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Un survivant du génocide yézidi dénonce la discrimination ethnique et religieuse au Moyen-Orient

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Wahhab Hassoo est un survivant du génocide yézidie commis par le groupe État islamique à Sinjar, dans le Nord de l’Irak, en août 2014. Réfugié au Pays-Bas, il milite pour les droits des Yézidis et s’est engagé dans la politique locale. Il vient de réagir sur la mobilisation massive au Moyen-Orient en faveur des Palestiniens de Gaza qui vivent le martyr depuis le 7 octobre, le jour où le Hamas a massacré des centaines d’Israéliens. Une mobilisation qu’on n’a pas vue quand DAECH a massacré les Yézidis à Shengal en 2014, ni quand les États colonialistes de Turquie, d’Irak, d’Iran et de Syrie massacraient ou massacrent encore les Kurdes dans les quatre parties du Kurdistan. Pire, une bonne partie des citoyens des pays du Moyen- Orient soutiennent ouvertement le génocide des Kurdes, même si ces derniers sont majoritairement de confession musulmane…

Wahhab Hassoo rappelle qu’en plus du génocide yézidi, DAECH a kidnappé des milliers de femmes, fillettes et garçons yézidis en août 2014. Il souligne que près de 3000 femmes et filles yézidies captives sont toujours réduites à l’esclavage sexuel. (Les garçons yézidis ont été formés pour devenir des djihadistes capables de décapiter le premier « mécréant » venu…)

Wahhab Hassoo a écrit sur son compte X (ancien Twitter): « La réalité tragique des plus de 2 800 femmes yézidies toujours retenues captives par l’État islamique mérite notre attention urgente. En Syrie et dans les régions avoisinantes, elles sont contraintes à une vie d’esclavage et d’abus, voire à se prostituer dans les États lointains du Golfe.

Cette histoire poignante [la guerre à Gaza] jette un regard douloureux sur la façon dont l’origine, l’identité de groupe et la religion en Irak – et ailleurs dans cette région – peuvent déterminer le sort des gens. Pour ceux qui n’appartiennent pas au « bon » groupe, il semble parfois qu’ils n’ont pas d’importance.

Il est important d’avoir le droit d’utiliser la grande situation de plus de 2800 femmes yézidies en 2014 (…)! Les deux questions ont une grande importance et méritent une certaine dévotion. En réalité, il est favorable à ce que plusieurs hommes de la rue sont à Bagdad car il est inscrit dans un groupe spécifique. Cela devrait permettre de regrouper l’identité dans l’arène politique dans le monde entier, et ce changement peut être effectué de la manière dont les hommes réagissent dans diverses situations. »

Où est Varishe Moradi, militante kurde arrêtée par les mollahs iraniens ?

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Varishe Moradi, une défenseuse des droits des femmes et membre de la communauté des femmes libres du Kurdistan oriental (Komelgeha Jinên Azadiya Rojhilat, KJAR), a été enlevée par les forces de sécurité iraniennes le 1er août 2023, à Sanandaj (Sînê), alors qu’elle se rendait de Marivan à Sanandaj. Depuis, sa famille n’a plus de nouvelles d’elle tandis que des témoins font état de torture de la militante kurde gravement malade.

KJAR a organisé une manifestation à Stockholm et à Bruxelles pour dénoncer l’enlèvement de sa militante, Werîşe Muradî [Varisheh ou Warishe Moradi], par le régime iranien il y a près de 3 mois.

La manifestation a été organisée au centre de Stockholm et de Bruxelles en présence de dizaines de militants, hommes et femmes, au cours de laquelle les participants portaient des photos des militants et scandaient des slogans dénonçant les pratiques du régime iranien à l’encontre des militants civils et politiques.

Ils ont également appelé le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran et les organisations internationales de défense des droits humains à agir d’urgence face à l’enlèvement de Warisha Moradi.

TURQUIE. 23 arrestations lors d’un mariage kurde

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La police turque a arrêté 23 personnes pour avoir chanté une « chanson de propagande terroriste » lors d’un mariage kurde dans la province d’Eskisehir. En Turquie, c’est soit les chansons kurdes, soit les « couleurs kurdes » qui provoquent les arrestations lors de mariages kurdes.

23 personnes, dont deux chanteurs de mariage, ont été arrêtées à Eskisehir, en Turquie, après qu’une information ait indiqué qu’elles avaient déclaré que leurs chansons « glorifiaient les organisations terroristes ».

Une célébration de mariage kurde a pris une tournure sombre dans la province turque d’Eskisehir lorsque 23 personnes, dont deux chanteurs de mariage, ont été arrêtées sur la base d’allégations de promotion du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et des YPG (Unités de protection du peuple) pendant l’événement. Selon les informations de l’agence officielle Anadolu, la gendarmerie a lancé vendredi une opération dans le village rural de Kirec, district d’Odunpazarı, à la suite d’informations concernant la « propagande du PKK et des YPG » lors du mariage, qui a eu lieu en août.

L’enquête repose sur l’accusation selon laquelle quatre chansons interprétées par les chanteurs du mariage étaient « de nature à glorifier ces organisations ».

En conséquence, 23 personnes, dont les deux chanteurs de mariage, ont été inculpées de « propagande pour une organisation terroriste armée ».

Le traitement de ces 23 personnes, dont l’identité n’a pas encore été révélée, se poursuit au commandement provincial de la gendarmerie d’Eskisehir.

 

SHENGAL. Inauguration du Mémorial du génocide yézidi

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SHENGAL – Hier, la communauté yézidie de Shengal a inauguré le Mémorial du génocide yézidi commis en août 2014 par le groupe État Islamique (DAECH ou ISIS).

« Avoir un endroit où faire son deuil, en particulier pour ceux qui n’ont jamais pu enterrer leurs proches, est extrêmement important. C’est une étape sur le chemin de la justice, mais il nous reste encore beaucoup à faire », a écrit sur X (ancien Twitter) Nadia Murad Basee, ancienne esclave de DAECH, lauréate du prix Nobel de la paix, ambassadrice de l’ONUDC et autrice du livre de « The Last Girl » (la dernière fille), qui était présente lors de la cérémonie d’inauguration du Mémorial sur le site de Solagh qui contenait une fosse commune où DAECH avait enterré de nombreuses victimes yézidies.

Le génocide yézidi

Le 3 août 2014, DAECH (l’Etat islamique -EI) a commis un génocide à Shengal en massacrant et en capturant des milliers de Yézidis. Pour les Yézidis, cette attaque était la 74ème campagne génocidaire visant les Yézidis à cause de leurs croyances millénaires.

Les gangs de l’Etat islamique ont voulu détruire l’identité et la religion yézidies le 3 août 2014. Les peshmergas sous le commandement de PDK ont quitté la région et DAECH a massacré les Yézidis sans problème. Les combattantes kurdes des HPG [branche armée du PKK] et YPG / YPJ se sont précipités sur les lieux pour sauver des milliers de Yazidis d’une mort imminente dans le couloir sécurisé qu’ils ont ouvert vers le Rojava. Six ans après ce génocide, souvenons-nous de ce qui s’est passé à Shengal le 3 août 2014.

Le génocide yézidi en chiffre:

-Plus de 5 000 Yézidis ont été tués
-6 417 femmes, enfants et hommes ont été kidnappés (Les femmes et fillettes ont été vendues comme esclaves sexuelles tandis que les garçons étaient enrôlés comme soldats)
-Des dizaines d’enfants et vieillards sont morts de soif sur le mont Sinjar lors de la fuite
-3 500 femmes et enfants ont été sauvés depuis et ont besoin de soins urgents
-2 908 autres attendent d’être sauvés
-2 800 enfants sont devenus orphelins
-360 000 Yézidis ont fuit leurs terres et vivent dans des camps de réfugiés ou sont partis en Europe
-68 sanctuaires yézidis ont été détruits par DAECH
-80 fosses communes ont été découvertes jusqu’à présent -après la libération de Shengal (Sinjar)
– La ville de Shengal, détruite et minée par DAECH, attend d’être reconstruite.

#YazidiGenocide

IRAN. Hospitalisée en psychiatrie pour avoir refusé de porter le voile obligatoire

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IRAN – Roya Zakeri, une jeune femme de 31 ans, a été battue puis arrêtée par la police du hijab pour avoir refusé de porter le voile obligatoire. Roya Zakeri a été hospitalisée dans un hôpital psychiatrique et n’a pas le droit de recevoir de visite.

Roya Zakeri, dont la vidéo a circulé sous le titre « La fille de Tabriz » en début de semaine, a été transportée à l’hôpital psychiatrique Razi de Tabriz à la suite d’une agression des autorités et est désormais soumise à des mesures de sécurité strictes qui interdisent toute visite.

Selon un rapport reçu par l’ONG Hengaw, Roya Zakeri, originaire de Marand, a été transférée à l’hôpital Razi de Tabriz il y a quatre jours. Son hospitalisation a coïncidé avec les affirmations des médias d’État selon lesquelles elle souffrait de « troubles mentaux ». Les autorités de sécurité lui ont interdit d’avoir de la visite.

Roya Zakeri, âgée de 31 ans et titulaire d’un diplôme en informatique, réside actuellement dans la section des femmes de l’hôpital Razi dans le secret.

Mme Zakeri a été appréhendée par les forces de sécurité de la République islamique d’Iran dans la rue Manjam à Tabriz le dimanche 15 octobre. Elle a ensuite été transportée à l’hôpital en ambulance. Un jour seulement après son arrestation, les médias gouvernementaux affirmaient qu’elle souffrait d’une « maladie mentale ».

L’année dernière, Roya Zakeri a été détenue pendant un mois lors du mouvement « Femmes, Vie, Liberté » déclenché par le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune femme kurde tuée par la police des mœurs à Téhéran pour un voile « mal porté ». Dans une vidéo sur son arrestation, elle atteste avoir mené une grève de la faim de cinq jours pendant cette période de détention. Elle a été appréhendée par les forces de sécurité devant l’université de Tabriz, puis incarcérée dans la prison centrale de Tabriz.

FRANCE. Une élue kurde emprisonnée parrainée par le conseil municipal d’Ivry-sur-Seine

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PARIS – Le conseil municipal d’Ivry-sur-Seine, dans la région parisienne, a parrainé Dilek Hatipoglu, l’ancienne co-maire d’Hakkari emprisonnée en Turquie depuis 2016.

Le parrainage de l’élue kurde a eu lieu par la ville d’Ivry-sur-Seine lors du conseil municipal réuni le jeudi 19 octobre.

Dilek Hatipoğlu a été élue maire de Hakkari lors des élections locales du 30 mars 2014 avec un total de 17.861 voix et un score de 66,83 %. Elle a été arrêtée le 17 novembre 2016 et détenue à la prison de Sincan à Ankara. Hatipoğlu a été battue et fouillée à nu lors de son transfert à une prison de Van. Elle a été condamnée à 15 ans, 2 mois et 20 jours de prison pour « détournement de fonds » et pour « appartenance à une organisation terroriste ».

Intensifications des attaques ciblant les soldats américains en Syrie et en Irak

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Les troupes américaines stationnées en Irak et en Syrie ont essuyé des attaques répétées ces derniers jours, intensifiant les inquiétudes des responsables américains, à un moment où Washington est en état d’alerte en raison de l’activité croissante des groupes armés soutenus par l’Iran au milieux des tensions régionales déclenchées par le conflit entre Israël et le Hamas.

Le président Joe Biden a répondu à l’escalade des menaces en déployant une puissance navale importante au Moyen-Orient au cours des deux dernières semaines.

Ce déploiement comprend deux porte-avions, ainsi que d’autres navires de guerre et environ 2 000 Marines, reflétant l’engagement du gouvernement américain à maintenir la sécurité et la stabilité dans la région.

La recrudescence des attaques contre les forces américaines coïncide avec le déclenchement des hostilités en Israël, qui ont débuté le 7 octobre lorsque des militants palestiniens affiliés au Hamas ont lancé une attaque contre le sud d’Israël. Mercredi, une frappe de drone a visé les forces américaines en Syrie, faisant des blessés légers, tandis qu’un autre drone a été intercepté avec succès.

Un entrepreneur civil a perdu la vie à la suite d’un arrêt cardiaque lors d’un incident de fausse alarme sur la base aérienne d’Al-Asad en Irak. En outre, cette semaine a été marquée par la déception de multiples attaques de drones visant les troupes américaines en Irak. Jeudi, des drones et des roquettes ont été dirigés vers la base aérienne d’Ain al-Asad, qui accueille les forces américaines et internationales dans l’ouest de l’Irak, et de multiples explosions ont été signalées au sein de la base.

De plus, des roquettes ont frappé une autre base militaire abritant les forces américaines près de l’aéroport international de Bagdad, comme l’a rapporté la police irakienne. Cependant, plus de détails concernant cet incident n’ont pas encore été divulgués.

En réponse à ces attaques, le porte-parole du Pentagone, le général de brigade Patrick Ryder, a déclaré : « Même si je ne prévois aucune réponse potentielle à ces attaques, je dirai que nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour défendre les forces américaines et de la coalition contre toute menace. » Il a en outre souligné : « Toute réponse, le cas échéant, viendra au moment et de la manière que nous choisirons ».

La situation s’est encore aggravée lorsqu’un navire de guerre de la marine américaine patrouillant près du Yémen a intercepté des missiles et plusieurs drones lancés, apparemment par le mouvement Houthi aligné sur l’Iran. Cependant, il a été observé que ces projectiles se dirigeaient potentiellement vers Israël, suscitant des inquiétudes quant aux implications plus larges des troubles régionaux.

Alors qu’Israël reste plongé dans le conflit Israël-Hamas, avec un nombre record de 360 ​​000 réservistes mobilisés et des bombardements continus sur la bande de Gaza, le bilan en vies palestiniennes est important. Le ministère de la Santé de Gaza a fait état d’au moins 3 785 Palestiniens tués et 12 493 blessés lors des frappes israéliennes sur Gaza.

Cependant, le porte-parole du Pentagone, Ryder, n’a pas établi de lien direct entre la recrudescence des attaques contre les forces américaines et le conflit entre Israël et le Hamas, déclarant : « À ce stade, encore une fois, les informations dont nous disposons ne montrent pas de lien direct avec les attentats du Hamas du 7 octobre. »

Actuellement, les États-Unis maintiennent 2 500 soldats en Irak et 900 soldats supplémentaires en Syrie voisine, engagés dans une mission visant à conseiller et assister les forces de l’alliance arabo-kurde dans la lutte contre les restes de l’État islamique, qui s’est emparé d’un territoire important dans les deux pays en 2014.

Ces dernières années, les milices soutenues par l’Iran en Irak ont ​​fréquemment ciblé les forces américaines et l’ambassade américaine à Bagdad et au Kurdistan irakien avec des roquettes. Même si ces attaques ont quelque peu diminué grâce à la trêve en vigueur depuis l’année dernière, les événements récents ont perturbé le calme relatif en Irak, suscitant des inquiétudes quant à la stabilité et à la sécurité de la région.

Gerçek News

Ministre allemand de la Justice : les attaques contre le Rojava sont inacceptables

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ALLEMAGNE – Lors d’une séance au cours de laquelle des membres du gouvernement fédéral allemand, dirigés par le chancelier Olaf Scholz, répondaient aux questions du Parlement concernant le conflit Israël-Gaza, Clara Bünger, membre du Parti de gauche, a évoqué les attaques de la Turquie contre des colonies civiles dans le nord et l’est de la Syrie (Rojava).

En réponse à Bünger, le ministre de la Justice Marco Buschmann a déclaré : « D’un point de vue humanitaire, la question du droit international est claire et directe. Les colonies civiles ne doivent absolument pas être ciblées et les infrastructures civiles ne doivent absolument pas être bombardées. Si de telles attaques ont lieu, cela signifie une violation du droit international d’un point de vue humanitaire. »

Bünger a repris la parole et a demandé pourquoi les autorités allemandes n’ont ouvert aucune enquête au sujet des attaques turques ciblant les zones civiles.

Dans sa réponse, Buschmann a déclaré : « La question de savoir si une telle enquête sera ouverte relève de la responsabilité du parquet fédéral indépendant. Je me renseignerai sur les critères dont il dispose et je vous répondrai. »

La Turquie a violé le droit à la vie des enfants du Rojava

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SYRIE / ROJAVA – Lors des récentes attaques turques ciblant les régions autonomes syriennes dirigées par l’administration arabo-kurde, 4 enfants ont été assassinés et 10 enfants ont été amputés. Les défenseurs des droits de l’enfant ont déclaré que la Turquie avait violé le droit des enfants à la vie par ces attaques.

Les frappes aériennes lancées par la Turquie le 4 octobre contre les villes du nord et de l’est de la Syrie se poursuivent. Alors que les infrastructures et les zones d’habitation civiles de la région ont été bombardées lors des attaques, de nombreux civils et forces de sécurité intérieure ont perdu la vie. Selon le rapport établi par l’Administration autonome, 44 personnes, dont 4 enfants et 29 combattants des Forces de sécurité intérieure et des FDS, ont perdu la vie et 55 personnes ont été blessées. Rappelant que le fait de cibler des enfants dans des attaques va à l’encontre de nombreux accords nationaux et internationaux, les défenseurs des droits de l’enfant travaillant dans le nord et l’est de la Syrie ont dénoncé le silence de la communauté internationale face au ciblage d’enfants lors des attaques turques contre la région, alors qu’elle verse des larmes de crocodile devant le martyr des enfants palestiniens de Gaza.

4 enfants assassinés
Dayvan Mahmoud, membre du mouvement Nudem, qui travaille sur la défense des droits de l’enfant et la participation des enfants handicapés à la vie, a souligné que 4 enfants ont été assassinés depuis le premier jour des attaques turques et que 10 enfants sont devenus handicapés en raison de la perte d’au moins un membre. Faisant référence aux dernières attaques turques contre les infrastructures civiles du Rojava qui ont affecté la vie de 5 millions de civils, Mahmoud a déclaré : « Les attaques ont été menées dans tous les cantons. Par exemple, une enfant nommée Farah Adnan Al-Khair, qui se trouvait sur le terrain lors d’une attaque à Dirbesiyê, a perdu ses deux jambes et est devenue handicapée. Cependant, le nombre d’hôpitaux est limité et des attaques sont perpétrées contre des hôpitaux. En raison de ressources limitées, les blessés et ceux en attente de soins ne peuvent pas accéder à l’aide médicale. Les enfants restants ont pris du retard dans leur scolarité parce qu’ils avaient peur d’aller à l’école lors d’une attaque au cours de laquelle même les hôpitaux ont été bombardés. Les parents de certains enfants ont perdu la vie. »
« La Turquie a violé le droit à la vie des enfants », a déclaré Mahmoud, ajoutant que les enfants ont été affectés physiquement, psychologiquement, économiquement et sociologiquement à cause de ces attaques. Critiquant le silence face aux attaques, Mahmoud a déclaré : « Ces attaques se produisent sous les yeux du monde entier, mais il n’y a pas une seule voix. Nous constatons que tous les accords et lois qu’ils ont rédigés et signés sont sur papier. »
Il reste trente personnes
Mizgin Hessen, membre du Centre de défense et de recherche pour les droits des femmes, a déclaré que les citoyens ne peuvent même pas satisfaire leurs besoins les plus élémentaires car leurs espaces de vie sont ciblés. Hessen a déclaré : « Les stations électriques et les stations-service ont été ciblées dans les attaques. Cela a non seulement laissé les citoyens vivant ici sans électricité ni carburant pendant des jours, mais a également laissé les gens incapables de faire de nombreuses choses fonctionnant à l’électricité et au carburant. Dans l’exemple le plus simple, l’eau potable ne peut pas être fournie aux maisons. Nous savons que de nombreux patients, principalement des enfants, souffrant d’infections intestinales sont déjà hospitalisés à cause de ce problème. »
La Turquie commet des crimes contre l’Humanité au Rojava 
Faisant référence aux effets des attaques sur les enfants, Hessen a déclaré : « Les enfants vivent dans un stress constant. Parce qu’ils entendent constamment des bruits de bombes et des explosions. C’est également écrit dans les conventions internationales relatives aux droits de l’enfant : Chaque enfant doit vivre dans des conditions et un environnement sains. Les enfants ont droit à la vie. Cependant, dans le nord et l’est de la Syrie, même le droit à la vie, considéré comme l’article le plus important de tout accord international, est retiré aux enfants. C’est un énorme crime contre l’humanité. »
Attirant l’attention sur les crimes contre l’humanité perpétrés en Palestine, Hessen a souligné que les droits de l’homme devraient être mis en œuvre sans mais. Hessen a déclaré : « D’énormes crimes de guerre et contre l’humanité sont commis en Palestine. Cependant, nous constatons un grand silence concernant le Rojava, où les mêmes choses se produisent. Cela révèle également l’hypocrisie de leur politique. » 
Agence Mezopotamya

Les femmes journalistes kurdes luttent contre le langage sexiste des médias

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TURQUIE / KURDISTAN – Fondée le 7 octobre 2023, à l’occasion de la Journée des femmes journalistes kurdes, l’Association des femmes journalistes de Mésopotamie vise à changer le langage sexiste dans les médias et à accueillir les femmes journalistes.

L’Association des femmes journalistes de Mésopotamie (MWJA) a été fondée à Diyarbakır (Amed) le 7 octobre 2023, Journée des femmes journalistes kurdes. La première association de femmes journalistes en Turquie, MWJA vise à changer le langage genré dans les médias et à être solidaire avec les femmes journalistes. Dans une interview accordée à NuJINHA, la journaliste Safiye Alagaş du MWJA (Platforma Rojnamegerên Jin a Mezopotamyayê) a appelé toutes les femmes journalistes à être solidaires avec l’association et à assister aux activités de l’association.

Selon le rapport publié par la Plateforme des femmes journalistes de Mésopotamie, au cours des trois derniers mois, 10 femmes journalistes ont été arrêtées et cinq autres femmes journalistes ont été soumises à des violences alors qu’elles faisaient du journalisme en Turquie et au Kurdistan du Nord sous l’occupation turque. « Des centaines de femmes journalistes se sont retrouvées au chômage lorsque de nombreux organes de presse ont été fermés par un décret d’urgence en Turquie en 2016. Nous avons créé une plateforme des femmes journalistes de Mésopotamie pour être solidaires avec les femmes journalistes. La plateforme est toujours active. Ces dernières années, nous avons compris qu’en tant que femmes journalistes, nous avions besoin d’une association. Après discussions, nous avons fondé l’Association des femmes journalistes de Mésopotamie avec le soutien de dizaines de femmes », a déclaré Alagaş.

« Nous serons la voix des femmes journalistes »

Soulignant les défis auxquels sont confrontées les femmes journalistes, Safiye Alagaş a déclaré : « Notre association sera toujours solidaire des femmes journalistes et dénoncera la violence contre les femmes journalistes. L’un de nos objectifs est de changer le langage genré dans les médias. Nous organiserons des ateliers, des séminaires et d’autres activités pour les femmes journalistes afin de discuter de la manière dont nous pouvons changer ce langage. Nous serons la voix des femmes journalistes contre les violations de leurs droits telles que la violence et le harcèlement judiciaire. »

« Les médias pornographisent les femmes »

Qu’il s’agisse de féminicides, de violences masculines ou sexistes, Safiye Alagaş a rappelé que toute l’actualité touchant les femmes se retrouve à la rubrique « faits divers », elle a dénoncé le langage sexiste dans les médias qui affecte à son tour la société. « Les femmes sont pornographisées par les médias. Nous devons changer ce langage genré dans les médias pour garantir l’égalité des sexes dans la société. Désormais, les femmes journalistes ont un foyer. La porte de notre association est ouverte à toutes les femmes journalistes.(…) Nous appelons toutes les femmes journalistes à être solidaires avec nous et à participer à nos ateliers et séminaires pour changer le langage genré dans les médias afin que nous puissions montrer que les femmes ont du pouvoir dans les médias. »

ALLEMAGNE. Un médecin kurde torturé en Iran va être expulsé vers la France

Kayvan Samadi, un célèbre médecin urgentiste kurde qui a été torturé en Iran pour avoir soigné les manifestants blessés, a été arrêté à Hambourg pour être expulsé vers la France. Il y avait encore un procès en cours devant l’Office fédéral pour la migration et les réfugiés (BAMF). Par ailleurs, il suivait un traitement médical pour les traumatismes causés par la torture subie dans les geôles iraniennes. Kayvan a entamé une grève de la faim pour pouvoir retourner en Allemagne, selon les militants kurdes qui dénoncent l’attitude des autorités allemandes.

Kayvan Samadi était membre de l’organisation humanitaire Soleil Rouge (Roja Sor) et avait soigné plus de 700 manifestants blessés par les forces du régime iranien lors des protestations anti-mollahs déclenchées suite au meurtre de Jina Mahsa Amini. Après sa libération, il s’était réfugié d’abords au Kurdistan d’Irak et en Europe ensuite.

La Croix, le Monde, lors de son séjour au Kurdistan irakien, de nombreux médias occidentaux l’avait interviewé sur les horreurs commis par les mollahs iraniens lors du mouvement femme, vie, liberté déclenché en septembre 2022. Il est triste de voir que le jour où le Prix Sakharov 2023 du Parlement européen à été attribué à Jina Mahsa Amini et au mouvement « Femme, Vie, Liberté » en Iran, l’Allemagne expulse un réfugié kurde vers la France sous prétexte qu’il a fui le Kurdistan grâce à un visa français.

Le Prix Sakharov 2023 attribué à Jina Amini

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Le Prix Sakharov 2023 « pour la liberté de l’esprit » du Parlement européen à été attribué à Jina Mahsa Amini, une jeune femme kurde dont le meurtre par la police des mœurs iranienne pour un voile « mal porté »a déclenché les protestations anti-régime dans tout l’Iran, et au mouvement « Femme, Vie, Liberté » en Iran.

Les députés ont décerné le Prix Sakharov 2023 pour la liberté de l’esprit à Jina Mahsa Amini et au mouvement “Femme, Vie, Liberté” en Iran.

La Présidente du Parlement, Roberta Metsola, a annoncé le lauréat 2023 dans l’hémicycle de Strasbourg, jeudi, à la suite de la décision de la conférence des présidents du Parlement (réunissant la Présidente Metsola et les Présidents des groupes politiques).

Elle a déclaré : ʺLe 16 septembre, nous avons commémoré le premier anniversaire de l’assassinat de Jina Mahsa Amini en Iran. Le Parlement européen est fier d’être aux côtés des courageux qui continuent de lutter pour l’égalité, la dignité et la liberté en Iran. Nous sommes aux côtés de ceux qui, même en prison, continuent à faire vivre les femmes, la vie et la liberté. En les choisissant comme lauréats du Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit 2023, ce Parlement se souvient de leur lutte et continue d’honorer tous ceux qui ont payé le prix ultime pour la liberté.ʺ

Jina Mahsa Amini était une femme kurde iranienne de 22 ans. Elle a été arrêtée par la police à Téhéran le 13 septembre 2022 pour avoir ignoré les lois iraniennes strictes relatives au port du voile, et elle est décédée dans un hôpital de Téhéran trois jours plus tard, à la suite de violences physiques pendant sa détention.

Sa mort a déclenché des manifestations massives en Iran, menées par des femmes. Sous le slogan “Femme, Vie, Liberté” (slogan kurde Jin, jiyan, azadî), elles protestent contre la loi sur le hijab et d’autres lois discriminatoires.

À la suite de la répression brutale de ces manifestations par le régime iranien, le Parlement a condamné à plusieurs reprises la situation désastreuse des droits humains dans le pays.

En octobre 2022, les députés ont appelé à des sanctions contre les responsables iraniens impliqués à la fois dans la mort de Jina Mahsa Amini et dans la répression menée par le régime, et ont exprimé leur ferme soutien au mouvement de protestation pacifique en Iran.

En janvier 2023, les députés ont demandé davantage de sanctions contre le régime iranien et que l’UE place le Corps des gardiens de la révolution islamique sur la liste de l’Union en matière de terrorisme.

Prochaines étapes

La cérémonie de remise du Prix aura lieu le 13 décembre 2023 dans l’hémicycle du Parlement à Strasbourg.

Contexte

Le Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit est décerné chaque année par le Parlement. Il a été créé en 1988 pour honorer les individus et les organisations qui défendent les droits humains et les libertés fondamentales. Il est nommé en l’honneur du physicien et dissident politique soviétique Andreï Sakharov et le montant du Prix est de 50.000 euros.

L’année dernière, le Parlement a décerné le Prix au courageux peuple ukrainien, représenté par son Président, ses dirigeants élus et sa société civile.

Via le site internet du Parlement Européen