AccueilMoyen-OrientIranIRAN : Craintes d'exécution imminente pour les militants kurdes Panahi & Ramazan

IRAN : Craintes d’exécution imminente pour les militants kurdes Panahi & Ramazan

ROJHELAT / IRAN – L’Iran a souvent été critiqué pour son piètre bilan en matière des droits de l’homme, en particulier son recours à la peine de mort.
 
Ramin Hossein Panahi, un militant kurde condamné à mort en Iran, a été transféré dans une autre prison mardi, ce qui a fait craindre à sa famille que son exécution soit imminente.
 
Mardi, le frère de Ramin, Amjad Hossein Panahi, a averti sur Twitter que le militant kurde avait été transféré de Sanandaj à la prison de Rajaei Shahr à Karaj.
 
« Hier soir, trois voitures appartenant aux services de renseignement du CGR ont déplacé Ramin de la prison de Sanandaj », a-t-il ajouté.
 
« Maintenant, il a été révélé que ce transfert avait été effectué sur ordre du Procureur et de le pendre à la prison de Rajai Shahr. J’espère que ce mauvais événement n’arrivera pas », a écrit Amjad.
 
En Avril 2018, la Cour suprême de l’Iran a confirmé la condamnation à mort de son appartenance pour Panahi présumée dans le « hors la loi » groupe nationaliste kurde, Komala, et pour le dessin soi-disant une arme dans un affrontement avec des agents du CGR.
 
Panahi insiste sur le fait qu’il n’a participé à aucune action armée et qu’il n’a pas non plus cherché une arme.
 
Par ailleurs, Kamal Hassan Ramazan, un Kurde syrien condamné à mort âgé de 31 ans, a également été transféré de manière inattendue au centre de détention du CGR d’Orumiyeh lundi. Accusé d’être membre du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), il risque l’exécution imminente.
 
A la suite des affrontements entre les partis kurdes et le CGR à Paveh, Marivan et Oshnavieh, plusieurs sites Internet liés au CGR ont appelé à l’exécution rapide de prisonniers politiques kurdes condamnés à mort, selon le Centre des droits de l’homme du Kurdistan.
 
Plus tôt, le Centre pour les droits de l’homme en Iran (CHRI) a rapporté que les organes de presse du gouvernement iranien avaient lancé une campagne de propagande contre Panahi, déclarant qu’il méritait d’être pendu pour ses activités « terroristes ».
 
Kako Alyar, membre éminent de Komala [une organisation armée kurde au Kurdistan iranien], a déclaré que l’Iran réprimait les Kurdes à l’intérieur du pays parce que «les partis politiques kurdes sont les plus organisés parmi l’opposition iranienne».
 
« Ces faits, comme beaucoup d’autres, font peur au régime iranien et les font menacer davantage, tuent plus, emprisonnent plus et exécutent plus, mais il est clair que les Kurdes n’ont pas peur », a-t-il déclaré au Kurdistan 24.
 
« Au contraire; [Les Kurdes] sont motivés à se battre encore plus pour obtenir leurs droits légitimes. »