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ROJAVA. Les avions turcs bombardent le Rojava et le Kurdistan irakien

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SYRIE / ROJAVA – En ce moment même, les avions de guerre turcs bombardent le Rojava et le Kurdistan irakien, en allant des cantons kurdes de Şehba et de Kobanê, dans le nord de la Syrie, jusqu’à Qandil (QG du PKK), au Kurdistan d’Irak.

Encore une fois, ni les Etats-Unis, pourtant « alliés » des Kurdes contre DAECH, ni la Russie, ni les États syrien et irakien n’empêchent cette agression militaire turque sur le sol des pays voisins. Le monde laisse seuls les Kurdes se faire massacrer par la Turquie et l’Iran simultanément.

IRAN. Les forces gouvernementales tuent 25 civils kurdes en 3 jours

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IRAN / ROJHILAT – Alors que le régime iranien fait face à plus de 60 jours de manifestations massives dans tout le pays, il a concentré sa violence dans les régions kurdes où les forces gouvernementales ont tué 25 civils kurdes en 3 jours. On assiste à un massacre à travers le Kurdistan iranien avec près de 90 morts enregistrés en 2 mois de révolte populaire.

25 civils kurdes tués en 3 jours

Alors que les forces de sécurité militaire de la République islamique d’Iran ont tué au moins 25 civils lors de manifestations publiques au Kurdistan iranien au cours des trois derniers jours, le nombre de civils kurdes tués lors des manifestations à travers l’Iran a atteint 83.

Plus de deux mois après le début du soulèvement national du peuple iranien contre la République islamique d’Iran, les manifestations populaires se poursuivent dans diverses villes d’Iran.

Au cours des trois derniers jours, en même temps que l’anniversaire du soulèvement de novembre et à la suite de la nouvelle attaque du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) contre le siège des partis d’opposition kurdes iraniens dans la région du Kurdistan irakien, de nombreuses villes de Le Kurdistan a été le théâtre de grèves générales des commerces et entreprises locales, ainsi que de manifestations publiques massives.

Les forces de sécurité militaire de la République islamique d’Iran ont continué à réprimer violemment les manifestations populaires, pendant trois jours du 15 au 18 novembre 2022.

Au cours de cette période, au moins 25 civils kurdes ont été tués dans les villes de Bukan, Mahabad, Sanandaj (Sînê), Kamyaran, Piranshahr et Baneh.

En outre, des informations indiquent que des centaines de personnes ont été arrêtées et de nombreux civils kurdes ont été blessés dans les provinces d’Azerbaïdjan occidental, du Kurdistan, de Kermanshah et d’Ilam.

L’état de santé et le lieu où se trouvent de nombreux détenus sont inconnus, et l’état physique de certains des blessés serait critique.

Même si les forces de sécurité ont exercé de fortes pressions et menacé les familles dans le processus de remise des corps des morts et leur permettant d’effectuer les cérémonies d’inhumation, ainsi que les cérémonies de commémoration du 40e jour de la mort des civils, les habitants de différentes villes assisté aux funérailles et aux cérémonies des morts.

Tout en exprimant leur sympathie et leur solidarité avec les familles, les gens ont transformé ces cérémonies en scène de protestations publiques.

Selon les statistiques recueillies par le Kurdistan Human Rights Network (KHRN), depuis le début du soulèvement national après l’assassinat par le gouvernement de Zhina Mahsa Amini, au moins 83 civils kurdes, dont neuf mineurs, ont été tués par les forces gouvernementales lors de manifestations populaires dans les villes et villages du Kurdistan et d’autres régions d’Iran.

Sur les 83 civils, 35 ont été tués dans la province d’Azerbaïdjan occidental (11 personnes à Mahabad, 11 personnes à Bukan, cinq personnes à Piranshahr, quatre personnes à Orumiyeh, trois personnes à Oshnavieh et une personne à Sardasht), 29 personnes dans la province du Kurdistan (15 personnes à Sanandaj / Sînê, cinq personnes à Saqqez, trois personnes à Baneh, deux personnes à Kamyaran, deux personnes à Divandarreh, une personne à Marivan et une à Dehgolan), 12 personnes dans la province de Kermanshah (sept personnes à Kermanshah, trois personnes à Eslamabad -e-Gharb, une personne à Qasreshirin et une à Salas-e Babajani), une personne dans la province d’Ilam (ville d’Ilam), trois personnes dans la province de Téhéran (deux personnes à Téhéran et une personne à Varamin), une personne à Razavi Khorasan province (ville de Quchan), une personne dans la province de Qazvin (ville de Qazvin) et une personne dans la province d’Alborz (ville de Karaj).

En outre, durant cette période, deux attaques militaires ont été lancées par les Gardiens de la révolution, les 28 septembre et 14 novembre, contre les sièges du Parti démocratique du Kurdistan iranien PDKI), du Parti de la liberté du Kurdistan (PAK) et du Komala sur le territoire de la Région du Kurdistan d’Irak.

Dans ces attaques, 19 membres de ces partis, des femmes et des enfants ont été tués.

Kurdistan Human Rights Network

Que propose l’opposition iranienne aux Kurdes et Baloutches massacrés depuis 100 ans?

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Les manifestations anti-régime provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre dernier qui ont lieu dans tout l’Iran sont réprimées violement par le régime qui en profite pour massacrer les Kurdes et les Baloutches, peuples marginalisées par l’État colonialiste iranien depuis 100 ans. L’opposition iranienne qui déclare que, si on se débarrasse de la République islamique, tous les problèmes de la société iranienne seront résolus se moque des minorités ethniques et religieuses du pays qui représentent plus de 60% de la population iranienne et qui continueront de subir l’assimilation forcée et la répression tant que leurs droits élémentaires ne seront pas reconnus par l’État iranien, qu’il soit républicain, islamique, laïc ou monarchique, comme le montre l’exemple suivant donné par Dastan Jasim, chercheuse à German Institute for Global and Area Studies (GIGA).

En Iran, quelque soit le régime, les Kurdes sont massacrés depuis 100 ans

Hiwa Hassanpour, frère d’Azad Hassanpour tué jeudi dernier par les forces gouvernementales à Mahabad et enterré hier, raconte le calvaire de cette famille depuis le meurtre d’Azad. Les forces gouvernementales ont tenté de prendre son corps pour l’enterrer dans un lieu tenu secret et lorsqu’elles ont échoué, elles ont affirmé que ce sont les factions kurdes qui l’ont tué. La famille Azad a donc dû garder le corps (comme le montre la photo d’hier) dans le salon afin de pouvoir organiser elle-même les funérailles.

Il remercie les habitants de Mahabad, tous ceux et celles qui ont contribué à préserver cette dignité résiduelle d’un enterrement familial sans armes ni violence et termine son discours par « Jin Jiyan Azadi [femme, vie, liberté] – tant que les femmes ne sont pas libres, notre société n’est pas ».

Ce qui s’est passé au Kurdistan ces derniers jours ne peut pas être mis en mots. Le niveau extraordinaire de violence, l’énorme nombre de morts, le harcèlement et la manipulation de l’État montrent ouvertement la haine que ce régime a pour les Kurdes.

Depuis que j’entends sans cesse « c’est la République islamique qui n’a rien à voir avec l’Iran », je ne peux que dire : ces scènes sont la réalité du Kurdistan depuis 100 ans. Qu’il s’agisse d’une occupation monarchique ou islamique, tant que l’Iran ne réfléchit pas sur lui-même jusque-là, ils sont condamnés à passer d’une dictature à l’autre. C’EST l’Iran et je veux savoir de l’opposition ce qu’ils ont honnêtement l’intention de faire dans un nouvel Iran pour mettre fin au génocide. (Dastan Jasim)

Les USA déclarent qu’il y a un risque élevé d’une attaque militaire turque contre le Rojava et le Kurdistan irakien

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SYRIE / ROJAVA – Les Etats-Unis annoncent qu’il y a un risque élevé d’une action militaire turque contre les Kurdes syriens et le Kurdistan d’Irak dans les prochains jours.

L’annonce a été faite par le consulat général des États-Unis à Erbil (Hewler), capitale du Kurdistan irakien.

Dès l’heure qui a suivi l’attentat sanglant de l’avenue Istiklal à Istanbul du 13 novembre, les autorités turcs ont accusé les Kurdes syriens de l’avoir commandité, dans le soucis de justifier une énième attaque visant le Rojava, même si l’attentat semble être le fruit d’une guerre de pouvoir au sein de l’AKP…

PARIS. Manifestation en solidarité avec la Révolution « Femme, Vie, Liberté » en Iran

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Le collectif féministe irano-kurde, « Jin, Jiyan, Azadi » (Femme, vie, liberté) appelle à manifester le samedi 26 novembre en soutien aux femmes et peuples d’Iran en révolte contre le régime dictatorial des mollahs et qui sont tués par centaines depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini.

Voici l’appelle du Collectif « Jin, Jiyan, Azadi » :

« Depuis 43 ans, le régime de la République islamique d’Iran opprime le peuple de diverses manières en le privant de son droit à une vie libre et heureuse. Dans cette structure oppressive et discriminatoire, les femmes, les nations opprimées (Baloutches, Arabes, Kurdes, Turcs, etc.), la classe ouvrière et les minorités sexuelles/genrées et religieuses ont été confrontées à une oppression et à une marginalisation multiforme.

Dès les premiers jours de sa prise de pouvoir, ce régime patriarcal a opprimé les femmes, les a obligées à porter le hijab, entre autres injustices inscrites dans sa constitution. Dans le même temps, la composition multiethnique, religieuse et linguistique de la société iranienne a toujours été un terrain sur lequel le régime a systématiquement poursuivi ses politiques de pillage économique, de répression politique et d’assimilation culturelle au lieu de célébrer la diversité et le pluralisme de la population. La destruction par le régime du droit à la vie a coïncidé avec l’augmentation de la pauvreté, des inégalités et la destruction de l’environnement.

Cependant, tout au long de ces années sombres d’oppression, d’intolérance politique et d’étouffement, l’esprit inébranlable de la résistance du peuple n’a pas faibli, que ce soit dans les foyers, dans les rues, dans les écoles ou dans les usines. L’indignation publique qui a suivi le meurtre par la République islamique d’Iran de la jeune Kurde Jina Amini le 16 septembre a uni la résistance divisée sous le nom de la Révolution de Femme, Vie, Liberté. Depuis plus de deux mois, cette révolution est devenue la base de la revendication du droit à la liberté et à la vie pour tous. La révolution de Femme, Vie, Liberté, qui débuté au Kurdistan, a maintenant atteint le stade qui se rassemble sous le slogan « Femme, Vie, Liberté » des adolescents, des jeunes, des femmes, des travailleurs ainsi que les autres segments marginalisés de la société : tous disent non à ce régime sanguinaire. Cette révolution nationale de grande ampleur, qui s’est accompagnée d’une répression sanglante et de tortures à l’encontre des révolutionnaires, a coûté jusqu’à présent la vie à des centaines de personnes.

Afin de soutenir la révolution de Femme, Vie, Liberté à l’intérieur de l’Iran, la résistance du Kurdistan et du Baloutchistan et de faire entendre la voix de tous les combattants de la liberté contre la République Islamique d’Iran, nous, en tant que collectif, Jin, Jiyan, Azadi avec la collaboration des femmes, des forces progressistes et démocratiques du Kurdistan et de l’Iran ainsi que des partis démocratiques d’Europe, en particulier français, organiserons un rassemblement de masse à Paris le 26 novembre 2022. Notre action coïncide avec la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre : occasion importante pour exprimer notre soutien aux femmes qui mènent la Révolution de Femme, Vie, Liberté et qui sont devenues les premières victimes de la répression. Par conséquent, nous invitons tous les partis épris de liberté à participer à ce rassemblement avec leurs propres aspirations et symboles afin qu’il devienne un rassemblement massif et influent en soutien à la Révolution de Femme, Vie, Liberté au Kurdistan et en Iran.

Date et lieu : 26 novembre 2022, de 14 h à 17 h/Paris, départ : place de la République »

Collectif « Jin, Jiyan, Azadi »

Massacre au Kurdistan iranien

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IRAN / ROJHILAT – Aujourd’hui, les forces gouvernementales iraniennes ont tué Mohammad Ahmadigagash, 43 ans, lors des manifestations à Mahabad.

Au cours des trois derniers jours, le régime iranien a tué au moins 20 civils kurdes au Kurdistan iranien. La majorité des victimes étaient des manifestants pacifiques, d’autres des civils abattus au hasard par les milices iraniens pour terroriser la population afin qu’elle cesse de manifester…

En deux mois, depuis le début des manifestations anti-régime déclenchées par le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre, 383 personnes, majoritairement des Kurdes et des Baloutches, ont été tuées en Iran. Tuer les civils qui manifestent est un crime de guerre et on aimerait savoir quand la communauté internationale brisera son silence face aux crimes des mollahs iraniens?

IRAN. 80 civils kurdes tués en 2 mois de manifestations anti-régime

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IRAN / ROJHILAT – Entre 16 et 17 novembre, au moins 10 manifestants kurdes ont été tués par les forces gouvernementales iraniennes. Sur les 382 personnes tuées en Iran en deux mois, plus de 80 sont kurdes, près de 100 autres des Baloutches. Tuer les civils qui manifestent est un crime de guerre et on aimerait savoir quand la communauté internationale brisera son silence face aux crimes des mollahs iraniens?

Entre les soirées du mardi 15 novembre et du mercredi 16 novembre, les forces gouvernementales iraniennes ont tué au moins 9 civils kurdes, lors de manifestations anti-régime dans les villes du Kurdistan. Encore une fois, ces chiffres sont sous évalués car il est très difficile de documenter les meurtres de civils car le régime empêche qu’on mène des statistiques en toute transparence.

Au cours des deux derniers jours de soulèvement au Kurdistan, les forces gouvernementales iraniennes ont brutalement attaqué les manifestants et, dans les villes de Sanandaj (Sînê), Bukan, Kamiyaran et Sarvabad, elles ont tué au moins 11 civils. Selon ce rapport, les forces gouvernementales ont tué 10 personnes par tir direct, dont quatre ont reçu une balle dans la tête et les quatre autres dans la poitrine et le ventre. A Bukan, un civil a été tué à coups de couteau par les forces gouvernementales.

Au cours des dernières 24 heures, de nombreuses personnes ont été blessées par les tirs directs des forces gouvernementales. Trois d’entre elles seraient dans un état grave.

Voici l’identité des onze civils tués:

1. Saman Qadirbaygi, tué lors des manifestations du 15 novembre à Bukan

2. Fuad Mohammadi, originaire de Kamiyaran, décédé des suites de ses blessures dans un hôpital de Sanandaj le mercredi 15 novembre

3. Zanyar Allah Moradi, 26 ans, tué à Sanandaj

4. Isa Beiglari, 39 ans, tué devant l’Université du Kurdistan à Sanandaj (Sînê)

5. Daniyal Pabandi, 17 ans, tué dans la soirée du 16 novembre, à Saqqez

6. Burhan Karami, 30 ans, tué le 16 novembre, après avoir reçu plusieurs balles dans la tête et au cou à Kamiyaran

7. Salar Mojaver, 30 ans, décédé dans la soirée du 16 novembre, après avoir été abattu lors des manifestations à Bukan

8. Asad Rahimi, 30 ans, décédé dans la soirée du 16 novembre, après avoir été abattu lors des manifestations à Bukan

9. Mohammad Hasanzadeh : C’était un homme de 28 ans qui a été assassiné par une attaque au couteau par les forces de l’IRI sur la poitrine et le cœur alors qu’il tentait de libérer une femme qui avait été kidnappée par ces forces dans le jardin Qazi de la ville de Bukan le 16 novembre 2022.

10. Shaho Bahmani, tué dans l’après-midi du jeudi 17 novembre, à Sanandaj (Sînê)

11. Aram Habibi, tué dans l’après-midi du jeudi 17 novembre, à Sanandaj (Sînê)

L’ONG Hengaw appelle à une attention particulière de la communauté internationale sur ces crimes systématiques dans les villes d’Iran et plus particulièrement au Kurdistan.

En Iran, la liberté guidant les Kurdes

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Le célèbre tableau « La Liberté guidant le peuple » d’Eugène Delacroix inspiré de la IIe Révolution française est mondialement connu et symbolise la liberté et la démocratie face aux pouvoirs dictatoriaux. Près de deux siècles plus tard, cette même liberté guide un autre peuple épris de liberté: les Kurdes colonisés sur leurs propres terres et qui luttent inlassablement contre leurs bourreaux malgré d’innombrables campagnes génocidaires subies.

Comme en Syrie, en Irak et en Turquie, marginalisés et persécutés également en Iran, les Kurdes guident aujourd’hui une révolution féministe qui secoue tout le pays sous le slogan « Femme, vie, liberté » (Jin, jîyan, azadî). Pour cela, ils ont accepté de payer un prix très élevé qu’ils remboursent avec le sang de leur jeunesse. A tel point que, sur la tombe de leurs enfants tués par les mollahs, ils refusent de pleurer et déclarent que leurs enfants sont devenus les martyrs de la patrie, tout en glorifiant le courage des femmes kurdes qui mènent une lutte sur deux fronts à la fois: sur le front anticolonial et celle anti-patriarcal. Aujourd’hui, le père d’un jeune homme tué par les forces gouvernementales iraniennes déclarait qu’autrefois la bravoure était synonyme de la masculinité mais qu’aujourd’hui, pour parler du courage, on doit dire « brave comme des femmes » car ces dernières l’ont déjà prouvée en se dressant contres leurs oppresseurs sanguinaires.

Dans une société si patriarcale, entendre un homme vanter le courage des femmes kurdes nous montre le chemin parcouru depuis les années 1970 où les femmes kurdes ont commencé a prendre les armes contre leurs colonisateurs et qui ont pris conscience de leur double asservissement. En effet, elles étaient asservies par leurs colonisateurs en tant que Kurdes, mais elles étaient également asservies par leur propre société patriarcale qui avait le contrôle total sur leurs corps et qui décidait quand et avec qui chacune d’elles seraient mariées. Il était hors de question de parler d’émancipation féminine. La lutte de ces femmes qui a été couronnée de succès au Rojava le sera également en Iran car les femmes kurdes tissent des liens avec toutes les femmes du monde pour une révolution féministe mondiale qui va du Moyen-Orient jusqu’aux Amériques en passant par l’Asie et l’Europe. En attendant l’accomplissement d’un tel voeux, saluons la lutte de tous les peuples d’Iran et rendons hommages à toutes ces femmes tombées dans la lutte pour leur liberté à l’approche de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes qu’on célèbrera le 25 novembre. Contre toutes les violences masculines et étatiques, femme, vie, liberté !

 

LONDRES. Campagne pour deux activistes de la cause kurde persécutés par la justice britannique

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LONDRES – Ce vendredi 18 novembre, Mark Campbell et Beritan, deux activistes de la cause kurde, seront entendus par la justice britannique qui les poursuit pour avoir porté des drapeaux du PKK lors d’une manifestation pacifique en avril 2022.

L’initiative Paix au Kurdistan est solidaire du peuple kurde et des activistes de la cause kurdes poursuivis pour terrorisme par les autorités judiciaires britanniques pour avoir exercé le droit de manifester pacifiquement.

Les activistes poursuivis sont, Mark Campbell, un Irlandais ami des Kurdes de longue date, et Beritan, une Kurde vivant à Liverpool. Les deux militants se rendront demain matin à leur première audience qui a lieu à Londres.

Il y aura une veillée dès 9 heures devant le tribunal d’instance (Westminster Magistrates Court), situé au 181 Marylebone Road, à Londres.

Le militant des droits kurdes, Mark Campbell et Beritan, une femme kurde de Liverpool, ont été inculpés en vertu de la législation antiterroriste pour avoir arboré un drapeau du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) lors d’une marche à Londres en avril dernier.

L’initiative Paix au Kurdistan appelle à assister à la veillée et à soutenir Mark et Beritan et publié le communiqué suivant dénonçant les lois liberticides menaçant le droit de manifester et la liberté d’expression.

Voici le communiqué de Peace in Kurdistan Campaign:

« Nous avons depuis longtemps averti que les lois antiterroristes britanniques constituent une menace directe pour les droits de manifester et la liberté d’expression dans ce pays.

C’est une atteinte à la justice fondamentale que la loi britannique soit de plus en plus utilisée pour faire taire l’opposition au régime turc alors qu’il mène sa guerre brutale contre les Kurdes.

La loi ne devrait pas être utilisée de manière aussi flagrante pour menacer les militants qui essaient simplement d’attirer l’attention sur les violations grotesques des droits humains en Turquie ou ailleurs dans le monde.

Ce pays [Royaume-Uni] a une longue tradition d’accueil des exilés et des personnes fuyant l’oppression politique à l’étranger comme les Kurdes qui ont pu reconstruire leur vie ici. Ces droits doivent être protégés et rester accessibles à tous. »

Mark Campbell a déclaré la veille de l’audience que l’affaire concernait tous ceux qui font campagne sur la question kurde et soutiennent les Kurdes au Royaume-Uni. Soulignant la complicité du gouvernement britannique dans la criminalisation des Kurdes et de leurs amis, Mark a jouté qu’il espérait que l’opinion publique britannique s’intéressera à la cette affaire pour pousser le gouvernement britannique à cesser de persécuter les Kurdes sur le sol britannique et de collaborer avec l’État turc.

Que s’est-il passé le 23 avril 2022 à Londres?

Le samedi 23 avril, une manifestation kurde a eu lieu à Londres dénonçant les attaques armées turques contre le Kurdistan du Sud et le Rojava par la Turquie. La police britannique a attaqué violement un groupe de manifestants – dont Mark Campbell – qui portaient le drapeau du PKK et les a menacés de poursuites devant la justice.

 

Mark Campbell plaqué contre le mur par des policiers britanniques lors de la manifestation du 23 avril à Londres

Mark Campbell a reçu ce 27 octobre une convocation à comparaitre le 18 novembre prochain devant le tribunal de première instance de Londres Westminster pour répondre à l’accusation d’avoir brandi un drapeau d’une organisation terroriste [PKK].

Mark Campbell doit se rendre le vendredi 18 novembre 2022 à 9h30 pour répondre à l’accusation d’avoir « brandi un drapeau » et d’autres accusations farfelues criminalisant ouvertement les Kurdes et leurs supporteurs sur le sol britannique.

Mark a partagé une pétition sur Change org demandant gouvernement britannique de retirer le PKK de la liste des organisations terroristes au Royaume-Uni et cesser de criminaliser les Kurdes et leurs amis. (Pétition à signer ici: I’m not guilty of terrorism! Take PKK Off UK’s Terrorist List!)

« Parce que, je pense que le PKK n’est pas une organisation terroriste, et qu’il n’y a aucun danger du PKK au Royaume-Uni, il doit donc être retiré de la liste des organisations terroristes au Royaume-Uni. Et je pense que les gens ne devraient pas être accusés d’avoir aidé le PKK. »

 

Mark invite le public à venir dire « Nous [Kurdes et leurs amis] ne sommes pas coupables » à 9h00 le 18 novembre 2022, devant le Westminster Magistrates Court, 181, Marylebone Road, LONDON NW1, 5BR.

 

IRAN. Résistance et bain de sang au Kurdistan iranien

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IRAN / ROJHILAT – Depuis le 15 novembre, le régime iranien a intensifié la répression visant les manifestations dans les villes kurdes d’Iran où la population ne quitte plus la rue, malgré une dizaine de civils tués par les forces gouvernementales en deux jours.

Les manifestations de masse ont lieu dans les villes kurdes de Sanandaj (Sînê), Mahabad, Kamyaran et à Boukan qui est devenue l’épicentre de la révolution iranienne et où les sbires des mollahs ont tué une demie douzaine de civils depuis hier.

Ce matin, les manifestants de Bukan ont coupé les principaux axes routiers de la ville avec des barricades en feu et ont attaqué des bâtiments appartenant au régime iranien. A Bokan, comme dans les autres villes kurdes iranienne, la résurrection a encore gagné d’intensité au milieu de manifestations et d’enterrements des manifestants tués qui deviennent des meetings anti-régime avec des parents des victimes qui disent que leurs enfants ne sont les martyrs du Kurdistan et exhortent la population à intensifier la lutte pour une patrie libre.

Depuis le meurtre barbare de Jina Mahsa Amini le 16 septembre 2022, le Kurdistan donne le la aux manifestations anti-régime qui secouent tout le pays, bien que la répression du régime se concentre contre les minorités kurdes et baloutches. Ni les peines de mort prononcées contre des détenus accusés d’avoir participé aux manifestations anti-mollahs, ni les centaines de civils tués, ni les arrestations massives ne suffisent à faire écraser la révolution qui est en marche. Le temps des mollahs est conté. Reste à former une coordination nationale iranienne incluant toutes les minorités ethniques et religieuses du pays pour mettre en place un projet politique viable.

 

Attentat d’Istanbul: les autorités turques ont-elles parlé trop vite?

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Les contradictions entourant l’attentat d’Istanbul du 13 novembre font polémique en Turquie alors que les autorités accusent les Kurdes syriens d’en être responsables tandis que les preuves découvertes jusqu’à présent par les journalistes pointent du doigt les gangs syriens pro-Turquie.

Le site Medya News revient également sur les zones d’ombre entourant cette affaire et donne en détails les contradictions entre les affirmations des autorités turques et les faits qui les contredisent.

Attentat d’Istanbul : l’arrestation d’une suspecte suscite plus de questions que de réponses

Les contradictions entourant l’attentat à la bombe qui a eu lieu dans le centre-ville d’Istanbul le 13 novembre font l’objet de vives discussions dans l’opinion publique turque.

De nombreuses questions sont posées sur les réseaux sociaux en Turquie concernant l’attentat à la bombe à Taksim qui a causé la mort de six personnes, les déclarations faites par les autorités turques au sujet de l’attentat et Ahlam Albashir, la femme, qui serait syrienne, arrêtée en tant que kamikaze.

Au moins six personnes sont mortes et des dizaines ont été blessées dans l’explosion qui s’est produite sur la célèbre avenue Istiklal à Istanbul, le 13 novembre, vers 16h20 heure locale.

Divers extraits de séquences de vidéosurveillance publiées sur les réseaux sociaux peu de temps après l’explosion ont montré une femme laissant un sac sur les lieux. Après avoir quitté le sac, la femme, qui portait un voile noir et un pantalon de style militaire et avait des roses à la main, a quitté les lieux.

Albashir a été arrêtée dans un appartement du quartier de Küçükcekmece à Istanbul lors d’une opération menée 12 heures après l’explosion ; ses vêtements, visibles sur les images de sécurité alors qu’elle déposait le sac, ont été retrouvés dans l’appartement au moment du raid.

Les forces de sécurité turques ont annoncé que lors de l’interrogatoire de police, la suspecte a avoué qu’elle avait laissé une bombe sur les lieux, qu’elle était un agent de renseignement formé par le Centre de défense du peuple (HPG) du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le Parti de l’union démocratique (PYD) et les Unités de défense du peuple (YPG) et qu’elle avait reçu ses instructions depuis le Rojava.

Le Centre de défense du peuple du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a fermement rejeté toutes les accusations du gouvernement turc concernant l’implication du PKK.

Le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) Mazloum Abdi a également rejeté toutes les allégations d’implication dans l’attentat à la bombe, affirmant que les FDS n’avaient aucun lien avec l’auteur.

L’Union des communautés du Kurdistan (KCK) et les Unités de défense du peuple (YPG) ont également confirmé que les forces kurdes n’avaient rien à voir avec l’attentat à la bombe.

Après que la Turquie a affirmé lundi que l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) et sa branche militaire étaient liées au kamikaze, le ministère des Affaires étrangères de l’AANES a nié toute implication et a demandé une enquête internationale.

Attentat non revendiqué

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Le ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu, qui a déclaré dans un communiqué après l’attentat : « Si nous n’avions pas attrapé les terroristes, ils auraient été introduits clandestinement en Grèce », mais il a déclaré à un autre moment que l’organisation responsable de l’attentat avait prévu tuer la suspecte pour brouiller les pistes.

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La Direction générale de la sûreté a annoncé le 14 novembre que l’explosif utilisé lors de l’attaque était du TNT, selon des preuves obtenues sur les lieux du crime.

Dans un article publié sur le site d’information T24, l’ancien coprésident emprisonné du Parti démocratique des peuples (HDP) Selahattin Demirtaş a rappelé la saisie de 52 kilogrammes d’explosifs dans une voiture de police dans le district kurde de Yüksekova (Gever) en Turquie. à Hakkari (Colemerg) en mars, et a remis en cause les déclarations du ministre de l’Intérieur concernant l’attentat.

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La police a publié des images de la descente dans l’appartement de la suspecte et une photographie prise au poste de police après l’interrogatoire. La suspecte semble battue et avait un air terrifié sur les images.

Les forces de sécurité ont annoncé que la suspecte est entrée en Turquie il y a quatre mois depuis Afrin, dans le nord de la Syrie, selon l’agence de presse turque Anadolu Aajansi.

La ville kurde d’Afrin est sous le contrôle des forces turques et de divers groupes soutenus par la Turquie depuis l’opération militaire turque « rameau d’olivier » en mars 2018.

Une voisine d’Albashir a été interrogée et a déclaré qu’elle vivait dans le quartier depuis un an.

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La suspecte est vue dans des images de caméra de sécurité s’enfuyant de la scène quelques minutes avant l’explosion de la bombe. Les utilisateurs turcs des médias sociaux remettent en question cette attitude comme ne convenant pas à un agent de renseignement organisationnel au sang-froid.

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La nationalité de l’auteur est un autre sujet en question. Certaines personnes ont tweeté que sur les images du raid publiées par la police turque, on pouvait voir un tatouage érythréen sur le bras de la femme, ce qui soulevait la question de savoir si la suspecte n’était pas syrienne, mais plutôt érythréenne ou éthiopienne.

D’autre part, une femme qui possède un appartement dans lequel le suspect a séjourné une nuit dit qu’Albashir est une Arabe, selon un rapport de Fehim Taştekin dans le journal Duvar.

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Le 15 novembre, il a été révélé que Mehmet Emin İlhan, président de la branche du Parti du mouvement nationaliste (MHP) de Güçlükonak, avait également été interrogé par la police. La police avait détecté des appels téléphoniques entre Albashir et un numéro de téléphone enregistré à İlhan, et avait demandé à İlhan de faire une déclaration, a rapporté T24.

Lorsqu’on lui a demandé, İlhan a répondu: « L’organisation terroriste a essayé de me tendre un piège. »

Le bureau du gouverneur de Şırnak (Şırnex) a déclaré mardi que le numéro enregistré à İlhan avait été obtenu illégalement par un revendeur du district de Cizre, que le numéro en question n’était pas réellement utilisé par İlhan et qu’il avait été libéré après avoir fait une déclaration.

La raison pour laquelle le bureau du gouverneur de Şırnak a ressenti le besoin de faire une déclaration en faveur d’İlhan est une autre question largement débattue sur les réseaux sociaux.

Istanbul bombing: Arrest of suspect produces more questions than answers

 

 

IRAK. Création d’une commission pour enquêter sur les armes chimiques au Kurdistan irakien

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IRAK / KURDISTAN DU SUD – Le Parlement irakien a créé une commission spéciale pour enquêter sur l’utilisation par la Turquie d’armes chimiques contre les combattants kurdes au Kurdistan irakien.

Une commission spéciale a été créée au parlement irakien pour enquêter sur l’utilisation de produits chimiques par l’État turc contre les combattants du PKK. La commission se rendra dans les régions d’opération et y mènera des enquêtes.

Refiq Salihi, député de l’Alliance Fatah, a déclaré : « La question de l’utilisation d’armes chimiques par l’État turc sur le territoire de la région a été mise à l’ordre du jour du parlement irakien et une commission a été créée pour enquêter sur cette question. La commission se rendra dans les régions d’opération et fera une enquête pour faire la lumière sur la question. »

Refiq Salihi a déclaré que la Commission comprendra des représentants du ministère de la Défense, de la Commission de la sécurité publique et de la défense du Parlement irakien et du ministère des Affaires étrangères, et a ajouté : « Le but de la commission est de rassembler toutes les [preuves] pertinentes afin de déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies. »