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IRAN. Manifestants et activistes détenus dans des conditions sordides

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IRAN / ROJHILAT – La situation des prisons iraniennes surpeuplées ont toujours étaient un enfer pour les dizaines de milliers de prisonniers politiques, dont presque la moitié sont des Kurdes, qui subissaient torture, viols, conditions sordides de détention… s’est encore aggravée alors que depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini le 16 septembre 2022, près de 20 000 manifestants et activistes ont été arrêtés. A cause de la manque de place dans les prisons, de nombreux détenus, dont des adolescents, sont internés dans des hôpitaux de psychiatrie où ils sont drogués, torturés, violés…

Manifestants et activistes arrêtés détenus dans des conditions sordides

Les manifestants et les militants emprisonnés en Iran souffrent de conditions désastreuses, notamment un accès limité à l’eau potable, une hygiène sordide, peu ou pas d’accès à l’air libre, privations de soins et d’autres violations des droits fondamentaux. Pendant ce temps, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré que le Canada avait introduit des sanctions contre quatre individus et cinq entités iraniens « pour leur rôle dans les violations flagrantes et systématiques des droits humains par le régime ».

Les manifestantes détenues dans la prison iranienne d’Evine et dans d’autres établissements pénitentiaires souffrent de conditions désastreuses, notamment un accès limité à l’eau potable, une hygiène sordide, peu ou pas d’accès à l’air frais et d’autres dégradations des droits fondamentaux.

Les prisons sont surpeuplées et ne peuvent fournir de l’eau dans les douches que deux jours par semaine, ce qui entraîne la perte de cheveux et le risque d’avoir des poux, a rapporté la militante iranienne des droits humains Atena Daemi.

« L’administration pénitentiaire ne fournit pas de produits de nettoyage pour l’auto-hygiène, les toilettes ne sont pas nettoyées et la plupart des détenus souffrent déjà d’infections », a-t-elle ajouté.

En guise de punition, les gardiens de prison refusent de laisser les détenus utiliser les toilettes, ce qui entraîne des problèmes rénaux. Pendant ce temps, une mauvaise ventilation provoque la propagation rapide de la maladie.

Les détenus ont droit à 10 minutes à l’extérieur au soleil par semaine, malgré la loi stipulant l’accès à l’air frais sur une base quotidienne. Si le temps imparti pour sortir entre en conflit avec tout autre événement prévu, y compris les interrogatoires, la petite fenêtre d’opportunité allouée est rétractée.

Il y a aussi des problèmes majeurs concernant l’hygiène des médicaments, les détenus ont été forcés de prendre leurs pilules après que l’emballage hygiénique a été brisé. Certains ont signalé des cas de réception de pilules de couleurs différentes pour le même médicament, suggérant une falsification.

Ces violations sont signalées par des prisonniers en attente de jugement, arrêtés pour avoir protesté contre la mort de Jîna Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans qui a perdu la vie alors qu’elle était détenue par la police des mœurs de la République islamique.

La militante iranienne des droits humains Narges Mohammadi, également actuellement derrière les barreaux à Evin, a appelé le rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de l’homme en Iran Javaid Rehman à enquêter sur les agressions sexuelles commises par les autorités contre des femmes détenues.

« Agresser les femmes dans les centres de détention et d’incarcération fait partie du plan du régime visant à réprimer les manifestantes et les combattantes », a déclaré Mohammadi dans un post Instagram.

Arash Sadeghi a été emprisonné à Evine après avoir été menacé par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI). Il est détenu à l’isolement alors qu’il souffre d’un grave cancer des os. La mère de Sadeghi a été tuée chez elle par des agents de sécurité alors qu’il était derrière les barreaux pour son activisme, a rapporté Iran Wire. Les experts de l’ONU ont appelé à sa libération immédiate.

Le gouvernement canadien « ne restera pas les bras croisés alors que les violations des droits humains par le régime augmentent en ampleur et en intensité contre le peuple iranien », a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

La semaine dernière, le Canada a introduit de nouvelles sanctions contre quatre individus et cinq entités iraniens « pour leur rôle dans les violations flagrantes et systématiques des droits humains et les actions du régime qui continuent de menacer la paix et la sécurité internationales », a déclaré Joly.

Les personnes sanctionnées comprennent un responsable du CGRI, un juge principal anciennement en poste au tribunal pénitentiaire d’Evin et le chef des unités spéciales d’application de la loi iraniennes. Safiran Airport Services coordonne les vols militaires russes entre l’Iran et la Russie, la filiale de l’IRGC, la Compagnie Baharestan Kish, toutes deux impliquées dans la production et l’exportation de drones armés iraniens, et l’agence de presse Javan pour la diffusion de la propagande du régime.

« Alors que le régime iranien continue de réprimer violemment la société iranienne, nous affirmons notre solidarité avec le peuple iranien, qui a courageusement dénoncé le régime pour ses violations des droits humains, en particulier ceux des femmes et des filles. Le régime iranien continue d’utiliser la peur et la violence pour supprimer les droits et les libertés de tous les Iraniens. Aujourd’hui, nous réitérons notre soutien à ceux qui refusent de subir plus longtemps cette répression », a déclaré Joly.

Medya News: Iranian prisons force dire conditions on protesters

Image : Zeynab Jalalian, prisonnière politique kurde gravement malade privée de soins par le régime iranien. Réalisée par Ribwar Parwizi. 

ROJAVA. Un hôpital menacé par l’embargo d’Assad et les attaques turques

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SYRIE / ROJAVA – L’hôpital d’Avrin du canton kurde de Shehba est victime d’embargo du régime syrien et des attaques turques. Les cadres de l’hôpital déclarent que l’établissement pourrait être mis hors service dans les prochaines heures en raison du manque de médicaments et d’oxygène, de coupure d’électricité et d’ambulances immobilisées.

Le gouvernement de Damas, qui maintient un embargo contre le canton de Shehba, empêche l’entrée de fournitures, de médicaments et de carburant dans la région. Cela pourrait bientôt se transformer en catastrophe humanitaire pour les malades de l’hôpital d’Avrin.

La vie à Shehba est devenue encore plus difficile, à mesure que l’embargo s’approfondit et que les attaques turques se poursuivent. Les écoles sont fermées pour le moment et les ambulances ne peuvent pas fonctionner car il n’y a pas de carburant.

Auparavant, 5 ambulances transportaient les malades à l’hôpital d’Avrin, où environ 600 personnes étaient soignées quotidiennement.

Parlant à l’ANHA de la situation très grave, l’un des directeurs de l’hôpital d’Avrin, le Dr Azad Reşo a déclaré que « les patients sont traités dans le froid car il n’y a ni chauffage ni électricité à l’hôpital ».

D’autre part, Reşo a mis en garde contre le manque de carburant, de médicaments et d’oxygène et a déclaré qu’avec l’arrivée de la saison hivernale, la population, en particulier celle des camps de réfugiés, vit dans des conditions très difficiles.

Reşo a souligné que des dizaines de citoyens malades mourront si des médicaments ne sont pas trouvés ou si des patients ne sont pas transférés à Alep, et a appelé les organisations internationales à faire pression sur le gouvernement syrien pour qu’il lève immédiatement l’embargo.

Plus de 200 000 réfugiés d’Afrin et citoyens de Shehba vivent dans le canton de Shehba.

ANHA

Le mouvement basque Askapena solidaire du peuple kurde

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Le 19 novembre, la Turquie a mené une nouvelle attaque contre le peuple kurde au Rojava et au Kurdistan du Sud, utilisant une fois de plus la guerre contre le terrorisme comme excuse.

Le mouvement basque Askapena a exprimé sa solidarité avec le peuple kurde dans un communiqué déclarant que même si les attaques de la Turquie, membre de l’OTAN, visant le Kurdistan du Sud et du Rojava sont constantes, il est clair qu’il a fait un pas en avant dans son objectif de prendre le contrôle de la région.

Askapena a ajouté que « depuis des années, la Turquie presse et attaque cette zone, et comme le dénonce le mouvement de libération kurde, depuis 2021, des armes chimiques sont utilisées. Cette dernière attaque, inévitablement, doit être rajouter à son casier judiciaire.

Depuis le tout début, Askapena a souligné que l’objectif principal de la Turquie est de prendre le contrôle du Moyen-Orient et de devenir la puissance dans la région, surtout lorsque sa faiblesse grandit au milieu d’une profonde crise économique et politique interne. 

La Turquie a l’autonomie et la capacité de renforcer les liens et de développer des relations plus étroites avec les États-Unis, en évitant tout type d’affrontements avec eux. En plus de cela, il est important de noter qu’une grande partie des capitales européennes (dont la capitale située à Euskal Herria – Pays basque) utilise la Turquie pour maintenir ses échanges commerciaux avec la Russie malgré les sanctions qui lui sont imposées. »

De nombreuses manifestations ont été organisées par le mouvement internationaliste basque ces derniers jours en solidarité avec le peuple kurde et contre le colonialisme de l’État fasciste turc.

ANF

SYRIE. Les forces kurdes arrêtent un terroriste de DAECH qui voulait assassiner un réfugié du camp Al-Hol

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SYRIE / ROJAVA – Un mercenaire de l’Etat islamique (EI / DAECH) qui était sur le point d’assassiner un réfugié dans le camp al-Hol, près d’Hassaké, a été pris en flagrant délit par les Forces de sécurité intérieure.

Le terroriste de l’EI a été emmené au quartier général des Forces de sécurité intérieure pour interrogatoire.

« Pépinière de djihadistes »

Il y a régulièrement des meurtres commis par les terroristes de DAECH dans le camp d’al-Hol abritant environ 56 000 proches des djihadistes de DAECH/ISIS, des déplacés syriens et des réfugiés irakiens. Al-Hole est qualifié de « pépinière de djihadistes » à cause de l’idéologie jihadiste perpétuée notamment par les femmes de DAECH qui inculquent le terrorisme islamiste de DAECH aux enfants présents dans le camp et massacrent celles et ceux qui ne vivent pas selon la charia islamiste.

 

4 jeunes Kurdes parmi les 100 femmes inspirantes et influentes de l’année 2022 de BBC

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Zara Mohammadi, une militante des droits des Kurdes emprisonnée en Iran, Roya Piraei, devenue une des symbole des protestations anti-régime en Iran, ainsi que l’infirmière travaillant auprès des femmes rescapées d’immolation et victimes de violences domestiques Nigar Marf et la politicienne kurdo-écossaise Roza Salih font partie des 100 femmes inspirantes et influentes de l’année 2022 choisies par la BBC.

Zara emprisonnée pour avoir enseigné la langue kurde aux enfants kurdes

Zahra Mohammadi, 28 ans, dirige l’association culturelle et sociale Nozhin, et ses activités comprennent l’enseignement de la langue et de la littérature kurdes et d’autres activités civiles. Elle purge une peine de prison de 5 ans pour avoir enseigné la langue kurde aux enfants kurdes.

Zara Mohammadi

Roza Salih, première réfugiée élue au conseil municipal de Glasgow

En mai 2022, Roza Salih est devenue la première réfugiée à être élue au conseil municipal de Glasgow, en Ecosse, étant arrivée en Écosse en tant que jeune fille lorsque sa famille a été forcée de fuir l’Irak. Maintenant conseillère du SNP pour le quartier du Grand Pollok, Salih a fait campagne pour les droits des réfugiés depuis qu’elle est adolescente.

Roza Salih

La jeune politicienne a par ailleurs participé à la campagne, Glasgow Girls (Filles de Glasgow), a attiré l’attention nationale sur le traitement des demandeurs d’asile. Salih a ensuite cofondé Scottish Solidarity with Kurdistan, visitant les régions kurdes de Turquie en tant que militante des droits humains.

Nigar Marf, infirmière au chevet des femmes immolées et victimes de violences masculines

En tant qu’infirmière en chef dans l’unité principale des brûlés au Kurdistan irakien, le travail de Nigar Marf comprend le traitement des femmes qui se sont immolées. Cette pratique est encore courante chez les jeunes femmes de la région, en guise de protestation contre les violences domestiques dont elles sont victimes.

Nigar Marf

Marf a travaillé dans les hôpitaux pendant environ 25 ans, tant en pédiatrie brûlée qu’aux soins intensifs. Dans son service, elle traite également des patientes qui ont subi des brûlures accidentelles. De nombreuses femmes qu’elle soigne ont subi des violences psychiques et physiques avant de s’immoler par le feu ; certains d’entre elles n’avaient que 16 ans.

Roya Piraie, l’une des visages de la révolution féminine d’Iran

Vers fin septembre, le monde découvrait la photo de Roya Piraei se tenant debout devant la tombe de sa mère, Minoo Majidi tuée par les forces gouvernementales iraniennes lors des manifestations anti-régime à Kermanshah – la tête rasée, tenant ses cheveux coupés dans ses mains et regardant la caméra avec défi.

Roya Piraie

Roya Piraei a depuis quitté le Kurdistan iranien et rencontré notamment le président français Emmanuel Macron pour obtenir un soutien international pour les manifestations en cours.

Alors que le peuple kurde est attaqué par la Turquie et l’Iran simultanément, les femmes et hommes kurdes continuent à inspirer le monde par leur lute pour leurs droits dans une région suffoquant sous les bottes des dictateurs en tout genre. Le peuple kurde, avec toutes les minorités ethniques et les femmes du Moyen-Orient, vengeront le meurtre de Jina Mahsa Amini et toutes les femmes victimes de féminicides d’État.

IRAN. Deuxième jour de grève générale

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IRAN / ROJHILAT – Depuis hier, une nouvelle grève générale est en cours en Iran et au Rojhilat (Kurdistan « iranien »), principalement pour frapper l’économie du régime islamiste. La grève est très suivie, notamment dans les régions kurdes où les manifestations sont réprimées dans le sang.

Durant cette deuxième vague de grève générale, la population est appelée à ne pas faire ses courses [à part les denrées de première nécessité] et les commerces restent fermés. Ainsi, le mouvement de contestation iranien espère paralyser l’économie du régime sanguinaire des mollahs.

Hier, le mouvement révolutionnaire en Iran et au Kurdistan oriental (Rojhilat) a appelé à une grève générale, qui a été accompagnée de protestations pour condamner l’apparition publique du président Ebrahim Raisi. Les grèves ont commencé lundi et devraient durer jusqu’à mercredi, ont annoncé des militants dans plusieurs appels sur Internet. Raisi doit se rendre mercredi à l’Université de Téhéran pour la Journée des étudiants iraniens.

Pour les manifestations de trois jours, le mouvement contestataire a prévu une grève des commerçants et un boycott de trois jours de toute activité économique ont été. Les magasins doivent rester fermés et les achats évités, empêchant ainsi toute circulation d’argent dans le système bancaire iranien. L’organisation kurde de défense des droits humains Hengaw a publié des vidéos du Rojhilat montrant des rues désertes et des marchés, des magasins et des bazars fermés dans les centres-villes. Dans plus de vingt villes kurdes, les commerçants participent aux grèves. A travers le pays, plus de 50 villes sont en grève.

Des appels similaires ont conduit ces dernières semaines à une intensification du soulèvement populaire qui s’est emparé du pays depuis la mort de Jina Mahsa Amini, 22 ans. La femme kurde avait été victime d’un féminicide d’Etat en garde à vue mi-septembre. La police des mœurs l’avait arrêtée pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire du régime islamiste.

Un appel a également été lancé sur Internet pour cibler les membres de la milice paramilitaire « Basij » à moto, qui ont joué un rôle déterminant dans la répression violente du mouvement révolutionnaire. Ces dernières semaines, les manifestants ont principalement eu recours à la tactique consistant à déverser du pétrole dans les rues et à ériger des barricades pour entraver l’avancée des « Basij » – avec succès.

Depuis le début du soulèvement populaire en Iran et au Kurdistan oriental, les groupes de défense des droits humains estiment que près de 500 manifestants ont été tués, dont au moins 64 enfants. De plus, des milliers de personnes ont été arrêtées ces derniers mois, dont certaines ont déjà été condamnées à mort par des tribunaux révolutionnaires pour « guerre contre Dieu ».

ANF

Assassinat des militantes kurdes à Paris. « 10 ans d’infamie, ça suffit! »

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« Pour les Kurdes, l’État français restera coupable tant qu’il refusera de déclassifier les documents détenus par ses services. »

PARIS – A l’occasion du dixième anniversaire du meurtre de trois femmes kurdes à Paris le 9 janvier 2013 par un espion turc, le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) exhorte les autorités françaises à lever le secret défense entourant cette affaire d’État et appelle à manifester le samedi 7 janvier.

Voici le communiqué du CDK-F condamnant les autorités françaises qui empêchent la justice de faire son travail et qui appelle à manifester le 7 janvier prochain:
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Triple assassinat des militantes kurdes à Paris: 10 ans d’infamie, ça suffit ! Levez le secret-défense !

C’était le 9 janvier 2013, un mercredi. Ce jour-là, trois militantes kurdes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, ont été froidement assassinées, en plein jour, au coeur de Paris, par un agent du service de renseignement turc (MIT). 10 ans après, l’horreur, la tristesse et la colère restent toujours vivantes dans le coeur et la mémoire des Kurdes et de leurs amis. Ce ne sont pas seulement la France et sa communauté kurde qui ont été touchées par ce crime terroriste, mais un peuple de 50 millions de Kurdes, dispersés dans les quatre coins du monde.

10 ans après, c’est aussi et surtout le sentiment d’impunité qui règne, le sentiment que la France cherche à jeter aux oubliettes ce crime politique, comme tant d’autres qui jalonnent son histoire contemporaine. Le lendemain du massacre, le ministre de l’intérieur de l’époque a paradé sur les lieux du crime et signifié aux médias l’engagement de la France à faire toute la lumière sur cette affaire.

Cependant, durant ces 10 longues années, l’État français n’a pas fait ce qui lui incombait pour faciliter les investigations et le travail de la justice. Au delà d’une simple affaire judiciaire, il s’agit là d’un crime terroriste dans lequel sont impliqués les services d’un État étranger, comme le confirme le réquisitoire du Procureur de la République : « de nombreux éléments de la procédure permettent de suspecter l’implication du MIT dans l’instigation et la préparation des assassinats. »

Sollicité à plusieurs reprises par les juges d’instruction pour la déclassification des informations détenues par les différents services de renseignements français concernant cette affaire, les gouvernements français successifs ont toujours opposé le secret-défense. En refusant de lever le secret-défense, la France commet un déni de justice et entretient l’impunité d’un crime politique et terroriste. La mort de l’assassin présumé, Ömer Güney, n’y change rien, puisque les commanditaires sont toujours vivants.

Durant ces dix années, les autorités françaises n’ont même pas eu la décence de recevoir les familles des victimes ni les organisations kurdes, contrairement à ce qu’aurait requis un crime terroriste de cette nature commis en France.

Pourquoi l’État français protège-t-il les commanditaires du triple assassinat en maintenant le secret-défense avec insistance ? À quel point les services français étaient-ils informés de la préparation de ces assassinats? Qu’est-ce que l’État français tente de dissimuler avec le secret-défense ? Autant de questions que se posent les 50 millions de Kurdes et l’opinion publique française et internationale.

Pour les Kurdes, l’État français restera coupable tant qu’il refusera de déclassifier les documents détenus par ses services.

C’est pourquoi, nous appelons, avant tout, les citoyennes et citoyens français à se joindre à nous dans la grande marche du 7 janvier 2023 afin de revendiquer haut et fort la justice et exiger la levée du secret-défense qui bloque l’instruction judiciaire.

Nous appelons par ailleurs les élus de la République, de quelque bord qu’ils soient, à se joindre à notre manifestation avec leur écharpe tricolore afin de revendiquer la justice et de mettre fin à cette impunité qui menace l’honneur de la France.

En outre, nous appelons les défenseurs de la justice, les avocats, à se joindre à la manifestation avec leur robe afin de symboliser la primauté du droit et de revendiquer la justice aux côtés des familles des victimes et de milliers d’autres manifestants.

Enfin, nous demandons aux organisations politiques, syndicales et associatives de nous rejoindre pour porter haut nos voix et notre quête de justice.

La France doit lever le secret-défense et faire tout le nécessaire pour résoudre l’affaire du triple assassinat.

Conseil Démocratique Kurde en France

IRAN. Enlèvement massif d’enfants kurdes par le régime iranien

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IRAN / ROJHILAT – Depuis le début des protestations anti-régime déclenchées par le meurtre de Jina Mahsa Amini, des milliers de civils kurdes, dont des centaines de mineurs, ont été arrêtés par le régime iranien au milieux de meurtres et de torture généralisée des manifestants.

L’ONG des droits humains, Hengaw a pu vérifier l’identité de 130 enfants arrêtés dans les villes kurdes d’Iran.

Plus de 300 élèves [souvent des lycéens] de différentes villes du Kurdistan ont été enlevés par les troupes gouvernementales au cours des 80 derniers jours, bien que seuls 130 d’entre eux aient été identifiés par Hengaw jusqu’à présent.

103 garçons et 27 filles sur un total de 130 enfants ont vu leur identité confirmée. Ces chiffres montrent que la ville de Sanandaj (Sînê), avec 17 cas, compte le plus grand nombre d’enlèvements d’enfants par les forces de sécurité signalés. De plus, 14 cas à Saqqez et 15 cas à Javanroud (Ciwanru) ont été documentés.

L’équipe juridique de Hengaw surveille toujours la situation des enfants qui ont été kidnappés par les institutions de sécurité. Selon les informations les plus récentes, certains de ces enfants ont été libérés après plusieurs jours ou semaines d’isolement. D’après les rapports reçus par Hengaw, ces enfants sont dans une si mauvaise situation qu’ils ne parlent généralement à personne, sont terriblement isolés et souffrent de détresse mentale. Il a été très difficile d’interroger ces enfants et leurs familles en raison de ce problème.

Il convient de noter qu’en raison de leur situation vulnérable, les enfants sont sensés bénéficier toujours d’une protection exceptionnelle dans les systèmes judiciaires, même s’ils commettent un crime.

Limiter la détention provisoire, permettre un accès rapide à la famille, interdire la coercition physique et psychologique, donner accès à des conseils juridiques adaptés à la condition de l’enfant sont autant d’exemples de normes de justice protectrice qui sont violées par le régime iranien.

Selon Hengaw, la plupart des enfants kidnappés ont été soumis à des interrogatoires sévères, sans égard pour les droits de protection des enfants.

Ces enfants se sont vu refuser même les droits fondamentaux d’un détenu adulte, tels que la notification de la famille, l’examen médical et l’accès aux services juridiques.

La détention avant jugement ne devrait être utilisée qu’en dernier ressort et, si nécessaire, conformément à la Convention relative aux droits de l’enfant, que le gouvernement iranien a également signée. Ceci est basé sur l’article 9 du code civil. Dans ce contexte, l’article 287 du Code de procédure pénale de la République islamique d’Iran contient une disposition relative à une situation similaire. Sur cette base, il est légal de remettre un enfant ou un adolescent à son parent ou tuteur légal et, si nécessaire, de le placer en prison pendant l’enquête préliminaire dans des circonstances strictes.

La violation des procédures spéciales pour les enfants ne se limite pas à la phase préalable au procès mais a été étendue aux droits offerts aux enfants et aux adolescents devant le tribunal également.

Sur la base des observations faites jusqu’à présent, certains de ces mineurs ont été renvoyés devant les branches du Tribunal révolutionnaire.

Selon la législation iranienne, les enfants accusés de crimes relevant de la compétence du tribunal révolutionnaire sont jugés par le 1er tribunal pénal avec tous les avantages prévus par le tribunal pour enfants. Cependant, dans la majorité des cas, l’affaire a été renvoyée à tort au tribunal révolutionnaire, qui est un tribunal extraordinaire qui ne respecte pas les normes minimales d’un procès équitable.

Alors que l’équipe juridique de Hengaw poursuit ses recherches, elle exprime sa profonde inquiétude face au comportement brutal des forces de répression envers les enfants.

Il convient de préciser que bien que 130 enfants aient été authentifiés, en raison de la nécessité de protéger la vie privée des enfants, Hengaw s’abstient de mentionner leurs noms et ne présente que des statistiques à cet égard.

Nombre d’enfants détenus selon les provinces :

Province du Kurdistan : 64 cas dont 13 filles et 51 garçons.

Sanandaj : 17 cas, Saqqez : 14 cas, Sarvabad : 11 cas, Dehgolan : 10 cas, Marivan : 4 cas, Bijar : 3 cas, Kamiyaran : 3 cas, Qorveh : 1 cas, Baneh : 1 cas.

Province d’Azerbaïdjan occidental : 30 cas, dont 2 filles et 28 garçons

Piranshahr : 7 cas, Mahabad : 6 cas, Sardasht : 5 cas, Oshnavieh (Shno) : 4 cas, Naqadeh : 3 cas, Bukan : 3 cas, Urmia : 1 cas, Shahin Dej : 1 cas.

Province de Kermanshah: 24 cas dont 8 filles et 16 garçons

15 cas à Javanroud, 5 cas à Paveh, 1 cas à Ravansar, 1 cas à Qasr-e Shirin, 1 cas à Sonqor et 1 cas à Islamabad-e Gharb.

Province d’Ilam : 12 cas dont 4 filles et 8 garçons.

Abdanan : six cas, Ilam : quatre cas, Darreh Shahr : un cas, Dehloran : un cas.

IRAN. Les mollahs veulent exécuter 4 prisonniers politiques kurdes

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IRAN / ROJHILAT – La vie de 4 prisonniers politiques kurdes est en danger. Mohsen Mazloum, Pejman Fatehi, Wafa Azarbar et Hejir Faramarezi ont été arrêtés le 1er août 2021 par le régime iranien dans la province d’Urmia. Après 80 jours de silence, la diffusion soudaine de leurs aveux forcés fait craindre leur exécution prochaine.

Hier, les autorités iraniennes ont rediffusé la première partie du film, les aveux forcés de ces 4 prisonniers politiques condamnés à mort. Il y a deux jours, 4 autres prisonniers ont été exécutés pour des crimes similaires. Les familles et les avocats des prisonniers n’ont aucune information sur la situation actuelle de ces 4 prisonniers. Leur vie est en danger.

Le gouvernement a créé l’un de ses scénarios les plus imaginatifs pour détourner les protestations et semer la panique. 4 peshmergas (combattants) du KOMALA ont été accusés de collaborer avec le « Mossad » et d’avoir tenté d’exploser au « Centre sensible » d’Ispahan. Une histoire contradictoire qui ne peut s’expliquer que par cette phrase irréfléchie : « Ils cherchent des cous pour leur corde. »

Information donnée par le journaliste Kaveh Ghoreishi

DAECH a utilisé des armes chimiques et biologiques

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Les enquêteurs de l’ONU chargés de collecter les preuves des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par le groupe terroriste État Islamique (EI / DAECH ou ISIS) en Irak ont collecté des preuves de fabrication et d’utilisation d’armes chimiques et biologiques par l’EI.

Les enquêteurs de l’ONU qui ont collaboré avec les autorités irakiennes et kurdes du Kurdistan irakien ont documenté également les preuves de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis envers les minorité yézidie et chrétienne victimes de génocide, esclavage, violences sexuelles, et conversions forcées.

« Le Conseiller spécial et Chef de l’Équipe d’enquêteurs des Nations Unies chargée de concourir à amener Daech/État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL) à répondre de ses crimes (UNITAD), a informé hier le Conseil de sécurité de l’avancée des enquêtes que mène l’Équipe, par l’intermédiaire de ses propres groupes d’enquête à Bagdad, Dahouk et Erbil, sur les crimes internationaux commis contre les différentes communautés, en particulier chrétiennes et yézidies. »

Le rapport complet du compte-rendu de l’ONU peut être lu ici: Conseil de sécurité: les enquêteurs de l’ONU sur les crimes de Daech en Iraq font état de progrès dans le processus d’établissement des responsabilités

SYRIE. Un blindé turc écrase une femme et un enfant dans la campagne d’Alep

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SYRIE – Un véhicule militaire turc a tué une femme et un enfant lundi à Atareb (ouest d’Alep), déclenchant la colère de la population qui a chassé le convoi turc en scandant des slogans hostiles envers la Turquie qualifiée de colonialiste.

Selon l’Observatoire syrien des droits humains (OSDH / SOHR), il ne s’agissait pas d’un incident isolé car un enfant aurait été tué le 3 novembre après avoir été renversé par un véhicule militaire turc dans la ville kurde de Serê Kanîyê / Ras al-Ayn.

Les habitants se sont plaints de la manière dont les véhicules turcs traversent les villes et les villages du nord de la Syrie.

Des troupes turques sont déployées dans le nord de la Syrie depuis qu’Ankara a lancé trois opérations militaires majeures contre les Forces démocratiques syriennes (FDS) en Syrie depuis 2016, envahissant plusieurs villes kurdes, comme Afrin. Des groupes armés syriens, affiliés à la Turquie, sont accusés d’avoir commis des violations des droits humains, des meurtres et des enlèvements ainsi que d’avoir forcé le nettoyage ethnique des Kurdes.

La dernière incursion de la Turquie visant le Rojava a commencé le 20 novembre et le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti qu’une invasion terrestre suivrait.

TOURS. Un couple d’artistes arméno-kurde participe à la Journée Internationale des Droits Humains

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PARIS – Le peintre et maître-verrier kurde Ziya Aydin nous a dévoilé son talent de conteur avec la publication de l’ouvrage « Contes kurdes de Dersim » publié en 2021 aux éditions Harmattan. Sa compagne peintre et musicienne d’origine arménienne, Annie Kouyoumdjian l’avait épaulé pendant l’écriture de son livre de contes racontés par sa mère quand il était encore enfant. Tous deux vont se rendre à Tours à l’invitation de l’Association France-Kurdistan pour raconter des contes de Dersim au son du bandonéon d’Annie dans le cadre de la Journée Internationale des Droits Humains du 10 décembre.

Expositions, livres, débats, musique…

En plus des contes racontés par Ziya Aydin qui dédicacera également son livre, il y aura un atelier d’écriture de carte-postales à Nudem Durak, musicienne kurde emprisonnée en Turquie pour avoir chanté des chansons politiques kurdes ainsi que les expositions « Qui sont les Kurdes » et « Droits fondamentaux » en solidarité avec les Kurdes et les femmes en lutte pour leurs droits en Iran, Turquie, Syrie, Irak et Afghanistan.

Programme de la Journée Internationale des Droits Humains – Tours

RDV le samedi 10 décembre à 14 heures
Salle Anatole France
Hôtel de Ville de Tours

Événements organisés par les associations France-Kurdistan 37, NEVA ,LDH , ACAT, Mouvement de la Paix, Chrétiens Migrants