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« Si tu continues, tu risques ta vie ». Journaliste interdit d’enquêter sur les drones tueurs turcs

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Alors que la Turquie continue à massacrer les civils dans la région autonome kurde d’Irak, l’universitaire franco-kurde, Hardy Mède raconte qu’un journaliste voulant enquêter sur les pertes civiles des attaques turques au Kurdistan « irakien » a été menacé par téléphone…

Hardy mède a écrit sur X (ancien Twitter):

« Le nombre de civils tués par les drones turcs [au Kurdistan d’Irak] augmente, mais personne n’ose en parler. Un journaliste me disait : « j’ai voulu avec deux collègues mener une enquête sur les civils tués par le drones turcs. Un jour j’ai reçu un appel anonyme me disant : ‘Si tu continues, tu risques ta vie’. »

TURQUIE. Arrestations des Mères du Samedi à Istanbul

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TURQUIE – La police turque a bloqué la rue Istiklal menant à la place Galatasaray, où les Mères du samedi se réunissaient tous les samedis depuis près de 30 ans pour exiger le sort de leurs proches disparus en détention, et arrêté au moins 25 personnes.

Les Mères du samedi (Cumartesi Anneleri), qui organisent un sit-in sur la place Galatasaray depuis 1995 pour s’enquérir du sort de leurs proches disparus en détention et exiger que les auteurs soient jugés, ont été de nouveau bloquées et détenues par la police lors du 961ème rassemblement hebdomadaire.

La décision de la Cour constitutionnelle sur la violation des droits n’a pas non plus été reconnue cette semaine. Bloquant la rue Istiklal, la police a fait une annonce avant l’arrestation et a déclaré que l’action avait été interdite par le bureau du gouverneur du district de Beyoğlu.

La police, qui a bloqué les Mères du samedi dans la rue Istiklal, a également empêché les journalistes de couvrir l’événement. Les Mères du samedi ont été arrêtées lors du rassemblement de la 961e semaine, en violation de la Cour constitutionnelle turque. Parmi les personnes détenues, il y avait Hanife Yıldız, Eren Keskin, Gülseren Yoleri, Mikail Kırbayır, Besna Tosun, İkbal Eren, Hüseyin Ocak, Hasan Karakoç, Ali Ocak, Oya Ersoy, Ümit Efe, Leman Yurtsever et Hünkar Yurtsever.

Depuis 28 ans, les mères du samedi s’arment d’œillets contre la police turque

Il y a 28 ans, les Mères du Samedi (en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.

Les « mères du samedi » reproche l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.

Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

Le 25 août 2018, les autorités turques ont annoncé que le gouvernement avait interdit la réunion. Suite à cette annonce, lors de leur 700ème manifestation pacifique, les mères de samedi ont subi des violences policières et plusieurs des participants ont été arrêtés, dont Emine Ocak, une mère de plus de 80 ans. Par la suite, la cour constitutionnelle turque a déclaré que la police avait violé le droit de manifester des Mères du Samedi, en les arrêtant, mais manifestement la police d’Erdogan refuse de se conformer aux lois de son propre pays.

Le 5 mai dernier, la commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe dénonçait les violations des droits en Turquie, en attirant l’attention sur les violences subies par les Mères du Samedi : « Les autorités ne respectent toujours pas le droit à la liberté de réunion pacifique des « Mères du samedi » et des autres personnes qui manifestent ce jour-là pour demander que la lumière soit faite sur la disparition de leurs proches, alors que la Cour constitutionnelle turque a déjà conclu deux fois à la violation de leur droit de manifester. Les membres de ce groupe font même l’objet d’une procédure pénale, engagée tout récemment, pour avoir exercé ce droit. La manière dont sont traitées les « Mères du samedi » est une illustration supplémentaire des risques inhérents à un contexte dans lequel les droits humains ne sont pas protégés de manière effective. »

TURQUIE. Un enfant travailleur de 9 ans mort électrocuté

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TURQUIE – Un enfant kurde de 9 ans est mort électrocuté à Kandıra où lui et sa famille travaillaient comme saisonniers dans des champs.

S.A. neuf ans, dont la famille est parti de Urfa (Riha) pour Kocaeli/Kandıra en tant qu’ouvriers agricoles saisonniers, a été électrocuté près de leur tente.

Tous les ans, des milliers de familles kurdes partent dans les provinces turques de l’Ouest où elles travaillent avec leurs enfants dans des champs ou cueillent des noisettes au bord de la Mer Noire contre un salaire de misère. Pendant des mois, elles travaillent dans des champs et dorment dans des tentes, sans assurance professionnelle, ni couverture médicale…

 

Photo non contractuelle, via Evrensel

ROJAVA. L’organisation de femmes Zénobie condamne l’attaque meurtrière turque contre des journalistes

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SYRIE / ROJAVA – L’organisation de femmes Zénobie regroupant des femmes arabes, kurdes, arméniennes, chrétiennes… a déclaré que l’attaque contre le méfia féminin JIN TV visait à faire taire la voix de la vérité qui documente les crimes de l’État turc dans le nord et l’est de la Syrie.

La communauté des femmes de Zenubiya (en hommage à la reine Zénobie de Palmyre qui a défié Rome) a publié mercredi un communiqué condamnant l’attaque d’un drone turc qui a visé un véhicule appartenant au média féminin JIN TV sur la route entre Qamişlo et Amûde, dans la région autonome du nord et de l’est de la Syrie. L’attaque a tué le chauffeur Necimedîn Feysel Hec Sînan, et blessé Delila Ağît, journaliste de Jin TV.

Le communiqué souligne que l’État envahisseur turc poursuit ses attaques contre le projet de nation démocratique qui a vu le jour sous la direction des femmes. Il indique que l’État turc a intensifié ses attaques contre les femmes dans le but d’écraser la volonté des femmes et de la population du nord et de l’est de la Syrie.

La communauté des femmes de Zenobiya a déclaré que l’attaque contre JIN TV visait à faire taire la voix de la vérité qui révélait les crimes de l’État turc dans le nord et l’est de la Syrie.

TURQUIE. Affrontements entre policiers et jeunes Kurdes à Yüksekova

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TURQUIE / KURDISTAN – La nuit dernière, des affrontements ont éclaté à Yüksekova entre la police et des jeunes Kurdes qui protestaient contre la mort des Mères de la Paix, Adalet Safalı et Perişan Akçelik. Des riverains ont pu entendre un des policiers crier à ses collègues: « Tuons-les. Ca suffit ! », en oubliant que le micro du véhicule était ouvert.

Hier soir, des jeunes de Yüksekova (Gever) ont organisé des actions de protestation pour les Mères de la Paix Adalet Safalı et Perşan Akçelik, qui ont perdu la vie mardi dernier dans un accident de la route après leur audition devant un tribunal turc.

La police a attaqué les jeunes avec des balles en caoutchouc et des bombes lacrymogènes, fermant les routes à la circulation.

Les affrontements entre la police et les jeunes se sont poursuivis jusque tard dans la nuit de vendredi à samedi.

Vers le matin, la police a parcouru le quartier en faisant diffusé le chant nationaliste Mehter Marşı par des hautparleurs de leurs véhicules. Des riverains ont pu entendre un des policiers crier à ses collègues: « Tuons-les. Ca suffit! », en oubliant que le micro du véhicule était ouvert.

SYRIE. Des gendarmes turcs tuent un Syrien qui tentait d’entrer en Turquie

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SYRIE / ROJAVA – Un Syrien qui tentait d’entrer en Turquie a été tué sous la torture par des gardes turcs neuf jours après le meurtre d’un autre Syriens arrêté lors d’une tentative de passage vers la Turquie. Ce dernier aurait été vidé de ses organes avant qu’on abandonne son corps du côté syrien. Depuis début 2023, les gardes turcs ont tué 21 civils syriens, dont des enfants et des femmes.

Un Syrien a été battu à mort par des gardes-frontières turcs après avoir été surpris en train de tenter d’entrer illégalement en Turquie, selon un rapport de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

« Un jeune homme de la province de Quneitra est mort des suites de ses graves blessures lorsqu’il a été brutalement battu et torturé par les gardes-frontières turcs à la frontière syro-turque », a rapporté l’OSDH, ajoutant qu’il tentait d’entrer illégalement sur le territoire turc depuis la campagne de Ras al-Ayn (en kurde: Serê Kanîyê) dans le nord d’Hassaké.

Lors d’un incident similaire, un jeune homme qui avait été capturé lors d’une tentative de traversée illégale est mort sous la torture par les gardes-frontières turcs neuf jours plus tôt. D’après l’OSDH, son corps aurait été jeté sur le territoire syrien après que ses organes aient été prélevés (une information qui vient étayer les accusations selon lesquelles les forces armées turques sont impliquées dans le trafic d’organes des Syriens ou Kurdes arrêtés lors de leurs tentatives d’entrer en Turquie…).

Depuis début 2023, le long de la frontière turco-syrienne, les forces turques ont tué 21 civils et blessés 36 autres, dont un enfant et trois femmes, selon les données fournies par l’OSDH.

L’ancien secrétaire américain à la Défense dénonce les attaques turques ciblant le Rojava

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SYRIE / ROJAVA – Les attaques de drones et d’artillerie de la Turquie ciblant quotidiennement les Kurdes syriens (enfants, civils, journalistes ou soldats…)… provoquent enfin des condamnations timides sur la scène internationale. Parmi les voix qui s’élèvent contre les attaques armées turques figure celle de l’ancien secrétaire américain à la Défense Christopher Miller qui était en tournée dans le nord et l’est de la Syrie.

Lors d’une conférence de presse, Miller a souligné le besoin urgent de renforcer la stabilité dans la région. Il a évoqué les défis et les menaces qui jettent une ombre sur la région, soulignant l’importance vitale de fournir un soutien économique et politique pour renforcer la région.

La tournée de Miller s’est également étendue à l’examen de la transformation démographique en cours à dans la région d’Afrin occupée par la Turquie. A ce propos, il a déclaré que sa visite en Syrie était principalement motivée par le désir d’avoir un aperçu direct de la réalité sur le terrain.

Élaborant sur la situation désastreuse à Afrin, Miller a vivement critiqué la Turquie pour ce qu’il a qualifié de « guerre ouverte », soulignant l’utilisation de l’eau comme une arme contre des civils non armés. Il a appelé la communauté internationale à accorder une plus grande attention à la tragédie qui se déroule dans le nord et l’est de la Syrie en raison des violations commises par les forces turques.

Abordant le contexte syrien plus large, Miller a abordé la question de la consommation de drogue, que l’Iran utilise, selon lui, comme un outil contre l’Irak et la Syrie. Il a tiré la sonnette d’alarme quant au risque d’infiltration de ces stupéfiants en Europe et aux États-Unis. Dans ce contexte, Miller a indiqué que la Coalition internationale dirigée par les États-Unis a l’opportunité de passer de la lutte contre l’État islamique (EI) à la lutte contre le trafic de drogue.

Via Syriac Press

Les feux de forêt et le massacre des réfugiés

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Récemment, près de 20 migrants, dont de nombreux Kurdes, étaient morts calcinés par des feux de forêt qui dévorent la Grèce où par ailleurs l’extrême-droite appelle à la chasse aux migrants, certains allant jusqu’à demander à ce qu’on les abatte en « légitime défense ». Pour le journaliste Zafer Yörük, nous sommes à la veille d’une migration climatique de masse et la destruction accélérée de la nature d’une part et le massacre des réfugiés de l’autre.

Voici l’article de Zafer Yörük publié par le journal Duvar:

Incendies et massacres de réfugiés*

On peut parler d’une industrie mondiale de la migration très rentable. Dans ce tableau, les milliers de migrants qui ont perdu la vie par des incendie, noyade, par balle et bombardé ne sont enregistrés que comme « clandestins disparus » ou « victimes naturelles ».

Çanakkale, Alexandroupoli [une ville turque et une ville grecque] et le Canada ; ils sont tous en feu. Les incendies de forêt de cette ampleur au nord du 40e parallèle sont nouveaux. Il est entendu que l’enfer qui a ravagé le sud ces dernières années se déplace vers le nord sur fond de changement climatique et de réchauffement de la planète. Jusqu’à présent, 18 corps humains ont été retrouvés dans la zone forestière entre Alexandroupolis (Alexandropolis) et Kavala, qui ont perdu la vie en brûlant ou en étouffant à cause de la fumée. On estime qu’il s’agit de réfugiés passant illégalement de Turquie vers la Grèce. Il est à craindre que davantage de cadavres de migrants soient retrouvés à mesure que le feu s’affaiblit et qu’on atteigne l’intérieur de la forêt. Les incendies de forêt en Colombie-Britannique, la région centrale du Canada, ont atteint pour la première fois une telle ampleur et une telle tendance à l’expansion ; Les gens sont évacués de leurs maisons alors que les flammes se propagent aux zones d’habitation. L’apocalypse se propage vers le nord. Les experts canadiens ont déterminé que le risque d’incendies de forêt dans le monde a été multiplié par sept en raison du changement climatique.

Des records historiques de température sont battus, des alertes de sécheresse sont émises et des incendies font rage depuis quelques années dans les vastes forêts de nombreuses régions d’Europe centrale et méridionale et dans le bassin méditerranéen. Début août, un incendie de forêt qui a explosé outre-Atlantique à Hawaï a dévasté la ville de Maui en quelques heures. Il a été enregistré que l’enfer, formé par la combinaison de l’air sec, du vent et de la chaleur extrême, a coûté la vie à 114 personnes. Le président Joe Biden, qui s’est rendu à Hawaï avec beaucoup de retard après l’incendie, a déclaré qu’il avait du mal à marcher sur le sol chaud.

La saison estivale dans le bassin méditerranéen entraîne une augmentation du trafic de réfugiés simultanément aux incendies de forêts. Les îles méditerranéennes et les côtes nord-africaines, qui sont des paradis touristiques, sont désormais le théâtre de la mobilité des masses d’immigrés plutôt que des touristes pendant les mois d’été. Sous l’effet du changement climatique, de la sécheresse et des facteurs de réchauffement climatique, devenus indéniables avec les incendies de forêts symptomatiques qui se sont propagés ces dernières années, on constate que la côte méditerranéenne perd progressivement son attrait touristique, et les touristes européens ont tendance à se diriger plus vers des destinations du nord au lieu de l’Espagne, du sud de la France, de l’Italie et de la Grèce.

Plus de touristes, mais des réfugiés

Le secteur du tourisme se retire de la région, laissant la place à une industrie migratoire massive, accompagnée d’une augmentation des sécheresses et des incendies de forêt. La migration est également le théâtre d’un massacre humain systématique en raison de son caractère irrégulier et illégal. Le nombre d’immigrés qui ont perdu la vie dans des embarcations qui ont chaviré et coulé sur les routes de transit de l’Afrique vers l’Europe a atteint 3 000 avant la fin de l’été 2023. Parmi eux, on entend parler de cas de grandes pertes humaines en Méditerranée. Les autres (…) n’attirent pas l’attention de l’opinion publique mondiale.

Le mélodrame mondial traduit par les médias mondiaux sur la disparition de six touristes multimillionnaires plongés pour explorer l’épave du Titanic en juin dernier est devenu le symbole de cette indiscrétion. Dans le même temps, rien n’a été fait pour sauver les quelque 500 pauvres Africains qui se sont noyés dans un bateau qui a coulé devant les autorités européennes en Méditerranée et devant l’opinion publique mondiale, concentrée sur l’opération de sauvetage des millionnaires du Titanic préférant rester indifférente.

Le massacre des réfugiés lors de la transition de l’Afrique vers l’Europe ne se produit pas seulement en Méditerranée. C’est l’une des routes importantes pour atteindre les îles Canaries à l’intérieur des frontières espagnoles en s’ouvrant sur l’océan Atlantique depuis les côtes ouest-africaines. Même si vous êtes au milieu de l’océan, vous entrez sur le territoire de l’Union européenne. Ces longs voyages en haute mer s’effectuent à bord de bateaux de pêche taillés dans le bois. Le risque de noyade en étant engloutis par les vagues est énorme, mais malgré cela, les embarcations remplis de monde ne cessent de partir des côtes du Maroc, de la Mauritanie et du Sénégal vers l’océan. Le dernier drame en date sur cette route, où les nouvelles de naufrages d’embarcations se succèdent depuis le début de l’été, est la disparition de deux des trois bateaux partis du Sénégal le 10 juillet, avec 200 à 300 réfugiés à leur bord. La distance entre le Sénégal et les îles Canaries est de plus de 1000 kilomètres et se situe entre le XVIIIe et le XIXe siècle. Le voyage maritime, qui suit la route des bateaux de traite négrière des siècles, dure au moins 10 jours.

Les îles Canaries sont à l’ordre du jour cet été non seulement avec l’afflux de réfugiés venus d’Afrique, mais aussi avec la multiplication des incendies de forêt. Les forêts de pins et la végétation de Tenerife, la plus attrayante des îles, ont été presque entièrement brûlées ces dernières semaines ; les touristes ont été évacués. Il semblerait que les îles aient reçu très peu de précipitations au cours des trois dernières années et que les signes de sécheresse se soient multipliés. Le massacre de la forêt et de la nature et le massacre des réfugiés ont lieu simultanément.

Industrie des migrations et massacre des masses

Le massacre de réfugiés éthiopiens à la frontière yéménite, comme solution définitive à l’afflux d’immigrants, est entré dans l’histoire comme une invention effrayante du régime saoudien. Selon le rapport de Human Rights Watch (HRW), au moins 795 réfugiés éthiopiens ont disparu à la frontière entre le Yémen et l’Arabie saoudite au cours des deux dernières années. Il a été déterminé que 287 d’entre eux ont été tués par l’armée saoudienne avec des obus de mortier, des lance-roquettes et des armes lourdes et enterrés dans des fosses communes. Alors que l’État saoudien nie ces massacres, également recensés dans le rapport des Nations Unies sur les droits de l’homme, il continue en réalité les tueries. Dans un contexte où la communauté internationale ne fait que « s’inquiéter » et où les « bonnes relations » avec les autorités saoudiennes, en particulier celles des États-Unis et de l’Angleterre, s’améliorent constamment, le danger de voir ces meurtres de masse se normaliser et se généraliser face à l’afflux de l’immigration fait jour.

En fait, les activités de prévention et d’endiguement [de la migration], y compris les meurtres de masse, peuvent, avec d’autres activités, être considérées comme des éléments d’une industrie migratoire mondiale très lucrative. Cette industrie ne se limite pas à celle de la traite des êtres humains. Les entreprises et les ONG opérant dans des secteurs « business » importants et rentables tels que le contrôle des réfugiés, les soins et le travail emploient des milliers de personnes, originaires pour la plupart de pays occidentaux. Des appels d’offres, des contrats commerciaux et des projets d’un million de dollars sont produits chaque jour avec les Nations Unies et les gouvernements des pays concernés. Si l’on ajoute à cela le fait que les populations immigrées constituent une énorme source de main-d’œuvre bon marché pour les économies des pays développés, le tableau devient plus ou moins complet. Dans ce tableau, les milliers d’immigrés qui meurent chaque année brûlés, noyés ou abattus ou bombardés ne peuvent être enregistrés que comme des « clandestins disparus » ou des « victimes naturelles ».

Les souverains [dominants] n’aiment pas les forêts. Ils brûlent systématiquement les forêts depuis des années afin d’établir des installations touristiques, des opérations minières ou des industries. Mais parallèlement à la destruction de la nature, le tourisme n’explose pas, au contraire, il régresse ; diminuera encore. Au lieu de touristes accueillis avec des fleurs et des cérémonies, ces régions sont de plus en plus inondées par des pauvres Asiatiques, des Africains et des peuples du Moyen-Orient. Ils sont indésirables; Ils sont repoussés, emprisonnés voire tués. Cependant, la grande migration climatique qui devrait se produire en raison du réchauffement climatique n’a pas encore commencé. À moins que la nature de l’ordre mondial ne change, il est malheureusement inévitable que la destruction de la nature et des forêts, d’une part, et le massacre des réfugiés, de l’autre, se poursuivent de manière exponentielle.

*Titre original: Yangınlar ve mülteci kıyımı

Le Danemark veut livrer un réfugié kurde à l’Iran

Raman Nasirizadeh, un militant kurde réfugié au Danemark risque d’être expulsé vers l’Iran où il risque la peine de mort. Le jeune Kurde fait face à une déportation vers l’Iran suite à sa participation à une manifestation devant l’ambassade iranien à Copenhague.

Raman Nasirizadeh, militant et réfugié kurde vivant au Danemark depuis plusieurs années, risque d’être expulsé vers l’Iran, ce qui pourrait entraîner sa mort dans les prisons iraniennes. Sa vie est réellement en danger, sa famille est également sous la pression du régime iranien. Les médias et ONG kurdes tirent la sonnette d’alarme pour sauver la vie de Raman Nasirizadeh. Par ailleurs, une pétition en ligne exige l’annulation de déportation du jeune homme vers l’Iran. (Pétition à signer ici: Stop the Deportation of Raman Nasirizadeh)

Selon le rapport reçu par l’Organisation Hengaw pour les droits humains, Raman Nasirizadeh, un réfugié kurde de 24 ans résidant au Danemark, fait actuellement l’objet de poursuites judiciaires après qu’une plainte a été déposée par l’ambassade de la République islamique d’Iran, en raison de sa participation à une manifestation devant l’ambassade. En conséquence, un risque d’expulsion vers l’Iran plane au-dessus de sa tête.

Le ministère public de Copenhague a émis un acte d’accusation contre Raman Nasirizadeh, dans lequel il est accusé de « vandalisme » commis devant l’ambassade de la République islamique d’Iran. Il devra se présenter ultérieurement devant le tribunal de Copenhague pour préparer sa défense.

Cet acte d’accusation a été émis alors que Raman Nasirizadeh était présent devant l’ambassade de la République islamique d’Iran simultanément aux manifestations contre la pénurie d’eau au Khouzistan en juillet 2021.

Lors d’une conversation avec Hengaw concernant la procédure judiciaire engagée contre lui, Raman Nasirizadeh a souligné qu’il n’avait joué aucun rôle dans l’incident de la peinture jeté sur le l’ambassade iranien qui a été cité comme base de l’accusation. Il a déclaré qu’il n’était pas au courant de telles actions avant la manifestation et qu’il avait même pris l’initiative d’informer la police par téléphone afin de maintenir l’ordre pendant le rassemblement.

Dans la notification adressée à ce demandeur d’asile kurde en décembre 2022, il est indiqué que « le procureur se réserve le droit de demander l’expulsion ». En outre, les sanctions proposées comprennent une peine d’emprisonnement et une amende, soulignant le sérieux du système judiciaire danois dans le traitement de cette affaire.

D’un autre côté, selon Raman Nasirizadeh, sa famille a été régulièrement convoquée par les institutions gouvernementales iraniennes à Marivan au cours des deux dernières années. Ils ont reçu des avertissements, voire des menaces, concernant les activités de leur fils sur les réseaux sociaux.

Selon la dernière notification du parquet de Copenhague, Raman Nasirizadeh devrait se présenter au tribunal de la ville le 27 juin 2024 pour l’audition des charges retenues contre lui. Compte tenu de la nature des accusations et de l’inculpation adressées à ce demandeur d’asile, combinée à l’influence exercée par l’ambassade de la République islamique, la perspective de son expulsion vers l’Iran revêt une grande gravité, mettant ainsi sa vie en danger.

Conformément au droit international en matière d’asile et à la Convention européenne des droits de l’homme, à laquelle le gouvernement danois s’est engagé, toute expulsion ou déportation de réfugiés, en particulier ceux bénéficiant du statut de réfugié politique, doit être conforme aux normes établies en matière de droits de l’homme. La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme souligne que les États signataires de la Convention doivent évaluer minutieusement tous les risques potentiels associés à l’expulsion et à la déportation. Si de telles actions constituent une menace pour la sécurité du réfugié, elles doivent être rapidement interrompues.

Compte tenu de l’expérience du gouvernement iranien en matière d’application de châtiments inhumains et de la peine de mort, le gouvernement danois est obligé de s’abstenir de procéder à de telles expulsions.

Hengaw

Le filme d’une cinéaste kurde représente le Canada aux Oscars de 2024

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Le long métrage ROJEK réalisé par la cinéaste kurde-canadienne  Zaynê Akyol représentera le Canada lors de la 96e cérémonie des Oscars en 2024.

La réalisatrice du magnifique film « Gulistan: Terre de Rose » (2016), Zayne Akyol a réalisé un deuxième documentaire ROJEK (« un jour » en kurde) en 2021, avec comme sujet des membres de DAECH / ISIS capturés par les forces arabo-kurdes qu’elle a filmés au Rojava. Après avoir été présenté lors de nombreux festivals internationaux et reçu diverses nominations, Rojek est candidat pour le meilleur long métrage international lors de la 96e cérémonie des Oscars (Academy Awards), qui auront lieu en 2024.

ROJEK a été réalisé et écrit par  Zaynê Akyol et produit par Audrey-Ann Dupuis- Pierre, Sylvain Corbeil et Zaynê Akyol de Metafilms. Il est distribué au Canada par Maison 4:3 et aux États-Unis par Icarus Films. Les ventes internationales sont gérées par Andana Films.

 

 

ROJAVA. Inauguration d’un « arbre de vie » réalisé par des artistes français et kurdes

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SYRIE / ROJAVA – Un « arbre de vie » réalisé à partir d’armes des guerriers qui ont combattu DAECH a été installé sur un rond-point de Qamishlo. Pour le sculpteur Pascal Béjeannin, ce projet artistique est un symbole de l’amitié entre les peuples français et kurde.

Des artistes kurdes et français ont pu réaliser ce projet grâce au soutien de l’association française Art’Situ, le Conseil Municipal de la Région de Cizîre et l’Association les « Tresses vertes » (Kezîyên kesk en kurde). Le sculpteur Pascal Béjeannin, président de l’association Art’Situ a déclaré qu’il a voulu rendre hommage à la révolution du Rojava à travers son art. Il a également voulu manifester son mécontentement face au génocide environnemental (écocide) commis par la Turquie dans les zones kurdes, notamment la destruction des oliviers d’Afrin. Selon le sculpteur Pascal Béjeannin, ce projet artistique est un symbole de l’amitié entre les peuples français et kurde.

L’inauguration a eu lieu en présence des artistes et des responsables de l’ONG « Tresses vertes », des personnalités locales et des représentants des fédérations des blessés de guerre de la Syrie du Nord et de l’Est qui ont remercié Art’Situ pour cet « arbre qui a été réalisé avec les armes des martyrs et des blessés. Cet arbre indique la vie libre qui est basée sur la résistance et la lutte que nous avons menées dans le Nord et l’Est de la Syrie. Nous avons porté des armes pour défendre notre terre, notre peuple et notre dignité et nous avons sacrifié des milliers de martyrs (…) pour que notre peuple vive en sécurité et en paix. (…) ».

Le sculpteur Pascal Béjeannin et un invalide de guerre photographiés devant l’arbre de vie, via
Des oliveraies d’Afrin avant l’invasion turque

Dara Jiyanê, un « arbre de vie » réalisé avec des armes qui tuent

« Chez de nombreuses civilisations, l’olivier est le symbole de l’espérance, de la sagesse et de longévité. Chez les Kurdes du Rojava, depuis l’invasion du canton d’Afrin jadis célèbre pour ses olives, il représente surtout l’espoir de la fin de l’invasion turque et le retour des Kurdes sur leurs terres. C’est pourquoi, réaliser « un arbre de vie » qui représenterait un olivier est un choix judicieux », déclarait Art’Situ lors de l’annonce du projet.

L’Association des Tresses Vertes, la Municipalité de la région de Cizîrê et de la Fondation Art’Situ ont publié le communiqué suivant à l’occasion de l’inauguration de « l’Arbre de vie » installé sur le rond-point du stade des martyrs du 12 mars à Qamishli.

« Arbre de Vie (Dara Jiyanê), projet artistique de Pascal Bejeannin, président de l’Art’Situ

Hommage à la révolution du Rojava

L’idée du projet « Arbre de vie » s’est cristallisée après la visite de l’artiste-sculpeur Pascal et son équipe au Rojava, invité par l’association des Tresses Vertes, l’année dernière 2022. L’admiration pour la révolution du Rojava, en particulier pour le rôle joué par les femmes sont les catalyseurs de ce projet qui porte le nom de « l’Arbre de vie ».

A travers ce projet l’artiste Pascal a voulu rendre hommage à cette révolution. Il a utilisé du fer et des restes d’armes et déchets de guerre. Pour se défendre et persister, les armes étaient des moyens avec lesquelles les populations de la région se sont combattu contre le terrorisme et la tyrannie pour établir la paix et construire une société démocratique. Le choix de référence à l’olivier désigne le symbolique de cet arbre dans la culture kurde et son importance, à travers lequel l’artiste veut attirer l’attention au génocide environnemental dans les régions kurdes et les violations contre l’olivier dans la région occupée d’Afrin.

Pendant ce temps avec un grand enthousiasme, dans le but de mettre en place ce magnifique projet, l’équipe bénévole de l’association Tresses Vertes et la municipalité de la région de Cizîrê se sont collaboré avec l’association Art’Situ présidé par Pascal Bejeannin pour organiser les travaux et achever la réalisation du projet. Le projet est l’expression d’amitié et de solidarité entre les peuples français et kurde, et cette œuvre est un symbole de la vie et de la résistance au pays du soleil.

Nous, en tant que l’Association des Tresses Vertes, la Municipalité de la région de Cizîrê et de la Fondation Art’Situ remercions tous ceux qui ont soutenu et apporté leur contribution « personnalités et institutions » pour la réalisation de ce travail. Nous tenons à remercier chaleureusement, le comité des Relations extérieures de l’auto- administration du Nord et l’est de la Syrie. La fondation Banos Film et l’administration de l’université de Rojava pour leur soutien. »

Le 23 août 2023
Qamichlo

 

KURDISTAN. La Turquie a commis un massacre à Bradost

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IRAK / KURDISTAN. Ce soir, un drone turc a frappé un village dans la région kurde de Biradost, tuant au moins quatre civils.

Il s’agit de la 2e attaque de drone menée par la Turquie au Kurdistan irakien. Plus tôt dans la journée, un drone turc avait frappé un véhicule dans la région kurde de Sidakan, au nord-est d’Erbil, tuant trois personnes.

Les deux attaque de drone ont eu lieu alors que le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan entamait sa visite inaugurale à Erbil. Le but de sa visite était d’engager des discussions sur plusieurs sujets, notamment la présence de combattants du PKK dans les zones frontalières de la région du Kurdistan irakien et turc.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Fidan, est accompagné d’Alparslan Bayraktar, ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles. Bayraktar est également à Erbil et devrait participer à la rencontre entre les Fidan et le Premier ministre de la région du Kurdistan, Masrour Barzani.