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L’Égypte interdit l’atterrissage d’un avion portant la photo de Jina Amini

Le réalisateur italien Enrique Piñeyro a déclaré que l’avion portant la photo de Jîna Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans assassinée en Iran pour un voile « mal porté », n’a pas été autorisé à atterrir en Égypte où il se rendait pour apporter de l’aide aux Palestiniens de Gaza.

Le réalisateur italien Enrique Piñeyro, dans son message sur son compte X (ancine Twitter), a déclaré que la photo sur l’arrière de l’avion privé transportant de l’aide à Gaza avait été retirée après qu’il n’ait pas été autorisé à atterrir.

Piñeyro, qui a également partagé la vidéo montrant la photo enlevée, a déclaré : « Pour transporter une cargaison humanitaire à El Arish pour Gaza, le gouvernement égyptien n’a pas autorisé la livrée avec la photo de Mahsa Amini et la légende :

« Aucune femme ne devrait être tuée parce qu’elle ne se couvre pas la tête. Aucun homme ne devrait être pendu pour avoir dit cela. »

Il a fallu l’enlever pour y atterrir. »

TURQUIE. Une petite-fille de Cheikh Saïd persécutée par la justice turque et menacée sur les réseaux sociaux

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TURQUIE / KURDISTAN – Ruşen Fırat, petite-fille de Cheikh Saïd qui a mené une rébellion en 1925 contre l’État turc nouvellement fondé, est poursuivie par la justice turque pour ses publications partagées sur les réseaux sociaux il y a plus de 10 ans. Par ailleurs, elle est menacée et harcelée par les fascistes turcs.

Ruşen Fırat a été condamnée à partager le drapeau turc sur tous ses comptes de réseaux sociaux pendant 30 jours, à cause de ses publications sur Facebook. Elle a déclaré à l’agence Mezopotamya que « cette punition ne peut être envisagée indépendamment du fait que je suis la petite-fille de Cheikh Saïd et kurde ».

Fırat, accusée de « propagande en faveur d’une organisation terroriste [PKK] », a ensuite été déférée au juge pénal de paix de Hınıs avec une demande d’arrestation. Fırat a été libérée sous contrôle judiciaire avec l’obligation de partager chaque jour le drapeau turc sur tous ses comptes virtuels pendant un mois.

Le tribunal a déclaré :

« Pendant la période de contrôle judiciaire, le suspect est tenu de partager quotidiennement le drapeau turc sur ses comptes de réseaux sociaux. Tout manquement entraînera un réexamen du processus de détention pour violation des conditions du contrôle judiciaire. »

Suite à la décision du tribunal, Fırat a commencé à partager des images du drapeau turc sur ses plateformes de réseaux sociaux. Cependant, certains prétendent que le tribunal a dénaturé la déclaration de Fırat contenue dans le dossier judiciaire. Le terme « drapeau du Kurdistan » dans la déclaration de Fırat était marqué comme « (soi-disant) drapeau du Kurdistan » dans les archives. En outre, le juge aurait demandé à Fırat si elle avait déjà partagé la photo d’un drapeau turc.

La sœur de Fırat, Halime Fırat, a déclaré que la police les avait contactés pour les informer de la décision du tribunal. Selon la décision du juge, elles sont tenues d’afficher le drapeau turc sur leurs comptes de réseaux sociaux pendant 30 jours et de se rendre au poste de police trois fois par semaine pour apporter leur signature.

En réponse à la situation, Fırat a déclaré : « La police nous appelle depuis hier soir, nous avertissant que si la décision n’est pas appliquée, ma soeur sera de nouveau arrêtée. La sœur a ajouté : « Le matin du 26 décembre, suite à une descente dans notre maison à 6 heures du matin, mon soeur Ruşen Fırat a été arbitrairement arrêtée ».

L’avocat de Rusen Firat, Ensar Fırat a déclaré à Bianet que « Utiliser le partage du drapeau turc comme mesure de précaution ou comme motif de punition n’élève pas le drapeau ; au contraire, le considérer comme une punition envers ses propres citoyens est la plus grande insulte au drapeau. »

Plainte pénale contre le juge

Le barreau de Diyarbakır a déposé une plainte pénale contre le juge Murat Şakru, qui a approuvé la décision.

Cet incident a été qualifié de scandale par l’avocat de la famille de Fırat, Ensar Fırat, qui a déclaré son intention de porter plainte contre le juge auprès du Conseil des juges et des procureurs (HSK). Dans les prochains jours, la famille prévoit de publier une déclaration détaillée concernant l’incident. Mehdi Özdemir, vice-président du barreau de Diyarbakır, a également annoncé son intention de déposer une plainte pénale en réponse à cette sanction sans précédent.

Parmi les messages de Fırat, l’un présente le drapeau du gouvernement régional du Kurdistan (IKBY) et un autre, pris lors du congrès du HDP de 2016 à Ankara, affiche une  photo du chef du PKK, Abdullah Öcalan.

Suite à la couverture médiatique, le barreau de Diyarbakır a porté l’affaire devant le Conseil des juges et des procureurs (HSK) et a déposé une plainte pénale contre le juge Murat Şakru.

En Turquie, on insulte la mémoire d’ados kurdes tués à Roboski

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En Turquie (mais aussi en France), on se moque des adolescents kurdes massacrés par des avions de guerre turcs à Roboski le 28 décembre 2011.

Bekir Tiryaki et Tuba Isik, un journaliste et une académicienne enseignant dans une université turque, se moquent ouvertement des victimes du massacre d’Uludere (Roboski) en 2011 à travers leurs publications sur les réseaux sociaux. Ils savent que la justice fasciste de leur pays les protègera quoiqu’il arrive, tandis que les Kurdes sont condamnés à toute sorte de peine dès qu’ils mettent en avant leur kurdicité ou l’injustice subie par leur peuple colonisé.

Membre de l’Université İbrahim Çeçen d’Ağrı, l’académicienne Tuba Işık a partagé des messages anti-kurdes et haineux sous la photo prise lors des funérailles des personnes assassinées à Roboskî avec les mots « L’image est très belle, qu’il y ait une suite éternelle ». 
Bekir Tiryaki, président de l’association de médias sociaux Anadolu 2071 Sosyal Medya, a partagé sur son compte X (ancien Twitter) la photo prise lors des funérailles des membres de Roboskî massacrés à la suite des bombardements des forces armées turques, avec la note : « Tenez le couloir ». Alors que le message de Tiryaki a suscité des réactions, Tuba Işık a prononcé un discours de haine sous la photo, en disant : « L’image est très belle, qu’il y ait une suite éternelle ». 

 

ROJAVA. Mort d’un patient d’un hôpital de Qamishlo détruit par la Turquie

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SYRIE / ROJAVA – Un Kurde souffrance d’insuffisance rénale est décédé à la suite de l’attaque turque contre l’hôpital de dialyse de Qamishlo.

Les correspondants de l’agence ANHA ont rapporté le décès du patient Ahmed Abd al-Rahman Khadr, 64 ans, qui était soigné au centre de dialyse de la ville de Qamishlo depuis plus de deux ans, en raison du manque de médicaments, et le centre de la ville de Qamishlo étant hors service ; À la suite du bombardement turc de la ville le 25 décembre.

Ahmed Abd al-Rahman Khadr (en kurde: Ahmed Abdurrahman Xıdır) se rendait au centre 3 fois par semaine pour se faire soigner.

Rafi Abbas, directeur administratif du centre de dialyse, a confirmé que le centre avait été fermé à la suite des bombardements turcs, de sorte que les visiteurs du centre n’ont pas pu recevoir de services médicaux, notamment Ahmed Abd al-Rahman Khadr. Il a déclaré : « Les patients qui recevaient auparavant 3 séances par semaine sont désormais à risque, ils sont 10 patients ».

Le 25 décembre, vers 19 heures, l’État turc a bombardé l’unique centre de fabrication d’oxygène médical et causé des dégâts importants, ainsi qu’au centre de dialyse de la ville de Qamishlo. Les deux centres, qui desservent plus de 2 millions et demi de personnes, ainsi que les hôpitaux du canton de Jazera, étaient hors service.

L’hôpital de dialyse de la ville de Qamishlo a soigné 70 patients, disposait de 6 appareils de dialyse et employait un personnel médical de 24 personnes.

ROJAVA. Les attaques turques font fermer 712 écoles du Rojava

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SYRIE / ROJAVA – Suite aux attaques sanglantes turques ciblant les zones civiles du Nord et de l’Est de la Syrie, 712 écoles de la région ont été fermées. Que font l’UNICEF et l’ONU?

Des dizaines de milliers d’enfants du Rojava sont privés d’éducation à cause de la Turquie mais ni l’ONU ni l’UNICEF – qui sont intervenues en faveur des enfants palestiniens subissant l’offensif israélien à Gaza – gardent le silence depuis des années face aux attaques turques qui ont tué des centaines d’enfants au Rojava…

TURQUIE. Une femme kurde condamnée à partager le drapeau turc sur les réseaux sociaux

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TURQUIE / KURDISTAN – Une jeune femme kurde a été condamnée par la « justice » turque à « partager le drapeau turc sur ses comptes de réseaux sociaux pendant un mois ». Dans le cas contraire, elle risque l’emprisonnement.

La petite-fille de Cheikh Saïd, Ruşen Fırat, a été condamnée à partager le drapeau turc sur tous ses comptes de réseaux sociaux pendant 30 jours, à cause de ses publications sur Facebook.

Ruşen Fırat, une des petits-enfants de Cheikh Said, a été arrêtée à Erzurum Hınıs le 26 décembre, au motif qu’elle avait fait de la « propagande terroriste » avec ses publications sur Facebook en 2015 et 2016.

Fırat, accusée de « propagande en faveur d’une organisation terroriste [PKK] », a ensuite été déférée au juge pénal de paix de Hınıs avec une demande d’arrestation. Fırat a été libérée sous contrôle judiciaire avec l’obligation de partager chaque jour le drapeau turc sur tous ses comptes virtuels pendant un mois.

La justice colonialiste turque pense humilier les Kurdes avec ce genre de peine et prouve que la personne accusée d’avoir fait de la « propagande terroriste » n’a en réalité rien fait d’autre que mettre en avant sa kurdicité. Si elle avait réellement fait de la propagande terroriste, elle aurait été condamnée à des années de prison ferme et ses comptes virtuels fermés immédiatement.

TURQUIE. Les Kurdes commémorent le massacre d’Uludere (Roboski)

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TURQUIE / KURDISTAN – Il y a douze ans, 34 Kurdes, pour la plupart des adolescents, ont été tués par des avions de guerre turcs alors qu’ils rentraient du Kurdistan du Sud avec de la marchandise de « contrebande » (kolbarî). Douze ans après les faits, les responsables de cet énième massacre des Kurdes restent impunis, tandis que d’autres Kurdes sont abattus jusqu’en Europe où ils se sont réfugiés pour ne pas mourir d’être Kurdes…

Roboski, un massacre parmi d’autres au Kurdistan sous colonialisme turco-arabo-persan

Le 28 décembre 2011, 34 civils kurdes, dont 19 enfants, étaient tués par des avions de guerre turcs à Roboski. Onze ans après ce meurtre de masse délibéré, les responsables de ce massacre n’ont pas été traduits en justice, pire, depuis, la Turquie a massacré d’autres civils kurdes à l’intérieur de ses frontières mais aussi au Rojava, dans le nord de la Syrie, dans la région yézidie de Shengal, au Kurdistan d’Irak et jusqu’en France (massacres de Paris), en toute impunité.

Parmi les 34 victimes, il y avait plusieurs fratries

Les villages de Roboskî et Bejuh ont été formés dans les années 90, lorsque des dizaines de personnes chassées de leurs villages évacués se sont installées ici près de leurs proches après que leurs propres terres et villages ont été évacués par les forces de sécurité de l’État turc.

Jusqu’à présent, les forces de l’État turc ont posé des mines à travers les terres autour des villages, qui ont coûté la vie à cinq personnes et laissé plus de 20 autres paralysées. Il serait difficile d’estimer le nombre d’animaux tués dans les explosions de mines.

Contrebande ou le kolbarî* criminalisé

Ce qu’on appelle «frontière commerciale», «frontière» et ce que l’État et ses partisans appellent «contrebande» est la seule opportunité pour les gens d’ici de gagner leur vie. Ils n’appellent pas cela de la «contrebande» car les gens d’ici n’ont jamais reconnu les frontières que les autorités compétentes leur ont imposées. Ils sont impliqués dans la « contrebande » depuis l’époque de leurs grands-parents car ils ont toujours eu des familles, des proches ou des champs en Irak, de « l’autre côté » de la « frontière ». En fait, il n’y a pas de frontière physique en question, à la frontière il n’y a qu’une pierre avec le numéro 15 gravé dessus.

Sur ces terres « nationales », le reste d’un empire qui s’étendait sur trois continents, les gens vivaient des traumatismes sociaux au-delà de l’empire. Les gens vivent avec le traumatisme d’une histoire de grands massacres qui vont du génocide arménien au génocide de Dersim, des pogroms du 6 au 7 septembre aux coups d’État militaires, des massacres de Çorum, Maras et Mamak au massacre de Madımak, du massacre du 28 février dans le village de Zanqirt (Bilge) à celui de Roboski qui fût suivi par les massacres commis à Cizre, Sur, Silopi, Nusaybin… et dans d’autres régions kurdes au delà des frontières turques. Cet énième massacre raciste qui est entré dans l’histoire sous le nom de « Massacre de Roboski » est un maillon de cette chaîne de traumatismes vécus par le peuple kurde vivant sous le colonialisme turco-arabo-perse depuis un siècle.

Dans la soirée du 28 décembre 2011, un groupe de villageois est allé faire ce qu’il ferait normalement, le « commerce frontalier inter-kurde » (kolbarî*). Ils sont allés comme d’habitude à la connaissance et à la vue des unités militaires locales qui avaient déjà vidé tous les sites militaires de la région et ouvert la voie aux commerçants frontaliers un mois avant le massacre. Selon Murat Karayılan, président du Conseil exécutif du KCK (Union des communautés du Kurdistan), la zone où le bombardement a été effectué n’a jamais été utilisée par le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) depuis 1991.

Sur le chemin du retour de la frontière, les membres du groupe ont vu que les soldats turcs avaient fermé les trois sentiers allant au village. Ils ont subi un coup de semonce et des tirs d’artillerie sans être avertis de s’arrêter. Ubeydullah Encü, père de Muhammed Encü, 13 ans, qui a également perdu la vie cette nuit-là, a déclaré qu’il avait appelé le commandant du poste militaire près du village et l’avait informé qu’un groupe de personnes, dont son enfant, se trouvait dans zone. Le commandant a dit à Encü qu’il était au courant des gens là-bas et a répondu qu’ils venaient de tirer un coup de semonce pour intimidation. Cependant, les événement ne se sont pas déroulés de cette façon et leurs enfants ont été pris pour cible par les bombes des avions de combat F-16.

Les villageois qui se sont précipités sur les lieux après le bombardement racontent que 13 personnes étaient encore en vie et que les corps des autres brûlaient lorsqu’ils y sont arrivés. Ces personnes, qui en chemin ont rencontré des soldats de retour de la région, ont dû transporter les survivants blessés par leurs propres efforts car aucun responsable ne s’est rendu sur les lieux malgré le fait que des personnes aient informé les autorités turques peu après le massacre. Les soldats des postes militaires à proximité ont refusé aux équipes de secours de Şırnak la permission de se rendre sur les lieux pour récupérer les corps des victimes et des blessés. « Nous avons rassemblé les parties de leurs corps et essayé de les emmener dans notre village sur le dos des ânes qui ont survécu au bombardement. Tous les villageois qui étaient là ce jour-là savent que beaucoup de blessés ont succombé à leurs blessures et / ou sont morts de froid. 17 des 34 victimes étaient des enfants de moins de 18 ans. Quiconque visite le village une fois peut voir quel type de traumatisme il a causé. Les gens du village souffrent de dépression psychologique depuis ce jour (…). »

Cet événement tragique incontestablement médiatique n’a cependant pas été rapporté par les médias turcs pendant plus de 12 heures, tandis que certains des très rares personnes qui voulaient le rapporter ont été empêchées par leurs directeurs. Alors que les autorités de l’État ont commencé à faire des déclarations officielles sur le massacre, les médias ont eu recours à l’euphémisme et l’ont signalé sous le titre « incident près de la frontière irakienne ». Les débats des jours suivants se sont limités à demander « si les victimes étaient des passeurs ou des terroristes » et « si l’incident était un accident, une négligence ou un piège ».

Dans l’Ouest de la Turquie, la société turque a organisé toute la nuit des célébrations du nouvel an trois jours après le massacre, comme s’il ne s’était rien passé dans le pays, tandis que les habitants de Roboski vivaient une nuit douloureuse après avoir ramassé les corps de leurs frères et leurs fils en morceaux.

En remerciant le chef de la défense et le commandement militaire pour la « sensibilité dont ils ont fait preuve » après le massacre, le Premier ministre turc de l’époque, Recep Tayyip Erdoğan, a donné le signe de l’attitude que l’État turc aurait désormais.

Selon le témoignage des villageois, les autorités turques qui ont empêché les ambulances et les hélicoptères à se rendre sur les lieux la nuit du massacre ont envoyé une équipe sur les lieux un jour plus tard et ont fait rassembler tous les restes (parties de personnes et d’animaux) dans la zone et les ont brûlés, faisant disparaître des preuves en d’autres termes. Le procureur qui a qualifié le massacre d’erreur (…) a demandé à une équipe d’enquêter sur les lieux du crime avec un hélicoptère en vol et a écrit qu’ils «n’avaient rien vu» sur les lieux.

Le processus a avancé de manière si imprécise que même les noms et le nombre de victimes ont été enregistrés de manière erronée dans les rapports d’autopsie et donc dans les rapports des organisations des droits de l’Homme qui ont fondé leurs informations sur ces rapports. À la suite d’une série de reportages dans le village peu après l’incident, des organisations tels que MAZLUMDER, l’association des droits de l’homme (IHD), le barreau de Diyarbakır, la Confédération des syndicats des travailleurs du secteur public (KESK) et la plate-forme de la justice pour la fraternité (KİAP) ont convenu qu’il s’agissait d’un massacre.

Cette nuit-là, comme l’explique Ferhat Encü, frère de l’une des victimes et ancien député du HDP: « L’État est devenu une bombe et il a plu sur nous depuis les airs, ce qui a choqué nos enfants et nos proches (…). L’État qui a fait des morts et nous a laissés seuls avec nos proches décédés a en outre proféré des menaces après le massacre et tenté de nous empêcher d’enterrer les victimes côte à côte ».

En revanche, l’état-major turc a déclaré que l’opération s’est déroulée selon les procédures standard. « L’événement est douloureux sur le plan humanitaire, cependant, sur le plan militaire, il a été exécuté dans le cadre du mécanisme de prise de décision des opérations transfrontalières et dans le cadre des règles établies et des pouvoirs accordés aux forces armées turques », a déclaré l’état-major turc ajoutant que « des bombardements ont été effectués après avoir reçu des informations non confirmées selon lesquelles il y avait environ 30 terroristes dans la région ».

«Les forces de sécurité ont consulté les autorités compétentes et ont fait ce qui était nécessaire. Des erreurs peuvent toujours se produire», a déclaré le Premier ministre d’alors, Recep Tayyip Erdoğan.

*Qu’est-ce que le kolbarî?

Condamnés à la pauvreté par les États occupant le Kurdistan, des milliers de civils kurdes travaillent comme kolbars pour gagner leur vie dans les zones frontalières de l’Iran, de l’Irak et de la Turquie.

Les Kolbars / Kolbers sont les personnes qui transportent différents types de marchandises sur leur dos ou utilisent parfois des mules à travers les frontières. Si les marchandises ne sont pas les leurs, ils reçoivent en échange un salaire insignifiant du propriétaire des marchandises pour ce travail dangereux et épuisant physiquement.

 

 

ROJAVA. Des centaines de patients privés de dialyse et d’oxygène à cause des bombardements turcs

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SYRIE / ROJAVA – Il n’existe que deux centres de dialyse et un seul centre d’oxygène qui approvisionne les hôpitaux de la région d’Al-Jazera en bouteilles d’oxygène. Les deux centres ont été mis hors service par les récentes attaques turques. Rien que le centre Rafi Abbas a 70 malades qui ont besoin de dialyse et leur vie est en danger suite à la destruction du centre par la Turquie.

Le 25 décembre dernier, vers 19 heures, l’État turc a bombardé le seul centre de fabrication d’oxygène médical et le centre de dialyse de la ville de Qamishlo, tous deux desservant plus de deux millions et demi de personnes.

Il existe deux centres de dialyse dans la province d’Al-Jazera (en kurde: Cizirê) : l’un d’eux est situé dans le quartier d’Alaya, dans la ville de Qamishlo, et a été ouvert en 2021.

 Il contient 6 appareils de dialyse et emploie un personnel médical de 24 personnes. Le centre traite 70 patients permanents et accueille de nombreux autres patients, mais il est complètement hors service en raison des attaques de l’État d’occupation turc.

Le centre d’oxygène est situé dans la cour du centre de dialyse. Il a été ouvert il y a deux mois et est considéré comme le seul centre d’oxygène de la région. Il était responsable du remplissage et de la distribution des bouteilles d’oxygène à tous les hôpitaux et centres de santé de la région, alors que 8 employés de santé travaillaient quotidiennement au remplissage de 250 bouteilles d’oxygène.

Les dégâts massifs causés aux deux centres sont visibles, car les scènes montrent également l’effondrement complet des centres d’oxygène et de dialyse et les dommages causés à toutes les bouteilles d’oxygène, équipements et dispositifs médicaux.

70 patients à risque

Dans un entretient accordé à l’agence ANHA, l’administrateur du centre de dialyse, Rafi Abbas, a déclaré : « Notre centre reste ouvert jusqu’à 22h00, mais à cause des attaques et du survol de la ville, nous l’avons fermé une demi-heure avant qu’il soit bombardé. C’est bien qu’il n’y ait aucun de nos collègues au centre, le centre d’oxygène est considéré comme le plus endommagé mais le centre de dialyse a aussi subi des dégâts matériels, et c’est un très gros problème pour les patients, puisque le centre en reçoit 70 des patients permanents d’Al-Darbasiyah, Amuda, Tel Hamis et Tirbespiye, y compris ceux qui subissent des séances de dialyse deux ou trois fois par semaine. Ces deux centres ont été délibérément ciblés et intentionnellement mis hors service. »

KURDISTAN. Un drone turc tue une femme et deux enfants à Chamchamal

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IRAK / KURDISTAN – Ce matin, un drone turc a frappé une voiture civile dans la province kurde de Suleimani. On signale trois victimes.

Aujourd’hui, un drone turc a visé la région des montagnes de Khalkhalan, près du village de Tutkalay, dans la province de Suleymaniye. Une femme et ses 2 enfants sont morts dans l’incendie du véhicule attaqué à Axçeler, dans le district Chamchamal (Çemçemal) de la province de Suleymaniye. Les médias pro-Turquie prétendent qu’il s’agissait d’une attaque ciblant le PKK.

 

Ces dernières années, à cause des bases militaires turques installées au Kurdistan du Sud et des attaques turques ciblant les localités civiles, des centaines de villages de la région ont été évacués et 600 autres sont menacés du même sort, tandis que l’agriculture de la région est au point mort.

ROJAVA. La Turquie tue un cinéaste kurde à Qamishlo

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SYRIE / ROJAVA – Mansour Karimian, un artiste kurde du Kurdistan d’Iran, a perdu la vie le 26 décembre par une attaque aérienne turque contre Qamishlo.

Mansour Karimian ou Mensur Kerimiyan, alias Pîro, né en 1984 à Sanandaj (Sînê), au Kurdistan oriental occupé par l’Iran, a été dans les quatre parties du Kurdistan. Ces dernières années, il vivait au Rojava à cause de la répression du régime iranien. Il a travaillé sur les longs métrages En tant qu’artiste, il a travaillé dans les quatre régions du Kurdistan. Il a réalisé les films « Shingal Tears » (2018), « Sacrifice » (2018) et « 47 » (2013) et coproduit avec Commune du Film du Rojava le film les long-métrages « Dema Dirireşkan » (La Saison des Mûres), « Kobanê » et les séries télévisées « Tava Sor » et « Evina Kurd ».

La Turquie a mené plus de 128 frappes contre le Rojava en 2023, tuant 94 personnes

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SYRIE / ROJAVA – Depuis le 24 décembre, la Turquie a intensifié les bombardements ciblant les infrastructures vitales et les populations des zones autonomes arabo-kurdes dans le Nord et l’Est de la Syrie, tuant huit civils, dont un cinéaste originaire du Rojhilat, et blessant douze autres. Depuis le début de l’année 2023, la Turquie a mené plus de 128 frappes contre le Rojava, tuant 94 personnes, en blessant des centaines d’autres, en plus de détruire plus de la moitié des infrastructures civiles (hôpitaux, centres de distribution d’eau, raffineries, centrales d’électricité, magasins, silos à grains, boulangeries, imprimeries…) de la région.

L’Administration autonome du Rojava a exhorté l’ONU à faire cesser les attaques sanglantes turques, en vain. Il semble même que la Turquie ait reçu le feu vert des Etats-Unis pour mener des attaques supplémentaires contre le Rojava en échange de ratification de l’adhésion de la Suède à l’OTAN. A défaut de faire expulser de la Suède les réfugiés kurdes, la Turquie va pouvoir massacrer plus de civils innocents, dont des enfants et des vieillards au Rojava et au Kurdistan d’Irak où ce matin une femme et ses deux enfants ont péri dans l’incendie de leur voiture ciblée par un drone turc dans la région de Chamchamal (en kurde: Çemçemal), dans la province de Suleymanîyê. Un festin de fin d’année digne de la Turquie néo-colonialiste du dictateur Erdogan.

Les frappes aériennes turques ont ciblé les infrastructures telles que les installations d’énergie et d’eau et les centrales de production d’électricité dans les zones du nord-est de la Syrie, où des drones turcs ont lancé des frappes aériennes sur le centre de distribution de ciment du village de Shorak à l’est de Qamishlo et le centre Sadkob à Qanat Quartier d’Al-Suez à l’est de Qamishlo.

Une frappe aérienne a ciblé une position à proximité d’un hôpital Covid-19.

En outre, un point de contrôle de sécurité près d’une prison de cellules de l’Etat islamique dans le quartier d’Al-Alaya et des pièces préfabriquées près du point de contrôle de Na’amatly ont également été visés.

Pendant ce temps, des drones turcs ont ciblé un point de contrôle des Forces de sécurité intérieure à l’ouest de Kobanê. Aucune victime n’a toutefois été signalée.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH / SOHR), du 25 décembre à 26 décembre, l’aviation turque a mené 33 frappes aériennes sur différentes positions à Ain Al-Arab (Kobani) et dans la campagne d’Al-Hasakah, tuant et blessant 20 civils. Ces attaques, qui violent toutes les conventions internationales en ciblant les zones résidentielles, les institutions et infrastructures vitales, ont visé les sites suivants :

• Un site au nord de la ville d’Al-Qamishlo.

• Les silos du village d’Al-Tobiyah, près de la ville de Rumaylan.

• L’usine « Judi » située à l’est du village de Karbawai.

• Un site des Forces de sécurité intérieure (Asayish) dans le village de Haram Al-Sheikh.

• Un site dans le village de Haram Shikhu.

• La centrale électrique du quartier Milson.

• Un poste derrière la gare ferroviaire dans le quartier d’Antiriyah.

• Imprimerie « Semaf » à l’ouest de la ville d’Al-Qamishly.

• Un centre de construction à l’est de la ville d’Al-Qamishly, près de l’hôpital COVID.

• La gare.

• Un site à proximité du bureau de la SADCOP (Storing and Distributing Co., Petroleum Products) pour le stockage et la distribution de diesel dans le quartier d’Al-Alayah, dans la ville d’Al-Qamishli, dans la campagne d’Al-Hasakah, près de la prison qui héberge les prisonniers de l’Etat islamique.

• Un autre site dans le quartier d’Al-Alayah, dans la ville d’Al-Qamishli.

• La cimenterie à l’est de la ville d’Al-Qamishli.

• Un moulin à l’est de la ville d’Al-Qamishli.

• Entreprise « Al-Shamal » à proximité des silos du quartier de Qanat Al-Suez.

• Une salle de mariage dans la ville d’Amudah, dans la campagne d’Al-Qamishli.

• Machine de tri de blé « Fawwaz Aref » à l’ouest de la ville d’Amudah, dans la campagne d’Al-Hasakah.

• Un malaxeur d’asphalte et un concasseur de roches près du village de Shurak, dans la campagne d’Al-Qamishli.

• Un entrepôt de coton près d’Al-Qamishli.

• Un poste de la SADCOP à Al-Qamishli.

• Une usine de détergents près de la station-service Al-Falaheen à Al-Qamishli.

• L’hôpital de soins en néphrologie.

• Cinq frappes ont ciblé différentes positions dans la ville d’Ain Al-Arab (Kobanê), dans la campagne orientale d’Alep. L’une des frappes aériennes a visé une entreprise de construction affiliée à l’Administration autonome.

Ces attaques ont fait huit morts parmi les civils dans différentes zones de la ville d’Al-Qamishli ; ils sont répartis comme suit :

• Cinq civils lors d’une attaque contre l’imprimerie « Semaf », à l’ouest de la ville d’Al-Qamishli.

• Un civil a été tué lors d’une attaque contre un site proche d’un presseur dans la zone des silos.

• Un civil a été tué lors d’une attaque contre un centre de distribution de carburant dans la ville d’Al-Qamishli.

• Une femme a été tuée lors d’une attaque contre un entrepôt de coton dans le quartier d’Um Al-Forsan, à l’est de la ville d’Al-Qamishli.

En outre, les frappes aériennes turques ont blessé 12 autres civils, dont certains grièvement :

• Dix civils ont été blessés lors d’attaques contre la ville d’Al-Qamishli.

• Deux civils ont été blessés lors d’attaques contre la ville d’Ain Al-Arab (Kobani).

Ainsi, le nombre d’attaques menées par des drones turcs contre les zones contrôlées par l’Administration autonome dans le nord et le nord-est de la Syrie depuis début 2023 est passé à 138. Ces attaques ont fait 94 morts et plus de 107 blessés. Les victimes se répartissent comme suit :

• 26 civils, dont deux enfants et quatre femmes, et trois fonctionnaires civils de l’Administration autonome, dont une femme.

• 65 combattants des formations militaires opérant dans les zones contrôlées par l’Administration autonome, dont deux commandants.

• Trois soldats du régime.

Les attaques de drones turcs dans les zones contrôlées par les FDS en 2023 sont réparties régionalement comme suit :

• Hassaké: 90 attaques ont fait 60 morts : 23 civils, dont cinq femmes et deux enfants, et 38 combattants, dont deux commandants.

• Al-Raqqah : trois attaques n’ayant fait aucun mort.

• Campagne d’Alep : 40 attaques ont fait 27 morts parmi les combattants, trois soldats du régime et trois civils.

Le Rojava noyé sous une pluie de bombes turques

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SYRIE / ROJAVA. Qamishlo, Hassaké, Kobanê, Tall Tamer… la Turquie est en train de faire pleuvoir ses bombes sur les localités sous contrôle des forces arabo-kurdes.

En plus de destruction massive des structures vitales de la région, des dizaines de civiles ont été tués ou blessés par les attaques de la Turquie ciblant intentionnellement les zones d’habitation civile.

Aujourd’hui, les attaques turques ont ciblé les points de contrôles des forces arabo-kurdes dans plusieurs régions. On craint que ces attaques encouragent également les terroristes de DAECH de fuir les prisons de la région.