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Séisme en Turquie. 38 044 personnes mortes dans le séisme du 6 février

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TURQUIE – 38 044 personnes sont mortes dans le séisme du 6 février qui a frappé le sud-est de la Turquie (régions à majorité kurde), selon le dernier bilan officiel, alors qu’on s’attend à un bilan final plusieurs fois supérieur à celui-ci.

L’AFAD (organisme chargé de la gestion des catastrophes et des urgences) a publié un communiqué indiquant qu’après deux tremblements de terre d’une magnitude de 7,8 à Pazarcık et de 7,7 à Elbistan, dans la province de Kahramanmaras, 38 044 personnes ont perdu la vie jusqu’à présent.

ANF

TURQUIE. Le gouvernement turc entrave l’acheminement et la distribution de l’aide humanitaire destinée aux victimes du séisme

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TURQUIE / KURDISTAN – L’aide humanitaire collectée par des ONG, associations, partis politiques… pour les victimes du séisme du 6 février est confisquée ou bloquée et les bénévoles menacés par les autorités turques. Le parti politique « pro-kurde », HDP invite la communauté internationale à « suivre de près la destruction par le gouvernement des réseaux de solidarité sociale et d’aide humanitaire au moment où les victimes en ont le plus besoin ».

Voici le communiqué du HDP daté du 16 février:

« Alors que les gens ressentent une douleur insupportable à cause des tremblements de terre qui ont tué des dizaines de milliers de personnes et laissé des millions de personnes sans abri, le gouvernement turc a été inefficace dans les missions de sauvetage et dans la réponse aux besoins vitaux des gens tels que la nourriture et le logement. Surmontant son choc et sa panique initiaux, le gouvernement utilise maintenant les pouvoirs de l’état d’urgence pour dissimuler ses échecs en entravant ou en prenant illégalement le contrôle de la collecte et de la distribution de l’aide humanitaire organisée par des ONG, des partis politiques ou des citoyens ordinaires à travers le pays.

Dès le premier jour du séisme, des ONG, notamment des syndicats et des associations communautaires, des partis politiques et des particuliers se sont mobilisés pour venir en aide aux victimes du séisme dans les dix provinces touchées. Le HDP s’est joint à ces efforts en organisant et en acheminant l’aide humanitaire et en établissant des bureaux de crise dans les dix provinces. Cependant, le gouvernement nous empêche de distribuer l’aide aux victimes en faisant des descentes dans nos entrepôts et en confisquant l’aide que nous avons collectée. Quatre camions transportant de l’aide envoyée par le Centre de coordination de crise du HDP dans les zones touchées par le tremblement de terre ont été confisqués et un camion a été renvoyé. La Présidence du gouvernement chargée de la gestion des catastrophes et des urgences (AFAD) a saisi un camion de tentes envoyé aux victimes par le HDP à Adıyaman, une zone qui connaît d’énormes destructions. La police a saisi un autre camion transportant de l’aide d’Izmir à Osmaniye et a arrêté trois personnes, dont le chauffeur. 85 réchauds et un camion contenant des tonnes de bois et de charbon envoyés de Siirt et Batman au quartier Nurdağı de Gaziantep ont également été saisis par l’AFAD, et l’aide que nous avons collectée a été vidée dans les entrepôts de l’AFAD à Gaziantep. Et le 15 février, le gouverneur du district, accompagné de la police et de la gendarmerie, a nommé un «administrateur» du gouvernement pour reprendre le centre de coordination de crise que nous avions établi dans le village de Hasankoca, à Pazarcık, l’épicentre du premier séisme de Kahramanmaraş. Le Centre distribuait une aide humanitaire aux victimes du district et de plus d’une centaine de villages environnants. Les volontaires du HDP dans la ville ont été contraints de quitter la ville pour éviter la détention.

Le gouvernement détruit les réseaux civils de solidarité sociale et de coopération en abusant des pouvoirs de l’état d’urgence. Ces confiscations visent à monopoliser toute l’aide humanitaire entre les mains du gouvernement et à masquer l’inefficacité du gouvernement à répondre à la crise.

Nous invitons la communauté internationale à suivre de près la destruction par le gouvernement des réseaux de solidarité sociale et d’aide humanitaire au moment où les victimes en ont le plus besoin. Malgré toutes les obstructions du gouvernement, le HDP poursuivra ses efforts pour apporter une aide d’urgence aux victimes. »

Communiqué signé par Feleknas Uca et Hişyar Özsoy, co porte-paroles d’HDP pour les affaires étrangères

TURQUIE. Les enfants isolés suite au séisme dans le viseur des sectes et de la mafia d’organes?

TURQUIE / KURDISTAN – Suite au séisme du 6 février qui a frappé le sud-est de la Turquie (région à majorité kurde), les autorités turques déclarent qu’il y a 1 464 enfants isolés. Une association de protection des enfants a annoncé qu’elle va porter plainte pour ces enfants qui ont soit perdu leurs parents dans le séisme, soit séparés de leurs familles dans le chaos et dont on affirme qu’ils sont livrés à des sectes islamistes et à la mafia d’organes.

Les autorités turques ont fait une déclaration concernant la situation des enfants non accompagnés qui ont été touchés par les deux tremblements de terre de Kahramanmaraş.

Le communiqué indique qu’il y a 1 464 enfants non accompagnés, dont 626 ont été remis à leurs familles après contrôle d’identité et qu’il y a 267 enfants dont l’identité reste inconnue.

Depuis le début du séisme, de nombreux témoignages font état d’un trafic d’enfants, affirmant que des enfants non accompagnés des régions touchées par le séisme ont été donnés à des mafias d’organes ou à des sectes islamistes.

L’Association « Önce Çocuklar ve Kadınlar Derneği » (les enfants et les femmes d’abord) a annoncé qu’elle déposerait une plainte pénale aujourd’hui concernant ces allégations. Dans un communiqué, l’organisation a déclaré: « D’après les rapports faits à l’association et à d’autres institutions, il est indiqué que les enfants non accompagnés ne sont pas confiés aux institutions étatiques autorisées, mais à des personnes qui disent être des parents de [ces] enfants et à des personnes [sans un contrôle d’identité préalable].
Selon des rapports du terrain, il y a des cas où nos enfants qui ont été sauvés des décombres n’ont pas été signalés aux institutions officielles et enregistrés.

Nous ne permettrons pas que la tragédie de nos petits soit exploitée par les sectes, et nous ne permettrons pas non plus que nos petits soient maltraités. Les sectes et les congrégations sont un désastre aussi gros qu’un tremblement de terre pour nos enfants. »

Nous protégerons nos enfants

Le communiqué ajoute : « Nous ne permettrons pas que la tragédie de nos petits soit exploitée par des mafias ou des organisations criminelles, et nous ne permettrons pas non plus qu’ils soient maltraités. Les sectes et les congrégations sont un désastre aussi gros qu’un tremblement de terre pour nos enfants. Mais nous protégerons nos enfants. »

L’association va organiser une conférence de presse qu’elle tiendra après la plainte pénale qu’elle dépose aujourd’hui au palais de justice d’Antalya.

ANF

La Suisse déporte une famille kurde vers la Croatie où elle a été maltraitée

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La Suisse a déporté un couple de réfugiés kurdes et leurs enfants vers la Croatie où la famille a été maltraitée par la police croite. La famille kurde avait fuit le camp de Makhmour, au Kurdistan irakien à cause de l’embargo et les menaces turco-jihadistes.

La Suisse a expulsé une famille kurde de Maxmur en raison d’un problème d’empreintes digitales. Vers cinq heures du matin, la police suisse a lancé un raid contre la maison de la famille Kilim où toute la maisonnée fut réveillée et les enfants terrorisé et en pleurs furent déshabillés par les policiers d’après la vidéo prise par les proches de la famille qui étaient sur place au moment des faits.

On rapporte que la famille Kilim qui a été déportée vers la Croatie a été torturée par la police croate. Les noms des membres de la famille sont la mère Viyan Kilim, le père Mehmet Nuri Kilim, leurs enfants Avesta, Dunya et Adem Kilim.

La famille kurde avait fuit le camp de Makhmour, au Kurdistan irakien à cause de l’embargo et les menaces turco-jihadistes.

Agence Rojnews

Le prix canadien de la liberté de presse décerné à 2 journalistes iraniennes emprisonnées

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L’organisation des Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE) a décerné le prix international de la liberté de la presse aux journalistes iraniennes, Niloofar Hamedi et Elahe Mohammadi qui ont révélé le meurtre de la jeune Kurde Jina Mahsa Amini par la police des mœurs à Téhéran le 16 septembre 2023.

Nilufar Hamedi et Elahe Mohammadi qui ont été condamnées à mort après avoir révélé le meurtre de Jina Mahsa Amini sont en prison depuis près de 5 mois. En novembre 2022, le RSF déclarait que près de la moitié des journalistes détenus en Iran depuis le meurtre de Jina Amini sont des femmes.

ROJAVA. L’armée turque tue des civils à Tall Rifaat touchée par le séisme

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SYRIE / ROJAVA – Un homme de 70 a été tué et un autre blessé lors d’une attaque de l’armée turque contre la ville de Tell Rifaat sous contrôle des forces arabo-kurdes.

Même après que le tremblement de terre dévastateur qui a tué des milliers dizaines de milliers de personnes dans la zone frontalière turco-syrienne le 6 février, les attaques de la Turquie contre les régions touchées dans les régions autonomes du nord et de l’est de la Syrie se poursuivent. L’agence de presse Hawarnews (ANHA) rapporte qu’un civil de 70 ans a été tué et un autre blessé à l’œil par un éclat d’obus dans un bombardement turc d’aujourd’hui ciblant Tel Rifat.

Ces derniers bombardements sur Tel Rifat sont la deuxième vague d’attaques contre la ville du canton de Shehba depuis le début du séisme du 6 février dans la région frontalière entre la Turquie et la Syrie. Tel Rifat avait déjà été la cible de violentes attaques de l’armée turque et des milices jihadistes alliées mardi dernier. 15 000 habitants d’Alep se sont réfugiés dans la région après le tremblement de terre.

Le quartier d’Ain Issa a également été attaqué à plusieurs reprises ces derniers jours. A Kobanê, également touchée par le tremblement de terre, Mehmûd Beşar, membre des Forces démocratiques syriennes (FDS) et du comité diplomatique du Mouvement pour une société démocratique (TEV-DEM), a été tué dimanche dans une attaque de drone turc.

ANF

Séisme en Turquie. « L’aide confisquée par les institutions turques va aux gangs »

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KURDISTAN – La représentante du parti HDP dans la région autonome kurde d’Irak, Nahide Ermiş, a déclaré que l’aide destinée aux sinistrés du séisme confisquée par les institutions turques est donnée aux gangs jihadistes.

Nahide Ermiş lors de la conférence de presse

La représentante du HDP Kurdistan du Sud, Nahide Ermiş, a parlé de la campagne d’aide en cours pour les victimes du tremblement de terre. Ermiş a exprimé ses condoléances aux familles de ceux qui ont perdu la vie dans le tremblement de terre et un prompt rétablissement aux blessés. Elle a déclaré que les Kurdes de Sülaymaniyah et Erbil (Hewler) se sont précipités pour aider les victimes avec des sentiments patriotiques. Ermiş a déclaré : « Nous collectons des dons depuis environ une semaine. Nous tenons à remercier notre peuple, toutes les institutions et les individus pour leur intérêt et leurs efforts pour renforcer leurs campagnes. Il reste encore beaucoup à faire. C’est pourquoi tout le monde devrait soutenir la campagne, et nous fournirons l’aide que nous collectons au public dès que possible. »

Ermiş a déclaré qu’en dehors du PDK, de nombreux partis et personnalités du Sud soutenaient également la campagne. « Nous collectons des aides dans notre centre. (…) Les demandes sont trop nombreuses. Une aide matérielle est également nécessaire pour le Rojava et le Kurdistan du Nord, mais comme l’aide va à la Turquie, le gouvernement la confisque. Désormais, trois institutions en Turquie, AFAD, IHH et Kızılay [croissant rouge turc], ont annoncé qu’elles collecteraient les aides.

Le gouvernement AKP-MHP a confié la tâche à ces institutions. D’où que cette aide vient, du Kurdistan du Sud, du Moyen-Orient et de n’importe où ailleurs dans le monde, elle est prise en charge par ces institutions qui, malheureusement, n’aident pas les victimes du tremblement de terre, mais leurs partisans. C’est un fait connu : l’opposition le dit. Les médias turcs le disent. Au contraire, vous pouvez être sûr que tout, l’argent et le matériel donnés à la campagne d’HDP atteindront certainement les victimes et ceux qui en ont besoin. Alors soutenez notre campagne. »

Les institutions turques apportent l’aide à leurs partisans

Soulignant que l’aide collectée par les institutions du Sud et distribuée à des institutions telles que l’AFAD, l’IHH et Kızılay a été donnée aux gangs [islamistes], pas au peuple, Ermiş a déclaré : « Tout le monde sait que ces institutions n’aident pas le peuple. Par exemple, l’AFAD n’apporte pas d’aide aux habitants des régions kurde/alévie, mais aux quartiers avec ses partisans. Nous voulons que tout le monde voie cette vérité. Nous ne parlons pas d’un problème politique. »

Attirant l’attention sur l’hostilité anti-kurde et alévie du gouvernement turc, Ermiş a déclaré : « Nous ne parlons pas de l’indifférence du gouvernement, nous parlons de la politique anti-kurde du gouvernement. Cette approche hostile est vécue chaque jour. Les personnes qui ont perdu la vie lors du tremblement de terre sont mortes deux fois, à cause de la politique négligente et hostile du gouvernement. »

Ermiş a poursuivi : « Nous avons commencé une campagne d’aide de 2 semaines pour les victimes du tremblement de terre, mais notre campagne se poursuivra car il y a un grand besoin. J’appelle les populations du Kurdistan du Sud à continuer à soutenir les victimes du tremblement de terre. Nous devons apporter notre aide dès que possible et les aider à panser leurs blessures. »

ANF

« Roja Reş ». Les Kurdes commémorent le complot international du 15 février 1999

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Il y a 24 ans, le 15 février 1999, le chef du PKK, Abdullah Öcalan, a été enlevé à l’ambassade de Grèce au Kenya lors d’un coup d’État impliquant plusieurs services secrets étrangers et emmené en Turquie. Les Kurdes ont nommé ce 15 février 1999 « Roja Reş » (Jour noir) et manifestent chaque 15 février exigeant la libération d’Ocalan.

Cette année encore, les Kurdes ont manifesté au Kurdistan mais aussi en Europe pour condamner le complot international et la libération d’Ocalan détenu sur l’île prison d’Imrali, en Turquie, en isolement carcéral absolu et dont ni ses avocats, ni ses proches n’ont plus de nouvelles le concernant. Cette situation illégale est malheureusement cautionnée / encouragée par l’inaction du Comité pour la prévention de la torture du Conseil de l’Europe (CPT).

Manifestation au Kurdistan et en Syrie

Avant son arrestation, Abdullah Ocalan a passé des années au Liban et en Syrie où de nombreuses personnes l’ont connu personnellement.

Pour marquer l’anniversaire de son enlèvement et de sa détention, des manifestations ont eu lieu le mercredi 15 février dans toute la région autonome du nord et de l’est de la Syrie. « Nous allons briser le système Imrali par la lutte du peuple » était le slogan des manifestations à Qamişlo, Girkê Legê, Dêrik, Hesekê, Til Temir, Hol, Sedadê, Tabqa, Raqqa, Kobanê et Şehba. Hier, au Kurdistan d’Irak, les Kurdes ont manifesté notamment à Suleymaniyê et dans la région yézidie de Shengal.

Manifestations en Europe

En Europe, il y a eu des manifestations hier dans de nombreux pays, dont en Allemagne, Suisse, Grèce, Autriche, France… A Strasbourg, des jeunes Kurdes ont fait irruption dans le Parlement européen, exigeant la libération d’Abdullah Öcalan. Leur arrivée a entrainé l’interruption des débats et l’évacuation des eurodéputés.

TURQUIE. L’État a attendu le séisme de Kahramanmaraş les bras croisés

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TURQUIE – En 2020, le gouvernorat de Kahramanmaras et AFAD ont préparé un rapport détaillé d’un puissant séisme qui frappera la région mais n’ont pris aucune mesure préventive. Cette information choque a été dévoilée par le journaliste Mustafa Hoş sur son compte Twitter.

Alors que les rescapés du séisme du 6 février de magnitude 7,7 qui a frappé 11 provinces de Turquie et le nord de la Syrie (à majorité kurde), tentent de panser leurs plaies, on découvre qu’un rapport daté de 2020 qui comprend tous les détails et prédit le séisme dont l’épicentre est Kahramanmaraş, a été préparé par le gouvernorat de Kahramanmaraş et l’organisme turc de secours et de prévention des catastrophes (AFAD).

Ce rapport contenant tous les détails du séisme préparé il y a près de 3 ans nommé « plan provincial de réduction des risques de catastrophe » prédit tous les détails sur un éventuel séisme dans la province de Maras, son ampleur et donne les résultats des calcules de type de destruction qui en résultera.

Dans le rapport, on prédit qu’un tremblement de terre d’une magnitude de 7,5 est prévu, et même une carte de la distribution de l’intensité y est ajoutée. Un scénario de séisme est également créé dans l’analyse de vulnérabilité du plan. Les districts, les quartiers, les bâtiments sont identifiés et les dommages qui peuvent survenir sont enregistrés en détail. Le plan catastrophe décrit également les mesures à prendre. Malgré cela, les autorités n’ont pris aucune mesure face à ce séisme que tout le monde attendait depuis des années… Si ce n’est pas un crime, qu’est-ce que c’est?

Séisme en Turquie. L’État turc saisit le centre de coordination et d’aide du HDP à Pazarcik

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TURQUIE / KURDISTAN – Le régime turc a saisi le centre de coordination et d’aide du HDP et des organisations de la société civile à Pazarcik, Kahramanmaras, épicentre du séisme du 6 février dernier.

Alors que plus 35 000 personnes sont sorties des décombres du séisme du 6 février qui a frappé la Syrie et le sud-est de la Turquie (régions à majorité kurde) et on prédit un bilan final de plus de 200 000 morts. En attendant, les sinistrés critiquent l’État qui est absent dans les zones sinistrées où la mobilisation populaire s’organise et se renforce de jour en jour, mais les autorités turques confisquent ou bloquent l’aide et les travaux de secours des rescapés, spécialement dans les régions kurdes.

Le gouverneur du district de Pazarcık a saisi le centre de coordination de crise établi dans la ville par le HDP et des associations locales, où l’aide est collectée pour les victimes du tremblement de terre.

Dans le district de Bazarcix (Pazarcik) de Mereş, l’épicentre du tremblement de terre, le gouvernorat du district a nommé un administrateur (Kayyum) au Centre de coordination de crise établi par le Parti démocratique des peuples (HDP) et les associations locales de la ville.

Le gouverneur de district de Pazarcik, Mustafa Hamit Kıyıcı est venu au village de Hasankoca avec des soldats et a déclaré que le travail serait effectué par les coordinateurs qu’ils nommeraient. Il y a eu de longues discussions entre les membres du parti et les bénévoles qui se sont opposés à la décision du gouverneur.

Les membres du parti HDP et les volontaires ont réagi au gouverneur de district en criant les slogans « Le syndic tue, la solidarité fait vivre ». Ils ont quitté l’entrepôt, déclarant qu’ils ne coopéreraient pas avec le gouverneur du district.

Agence Mezopotamya

Des militants kurdes dans le Parlement européen à l’anniversaire du complot international de 15 février 1999

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STRASBOURG – Le 15 février 1999, le chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan fut capturé au Kenya par des agents de renseignement turcs en collaboration avec d’autres pays et remis à la Turquie. Les Kurdes qualifient ce jour « Roja Reş » (Jour noir) et mènent des actions à chaque anniversaire du complot international du 15 février, demandant la libération immédiate du chef historique du PKK.

Aujourd’hui, dans le cadres des actions mondiales demandant la libérations d’Ocalan, quelques militants kurdes ont réussi à entrer dans le Parlement européen, perturbant la session de votes de ce midi.

Des militants des mouvements de jeunesse kurdes TCŞ et TekoJIN ont appelé à la libération d’Abdullah Öcalan au Parlement européen. Le groupe a crié des slogans dans la zone d’audience et brandi des photos du chef du PKK qui a été enlevé en Turquie il y a 24 ans aujourd’hui.

Dans une déclaration sur leur action, les jeunes militants ont appelé à un contact immédiat avec Öcalan et ont attiré l’attention sur la responsabilité de l’Europe. Le Comité anti-torture CPT ne fait pas son travail sous la pression politique, le Conseil de l’Europe permet à la Turquie, en tant qu’État membre, d’ignorer les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme.

Öcalan a été enlevé le 15 février 1999 dans le cadre d’un complot international impliquant plusieurs services secrets de l’ambassade de Grèce au Kenya et extradé vers la Turquie. Depuis près de deux ans, il n’y a plus aucun signe de vie de l’île-prison d’Imrali dans la mer de Marmara, où Öcalan et ses trois codétenus sont détenus.

« Avec cette action, nous, les jeunes kurdes, exigeons que l’Europe renonce à cette sale politique contre Abdullah Öcalan. Jusqu’à ce que nous entendions parler de lui et jusqu’à ce que sa liberté physique soit garantie, nos actions se poursuivront », ont déclaré les militants.

Veillée à Strasbourg : « La liberté d’Öcalan est la liberté de nos peuples »

Cela fait 24 ans que le dirigeant kurde Abdullah Öcalan a été capturé au Kenya par les puissances impérialistes internationales et remis à l’État turc le 15 février 1999.

Au fil des ans, la prison d’Imrali, où Öcalan est détenu depuis, a été transformée en centre de torture. Öcalan a déclaré que l’État turc se voit confier un « rôle de gardien » à Imrali, où le régime et la loi de Gladio sont mis en œuvre.

Un isolement aggravé a été imposé à Öcalan depuis l’arrivée au pouvoir de l’alliance fasciste AKP-MHP.

L’isolement au mépris de la Convention européenne des droits de l’homme a également été reconnu par les institutions européennes.

Entre-temps, les actions du peuple kurde et de ses amis se sont poursuivies contre le complot international dirigé contre l’avenir des peuples du Moyen-Orient, en particulier le peuple kurde.

En Turquie et au Kurdistan, ainsi qu’en Europe, les Kurdes et leurs amis ont organisé de nombreuses actions, rassemblements et marches pour mettre fin à l’isolement d’Öcalan et assurer sa liberté.

L’une de ces actions a été lancée à Strasbourg, le 2 juin 2011. La Veillée de la liberté, lancée par le peuple kurde et ses amis où se trouvent les institutions européennes, se poursuit sous la forme d’une veillée hebdomadaire depuis 11 ans.

La veillée, qui se déroule tous les jours de la semaine entre 07h30 et 16h30, expose les politiques hypocrites des États européens et révèle la volonté du peuple kurde et de ses amis insistant sur le fait qu’ils ne renonceront pas à leur lutte.

Zülfü Bingöl du Comité d’organisation de la veillée de la liberté a souligné que la principale raison pour laquelle cette loi Gladio est appliquée à Öcalan est son idéologie basée sur le confédéralisme démocratique, qui offre une solution pour les femmes et les opprimés, en particulier les peuples du Moyen-Orient.

« Les puissances souveraines internationales veulent éliminer cette idéologie », a déclaré Bingöl et a souligné que le capitalisme continue d’être un énorme problème pour l’humanité. « Le peuple, les femmes, les opprimés, les écologistes et la lutte internationaliste se rassemblent autour de la proposition de solution de notre leader. Cela met les puissances souveraines internationales mal à l’aise. »

Bingöl a ajouté : « Il est possible de voir la volonté et la discipline dans la lutte de notre leader dans cette action. Cette veillée démontre qu’une vie sans notre chef est impensable pour nous.

Notre lutte ne s’arrêtera pas tant que notre chef ne sera pas libéré. La liberté de nos peuples est liée à la liberté de notre leader », a déclaré Bingöl et a conclu que le comité d’organisation saluait tous ceux qui avaient rejoint la manifestation jusqu’à présent et appelait à un soutien continu et croissant.

ANF

SYRIE. Les « Casques blancs » ignorent les Kurdes de Jindires restés sur les décombres du séisme

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SYRIE / ROJAVA – Les « Casques blancs  », arrivés dans le canton kurde d’Afrin avec l’occupation turque en 2018, et accusés par les habitants de n’aider que les victimes arabes du séisme, ont déclaré que leur mission à Jindires était terminée, mais les habitants disent que de nombreux Kurdes sont toujours piégés sous les décombres. Par ailleurs, l’aide humanitaire envoyée dans la région par la fondation Barzanî a été volée par les gangs islamistes sous commandement turc. Les rescapés risquent de mourir de faim et de froid alors qu’ils sont ignorés complétement par la communauté internationale.

Quand la vie s’est arrêtée, l’humanité est morte de froid à Jindires

À environ 20 km à l’ouest de la ville d’Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie, dans une région religieusement et culturellement diversifiée dont l’existence remonte à l’époque pré-grecque, se trouve la ville de Jindires, connue dans l’Antiquité sous le nom de Jindaros, surplombant le rive nord de la rivière Afrin.

Histoire

Le récit de Jindires sur le tremblement de terre désastreux qui a frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie le 6 février résume le peu d’attention – voire aucune – accordée au sort d’un peuple frappé par la pauvreté et le déplacement parmi tant d’autres.

Dans l’Antiquité, Jindires était un diocèse historique dont le règne épiscopal s’étendait sur un certain nombre de villages blottis au mont Lailoun (Siméon) au nord-ouest du gouvernorat d’Alep. À un moment donné, Jindaros a rivalisé avec le patriarcat autocéphale d’Antioche plus à l’ouest, religieusement parlant.

La présence à l’est de Jindires de la grotte de Dederiyeh, très probablement inhabitée par les Néandertaliens primitifs, est une preuve indéniable qui confirme l’enracinement profond de la ville et son origine kurde.

Situés sur la colline stratégiquement importante à proximité du col de Belen qui divise les monts Nur – les anciens Amanus – Jindires, parmi tant d’autres, ont toujours été une voie et un champ de bataille entre des puissances régionales et mondiales concurrentes.

Après la guerre de 2011 et l’occupation turque

Plus récemment, et dans le contexte de la crise syrienne, la ville est passée à l’été 2012 sous le contrôle des Unités de protection du peuple (YPG) kurdes et des Unités de protection des femmes (YPJ) exclusivement féminines.

Selon le recensement de 2004 effectué par le gouvernement syrien, Jindires comptait 13 661 habitants. Cependant, ce nombre a augmenté régulièrement pour atteindre 20 000 dans les années qui ont suivi la création de l’administration autonome dans la région d’Afrin. De nombreux nouveaux arrivants fuyant les batailles acharnées entre les forces gouvernementales syriennes et les factions de l’opposition sont arrivés à Jindires, qui différait remarquablement de toutes les villes et villages d’Afrin en accueillant une minorité arabe avant la crise syrienne. Cyniquement, ils serviront de cheval de Troie plus tard.

Après une période d’épanouissement rapide mais limitée jusqu’au début de 2018, l’époque de la ville a été écourtée en mars 2018 lorsqu’Afrin est entièrement tombée aux mains des forces turques et des factions d’opposition de l’Armée nationale syrienne (ANS/SNA), provoquant des déplacements massifs. Il s’agissait de l’opération militaire dite « Rameau d’olivier » qui s’est terminée par l’occupation turque de la région.

Séisme du 6 février

Cependant, un nouveau chapitre – sombre – devait s’écrire à Jindires lorsque, à l’aube du 6 février, un tremblement de terre désastreux dont l’épicentre se trouvait dans le sud de la Turquie a réduit une grande partie de la ville en décombres. Des images choquantes ont émergé de la ville, signifiant l’ampleur des dégâts causés et l’étendue de l’assistance et de l’aide nécessaires pour redonner vie à la ville. La vie a été interrompue à Jinderis.

Harim, Salqin et Azmarin dans le gouvernorat d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie, parmi de nombreuses autres grandes villes syriennes, ont été durement touchées par le séisme. Alors que des centaines de personnes ont immédiatement perdu la vie en raison de l’horrible destruction, beaucoup d’autres sont restées pendant de longues journées sous les décombres à des températures inférieures à zéro. Les dégâts massifs et la destruction colossale ont relégué certaines parties de la ville à un point de non-reconnaissance. Le nombre de morts et de blessés aurait pu être inférieur si l’assistance était arrivée à temps, le cas échéant.

Les équipes de secours opérant à Jindires sont accusées d’ignorer les survivants kurdes qui sont secourus. Des rapports contradictoires bien que durables indiquent que les Kurdes ont été privés d’aide humanitaire et d’assistance matérielle. Les expériences antérieures ressenties par la population kurde autrefois prédominante à Afrin à la suite de l’opération « Rameau d’olivier » en 2018 donnent du crédit à une hypothèse largement diffusée.

A Jindires, plus de 756 morts ont été enregistrés dont 530 Kurdes. 2.300 personnes ont été signalées blessées. Plus de 3 000 bâtiments ont été entièrement détruits ou partiellement endommagés. La grande majorité des victimes ont été enterrées dans des fosses communes. Peu de personnes dont l’identité a été vérifiée ont eu la « chance » d’être enterrées par leurs proches dans leur lieu de naissance.

Absence d’aide internationale

Aucune aide étrangère n’est arrivée dans la zone sinistrée, à l’exception d’un convoi d’aide envoyé par la Fondation de Charité Barzani (BCF) basée à Erbil et d’un autre envoyé par l’Arabie saoudite. D’innombrables rapports et témoignages suggèrent qu’une grande partie de l’aide envoyée par les Saoudiens et le BCF a été saisie par Muhammad al-Jassem Abu Amsha, un chef de faction notoire à Afrin.

« Discrimination contre les Kurdes »

Lors d’un appel WhatsApp, Ibrahim Sheikho, chef de l’organisation des droits de l’homme – Afrin, a déclaré à North Press que « les Kurdes sont victimes de discrimination raciale dans le sauvetage des survivants, la récupération des corps dans les décombres et la distribution de l’aide envoyée par la BCF et les Saoudiens. » Les actes de violation sont commis non seulement par des groupes de factions de l’Armée Nationale Syrie (ANS/SNA), mais plutôt par des colons arabes, a noté Sheikho.

Les transferts d’argent envoyés par Afrin et les expatriés kurdes sont décimés par des groupes factionnels qui se taillent la part du lion de toute aide ou financement envoyé. Des pillages par des factions de l’opposition syrienne et des nouveaux arrivants sont largement signalés à Jindires.

Sheikho a mis en garde contre les changements démographiques qui pourraient être introduits par des ONG qataris à Jindires masqués par des fins humanitaires. Les ONG qataris, parmi beaucoup d’autres, ont une histoire de construction de colonies dans la région kurde.

Suite à des répliques répétées, les habitants de Jindires ont quitté la ville pour les villages voisins cherchant refuge avec des proches. Les rapports indiquent que ceux-ci ont peur de rentrer chez eux. Selon un auteur kurde qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, une nouvelle vague de changement démographique pourrait se produire dans la ville. Comme de nombreuses maisons se sont effondrées lors du tremblement de terre, les chefs de faction pourraient s’emparer des maisons vides.

Les zones kurdes touchées par le séisme ignorées

De plus, les personnes qui restent dans les villages voisins expriment leurs inquiétudes face à de nouvelles vagues de vols. L’auteur qui vit à Afrin a déclaré: « Beaucoup de gens sont encore piégés sous les décombres ». Les zones résidentielles kurdes touchées par le séisme ont été ignorées par les équipes de secours, a-t-il affirmé.

Outre l’assistance matérielle et l’aide humanitaire qui restent insuffisantes, les populations (notamment les femmes et les enfants) ont cruellement besoin d’un soutien psychologique. Des enfants ont déclaré souffrir de mictions involontaires. De nombreuses familles ont laissé dans le deuil soit un garçon soit une fille. Certains ont perdu leurs sponsors. Ceux-ci ont besoin d’aide au sens psychologique du terme pour faire face à la réalité actuelle et soudaine introduite sur le terrain.

La région ignorée par la communauté internationale

Le tremblement de terre en Syrie a montré le visage le plus laid de la crise syrienne depuis, et que c’est la politique et non le droit international qui anime les agences dirigées par les Nations Unies. La ville est déprimée et impuissante.

Quelques heures après le tremblement de terre, les pays européens ont intensifié leurs efforts de sauvetage pour venir en aide à la population touchée. La France, par exemple, employait des chirurgiens, des médecins, des infirmières, des sages-femmes, des radiologues, des biologistes, des kinésithérapeutes, des pharmaciens, des auxiliaires de santé, des anesthésistes, etc. Plus au sud, sous la frontière turque, sur un sol où la France a toujours revendiqué des droits historiques et culturels , le sort des Syriens abandonnés est ignoré. Les appels de SOS lancés par les personnes endeuillées et les sans-abri tombent toujours dans l’oreille des sourds. Une fois de plus, la politique sur le sol syrien a remporté une victoire écrasante sur l’humanité. Quel échec.

Lazghine Ya’qoube pour l’agence North Press