Forum international sur Afrin à Amudê

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SYRIE / ROJAVA – AMUDÊ – Le professeur David Philips, le politicien français Bernard Kouchner, ainsi que d’autres politiciens, d’universitaires et des représentants de la société civile assisteront au Forum international sur le changement démographique et le nettoyage ethnique à Afrin.
 
De nombreuses personnalités rejoindront le Forum qui se tiendra à Amudê (région de Qamishlo) à partir du dimanche 2 décembre.
 
L’occupation et les pratiques de nettoyage ethnique ainsi que des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Afrin par la Turquie et ses mercenaires alliés seront traités durant le forum.
 
La première journée du forum traitera de questions telles que les attaques militaires et politiques menées contre Afrin ainsi que de la situation actuelle.
 
Dans les jours suivants du forum, le génocide, des questions historiques, juridiques et économiques liées à Afrin seront abordées.
 
Via ANF

La justice turque ne libère pas Demirtas pour des raisons politiques

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TURQUIE – ANKARA – La 19e Cour pénale d’Ankara a rejeté la demande de libération de l’ancien co-président du HDP, Selahattin Demirtas, malgré à la décision de la CEDH de le libérer.
 
Les coprésidents du Parti démocratique des peuples (HDP), Pervin Buldan et Sezai Temelli, ont publié une déclaration au sujet de la décision de la Cour pénale d’Ankara qui a revu hier la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) rendue il y a 10 jours, qui exigeait la libération immédiate de l’ancien coprésident et candidat à la présidence, Selahattin Demirtaş.
 
«Le pouvoir judiciaire a de nouveau été impliqué dans la politique, il a agi sous la pression du gouvernement et le tribunal a rendu une décision injuste, dont la responsabilité est lourde», ont déclaré les coprésidents du HDP.
 
Le tribunal n’a pas appliqué le jugement de la CEDH et a décidé de maintenir Demirtas en détention provisoire.
 
HDP a déclaré qu’il s’agissait clairement d’une violation de la Constitution et de la Convention européenne des droits de l’homme.
 
Voici la déclaration des coprésidents du HDP :
 
«Nous voudrions réaffirmer que l’expression « il devrait être libéré immédiatement » dans la décision de la CEDH est un jugement définitif que le tribunal local doit appliquer immédiatement, conformément à l’article 90 de la Constitution et à l’article 46 de la Convention européenne des droits de l’homme.
 
La 19ème Cour pénale d’Ankara a pris cette décision pour des raisons purement politiques et sous la pression du président Erdoğan et du gouvernement. La cour a pris sa décision non pas pour des raisons judiciaires, mais pour des raisons politiques, tout comme lors de l’arrestation de M. Demirtaş et d’autres députés.
 
Affirmer que l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme n’est pas définitif et poser cette question au ministère de la Justice par écrit est une mesure irrationnelle et illégale prise pour gagner du temps. Il s’agit d’une manoeuvre visant à garantir, pendant ce temps gagné, l’approbation de la décision rendue contre Demirtaş devant la Cour d’appel.
 
Le pouvoir judiciaire a de nouveau été impliqué dans la politique, il a agi sous la pression du gouvernement et le tribunal a rendu une décision injuste, dont la responsabilité est lourde.»
 
À la suite de la décision de la CEDH de libérer le politicien kurde, le président turc Erdogan a menti en prétendant que le verdict n’était pas «contraignant» pour la Turquie.
 
Via ANF

TURQUIE : Tuncel & 14 prisonnières du DBP entament une grève de la faim

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TURQUIE, La co-présidente incarcérée du parti kurde DBP, Sebahat Tuncel et 14 autres élues kurdes incarcérées ont entamé une grève de la faim en solidarité avec Leyla Guven pour la fin de l’isolement carcéral imposé au dirigeant kurde Abdullah Ocalan : « La demande de Leyla est la demande des millions de Kurdes et leurs amis. »
 
La députée incarcérée du HDP et co-présidente du Congrès de la société démocratique (DTK), Leyla Guven est détenue dans la prison de Diyarbakır. Elle est en grève de la faim depuis 24 jours.
 
Güven demande la fin de l’isolement aggravé imposé au chef du peuple kurde, Abdullah Öcalan, dont on n’entend plus parler depuis deux ans.
 
Sebahat Tuncel, coprésidente du parti (kurde) des régions démocratiques (DBP), et 14 autres élues emprisonnées à la prison de Kandıra à Kocaeli ont entamé une grève de la faim de 10 jours en solidarité avec Güven.
 
Tuncel a partagé le message suivant au nom des prisonnières ayant pris part à la grève de la faim: « La demande de Leyla Güven est celle de millions de Kurdes et de leurs amis. La liberté de M. Öcalan est à un tournant historique de la lutte que nous menons pour les peuples de notre pays, pour la démocratie, la liberté et une paix honorable. M. Öcalan doit être doté des conditions nécessaires en matière de santé, de sécurité et de liberté et l’isolement doit cesser immédiatement. En nous basant sur cette perspective, nous, 15 femmes de la prison de Kandıra, avons entamé une grève de la faim de 10 jours. Nous appelons le peuple kurde et tous les cercles démocratiques à soutenir cette revendication et à renforcer la lutte pour la démocratie et la liberté. »
 
Via ANF

Les Kurdes du Rojhilat ont célébré le festival de « Buke baranê »

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ROJHILAT – Le rituel traditionnel consistant à prier pour la pluie, également appelé «Buke baranê (« la mariée de la pluie »)», fait partie des traditions anciennes des Kurdes du Rojhilat.
 
Buke Barane est une fête kurde traditionnelle célébrée en période de sécheresse, quand il n’y a pas de pluie pour étancher la soif des champs. Le terme « Buke Baranê » (prononcer : bouka baranê) signifie « la mariée de la pluie » ou « arc-en-ciel ») et représente sans doute une divinité ancienne de la pluie.
 
Le festival, présent surtout au Kurdistan, a plusieurs variations régionales du festival, mais en général, elles ont essentiellement les mêmes coutumes et partagent le même but.
 
L’ancien rituel dans les zones kurdes est basé sur un mécanisme traditionnel et vise à parer à la sécheresse. Une poupée symbolisant la mariée est utilisée par les habitants comme moyen de dialoguer avec Dieu et de remonter le moral de l’opinion publique en période de sécheresse. La poupée est faite sous la forme d’une croix. Les enfants, en particulier les filles, assistent toujours à la cérémonie.
 
Comme le nom du rituel l’indique, la poupée (appelée localement « mariée » ) offre la possibilité de réunir les enfants. La poupée est généralement fabriquée par une mère ou une grand-mère.
 
Par la suite, l’un des membres de la famille, en particulier une mère ou une grand-mère, commence à distribuer des cadeaux, notamment des œufs, de l’argent ou des noix, aux enfants. Elle verse également de l’eau sur la Bouke et attache des épingles à cheveux à ses vêtements. Ensuite, les enfants du foyer rejoignent les groupes pour rendre visite à d’autres maisons du village. A chaque porte, ils chantent la buke baranê (en kurde soranî) :
 
« Buke barane awî dewé.
Awî néw genmanî dewé
chorchorey soybanî dewé… ».
c’est-à-dire :
« La mariée de la pluie veut de l’eau,
elle la veut pour les champs de blé,
elle veut la voir déborder des toits… ».
 
Ils s’attendent à ce que les gens de la maison ouvre la porte pour verser un seau d’eau sur la mariée, et pour obtenir des cadeaux (comme butin) pour les jeunes qui accompagnent la mariée de la pluie. Ensuite, ils se rassemblent tous quelque part en dehors de la ville ou du village et prient pour la pluie. Finalement, ils se dirigent vers une rivière voisine et jettent la mariée de la pluie dans la rivière.
 
Appelé localement «Buke Baranê», le rituel a eu lieu il y a quelques jours dans la ville de Sanandaj (Sinê).
 
«Des groupes locaux des provinces du Rojhilat, Kermanshah, Ilam, Qom, Lorestan, Markazi et Hamadan ont participé au festival», a déclaré le directeur général de l’Institut pour le développement intellectuel des enfants et des jeunes adultes du Kurdistan.
 
Il a également déclaré que les groupes participants avaient amené avec eux plus de 500 petites et grandes poupées pour effectuer des rituels et jouer des pièces de théâtre traditionnelles.
 
Le rituel a été inscrit au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en 2014. Il a toujours lieu dans certaines régions en période de sécheresse.
 
Le premier festival de Bouke Baran s’est tenu les 28 et 29 novembre à Sanandaj dans le but de restaurer les rituels traditionnels et anciens et de les promouvoir pour les nouvelles générations.
 
Image via D. Z.

ROJHILAT : 3 kolbars kurdes tués, 5 autres blessés en 2 jours

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IRAN / ROJHILAT – Les forces de l’État iranien poursuivent leurs attaques contre les kolbars kurdes qui gagnent leur vie en portant de la marchandise entre le Kurdistan du Sud (Bashur) et d’Est (Rojhilat). Au cours des deux derniers jours, 3 kolbars ont été tués et 5 autres blessés à la suite d’attaques.
 
Selon Kolbarnews, les forces iraniennes ont blessé par balle mercredi le kolbar Reza Ostad İsmani à la frontière avec la ville de Serdesht, à Rojhilat.
 
Le même jour, les forces du régime iranien ont ouvert le feu sur un groupe de kolbars dans la région de Bane, dans la région de Rojhilat. L’attaque armée a blessé 3 kolbars.
 
Par ailleurs, le kolbar Sadullah adeefifzade (21 ans) a été grièvement blessé après être tombé d’une falaise dans le village de Nemsher à Bane. Il a été hospitalisé.
 
Entre-temps, l’association des droits de l’homme du Kurdistan a fait état d’une autre attaque contre des kolbars dans la région de Kani Xwede, à Piranshahr. Dans l’attaque, le kolbar Ferhad Biyank a été tué tandis que Seid Biyank a été blessé. D’autres kolbars auraient pénétré dans des zones minées alors qu’ils fuyaient pour se protéger et que leurs sort restait inconnu.
 
Kolbarnews a également signalé qu’un autre kolbar, du nom de Mihemed Ebasi, avait perdu la vie à la suite des tirs des forces du régime iranien dans la région de Delawani, à Piranshahr.
 
Via ANF

Faisons du rock en kurde

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TURQUIE – ISTANBUL – Le nouvel album Xewna Derew (Rêve mensonger) signé par l’artiste kurde Diljen Roni, est sorti chez Kom Müzik.

Dans l’album, Roni, qui interprète le travail du soliste Koma Wetan Kerem Gerdenzeri et sa chanson « Sînê », interprète également la chanson « Ez û Yar » (Yar et Moi) de Hozan Dilges, dont les paroles appartiennent au célèbre poète kurde Cigerxwîn. L’album « Xewna Derew » se compose de 9 chansons, dont 4 écrites par Roni qui a également composé la musique de 7 chansons.

Diljen Roni a été influencé par des événements sociaux, comme le siège de Cizre et la mort d’Ugur Kaymaz.

L’artiste a répondu aux questions d’ANF sur son nouvel album et la musique kurde.

Q : Votre choix de style ressemble à celui de Ciwan Hodja. Qu’est-ce que vous en pensez ?

R : Il n’y a pas beaucoup de style dans la musique kurde. Il s’agit là d’une lacune majeure. Il y a très peu de gens qui font du rock. La musique rock a des sonorités gutturales. Ciwan Haco a été le premier à utiliser ce ton guttural, nous l’avons écouté de sa bouche. Je suis un fan de lui. C’est pourquoi ma voix ressemble parfois à la sienne. Mais c’est mon style et je suis à l’aise avec lui.

Q : Dans les années 90, la musique kurde se répétait constamment, mais dans la dernière période, il est possible de voir des musiciens à la recherche de quelque chose de nouveau. Pensez-vous que c’est le public qui a déclenché cette recherche ?

R : Nous avons un problème de langue. Ce langage a un impact humain. L’assimilation de la langue a des implications. Maintenant les temps changent, et n’importe qui à Cizre peut aller en ligne et écouter Pink Floyd sur son téléphone. Cela nous a stimulés. Les gens n’ont plus commencé à détester les vieilles chansons, mais la nouvelle génération a grandi directement avec la musique occidentale. Les attentes de la population ont été modelées comme l’époque l’exigeait. Les pressions étaient à leur plus haut niveau dans les années 90.

A cette époque, la musique en langue kurde avait un sentiment différent et avait son mot à dire. Ceux qui ont fait de la musique kurde pendant cette période sont entrés dans un cercle vicieux et ont fini par ne plus suivre le rythme de l’évolution des temps. La raison pour laquelle les jeunes musiciens sont à la recherche de directions différentes est que la société change. En plus, on ne peut pas donner de concert. Nous ne pouvons pas avoir un dialogue suffisant avec le public. Les gens ne peuvent pas aller aux concerts de musique kurde. Il y a aussi une déconnexion de cette situation.

Il faut s’ouvrir à la musique pop et rock.

Il y a beaucoup de différence entre la conjoncture des années 90 et celle d’aujourd’hui. Maintenant, les gens ont besoin de faire une meilleure musique. Il faut un nouveau marché, parce que le plus gros problème de ceux qui font de la musique kurde est la façon dont nous transférons la musique au public, surtout pour les musiciens qui font de la musique alternative et qui ont moins d’auditeurs.

Ma plus grande mission ici est de faire en sorte que les Kurdes qui écoutent de la pop turque, de la pop kurde et du rock turc, écoutent du rock kurde et travaillent en conséquence. Quand ils écoutent du rock kurde, ils l’absorberont davantage, parce que c’est leur langue maternelle. Par conséquent, je pense qu’il est nécessaire d’ouvrir des canaux à ces styles et d’aller de l’avant.

Q : Dans une interview, vous avez dit que la géographie a un impact intense sur la musique. Comment définissez-vous la montagne de Cudi et la mer de Marmara ? Quelle est la différence pour vous ?

R : La musique a à voir avec les sentiments. Gribouiller quelque chose est aussi une question de sentiment. Dans la vie, il peut s’agir d’un événement social ou d’un événement particulier, vous pouvez regarder les sentiments de ce moment et écrire quelque chose immédiatement. La géographie a aussi beaucoup d’influence sur les gens. Si l’environnement dans lequel nous vivons peut déterminer l’humeur d’une personne, il peut aussi déterminer les paroles et les mélodies qu’elle écrit. Je suis resté à Cizre pendant 8 ans. J’ai fait deux albums à cette époque.

On sent le Botan dans ces deux albums. C’était certainement comme ça parce que j’ouvrais les yeux sur le mont Cudi le matin. Je sortais et tout le monde parlait kurde. Le sentiment d’appartenance suscite des sentiments chez les gens. Les choses sont complètement différentes à Istanbul. Tout le monde parle turc ; langue différente. Aussi une géographie différente.

Q : Nous pouvons noter un changement de style entre vos albums. Il y avait des classiques kurdes dans l’album précédent, aujourd’hui Kurdish Rock. Cette transition a-t-elle un sens ?

R : J’ai fait mon premier album « Çend Gotinen Evine » à Cizre. Je me sentais responsable parce que c’était mon premier album. En fait, mon style est pop-rock. Ce sont les styles avec lesquels je me sens le plus à l’aise, mais j’ai grandi avec les chansons de Botan. La base de mon art est pleine de Mehmed Arif Ciziri. Bien sûr, les possibilités étaient également nombreuses et efficaces. Tu dois tout dire ensemble. Quand j’ai dit « je regrette », j’ai pensé que je devais créer mon propre style.

J’ai décidé de sortir mon album Klasike Kurdi après avoir écouté et enregistré des chansons classiques à la maison, en concert ou ailleurs. J’ai étudié tous les détails pour m’assurer que le résultat soit vraiment de la musique kurde classique. Cet album me reflète. Quand on parle de Diljen Roni, Xewna Derew me viendra à l’esprit. Parce que mes prochains albums sonneront comme ça.

Q : Si nous parlons de poésie, comment ressentez-vous le lien entre la poésie et la musique ?

R : Je ne suis pas poète, mais j’ai écrit la plupart des paroles des trois albums. J’ai composé Kani, un instrumental. Je n’avais pas besoin de chanter dans cet album. J’essaie d’écrire ce que je ressens. Je suis très affectée par l’environnement, les nouvelles télévisées, la douleur, les drames. Par exemple, Kani était le reflet de mon enfance à Cizre, dans un environnement de guerre.

Arjen Ari a écrit pour Ugur Kaymaz « Beri Her Zaroki » et j’ai écrit la musique pour lui et elle figure dans mon deuxième album. J’ai été très touché par l’histoire d’Ugur Kaymaz. Parce que j’ai vu mon enfance à Ugur Kaymaz. Mon enfance aurait pu être comme lui.

Dans mon dernier album, j’ai donné plus de transcendance d’un point de vue amoureux. Par exemple, Xewne Drew est un tel travail. Donc en général, quand j’écris, c’est quelque chose que je ressens.

Q : Xewne Derew a été lancé le 19 novembre. Etait-ce important pour vous de lancer l’album en kurde ?

R : Les musiciens doivent d’abord s’occuper de leurs œuvres. Tout d’abord, vous devez définir votre propre travail. J’ai fait ce travail, je l’ai fait pour vous. Je vous suggère de l’écouter. Il y a tellement de technologie disponible que ce n’est pas suffisant pour enregistrer l’album et le laisser à quelqu’un d’autre pour faire la promotion.

J’espère que ce nouvel album ouvrira une nouvelle voie pour les musiciens kurdes.

Je fais du rock. Je fais du rock en kurde. C’est ce que je veux dire. Ce n’est pas de la musique kurde. Ce que je fais, c’est de la musique en kurde. Vous pouvez faire de la musique rock dans différentes langues. Ce que nous pouvons appeler la musique kurde est la tradition Dengbej.

Les gens sont confus quand il s’agit de concepts. Nous faisons de la musique en kurde. Nous utilisons le saxophone, un instrument que vous ne trouverez pas dans la musique kurde.

https://anfenglishmobile.com/culture/let-s-rock-in-kurdish-31082

L’Allemagne s’exprime sur les djihadistes allemands capturés par les YPG

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BERLIN – Le gouvernement fédéral allemand a déclaré que toutes les options étaient à l’étude pour ramener les 35 citoyens allemands de l’Etat islamique détenus par les YPG en Syrie. La Croix-Rouge peut intervenir pour les membres de DAESH.
 
Les responsables kurdes des YPG ont fait appel au gouvernement fédéral allemand dirigé par Merkel pour que les 35 citoyens allemands membres de l’Etat islamique (10 hommes, 10 femmes et 15 enfants) qui ont été capturés lors d’opérations contre les djihadistes. Le parti de gauche Die Linke avait saisit le parlement et soumit une demande écrite au gouvernement fédéral qui ne s’était pas exprimé sur le sort de ses ressortissants djihadistes capturés en Syrie.
 
La députée de Die Linke, Ulla Jelpke, a dirigé l’enquête écrite, à laquelle le ministère des Affaires étrangères a répondu. La réponse courte indiquait que le gouvernement fédéral explorait toutes les options pour ramener les citoyens allemands en question en Allemagne. Le ministère a également souligné que le Bureau du procureur général fédéral avait ouvert une enquête sur les 14 membres de l’Etat allemand appartenant à l’Etat islamique, dont une femme, détenus par les YPG.
 
Une des options consiste à suivre les réunions avec les YPG pour emmener les membres de l’Etat islamique arrêtés en Syrie depuis la Syrie, où ils seront remis aux forces de sécurité allemandes. L’Allemagne n’ayant pas de représentation officielle en Syrie, des représentants de la Croix-Rouge ou de l’administration fédérale du Kurdistan du Sud peuvent intervenir.
 
Abdulkerim Omer, co-président du Conseil des relations étrangères du canton de Cizre, s’est entretenu ces dernières semaines avec la presse allemande et a déclaré que l’Allemagne ne devrait pas rester silencieuse sur les membres de l’Etat islamique, citoyens allemands. Omer a souligné que les membres étrangers de DAESH sont un lourd fardeau pour eux et a déclaré: « Si les États-Unis, la France et l’Allemagne ainsi que d’autres pays en question ne remplissent pas leurs responsabilités, nous devrons commencer à réfléchir à des alternatives. »
 
On estime que plus d’un millier de personnes ont quitté l’Allemagne pour rejoindre l’Etat islamique en Syrie et en Irak. Les citoyens d’origine turque occupent le premier rang parmi les citoyens allemands membres de l’Etat islamique qui ont également une autre citoyenneté. Selon le gouvernement allemand, seule une petite partie des membres de l’Etat islamique qui sont partis en Syrie et en Irak est connue. 170 de ces personnes ont été déclarées mortes.
 
Quelque 2 700 membres de l’Etat islamique ont été capturés par les unités des forces spéciales des YPG qui sont actuellement détenus dans des prisons du Rojava. 800 d’entre eux viennent de 46 pays différents, dont de nombreux pays occidentaux. L’administration du Rojava souhaite que les États-Unis, la France et l’Allemagne prennent des mesures particulières et se chargent de traduire en justice leurs ressortissants membres de l’Etat islamique.
 
Via ANF
 

Iran va exécuter un jeune kurde, sauf si sa famille donne assez d’argent à la partie adverse

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ROJHILAT / IRAN – La famille d’un Kurde iranien, condamné à la peine de mort pour le meurtre présumé d’un camarade de classe quand il avait 16 ans, se bat pour obtenir la somme demandée par les parents de la victime pour le pardon. Sinon, leur enfant sera exécuté mardi prochain.
 
Fin 2013, Milad Azimi était en classe lorsqu’il avait eu une altercation avec un autre élève, au cours de laquelle il aurait blessé l’autre garçon, décédé plus tard à l’hôpital des suites de ses blessures.
 
Peu de temps après l’incident, le tribunal local a émis un mandat d’arrêt contre Azimi et l’a condamné à mort sur la base des aveux de l’adolescent obtenus lors de son interrogatoire.
 
Cependant, il a plus tard déclaré au tribunal qu’il n’avait avoué le crime que sous la pression de ses interrogateurs. Azimi avait ajouté qu’en raison du combat chaotique, il ne savait pas vraiment s’il avait été à l’origine des blessures.
 
On ignore comment l’autre enfant a été blessé, si une arme était en cause.
 
Après des années de travail, les parents d’Azimi ont récemment convaincu la famille de la victime de gracier leur fils, mais ceci à la condition d’un lourd paiement équivalant à près de 130 000 dollars américains.
 
« En vendant tous nos biens et l’aide de personnes charitables, nous avons récolté 150 millions de Tomans [36 250 $] », a déclaré Fariba Bakhshi, la mère d’Azimi. Elle a ajouté qu’ils avaient reçu environ 47 500 dollars de plus d’un autre organisme de charité, pour un total de près de 83 750 $.
 
Si la famille d’Azimi omet de remettre le montant en question, le jeune homme de 21 ans sera exécuté mardi prochain.
 
Début octobre, l’Iran a exécuté une femme kurde condamnée à mort quand elle était adolescente pour le meurtre de son mari.
 
« Non seulement elle était une enfant au moment des faits, mais elle a également été soumise à une procédure judiciaire extrêmement injuste », a déclaré Amnesty International quelques jours avant le procès.
 

Justice pour Roboski exigée pour le 83ème mois

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TURQUIE – ISTANBUL – 83 mois après le massacre de Roboski, la branche d’Istanbul de l’Association des droits de l’homme (IHD) a de nouveau exigé justice pour ce massacre odieux qui a tué 34 Kurdes dont 19 étaient des mineurs le 28 décembre 2011.
 
Comme chaque mois depuis 83 mois, la branche de l’Association des droits de l’homme d’Istanbul a organisé une action demandant justice pour les victimes et les familles de Roboski. « Nous demandons justice depuis 7 années consécutives, 83 mois », ont déclaré les militants de l’IHD.
 
La Commission Justice de l’IHD a demandé justice dans une déclaration écrite publiée pour marquer le 83ème mois depuis le massacre de Roboski.
 
34 civils ont été tués lorsque des avions de guerre turcs ont délibérément pris pour cible un groupe de citoyens de Roboski qui faisaient du commerce transfrontalier comme ils le faisaient depuis des décennies.
 
« Le dossier transmis à la Cour constitutionnelle a été rejeté au motif qu’il manquait des documents, tandis que le dossier transmis à la Cour européenne des droits de l’homme a été rejeté », a ajouté la déclaration de l’IHD.
 
L’IHD a également rendu hommage à « Tahir Elçi, militant des droits de l’homme et président du Barreau de Diyarbakır, qui a tenté de traduire les assassins en justice et a été assassiné le 28 novembre 2015. »
 
Tahir Elçi a consacré sa vie à prévenir les assassinats politiques non résolus, les disparitions alors qu’il était détenu par les forces de l’Etat, les massacres et les punitions, a rappelé cette déclaration. « Il a demandé justice – a ajouté la déclaration de l’IDH – mais l’enquête sur son meurtre n’a été ni efficace ni rapide et, à ce jour, aucun auteur n’a été trouvé et la vérité est loin d’être établie. »
 
La déclaration de l’IHD a ajouté : « En tant que défenseurs des droits humains, nous ne permettrons pas que ces meurtres et massacres restent non résolus. Ce mois-ci, en plus de réclamer justice et vérité pour Roboski comme nous le faisons chaque mois depuis 83 mois, nous ajoutons une autre demande de justice. Nous exigeons justice pour Tahir Elçi. La justice est le dénominateur commun de l’égalité, de la liberté et de la paix. La justice et l’égalité ne peuvent se construire que sur la vérité. »
 
Via ANF

TURQUIE : Peine de prison confirmée pour 6 journalistes solidaires d’Ozgur Gundem

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TURQUIE – ISTANBUL – Confirmation des peines de prisons de 9 ans et 9 mois contre les journalistes Ayşe Düzkan, Hüseyin Aykol, Mehmet Ali Çelebi, Hüseyin Bektaş et Ragıp Duran, les journalistes « éditeurs » du journal kurde Ozgur Gundem. Leur crime ? Avoir participé à une campagne de solidarité avec le quotidien kurde Özgür Gündem : au nom du pluralisme, 56 personnalités s’étaient relayées, entre mai et août 2016, pour prendre symboliquement la direction de ce journal persécuté par le pouvoir turc.
Les peines de prison prononcées à l’encontre des journalistes ayant participé à la campagne de solidarité avec Ozgur Gundem ont été approuvées par la cour d’appel.
 
Le verdict final a été rendu contre les journalistes Ayse Duzkan, Huseyin Aykol, Mehmet Ali Celebi, Huseyin Bektas et Ragip Duran pour leur participation à la campagne de solidarité avec le journal Ozgur Gundem fermé par décret. Le tribunal pénal d’Istanbul, n ° 13, a condamné le journaliste Huseyin Aykol pour « propagande terroriste » à 9 ans et 6 mois, tandis que les journalistes Huseyin Bektas, à Mehmet Ali Celebi, à Ayse Duzkan et à Ragip Duran ont été condamnés chacun 6 ans de prison.