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SYRIE. Preuves d’utilisation d’armes interdites par la Turquie au Rojava

SYRIE / ROJAVA – L’OSDH révèle des rapports médicaux confirmant l’utilisation par la Turquie d’armes internationalement interdites contre les Kurdes dans le nord de la Syrie, appelle la communauté internationale à enquêter et à demander des comptes aux responsables de ces crimes. 
 
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a obtenu des informations documentées prouvant l’utilisation d’armes internationalement interdites dans le nord-est de la Syrie par les forces turques et leurs factions affiliées. Des sources médicales fiables ont révélé des rapports médicaux faisant état de plusieurs victimes parmi les combattants et les civils à la suite de bombardements et des ciblages directs opérés par les forces turco-jihadistes. Selon les rapports, que l’OSDH a obtenu une copie pour la soumettre aux acteurs internationaux afin d’enquêter sur la violation par la Turquie des conventions et accords internationaux concernant l’utilisation d’armes internationalement interdites ; un grand nombre de cas ont été soumis à des brûlures et [blessures] importantes résultant uniquement de l’utilisation d’armes non conventionnelles.
 
L’un des rapports obtenus par l’Observatoire syrien est le cas d’H.H., un combattant des Forces démocratiques syriennes (FSD) de 23 ans, qui a été blessé le 10 octobre alors qu’il escortait un convoi civil ciblé par la Turquie. Il a été blessé alors qu’il était à Ras al-Ain (Serê Kaniyê). Selon le rapport, (H) est arrivé à l’hôpital avec de graves brûlures aux pieds et aux mains, de la difficulté à avaler, une toux grave et des brûlures d’estomac. Le deuxième cas, dont l’OSDH a obtenu le rapport médical, concerne (A.H), un combattant des FSD âgé de 30 ans, blessé le 15 octobre, à Ras al-Ain après une attaque aérienne le visant. Il était inconscient mais se souvient de l’odeur de soufre et a vu des lumières rouges, et souffre de brûlures au visage, à la tête, aux mains, à la poitrine et au ventre.
 
Des sources médicales fiables ont fait état de plusieurs autres cas, dont celui de J.C., un combattant des Forces démocratiques syriennes âgé de 23 ans, blessé dans la zone industrielle de Ras al-Ain après une frappe aérienne turque dans cette zone. Il a perdu connaissance après le raid, mais il confirme qu’il se souvient encore de l’odeur de soufre et qu’il souffre de brûlures graves, de difficultés à avaler et de larmoiements. De plus, il y a eu le cas d’un combattant (A.H.) des FDS âgé de 19 ans, et il est l’un des cas graves, car il souffre de brûlures au deuxième et troisième degré sur 30% de son visage, et a confirmé dans son témoignage qu’il se rappelle avoir vu des feux jaunes et orange lors de sa blessure, dans la zone Alia Silos de la route M4, dans une attaque aérienne de la Turquie le 17 octobre 2019 à 3 ou 4 heures.