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Partis politiques kurdes : l’occupation de la Syrie par la Turquie exacerbe la crise syrienne

SYRIE / ROJAVA – A l’occasion du sixième anniversaire de l’invasion d’Afrin par la Turquie et ses gangs jihadistes, le Parti démocratique progressiste kurde de Syrie et le Parti de l’unité démocratique kurde de Syrie, au cours de la sixième année d’occupation d’Afrin, ont confirmé que l’occupation d’Afrin et d’autres territoires syriens par la Turquie aggrave et rend complexe la crise syrienne, entraînant avec elle une escalade de violence et de destruction.

Le Parti démocratique progressiste kurde en Syrie et le Parti démocratique kurde de l’unité en Syrie, à l’occasion de six années d’occupation turque d’Afrin, ont publié une déclaration écrite commune déclarant :

« Le 18 mars [2018], l’invasion militaire d’Afrin par la Turquie a eu lieu sous le prétexte de (protéger sa sécurité nationale), en utilisant ses différents types d’armes terrestres et aériennes, avec l’aide d’un mercenaire de groupes armés d’opposition islamiste (…) à des fins politiques expansionnistes et agressives sur le territoire d’autrui, (…) au détriment de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la Syrie, loin des normes et standards les plus fondamentaux du droit international et pactes et la protection des civils.

Depuis l’invasion d’Afrin, le drapeau turc a été hissé dans toute la région et des centaines de milliers de Kurdes d’Afin ont été déplacés de force dans le cadre d’une politique raciste et discriminatoire systématique de changement démographique. Grâce à l’imposition d’une nouvelle architecture démographique différente de la nature historique, linguistique et culturelle de sa société et des divers types et formes de violations et de crimes, y compris l’extorsion, l’imposition de redevances, la saisie des biens des personnes, les arrestations de masse, la torture, les enlèvements, les meurtres et le blocage des possibilités d’emploi des populations se sont poursuivis (…), ce qui les pousse à partir (…) ainsi que la poursuite de la destruction de la nature par la déforestation, la destruction des sanctuaires, en particulier ceux appartenant aux personnes de foi yézidie, et la poursuite du vol et du transfert d’antiquités vers la Turquie, aggravés par les nombreuses prisons clandestines et publiques et les détenus malgré leur détérioration des conditions de santé, mauvais traitements sous l’autorité de milices en conflit pour le pillage et le vol de biens publics et privés au milieu d’un état sécuritaire chaotique (…). Il est devenu absurde et scandaleux de qualifier la zone de « zone libérée et sûre ». Plus l’occupation turque (…) se prolongent à Afrin et dans d’autres territoires syriens, plus la crise syrienne s’aggrave et se complexifie, entraînant avec elle une escalade de violence et de destruction. »