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Les femmes victimes de violences multiples lors de guerres ou conflits armés

Les conflits et les guerres sont les principaux facteurs à l’origine de la montée de la violence à l’égard des femmes dans le monde. À chaque fois qu’une guerre éclate, les femmes en paient le prix fort. Elle sont confrontées à diverses formes de discrimination, de persécution, de violences physiques et psychologiques… écrit l’agence kurde Hawar (ANHA) basée au Rojava / Syrie du Nord et d’Est, à la veille de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes célébré le 25 novembre.
 
Voici la suite de l’article d’ANHA traitant de la situation des femmes dans les guerres ou les conflits armés:
 
 

Le monde d’aujourd’hui apparaît comme une boule de rage faite de conflits sans fin, oscillant entre guerres, conflits et crises climatiques croissantes avec la montée de forces autoritaires hostiles à la démocratie, ce qui renforce les formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes et fait d’elles les plus touchées par ces conflits.

À l’approche de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, les médias confirment que les femmes du monde entier paient le prix le plus élevé des guerres et des conflits en cours, de la violence aux agressions sexuelles en passant par les déplacements et les pertes ; avec pour résultat un impact aggravé sur leur santé mentale et physique, qui sont tous utilisés comme des outils entre les mains des parties en conflit.

Selon un rapport récent de l’Organisation mondiale de la santé, une femme sur trois dans le monde est victime de violences, notamment de persécutions et de sévices physiques, ce qui constitue une violation des droits humains fondamentaux.

Les femmes syriennes et les longues années de guerre

Depuis le déclenchement de la crise le 15 mars 2011 et jusqu’à aujourd’hui, les femmes syriennes sont confrontées aux effets de la guerre en cours, notamment les déplacements, les meurtres, les destructions et les crimes au nom de « l’honneur », en plus de leurs efforts pour se libérer d’autres formes de violence pratiquées à leur encontre, telles que l’exclusion, la marginalisation et l’exclusion des centres de décision.

Il n’existe pas de statistiques précises sur le taux de violence pratiquée contre les femmes en Syrie sous le contrôle de différentes forces sur le territoire syrien, mais le Réseau syrien des droits de l’homme a confirmé dans un rapport publié en mars 2024 qu’il avait documenté le meurtre d’environ 16 442 femmes de mars 2011 à mars 2024.

Selon le rapport, pas moins de 10 205 femmes sont toujours arrêtées ou victimes de disparition forcée par les parties au conflit. Le gouvernement de Damas est responsable d’environ 83 % des cas d’arrestation et de disparition forcée.

Les femmes en Iran et au Kurdistan oriental et la violence du système patriarcal

Le soulèvement des femmes en Iran et au Kurdistan oriental n’était rien d’autre qu’une réponse à des décennies de restrictions imposées aux femmes par le système patriarcal, alors que les autorités iraniennes continuent de priver les femmes de la liberté de choisir leurs vêtements et continuent d’opprimer quiconque se met en travers de leur système patriarcal.

Les campagnes de violence contre les femmes se sont considérablement intensifiées après le soulèvement, les autorités iraniennes ayant eu recours à diverses méthodes pour exercer leur contrôle sur les femmes, que ce soit en intensifiant les campagnes d’arrestations à leur encontre ou en imposant la peine de mort à de nombreuses militantes, comme la défenseuse des droits humains Sharifeh Mohammadi et la militante de la société civile et journaliste kurde Bakhshan Azizi.