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La souffrance des réfugiés augmente pendant la saison estivale … les ONG internationales restes insensibles

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ROJAVA – HASAKAH – Les souffrances des réfugiés d’Al-Holl augmentent de jour en jour avec l’arrivée de la saison estivale tandis que les organisations humanitaires internationales sont toujours fidèles à l’inaction.

 
Environ 4 188 familles réfugiées irakiennes et de nombreuses villes syriennes vivant dans le camp d’al-Holl situé au nord-est de la ville de Hasakah, qui ont fui la pratique brutale de l’État islamique et les affrontements dans leurs régions.
 
Avec la saison estivale qui arrive et les températures qui montent, les réfugiés souffrent de plus en plus du climat désertique d’al-Holl, avec des tempêtes de poussière qui deviennent plus fréquentes. 
 
Les réfugiés dans le camp manquent de moyens pour supporter la chaleur estivale, comme l’électricité et la climatisation. L’administration du camp a essayé de fournir les besoins et les fournitures de base, mais les moyens médiocres et le nombre croissant de personnes déplacées et de réfugiés ont rendu cette tâche encore plus difficile dans le camp.
 
L’agence de presse Hawar (ANHA) a rencontré des réfugiés qui vivent dans le camp d’al-Holl. Le réfugié irakien Hassan Rashid a critiqué la négligence des organisations humanitaires pour fournir des services aux réfugiés.
 
M. Rashid a déclaré : « L’été dernier, les réfugiés et les personnes déplacées ont souffert de températures élevées et la canicule a entraîné la propagation de maladies et d’épidémies, en particulier chez les enfants et les nourrissons dont beaucoup ont perdu la vie ».
 
Rashid a ajouté : « Nous ne voulons pas revivre la tragédie de l’année dernière, donc les organisations qui se veulent humanitaires doivent nous aider et le moyen le plus simple est d’assurer l’électricité pour pouvoir résister à la chaleur de l’été. »
 
L’administration du camp a également offert de l’électricité aux organisations par le biais de générateurs et l’établissement d’un jardin à l’intérieur du camp, mais les organisations n’ont pas répondu à ces demandes.
Une responsables de l’administration du camp à Holl, Silava Sheikho a déclaré : «Des milliers de réfugiés et de personnes déplacées qui ont fui à la suite des affrontements dans les zones syriennes vivent dans le camp. »
Silava a ajouté : «Nous, l’administration du camp, avons travaillé, malgré nos capacités limitées, à fournir des services de base aux personnes déplacées et aux réfugiés en termes de tentes et de pain quotidien, et nous travaillons avec des organisations pour soutenir les réfugiés.
 
Silava a critiqué la négligence des organisations humanitaires à fournir des services aux réfugiés : « Depuis plus de deux mois, nous leur proposons de visiter les camps pour créer un parc à l’intérieur du camp pour divertir les enfants et les sortir de l’atmosphère de guerre et de crise mais personne n’a pas répondu à notre demande. »
 

Silava a terminé son discours en disant : « Nous ferons de notre mieux pour ne pas répéter les tragédies de l’été dernier, mais les organisations doivent examiner la situation des réfugiés et des personnes déplacées et leur apporter un soutien ».

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En souvenir de cinq activistes kurdes exécutés en Iran le 9 mai 2010

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Le 9 mai 2010, le régime iranien a exécuté cinq activistes kurdes. Shirin Elemhuli, Ferzad Kemanger, Ali Heyderiyan, Ferhad Wekili et Mehdi Eslamiyan. Les quatre premiers ont été accusés d’être membres de PJAK (un mouvement armée kurde du Rojhelat, le Kurdistan iranien). Le cinquième, d’être un membre du mouvement pro-monarchie « Assemblée du Royaume d’Iran ».

 
Shirin Elemhuli était une activiste et une révolutionnaire. Kemanger, Heyderiyan et Wekili étaient des enseignants. Il n’y avait aucune preuve tangible contre eux, mais il a fallu quelques minutes pour prendre la décision de les exécuter.
 
Comme beaucoup d’autres prisonniers politiques, ils ont été accusés d’être des «ennemis d’Allah» . L’opposition au régime iranien est interprétée par le régime comme «opposition à Allah» . Le régime s’identifie à «Allah».
 
Le matin du 9 mai 2010, cinq prisonniers ont été exécutés à la prison d’Evin. Avant ces exécutions, il y en avait eu d’autres. Après eux, il y’en a eu d’autres…
 
L’Iran est parmi les pays avec le plus grand nombre d’exécutions dans le monde.
 
Elemhuli avait 28 ans. Dans la lettre qu’elle a écrite quelques jours avant son exécution, elle a souligné l’illégalité de cette décision et a déclaré qu’il s’agissait d’une décision politique.
 
« Aujourd’hui, le 2 mai 2010, ils m’ont ramené à l’interrogatoire … », ainsi commence la lettre.
 
« L’un des interrogateurs m’a dit : « Nous vous avons laissé partir l’année dernière, mais votre famille n’a pas coopéré avec nous. » En d’autres termes, je suis retenue en otage et ils ne me laisseront pas partir tant qu’ils n’auront pas ce qu’ils veulent, ce qui signifie qu’ils me garderont comme prisonnière ou qu’ils me pendront, mais ils ne me laisseront jamais partir».
 
Cette lettre a été écrite quatre jours avant l’exécution. En parlant des trois années qu’elle a passées en prison, Elemhuli a remarqué qu’on ne lui avait même pas donné la permission d’avoir un avocat pour la défendre. Le résumé de sa vie en prison pourrait être dit en deux mots : « Torture et cruauté ».
 
Elemhuli qui a vécu des jours de torture, a écrit : « J’ai traversé des jours de souffrance dans les mains des forces militaires. Pourquoi m’ont-ils arrêtée ou pourquoi me pendraient-ils ? Parce que je suis kurde ? Je suis née kurde et parce que je suis kurde j’ai été torturée et battue ».
 
Les autorités iraniennes voulaient qu’Elemhuli nie sa kurdicité. La réponse d’Elemhuli était claire : « Si je fais quelque chose comme ça, je vais fondamentalement renier mon moi même. Ma langue est le kurde. J’ai grandi en parlant le kurde. Mais ils ne me permettent pas de parler ou d’écrire dans ma propre langue ».
 
Comme Elemhuli s’est adressée au procureur et au juge. Elle a souligné l’illégalité de tout le processus : «Comme je ne connais pas bien le persan, vous avez pris mes déclarations dans ma propre langue et vous ne pouvez pas comprendre ce que je vous ai dit. »
 
La lettre a continué ainsi :
 
« La torture que vous m’avez infligée est le cauchemar de mes nuits, les peines et les souffrances de mes jours … Je souffre de maux de tête dus aux coups reçus lors de l’interrogatoire … Il y a des jours où je tombe tout simplement inconsciente. Je n’arrive pas à comprendre ce qui se passe autour de moi et je ne peux pas revenir à la raison pendant des heures … Un autre cadeau que vous m’avez donné à la suite de la torture est que j’ai presque entièrement perdu la vue. Vous ne m’avez donné aucun traitement.
 
Je sais que ce que vous avez fait à moi et à ma famille n’est pas seulement fait pour nous. Vous avez essayé ces tortures sur Zeyneb Jalaliyan, Rûnak Sefazade et beaucoup d’autres jeunes kurdes … Depuis des jours, des mères kurdes attendent leurs enfants. Chaque fois que le téléphone sonne, ils ont peur de penser à de mauvaises nouvelles : « est-ce qu’ils ont été pendus », se demandent-ils ?
 
Bien longtemps après, quelques jours avant le 2 mai 2010, ils m’ont de nouveau emmenée à la division 209 de la prison d’Evin pour l’interrogatoire et ont répété leurs allégations sans fondement. Ils voulaient que je coopère avec eux et ils ont dit qu’ils annuleraient la peine de mort. C’était inutile. C’est pourquoi je n’avais rien à dire sauf ce que j’ai dit devant le tribunal. À la fin, ils voulaient que je répète ce qu’ils ont dit devant les caméras. Mais je ne l’ai pas accepté. Alors ils ont dit : « Nous sommes arrivés à ce point parce que nous voulions vous aider, mais votre famille ne nous a pas aidés ». L’officiel a dit qu’ils m’exécuteraient alors ».
 
Coupable d’être des enseignants kurdes
 
Ferzad Kemanger, Ferhad Wekili et Eli Heyderiyan ont été arrêtés ensemble en 2006. Kemanger était le porte-parole de l’Association des enseignants du Kurdistan. En 2008, ils ont été condamnés à mort. Il n’a fallu que sept minutes pour les condamner. Kemanger avait 33 ans. En attendant d’être exécuté à Téhéran, il a écrit une lettre.
 
« Je suis en prison depuis des mois », a déclaré Kemanger. Ils ne pouvaient pas écraser cet amour. Il savait que la «justice iranienne» lui enlèverait la vie. Il avait un grand coeur.
 
Kemanger a écrit :
 
« La prison était censée briser ma volonté, mon amour et mon humanité, j’étais enfermé dans une petite pièce entourée de murs, pensant m’éloigner de mes proches, mais chaque jour je sortais de la petite fenêtre. La prison a approfondi nos liens les uns avec les autres. Les ténèbres de la prison étaient censées effacer de l’esprit le soleil et la lumière, mais j’ai assisté à la croissance des aimants noir et blanc dans l’obscurité et le silence.
 
(…) Un jour, j’ai été qualifié de « kafir » [mécréant] parce qu’ils disaient que j’étais en guerre avec « Allah ». Je veux que mon coeur soit donné à un enfant avec tout l’amour et la compassion dedans. Peu importe d’où il vient ; un enfant sur les bancs de Kaaron, sur les pentes du mont Sabalaan, sur les bords du Sahara oriental, ou en regardant le lever du soleil des montagnes Zagros. Tout ce que je veux, c’est de savoir que mon cœur continuera à battre sur la poitrine d’un enfant. Peu importe la langue que vous parlez, laissez mon cœur battre dans la poitrine de quelqu’un d’autre ».
 
Avant l’exécution de ces cinq prisonniers politiques, une autre exécution a eu un impact énorme sur les Kurdes : celle de l’activiste et réalisateur Ihsan Fetahiyan.
 
Le militant kurde Fethahiyan a écrit une lettre le 11 novembre 2009, en attendant l’exécution à la prison de Sine. Il a écrit :
 
« Je n’ai jamais eu peur de la mort, je n’en ai pas peur aujourd’hui, je sens la présence curieuse et honnête de la mort dans ma vie. Je veux toujours sentir son odeur, la mort est devenue la plus ancienne compagne de ce monde. Je ne veux pas parler de la mort, je veux attirer l’attention sur les problèmes qui la sous-tendent : si aujourd’hui c’est la punition de ceux qui cherchent la liberté et la justice, comment peut-on craindre son propre sort ? Ils ne sont coupables que de chercher à faire de ce monde un monde meilleur et plus juste : sont-ils conscients de leur action ? »

 

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Documenter l’histoire kurde

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L’important travail du « Projet de la mémoire kurde »

 
La tâche est ambitieuse : documenter l’histoire kurde pour le monde. C’est aussi une tâche vitale, pas seulement un projet mais une nécessité.
 
Les protagonistes du « Projet de la mémoire kurde », (KMP) ne font aucun mystère de ce qu’ils visent à réaliser avec le site qu’ils ont lancé : Enregistrer l’histoire kurde sous un aspect sain et vivant, documentant définitivement les voix uniques du Kurdistan pour les générations futures.
Dans leur mission, les protagonistes déclarent :  » L’histoire ne concerne pas seulement les gagnants et les perdants. Il s’agit de gens. Leurs expériences, racontées et remémorées sous la forme d’histoires personnelles transmises de génération en génération, constituent l’héritage oral des triomphes et des tragédies d’une nation ».
 
Ils continuent :  » Et pourtant, avec la plupart des ressources historiques du monde, les gens normaux – la chair, le sang et l’esprit d’une nation – sont ignorés en faveur des opinions secondaires poussiéreuses trouvées dans les livres de bibliothèque non lus ».
 
C’est là que le KMP entre en jeu : « l’approche est différente, disent les initiateurs, « nous produisons un enregistrement multimédia de classe mondiale de l’histoire kurde moderne pour aider les nouvelles générations à comprendre comment les événements du passé façonnent leur avenir ».
 
L’internet offre clairement de nombreuses opportunités, et elles sont toutes exploitées par le KMP : textes, vidéos, graphismes, tout passe par la réalisation du site web final.
 
Le KMP, selon la mission, recueille des histoires de personnes qui ont assisté à des événements clés dans l’histoire kurde moderne pour établir un enregistrement filmé accessible, à la fois en kurde et en anglais, qui sera librement accessible en ligne.
 
La partie la plus excitante et la plus forte du travail est clairement la collecte d’histoires personnelles et de témoignages : un haut niveau de professionnalisme, de sensibilité et d’empathie est nécessaire pour pouvoir interviewer des personnes qui ont beaucoup souffert pendant leur vie. « Les personnes interrogées partagent des souvenirs douloureux pour faire savoir au monde la vérité sur ce qui leur est arrivé et s’assurer que cette histoire n’est pas perdue », ont confirmé les promoteurs. Documenter le traumatisme est un processus douloureux mais, comme le soulignent les promoteurs, c’est «une étape essentielle pour éviter que l’histoire ne se répète au Kurdistan».
 
Quant à l’équipe de «professionnels des médias et chercheurs du Kurdistan irakien, du Royaume-Uni, d’Europe et des États-Unis», les promoteurs soulignent leurs « équipes de tournage voyageront à travers le Kurdistan pour enregistrer les récits des survivants d’exécutions, d’attaques chimiques, de déportations, vol et emprisonnement. Ces témoignages vidéo constituent la base d’une collection remarquable – un hommage vivant à la lutte et à la survie des Kurdes qui possède un potentiel d’exposition et de recherche inégalé ».
 
L’un des premiers souvenirs collectifs que le projet partage avec le public est l’Anfal
 
Anfal («Le butin») est le nom de la huitième sourate du Coran. C’est aussi le nom que les Irakiens ont donné à une série d’actions militaires génocidaires entre fin février et début septembre 1988 qui ont entraîné la mort de plus de 182 000 Kurdes ruraux. Le KMP propose une série de films dans lesquels les survivants décrivent leurs expériences de l’Anfal.
 
Une équipe de cinéastes kurdes et britanniques a parcouru le Kurdistan irakien en recueillant des témoignages de villageois témoins d’événements clés dans l’histoire kurde, en particulier l’Anfal et les plus récents massacres des Yézidis.
 
Le projet de mémoire kurde offre également un journal et une cinémathèque très intéressante. Un journal, rassemblant les événements et les initiatives du KMP autour du monde, sera publié.
 
Un musée du Kurdistan est une sorte de musée virtuel qui sera hébergé dans différentes villes et musées du monde.

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Changement démographique au Rojava : La turquisation d’Afrin

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Comment l’État turc a planifié et mis en œuvre le changement démographique au Rojava.

 
La turquisation d’Afrin est menée avec une violence qui n’épargne pas les enfants qui ont déjà été témoin de la brutalité de l’invasion.
 
L’Etat turc occupant et ses alliés mercenaires piétinent les droits des peuples, montrant une fois de plus que le véritable but de l’occupation d’Afrin était de continuer l’anéantissement des Kurdes. Et cela  entraîne aussi l’oppression des autres nations, à savoir les Arabes, les Turkmènes, les Tchétchènes et les Arméniens.
 
L’administration cantonale de Cézire a publié un dossier détaillé énumérant les différentes manières dont la turquisation d’Afrin est menée.
 
L’Etat raciste, nationaliste, islamiste et doctrinal que les forces fascistes cherchent à établir pour remplacer l’administration autonome, progressiste et inclusive du Rojava, nie l’histoire et l’identité des peuples autochtones de la région, tout en menaçant d’anéantir leur existence et éliminer leur culture.
 
« L’occupation de la ville d’Afrin par l’armée turque et ses alliés mercenaires et les tentatives actuelles de turquifier et d’annexer la région à la Turquie rappellent des tentatives antérieures dans d’autres zones occupées, comme Jarablus et al-Bab », souligne l’Administration autonome Cezire.
 
De même, il apparaît clairement que la politique de turquisation poursuivie à Afrin avait déjà été planifiée par l’Etat turc. Le gouvernement turc essaie maintenant de l’appliquer pour changer la démographie du canton d’Afrin et le remplacer par des peuples turcs ou turquifiés.
 
Des enfants forcés de porter des drapeaux turcs
 
« Les forces d’occupation turques et leurs mercenaires ont forcé les écoliers à arborer les drapeaux turcs. Certains sites ont publié un mercenaire demandant aux enfants de remercier le président Erdogan. Bien sûr, le choix des écoles n’est pas un hasard, et cela fait partie de la propagande des forces d’occupation : l’éducation dans la ville d’Afrin s’est arrêtée pendant environ deux mois durant la période des attaques turques. Des écoles ont été bombardées et certains d’entre elles ont même été transformées en prisons et en centres de détention par les forces d’invasion. La Turquie contrôle le destin et l’avenir des générations », a déclaré l’Administration du canton de Cezire.
 
« Les forces d’occupation turques et leurs alliés mercenaires ont profité du vide qu’ils ont produit dans la ville d’Afrin et ont saisi l’occasion pour changer sa démographie. Ils ont amené des familles de mercenaires et les ont installés dans les maisons des habitants d’Afrin, alors que la population fuyait. Les familles des milices terroristes ont été installées dans les villages d’Akbes et de Mosacow à la demande de l’armée turque », indique le rapport.
 
L’Administration autonome souligne également que, devant la communauté internationale qui garde encore le silence, les civils restés à Afrin souffrent de pires des pratiques fascistes de l’État d’occupation turc et de ses mercenaires (Armée libre, Front Al-Nosra et DAESH).
 
Villages vidés
 
Les forces d’occupation turques et leurs alliés ont vidé un village dans le district de Shara le 21 avril 2018. Les villageois ont été emmenés au village de Jaman.
 
L’armée d’occupation turque et ses mercenaires empêchent des dizaines de familles de retourner dans leur village.
 
Des sites soutenant les mercenaires ont confirmé que 1 148 mercenaires accompagnés de leurs familles sont arrivés dans le canton d’Afrin, après avoir quitté l’est de Qalamoun, près de Damas, la capitale syrienne.
 
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, un deuxième groupe de personnes déplacées des villes de Jeroud, al-Atna, al-Nasiriyah et al-Reheiba s’est dirigé vers le nord de la Syrie. Le groupe comprenait plus de 30 bus transportant au moins 1 200 jihadistes du Hay’at Tahrir al-Sham et d’Ahrar Al-Sham al-Isalamiya.
 
Depuis l’invasion d’Afrin le 18 mars, des centaines de familles de mercenaires ont été installées chez les habitants d’Afrin.
 

L’administration autonome du canton de Cézire et plusieurs associations locales ont appelé la communauté internationale à intervenir rapidement pour mettre un terme à l’occupation turque d’Afrin.

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La révolution du Rojava est une brèche dans le système capitaliste

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Un internationaliste catalan parle de son expérience dans la commune du Rojava.

Dans une interview publiée dans La Tinta, Rok Brossa, l’un des internationalistes qui a rejoint la commune internationaliste du Rojava, a parlé à Leandro Albani de son expérience dans la Fédération autonome de la Syrie du Nord.

 
Brossa est catalan. Son arrière-grand-père était un militant de la branche barcelonaise de la Confédération nationale du travail (CNT) et a été assassiné lorsque les franquistes sont entrés dans la ville pendant la guerre civile espagnole.
 
La grand-mère de Brass, laissée sans père alors qu’elle n’avait que cinq ans, racontait à son petit-fils le temps où les fascistes bombardaient la ville et où la famille se cachait sous les matelas.
 
Au téléphone avec Albani, Ross, 28 ans, affirme que «l’une des choses les plus importantes lorsqu’il s’agit de développer une personnalité militante est de se connaître soi-même. Ici, au Rojava, nous travaillons sur ce point : comprendre l’histoire de votre société vous aide à mieux vous connaître. Et cela aide à mieux comprendre la société ».
 
Brossa est arrivé au Rojava en 2017, pour rejoindre les internationalistes qui travaillent avec des civils et a eu sa grande rencontre avec la guerre à Afrin, sous occupation turque depuis le 20 janvier.
 
« Quand j’étais à Afrin, sous les bombes fascistes turques, je ne pouvais pas m’empêcher de me souvenir de l’histoire de ma grand-mère et je l’ai beaucoup mieux comprise. La première fois que vous voyez des bombes tomber du ciel, cela vous effraie et vous pensez juste à vous protéger et à protéger les gens près de vous. Mais alors vous apprenez à vivre avec et pensez que si la bombe vous frappe, peu importe ce que vous faites, ça vous tuerait, » a déclaré Brossa.
 
Rappelant ce qui l’a conduit au Rojava, Brossa déclare : « Je suis venu ici pour des raisons idéologiques. La révolution du Rojava est une rupture dans le système capitaliste et l’hégémonie des États-nations. Elle défie le modèle patriarcal de la société. Je suis donc venu ici pour en apprendre davantage sur le mouvement révolutionnaire qui a contribué à ouvrir cette brèche, à soutenir la révolution en cours et à aider à organiser la solidarité internationale ».
 
A Barcelone, Brossa faisait partie de Rojava Azadî, un collectif né après la résistance héroïque à Kobanê et quand un espace s’ouvrait pour un travail internationaliste, il n’hésitait pas à s’installer au Rojava. « Les internationalistes – Barcelone sont les bienvenus au Rojava. Nous travaillons à partir de nos expériences pour identifier et résoudre les difficultés que nous avons rencontrées et faciliter ainsi l’intégration des futurs internationalistes. L’essentiel est d’apprendre sur la culture et la société, pas seulement sur le Rojava mais sur tout le Kurdistan et le Moyen-Orient, afin de mieux comprendre les besoins et ce que nous pouvons réellement faire pour aider, » a-t-il déclaré.
 
Une commune plurinationale
 
« La commune internationaliste du Rojava a été créée en 2017, en tant qu’espace d’étude, de production et de coordination du travail de solidarité dans le nord de la Syrie. La commune n’a pas de lieu physique puisque ses membres se déplacent à travers le  Rojava pour aider les civils mais aussi pour aider à construire les nouveaux outils démocratiques mis en place sur le territoire. La Commune a également ouvert une académie, dans le canton de Cizire, visant à ouvrir un espace où nous pouvons apprendre la langue et la culture mais aussi débattre de notre rôle dans la révolution et de ce que veut dire l’internationalisme de nos jours. En plus d’aider aux différentes tâches au sein de la société, nous avons décidé de nous concentrer sur l’écologie, qui est l’un des piliers du confédéralisme démocratique », a écrit Albani. 
 
L’une des premières campagnes lancées à partir de la Commune a été le « Make Rojava Green Again », pour aider à reboiser le Rojava et reconquérir une agriculture durable.
 
Le confédéralisme démocratique en pratique
 
Le Rojava est en quelque sorte la concrétisation du concept de confédéralisme démocratique envisagé par le leader du peuple kurde Abdullah Ocalan.
 
« La réalisation la plus importante est sans aucun doute l’existence même d’un espace tel que le Rojava. L’autogestion développée sur la base du confédéralisme démocratique dans le nord de la Syrie a permis d’arrêter la violence et la terreur propagées par DAESH tout en développant un processus de révolution sociale. C’est une source d’espoir pour ceux qui rêvent d’un monde meilleur. »
 
Le succès du modèle du Rojava réside dans la «capacité d’intégrer la société dans la révolution, en construisant le système social sur un modèle de communes populaires plurielles et démocratiques,» dit Brossa.
 
Quant à ce que le mouvement kurde définit comme une «alliance tactique» avec les États-Unis, Brossa est très clair dans sa réponse et devrait faire en sorte que certains à travers le monde se sentent un peu honteux d’avoir mis de côté les braves Kurdes qui se sont battus (…) contre DAESH non seulement pour se libérer eux-mêmes, mais aussi l’humanité.
 
« S’il y avait un mouvement internationaliste révolutionnaire capable d’aider la révolution comme cela s’est passé dans l’Etat espagnol avec les brigades internationales en 1936, peut-être que les choses auraient été différentes ».
 
Afrin a été délibérément visé par Erdogan
 
Quant à savoir pourquoi l’Etat turc a décidé d’envahir Afrin, Brossa rappelle qu’« Afrin apportait une diversité particulière à l’équilibre diplomatique de la Fédération de la Syrie du Nord, qui améliore les relations avec l’armée syrienne et le gouvernement de Bachar al-Assad ». Cet équilibre était ce que la Turquie voulait rompre.
 

Brossa termine l’interview en soulignant qu’«après Afrin, la solidarité avec le Rojava entre dans une nouvelle étape et nous, à la Commune, espérons que cette solidarité se traduira par quelque chose de concret venant non seulement d’Europe mais aussi d’autres parties, comme l’Amérique Latine. L’exemple d’Alina Sanchez (Legerîn Ciya) la doctoresse argentine qui a rejoint les YPJ et qui est décédée dans un accident de voiture en se rendant à Hasaka, le 17 mars, a été pour nous tous un bon exemple ».

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La police menace les journalistes kurdes : nous frapperons encore plus à votre porte

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TURQUIE – DİYARBAKIR – « Aidez-nous, donnez-nous des informations ou nous allons frapper encore plus à votre porte si vous continuez à travailler pour elle (l’agence féminine kurde Jin News) » a déclaré la police turque aux journalistes Durket Süren et Nurcan Yalçın et les a menacées. Durket et Nurcan déposeront une plainte pénale contre les policiers.

La section de Diyarbakır de l’Association des droits de l’homme (IHD) a tenu une conférence de presse au sujet des journalistes Durket Süren et Nurcan Yalçın, qui ont été menacées par des policiers. Des travailleurs de la presse libres, des membres d’IHD et les journalistes Durket Süren et Nurcan Yalçın ont assisté à la conférence de presse.
Raci Bilici, président de la branche d’IDH Diyarbakır, a déclaré avoir fait face à de nombreuses allégations sérieuses et avoir eu des demandes très sérieuses au cours de la période récente. Déclarant que la politique d’espionnage est également imposée à la presse, il a demandé aux parquets de prendre les mesures nécessaires.
« Ils ont dit qu’ils ont été nommés par le ministère de l’Intérieur »
Après le discours de Raci, la journaliste Durket Süren a commencé à parler de ce à quoi elle avait fait face alors qu’elle était détenue à Lice : « J’ai été placée en détention à Lice. Deux personnes voulaient me parler et m’ont dit qu’elles avaient été nommées par le ministère de l’Intérieur. Elles ont dit qu’elles voulaient me parler pour savoir ce que les gens pensent. Ensuite, elles m’ont dit que Jinnews était une aile du PKK et que nous avions reçu des instructions de Kandil [QG du PKK au Kurdistan Sud]. Quand je leur ai dit que nous n’avions aucun lien avec le PKK, j’ai arrêté de parler. J’ai été libérée sous contrôle judiciaire le 5 mars. »
« Il n’a pas accepté ma demande d’y aller avec mon avocat »
Notant que rien n’a pris fin après sa remise en liberté, Durket a continué : « Puis un homme nommé « Cihan » m’a appelé et il m’a dit que nous avions eu une conversation quand j’étais en détention. Je lui ai dit que la garde n’était pas un endroit pour avoir une conversation. Je lui ai dit que je n’avais pas le temps et que ce que j’avais dit en détention était valide. Je pensais qu’ils ne m’appelleraient plus jamais. Mais ils m’ont encore appelé hier. L’homme qui m’a appelée m’a dit que son nom était «Cihan» et «ils voulaient me voir». Il a haussé le ton quand je lui ai dit « Si c’est très urgent, je viendrai là avec mon avocat ». J’ai parlé à ma collègue Nurcan et ils lui ont fait la même chose. Nous avons donc décidé de déposer une plainte pénale contre eux. »
Menace de la police aux journalistes : nous allons frapper encore plus à votre porte
La journaliste Nurcan Yalçın a déclaré qu’elle avait été appelée dans la nuit du 4 mai et on lui a dit qu’elle devait témoigner à la section antiterroriste dans la matinée. Nurcan s’est rendue à la section antiterroriste le matin avec son avocat. Nurcan a déclaré : «Mon avocate avait quelque chose à faire alors elle a quitté le bâtiment. Quand elle est partie, deux personnes sont venues et voulaient me parler. Elles m’ont dit : « Vous êtes en coopération avec l’organisation terroriste ». Je leur ai dit que je travaillais pour une agence de presse légale. Ces deux personnes m’ont dit : « Aidez-nous, donnez-nous des informations ou nous vous frapperons encore plus à votre porte si vous continuez à travailler pour elles ». Elles ont insisté pour qu’on prennent le thé ensemble à l’extérieur et j’ai insisté pour ne pas prendre le thé avec elles.

L’avocat Pirozhan Karali a déclaré que ces pratiques ont été imposées non seulement aux journalistes, mais aussi à d’autres segments. Pirozhan a demandé à tous les procureurs et juges de prendre les mesures nécessaires.

La députée européenne Ward : Les femmes défendent leurs droits et leurs valeurs au Rojava

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QAMISHLO – La députée européenne Julie Ward a parlé de l’impact que les femmes du Rojava ont eu dans le monde entier.
 
Une délégation de femmes britanniques s’est rendue au Rojava pour mieux connaître l’expérience du gouvernement autonome démocratique.
 
Les femmes se sont également rendues au Rojava pour soutenir les femmes d’Afrin. Parmi les femmes de la délégation, il y avait Julie Ward, membre du Parlement européen, qui a parlé à l’ANHA de la visite.
 
Ward a déclaré qu’elle avait appris l’expérience des femmes au Rojava et leur lutte révolutionnaire en Grande-Bretagne. « Je comprends l’importance de la lutte des femmes ici parce que j’ai lu et étudié à ce sujet, je suis très heureuse d’être enfin au Rojava et d’avoir la possibilité d’échanger avec les femmes kurdes ».
 
Ward a rappelé que la résistance des femmes kurdes contre la terreur était répandue dans le monde entier. Elle a ajouté qu’elle a trouvé que le système du Rojava est en effet pionnier pour les femmes et qu’il s’agit d’un système de coexistence et de gouvernance très différent et frappant.
 
Soulignant l’importance du rôle des femmes dans la révolution du Rojava, la députée européenne a déclaré : « Les femmes du Rojava ont pris d’énormes mesures non seulement pour contrer la violence terroriste, mais aussi la violence contre les femmes en général. Le monde a rencontré des organisations de femmes et des mouvements qui se sont engagés à lutter contre la violence envers les femmes, mais la situation que j’ai trouvée au Rojava est très différente de ce que j’ai vu jusqu’ici sur la planète. »
 
Ward a déclaré : « Les femmes dans ces domaines développent l’autodéfense et sont à l’avant-garde dans tous les aspects de la société. Je suis venue ici pour avoir un peu d’expérience directe ».
 
La députée européenne a fini ses remarques en déclarant que : « l’Europe devrait changer sa politique à l’égard du Rojava. Il est très important que l’Europe soutienne ce système dans un domaine aussi complexe que le Moyen-Orient. Parce que le mode de vie que j’ai vu ici est en fait le chemin vers la libération et la liberté du peuple. »

La région du Kurdistan Sud votera le 30 septembre 2018

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KURDISTAN SUD – ERBIL – Le Premier ministre de la région du Kurdistan, Nechirvan Barzani a annoncé la date des élections générales et présidentielles.

 
Après un long débat sur la date des prochaines élections législatives et présidentielles dans la région autonome du Kurdistan d’Irak (KRG), un accord a été trouvé.
 
Le Premier ministre du Kurdistan, Nechirvan Barzani, a annoncé que les élections se tiendraient le 30 septembre 2018.
 

Le président du PDK, Masoud Barzani a mis fin à son mandat. Aucun candidat n’a encore été présenté pour la présidence.

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ROJAVA : Une délégation européenne de femmes rencontre le Kongreya Star

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QAMISHLO – Une délégation européenne de femmes se trouve au Rojava afin de soutenir la campagne lancée par le mouvement de femmes kurdes Kongreya Star pour les habitants d’Afrin. Les membres de la délégation ont visité le bureau du Kongreya Star à Qamishlo.

Les membres de la délégation sont la journaliste Meryem Eşref, la membre de l’Association écossaise Sara Jîn, la cinéaste Kirkox Kant, membre du Parlement européen et de la commission des droits des femmes, Julia Ward, les avocates Wendy Leon et En Blaine et Victorya Bridges, tante de la combattante britanique des YPJ, Anna Campbell, tombée martyre à Afrin, ont été accueillis par Evîn Swêd, la porte-parole du Kongreya Star de la région de Cizre, membre du comité des relations diplomatiques Fîdan Seydo et d’autres membres du Kongreya Star.

S’exprimant au nom des membres de la délégation, Julia Ward a déclaré qu’elles effectueront des travaux pour diffuser la campagne en Europe. Les membres du Kongreya Star ont donné des informations sur la situation des femmes d’Afrin et sur les conséquences des attaques de l’armée turque et de l’Armée syrienne libre (ASL).

Demain, la délégation visitera le Conseil Démocratique Syrien (MSD) et le Parti de l’Union Démocratique (PYD).

 

Une délégation de femmes allemandes rend visite aux réfugiés d’Afrin

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SHEHBA – La délégation des femmes allemandes s’est rendue au canton de Shehba hier et a visité le bureau du Heyva Sor a Kurd (Croissant rouge kurde), l’hôpital de Shehba et les camps pour les réfugiés d’Afrin. Après les visites, la délégation a publié un communiqué de presse et a appellé toutes les femmes à se lever pour Afrin.
Hier, la délégation des femmes allemandes s’est rendue au canton de Shehba afin de soutenir la campagne lancée par le mouvement des femmes kurdes Kongreya Star pour les habitants d’Afrin. Après leurs rencontres avec les responsables de l’ONG kurde Heyva Sor, l’hôpital de Shehba et les réfugiés d’Afrin, la délégation a publié un communiqué de presse. Dans leur déclaration, les membres de la délégation appellent toutes les femmes à se lever pour Afrin et demandent aux observateurs internationaux et à la presse d’avoir accès librement à Afrin.
Voici le communiqué de presse de la délégation des femmes allemandes :
 
« Nous sommes venues faire des recherches et signaler la situation des réfugiés d’Afrin. Nous écoutons ici de nombreuses histoires douloureuses, de pertes tragiques et de violences. Nous condamnons guère la violation des droits de l’homme par les Turcs et leurs alliés djihadistes. Spécialement aujourd’hui 8 mai, le jour de la libération du fascisme allemand. Nous condamnons la coopération des états de l’OTAN comme l’Allemagne avec l’état turc. Nous soutenons la demande des habitants d’Afrin de rentrer chez eux en toute sécurité à Afrin et, en tant que travailleuses de la santé, nous observons un besoin urgent de soins de santé durables et d’infrastructures dédiés spécialement aux femmes et aux enfants de Shehba.
 
Nous, la délégation des femmes, d’esprit féministe et travaillant dans le domaine des soins de santé médicaux, nous avons visité durant deux jours différents camps de Shehba ; parlé à des organisations de logistiques et à de nombreux agents de santé, aux membres de Heyva sor a kurd et à leur responsable de logistique.
 
Nous exigeons la reconnaissance des personnes déplacées d’Afrin en tant que réfugiés par les institutions internationales comme l’UNHRC. Et il est urgent d’arrêter toute fourniture d’armes à l’Etat turc. Les observateurs internationaux et la presse doivent pouvoir accéder librement à Afrin. Nous appelons toutes les femmes à se lever pour Afrin. »

Députée du HDP, Bestas : L’alliance AKP-MHP est paniquée

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ANKARA – La présidente du groupe parlementaire du HDP a déclaré que le « Manifeste des élections » d’AKP n’est rien d’autre que de vaines promesses.
 
La présidente du groupe parlementaire du HDP, Meral Danış Beştaş, a tenu une conférence de presse pour traiter des principales questions de l’ordre du jour de cette semaine.
 
Beştaş a attiré l’attention sur le « Manifeste des élections » d’AKP [le parti au pouvoir] présenté dimanche. « Il ne nous dit rien de nouveau. Encore une fois, la devise principale de l’AKP était que les Kurdes et l’opposition étaient liés à la mort, aux larmes et au sang. En réalité, les nouvelles promesses sont plus de corruption et de recette vide pour sortir d’une crise qu’il a provoquée ».
 
Qu’est-il arrivé durant le règne d’AKP ?
 
Se référant à l’AKP, Beştaş a ajouté : « Les interdictions sont en vigueur comme jamais auparavant, la pauvreté a augmenté comme jamais auparavant, et la corruption a été exportée vers l’Europe aux Etats-Unis. »
 
Beştaş, soulignant l’effondrement de l’économie turque, a déclaré : «En 2002, la dette de l’État a triplé pour atteindre 876,5 milliards de dollars en 2017. Le déficit du commerce extérieur a atteint 966 millions de dollars, le chômage était de 8,3% et est maintenant de 10,3. »
 
Beştaş s’est souvenu de la répression, des enfants tués par des blindés militaires, de la nouvelle campagne pro-nucléaire, des victimes des décrets statutaires, des caves de Cizre [où plus de 150 Kurdes ont été brûlés vifs en février 2016].
 
Beştaş, qui a réagi à la demande de l’AKP d’être du côté de la compassion, se souvient des victimes d’Afrin, des victimes de Roboski qui attendent toujours justice.
 
Beştaş a également déclaré que l’AKP a pillé les villes et les a transformées en tas de béton et a déclaré : « Il y a un langage que vous utilisez pour menacer les citoyens tous les jours. Les citoyens sont en train d’assister à la violence psychologique tous les jours ».
 
Les droits des travailleurs confisqués
 
Beştaş a ajouté que les droits des travailleurs ont été confisqués par le gouvernement actuel. « Il y a 3,8 millions de fonctionnaires en Turquie. Le gouvernement Erdogan-AKP ne promet que du travail précaire et blâme la «paresse» des fonctionnaires, alors qu’en réalité il a érodé leurs droits dans le temps et a ajouté : « La semaine prochaine, le gouvernement a publié un nouveau projet de loi sur la retraite. Ils n’ont pas donné de bonus en 16 ans de pouvoir, et soudain ils ont promis le bonus. C’est de la corruption ».
 
Beştaş a souligné que tous les sondages d’opinion ont donné de mauvais résultats à l’AKP et ce malgré la répression, la loi d’urgence, la propagande médiatique. « Ils ont paniqué », a déclaré la députée du HDP.
 
Quand à la candidature de Selahattin Demirtaş, Beştaş a déclaré qu’il est également très précieux en termes de politique démocratique : « Cette élection présidentielle va voir un second tour. Les gens vont faire monter Demirtaş et HDP ».

Les forces du régime iranien ont torturé & tué un kolbar kurde

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ROJHELAT – KIRMANSHAH  – Les forces iraniennes ont tué un kolbar en le poussant du haut des rochers dans la campagne de Kermanshah.

Les forces du régime iranien ont tendu une embuscade aux kolbars kurdes (transporteurs de marchandises) à la frontière à Newsud, Kermanshah. Le kolbar Mihemed Kerîm de la ville de Rahmani, à Sinê, est mort après avoir été capturé vivant, torturé et poussé dans l’abîme par les forces du régime.
 
Les attaques contre les kolbars ont augmenté après la fermeture des frontières par le régime iranien et l’augmentation des droits de douane.
 

Les kolbars, kasibkars (marchands frontaliers) et commerçants kurdes boycottent les nouvelles mesures du régime iranien depuis 25 jours.

 

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