qu’une journée de grève et de protestations nationales se profile pour ce mercredi 26 octobre, à l’occasion du 40e jour du meurtre de Jina Mahsa Amini, la famille de Jina subit des pressions de la part du régime iranien pour qu’elle annule la cérémonie du 40e jour qui marque la fin de la période de deuil traditionnelle dans plusieurs cultures du Moyen-Orient.

Les services de renseignements iraniens ont menacé les parents de la femme kurde contre l’organisation de cérémonie de commémoration sur sa tombe à Saqqez et les ont mis en garde contre la vie du frère de Jina.

Malgré les menaces et la répression, notamment les arrestations massives des manifestants et des écoliers à travers le Kurdistan iranien, demain, les écoles seront boycottées, les commerces fermés tandis que les foulent manifesteront de nouveau. Les mêmes grèves et protestations sont attendues dans toutes les provinces du pays (Sistan-Baloutchistan, Ahvaz, Azerbaïdjan…).

Depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans, le 16 septembre dernier, le Kurdistan iranien, Sistan Baloutchistan et le reste du pays le théâtre de protestations réprimées dans le sang par les mollahs iraniens qui ont tué des centaines de civils, dont des enfants et des femmes et blessé/arrêté/torturé des milliers d’autres.

 

Le 1er ministre suédois sommé de rappeler à Erdogan ce que c’est une vraie démocratie

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Alors que le Premier ministre Ulf Kristersson s’apprête à rencontrer Erdogan qui exige de la Suède l’expulsion des réfugiés kurdes, trois journalistes-écrivains et un ancien ministre demandent à Kristersson de rappeler à Erdogan « ce qu’est la vraie démocratie ».

Ulf Kristersson, récemment élu Premier ministre, a annoncé la semaine dernière qu’il devait effectuer une visite officielle en Turquie. Kristersson demandera le feu vert d’Ankara pour l’adhésion de son pays à l’OTAN. L’État turc fait chanter la Suède pour qu’elle extrade des dissidents kurdes en échange de son approbation pour l’adhésion à l’OTAN.

L’ancien ministre Pierre Schori, l’écrivain-journaliste kurde Kurdo Baksi, l’écrivain et rédacteur en chef du journal « Dala-Demokraten » Göran Greider et le rédacteur en chef du journal « Dagens Arbete » et Helle Klein, ont écrit un article pour le journal Aftonbladet.

« Le nouveau Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, se rendra en Turquie pour rencontrer le président Recep Tayyip Erdogan. La demande d’adhésion de la Suède à l’OTAN constituera le principal ordre du jour de cette réunion puisque la Turquie dispose d’un droit de veto. Lors de sa rencontre avec Erdogan, Kristersson aura également une occasion en or de lui dire ce qu’est une vraie démocratie », lit-on dans l’article intitulé « Kristersson, rappelle à Erdogan ce qu’est la vraie démocratie ! ».

L’article déclarait que le Premier ministre suédois devrait expliquer quatre points fondamentaux à Erdogan et au peuple suédois :

1- Le Premier ministre Kristersson et le ministre des Affaires étrangères Tobias Billström devraient se demander pourquoi des politiciens démocrates, dont Selahattin Demirtaş, ancien coprésident du parti frère du Parti social-démocrate suédois et troisième plus grand parti de Turquie, le HDP, sont emprisonnés en Turquie.

2- Kristersson devrait exprimer clairement son opposition au nouveau plan turc d’attaque des zones kurdes du nord de la Syrie annoncé par Erdogan, ainsi qu’aux menaces militaires répétées contre la Grèce.

3- Les médias turcs pro-gouvernementaux devraient immédiatement cesser d’espionner les journalistes turcs suédois qui jouissent de leurs libertés civiques en Suède.

4- Le régime d’Erdogan doit immédiatement mettre fin à sa campagne de diffamation contre les Kurdes et les Kurdes-Suédois de Suède à l’approche des élections législatives et présidentielles qui se tiendront en Turquie l’année prochaine. La Suède ne devrait jamais promouvoir une chasse aux sorcières contre des Kurdes innocents, comme elle l’a fait après le meurtre d’Olof Palme.

ANF

La question kurde pour les nuls

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La question kurde, dont on disait qu’elle « n’existait pas » auparavant, serait aujourd’hui « résolue ». La première affirmation n’était pas vraie, la seconde non plus, écrit Selahattin Demirtas, politicien kurde tenu en otage dans une prison d’Edirne depuis 6 ans et explique la question kurde pour les nuls [turcs].

En fait, tout le monde aurait dû savoir jusqu’à présent exactement et clairement ce qu’est la question kurde. Car ce problème est l’un des plus importants parmi les principaux problèmes de notre pays, non résolu depuis de très longues années.

Cependant, je suis désolé de voir qu’il n’y a pas de clarté sur ce qu’est ce problème. Et certains entendent parler pour la première fois de la question kurde ou disent même que ce problème n’existe pas.

Si l’on veut faire une définition très courte, les problèmes que connaissent ou vivent les Kurdes, qui ont commencé dans les dernières périodes de l’État ottoman et se sont intensifiés dans les premières années de la République, se sont ramifiés, étendus et profondément enracinés au cours des cent dernières années. ans est la question kurde. Ce ne sont donc pas les Kurdes qui sont le problème ; ce sont les choses que les Kurdes ont dû vivre et tout ce qui en résulte.

La question kurde, dont on disait qu’elle « n’existait pas » auparavant, serait aujourd’hui « résolue ». Le premier n’était pas vrai, le second non plus.

Première question

I love you.
Ich liebe dich.
Je t’aime.
Ez ji te hez dikim.

D’après vous, laquelle est en kurde, qui est la langue des Kurdes dont la population est d’environ 50 millions dans le monde et près de 20 millions en Turquie que nous appelons « nos frères » depuis mille ans ?

Avez-vous pu deviner lequel ? Si oui, avez-vous pu en comprendre un seul mot ? Si non, c’est que cela est votre « question [problème] kurde ».

Une autre question

Nos compatriotes en Bulgarie
Nos compatriotes en Azerbaïdjan
Nos compatriotes à Chypre
Nos compatriotes en Allemagne

Selon vous, à qui font référence les expressions ci-dessus ?
Cette fois vous l’avez devinez. Oui, aux Turcs.

Examinons maintenant l’article 66 de la Constitution. Il se lit comme suit : « Tous ceux qui sont liés à l’État turc par un lien de citoyenneté sont des Turcs. »

Alors pourquoi les personnes ci-dessus sont-elles nos compatriotes mais les Kurdes en Syrie, les Kurdes en Irak, les Kurdes en Iran ou dans d’autres parties du monde ne sont pas des compatriotes?

Par conséquent, « Turc » n’inclut pas « Kurde » . Les Turcs sont une nation très ancienne et leur histoire remonte à des milliers d’années dans les steppes d’Asie centrale.

Les Kurdes ne sont pas Turcs et il leur est impossible de l’être. Appeler un Kurde « Turc » et essayer d’en faire un Turc, c’est la question kurde. Car les Kurdes sont aussi une nation très ancienne dont l’histoire remonte à des milliers d’années en Mésopotamie, la géographie actuelle du Kurdistan.

Et leur langue appartient à une autre famille linguistique. Le kurde appartient aux langues indo-européennes tandis que le turc appartient aux langues ouralo-altaïques.

Si vous dites « Il n’y a pas de langue kurde. Nous sommes tous turcs et la langue maternelle de tout le monde est le turc », alors oui, vous avez une question kurde.

Il n’y a pas d’éducation kurde en Turquie

Ceux qui pensent qu’il y a une éducation kurde en Turquie se trompent. Il n’y a qu’un cours optionnel de kurde de deux heures par semaine et tout est fait pour que même ce cours optionnel ne soit pas choisi par les étudiants.

Bien sûr, tout le monde devrait apprendre le turc, la langue officielle. Le turc est notre langue commune à tous. C’est une des valeurs communes qui nous unit. Il faut aussi apprendre l’anglais qui devient la langue mondiale par exemple.

Cependant, chaque enfant devrait également pouvoir apprendre sa propre langue maternelle et suivre certains cours dans cette langue. Ceci est pratiqué dans de nombreux pays développés et le potentiel de notre pays s’y prête bien. Mais l’article 82 de notre Constitution dit qu’il n’y a pas d’autre langue maternelle en Turquie que le turc, ou même s’il y en a une, elle ne peut pas être une langue d’enseignement.

Regardons l’histoire récente

Par exemple, saviez-vous qu’il y a eu un enseignement en kurde dans les médersas du Kurdistan pendant des siècles, y compris les premières années de la République ? Vous vous trompez si vous pensez que seule l’éducation religieuse était dispensée dans ces médersas. Les sciences, les mathématiques, les sciences sociales et l’astronomie étaient également enseignées. Bien sûr en kurde.

Savez-vous que le kurde a été interdit après 1925 et qu’une amende a été imposée pour chaque mot kurde prononcé sur les marchés ?

Savez-vous qu’il est toujours interdit de parler kurde au Parlement et que quelques phrases kurdes prononcées sont écrites dans les procès-verbaux sous la forme X [langue inconnue]?

Désolé, cela a changé. Maintenant, ils écrivent « une langue qui ne pouvait être comprise » ou « une langue inconnue ».

Une autre question

Vous assistez à une activité à Istanbul. Il y a des gens qui viennent de différentes régions du pays et du monde. Vous les rencontrez et leur parlez. Chacun raconte d’où il vient à cette activité :

Je viens du Caucase.
Je viens de la Trace.
Je viens de Cappadoce.
Je viens du Kurdistan.

Laquelle des phrases ci-dessus vous a irrité ?

Étiez-vous en colère même en lisant une phrase contenant le mot Kurdistan ? Ensuite, vous avez une question kurde. Sans vouloir vous offenser!

Savez-vous que Mustafa Kemal Atatürk a d’abord écrit une lettre au Kurdistan et a demandé leur soutien dans la guerre de libération après son débarquement à Samsun en 1919 et qu’il n’était pas irrité d’écrire Kurde ou Kurdistan ?

Encore une fois saviez-vous que dans le premier Parlement présidé par Atatürk, les députés kurdes étaient nommés députés du Kurdistan dans les procès-verbaux ?

Par conséquent, lorsque vous dites Kurdistan, ce n’est pas que vous voulez dire que la Turquie doit être divisée et qu’un État séparé doit être fondé. Vous définissez une région avec son nom historique correct.

Le rang de Diyarbakır en niveau de développement

C’est comme ça pour les Kurdes, alors qu’en est-il pour les villes kurdes ?

Selon les chiffres officiels publiés en 1927, Diyarbakır arrive cinquième après İstanbul, İzmir, Ankara et Bursa dans le niveau de développement social et économique. Cependant, après que la décision a été prise cette année-là de faire tous les investissements en Occident, les villes kurdes s’appauvrissent chaque année.

Dans les années 1980, Diyarbakır est au plus bas. Et selon les données de l’Organisation de planification de l’État publiées en 2017, il s’agit du 68e.

Ainsi, l’affirmation selon laquelle « la région est sous-développée à cause du terrorisme » est fausse.

« Les Kurdes peuvent atteindre n’importe quelle position »

Les Kurdes ne sont jamais arrivés à des postes effectifs dans l’État avec leur propre identité, parlant kurde, pensant en kurde, rêvant en kurde, vivant en kurde donc étant kurde.

Ceux qui pouvaient devenir des bureaucrates de haut niveau étaient ceux qui acceptaient d’être des « Turcs d’origine kurde » et qui acceptaient « l’Accord sur la « turquicité* ».

Par exemple, saviez-vous que Şerafettin Elçi, qui était ministre des Travaux publics en 1978, a été jugé parce qu’il a dit « Je suis kurde » ? Si vous dites « eh bien c’est bien », vous avez une question kurde.

Nous devons résoudre la question kurde sans armes, sans violence ni conflits, et en nous asseyant et en nous parlant, en nous comprenant, en nous disant et en nous mettant d’accord, dans la paix.

De plus, des pays confrontés à des problèmes similaires ont pu résoudre ces problèmes et ils sont maintenant en paix. Par exemple, les Turcs en Bulgarie peuvent vivre comme des Turcs et les Basques en Espagne peuvent vivre comme des Basques et ce n’est pas la fin du monde.

Résumons: Savez-vous quelle est la question kurde ?

On peut continuer à raconter sans s’offenser, sans se lasser. Mais quant à vous, vous devriez essayer de comprendre, s’il vous plaît. Car la question kurde est aussi votre problème.

Commencez par faire preuve d’empathie par exemple. Continuez ensuite avec l’apprentissage des faits historiques. Et puis vous apprenez un peu de kurde cette fois. La première phrase kurde que vous apprendrez peut être celle-ci : « Ez jî ji te hez dikim » [Je t’aime].

Bianet

TURQUIE. Rafle de journalistes kurdes dans plusieurs villes

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – La police turque a mené dais raids dans la matinée contre les journalistes des agences kurdes Mezopotamya (MA) et JinNews (agence 100% féminine) à Ankara, Istanbul, Van (Wan), Diyarbakır (Amed), Urfa (Riha) et Mardin (Mêrdîn). Jusqu’à présent, 11 journalistes ont été arrêtés.

L’Etat turc a encore frappé la presse libre kurde. Des unités de police ont perquisitionné la rédaction de l’agence de presse Mezopotamya (MA) à Ankara et plusieurs appartements dans différentes villes de Turquie et du Kurdistan du Nord. Onze journalistes de MA et JinNews ont été arrêtés. Les journalistes arrêtés Öznur Değer, Derya Ren, Habibe Eren, Selman Gözelyüz, Hakan Yalçın, Diren Yurtsever, Deniz Nazlım, Zemo Ağgöz, Berivan Altan, Ceylan Şahinli et Emrullah Acar.

Trois journalistes de MA arrêtés

Alors que la perquisition du bureau de MA à Ankara se poursuivait, la police a pris d’assaut les appartements où logeaient des correspondantes de l’agence et de l’agence de presse féminine JinNews. Les domiciles des correspondants de MA Zemo Ağgöz à Ankara, Selman Güzelyüz à Amed-Kayapınar et Hakan Yalçın à Van ont été perquisitionnés par la police et les magazines Modernité Démocratique et Jineolojî et un grand nombre de livres ont été confisqués. Après les perquisitions, Güzelyüz et Yalçın ont été arrêtés.

L’appartement du journaliste de MA Emrullah Acar à Urfa a également été pris d’assaut et Acar a été arrêté après la perquisition de la maison. En outre, le domicile de la famille d’Acar à Dargeçit dans la province de Mardin a été perquisitionné et de nombreux livres ont été confisqués.

La rédactrice en chef de MA arrêtée

Après une descente dans son appartement à Istanbul, la rédactrice en chef de MA, Diren Yurtsever, a également été arrêtée. De nombreux livres ont également été confisqués lors de la perquisition de l’appartement. Yurtsever aurait été conduite au quartier général de la police d’Istanbul.

Deux correspondantes de JinNews arrêtées

Le domicile de la correspondante de JinNews, Habibe Eren, a été pris d’assaut à Amed. Suite à la perquisition, les correspondantes de JinNews Habibe Eren et Derya Ren ont été arrêtées. La police turque a également pris des mesures contre JinNews à Mardin. Le domicile de la journaliste Öznur Değer a été perquisitionné dans le chef-lieu de Kızıltepe.

On ne sait pas encore lais raisons d’arrestation des journalistes kurdes mais il est fort probable que, comme leurs autres collègues arrêtés avant eux, ils seront accusés de « terrorisme » par le régime turc.

La Turquie a adopté mi-octobre une loi décriée sur la désinformation qui, à huit mois des élections générales, punit jusqu’à trois ans de prison toute personne accusée de répandre des «informations fausses ou trompeuses».

Des ONG dénoncent régulièrement l’érosion de la liberté de la presse en Turquie, qui pointe à la 149e place sur 180 du classement 2022 de la liberté de la presse publié par RSF.

IRAN. 315 manifestants inculpés, certains risquent la peine de mort

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IRAN – Dans le cadre des manifestations contre le gouvernement islamiste en Iran, 315 personnes ont été inculpées à Téhéran.

Plusieurs manifestants poursuivis risquent la peine de mort. Quatre personnes sont accusées de « guerre contre Dieu ». Les autres seraient accusées, entre autres, de « rassemblement et collusion contre la sécurité du pays ». Selon un procureur, les accusés ont incendié et détruit des biens de l’État dans le but d’« attaquer le système sacré de la République islamique d’Iran ». (Info via Deutschlandfunk)

Depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans, le 16 septembre dernier, le Kurdistan iranien, Sistan Baloutchistan et le reste du pays le théâtre de protestations réprimées dans le sang par les mollahs iraniens qui ont tué des centaines de civils, dont des enfants et des femmes et blessé/arrêté/torturé des milliers d’autres.

Vers le 40e jour de manifestations anti-régime en Iran

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Demain, cela fera 40 jours que les peuples et femmes d’Iran manifestent contre le régime sanguinaire des mollahs après qu’une jeune femme kurde fut tuée à Téhéran pour un voile « mal porté ». Les massacres des centaines de manifestants et l’arrestation de plus de 12 000 autres ne fait pas reculer le mouvement contestataire qui a réuni tous les « sans droits » du pays: femmes, travailleurs, Kurdes, Baloutches, Azéris, Arabes, musulmans sunnites, yarsans…

En plus des manifestations, les grèves générales sont observées dans le secteur de l’éducation, dans l’industrie pétrochimique, en métallurgie… etc. Depuis la confiscation de la révolte populaire iranienne par les mollahs en 1979, c’est la première fois qu’on assiste à un mouvement d’une telle taille. Nombreux Iraniens disent être persuadés que cette fois-ci, ils vont réussir à chasser les mollahs du pouvoir.

Les manifestations se sont poursuivies en Iran et au Kurdistan oriental depuis la mort de Jina Mahsa Amini le 16 septembre. La Kurde de 22 ans originaire de Seqiz (Saqqez) est décédée à Téhéran le 16 septembre après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire du régime. Elle a été battue à mort en garde à vue. Sa mort a déclenché les plus grandes manifestations depuis des années dans le pays. La révolte est menée par des jeunes femmes sous le slogan kurde « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté).

Des masses descendent dans les rues de dizaines de villes malgré la répression brutale, les arrestations massives, les menaces et la torture contre les manifestants.

Selon des sources de l’opposition, au moins 240 personnes ont été tuées par les forces de sécurité jusqu’à présent lors de manifestations qui se sont étendues à 195 villes d’Iran et du Kurdistan oriental. Parmi les morts figurent au moins 32 mineurs, a rapporté l’organisation américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA). Plus de 12 000 personnes ont également été arrêtées. D’autres sources de l’opposition évaluent le nombre de morts à environ 400 et le nombre d’arrestations à environ 20 000. Des informations fiables sur les personnes arrêtées ne sont pas disponibles et, dans de nombreux cas, on ne sait pas où elles ont été emmenées.

Une grève générale a eu lieu samedi dernier dans les villes de Sînê (Sanandaj en persan), Bane, Meriwan, Bukan et Mahabad au Kurdistan oriental. Des manifestations ont eu lieu la nuit à Kirmaşan, Urmia et Seqiz, aux cris de « Jin, Jiyan, Azadi » (femme, vie, liberté).

Les étudiants se joignent également aux manifestations et boycottent les écoles à travers le pays. Le Conseil de coordination des syndicats d’enseignants d’Iran et du Kurdistan oriental a appelé à une grève de deux jours à partir de dimanche en raison du « meurtre impitoyable » de nombreux enfants par les forces de sécurité du régime.

 

Le terrorisme de l’État turc condamné à la Fête de l’Humanité Bretagne

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LORIENT – Des militants français ont condamné les attaques chimiques de l’État turc lors de la « Fête de l’Humanité Bretagne », insistant sur le fait qu’ils défendent le peuple kurde qui lutte pour sa liberté.

La Fête de l’Humanité Bretagne est un événement organisé chaque année par le quotidien français L’Humanité et le Parti communiste français (PCF).

L’événement de cette année a eu lieu dans une salle à Lanester. Les militants ont condamné l’utilisation turque d’armes chimiques contre la guérilla kurde, et l’inaction de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), les Nations unies (ONU) et l’OTAN, qui gardent le silence devant les rapports et les preuves fournis par les organisations kurdes.

Les militants kurdes de Lorient ont installé une table d’information au festival. Des groupes de musique locaux et des amis pro-kurdes ont manifesté leur solidarité avec les Kurdes.

Des militants kurdes ont distribué des tracts pour donner des informations sur les attaques chimiques de la Turquie. En outre, des centaines de signatures ont été recueillies dans le cadre de la campagne lancée par l’Initiative Justice pour les Kurdes pour retirer le PKK de la liste des organisations terroristes l’année dernière.

Alexandre Rault, secrétaire de département du MJCF 56, a déclaré : « L’utilisation par l’État turc d’armes chimiques contre les guérilleros de la liberté du Kurdistan est une attaque barbare, et le régime d’Erdogan devrait être immédiatement poursuivi pour ses attaques chimiques. Nous, jeunes communistes, continuerons à soutenir les Kurdes, puisque les femmes et les hommes kurdes défendent leurs propres terres. »

Boris Campos, secrétaire du PCF à Lorient, a déclaré que les massacres et les attaques chimiques du régime turc dans le sud du Kurdistan (nord de l’Irak) sont contre l’humanité, rappelant que la Turquie, membre de l’OIAC, de l’ONU et de l’OTAN, avait accepté d’interdire l’utilisation de ces armes. Campos a souligné qu’un comité indépendant devrait enquêter sur les crimes de guerre turcs, soulignant qu’ils sont solidaires du peuple kurde qui se bat pour sa liberté.

Alexandre Scheuer, membre du conseil municipal des Insoumis à Lanester et dirigeant de l’Union populaire de Lorient, a déclaré : « J’offre mon soutien à mes amis kurdes. Les combattants kurdes ont été exposés à plusieurs reprises à des attaques chimiques, et nous savons que 17 combattants kurdes ont perdu la vie plus récemment. Le gouvernement turc réprime le HDP et la société kurde. Cette répression est tout simplement inacceptable. Nous avons vu comment le peuple kurde a combattu DAECH soutenu par le régime turc, et maintenant nous ne resterons pas silencieux pendant que le peuple kurde luttant pour sa liberté sera soumis à des massacres barbares. Nous voulons que le régime d’Erdogan prenne fin. »

Pendant le festival, de nombreux auteurs ont dressé des tables et fait la promotion de leurs livres.

L’écrivaine kurde Maha Hassan et Ismael Dupont ont fait la promotion de leur roman « Femmes d’Alep » .

Dans un discours prononcé lors d’une conférence, Maha Hassan a déclaré que de nombreux membres de sa famille avaient d’abord été tués par les forces du régime, puis par des groupes djihadistes lorsque la guerre a éclaté pour la première fois au Rojava. Hassan a déclaré qu’elle essayait d’exprimer la souffrance des autres peuples ainsi que des Kurdes au Rojava.

ANF

TURQUIE. Pour Erdogan, les Kurdes sont un jour ses frères, un jours des terroristes

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Malgré ses récentes déclarations anti-kurde [« des terroristes qui font 5,10,15 enfants »], le président turc s’est quand-même rendu dans la ville kurde de Diyarbakir (Amed) où il s’en est pris à Selahattin Demirtas, l’ancien co-président d’HDP tenu en otage dans une prison d’Edirne depuis 6 ans. Il a accusé Demirtas de ne pas être kurde… alors qu’il quémande le vote des Kurdes tout en continuant à les massacrer au Rojava, à Shengal, au Kurdistan irakien…

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a critiqué dimanche les défenseurs des droits humains en Occident et a remis en question la kurdicité des politiciens kurdes lors d’un rassemblement dans la province de Diyarbakır, peuplée de Kurdes.

Erdoğan s’est rendu dimanche à Diyarbakır pour l’ouverture officielle d’un certain nombre de projets du secteur public et pour des réunions avec divers groupes. Sa visite devait avoir lieu une semaine plus tôt, mais a été reportée après la mort de 41 mineurs dans une explosion dans le nord de la Turquie la semaine dernière. Il a ajouté:

« Nous n’avons pas laissé les mères de Diyarbakır aux chimpanzés de l’Occident», a déclaré Erdoğan dans son discours. « Où sont ces défenseurs des droits humains de l’Occident ? Sont-elles déjà venues rendre visite aux mères de Diyarbakır ? »

Les Mères de Diyarbakır (Diyarbakır Anneleri) est un groupe affilié au Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir qui organise des sit-in devant le siège provincial du Parti démocratique des Peuples (HDP), prétendant que leurs enfants ont été enlevés par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et exigeant leur retour. La création du groupe était un effort pour faire de la maternité un nouveau champ de bataille autour de questions liées à la question kurde de Turquie et une référence claire aux mères du samedi qui organisent des sit-in hebdomadaires depuis 27 ans pour exiger des informations sur des proches enlevés par les paramilitaires turcs JITEM et autres forces de sécurité turques dans les années 1990.

«L’individu qui se trouve actuellement à la prison d’Edirne a-t-il un lien avec la kurdicité ?» a demandé Erdoğan, se référant sans utiliser son nom à Selahattin Demirtaş. Demirtaş est emprisonné depuis novembre 2016 dans la province d’Edirne, dans le nord-ouest de la Turquie, pour des accusations liées au terrorisme, bien que la Cour européenne des droits de l’homme ait demandé sa libération.

« Cet homme n’est pas un Kurde. Mais il exploite mes frères et sœurs kurdes », a déclaré Erdoğan avant d’ajouter que l’actuel coprésident du HDP n’est pas non plus kurde.

Le HDP a deux coprésidents, Pervin Buldan et Mithat Sancar, tous deux d’origine kurde.

Erdoğan a déclaré à la foule que la prison de Diyarbakır, connue pour la torture cruelle et le traitement inhumain des prisonniers après le coup d’État militaire de 1980, sera transformée en musée, avant de reprendre ses attaques contre le HDP.

« Le HDP, appareil opérationnel impérialiste déguisé en parti, est l’acteur de toutes les perversités qui visent votre moralité », a-t-il dit.

Selon de nombreux analystes, la visite d’Erdoğan à Diyarbakır est un autre signe que la Turquie organisera des élections dans un court laps de temps. Les élections présidentielles et législatives sont actuellement prévues pour juin 2023, mais de nombreux analystes s’attendent à ce que des élections anticipées soient annoncées.

Erdoğan, arrivé au pouvoir en 2002, a besoin des voix kurdes pour être réélu président. Le soutien des Kurdes conservateurs a joué un rôle essentiel au cours des 20 années au pouvoir d’Erdoğan, mais le président fait face à un soutien en baisse dans les régions kurdes de la Turquie.

Un politicien de l’AKP qui souhaitait rester anonyme a déclaré à Artı Gerçek qu’il y avait un malaise généralisé parmi les Kurdes à propos du parti au pouvoir.

« Dans des conditions normales, aucun risque ne devrait être associé au fait d’être vu avec le parti au pouvoir. Mais personne ne veut être vu avec ce parti », a déclaré le politicien.

Selon la source, les partisans kurdes de l’AKP se sont éloignés du parti alors que la rhétorique nationaliste a commencé à dominer les politiques de l’AKP, et en particulier depuis qu’Erdoğan a formé une alliance avec le Parti du mouvement nationaliste (MHP) d’extrême droite.

Artı Gerçek a également indiqué que le soutien à l’AKP à Diyarbakır est bien en deçà des 21% qu’il a obtenus lors des élections de 2018, selon des sondages organisés sur les ordres de l’administrateur nommé par le gouvernement dans la province pour remplacer le maire HDP élu. Selon un autre sondage réalisé pour le compte du gouverneur de Diyarbakır, les votes de l’AKP sont à 15%.

Medya News

Une délégation du Rojava rencontre le gouvernement de la Catalogne

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BARCELONE – Dans le cadre de rencontres diplomatiques en Europe, une délégation de l’Administration du Rojava / Syrie du N-E a rencontré le gouvernement de Catalogne.

La tournée diplomatique de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie en Europe se poursuit. La délégation dirigée par le représentant de l’Administration autonome du Rojava Europe, Abdul Karim Omar (politicien kurde qui fut également coprésident du Département des relations étrangères du Rojava), a eu une série de rencontres diplomatiques en Catalogne.

Le coprésident du Conseil des administrations locales et de l’environnement Cîhad Omer, le représentant de l’Administration autonome Scandinavie Şiyar Elî faisaient également partie de la délégation du Rojava en Catalogne. Cette visite a eu lieu à l’occasion de l’anniversaire de la reconnaissance par le Parlement catalan de l’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est.

La délégation a rencontré Miquel Royo, responsable des relations extérieures du gouvernement catalan, Alba Verger, Ruben Wagensberg, Carls Riera et Aurora Maduela du Parlement catalan. La délégation a remercié le gouvernement, le parlement et le peuple de Catalogne pour la reconnaissance politique de l’administration autonome.

Abdulkerîm Omer a déclaré à l’ANHA que « le parlement catalan a une fois de plus demandé au gouvernement et aux institutions de toute la Catalogne d’améliorer leurs relations avec l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie. Nous avons évalué la les questions politiques, économiques, humanitaires et de sécurité dans le nord et l’est de la Syrie, ainsi que les attaques de l’État turc, les projets racistes et le changement démographique dans la région, avec le responsable parlementaire et des relations extérieures.

Les autorités catalanes nous ont dit qu’elles étaient prêtes à développer les relations avec le nord et l’est de la Syrie et que des visites bilatérales devraient être effectuées afin de mettre en pratique les décisions parlementaires. D’autre part, le rôle prépondérant des femmes dans l’administration autonome a été souligné.

Le 21 octobre 2021, le parlement catalan a reconnu le statut politique de l’administration autonome en déclarant: « Nous reconnaissons politiquement l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie et nous appelons les institutions de Catalogne à établir des relations institutionnelles avec cette administration. »

Il y a 4 articles principaux dans la décision du parlement catalan de reconnaître l’administration autonome :

1- Reconnaissance politique de l’Administration Autonome.

2- Établir des relations économiques avec l’Administration Autonome et reconnaître le système politique comme une confédération démocratique.

3-Soutenir les travaux de reconstruction de l’administration autonome, fournir une assistance aux immigrants et aux réfugiés dans les camps de l’administration autonome.

4-Le gouvernement catalan devrait immédiatement mettre en œuvre les articles.

ANF

IRAN. Meurtre d’une manifestante kurde à Hamedan

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IRAN / ROJHILAT – Negin Abdulmaleki, une étudiante kurde de 21 ans, a été tuée par les forces de sécurité lors des manifestations anti-régime dans la ville d’Hamadan.

Lors des manifestations à Hamedan le mercredi 12 octobre 2022, Nagin Abdul Maliki a été grièvement blessée et saignait à cause des coups de matraque reçus à la tête. Elle est retournée au dortoir des étudiantes où elle a perdu la vie.

Une étudiante du dortoir de Nagin a déclaré à Hangaw : « Les forces de sécurité (…) se sont immédiatement précipités vers le dortoir après avoir appris la mort de Nagin et ont commencé à menacer les étudiantes qui étaient au courant. La même nuit, la famille d’Abdul Maliki a été appelée à Hamadan depuis la ville de Qorwa. »

La même source a déclaré que les renseignements iraniens ont menacé les étudiantes et la famille d’Abdul Maliki pour ne pas divulguer les causes réelles de sa mort et ajouté qu’il fallait dire que Negin est morte car elle a mangé du poisson en conserve périmé.

Nagin Abdul Maliki a été enterrée sous blocus militaires à Qorveh, dans la province de Sanandaj (Sînê).

Nagin Abdulmaleki était étudiante en génie médical à l’Université de technologie de Hamadan.

Hengaw