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ROJAVA. Des centaines de patients privés de dialyse et d’oxygène à cause des bombardements turcs

SYRIE / ROJAVA – Il n’existe que deux centres de dialyse et un seul centre d’oxygène qui approvisionne les hôpitaux de la région d’Al-Jazera en bouteilles d’oxygène. Les deux centres ont été mis hors service par les récentes attaques turques. Rien que le centre Rafi Abbas a 70 malades qui ont besoin de dialyse et leur vie est en danger suite à la destruction du centre par la Turquie.

Le 25 décembre dernier, vers 19 heures, l’État turc a bombardé le seul centre de fabrication d’oxygène médical et le centre de dialyse de la ville de Qamishlo, tous deux desservant plus de deux millions et demi de personnes.

Il existe deux centres de dialyse dans la province d’Al-Jazera (en kurde: Cizirê) : l’un d’eux est situé dans le quartier d’Alaya, dans la ville de Qamishlo, et a été ouvert en 2021.

 Il contient 6 appareils de dialyse et emploie un personnel médical de 24 personnes. Le centre traite 70 patients permanents et accueille de nombreux autres patients, mais il est complètement hors service en raison des attaques de l’État d’occupation turc.

Le centre d’oxygène est situé dans la cour du centre de dialyse. Il a été ouvert il y a deux mois et est considéré comme le seul centre d’oxygène de la région. Il était responsable du remplissage et de la distribution des bouteilles d’oxygène à tous les hôpitaux et centres de santé de la région, alors que 8 employés de santé travaillaient quotidiennement au remplissage de 250 bouteilles d’oxygène.

Les dégâts massifs causés aux deux centres sont visibles, car les scènes montrent également l’effondrement complet des centres d’oxygène et de dialyse et les dommages causés à toutes les bouteilles d’oxygène, équipements et dispositifs médicaux.

70 patients à risque

Dans un entretient accordé à l’agence ANHA, l’administrateur du centre de dialyse, Rafi Abbas, a déclaré : « Notre centre reste ouvert jusqu’à 22h00, mais à cause des attaques et du survol de la ville, nous l’avons fermé une demi-heure avant qu’il soit bombardé. C’est bien qu’il n’y ait aucun de nos collègues au centre, le centre d’oxygène est considéré comme le plus endommagé mais le centre de dialyse a aussi subi des dégâts matériels, et c’est un très gros problème pour les patients, puisque le centre en reçoit 70 des patients permanents d’Al-Darbasiyah, Amuda, Tel Hamis et Tirbespiye, y compris ceux qui subissent des séances de dialyse deux ou trois fois par semaine. Ces deux centres ont été délibérément ciblés et intentionnellement mis hors service. »