TURQUIE / KURDISTAN – Des femmes journalistes kurdes vont créer le 7 octobre l’Association des femmes journalistes de Mésopotamie contre le discours masculin, sexiste et violent dans les médias.
Agence Mezopotamya
TURQUIE / KURDISTAN – Des femmes journalistes kurdes vont créer le 7 octobre l’Association des femmes journalistes de Mésopotamie contre le discours masculin, sexiste et violent dans les médias.
Agence Mezopotamya
SYRIE / ROJAVA – Les unités féminines kurdes (YPJ) ont réussi à libérer Faryal Khader, une jeune Yézidie retenue captive par l’État islamique (EI) depuis 9 ans.
Faryal avait été kidnappée en août 2014 à Sinjar (Shengal) à l’âge de 12 ans, avec des milliers d’autres fillettes et femmes par les terroristes de l’Etat islamique qui les ont réduites à l’esclavage sexuel. Le sort d’innombrables filles et femmes yézidies kidnappées par DAECH reste inconnu.
Violée, torturée et vendue à plusieurs reprises, Faryal a été détenue comme esclave d’un responsable de l’Etat islamique jusqu’à l’âge de 15 ans. Les souffrances intenses qu’elle a endurées l’ont traumatisée, mais Faryal est restée vigilante et déterminée à échapper au cauchemar qu’elle vivait. Elle a déclaré qu’elles étaient traitées comme des marchandises et comme un « butin de guerre ». Toutes les filles et les femmes qui étaient assez courageuses pour tenter de résister, pour refuser d’être emmenées, étaient torturées en public, à la vue de tous.
Alors que Faryal était détenue comme esclave, les YPJ ont finalement réussi à l’emmener dans le nord et l’est de la Syrie, dirigés par les Kurdes. L’annonce de son sauvetage par les YPJ la semaine dernière était sans mention du lieu exact ni de la date de l’opération.
La jeune fille a exprimé sa gratitude aux forces des YPJ pour l’avoir sauvée des griffes de l’Etat islamique et lui avoir donné une chance de vivre une vie normale, sans oppression.
Cependant, Faryal a souligné la nécessité urgente de poursuivre les efforts pour libérer ces victimes innocentes et les mettre en sécurité, rappelant qu’il y a encore beaucoup plus de filles retenues captives par l’Etat islamique.
Les attaques de l’État islamique contre les Yézidis dans la région de Sinjar, au nord de l’Irak, ont commencé le 3 août 2014. L’État islamique a envahi les terres yézidies, contraint les jeunes femmes à l’esclavage sexuel et domestique pour les combattants de l’État islamique, massacré des milliers de personnes et chassé les Yézidis de la région.
Medya News
« Damnés de la Terre » de Frantz Fanon a été traduit vers le kurde sous le titre de « Cihêliyên Cîhanê » par Îbrahîm Seydo Aydogan, Yaqob Tilermenî et Ramazan Pertew pour le compte de l’Université du Rojava.
Ce livre qualifié de « la Bible de la décolonisation » par Stuart Hall, est l’une des premières lectures de l’Université du Rojava et le fondement de la pédagogie décoloniale incrusté dans les programmes d’études des universités du nord-est de la Syrie.
L’Université de Rojava a créé un département de publication de livres inauguré par la sortie du livre « Damnés de la Terre » de Frantz Fanon. Ce livre fait partie d’un projet de traduction que l’université du Rojava a commencé en 2020. Jusqu’à présent, ils ont traduit 5 livres (2 de plus en cours) et plus de 60 articles académiques en kurde (dialecte kurmancî) avec la contribution de nombreuses personnes. Ce livre lui-même a été traduit du français vers le kurde par trois experts de la langue et de la littérature kurdes, Îbrahîm Seydo Aydogan, Yaqob Tilermenî et Ramazan Pertew. Masoumeh Amini, le directeur du Centre d’études supérieures de l’Université du Rojava, Dawid Ye şîlman, le coordinateur du projet de traduction, de leurs collègues de l’université de Kobanê, et de nombreux traducteurs au Kurdistan et en diaspora ont travaillé sur ce projet.
« Beaucoup de gens, mais surtout Ulrike Flader Yu Li et Alice Von Bieberstein ont contribué à ce projet de bien des façons. Tellement reconnaissant envers eux tous ! Nous espérons commencer la partie collecte de fonds de ce projet pour, espérons-le, construire une encyclopédie en ligne des sciences sociales en kurde (Kurmancî) », déclare Sardar Saadi, directeur de l’Institut des sciences sociales de l’Université du Rojava, au sujet de la publications d’ouvrages en kurde par l’Université du Rojava.
KURDISTAN – Mercredi matin, une attaque de drone turc a coûté la vie à Astay Muhammad, une femme kurde de 55 ans, et blessé Mirza Ibrahim, 60 ans, à Bokriskan, un village du district de Pishdar (Pişder) du gouvernorat de Sulaymaniyah (Silêmani) au Kurdistan irakien.
Ces derniers mois, la Turquie a intensifié les attaques de drones ciblant les Kurdes d’Irak et de Syrie en violation du droit international. Mais comme il s’agit des Kurdes, la communauté internationale ferme les yeux sur les crimes de la Turquie, alliée de l’OTAN…
Le village est proche du mont Qandil (Qendîl), qui abrite le camp de réfugiés de Makhmour, qui est une cible de la Turquie en raison de la présence présumée du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Récemment, une tentative des autorités du Kurdistan irakien de bloquer le camp a été contrecarrée suite à la résistance des habitants du camp.
Cette attaque fait partie d’un schéma plus large d’actions militaires turques accrues dans la région, y compris une récente attaque de drones contre l’aéroport d’Arbat à Sulaymaniyah. Depuis le début de l’année 2023, les activités militaires turques ont fait neuf morts parmi les civils et six blessés dans la région. L’ONG Community Peacemaker Teams (CPT) appelle à des mesures de protection pour protéger les vies civiles des attaques militaires.
Medya News
ALLEMAGNE – La 13e édition du Festival du film kurde de Berlin se déroulera du 6 au 12 octobre 2023, avec un éventail de films kurdes et une section compétitive de courts métrages visant à promouvoir les jeunes cinéastes.

Du 6 au 12 octobre, le Festival du film kurde de Berlin présentera une série de films offrant un aperçu du monde aux multiples facettes de l’expérience kurde, des documentaires politiques aux récits profondément personnels.
L’édition de cette année comprendra une section compétitive de courts métrages, qui vise à promouvoir les talents émergents. « La section compétitive des courts métrages est une partie importante de notre festival, car elle fait connaître les histoires kurdes à un public plus large », a déclaré un porte-parole du Kurdisches Filmfestival Berlin (en kurde: Festîvala Filmên kurdî ya Berlînê).
En plus de la compétition de courts métrages, un vaste programme de fiction et de documentaires sera proposé. Des événements de soutien tels que des tables rondes, des concerts et des ateliers enrichiront davantage l’expérience du festival. Un programme spécial enfants est également prévu.
« Yıkılacak Duvarlar (les Murs à abattre) », un documentaire de 33 minutes réalisé par Hebun Polat et Sherif Cicek, se concentre sur les luttes des politiciens de l’opposition en Turquie. Il sera projeté au cinéma Babylon (Mitte) le 8 octobre 2023, tout comme « Zimanê Dayikê (langue maternelle) », un film de 47 minutes réalisé par Sarkew Mesgari.
« Les Montagnes de Qandil », un film de 83 minutes réalisé par Taha Karimi, sera également projeté sur place le 9 octobre 2023.
« Hawar : Nos enfants bannis », un film de 74 minutes réalisé par Pascale Bourgaux, raconte l’histoire d’Ana, une femme yézidie kidnappée et réduite en esclavage par Daesh. Après sa libération, elle entreprend un voyage à travers le Kurdistan pour retrouver sa fille. Le film sera projeté le 7 octobre 2023.
Les films seront projetés dans les cinémas partenaires, dont Moviemento et FSK à Berlin-Kreuzberg. Pour ceux qui ne peuvent pas y assister en personne, une plateforme de streaming en ligne sera disponible.

Le festival est soutenu par diverses institutions, dont le Sénat de Berlin, et offre un espace unique d’expression artistique et de narration.
Medya News
Le rapport 2023 de l’Initiative internationale contre la criminalité organisée a identifié la Turquie comme le pays ayant l’indice de criminalité organisée le plus élevé d’Europe. La Turquie occupe désormais la première place en Europe en matière de criminalité organisée, tout en se classant au 14ème rang mondial.
La Turquie s’est hissée au sommet de l’indice du crime organisé en Europe, se classant au 14ème rang mondial, selon le dernier rapport de l’Initiative internationale contre le crime organisé (The Organized Crime Index), basée à Genève.
Le rapport de 2023 montre que le score de l’indice de criminalité organisée de la Turquie s’est détérioré, passant de 6,89 en 2021 à 7,03 cette année. Ce score, sur une échelle de 1 à 10, indique la prévalence du crime organisé dans un pays.
L’indice compare les activités du crime organisé dans 193 États membres de l’ONU. Les données de recherche sont collectées en examinant des publications sur le crime organisé et leur exactitude est vérifiée par des experts et des groupes locaux. L’évaluation complète de l’Indice de la criminalité organisée comprend 20 sous-éléments, évaluant à la fois l’environnement criminel et les acteurs criminels.
Dans la catégorie de l’environnement criminel, la Turquie est confrontée à d’importantes préoccupations dans les domaines de la traite des êtres humains, de la contrebande d’armes, du trafic d’héroïne, de cocaïne et de drogues synthétiques, de la criminalité financière et du trafic illicite de ressources non renouvelables.
En ce qui concerne les acteurs criminels, le rapport met en évidence les activités des groupes mafieux, des réseaux criminels, des acteurs étatiques, des acteurs criminels étrangers et des acteurs du secteur privé ainsi que leurs liens étroits avec le gouvernement turc. Cela met en évidence la présence alarmante de groupes mafieux qui entretiennent des liens étroits avec des représentants du gouvernement et des hommes politiques pour se protéger des forces de l’ordre et du pouvoir judiciaire.
Le score global de la Turquie en matière de criminalité organisée, de 7,03, est particulièrement inquiétant dans des domaines tels que la traite des êtres humains, les acteurs criminels liés à l’État, le trafic d’armes, le trafic d’héroïne et les opérations mafieuses, qui obtiennent tous un score de 8,5 ou plus. Le rapport souligne également le rôle de la Turquie en tant que pays de transit pour les immigrants illégaux, facilitant diverses activités criminelles dans la région.
Le rapport cite la situation géographique stratégique de la Turquie comme un facteur clé de son implication dans la contrebande de carburant, le trafic d’héroïne et de cocaïne.
En termes de leadership et de gouvernance, la transparence et la responsabilité du gouvernement en Turquie sont décrites comme faibles, avec des allégations croissantes de corruption, de népotisme et de pots-de-vin dans les principaux appels d’offres publics, en particulier à la suite d’une crise financière.
En Turquie, des acteurs non étatiques, souvent perçus comme des opposants politiques (essentiellement les membres de partis et organisations kurdes), sont ciblés, et de nombreuses organisations de la société civile ont été fermées pour des raisons de sécurité nationale et de terrorisme. En outre, le pluralisme des médias est limité, avec une proportion importante de médias nationaux sous le contrôle du gouvernement et des journalistes d’investigation confrontés à des poursuites judiciaires et à des arrestations.
Le rapport note que même si la Turquie a conclu des traités d’extradition avec plusieurs pays, de sérieuses inquiétudes subsistent quant au recours par le gouvernement turc aux procédures et aux demandes d’extradition. Il a également souligné qu’au cours des dernières années, la Turquie a adressé un nombre croissant de demandes à INTERPOL d’envoi de notices rouges à caractère politique, ciblant des journalistes, des militants et des opposants politiques vivant à l’étranger.
Medya News
Le film Afaroz (Excommunication / Bannissement) du cinéaste kurde Yılmaz Özdil a remporté la Mention du Jury au 14ème Festival Internacional du Film de Cerdagne, en Catalogne.
Aforoz, primé au « El Cerdanya Film Festival », a été tourné dans la province de Bitlis.
Synopsis:
Ziko commet un péché dans son rêve pour lequel il est excommunié et cette nouvelle se répand dans les villages environnants. Pendant l’hiver enneigé, Ziko est emmené à moitié nu hors de son village. Il veut rejoindre la ville en traversant plusieurs villages. Il croise sur le chemin un chasseur sourd-muet qui souhaite également se rendre en ville.
Depuis sa sortie en salle en 2022, Afaroz a été primé dans d’autres festivals de film. Avant Afaroz, Yilmaz Ozdil a réalisé le film « Barê Giran » (Un Fardeau Lourd).
IRAN – Les forces de sécurité iraniennes ont arrêté quatre femmes membres de la minorité religieuse bahá’íe à Chiraz, dans le sud du pays, et les ont transférées vers un lieu inconnu. Depuis le début du mouvement « femme, vie, liberté » (en kurde, « Jin, Jiyan, Azadî ») déclenché par le meurtre de Jina Mahsa Amini en septembre 2022 par la police des mœurs iranienne pour un voile « mal porté », le régime a intensifié la répression ciblant les femmes et les minorités ethniques et religieuses (Kurdes, Baloutches, Arabes, yârsâns, sunnites, adeptes du bahaïsme…).
Le 26 septembre, les forces de sécurité iraniennes ont arrêté quatre femmes membres de la minorité religieuse bahá’íe à Chiraz, dans le sud du pays, et les ont transférées vers un lieu inconnu. Selon les informations reçues, Sahar Mohebpour et Roksana Vejdani ont été arrêtées sur leur lieu de travail, tandis que Bahareh Qaderi et Setareh Ta’ami ont été arrêtées à leur domicile le 26 septembre.
Les effets personnels des femmes, notamment des livres religieux, des photographies, des ordinateurs portables et des téléphones portables, ont été confisqués lors de perquisitions à leur domicile par les forces de sécurité iraniennes. La raison de leur arrestation est encore inconnue.
Les partisans de la religion baha’ie (qui est une religion indépendante, au même titre que l’islam, le christianisme et les autres grandes religions) sont persécutés en Iran depuis des années et ils sont souvent accusés d’être des espions ou d’être des opposants au gouvernement iranien.
Le Bahaïsme compterait plus de sept millions d’adeptes dans le monde, dont 300 000 en Iran.
Les internationalistes qui ont combattu l’EI aux côtés des combattants kurdes au Rojava ont été présentés comme des héros lorsqu’ils ont perdu la vie en Ukraine. Cependant, la Grande-Bretagne a accusé ces internationalistes de « terrorisme » pour avoir combattu le groupe État islamique (EI ou DAECH).
Dan Burke et Sam Newey, qui ont perdu la vie dans la guerre contre les forces russes en Ukraine, ont été déclarés héros par les médias de leur pays.
Récemment, le corps de Dan Burke a été retrouvé dans le sud-est de l’Ukraine. Sam Newey a perdu la vie lors d’un affrontement avec les forces russes dans l’est du pays.
La mort de deux volontaires britanniques en Ukraine a été largement couverte par les médias du pays. De nombreux reportages ont décrit Burke et Newey comme des « guerriers altruistes et courageux ».
Ce qui est intéressant, c’est que Dan Burke a été emprisonné pendant sept mois parce qu’il avait combattu l’Etat islamique dans les rangs des YPG. Sam Newey a été condamné alors qu’il n’avait que 19 ans et n’était jamais allé au Rojava.
S’exprimant sur la question, le frère de Sam, Dan Newey, qui a également combattu au Rojava auparavant, a déclaré que les deux internationalistes étaient des héros.
Newey a déclaré que « les peuples libres du Rojava constituaient la barricade entre l’Etat islamique et l’Occident. Sans leurs sacrifices, l’EI créerait davantage de souffrance et de chaos ; On peut désormais dire la même chose de l’Ukraine. « C’est notre combat à tous : nous devons résister à tout prix à l’autoritarisme. »
Dan Burke s’est rendu au Rojava en 2017 et est revenu dans son pays en 2019 après avoir combattu contre l’Etat islamique. Burke, qui s’attendait à être accueilli comme un héros, attendait des accusations de « terrorisme » dans son pays. Dan Burke et Sam Newey, ainsi que leurs quatre amis, ont été jugés.
Sam Newey, 19 ans, a été jugé pour « soutien matériel au terrorisme » pour avoir envoyé 150 £ à son frère Dan Newey.
Le procès a ensuite été abandonné, mais Dan Burke a été emprisonné pendant sept mois complets. Certains médias l’ont même surnommé « Jihadi Dan » par moquerie.
Sam Newey et son père ont également été libérés sous caution, ont perdu leur emploi et ont vu leur domicile et leurs salles de classe perquisitionnés par la police à plusieurs reprises.
Sam Newey est mort sur la ligne de front en Ukraine le 31 août. L’enquête se poursuit sur la mort de Dan Burke, qui aurait été tué le 11 août.
Faisant une déclaration suite à la mort des deux internationalistes, le Réseau de solidarité du Kurdistan a déclaré : « Les deux internationalistes resteront dans les mémoires comme des héros qui ont perdu la vie pour défendre l’Ukraine. Mais tous deux ont été victimes de harcèlement et de persécutions de la part de l’État, qui les ont empêchés de mener une vie normale au Royaume-Uni. Le soutien hypocrite du Royaume-Uni à la guerre menée par la Turquie contre les Kurdes tourne en dérision la prétention du gouvernement britannique de soutenir la démocratie, l’autodétermination et les droits fondamentaux en Ukraine. »
ANF
PARIS – Un cinéaste kurde d’Iran cherche des enfants pour un nouveau film qui sera tourné dès novembre 2023.
Le film s’inspire de l’histoire vraie d’une sportive Iranienne condamnée à l’exil. Il est produit par Maneki Films.
Pour plusieurs séquences à tourner, normalement, le 10 Novembre, à PARIS, ils recherchent en urgence des enfants, garçons et filles, entre 7 et 16 ans, parlant kurde, pour jouer :
– des enfants lors d’une fête de famille (figuration)
– les enfants de l’un des personnages principaux pour filmer des appels visio (WhatsApp etc.) entre les enfants vivant encore en Iran et leur mère coincée à l’étranger (rôles).
Cette recherche est urgente car ils doivent remettre LUNDI 2 OCTOBRE, des dossiers pour ces enfants auprès de la DRIEETS (organisme d’état en charge de superviser le travail des enfants dans l’audiovisuel).
Il s’agit bien évidemment d’un emploi déclaré et rémunéré : 105€ brut / jour pour de la figuration, 400€ brut / jour pour les rôles.
Les personnes intéressées peuvent envoyer un mail à stb.figuration@gmail.com en indiquant « Enfant » en objet du mail.
Il suffit, dans un premier temps, d’envoyer par mail :
– Les coordonnées des parents (nom, prénom, téléphone)
– Le prénom et l’âge de ou des enfant(s)
– 2 photos récentes du ou des enfants
– 1 courte vidéo (prise avec un téléphone par exemple) de présentation du ou des enfants, en KURDE.
Par la suite, Raphaëlle Beck, directrice de casting, prendra contact avec les parents pour les questions administratives.
TURQUIE / KURDISTAN – Le documentaire « Zimanê Dayikê (La langue maternelle) » de Sarkew Mesgarî ayant pour sujet la lutte des militants pour faire vivre la langue kurde à travers les cours privés, a été projeté en ouverture de la 8ème édition du Festival du Film Documentaire FilmAmed à Diyarbakir (Amed).
Le Festival du film documentaire FilmAmed (Mîhrîcana Belgefîlman a Fîlmamed) est devenu l’un des rendez-vous les plus attendus des documentaristes de l’étranger et de la région, ainsi que des amoureux des documentaires. Organisé par l’Association de l’Académie du cinéma du Moyen-Orient, la 8e édition du festival se déroulera jusqu’au 1er octobre au Théâtre municipal d’Amed.

Des participants vénus du Rojhilat et d’Europe, la coprésidente du Parti des régions démocratiques (DBP), Saliha Aydeniz, la députée du Parti de la gauche des Verts Meral Danış Beştaş et de nombreux amoureux du cinémas ont assisté à l’ouverture.
S’exprimant lors de l’ouverture, le réalisateur Metin Ewr a déclaré : « Nous avons fait une pause pendant un certain temps pour des raisons indépendantes de notre volonté. Mais aujourd’hui, nous sommes à nouveau parmi vous avec la contribution de nos amateurs d’art. Nous montrerons la situation de notre pays dans ces documentaires. Ils veulent détruire notre pays par le pillage. La censure montre à quel point notre travail est important. FilmAmed est une position contre la censure et le pillage, car il leur résiste. Il y a eu des attaques contre Yılmaz Güney ces derniers temps. Yılmaz Güney est un réalisateur résistant, un [repaire] dans le cinéma. Nous sommes fidèles à son identité. Comme il l’a dit, « nous gagnerons quoi qu’il arrive ». Quoi qu’il en soit, le cinéma libre gagnera. »
Après les discours, le film « Zimanê Dayikê » réalisé par Sarkew Mesgarî a été projeté. Le film raconte l’histoire de militants de la société civile et d’enseignants qui tentent d’aider les enfants et les étudiants privés de leur droit d’apprendre le kurde au Rojhilat (Kurdistan « iranien »).

Festival Filmamed
Le festival, qui s’est tenu pour la première fois du 18 au 24 avril 2011 sous le nom de « Journées du documentaire de Diyarbakır », s’est ouvert en 1982 avec la production de « Em Kurd ».
40 films sélectionnés parmi près de 70 films soumis ont été projetés pendant une semaine. Le festival était consacré chaque année à un thème de société et s’est poursuivi malgré les nombreuses difficultés.
34 films projetés lors du 2ème Festival du film documentaire Filmamed, organisé par la municipalité de Peyas en mai 2012, étaient dédiés aux 34 personnes tuées par des avions de combat turcs à Roboski le 28 décembre 2011. Le troisième festival était dédié à Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla. Şaylemez, assassinées à Paris avec le slogan « Lutte pour la liberté des femmes vers un cinéma libre ». Le quatrième festival, qui s’est tenu à Amed du 24 au 29 mai 2016 avec le slogan « Partout est la résistance, partout est le cinéma », était dédié à Islam Balıkesir, décédé à Cizre.
En raison de l’arrestation du co-maire de la municipalité d’Amed Peyas, Mehmet Ali Aydın, le 6 décembre 2016 et de la nomination d’un administrateur, le festival n’a pas pu avoir lieu en 2017.
ANF
TURQUIE – Le ministère de la Culture et du Tourisme turc s’est retiré du Festival du film d’Antalya après que le documentaire « Kanun Hükmü » ait été de nouveau inclus dans le programme du festival. Le retrait du film du festival avait provoqué le départ des réalisateurs et producteurs invités.
Le documentaire « Kanun Hükmü (Décret) », réalisé par la réalisatrice Nejla Demirci, qui raconte l’histoire de la lutte de deux fonctionnaires licenciés, avait été retiré de la sélection de la compétition nationale de documentaires du 60e Festival du film Orange d’Or d’Antalya.
Après le boycott de 20 membres du jury du Festival qui ont annoncé qu’ils quittaient le festival tant que le documentaire « Kanun Hükmü* » ne sera pas réintégré dans le programme de la compétition, les responsables du festival ont mis fin à la censure ciblant le film en question.
La décision de réintégrer le film n’a assurément pas plu au ministère de la Culture et du Tourisme turc qui s’est retiré du festival du film Orange d’Or d’Antalya (Antalya Altın Portakal Film Festivali) qu’il accuse d’accepter un film faisant la propagande de l’organisation güleniste (FETO) qu’il qualifie de « terroriste ».
*Suite à la tentative de coup d’État en Turquie de 16 juillet 2016 attribuée aux partisans de Fethullah Gülen, le régime turc a procédé à une purge massive de fonctionnaires (militaires, policiers, personnels de santé, académiciens…) accusés d’être des Gülenistes. Il a également fermé des journaux kurdes et d’opposition par décrets ayant force de loi (en turc: « Kanun Hükmünde Kararname – KHK »), tout en emprisonnant des dizaines de milliers de personnes innocentes dans le but de mener à bien son épuration politique qu’il avait tant attendu.