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TURQUIE. Les gendarmes turcs attaquent une marche kurde à Urfa

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TURQUIE / KURDISTAN – Les participants de la marche organisée par des militants kurdes ont été attaqués par des gendarmes turcs avec des canons à eau et du gaz lacrymogène à l’entrée d’Halfeti, dans la province d’Urfa.

 

 

L’Assemblée des jeunes du Parti pour l’égalité et la démocratie des peuples (DEM) organise une marche d’Amed (Diyarbakır) à Amara, ville natale d’Abdullah Öcalan, dans le district de Halfeti, province d’Urfa. Cette action s’inscrit dans le cadre des célébrations du 76e anniversaire du leader kurde. La marche, organisée sous le slogan « Nous marchons vers la liberté avec une société démocratique », a débuté à Amed le 1er avril et se terminera à Amara le 4 avril, jour de l’anniversaire d’Öcalan.

Les militants sont arrivés hier soir dans le district de Suruç et y ont passé la nuit.

Tôt ce matin, les militants ont marché vers le centre culturel Amara, lieu d’un massacre perpétré par l’EI le 20 juillet 2015.

L’attentat suicide dans le district de Suruç s’est produit alors qu’environ 300 volontaires socialistes s’étaient rassemblés au Centre culturel Amara à la demande de la Fédération des associations de jeunesse socialiste (SGDF) pour tenir une conférence de presse avant leur départ pour Kobanê. Ce voyage prévu dans le nord de la Syrie se voulait un acte de solidarité. Les jeunes souhaitaient apporter des jouets et de l’aide humanitaire à la ville détruite par l’EI. Trente-trois d’entre eux ont perdu la vie et plus de cent autres ont été blessés.

Dans un communiqué de presse, les militants ont rendu hommage aux victimes du massacre en scandant « Şehid namirin » [Les martyrs sont immortels].

Özgür Garipsaz, membre de l’Assemblée des jeunes du Congrès démocratique des peuples (HDK), a salué les militants socialistes qui sont tombés martyrs lors de l’attaque et a déclaré que les attaques contre le SGDF se poursuivent encore aujourd’hui.

Doğukan Mağol, membre des Communes de la Jeunesse, a déclaré qu’avec le massacre de Suruç, la Turquie a tenté de provoquer à la fois la solidarité internationale et le processus de résolution en cours à l’époque.

Mağol a déclaré : « L’État poursuit aujourd’hui ses provocations au barrage de Tishrin. Nous appelons l’État à y renoncer. La lutte se poursuit aujourd’hui à Zap et Tishrin. »

Les militants se sont ensuite rendus à Halfeti, où des milliers de personnes assistent à un festival pour célébrer l’anniversaire d’Öcalan.

La gendarmerie (police militaire) a dressé une barricade à l’entrée de Halfeti et a empêché le passage des véhicules.

Après des heures d’obstruction, la gendarmerie a attaqué les militants avec des canons à eau et des bombes lacrymogènes.

La foule a répondu à l’attaque en se tenant épaule contre épaule, en scandant des slogans et en chantant des chansons.

Alors que l’obstruction continue, des masses ont commencé à marcher vers le centre du district. (ANF)

SYRIE. Les Kurdes et le régime syrien procèdent à un échange de prisonniers

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SYRIE – Aujourd’hui, les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes et le gouvernement syrien ont procédé à un échange de prisonniers à Alep.

L’Administration autonome s’apprête à libérer 400 individus, tandis que l’Armée nationale syrienne (ANS ou SNA, sous commandement de la Turquie), par l’intermédiaire du gouvernement de Damas, libérera 170 prisonniers en retour.

Des cars sont arrivés pour transporter environ 250 prisonniers dans le cadre d’une opération d’échange de prisonniers de guerre entre les FDS et le gouvernement syrien (HTS).

SYRIE. Les résident de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh : l’accord apporte sécurité et stabilité

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SYRIE / ROJAVA – Le premier avril 2025, par un accord conclu avec le régime syrien, les autorités kurdes se sont engagées à retirer leurs forces armées de Cheikh Maqsoud et Achrafieh, les quartiers kurdes d’Alep. L’accord comprend 14 clauses principales, notamment la promotion de la coexistence, la protection des résidents, la prévention des manifestations armées et l’organisation de la sécurité intérieure. L’accord prévoit également la création de comités chargés de mettre en œuvre les dispositions et de faciliter les déplacements et les transports.

 

Les habitants des deux quartiers ont salué l’accord, affirmant qu’il est le résultat de longues années de lutte et qu’il a le potentiel de parvenir à la paix et à la sécurité dans la région si ses termes se traduisent par des actions concrètes sur le terrain.

Le citoyen Mohammad Ali a qualifié l’accord de « positif », déclarant : « Il contribuera à renforcer la stabilité dans la région, et nous espérons que les dispositions se traduiront par des actions concrètes sur le terrain. »

Ali a souligné les facteurs clés qui ont conduit les deux parties à signer l’accord, déclarant : « Cet accord n’est pas sorti de nulle part ; il est le résultat de longues années de lutte et de résilience contre les tentatives d’annihilation, de bris de volonté, de propagation de la discorde et de création du chaos, que ce soit aux mains des mercenaires d’occupation turcs ou du défunt régime Baas. »

Il a ensuite expliqué : « Nous sommes contre le langage des armes et n’y avons recours que pour défendre notre terre et notre existence. Nous devons également reconnaître la lutte des femmes et leur rôle majeur pour amener les quartiers à ce stade de progrès et de réussite. »

La citoyenne Lazkin Abdo estime que « l’accord signé entre le Conseil général des deux quartiers et l’autorité de Damas mettra fin à des décennies de guerres et d’effusions de sang et effacera les souffrances endurées par les habitants de la région, à condition qu’il soit mis en œuvre correctement sans aucune violation ni manquement à ses dispositions. »

Abdo a exprimé l’espoir que « de tels accords seront étendus à d’autres régions de Syrie afin que nous puissions orienter le pays vers la réforme et la reconstruction au lieu de nous laisser accaparer par de nouvelles guerres. Nous rejetons le langage de la violence et aspirons à construire une nation libre et démocratique où règnent la justice et l’égalité des sexes. »

Dalal Mohammad a quant à elle souligné que l’accord renforcerait l’esprit de solidarité et garantirait les droits de toutes les communautés résidant dans les deux quartiers. Elle a déclaré : « Nous avons subi de nombreuses attaques et avons résisté. Nous poursuivrons notre lutte et conclurons des accords jusqu’à ce que nous reprenions notre région, Afrin, aux mains des occupants. » (ANHA)

IRAN. Au moins 4 femmes exécutées en mars 2025

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IRAN / ROJHILAT – En mars 2025, les mollahs iraniens ont exécuté au moins 4 femmes et ont détenu 17 activistes femmes, dont 9 Kurdes, durant la même période qui a connu par ailleurs au moins 8 féminicides.

Selon les données recueillies par l’ONG de défense des droits humains, Hengaw, au moins 17 femmes militantes ont été arrêtées et 6 autres ont été condamnées à la prison par la justice iranienne en mars 2025. Au cours de la même période, au moins 8 féminicides et 4 exécutions de femmes ont été signalés dans diverses villes d’Iran.

Exécutions de femmes en Iran

En mars 2025, au moins quatre femmes ont été exécutées dans différentes prisons iraniennes. Trois d’entre elles ont été reconnues coupables de meurtre avec préméditation et une d’infractions liées à la drogue.

Leurs noms sont les suivants :
    1. Asieh Ghavicheshm, de Mashhad, a été exécuté à la prison centrale de Mashhad pour des accusations liées à la drogue.
    2. Nasrin Barani, d’Ispahan, a été exécutée à la prison centrale d’Ispahan pour meurtre.
    3. Mozhgan Azarpisheh, d’Urmia, a été exécuté à la prison centrale d’Urmia pour meurtre.
    4. Kosar Baghernejad, de Bonab, a été exécuté à la prison centrale d’Urmia pour meurtre.

17 femmes arrêtées en mars 2025

Au moins 17 militantes ont été arrêtées par les forces de sécurité en mars 2025. Ce chiffre représente 13,5 % de toutes les arrestations recensées ce mois-là. Il est à noter que 9 des 17 femmes détenues (53 %) étaient des militantes kurdes.

Les noms des femmes arrêtées sont:

Sanandaj :
    1. Leila Pashaei (de Saqqez)
    2. Baran Saeidi
    3. Soma Mohammadzadeh
    4. Shno Mohammadi

Téhéran :
5. Sedigheh Noorbala
6. Fatemeh Atashi Khiavi (d’Ardabil)
7. Marziyeh Ghafari Zadeh
8. Leila Qolikhani Ganjeh

Ourmia :
9. Rojbin Afsoon
10. Avin Ahmadi
11. Sarya Ahmadi

Tabriz :
12. Sima Alipour

Dehdasht :
13. Mehregan Namavar

Dehgolan :
14. Soheila Motaei

Rasht :
15. Nina Golestani

Sardasht :
16. Arezoo Jalilzadeh

Semnan :
17. Anisa Fanaeian

Peines de prison prononcées contre des femmes militantes

Hengaw a confirmé que six femmes militantes ont été condamnées à la prison en mars 2025.

Les femmes condamnées sont:
    1. Narges Nasri (Téhéran) – 10 ans de prison
    2. Fereshteh Souri (Nahavand) – 1 an de prison
    3. Mandana Sadeghi (Abadan) – 4 ans, 2 mois et 7 jours de prison 
    4. Farzaneh Yahyaabadi (Abadan) – 3 mois et 1 jour de prison
    5. Hamideh Zarei (Rasht) – 1 an, 6 mois de prison 
    6. Kobra Taherkhani (Qazvin) – 3 ans de prison

L’arrestation et la condamnation des femmes constituent une pratique discriminatoire courante en République islamique d’Iran. Durant le mouvement Jin, Jiyan, Azadi (Femme, Vie, Liberté), la pression sur les militantes s’est considérablement intensifiée. Depuis sa création, la République islamique d’Iran a mené une politique systématique de restriction du militantisme social, politique et des droits humains des femmes. Ces restrictions sont renforcées par les lois ségrégationnistes et la criminalisation des identités LGBTQ+, pierres angulaires du système d’apartheid de genre iranien.

Huit cas de féminicides enregistrés en mars 2025

Hengaw a recensé au moins huit féminicides en mars 2025 dans plusieurs villes iraniennes. Dans tous les cas, les femmes ont été assassinées par des proches, notamment leur conjoint et des hommes de leur famille.

Selon le rapport, trois femmes ont été tuées par leurs maris, tandis que les cinq autres ont été assassinées par un fiancé, un fils, un frère et un oncle par alliance.

Au moins cinq de ces meurtres étaient dus à des conflits familiaux. Deux femmes ont été tuées après avoir refusé des demandes en mariage, et une femme a été assassinée pour des raisons non précisées.

Répartition par province :
    • Province d’Ispahan : 3 cas
    • Alborz, Azerbaïdjan occidental (Ourmia), Téhéran, Khouzistan, Sistan-et-Balouchistan : 1 cas chacun

Les féminicides représentent la forme la plus extrême de misogynie dans la société. Les « crimes d’honneur » ne sont qu’une partie de ces meurtres. Fondamentalement, les féminicides sont ancrés dans des structures et des lois patriarcales et anti-femmes. Selon les données de Hengaw, 191 féminicides ont été recensés en Iran en 2024, la majorité commise par des hommes proches. La misogynie institutionnalisée, tant dans la loi que dans la culture, normalise cette violence profondément ancrée contre les femmes.

L’ONG Hengaw classe la République islamique d’Iran comme un État d’apartheid de genre, un système où le meurtre et la persécution systématiques des femmes sont parfois codifiés par la loi. La communauté internationale doit reconnaître l’apartheid de genre comme un crime contre l’humanité et l’intégrer dans les cadres juridiques internationaux. Elle doit également classer la République islamique d’Iran comme un système d’apartheid de genre et la tenir responsable, au regard du droit international, de ses lois anti-femmes et de son oppression systématique des femmes.

IRAN. Au moins 58 prisonniers exécutés en mars 2025

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IRAN / ROJHILAT – En mars 2025, les mollahs iraniens ont exécuté au moins 58 prisonniers, dont des Kurdes, Baloutches, Turcs, Afghans, signale l’ONG de défense des droits humains HENGAW.

 

Au moins 58 prisonniers ont été exécutés dans les prisons de la République islamique d’Iran au cours du mois de mars 2025. Cela marque une augmentation d’au moins 222 % par rapport à mars 2024, au cours duquel 18 exécutions ont été enregistrées.

Le Centre de statistiques et de documents d’Hengaw a confirmé l’identité des 58 prisonniers exécutés en mars.

 

Parmi les personnes exécutées figuraient au moins quatre femmes : deux à Ourmia, une à Machhad et une à Ispahan. Trois d’entre elles ont été reconnues coupables de meurtre et une de trafic de stupéfiants. Aucune exécution de mineur de moins de 18 ans n’a été enregistrée durant cette période.

 

Il est à noter qu’aucune de ces exécutions n’a été officiellement rapportée par les médias d’État iraniens ni par les organes affiliés au pouvoir judiciaire. De plus, quatre d’entre elles ont été menées en secret, sans préavis aux familles ni autorisation de visites finales.

Répartition par minorités nationales et ethniques :

 

Au moins 18 prisonniers persans ont été exécutés dans les prisons iraniennes au cours du mois de février, soit 31 % du total. De plus, 14 prisonniers turcs ont été exécutés, ce qui représente 24 % du total des exécutions.

 • Prisonniers persans : 18 (31 %)
 • Prisonniers turcs : 14 (24 %)
 • Prisonniers Lor : 6
 • Prisonniers Gilak et Mazani : 4
 • Ressortissants afghans : 4
 • Prisonniers baloutches : 3
 • Prisonniers kurdes : 2
 • Tats, Arabes et Turkmènes : 1 chacun
 • Inconnu : 4

Répartition par charges

 

La majorité des exécutions étaient liées à des délits en lien avec de la drogue, qui représentaient 52 % de tous les cas :

 • Délits liées à la drogue : 30 (52 %)
 • Meurtre prémédité : 28 (48 %)

Répartition des exécutions par province :

 

Le nombre le plus élevé d’exécutions au cours du mois dernier a été enregistré dans les prisons de la province de Khorasan-e Razavi, avec 9 cas. Au total, des exécutions ont eu lieu dans 21 provinces à travers l’Iran. Après Khorasan-e Razavi, le deuxième plus grand nombre d’exécutions a été signalé dans la province d’Azerbaïdjan oriental, avec 6 cas :

• Province de Khorasan-e Razavi : 9

• Province d’ Azerbaïdjan oriental : 6

• Province du Lorestan : 5

 • Hamadan et Azerbaïdjan occidental (Urmia) : 4 chacun

 • Golestan, Mazandaran, Hormozgan, Qazvin, Ispahan : 3 chacun

 • Gilan, Fars, Semnan, Bushehr : 2 chacun

 • Markazi, Yazd, Kerman, Zanjan, Khuzestan, Khorasan du Sud, Ardabil : une exécution dans chacune des prisons

AMNESTY. Des milices affiliées au gouvernement ont délibérément tué des civils de la minorité alaouite

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SYRIE – L’ONG de défense des droits humains, Amnesty International a déclaré que des milices affiliées au gouvernement ont délibérément tué des civils de la minorité alaouite et exhorté « les autorités de Damas à veiller à ce que les responsables de la vague de massacres visant les civils alaouites dans les zones côtières rendent des comptes ».

Un rapport d’Amnesty International a conclu que les événements survenus dans la région côtière syrienne constituent des « crimes de guerre », tenant les autorités de Damas pour responsables de l’effusion de sang.

Des milices affiliées au gouvernement ont délibérément tué des civils de la minorité alaouite
 
Le laboratoire de preuves de crise d’Amnesty a vérifié des vidéos et des photos, effectué des analyses d’armes et analysé des images satellite.
 
Les entretiens avec les témoins incluent des personnes vivant dans la ville de Banias et d’autres zones de la côte
 
« Sans justice, la Syrie risque de retomber dans un cycle de nouvelles atrocités et de nouvelles effusions de sang », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International
 

Callamard a déclaré que les preuves de l’organisation indiquent que « Les auteurs de cette effroyable vague de massacres brutaux doivent rendre des comptes. Nos éléments indiquent que des milices affiliées au gouvernement ont délibérément pris pour cible des civils de la minorité alaouite lors d’attaques de représailles effroyables, tirant froidement à bout portant sur des individus. Pendant deux jours, les autorités sont restées passives pour mettre fin aux massacres. Une fois de plus, ce sont les civils syriens qui paient le plus lourd tribut, alors que les parties au conflit cherchent à régler leurs comptes. » 

Callamard a affirmé que l’ampleur et la méthode de ces meurtres constituent des « crimes de guerre. Les États ont le devoir de garantir des enquêtes rapides, indépendantes, efficaces et impartiales sur les allégations d’homicides illégaux et de demander des comptes aux auteurs de crimes internationaux. »

 

Amnesty International a exhorté les autorités de Damas à « mener des enquêtes indépendantes et efficaces sur les homicides illégaux » et à veiller à ce que les personnes responsables de violations des droits humains n’occupent pas de postes qui leur permettraient de répéter leurs crimes. (via l’agence kurde ANHA)

STRASBOURG. Conférence sur les innovations démocratiques des municipalités kurdes de Turquie

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STRASBOURG – Le 29 avril 2025, la Journée d’Étude « Penser la démocratie européenne : Inventions et innovations démocratiques locales des municipalités kurdes de Turquie sous répression (1990-2016) » se tiendra à l’Université de Strasbourg.

Depuis les années 2000, malgré les obstructions de l’État, les co-maires kurdes ont transformé la politique locale en adoptant des modèles de gouvernance favorisant la participation citoyenne. Ces initiatives, qui ont joué un rôle réparateur pour les communautés touchées par la violence, sont aujourd’hui invisibles en raison de l’exil ou de l’emprisonnement de nombreux élus. La conférence de Strasbourg réunira d’anciens co-maires en exil, des chercheurs européens et des élus municipaux pour interroger comment la démocratie locale peut servir d’outil de résistance et de restauration face à la violence politique.

Contribution à la démocratie européenne

Organisée en collaboration avec la municipalité et la société civile, la conférence vise à démontrer comment les sciences sociales peuvent résister à l’effacement de la pensée par la violence et contribuer à la construction de la démocratie européenne. Les participants proposeront de nouvelles pistes d’analyse et de renforcement de la démocratie locale, tout en comparant l’expérience des municipalités kurdes de Turquie avec des pratiques similaires en Europe.

 

La conférence se tiendra le 29 avril, de 9h à 19h, à la salle de conférence MISHA de l’Université de Strasbourg. 

Programme de la conférence

09h30–12h30 : Sessions sur les innovations en démocratie locale. Des intervenants tels que Michel Agier (EHESS), Patricia Zander et Wiebke Keim (Université de Strasbourg) aborderont l’action urbaine, la démocratie européenne et le concept de subjectivité. Hamit Bozarslan (EHESS) abordera les interactions avec les pouvoirs politiques et les défis structurels.

14h00–15h30 : Les anciens co-maires Leyla İmret (Cizîr), Bedia Özgökçe (Van) et Osman Baydemir (Amed) partageront leurs réflexions sur le rôle des politiques locales dans les mécanismes démocratiques participatifs. Intervenant : Gilbert Vincent (Université de Strasbourg).

15h45-17h15 : Fatma Şık (Sûr), Fırat Anlı (Amed), Abdullah Demirbaş (Sûr) et Nejdet Atalay (Êlih) expliqueront comment la démocratie participative fonctionne comme un outil de restauration contre la violence politique et sociétale. Intervenante : Fleur Laronze (Université de Strasbourg).

17h30–17h45 : Séance de clôture.

 

IRAN. Au moins 56 Baloutches tués en trois mois

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Iran / Baloutchistan – Le régime iranien a tué au moins 30 Baloutches, dont 4 femmes et 2 enfants, au cours des 3 premiers mois de l’année, en a exécuté 24 tandis que 2 Baloutches ont perdu la vie à cause des mines, signale l’agence kurde Mezopotamya qui cite l’Initiatif baloutche BAC.

L’initiative d’activistes baloutches « Baloch Activists Campaign » (BAC) a publié un rapport sur les violations des droits humains commises par le régime iranien à l’encontre du peuple baloutche. Selon le rapport couvrant les 3 premiers mois de 2025 ; Les violations des droits humains sont généralisées au Baloutchistan.

BAC a publié un rapport sur les violations des droits humains commises par le régime iranien à l’encontre du peuple baloutche. Selon le rapport couvrant les 3 premiers mois de 2025 ; Les violations des droits humains continuent d’être généralisées au Baloutchistan.

Le rapport indique qu’au moins 30 Baloutches ont été directement ciblés et tués par les forces du régime iranien au cours des trois premiers mois de 2025. Le rapport souligne qu’il y a 4 femmes et 2 enfants parmi les personnes tuées et note qu’au moins 56 personnes ont été blessées dans ces attaques. Le rapport indique que 2 Baloutches et 7 citoyens étrangers ont perdu la vie à cause des mines posées par le Corps des gardiens de la révolution iranienne dans les régions frontalières du Baloutchistan. Le rapport indique que 4 Baloutches et 7 citoyens étrangers ont été blessés à cause de ces explosions.

Dans le rapport, qui comprend des informations sur les Baloutches exécutés, il a été indiqué qu’au moins 24 Baloutches ont été exécutés au cours des trois premiers mois de l’année et que trois Baloutches ont été condamnés à la peine de mort. Le rapport, qui comprenait des informations selon lesquelles au moins 218 Baloutches ont été arrêtés au cours du premier trimestre de l’année, a noté que 5 des personnes arrêtées étaient des enfants.

Violences faites aux femmes baloutches

Le rapport, qui aborde la violence et les massacres contre les femmes, indique qu’au moins trois femmes baloutches ont été assassinées par des hommes de leur famille et que trois femmes baloutches ont perdu la vie dans des circonstances suspectes. Le rapport indique également que deux femmes baloutches enceintes ont perdu la vie à cause d’une négligence médicale.

Appel à la communauté internationale 

Le rapport, qui souligne les violations systématiques des droits humains à l’encontre du peuple baloutche, indique : « Les meurtres de civils, les exécutions massives, la répression des consommateurs de carburant, les arrestations arbitraires, les violences contre les femmes et les décès dus à des négligences médicales montrent que le gouvernement n’a pas seulement échoué à améliorer les conditions de vie du peuple baloutche, mais a également intensifié la répression, mettant en danger la sécurité et la vie des citoyens. En tant que BAC, nous appelons les institutions internationales des droits humains et les organisations défendant les droits des femmes et des enfants à prêter davantage attention à cette situation et à exercer davantage de pression sur la République islamique d’Iran pour qu’elle mette un terme à ce processus. » 

KURDISTAN. Les femmes ont célébré le 4 avril à Çiyayê Reş

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TURQUIE / KURDISTAN – Les femmes ont célébré l’anniversaire du leader kurde Abdullah Öcalan sur la montagne Çiyayê Reş, dans la province de Van.

Les femmes de Wan, dirigées par le Mouvement des femmes libres (Tevgera Jinên Azad-TJA), ont célébré le 76e anniversaire du leader du peuple kurde Abdullah Öcalan. Réunies aux premières heures du matin sur le mont Çiyayê Reş (mont Erek) dans le district d’İpekyolu, les femmes ont célébré le 4 avril autour du feu qu’elles ont allumé. Les femmes participant à la célébration dans leurs costumes traditionnels scandaient fréquemment des slogans tels que « Bijî Serok Apo (Vive leader Apo) », « Rojbûna te pîroz ey Serok Apo (joyeux anniversaire leader Apo) » et « Bê Serok jiyan nabe (Pas de vie sans le leader) ». Lors de la célébration, les femmes ont dansé la ronde autour d’un feu de joie qu’elles avaient allumé depuis longtemps, entourées de photos d’Abdullah Öcalan accrochées à des poteaux.

Les femmes ont coupé le gâteau sur lequel était écrit « Rojbûna te pîroz » (Joyeux anniversaire), ont planté les jeunes arbres et ont terminé la célébration par des chants et des applaudissements.

Le Paradoxe des Activistes de Salon : Quand le Turc Règne au Cœur du Discours Kurde

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Un Kurde réfugié en Suisse dénonce la perpétuation de la langue coloniale turque dans certains milieux kurdes de la diaspora à la place de leur langue maternelle qui a été victime de linguicide en Turquie. Il les exhorte à « se libérer de leurs chaînes invisibles : celles de la langue imposée ».
 
Nous partageons avec vous son texte:
 
Le Paradoxe des Activistes de Salon : Quand le Turc Règne au Cœur du Discours Kurde
 
On entend souvent certains se présenter comme activistes kurdes, défenseurs de la cause, porte-voix de la souffrance d’un peuple opprimé. Ils vivent en Europe, bénéficient de toutes les libertés possibles, apprennent des langues étrangères comme le français ou l’allemand, voyagent, publient, donnent des conférences. Et pourtant, entre eux, ils continuent à se parler en turc, la langue de l’État qui a nié et nie l’existence même des Kurdes.
 
Pire encore : ils s’étonnent, parfois même se moquent, quand un Kurde ne parle pas turc. Leur réflexe !? Se lamenter, jouer la carte de la persécution passée, se cacher derrière un vieux traumatisme collectif pour justifier leur propre paresse linguistique et leur confort mental. Mais cette posture n’est rien d’autre qu’un déguisement. Une excuse. Un refuge commode pour ne pas affronter leur propre rôle dans la perpétuation de la domination culturelle.
 
Car il faut oser le dire : continuer à militer en turc, publier en turc, organiser des événements en turc, c’est contribuer activement à l’effacement de la langue kurde. C’est normaliser l’idée que la langue de l’oppresseur est plus fonctionnelle, plus « pratique », plus « sérieuse ». C’est choisir, consciemment ou non, la soumission linguistique déguisée en stratégie militante.
 
Ceux qui, en exil, ont tous les outils pour se réapproprier leur langue mais choisissent de la reléguer au second plan, ne font pas avancer la cause kurde. Ils l’entravent. Ils parlent d’indépendance mais continuent de penser, écrire et débattre avec les mots de l’envahisseur. Un Kurdistan libre dans une langue coloniale ? Voilà le plus grand des paradoxes.
 
La libération passe d’abord par la langue, la pensée, le regard que l’on porte sur soi-même. Il est temps d’en finir avec les larmes faciles et les justifications bancales. Être kurde, ce n’est pas seulement pleurer le passé, c’est aussi refuser de reproduire le système qui nous a écrasés. Et cela commence par se libérer de ses chaînes invisibles : celles de la langue imposée.
 
Texte signé par la Plume de la montagne
 
*La publication des textes de la Plume de la montagne ne signifie pas nécessairement que le site Kurdistan au féminin partage systématiquement l’avis exprimé

KURDISTAN. La Turquie a mené 11 585 attaques en mars

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IRAK / KURDISTAN – La guérilla kurde a déclaré que l’armée turque avait mené 11 585 attaques terrestres et aériennes contre les forces de guérilla, malgré un cessez-le-feu décrété par cette dernière.

Le centre de média de la guérilla kurde a publié le bilan des attaques au cours du mois de mars dernier ainsi:

« Notre parti, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a déclaré un cessez-le-feu le 1er mars 2025, en réponse à l’appel historique du leader Apo. Le même jour, notre direction du Centre de défense du peuple a donné instruction à toutes nos forces principales, aux équipes de sacrifice spécialement déployées, aux unités indépendantes et aux unités d’autodéfense en Turquie et au Kurdistan du Nord de respecter la décision de cessez-le-feu et d’agir en conséquence. Toutes nos forces ont respecté ces instructions émises par notre parti et notre direction.

Le mois de mars a également coïncidé avec le mois sacré du Ramadan, considéré comme sacré dans le monde musulman. Malgré la position de nos forces et la décision de notre parti de cesser le feu, l’État turc oppressif et colonial, ainsi que le gouvernement fasciste du Parti de la justice et du développement (AKP), ont poursuivi leurs attaques contre le Kurdistan du Nord et les zones de défense de Medya tout au long du mois.

En mars, l’armée d’occupation turque a attaqué nos tunnels de guerre dans les zones de défense de Medya à 11 reprises, au moyen d’armes chimiques, à 9 reprises avec des armes prohibées et à 9 reprises avec des drones chargés d’explosifs. De plus, les zones de résistance ont été bombardées 169 fois par des avions de combat, 98 fois par des hélicoptères d’attaque et 11 289 fois par des armes lourdes, de l’artillerie et des mortiers.

Pendant ce temps, les combattants de la guérilla pour la liberté du Kurdistan sont intervenus à treize reprises pour contrer les attaques des occupants, invoquant le principe de légitime défense, et ont déjoué leurs tentatives de destruction. Le 16 mars 2025, nos forces de défense aérienne (…) ont abattu un drone Akinci appartenant à l’État turc, qui menait des opérations de reconnaissance et d’attaque à une altitude de 9 645 mètres au-dessus de Qandil.

Lorsqu’on examine de près les attaques menées par l’armée turque pendant ce cessez-le-feu d’un mois, il apparaît clairement que la force qui les lance ne souhaite pas la fin de la guerre, mais plutôt sa continuation. Si tel n’était pas le cas, elle n’aurait pas lancé d’attaques aériennes et terrestres d’une telle ampleur contre une force engagée dans un cessez-le-feu. Cela témoigne d’une position délibérée et d’une détermination à perpétuer la guerre plutôt qu’à y mettre fin. (…) »

Affaire Imamoglu. L’UE annule ses réunions avec la Turquie

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Le Conseil européen, le Parlement européen et la Commission européenne ont annulé les réunions conjointes prévues avec la Turquie signale l’agence kurde Mezopotamya.

Les principales institutions de l’Union européenne (UE), le Conseil européen, la Commission européenne et le Parlement européen, ont décidé d’annuler les réunions officielles qu’elles prévoyaient de tenir avec la Turquie à Ankara et à Antalya. Cette décision est considérée par les experts politiques comme la première réaction concrète aux récents développements en Turquie.

Pour la première fois dans l’histoire de l’UE, le Conseil, la Commission et le Parlement ont suspendu leurs relations en guise d’avertissement conjoint à la Turquie. La destitution des maires élus en Turquie, la répression contre les journalistes et les dissidents et la grave érosion de l’État de droit ont été décrites par l’UE comme « incompatibles avec les valeurs de l’UE ».

La régression démocratique en Turquie et l’arrestation du maire de la municipalité métropolitaine d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, ont été discutées lors de la session plénière du Parlement européen (PE) qui s’est tenue mardi. La déclaration la plus marquante de la session est venue de Marta Kos, la commissaire européenne chargée de l’élargissement. Kos a déclaré : « Nous attendons les normes démocratiques les plus élevées d’un pays candidat à l’UE. L’arrestation d’İmamoğlu avant sa candidature à la présidence soulève de sérieuses questions », et a appelé à la non-intervention dans les manifestations en Turquie.

Kos a également souligné l’appartenance de la Turquie à l’OTAN et son importance géopolitique, déclarant : « Couper les canaux de coopération ne profitera à personne. » 
Différents groupes politiques au Parlement européen ont également exprimé leurs critiques à l’égard de la Turquie.
Les chrétiens-démocrates (PPE) ont annoncé qu’ils avaient annulé la réunion de la commission parlementaire mixte Turquie-UE prévue les 14 et 15 avril.
Le rapporteur de l’AP Turquie, Nacho Sanchez Amor, a réagi en déclarant : « La Turquie s’écarte du droit chemin. »
Les libéraux (Renew) ont critiqué le silence de l’UE.
« Un message clair doit être envoyé à la Turquie », ont appelé les Verts.