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ROJAVA. ​​​​​​​L’occupation turque cible les silos d’Hassaké

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L’armée d’occupation turque a ciblé les silos du district de Tal Tamr, dans le canton d’Hasakah. La Turquie veut mettre fin à l’autonomie kurde en Syrie, en affamant et assoiffant la population et la communauté internationale laisse faire…

Le correspondant de l’ANHA a rapporté que l’artillerie de l’armée turque a ciblé ce matin les silos du village d’Um al-Kaif, dans la campagne occidentale du district de Tal Tamr.

ANHA

TURQUIE. Mobilisation pour un jeune Kurde condamnée à 124 ans de prison

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TURQUIE / KURDISTAN – La peine de 124 ans de prison prononcée contre le jeune Kurde Mazlum Icli accusé à tort d’avoir tué Yasin Boru lors des manifestations contre l’Etat islamique en 2014 est qualifiée d’un scandale judiciaire par de nombreux avocats et des ONG de défense des droits humains.

La peine de 124 ans de prison prononcée contre un jeune kurde accusé du meurtre de quatre personnes lors des manifestations en Turquie contre l’État islamique en 2014 est une parodie de justice et l’association des droits de l’homme (IHD) lancera une campagne de signatures contre le verdict, a déclaré aujourd’hui Eren Keskin, coprésidente de l’IHD.

Eren Keskin, avocate et coprésidente de de l’IHD

Malgré les preuves montrant qu’Icli assistait à un mariage dans un village situé à 140 kilomètres de Diyarbakır (Amed) le jour de l’incident, la Cour suprême a confirmé la peine d’emprisonnement à perpétuité aggravée prononcée contre Mazlum Icli pour le meurtre de Yasin Börü lors des protestations pour Kobané les 6-8 octobre 2014.

« Oui, Yasin Boru était un enfant, mais d’autres enfants y sont également morts. Pourquoi l’État ne mentionne-t-il jamais leurs noms ? Icli, qui vient d’une famille qui soutient le HDP [Parti démocratique des peuples] (…). Le problème est que nous ne pouvons pas discuter des politiques de l’État qui ont mis ces enfants dans cette situation. »

Icli avait 14 ans lorsqu’il a été arrêté

Keskin a déclaré que l’affaire Icli avait progressé d’une manière tellement illégale qu’elle était devenue un outil de vengeance déclarant que « Si la loi devient un outil de vengeance, cela signifie qu’il existe un système épouvantable. »

Soulignant que l’absence d’Icli sur les lieux de l’incident avait été prouvée, Keskin a rappelé que l’emplacement d’Icli avait été déterminé à 140 km du lieu de l’incident grâce aux enregistrements de téléphones portables.

Elle a ajouté:

« Le procureur qui s’est occupé de l’affaire avait demandé l’acquittement d’Icli lors de la session précédente, peu de temps après, suite à un ordre venu d’en haut, le procureur a changé de position et a exigé cette fois une peine. Mazlum a été condamné à une lourde peine pour un crime qu’il n’a pas commis, et il continue de grandir en prison. Il est entré à l’âge de 14 ans et aujourd’hui, à 23 ans, il est toujours en prison. »

Commentant les violations des droits humains qui ont eu lieu, Keskin a déclaré qu’Icli était l’un des enfants kurdes qui ont subi ces injustices.

« Certaines personnes défendent Yasin Boru et développent un langage de vengeance à travers lui. Il existe une mentalité d’État qui ne voit même pas les autres enfants qui sont morts là-bas. La mentalité qui monte les enfants kurdes les uns contre les autres, la politique de l’irrésolution, est n’est pas discuté par la société. Je pense que c’est là le problème fondamental », a-t-elle déclaré.

Keskin a expliqué que la condamnation prononcée contre Icli indique également l’insistance de l’État sur la question kurde non résolue et a souligné qu’Icli est utilisé comme moyen de diabolisation. Keskin a poursuivi : « En fait, la raison de tout cela est la question de Kobanê. Un coupable est recherché pour Kobanê, ce qui est un gain pour les Kurdes. Nos amis, qui sont doux et sensibles incapables de blesser une fourmi, sont jugés de cette manière. Je suis dans le mouvement des droits humains depuis 30 ans et je ne me souviens pas d’une autre affaire où la loi a été aussi compromise. »

Déclarant qu’Icli représente une tentative de punir tous les Kurdes, Keskin a déclaré qu’après le verdict, elle avait eu une conversation téléphonique avec le père d’Icli, qui était profondément attristé mais jamais désespéré.

« Nous prévoyons de lancer une campagne en disant ‘Nous exigeons l’application de la loi’ contre cette injustice. Dans cette campagne, des personnes de tous horizons qui recherchent une solution démocratique à la question kurde, qui veulent la paix quelles que soient leurs opinions, y compris des acteurs, des joueurs de football, des professionnels du droit et des secteurs influents de la société, devraient en faire partie. Tout d’abord, nous lancerons une campagne de signatures, puis cette campagne se poursuivra avec des décisions collectives. Je me rendrai à Mazlum dans peu de temps, et ses demandes seront plus importantes pour nous que toute autre chose. »

Faisant un appel à la sensibilité, Keskin a déclaré : « Il passera de nombreuses années en prison avec un verdict extrêmement injuste. La sentence prononcée contre Mazlum Icli est en fait un résumé de toutes les décisions injustes. C’est pourquoi tous ceux qui veulent la paix, la démocratie et une solution devrait défendre Mazlum Icli. »

Gerçek News

 

TURQUIE. Un officier turc était impliqué dans le traitre des migrants

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TURQUIE / KURDISTAN – Les aveux d’un passeur de migrants détenu dans la province kurde de Van ont mis à jour l’implication d’un officier turc de haut rang qui empochait 50 000 livres turques par camion pour faciliter le passage des migrants vers la Turquie.

Un individu détenu impliqué dans le trafic d’êtres humains dans la province de Van, dans l’est de la Turquie, a révélé des détails complexes sur leur opération, mettant en lumière les rouages ​​de leur commerce illicite. Le passeur a révélé qu’il avait mis en place un réseau consistant à soudoyer un haut gradé de l’armée turque stationné à un poste militaire de la région, en payant 50 000 livres turques (TL) par camion de migrants entrant dans le pays.

Ces derniers temps, l’une des questions les plus débattues en Turquie a été l’arrivée clandestine de migrants. Au milieu des discussions sur la sécurité des frontières, l’existence de trafiquants d’êtres humains a souvent été au centre des préoccupations.

Un trafiquant de migrants a raconté son implication dans un réseau de corruption. Selon les informations fournies par le passeur, des militaires de haut rang jouent également un rôle dans le traitre d’humain à la frontière turque.

Dans une vidéo partagée sur X (ancien Twitter) du journaliste Rusen Takva, le passeur a déclaré : « Il y avait un poste militaire à Van où nous avons travaillé pendant 6 mois. Nous avions conclu un accord avec un gradé de ce poste. Nous lui paierions 50 000 TL pour chaque passage. Plus tard, nous avons tous les deux été arrêtés. »

Le passeur qui a reconnu donner de l’argent au commandant du poste militaire lors de chaque passage, a relaté le moment de leur arrestation et leurs expériences durant le procès.

Révélant qu’il réussissait à faire passer clandestinement 70 à 80 réfugiés par jour via des camions, le passeur de migrants a témoigné devant le tribunal qu’il avait collaboré avec le commandant du poste de police. Cette collaboration a été étayée par des images de caméras et des relevés bancaires. Le passeur a révélé que lui et le soldat avaient été condamnés à 3 ans et 9 mois de prison. Le soldat, après avoir été démis de ses fonctions, aurait entrepris une carrière de chauffeur de taxi à Van.

Le passeur a également décrit le tarif de la corruption, affirmant que le montant variait selon le type de véhicule utilisé pour la contrebande.

Décrivant avoir transporté 150 personnes dans un seul camion et payé 50 000 TL de pots-de-vin, le passeur de migrants a déclaré avoir lui-même empoché une partie de l’argent équivalant au pot-de-vin versé à l’officier turc.

Gerçek News

Un tapis kurde est plus qu’un simple objet, c’est une philosophie

Le tapis de Bidjar dit « persan » est en réalité un tapis kurde tissé au Kurdistan de l’Est colonisé par l’Iran et comme dans chaque partie du Kurdistan colonisé, tout ce qui est kurde a été arabisé, turquifié ou persanisé, il n’y avait pas de raison pour que les tapis de Bidjar échappent à cette règle. Dans l’article suivant, l’universitaire kurde, Himdad Mustafa revisite cette tradition unique de tissage de tapis robustes aux motifs colorés propre à Bijar.

Un tapis kurde est plus qu’un simple objet, c’est une philosophie

Le tapis Bijar est un tapis kurde tissé à la main par des tisserands kurdes à Bijar, au Kurdistan iranien. Les tapis Bijar sont réputés pour leur durabilité, leur utilisation brillante des couleurs, leur abondance de motifs et leur construction unique.

Il en résulte souvent un tapis aux tons de bijoux profondément saturés et aux designs créatifs et captivants. Les modèles de tapis kurdes Bijar présentent généralement un motif de jardin fleuri traditionnel.

Bijar pourrait être une variante de Bajar, ou Bazher, « ville » en langue kurde. Parmi les autres significations suggérées pour bijar figurent bid-zar, terre de saule.

Les tapis de Bidjar utilisent généralement un médaillon central détaillé de fleurs, d’oiseaux ou de chenilles, avec des extrémités fléchées ou stylisées sur le motif central. Les tapis Bijar sont souvent appelés « tapis de fer d’Iran » pour leur épaisseur et leur durabilité.

Dans ce tapis, le médaillon orné incorpore des motifs complexes de fleurs et de vignes détaillés en laine crème, rouge, rose, marron et verte. Des vases bleus, orange et crème détaillent le champ à l’intérieur du médaillon central.

Certaines caractéristiques et symboles uniques rendent cette pièce extraordinaire.

Traditionnellement, le premier plan de ce tapis était bleu, représentant l’étang d’eau à l’intérieur du jardin fleuri. Dans ce tapis, le tisserand a choisi d’utiliser le rouge, qui dans les textiles kurdes représente l’amour.

Aux quatre coins du champ, des poissons crème et verts se déguisent astucieusement en motifs à longues feuilles. Le poisson, dans les tapis kurdes, symbolise la vie et l’eau et la transcendance entre la vie dans différents paysages. Les formes de fougères vertes de chaque côté du médaillon sont des paons dont les queues sont alignées symétriquement pour se fondre dans le design du jardin.

Les sectes kurdes considèrent ces paons comme sacrés, symbolisent la protection divine et ajoutent de la tranquillité au design du tapis. L’incorporation de ces motifs dans les éléments de conception supplémentaires reproduit les tentatives des animaux de se camoufler dans leur environnement.

Il est difficile de trouver un foyer kurde sans tapis dans chaque pièce. Traditionnellement, ils étaient considérés comme un signe de richesse et de bien-être et servent désormais de signe évident pour décorer son sol.

Le principal moteur de la prévalence du tapis est l’architecture domestique kurde. Les maisons kurdes ne sont pas surélevées, absorbant la majeure partie de la chaleur et du froid émis par le sol, et c’est là que les tapis entrent en jeu, servant de non-conducteur entre les habitants et le sol, surtout en hiver, comme les tapis, les aidant à éviter le froid.

Bien qu’il existe un marché important pour les tapis et moquettes dans la région du Kurdistan, sa production nationale est presque devenue obsolète, car les importations en provenance d’Iran et d’autres objets rendent ses variantes nationales non compétitives.

Version anglaise de l’article à lire sur le site Kurdsat English :
A Kurdish rug is more than just a piece of furniture, it’s a philosophy

TURQUIE. Arrestation d’une musicienne kurde atteinte d’un cancer

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TURQUIE / KURDISTAN – Atteinte d’un cancer, la musicienne kurde, Emel Çiftçi, a été détenue par la police turque alors qu’elle s’était rendue à l’hôpital de Diyarbakir (Amed) pour des soins.

La musicienne kurde Emel Çiftçi a été arrêtée lundi par les autorités alors qu’elle s’était rendue à l’hôpital de Diyarbakir pour des soins liés à son cancer.

L’artiste kurde Emel Çiftçi, détenue à Amed, a été arrêtée pour « appartenance à une organisation terroriste » et pour la « gestion d’une organisation terroriste » dans le cadre de l’enquête ouverte à Ankara.

L’artiste kurde Emel Çiftçi, qui s’est rendue à l’hôpital d’Amed le matin pour se faire soigner, a été arrêtée dans le cadre d’enquêtes ouvertes à Ankara et Batman (Êlih) sur la base des déclarations du témoin secret Ulaş. Ciftci, qui était connectée au palais de justice de Diyarbakir en visioconférence, a été inculpée pour « appartenance à une organisation terroriste » et « gestion d’une organisation » dans le cadre d’activités culturelles et artistiques, a été déférée devant le juge qui a ordonné sa détention au motif qu’il y avait un risque d’évasion.

L’arrestation de Ciftçi illustre les défis auxquels sont confrontés les artistes exprimant leur identité culturelle kurde à travers leur travail dans une région marquée par des tensions historiques et une répression continue.

La musique de Çiftçi est profondément enracinée dans la culture kurde. Le centre culturel Mezopotamya a déclaré que Çiftçi représentait « l’identité libre des femmes kurdes dans l’art et a fait de grands efforts pour le développement de l’art kurde », appelant à sa libération immédiate.

De son côté, le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) a condamné l’arrestation de l’artiste kurde, déclarant que « la répression du régime d’Erdogan ne vise pas seulement les militants politiques kurdes, mais aussi toutes les personnes qui participent à la promotion de la langue et de la culture kurdes. Il s’agit d’un génocide politique, culturel et social. »

Les artistes qui interprètent de la musique kurde en Turquie sont souvent arrêtés et emprisonnés, en particulier pendant les périodes de répression accrue. L’un des plus éminents musiciens kurdes emprisonnés est Nûdem Durak, dont la libération a été réclamée dans le monde entier.

Durak a été emprisonnée en 2015 pour avoir interprété des chansons politiques kurdes, ce qui, selon l’accusation, était la preuve qu’elle était membre d’une organisation illégale (PKK). Elle a été condamnée à dix ans et demi de prison.

En juillet 2016, sa peine a été portée à 19 ans sans aucune accusation ni condamnation supplémentaire. Des acteurs, musiciens et artistes internationaux ont demandé à plusieurs reprises la libération immédiate du chanteur kurde emprisonné, ainsi que d’autres artistes emprisonnés.

Impacts sexospécifiques de la stratégie anti-kurde de la Turquie

Suite aux récentes sanctions américaines visant deux factions soutenues par la Turquie pour de graves violations des droits humains commis à Afrin (Efrîn), la chercheuse Meghan Bodette recommande aux décideurs américains d’accroître leur engagement auprès des militants des droits humains et des ONG sur le terrain. En particulier, elle suggère de travailler avec des ONG dirigées par les femmes kurdes pour collecter des informations et de la documentation sur les impacts sexospécifiques des stratégies politiques et militaires anti-kurdes de la Turquie à la fois en Turquie et dans les opérations militaires transfrontalières de la Turquie.

Suite aux récentes sanctions américaines contre deux groupes de l’Armée nationale syrienne (SNA) soutenues par la Turquie à Afrin, Meghan Bodette souligne les méfaits sexistes de la guerre de la Turquie contre les Kurdes, mettant en lumière les graves violations des droits humains contre les femmes à Afrin (Efrîn), dans le nord-ouest de la Syrie, dans un article pour l’Institut kurde pour la paix vendredi.

La décision des États-Unis d’imposer des sanctions à deux milices de l’Armée nationale syrienne (ANS ou SNA) soutenues par la Turquie a été minutieusement analysée par Meghan Bodette dans son dernier article pour Kurdish Peace Institute (KPI). Les sanctions, annoncées cette semaine par le département du Trésor, visent la brigade Suleiman Shah et la division al-Hamza pour leurs graves atteintes aux droits humains contre les Kurdes et les femmes à Afrin, au Rojava / nord-ouest de la Syrie.

L’article de Bodette se penche sur la nature sexiste de ces abus, déclarant que les sanctions mettent en évidence la violence sexuelle et sexiste, ainsi que le ciblage des Kurdes de souche, commis par la Brigade Suleiman Shah et la Division Hamza. Elle explore en outre le lien entre la stratégie de la Turquie dans le nord de la Syrie et son conflit intérieur kurde, recommandant un engagement accru avec les militants des droits humains et les groupes dirigés par les Kurdes.

Selon Bodette, les sanctions ont été imposées en vertu du décret exécutif 13894, en réponse à l’invasion turque de Ras al-Ayn (Serê Kanîyê) et de Tell Abyad en 2019. Elle note que cette autorité a d’abord été identifiée comme un outil contre les groupes soutenus par la Turquie et responsables de violations contre les femmes kurdes. dans un rapport du département américain de la Défense au Congrès en 2020.

Les recherches de Bodette ont contribué à documenter les violations des droits humains aux mains des forces soutenues par la Turquie dans le nord de la Syrie. Son travail, y compris le Missing Afrin Women Project, a toujours trouvé la division Hamza et la brigade Suleiman Shah parmi les pires contrevenants en termes d’abus contre les femmes kurdes et yézidies.

Dans son article, Bodette exhorte les États-Unis à continuer de condamner publiquement et de poursuivre les auteurs d’atteintes aux droits humains ciblant les femmes kurdes. Elle souligne également l’importance de reconnaître les dommages sexospécifiques des campagnes militaires de la Turquie contre les groupes kurdes, reflétant une prise de conscience croissante des dommages sexospécifiques uniques que le conflit cause et de la menace qu’ils représentent pour la stabilité et la sécurité régionales.

Medya News

TURQUIE. Arrestation d’une femme qui a laissé des explosifs devant un bureau d’HDP

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TURQUIE – Une femme qui a laissé trois bouteilles de liquide hautement inflammable devant le bureau du parti « kurde » HDP à Adana/Seyhan a été arrêtée par des membres du parti. La suspecte s’est fâchée contre celles qui l’arrêtaient, en leur disant qu’elle avait été envoyée par la police, tandis que des policiers ont sommé les membre d’HDP de ne pas « exagérer » l’attaque. Quand au bureau du gouverneur d’Adana, il a prétendu dans un communiqué que la suspecte qui a attaqué le bureau d’HDP à Adana/Seyhan soufrait de problèmes psychologiques et avait tenu des propos incohérents…

A Adana, 2 femmes qui ont tenté d’attaquer le bâtiment utilisé par le HDP et le Parti de la gauche verte ont été rattrapées par les membres du parti. « Qui êtes-vous, la police m’a envoyé », a déclaré la femme qui a laissé trois bouteilles d’explosifs devant le bureau des partis.

Une femme non identifiée a laissé 3 bouteilles de liquide hautement inflammable devant la porte d’entrée du bâtiment, qui est utilisé conjointement par le Parti démocratique des peuples (HDP) et le Parti de la gauche verte (Yesil Sol), situé sur Rue Cemal Gürsel de Seyhan, un district d’Adana. La police a été informée après que la femme qui a laissé les bouteilles en plastique devant le bureau du parti vers 10 heures du matin. Alors que la police enquêtait sur les lieux, les membres du parti ont commencé à rechercher la femme. La femme qui a laissé les explosifs a été attrapée par les membres du parti à un arrêt de bus avec une autre femme qui l’accompagnait.

La femme capturée a dit aux membres du parti : « Qui êtes-vous, la police m’a envoyé. Qui vous a envoyé ? ». Alors que la députée du Parti Yesil Sol, Tülay Hatimoğulları déclarait que toute la Turquie suivait cette affaire, des policiers qui ont arrêté les deux suspectes lui ont retroqué : « N’exagérez pas tant. »

Exprimant qu’ils ont attrapé les assaillants avec leurs propres moyens et les ont remis à la police, le coprésident provincial du HDP Adana, Mehmet Karakış, a déclaré que cet incident était organisé et qu’ils suivraient l’affaire de près.

Le HDP a déclaré que la femme qui a laissé des produits inflammables devant leur bureau d’Adana / Seyhan avait également tenté d’infiltrer l’événement de leur parti prévu à 16 heures et qu’elle avait été attrapée par des membres d’HDP qui l’ont remise à la police.

La commune internationaliste rend hommage aux 5 filles tuées par la Turquie en août 2022

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La commune internationaliste du Rojava a rendu hommage à 5 adolescentes kurdes tuées par un drone turc qui avait attaqué le 18 août 2022 un centre éducatif parrainé par l’ONU à Şemoka (Shamuqah), entre Tall Tamr et Hassaké, au Rojava. Il s’agissait d’un assassinat ciblé mené par l’État terroriste turc qui voulait dépeupler le Rojava par des attaques de civils.

Le centre avait été créé dans le cadre d’un « accord visant à mettre fin au recrutement d’enfants soldats et à prévenir l’exploitation des enfants dans les conflits armés », conclu en 2019 entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Quatre des filles de moins de 18 ans, Rania Eta, Zozan Zedan, Dilan Ezedin et Diyana Elo sont mortes sur le coup. La cinquième fille, Silava Remedan, est décédée quelques jours plus tard des suites de ses blessures.

La Commune Internationaliste du Rojava a rendu hommage à Zozan Zêdan, Diyana Elo, Dilan Ezedîn, Ranya Etawere et Silava Ramadan avec un communiqué et une vidéo.

Le communiqué indique : « Les cibles de ces attaques sont précisément sélectionnées et ont une valeur symbolique. Ce sont des commandants des forces militaires d’autodéfense, des hommes politiques, des personnes qui participent à l’administration autonome ou des jeunes qui s’organisent dans le mouvement de la jeunesse ». L’État turc, au moyen de sa nouvelle guerre, essaie de réduire au silence toutes les personnes qui ont joué un rôle de pionnier dans une société politico-éthique. Ainsi, le régime d’Erdogan veut détruire la révolution.

L’attaque contre ces cinq jeunes filles a une signification symbolique. Le monde entier a compris que la révolution du Rojava puise son énergie dans l’esprit et le pouvoir d’organisation des jeunes femmes et des filles. L’État turc lui-même admet ce fait avec cette attaque. Mais les filles de cette révolution ne seront pas intimidées. A chaque attaque, la détermination à défendre cette révolution et tout son peuple grandit ! »

KURDISTAN. Découverte d’un site archéologique vieux de 2 500 ans

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IRAK / KURDISTAN – Un important site archéologique datant de 2 500 ans a été découvert dans la province kurde de Sulaymaniyah.

En coopération avec la Direction de l’archéologie de Sulaymaniyah et l’Université Chubu du Japon, un important site archéologique datant de 2 500 ans a été découvert à Yasin Tepe, dans le district de Tancero de Sulaymaniyah, au Kurdistan « irakien ».

Le gouverneur de Sulaymaniyah Heval Ebubekir a déclaré que les archéologues ont découvert des sites archéologiques et des vestiges très importants qu’on trouve uniquement en Irak et au Kurdistan du Sud. Exprimant que les vestiges varient de la période néolithique à la période islamique, Ebubekir a déclaré : « Cette équipe travaille sur des vestiges archéologiques de la période assyrienne. Ils ont découvert des maisons, des rues, des cimetières, ainsi que de rares vestiges historiques de la période assyrienne ».

TURQUIE. Tentative d’arrestation d’un député kurde à Urfa

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TURQUIE / KURDISTAN – Gravement malade et vivant sous assistance respiratoire, l’ancien élu kurde, Bazo Yılmaz (67 ans) était mort en prison le 18 août 2022. Lors des commémorations sur la tombe de Bazo Yılmaz à l’occasion de l’anniversaire de son décès, des soldats turcs ont détenus plusieurs politiciens kurdes et tenté d’arrêté le député du parti Yesil Sol, Omer Ocalan.

Le 18 août 2022, le prisonnier gravement malade Bazo Yılmaz (67 ans) est décédé dans la prison d’Urfa. Des élus, la famille de Yilmaz, ainsi que des civils se sont réunis sur sa tombe au cimetière de la localité de Gogan du district d’Halféti (Xelfetî) à Urfa (Riha). En plus de la famille de Yılmaz, le député du Parti de la gauche verte Ömer Öcalan, les représentants locaux du Parti démocratique des peuples (HDP) et du Parti des régions démocratiques (DBP) ainsi qu’une foule de citoyens étaient présents.

« Il a été tué parce qu’il était kurde »

S’exprimant lors de la commémoration, qui a commencé par une minute de silence à la mémoire de ceux qui ont perdu la vie dans la lutte pour la démocratie, le député du Parti vert de gauche, Ömer Öcalan a déclaré : « Notre ami Bazo était le dernier maire de Gogan. Les administrateurs et les maires élus par le peuple ont été arrêtés, les municipalités ont été usurpées et la volonté du peuple a été foulée aux pieds. Nos amis ont été arrêtés et ont fait face à une grande persécution en prison. L’un d’eux était le camarade Bazo. Tout le monde savait que sa santé n’était pas bonne. Peu importe à quel point nous avons essayé, il n’a pas été libéré, il a été assassiné dans le cachot il y a un an. »

Pendant qu’Öcalan parlait, un soldat a menacé d’intervenir au motif qu’«il était interdit de faire des déclarations dans le cimetière ». Poursuivant son discours malgré les tentatives des soldats pour l’empêcher, Öcalan a réagi en déclarant : « Notre camarade qui a perdu la vie était un politicien. Il a été tué parce qu’il était Kurde. Nous sommes persécutés ici aussi ».

3 personnes détenues

Puis les soldats ont attaqué la foule. La foule a répondu à l’attaque par le slogan « Bijî berxwedana zindanê » (vive la résistance dans les prisons) et avec des youyous. Öcalan a répondu aux soldats qui attaquaient la foule : « Nous n’avons pas peur de vous. Ils sont cruels. Ils attaquent les gens dans le cimetière ». À la suite de l’attaque, la porte-parole provincial du Parti de la gauche verte Senem Eriş, le membre du Conseil des jeunes du Parti de la gauche verte (Yesil Sol) Enes Rakım et le conseiller du député Ömer Öcalan, Nuh Mert Turan, ont été arrêtés.

Des responsables locaux du Parti démocratique des peuples (HDP) a protesté contre l’attaque et les arrestations par une déclaration faite devant leur bureau. Des membres du DBP, du Parti de la gauche verte et du Mouvement des femmes libres (TJA) étaient également présents lors de la déclaration.

Le Parti de la gauche verte a également fait une déclaration sur les réseaux sociaux, indiquant que les soldats avaient tenté d’arrêter le député Omer Öcalan.

Agence Mezopotamya

 

ROJAVA. Une jeune musicienne kurde d’Afrin poursuit ses rêves dans un camp de réfugiés

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SYRIE / ROJAVA – La jeune musicienne kurde, Baryana Sîdo d’Afrin a fui avec sa famille vers Shahba après l’occupation turque de sa ville natale. Elle vit désormais dans un camp de réfugiés et défie les conditions de vie difficiles marquées par les attentats et l’embargo grâce à sa musique. Elle chante, joue plusieurs instruments, dont violon, guitare, def ( ou daf, grand tambour sur cadre)…

Baryana Sîdo est née dans le village de Çolaqa dans le district de Jindires d’Afrin. Après l’occupation d’Afrin le 18 mars 2018 par l’État turc, elle s’est enfuie avec sa famille dans le canton voisin de Shehba et vit désormais dans le camp de réfugiés de Serdem. La jeune fille de 16 ans rêve de devenir une bonne musicienne depuis qu’elle est enfant. Tous les autres rêves d’enfance ont été détruits par l’invasion turque.

Baryana Sîdo est issue d’une famille de musiciens. S’adressant à ANF, elle a déclaré que son père, son frère aîné et sa sœur aînée chantaient et faisaient également de la musique : « Comme je viens d’une famille d’artistes, je me suis intéressée à la musique dès mon plus jeune âge. Quand nous vivions à Afrin, j’étais encore petite et je suis allée à l’école. Donc, je ne me suis impliquée de manière intensive dans la musique qu’ici à Shehba. J’étais dans un groupe d’enfants et je chantais. Même alors, je voulais apprendre à jouer de la guitare, mais il n’y avait personne qui pouvait me l’apprendre. Ma sœur m’a donné des cours de violon. J’ai appris à jouer du violon avec elle. Si vous pouvez jouer du violon, vous pouvez apprendre tous les autres instruments à cordes. Alors, plus tard, j’ai aussi appris à jouer de la guitare. Grâce au soutien de ma famille , j’ai évolué musicalement et je suis aujourd’hui membre du mouvement culturel féminin Hîlala Zêrîn. »

ANF

TURQUIE. Arrestations des Mères du Samedi à Istanbul/Galatasaray

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TURQUIE – 21 personnes ont été arrêtées avec les mains menottées dans le dos par des policiers qui ont attaqué la 960e veillée hebdomadaire des mères du samedi réunies sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour s’enquérir du sort de leurs proches disparus.

Dans une scène récurrente qui n’est devenue que trop familière, la police d’Istanbul a une fois de plus fait obstacle à la manifestation hebdomadaire des Mères du Samedi, un groupe inébranlable de femmes et des députés, simples citoyens et défenseurs des droits humains qui exigent la justice et la vérité pour les disparus de forces. Depuis 1995, les mères du samedi se réunissaient sur la place Galatasaray d’Istanbul pour exiger des réponses concernant les disparitions forcées de leurs enfants dans les années 1980 et 1990 en Turquie.

 

Les mères du samedi ont déclaré sur X (anciennement Twitter) qu’elles étaient victimes de la torture avec leurs mains menottées dans le dos, ajoutant que la « place Galatasaray ; C’est l’héritage de nos mères qui sont décédées avant d’avoir pu retrouvé leurs enfants, la vérité et la justice. Malgré toute votre illégalité et vos pratiques de torture, nous n’abandonnerons pas Galatasaray ! »

Depuis 28 ans, les mères du samedi s’arment d’œillets contre la police turque

Il y a 28 ans, les Mères du Samedi (en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.

Les « mères du samedi » reproche l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.

Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

Le 25 août 2018, les autorités turques ont annoncé que le gouvernement avait interdit la réunion. Suite à cette annonce, lors de leur 700ème manifestation pacifique, les mères de samedi ont subi des violences policières et plusieurs des participants ont été arrêtés, dont Emine Ocak, une mère de plus de 80 ans. Par la suite, la cour constitutionnelle turque a déclaré que la police avait violé le droit de manifester des Mères du Samedi, en les arrêtant, mais manifestement la police d’Erdogan refuse de se conformer aux lois de son propre pays.

Le 5 mai dernier, la commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe dénonçait les violations des droits en Turquie, en attirant l’attention sur les violences subies par les Mères du Samedi : « Les autorités ne respectent toujours pas le droit à la liberté de réunion pacifique des « Mères du samedi » et des autres personnes qui manifestent ce jour-là pour demander que la lumière soit faite sur la disparition de leurs proches, alors que la Cour constitutionnelle turque a déjà conclu deux fois à la violation de leur droit de manifester. Les membres de ce groupe font même l’objet d’une procédure pénale, engagée tout récemment, pour avoir exercé ce droit. La manière dont sont traitées les « Mères du samedi » est une illustration supplémentaire des risques inhérents à un contexte dans lequel les droits humains ne sont pas protégés de manière effective. »