Accueil Blog Page 782

Dans chaque tente de réfugié.e.s, une histoire à raconter

0

SYRIE, DEIR EZ-ZOR – Après la libération d’une partie importante du nord de la Syrie des mercenaires de Daesh par les Forces démocratiques syriennes (FDS), la région a retrouvé une paix et une sécurité tant désirées.

Des milliers de civils fuyant le régime syrien et les mercenaires de Daesh ont émigré dans les régions sous le contrôle des FDS dans le nord de la Syrie. Et cette émigration se poursuit. La plupart des civils déplacés trouvent refuge dans les camps mis en place par les administrations autonomes locales.

JINWAR : Un village de femmes pour briser le schéma patriarcal

0

ROJAVA – La délégation italienne « Ya Basta » Bologne, a visité JINWAR, le village des femmes libres du Rojava. « C’est une expérience de lutte, d’autodétermination et de liberté »,  comme l’a souligné la délégation.

 

Le nom JINWAR vient de Jin (en kurde « femme » mais aussi « vie ») et War (en kurde « lieu » et aussi « maison »).

« Le nom  dit la délégation dans son rapport – reflète bien l’atmosphère que nous pouvons respirer dans cette communauté qui met en pratique une nouvelle façon de vivre la vie« .

JINWAR est un petit village où vit une communauté de femmes depuis un an.

Diverses associations de femmes ont construit un espace où elles peuvent se sentir libres et en sécurité. Un espace qui suit la voie de l’autodétermination développée de manière participative et collective.

A JINWAR il y a trente maisons (21 déjà terminées) pour les femmes, un verger biologique communautaire et un jardin potager, une école pour les enfants des deux sexes, une Académie des femmes et un espace de rencontre.

Ces projets, a découvert la délégation, ne sont que quelques-uns des projets mis en œuvre dans le village. D’autres sont en cours d’élaboration en fonction des besoins et des souhaits des femmes qui y vivent.

« En visitant le village, les femmes nous ont raconté comment la construction d’un four est rapidement devenue un projet collectif, capable d’engager les femmes des villages voisins. Un espace où partager notre passion pour la cuisine, ont dit les femmes« .

En effet, le four est rapidement devenu un point de rencontre. « Les femmes d’autres villages, a expliqué Nujin à la délégation de Ya Basta, venaient ici, d’abord pour boire un thé, puis pour discuter et maintenant pour faire leur pain et nous aider dans les champs« .

JINWAR est un village écologique

La Révolution du Rojava et son modèle du confédéralisme démocratique proposent un mode de vie en harmonie avec la nature et la terre. Tout ici, depuis les matériaux de construction des maisons jusqu’aux projets agricoles, est écologique et respectueux de l’environnement.

JINWAR, rapporte la délégation italienne « est un village pour les femmes de tout âge, certaines ont fui les mariages forcés, d’autres la violence domestique. Certaines femmes sont venues parce qu’elles voulaient étudier, d’autres parce qu’elles sont devenues veuves et cherchaient un endroit sûr où vivre« .

L’objectif du village est de « fournir aux femmes les outils nécessaires pour devenir indépendantes aussi d’un point de vue économique et leur donner la possibilité de changer leur rôle dans la société et de rompre avec le schéma patriarcal ».

Extraits du rapport rédigé par la délégation de Ya Basta.

https://anfenglishmobile.com/women/jinwar-putting-words-into-practice-26939

 

Femmes de Van : « Nous voterons pour le HDP contre le système qui veut étouffer notre voix »

0

TURQUIE, VAN – « Montrons que nous sommes ici contre un système qui veut étouffer notre voix et ne veut pas des femmes dans la vie« , ont déclaré les femmes de Van qui voteront pour le HDP lors des prochaines élections.

Le Parti démocratique des peuples (HDP), qui a publié son manifeste électoral, a souligné l’importance de la représentation égalitaire et les bénéfices pour les femmes. Pour cette raison, les femmes de Van ont déclaré qu’elles voteront pour le HDP.

 

Coup d’Etat politique avant les élections : 89 politiciens kurdes condamnés

0

Turquie – Gaziantep – Le tribunal de Gaziantep a confirmé les peines prononcées dans l’affaire connue sous le nom d‘ »affaire principale KCK », dans laquelle un grand nombre de politiciens kurdes ont été condamnés.

Parmi les politiciens kurdes condamnés, il y a aussi des candidats du HDP aux prochaines élections du 24 juin.

 

Décisions

. La Cour a jugé que la peine d’emprisonnement de 21 ans prononcée par le tribunal local était appropriée. Cette peine a été confirmée aux politiciens suivants : Kamuran Yüksek, Mehmet Taş, Erdem Kızılkaya, Hüseyin Yılmaz, Salih Akdoğan, Turan Genç, Senanik Öner, Kemal Aktaş, Çimen Işık, Zöhre Bozacı, Mehmet Nimet Sevim, Lütfi Dağ, Bayram Altun, Ahmet Birsin et Mehmet Akın.

. La Cour a confirmé la peine de 18 ans de prison pour les personnes suivantes : Ercan Sezgin, Şinasi Tur, Ahmet Makas, Mazlum Tekdağ, Mükail Karakuş, Ümit Aydın, Seda Akbaş Can, Ali Şimşek, Necdet Atalay, Abdullah Demirbaş, Olcay Kanlıbaş, Tuncay Korkmaz, Tayip Temel et Ercan Akyol.

. La Cour a également approuvé la peine d’emprisonnement de 9 ans infligée aux personnes suivantes :Hasan Hüseyin Ebem, Abbas Çelik, Zülküf Karatekin, Nadir Bingöl, Ahmet Erdem, Cibrahil Kurt, Yurdusev Özsökmenler, Mehmet Hatip Dicle, Nihayet Taşdemir, Pınar, Işık, Elif Kaya, Yüksel Baran, Pelgüzar Kaygısız, Pero Dündar, Sara Aktaş, Zahide Besi, Musa Farisoğulları, Adil Erkek, Mahmut Okkan Okkan

. La Cour a rejeté l’appel visant à réduire la même peine d’emprisonnement à 6 ans et 3 mois pour les personnes suivantes :Demir Çelik, Mehmet Tarih, Hasan Fırat Üner, Hasan İraz, Celal Yoldaş, Ahmet Ertak, Fırat Anlı, Selim Sadak, Hüseyin Kalkan, Songül Erol Abdil, Etem Şahin, Emrullah Cin, Fikret Kaya, Aydın Budak, Leyla Güven, Gülcan Şimşek, Nuran Atlı Söyler, Abdullah Akengin, Şeyhmus Bayhan, Ahmet Zirek, Engin Kotay, Kerem Duruk, Esma Güler, Özlem Yasak, Rojda Balkaş Akyüz, Mesut Çetin, Ramazan Ödemiş, Ramazan Deve, Muharrem Erbey, Tuncay Ok, Ahmet İlhan et Mustafa Doğru.

. La Cour a confirmé la décision d’acquittement pour les personnes suivantes : Ebru Günay, Siracettin Irmak, Servet Özen, Bahri Çeken, Hasan İnatçı, Rahmi Özmen, Ahmet Cengiz, Hüseyin Bayrak, Hacı Erdemir, Heval Erdemli, İhsan Uğur, Sebahattin Dinç, Selahattin Elçi, Kazım Kurt, Garip Kandemir, Zora Erdede, Zeynep Boğa, Takibe Turgay, Alaattin Aktaş, Fethi Suvari, Mehmet Deviren, Nizamettin Onar, Zeynel Mat, Atilla Koca, Mehmet Nesip Gültekin, Aygül Arat, Resul Erkaplan, Abdulserdest Tan, Serdar Zirik, Abdullah Aflatun, Abdurrahim Barandağ, Abdullahhalık Katar, Abdulgafur Şen, Ekrem Elbat, Gülistan Dehşet et Ahmet Türk.

. La peine de 6 ans et 3 mois de prison prononcée à l’encontre de Ferhan Türk a été annulée faute de preuves suffisantes.

. La Cour a également accepté les peines prononcées pour Zübeyde Zümrüt (5 ans), Mehmet Güzel et Mehmet Aksunger (4 ans, 8 mois, 7 jours).

. En outre, la Cour a accepté les verdicts concernant Abdurrahim Tanrıverdi, Mustafa et Osman Ocaklık, Nazim Caglak et Turki Gültekin condamnés à 6 ans et 9 mois, et Murat Tuğrul condamné à 5 ans, 7 mois et 15 jours.

. La Cour a approuvé la décision d’acquitter Veysel Yildirim et Adnan Bayram.

. La Cour a décidé de réévaluer les verdicts concernant Ahmet Cengiz et de Mehmet Hatip Dicle qui ont été condamnés à un an et deux mois de prison et 600 lires turques d’amende.

. Il faut noter que les condamnés Pero Dündar, Leyla Güven, Ebru Günay et Musa Farisoğulları ont été nommés candidats du HDP aux prochaines élections du 24 juin.

https://www.facebook.com/ANF-English-231900660225424/

AKP : 16 ans de terreur – Deuxième partie

0

Depuis l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdoğan et de son parti AKP, de nombreux enfants ont été assassinés.

L’AKP ressemble à une machine à tuer plus qu’à un parti. C’est parce qu’il a décidé que pour rester au pouvoir, il ne connaîtrait aucune limite quant à la quantité de violence et de mort dont il pourrait avoir recours.

La liste des crimes commis par l’AKP est sans fin et, malheureusement, continue : décès en garde à vue, décès en prison, torture à l’intérieur et à l’extérieur des prisons et des postes de police …

* Le 1er août 2015, des avions de combat turcs bombardant les zones de défense de Medya à Qandil [au Kurdistan irakien] ont frappé le village de Zergelê, tuant 8 civils et blessant gravement 14 autres. Le responsable des massacres de Kortek, Roboski, Zergelê et de l’utilisation d’armes chimiques contre les guérilleros, le chef d’ état- major Necdet Özel a reçu une médaille «honorifique» du président Erdoğan.

* 7 juin 2015 : Erdoğan a vu sa popularité baisser après les élections générales et 13 ans au pouvoir. Il a jugé bon d’utiliser DAESH (EI) pour maintenir le pays sous menace. Dans les attentats à la bombe d’Amed [Diyarbakir], de Suruç, d’Ankara et d’Antep, des centaines de personnes ont perdu la vie, y compris des enfants. Le 5 juin 2015, à peine deux jours avant les élections, 400 personnes ont été blessées dans une attaque à la bombe contre le rassemblement du HDP à Amed. Quatre membres du HDP sont morts.

* 20 juillet 2015 : À la suite d’un attentat suicide à Suruç, 33 jeunes socialistes ont perdu la vie.

* 10 octobre 2015 : Massacre d’Ankara. Au moins 100 personnes ont été tuées et 400 autres ont été blessées. Après l’attaque de Charlie Hebdo, Erdoğan avait déclaré : « Nous, les responsables politiques, nous sommes responsables des assassinats commis dans notre pays ». Il n’a pas démissionné et le Premier ministre Ahmet Davutoglu a expliqué pourquoi le gouvernement n’avait pris aucune mesure préventive contre des membres bien connus du DAESH. : « Nous avons une liste de kamikazes – at-il déclaré – Mais nous ne pouvons pas les arrêter tant qu’ils ne passent pas à l’acte ».

* Un attentat suicide a été perpétré lors d’un mariage kurde le 20 août 2016 à Antep, l’une des villes où DAESH recrutait. Sur les 57 personnes tuées, 40 étaient des enfants. Sur les 64 blessés, 13 ont été grièvement blessés.

Une autre « catastrophe naturelle »

* Le 24 août 2015, les inondations dans le district d’Artvin à Hopa ont tué 11 personnes. « Nous avons peut-être fait des erreurs, mais c’est une catastrophe naturelle », a déclaré le gouverneur d’Artvin après la catastrophe.

Enfants assassinés

* L’Etat turc ne s’est pas arrêté [dans le meurtre d’enfants], même lorsqu’il s’est entretenu avec le leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan. Le 14 janvier 2015, les forces de sécurité ont assassiné Nihat Kazanhan, âgé de 12 ans, à Cizre. Des soldats et des policiers qui ont assassiné les enfants ont été déclarés héros et promus par Erdoğan et n’ont jamais été jugés.

* 18 octobre 2015 : La police a fait une descente dans une maison à Küçükmutlu, à Istanbul, et a assassiné Dilek Doğan, âgé de 25 ans.

* Une femme enceinte de 8 mois, Remziye Bor, a été abattue par la police des opérations spéciales qui a fait une descente chez elle dans le quartier de Van Xaçort (Hacıbekir) le 19 avril 2016. Elle est décédée après 28 jours aux soins intensifs.

* 18 novembre 2016 : La police effectue une descente dans la maison de la famille Ataman dans le quartier Agamast d’Ercis (Van), mettant le feu à la maison et brûlant Hediye Ataman. Les civils exécutés lors de raids ou au milieu de la rue étaient tous accusés d’être des «membres de l’Organisation [PKK]» par l’État.

* Kemal Kurkut, étudiant au département de musique de la faculté des beaux-arts de l’université d’İnönü, qui voulait entrer sur la place de Newroz à Amed le 21 mars 2017, a été abattu par la police. Le gouverneur de Diyarbakir a affirmé immédiatement après le meurtre que Kurkut était un «kamikaze». Un jour après, le mensonge du gouverneur a été découvert : Abdurrahman Gök de DiHaber a publié des photographies montrant les moments où la police a abattu Kurkut. Le tueur de Kurkut n’a pas été arrêté.

Quelque 10 000 femmes tuées

* Près de 10 000 femmes ont été assassinées au cours des 16 années de règne de l’AKP. Rien qu’entre 2002 et 2009, le nombre de femmes assassinées a augmenté de 400%.

La guerre a pris des milliers de vies

* Selon les chiffres de l’Association des droits de l’homme (Insan Haklari Dernegi – IHD), plus de 10 000 personnes ont perdu la vie à la suite des affrontements qui ont éclaté à cause de la question kurde non résolue pendant la période de l’AKP.

La mort liée au travail est très élevée

* Selon les chiffres officiels du gouvernement AKP, depuis 2002, 20 500 travailleurs ont perdu la vie dans des accidents de travail. (…) Parmi les accidents les plus graves : les chantiers navals de Tuzla, Davutpasa, Ostim, Soma, Karadon, Ermenek, Esenyurt et Torunlar. La Turquie est le premier pays d’Europe et le troisième dans le monde pour les décès liés au travail. En Turquie, chaque heure, il y a 80 « accidents du travail », chaque jour, 4 travailleurs meurent sur leur lieu de travail.

La mort d’enfants et de jeunes

* Les chiffres sont effrayants quand on parle de la mort des enfants et des jeunes. Selon les rapports officiels, 68 enfants et jeunes âgés de 18 à 21 ans ont perdu la vie entre 2009 et 2017. Ces décès ont été enregistrés comme «suspects».

* L’IHD a déclaré que 18 accusations de torture ont été portées par des enfants au cours des trois dernières années.

* 18 « accidents » de blindés militaires se sont soldés par la perte de la vie de 16 enfants pendant la période OHAL (Etat d’urgence). Au moins 19 enfants sont morts et 12 enfants ont été grièvement blessés à la suite d’accidents de véhicules blindés depuis 2008.

LA CRUAUTÉ DU PLAN DE RENVERSEMENT DE L’AUTONOMIE KURDE

* La période du «plan de renversement» est unique en termes de méthodes utilisées dans les massacres et les attaques visant les Kurdes. La brutalité de la violence était inouïe. Lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale (MGK) qui s’est tenue le 30 octobre 2014, le «plan de résolution» d’Erdoğan a reçu le feu vert. Sa cible : le peuple kurde et son autonomie déclarée. A Sur, Silvan, Bismil, Cizre, Silopi, Idil, Nusaybin, Dargeçit, Varto et Gever, l’auto-administration et les Kurdes ont été attaqués avec une violence sans précédent. Les Kurdes ont cependant résisté. Erdoğan, qui n’a pas pu accepter la déclaration d’autonomie gouvernementale, est responsable du meurtre de 72 enfants et de 338 civils. Il avait déclaré : « Ou vous inclinez la tête, ou vous perdrez la tête ».

* Cizre, une des villes occupées avec des milliers de membres des « unités des opérations spéciales » (JÖH / PÖH), a été assiégée et détruite. Des centaines de civils résistants ont été brûlés vifs dans les sous-sols, y compris Mehmet Tunç et Asya Yüksel, co-présidents de la Maison du peuple de Cizre.

* Le bébé Miray de 3 mois et son grand-père de 75 ans, Ramazan İnce, ont été tués.

* 19 décembre 2015 : à Silopi, Taybet Inan, 57 ans et mère de 11 enfants, a été abattue alors qu’elle revenait de la maison d’un voisin. Son corps a été laissé dans la rue pendant 7 jours.

* 5 janvier : Pakize Nayır, la présidente de l’Assemblée populaire qui est allée soutenir le peuple de Silopi contre les attaques, Sêvê Demir, membre du conseil d’administration de KJA (Mouvement des femmes libres) et Fatma Uyar, membre de KJA ont été tuées par des coups de feu.

* A Nusaybin, Selamet Yeşilmen, mère de 5 enfants, et à Sur, Fatma Ateş, 57 ans, ont perdu la vie lorsque des équipes d’opérations spéciales ont ouvert le feu sur les gens.

* Le 14 octobre 2015, alors que les couvre-feux continuaient, le président du barreau des avocats d’Amed, Tahir Elçi, qui avait déclaré dans un programme de la chaîne de télévision CNN Turk que «le PKK n’est pas une organisation terroriste. C’est une organisation politique armée », a été attaqué pendants plusieurs jours par les cercles dirigeants et la presse turque. Des poursuites judiciaires ont été engangées contre Elçi et le 28 novembre 2015, lors d’une conférence de presse à Sur, il a été assassiné.

* Les Nations Unies (ONU) ont déclaré que les massacres perpétrés [dans les régions kurdes] par les forces de sécurité pendant les «couvre-feux» étaient des crimes contre l’humanité.

Source

AKP : 16 ans de terreur – Première partie

La Turquie veut faire revivre Daesh à Afrin et Idlib en plus du changement démographique

0

AFRIN – Jour après jour, de nouvelles preuves montrent que la Turquie est la mère des gangs de l’État islamique (EI) : Partout où la Turquie est présente, il y a Daesh et, alors que ces gangs donnent leur dernier souffle en Syrie et en Irak, l’occupation turque veut le faire revivre, mais cette fois à Idlib et Afrin sous occupation turque et où un changement démographique a lieu.

 
L’agence de presse Hawar (ANHA) déclare avoir reçu de sources fiables des informations selon lesquelles des familles bien connues pour leurs relations avec l’EI ont été amenées par la Turquie pour tenter de ranimer Daesh à Afrin. Plusieurs familles de gangs de l’Etat islamique à Tabqa, Raqqa, Mayadeen, Deir-ez-Zor et Idlib, qui ont une longue histoire criminelle, ont été emmenées à Afrin et installées dans le village Ahemdi Misti, dans le district de Bulbul.
 
La source a mentionné que ces familles installées dans le village d’Ahmed Misti ont été amenées par la Turquie dans le cadre des politiques de changement démographique adoptées à Afrin et qu’elles appartiennent à 3 frères et leur père, qui ont tous rejoint les rangs de Daesh depuis son apparition en Syrie. Les mercenaires qui sont venus avec leur famille au village sont Mohammad Ahmad Khalil, Massoud Ahmed Khalil, Louay Ahmed Khalil et le père Ahmed Khalil.
 
Après la défaite de Daesh face aux forces démocratiques syriennes (FDS) en Syrie du Nord, des centaines de mercenaires ont fui vers la Turquie. Cette famille était parmi eux, et cette fois ils sont apparus à Afrin avec le soutien de l’armée d’occupation turque et on l’a installée dans le village d’Ahmedi Misti.
 
Selon les sources, le mercenaire Massoud Ahmed Khalil a été tué dans une attaque aérienne en 2016 de la Coalition internationale contre les gangs de l’État islamique (EI) à Raqqa.
 
Le mercenaire Louay Ahmed Khalil était Émir dans un bataillon aus sein de l’Etat islamique. Le 15 septembre 2016, il était dans la province d’Idlib, d’où il est allé à Raqqa. Il a transféré des mercenaires d’Idlib à Raqqa, puis à Mayadeen. Il avait un groupe qui lui appartenait au village d’Azamarin dans la ville d’Idlib et lorsqu’il passait d’Idlib à Raqqa, il était stationné au sud des villages d’Idlib et de Hama comme point de transit pour faire passer ses mercenaires à Raqqa, a déclaré une source éclairée.
 
Alors qu’Ahmed Khalil, le père des trois mercenaires, était aussi un mercenaire de Daech pendant leur présence à Tabqa, après la libération de la ville de Tabqa, ils ont fui Tabqa et sont allés à Mayadeen où Ahmed Khalil a épousé une jeune fille à 22 ans qui s’appellait Wafa Mohammed Shams al-Din Khalil. Wafa a mené une attaque suicide parmi les civils dans la ville de Shadadi à la demande de son mari.
 
Après l’invasion turque et de ses mercenaires du canton kurde d’Afrin, cette famille a été soutenue par l’occupation turque lorsqu’ils se sont installés dans le village d’Ahmadi Misti appartenant au district de Bulbul et sont actuellement dans les rangs des mercenaires d’Ahrar al-Sharqiya dans les villages de Balia et de Hassan Deira dans le district de Bulbul.
 
Par ailleurs, l’agence de presse Hawar (ANHA) a obtenu une vidéo de la ville d’Idlib qui a été filmée durant Ramadan. On y voit des gens qui font leurs achats dans les rues et sur l’un des murs derrière eux, il y a une photo du drapeau de l’Etat islamique soulignant que Daesh a une forte présence à Idlib et se relance sous avec le soutien turc.

Source

Le Tribunal Permanent des Peuples estime que la Turquie a violé les lois internationales concernant les droits des Kurdes

0

BRUXELLES – Le Tribunal Permanent des Peuples a condamné l‘État turc et le président Erdogan pour le déni du droit international à l’auto-détermination du peuple kurde.

 
Le Tribunal Permanent des Peuples (TPP) a rendu son verdict jeudi sur la Turquie devant le Parlement européen à Bruxelles.
 
La conférence d’aujourd’hui sur la présentation du verdict a été organisée par les quatre organisations initiatrices du Tribunal en coopération avec les groupes politiques du Parlement européen, l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S & D), la Gauche unitaire européenne – Gauche verte nordique (GUE -NGL) et les Verts – Alliance libre européenne (Verts-ALE).
 
Le panel, composé de 7 juges, a jugé que « l’Etat turc était responsable du déni du droit à la auto-détermination du peuple kurde, de la négation de l’identité et de la présence du peuple kurde et de sa répression vie culturelle du pays, qui est interprétée comme une menace pour l’autorité de l’État turc. Le PPT a identifié le déni du droit à l’autodétermination comme la cause profonde du conflit armé entre les Kurdes et la Turquie ».
 
De même, le TPP a constaté que «la confrontation armée entre la Turquie et les Kurdes équivalait à un conflit armé non international régi par le droit international humanitaire. Le TPP a qualifié d’inadéquate la qualification du conflit par l’État turc comme étant une question de terrorisme devant être réglementée par une législation antiterroriste ».
 
Le TPP a également trouvé  » l’Etat turc, le président turc Recep Tayip Erdogan et le commandant des opérations militaires contre les villes kurdes entre le 1er janvier 2015 et le 1er janvier 2017, le général Adem Huduti, coupable de crimes de guerre durant cette période.
 
Le TPP a constaté que le président Erdoğan était responsable d’inciter et de légitimer la violence disproportionnée et aveugle des opérations contre les combattants kurdes armés et la population civile à travers ses qualifications répétées et sans discernement des Kurdes vivant dans les zones de conflit, ainsi que de leurs représentants choisis, en tant que « terroristes » « .
 
Enfin, «le TPP a également déclaré l’État turc coupable de crimes d’État, notamment d’assassinats ciblés, d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées commises par différentes branches des forces de sécurité et des services secrets en Turquie et à l’étranger, notamment en France».
 
Les juges ont demandé à toutes les institutions internationales compétentes d’accorder toute l’attention voulue au verdict et ont réaffirmé que la décision du TPP contient «des conclusions et des recommandations importantes qui devraient servir de lignes directrices à tous les organes et institutions internationaux concernés».
 
Les juges ont également recommandé «la reprise immédiate des pourparlers de paix de bonne foi et une amnistie générale à émettre au moment de la conclusion d’un accord de paix».
 
Le Tribunal permanent des peuples s’est réuni à Paris les 15 et 16 mars pour entendre l’affaire « Violations alléguées du droit international et du droit international humanitaire par la République turque et ses fonctionnaires dans leurs relations avec le peuple kurde et leurs organisations ».
 
Pendant deux jours, les juges ont écouté des dizaines de témoins sur le déni des droits politiques, culturels, sociaux et économiques de l’Etat turc vis-à-vis des Kurdes vivant en Turquie.
 
Au moment des audiences qui se déroulaient à Paris, l’État turc a intensifié ses attaques militaires contre Afrin. Le Tribunal n’a pas pu traiter des événements survenus après la période d’évaluation (entre le 1er juin 2015 et le 31 janvier 2017) et notamment l’offensive lancée en janvier 2018 par les forces armées turques contre le canton d’Afrin de la région kurde du Rojava, en Syrie.
 
Cependant, compte tenu de la gravité de l’agression, le Tribunal populaire s’est senti obligé de formuler des recommandations. En particulier, il a demandé « à la Turquie de mettre immédiatement fin à toutes les opérations militaires menées par son armée en Syrie et de retirer ses troupes à l’intérieur de ses frontières nationales ».
 
« L’offensive turque, lancée contre l’enclave d’Afrin et les autres régions de Syrie où la population kurde est majoritaire, constitue une violation manifeste du droit international, en contradiction avec le principe du non-recours à la force énoncé à l’article 2, paragraphe 4, de la Charte des Nations Unies et constitue un crime d’agression, conformément à l’article 5 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale.
 
Les faits montrent que les opérations militaires contre des villes ou des régions fortement peuplées constituent des crimes de guerre, conformément à l’art. 8, paragraphe 2, du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, tels que les meurtres, la torture, la destruction massive de biens non justifiés par des opérations militaires, la déportation ou le transfert forcé de populations. Par conséquent, ces faits constituent des violations graves des Conventions de Genève du 12 août 1949, en particulier de l’art. 147 de la IV Convention, à laquelle la Turquie est liée. »
 
Le TPP a rappelé que « la Turquie est tenue d’enquêter et de punir les responsables des crimes de guerre, constatés par le Tribunal permanent des peuples, commis dans le sud-est de l’Anatolie au cours de la période du 1er juin 2015 au 31 janvier 2017 ».
 
Sur la base de l’obligation conventionnelle, il a été fait référence à la règle commune aux quatre Conventions de Genève du 12 août 1949 (article 49 du I, article 50 du II, article 129 du III et article 144 du IV), qui prévoit que : « Chacune des Hautes Parties contractantes sera tenue de rechercher les personnes soupçonnées d’avoir commis ou d’avoir ordonné de commettre ces infractions graves et de faire comparaître ces personnes, quelle que soit leur nationalité, devant ses propres tribunaux ».
 
Cette obligation a été réitérée par l’article 85 du premier Protocole additionnel adopté à Genève le 8 janvier 1977 et elle s’étend également au cas des conflits armés non internationaux, comme prévu par le Protocole II additionnel.
 
Le Tribunal permanent des peuples est conscient que la détermination des crimes et la punition de leurs auteurs ne seront jamais possibles sans le rétablissement des mécanismes et des garanties de l’état de droit, en premier lieu l’indépendance du pouvoir judiciaire et la liberté d’information. En Turquie, après le coup d’Etat manqué de juillet 2016, 4 279 magistrats (juges et procureurs) ont été licenciés, 3 000 sont en détention préventive, des centaines de médias ont été fermés (radio, journaux, sites internet) et 150 journalistes détenus, tandis que des milliers d’enseignants ont été démis de leurs fonctions dans les universités et à tous les niveaux dans les écoles.
 
Ces événements empêchent l’exercice du contrôle légal contre les abus commis par les agents du gouvernement, qui ne peuvent être mis en œuvre que si l’indépendance du pouvoir judiciaire est assurée et si un média libre et indépendant qui exerce une influence sur l’opinion publique est garanti.
 
La troisième recommandation émane que «la Turquie doit rétablir la primauté du droit, libérer les magistrats et journalistes encore détenus, rétablir les droits des enseignants et des magistrats (juges et procureurs) licenciés à partir de juillet 2016, rétablir la liberté de presse et d’information, mettre fin à l’état d’urgence et appliquer pleinement la Convention européenne des droits de l’homme ».
 
« Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité déterminés par la Cour découlent du refus de l’Etat turc de reconnaître le droit du peuple kurde à l’autodétermination, qui a conduit la Turquie à interdire l’usage de la langue kurde dans la vie publique. Ces mesures discriminatoires ont conduit à l’émergence de diverses formes de résistance, y compris des actions de guérilla menées par le Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK.
 
Les offensives militaires lancées dans le sud-est de l’Anatolie et étendues aux régions kurdes de l’autre côté de la frontière sont justifiées par le gouvernement turc qui prétend supprimer le terrorisme et protéger l’intégrité territoriale et la politique nationale. Cependant, la sécurité de l’Etat ne peut être assurée en niant l’identité d’un peuple, destiné à vivre avec les Turcs à l’intérieur des frontières données. Au contraire, ce n’est qu’en reconnaissant l’identité du peuple kurde qu’il est possible de mettre fin au conflit et à une longue période de conflit et de souffrance pour les deux parties.
 
Mettre fin au conflit est le seul moyen de garantir la sécurité. Il convient de noter que la reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple kurde n’implique aucune forme de sécession parce que les principes de l’inviolabilité de la frontière et du respect de l’intégrité territoriale de chaque État ne peuvent être remis en question, comme l’Acte final de 1975. Par conséquent, la reconnaissance de l’identité et de la dignité du peuple kurde et de son droit de vivre en paix avec les autres habitants du territoire turc est la clé pour assurer la sécurité, la liberté, la paix et la justice pour tous les citoyens de Turquie. »
La quatrième recommandation stipule «la proclamation immédiate préalable de toute trêve militaire, la Turquie doit reprendre les négociations de bonne foi pour une solution pacifique au conflit – interrompue le 30 octobre 2014 – et les achever dans un délai raisonnable».
 
« Au cours des négociations, des mesures doivent être prises pour atténuer le climat d’hostilité entre les parties, en particulier la libération des prisonniers, la réouverture des journaux et autres médias, le rétablissement des représentants locaux démis de leurs fonctions. le TPP pour indiquer des solutions spécifiques permettant d’accorder le droit du peuple kurde à l’autodétermination aux besoins de la cohabitation et de la bonne administration au sein de l’Etat turc. »
 
La dernière recommandation stipule «à la conclusion de l’accord de paix, une amnistie doit être accordée pour les crimes commis par toutes les parties pendant le conflit et tous les prisonniers politiques encore détenus doivent être libérés».
 
« En conclusion, la tragédie qui perturbe le sud-est de l’Anatolie et cause des souffrances incalculables au peuple kurde n’est pas le résultat d’un destin inévitable : il est le produit des erreurs, accablées par le temps, d’un dogme irréfléchi. du nationalisme, qui, dans le passé, a provoqué le génocide arménien.
 
Le peuple turc et le peuple kurde peuvent éviter ce destin en transformant totalement cette politique et en éliminant ses origines. Là où se déroulent aujourd’hui les rituels funestes de l’hostilité et du déni, demain pourrait voir la restauration et l’épanouissement de la justice, de l’amitié et de la paix. »

Sources

KNK : Soutenez la Journée mondiale d’actions contre l’invasion du Kurdistan par la Turquie

0

Le Congrès national du Kurdistan (KNK), basé à Bruxelles, a lancé un appel à soutenir la Journée mondiale d’action contre l’occupation turque au Kurdistan le 26 mai.

Des actions et des événements auront lieu partout dans le monde le 26 mai.

La déclaration a souligné que la structure démographique du Kurdistan a été systématiquement modifiée et que l’Etat turc a élargi ses opérations d’occupation à l’ensemble du Kurdistan (le Rojava, le Bakur et le Başur).

 
Le KNK a déclaré : « L’action promue pour protester contre les attaques d’occupation de l’Etat turc au Kurdistan aura le soutien des Kurdes et des amis des Kurdes dans le monde entier. Divers actions et événements auront lieu contre les attaques d’invasion de l’Etat turc ».
 
Le KNK a déclaré : « Nous soutenons la campagne intitulée « Journée mondiale d’action contre l’invasion turque du Kurdistan ». Le 26 mai, l’Afrique du Sud, la Scandinavie, l’Australie, l’Amérique latine, l’Inde et la Russie, et bien d’autres lieux organiseront des actions et des événements autours des Kurdes. En tant que KNK, nous appelons le peuple du Kurdistan à participer et à soutenir cette action. Tout le monde doit s’opposer aux attaques d’invasion de l’Etat turc ».
 
La déclaration appelant à la Journée mondiale d’action le 26 mai a rappelé que « le gouvernement Erdogan a porté les ambitions coloniales de l’Etat turc à un tout autre niveau. Il vise maintenant à détruire tous les gains réalisés par les Kurdes au Sud [Bashur] et à l’Ouest [Rojava] du Kurdistan ».
 
Le KNK a rappelé que « dans l’invasion d’Afrin, la Russie a ouvert l’espace aérien de la Syrie à l’armée de l’air turque et que les forces internationales dominantes (Etats-Unis et UE) sont restées silencieuses.

Un silence similaire continue lors des attaques contre le Kurdistan du Sud. La complicité internationale laisse les Kurdes vulnérables aux massacres dans toutes les régions du Kurdistan. Nous appelons tous les gouvernements et alliances internationaux (l’ONU, l’OTAN, l’UE, la Ligue arabe) ainsi que les peuples démocratiques du monde à s’opposer à l’agression turque. Nous appelons tous les partis politiques, les organisations des droits de l’homme, les syndicats, les activistes et les institutions internationales à soutenir la lutte pour la liberté du Kurdistan. »

Source

AKP : 16 ans de terreur – Première partie

0

Depuis que Recep Tayyip Erdoğan et l’AKP sont arrivés au pouvoir en Turquie, une histoire de guerre et de meurtres s’en est suivie.

Le président turc actuel, Recep Tayyip Erdoğan et son parti AKP sont arrivés au pouvoir en 2002 en promettant de grandes choses. En fait, le manifeste des élections de l’AKP promettait une «vision pour une nouvelle Turquie». Une vision imaginée par un «islam modéré» autoproclamé, le genre d’islam que l’Europe et généralement l’Occident aiment. Le choix du label a réussi à tromper l’Europe et l’Occident.(…) Erdoğan a appelé les intellectuels et la société civile à se joindre à lui dans ses efforts pour «améliorer la démocratie». Mais comme il s’est avéré assez tôt, les promesses ont disparu et le contraire de ce qui était prévu est arrivé.

Pourtant, l’échec et l’hypocrisie de l’AKP ne peuvent pas être mesurés uniquement en tenant les promesses qu’il a faites et en montrant que l’exact opposé a bien été mis en œuvre.

Ce qui distingue l’AKP des autres gouvernements, c’est qu’il a été responsable des pires massacres et morts.

L’AKP, plus qu’un parti, ressemble à une machine à tuer. C’est parce qu’il a décidé que pour rester au pouvoir, il ne connaîtrait aucune limite quant à la quantité de violence et de mort dont il pourrait avoir recours.

La liste des crimes commis par l’AKP est sans fin et, malheureusement, continue encore : décès en garde à vue, décès en prison, torture à l’intérieur et à l’extérieur des prisons et des postes de police …

Les organisations de la société civile et les institutions des droits de l’homme ont confirmé qu’au cours des 16 dernières années, près de 3 500 civils ont été tués par les forces gouvernementales. Plus de 700 de ces victimes étaient des enfants. 1 532 personnes ont été exécutées lors de perquisitions au domicile ou dans la rue tandis que 69 personnes ont été exécutées alors qu’elles étaient en détention préventive.

Rohan Aktaş, rédacteur du journal kurde Azadiya Welat, et Hrant Dink, rédacteur en chef du journal arménien Agos, figurent parmi les quatorze journalistes assassinés pendant les 16 ans de règne de l’AKP.

Avec l’approche des élections anticipées du 24 juin, il vaut la peine de se souvenir des crimes de l’AKP :

L’accident du train à grande vitesse

* 2004 : accident de train de Pamukova. Alors que les travaux d’infrastructure pour le train à grande vitesse entre Ankara et Istanbul n’étaient pas terminés, le train a déraillé, faisant 41 morts. Le ministre des Transports à l’époque était l’actuel Premier ministre Binali Yıldırım.

Le génocide arménien n’a pas pris fin

* 10 janvier 2007 : Hrant Dink, journaliste arménien et rédacteur en chef d’Agos, a été abattu au milieu de la rue, à Istanbul. Avant son assassinat, Dink avait été averti par le gouverneur d’Istanbul Muammer Güler des menaces venant du MIT (service de renseignement turc).

* Au cours de la même période, des assassinats ont été commis par l’Ergenekon, une organisation de type Gladio qui visait tous les opposants à l’AKP, comme le raid du Conseil d’État, le meurtre de Murat Santoro et le meurtre de missionnaires chrétiens à Malatya.

De Ceylan à Berkin

* Ceylan Önkol, fillette kurde de 12 ans, a été tuée par un obus de mortier tiré du poste de police alors qu’elle faisait paître ses animaux le 28 septembre 2009 dans le village de Şenlik dans la province d’Amed (Diyarbakır).

Le 16 juin 2013, Berkin Elvan (14 ans) est resté dans le coma pendant des mois après avoir été touché par une capsule de gaz lacrymogène de la police. Il a perdu la vie le 11 mars 2014.

Le 28 juin 2013, des soldats ont ouvert le feu contre des personnes qui protestaient contre la construction d’un poste de police à Lice, tuant Medeni Yildirim, un Kurde de 18 ans.

Aydin puis Cengiz

* Aydin Erdem, étudiant à l’université de Dicle, a été abattu dans le dos par la police lors d’une action dans la ville kurde d’Amed pour protester contre la fermeture du Parti de la société démocratique (DTP) le 6 décembre 2009.

Le frère aîné d’Erdem, Cengiz Erdem, directeur du district du DBP (parti démocratique des régions) de Kızıltepe, a été tué lorsque le véhicule dans lequel il se trouvait a été attaqué par des unités spéciales armées le 12 janvier 2016.

Şerzan Kurt

Le 12 mai 2010, Erdoğan a fait usage de la force, qui a tué Şerzan Kurt, 21 ans, étudiant à l’université Sıtkı Koçman de Muğla. La cour a réduit l’accusation de meurtre à « blessure aggravée ».

D’abord le tremblement de terre puis le gouvernement

Les 23 octobre et 9 novembre 2011, 644 Kurdes ont perdu la vie à la suite d’un tremblement de terre dont l’épicentre se trouvait à Van. Après le premier tremblement de terre, le ministre de l’Environnement et de l’Urbanisme, a déclaré aux gens de rentrer chez eux car il n’y avait pas de danger de nouveaux tremblements de terre. Après le deuxième tremblement de terre, le ministre n’a pas été forcé de démissionner.

Le bébé de 6 mois et la guerre

* Les opérations militaires ordonnées par Erdoğan contre le peuple kurde ne se limitaient pas au Kurdistan du Nord. Des avions de combat bombardant des colonies civiles à Qandil, au Kurdistan Sud, ont pris pour cible un véhicule sur la route de Kortek le 21 août 2011. Une famille de sept personnes a été brutalement assassinée, dont Solin, un bébé de 6 mois.

Le massacre de Roboski

* Le 28 décembre 2011, 34 civils kurdes, dont la plupart étaient des enfants, ont été tués dans le village d’Uludere (Qilaban) à Roboski (Ortasu) lorsqu’ils ont été touchés par des avions de combat turcs. Les villageois étaient des commerçants transfrontaliers. La justice pour Roboski est toujours recherchée et en mai 2018 la Cour européenne des droits de l’homme a ajouté la honte à l’indignation quand elle a rejeté l’appel des familles.

Le massacre de Reyhanlı

* 11 mai 2013 : 54 personnes vivant à Reyhanlı, à la frontière avec la Syrie, sous la menace des bandes djihadistes ont été tuées. C’était la plus lourde perte civile en Turquie. Erdoğan est allé à Reyhanlı seulement deux semaines après le massacre et a empêché la presse d’aller dans la région.

Mort à la frontière

Au cours de l’ère Erdoğan, les exécutions à la frontière sont devenues systématiques. Les forces de l’État turc, qui ont sécurisé l’accès aux mercenaires de Daesh au Rojava par le biais du passage VIP, ont tué 165 civils qui tentaient de traverser la frontière, affirmant qu’ils traversaient illégalement la frontière.

* Le 16 novembre 2013, la police des opérations spéciales a tué Amir Ehmed Abdullah et son frère Yasir Ehmed Abdullah, qui se rendaient à Nusaybin depuis Qamishlo (Rojava) avec Mihemed Zahicir Amir, également originaire du Rojava.

* Le 18 mai 2014, une famille de Derik au Rojava a tenté d’entrer dans la ville kurde de Cizre. Saada Darwich, une femme de 28 ans qui avait tenté de traverser la frontière avec ses deux enfants âgés de 6 et 7 ans et son père, Medhat Derviş, a été tué.

Attaques sans fin

* Lors de la révolte de Gezi en 2013, huit militants ont été tués par la police. Ils étaient : Mehmet, Abdullah, Ethem, Berkin, Ali İsmail, Hasan Ferit et Ahmet. Plus de 10 000 insurgés ont été blessés. Tayyip Erdoğan a déclaré: « J’ai donné l’ordre » à la police d’ouvrir le feu.

Le massacre de la mine de Soma

* Le 13 mai 2014, 301 mineurs ont été tués dans la catastrophe de la mine de Soma. Après le massacre Erdoğan a déclaré : « Dans cet accident, il y a la main de la nature ».

La résistance héroïque de Kobanê

* 6-7 octobre 2014: La police et les mercenaires ont agi ensemble et ont tué 54 personnes dans l’attaque contre la résistance de Kobanê.

Plus de décès des mineurs

* Le 28 octobre 2014, 18 autres mineurs ont été tués dans le massacre d’Ermenek.

Source

Le festival de films documentaires FilmAmed revient après un an d’arrêt forcé

0

TURQUIE – AMED (DIYARBAKIR) – L’usurpation des municipalités kurdes par le gouvernement turc a également entraîné des coupes dans le budget culturel.

 
Après avoir été suspendu pendant un an, le Festival du film documentaire FilmAmed se tiendra de nouveau cette année.
 
Le Festival du film documentaire FilmAmed (Mîhrîcana Belgefîlman a Fîlmamed) est devenu l’un des rendez-vous les plus attendus des documentaristes de l’étranger et de la région, ainsi que des amoureux des documentaires.
 
Le Festival avait eu cinq éditions précédentes, toutes soutenues par la municipalité de Kayapınar. Le gouvernement turc a cependant arrêté de nombreux maires kurdes et nommé des administrateurs pour contrôler et gérer les municipalités kurdes. Ceux-ci ont confisqué tous les biens que les Kurdes ont réalisés dans les domaines des arts et de la culture. Les salles culturelles ont été pratiquement fermées et les budgets municipaux alloués aux activités artistiques et culturelles ont été sévèrement coupés.
 
Précisément, à cause des coupures opérées par la municipalité «usurpée» sur son budget, cette année, le 6ème Festival FilmAmed bénéficiera du soutien de Pale Huner, de Ma Music, de l’Académie du cinéma du Moyen-Orient et du théâtre métropolitain d’Amed.
 
Mehmet Ali Aydin, coprésident de la municipalité de Kayapınar, a été arrêté le 6 décembre 2016. Le 8 décembre, un administrateur a été nommé à la municipalité.
 
Aydin a été placé en détention provisoire le 12 décembre pour « appartenance à une organisation illégale ».
 
Il a été libéré le jour de son audience, le 10 mai 2017.
 
FilmAmed, qui a tenu sa première édition en 2011, grâce au soutien de la municipalité de Kayapınar, n’a pas été organisé en 2017 à cause de la pression exercée alors sur la municipalité. Le festival ouvrira jeudi et se poursuivra jusqu’au 27 mai.
 
Dans un communiqué, les organisateurs du festival ont déclaré :
 
« Nous avons reçu 105 demandes de participation au FilmAmed Festival de films documentaires qui aura lieu cette année, après une année de pause forcée.
 
Nous sommes reconnaissants envers tous les cinéastes qui ont envoyé leurs films à notre festival et exprimé leur solidarité. Cette année, malheureusement, nous ne pourrons gérer le festival que pendant quatre jours, car les conditions pour le prolonger ne sont pas encore disponibles.
 
Nous aurions aimé pouvoir projeter tous les films qui ont été présentés cette année, mais malheureusement, cela n’est pas possible. Nous nous excusons auprès de tous les directeurs qui ont envoyé leur travail et nous espérons vous rencontrer tous à la prochaine édition, qui, nous l’espérons, pourrait être organisée dans une situation différente ».

Source

Construire une nouvelle société contre toute attente : une activiste écossaise raconte les espoirs et les défis auxquels sont confrontés les Kurdes en Syrie

0

La militante de solidarité, Sarah Glynn a rendu visite aux femmes kurdes au Rojava où elle a été inspirée par leur engagement face à de multiples menaces

SARAH GLYNN de la Solidarité écossaise avec le Kurdistan faisait partie d’une délégation de femmes au nord de la Syrie, où elle a été témoin de l’engagement des femmes kurdes à reconstruire la région déchirée par la guerre, malgré les menaces et l’instabilité.

La délégation du Royaume-Uni et de l’Irlande a été invitée par le Kongreya Star, une coalition d’organisations de femmes kurdes au Rojava, au nord de la Syrie, où la communauté à prédominance kurde a réussi à établir une région autonome façonnée par la démocratie populaire, l’écologie et par un plus grand rôle pour les femmes dans la société.Après des années d’oppression sous le régime syrien, la guerre civile a créé un vide qui a permis au mouvement et à ses idées – qui avaient été discutées pendant des décennies – de s’imposer et les combattants kurdes ont remporté l’une des premières victoires majeures contre Daesh en 2014 quand ils les ont poussés hors de la ville de Kobanê, au Rojava.Parlant à CommonSpace, Glynn a déclaré qu’il y avait des leçons claires à apprendre de la Syrie du Nord à travers le Moyen-Orient, ainsi qu’ici au Royaume-Uni. « Ce qui m’a vraiment inspiré, c’est l’engagement de ces femmes – je suis sûre que les hommes sont aussi engagés, mais nous rencontrions les femmes – dans une société traditionnellement si patriarcale », a-t-elle déclaré.« Nous parlons d’un » autre monde possible « – ils le font vraiment, en se concentrant sur la démocratie de base et non sur la croissance capitaliste.« Ils voient cela comme quelque chose qui pourrait s’étendre à la Syrie et au Moyen-Orient, mais il y a aussi des leçons à apprendre ici [au Royaume-Uni] où nous voyons l’expansion de la cupidité qui n’est pas viable écologiquement. »

Sarah Glynn rencontre une organisation de femmes locale à Kobanê

 

Au cours de la visite, la délégation a rencontré des organisations de femmes de quartier qui ont envoyé des délégués à un comité et rencontré des organisations centrales, des partis politiques et les YPJ, la force de défense des femmes.En plus d’avoir des femmes, y compris de toutes les ethnies, impliquées dans des rôles de leadership et de comités – quelque chose que Glynn note est un pas significatif de la tradition – un village de femmes, Jinwar, a été construit au Rojava en utilisant des méthodes de construction écologiques prêt à être habité par les femmes.« Le village des femmes est destiné aux femmes qui ont été veuves ou ont dû quitter leur mari à cause de la violence domestique ou qui veulent vivre séparément avec des femmes », a expliqué Glynn, tout en notant que le projet n’est pas « isolationniste » et sera toujours lié au mouvement plus large.En avouant qu’elle avait des doutes au sujet de Jinwar, Glynn déclare : « mais je peux comprendre le besoin de cela dans cette société ». Glynn a déclaré que les femmes comprenaient que si des progrès ont été réalisés vers l’égalité pour les femmes, il y aura un long chemin à parcourir.«Elles sont très conscientes des difficultés que rencontrent les familles pour briser une longue histoire patriarcale – vous ne pouvez pas changer toute une façon de penser pendant une nuit», a-t-elle déclaré. Le taux de divorce a considérablement augmenté au milieu de ces changements sociaux, tandis qu’un système de justice pour les femmes a été mis en place pour soutenir les femmes grâce à un processus de négociation.

Glynn a toutefois déclaré que l’optimisme parmi les habitants du Rojava était atténué par le spectre de l’agression turque qui pèse sur la région kurde et par le sentiment d’être sans voix en Syrie et dans la communauté internationale.

YPJ (Forces de défense des femmes) 

 

En Janvier de cette année, les troupes turques ont envahi Afrin, l’un des trois cantons qui composent le Rojava avec Jazira et l’Euphrate. Alors que la Turquie, frontalière avec le nord de la Syrie, accusait les YPG (Unités de Défense Populaire) de liens avec le terrorisme, des militants des droits de l’homme et un certain nombre députés du parti national écossais (SNP), verts et travaillistes ont contesté cette action.En mars, la ville était tombée, des centaines de personnes avaient été tuées et plus de 160 000 personnes déplacées, laissant les communautés du reste du pays dans la peur de leur avenir, et découragées par ce qu’elles considéraient comme une réponse internationale faible.« La Turquie prend le contrôle de la zone kurde, menaçant d’étendre l’invasion », a expliqué Glynn. « Les habitants du Rojava étaient très préoccupés par le manque de soutien des puissances occidentales, et que la prise de contrôle d’Afrin était possible.« Pendant notre séjour, Theresa May avait une visite d’Etat avec la Turquie – c’est incroyable. »Si la prise de contrôle turque est autorisée à prendre de l’ampleur, Glynn a déclaré que cela serait « effroyable », non seulement pour le peuple kurde mais aussi dans le contexte international, étant donné les progrès sociaux et politiques considérables que la région représente.Même en dehors de la menace turque, Glynn a déclaré qu’il y avait un fort sentiment que [ce qui] a été atteint reste précaire. « (…) et ils sont sous blocus, donc il y a beaucoup de choses que les autres pays ne laisseront pas entrer ou sortir.

Bâtiment endommagé par la guerre et images des «martyrs» à Kobané

 

Partout où nous sommes allés, il y avait des cimetières pour ceux qui sont morts en combattant Daesh, et les cimetières s’accroissent tout le temps.Et le peuple kurde a été exclu des conversations sur l’avenir de la Syrie, malgré leur travail sur le développement de ce nouveau système. »En dépit ou à cause de tout cela, Glynn a déclaré que le peuple kurde a salué la délégation avec «des sourires, de la chaleur et des câlins», et qu’ils étaient vraiment heureux d’être visités «parce qu’ils veulent être entendus».Une organisatrice à qui Glynn a parlé lui a déclaré que «tant de gens viennent et font des promesses et rien ne se passe». « Dans cet esprit, a-t-elle déclaré, la Solidarité écossaise avec le Kurdistan est encore plus déterminée dans ses efforts pour collecter des fonds pour une école à Kobanê, après que la ville ait été presque détruite par Daesh.J’ai été en mesure de visiter la zone qui a quelques salles de classe temporaires, où l’école serait construite. Nous avons déjà récolté 10 000 £, mais ce n’est pas suffisant », a-t-elle expliqué.La campagne de collecte de fonds peut être trouvée ici, et Glynn, qui fera le tour de l’Écosse pour discuter de sa visite, peut être contactée à   sarahrglynn@hotmail.com par des groupes ou des organisations qui voudraient l’inviter à parler.  

Article publié la première fois le 22 mai sur CommonSpace  

Documents d’identité turcs donnés aux habitants d’Afrin pour les élections turques

0

AFRIN – L’envahisseur turc et ses bandes alliées ont chargé des mercenaires pour ramener à Afrin les familles qui ont fui l’invasion turque. Les mercenaires reçoivent 1 000 $ pour chaque tranche de 10 familles qu’ils ramènent pour leur donner des papiers d’identité turc. L’objectif est une forte participation aux élections en Turquie.

Une source nommée YB d’Afrin a déclaré que certains gangs à Afrin ont été chargés de renvoyer les familles d’Afrin. Les membres des gangs reçoivent 1 000 $ pour chaque tranche de 10 familles qu’ils ramènent. Les sections locales qui ont été renvoyées sont forcées d’enregistrer des vidéos pour montrer qu’il y a la paix à Afrin. Selon YB, les gangs forcent les familles à rentrer parce qu’ils veulent les voir participer aux élections en Turquie.

AFFRONTEMENT ENTRE GANGS POUR LES VOLS

Les gangs chassent les villageois et pillent leurs maisons dans les village Meydana de Rajo. Il y a aussi des affrontements intenses entre les gangs, en particulier pour les biens volés. Au moins 4 membres de gangs ont été tués dans ces affrontements à ce jour. Les gangs ont accusé les civils d’avoir tué les mercenaires et ont enlevé les cadavres.

Par ailleurs, un civil kurde du nom de Cemal Şêxo du village de Qaim a perdu la vie en marchant sur une mine terrestre posée par des gangs.

L’armée d’invasion turque et ses bandes alliées délivrent des papiers d’identité aux habitants d’Afrin afin qu’ils puissent participer aux élections du 24 juin.

source