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5 Kurdes originaires d’Afrin arrêtés en Turquie

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TURQUIE – Au cours d’un raid de police dans six provinces de Turquie, 15 Kurdes originaires d’Afrin ont été arrêtés. Dix d’entre eux doivent être expulsés et cinq ont été placés en détention provisoire, accusés d’appartenance à une organisation terroriste [PKK/YPG].
 
Au cours d’une enquête menée par le bureau du procureur général d’Osmaniye, 15 personnes originaires d’Afrin ont été arrêtées en Turquie. L’opération d’arrestation a couvert les provinces d’Osmaniye, Hatay, Mersin, Kilis, Amed/Diyarbakir) et Antep.
 
Dix des personnes arrêtées ont été emmenées au centre de déportation d’Osmaniye après avoir été interrogées par le parquet. Les cinq autres ont été déférés devant le magistrat. Des mandats d’arrêt ont été émis contre AF, AD, BB, Ş.MS et AM pour appartenance présumée à une organisation terroriste.
 

La langue kurde n’ « existe pas »

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TURQUIE – Un tribunal turc a déclaré que les mots kurdes « paix, dignité, égalité, religion, histoire, économie, société » ne sont « pas utilisés par la population locale [au Kurdistan du Nord] » mais plutôt des mots « adoptés » par le PKK!
 
Le tribunal turc aurait mieux fait de dire que la langue kurde n’existe pas. Il n’aurait pas été moins crédible…
 

Le verdict du tribunal kurde concernait une affaire intentée contre Mehmet Emin Aslan, un imam kurde membre de l’Association des érudits religieux, d’assistance et de solidarité (Din Alimleri Derneği – DİAYDER)

Dans l’acte d’accusation préparé contre l’Association d’aide et de solidarité des érudits religieux (DIAYDER), accusée d’être liée au PKK, a été acceptée par la 14e Cour pénale. Certains mots kurdes ont été cité comme une justification « criminelle » qui seraient uniquement utilisés par le PKK et non pas les Kurdes.

Selon l’acte d’accusation, certains mots kurdes ne seraient pas utilisés parmi les Kurdes. Ce serait des mots adoptés par le PKK, et que les clergés utilisaient ces mots dans leurs sermons pour montrer qu’ils étaient « liés à l’organisation [PKK] ».

Certains des mots kurdes incriminés sont: « société, croyant, vie, honneur, paix, dignité ».

Dans l’acte d’accusation, l’attention a été attirée sur le sermon prononcé par Mehmet Emin Aslan, qui faisait partie des accusés :

« Dans le sermon prononcé par Mehmet Emin Aslan, civin (communauté) bawermend (croyants), heja (précieux, vie (Jiyan) qui n’est pas dans le dialecte kurmanji utilisé dans notre pays, n’est pas utilisé par la population locale, et plus tard utilisé et adopté par l’organisation terroriste PKK/KCK), rumet (précieux), parast (défense), armanc (but), navend (milieu), taybet (privé) astengi (détresse), aştî (paix), ol (religion), druda (séparé), davi (fin), wekhavi (similitude, égalité), bersiv (réponse) et rojhilat (est) terminologie kurde… »

L’acte d’accusation a fait l’objet d’une réaction sur les réseaux sociaux. L’Institut kurde d’Istanbul a lancé un appel à protéger la langue kurde en tweetant dans les dialectes kurmanci et zazaki.

Bonne année et joyeux anniversaire à des millions de Kurdes « nés » le 1er janvier

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Joyeux anniversaire à des millions de Kurdes dont la date de naissance est le 1er janvier par défaut (Les autres sont nés le 1er juillet). C’est pratique de souhaiter bon anniversaire à des millions de Kurdes en deux* fois l’an. Alors, RDV le premier juillet prochain! Ah, et aussi, bonne santé physique et mentale pour lutter contre les guerres, famines, pollution, maladies… pendant l’année 2022!
 
*En fait, la plupart des Kurdes nés jusque dans les années 1990 au Bakur (Kurdistan sous l’occupation turque) n’étaient pas enregistrés à l’état civil. Même ceux enregistrés ont vu leur date de naissance indiquant le jour et le mois disparaître de leurs cartes d’identité qui avaient remplacé leurs livrets de naissance après le coup d’État militaire du 1980. Mais cela posait problème pour la sécurité sociale etc. Alors, ils ont dû choisir entre le 1er janvier et le 1er juillet de l’année de leur naissance (hypothétique). D’où ces millions d’anniversaires « fêtés » le 1er janvier et le 1er juillet.

Rojbûna we pîroz be ! = Joyeux anniversaire !

ROJAVA. L’artillerie turque a tué 2 femmes et un enfant à Zirgan

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie a intensifié ses attaques contre les Kurdes du Rojava où elle tue enfants, femmes, vieillards… pour faire fuir les habitants de la région. Au Rojava, on assiste à une terreur d’État commise sous le regard complice de la communauté internationale…
 
Les attaques de jeudi contre Zirgan ont tué 2 femmes et un enfant et blessé 5 autres civils alors que l’armée turque et les mercenaires alliés ont intensifié leurs attaques sur la ville à l’est de Serêkaniyê et Til Temir.
 
Les attaques d’artillerie de jeudi contre la ville de Zirgan, dans le nord de la Syrie, ont coûté la vie à trois civils, dont Elam Alî Îsa, 2 ans, Cewahir Mûsa Xelef, 25 ans, et sa sœur Comane Mûsa Nehar. Cinq autres personnes ont été blessées à la suite des attaques. Parmi eux, deux enfants âgés d’un an et demi et cinq ans et deux hommes de 22 et 36 ans.
 
L’armée turque et ses mercenaires de l’ « Armée nationale syrienne » ont intensifié leurs attaques contre la ville de Zirgan à l’est de Serêkaniyê et Til Temir dans la vallée de Khabur peuplée de chrétiens ces derniers jours. La cible principale des frappes d’artillerie sont les zones d’implantation de civils.
 
Zirgan (Abu Rasen) est situé à une trentaine de kilomètres à l’est de Serêkaniyê (Ras al-Ain), qui est entièrement occupé depuis octobre 2019, et se trouve en bordure d’une route reliant les routes stratégiques 712 et M4. Il y a un peu moins de 25 kilomètres de Zarghan à la ville de Til Temir, que la Turquie veut intégrer dans sa zone d’occupation illégale.
 
Par ailleurs, les forces turco-jihadistes ont bombardé la mosquée Zirgan le jeudi après-midi.
 

KURDISTAN. Un léopard capturé dans la province kurde de Duhok

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KURDISTAN – Un léopard protégé a été capturé dans la province kurde de Duhok par un berger qui pensait avoir affaire à un loup et qui avait posé un piège à loup.
 
Les autorités environnementales de la province de Duhok, dans la région du Kurdistan, ont capturé jeudi un léopard endormi dans les zones montagneuses du sous-district de Batifa.
 
Le léopard a été attrapé mercredi par un piège à loup tendu par des villageois après la disparition récente d’un certain nombre de bétail de la région.
 
Bien qu’ayant été mis sous sédation par les autorités environnementales la veille, le léopard a réussi à s’échapper avec le piège replié autour de ses jambes, blessant l’une de ses pattes. Le léopard a également légèrement blessé deux individus alors qu’ils tentaient de le contrôler.
 
Jeudi, les autorités environnementales ont pu localiser et recapturer la créature. Il a ensuite été envoyé au zoo de Duhok où il recevra un traitement médical.
 
Après avoir reçu le traitement nécessaire, le léopard sera relâché dans la nature, a déclaré à Kurdistan 24 Jamal Sa’du Kurky, commandant de la brigade de protection de l’environnement de Duhok.
 
Les léopards sont considérés comme « quasi menacés d’extinction » et se trouvent sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
 
La population de l’espèce est en déclin en Asie et en Afrique, ont averti des groupes de défense des droits des animaux.
 

PCF: Justice pour les trois militantes kurdes assassinées à Paris

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PARIS – Le 9 janvier prochain, ce sera le 9e anniversaire de l’assassinat des militantes kurdes Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez à Paris, sans que la justice leur soit rendue, malgré les nombreux éléments d’enquête qui pointent du doigt les services secrets turcs (MIT). Qu’importe, ni les Kurdes, ni leurs amis ne baissent pas les bras. Chaque janvier, ils descendent dans la rue pour exiger justice et vérité. Une exigence soutenue également par le Parti Communiste Français (PCF) sous la plume de Pascal Torre qui écrit:
 
« Cela fera neuf ans que dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, trois militantes kurdes étaient assassinées dans Paris. L’effroi suscité par ce crime dans l’opinion publique fut à la hauteur de son caractère exceptionnel.
 
Ces femmes étaient des personnalités de premier plan du mouvement kurde : Sakine Cansiz, fondatrice, aux côtés d’Abdullah Ocalan, du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), cette organisation qui permit aux Kurdes de sortir de la marginalité pour retrouver leur dignité et leur liberté. Fidan Dogan (« Rojbin »), une militante éblouissante de conviction et d’opiniâtreté, alors porte-parole du CDKF, et Leyla Söylemez, dirigeante du mouvement de la jeunesse du Parti.
 
Ces meurtres furent également exceptionnels par l’extrême violence des exécutions. Chacune d’entre elles reçurent de nombreuses balles dans la tête.
 
Manifestation le 8 janvier à 12 h, gare du Nord (Paris)
 
L’auteur de ce crime, Omer Güney, appartenait à la mouvance extra-nationaliste des « Loups Gris ». Il est décédé en prison avant son procès, si bien que l’affaire ne sera jamais jugée. Pour autant, l’enquête poursuit son cours et a permis d’identifier les commanditaires. Omer Güney était missionné par les services secrets turcs (MIT) dont le numéro 2 était Ismaïl Hakki Musa, véritable coordinateur de l’opération sur ordre du président R.T. Erdogan. Ce bourreau a occupé les fonctions d’ambassadeur en France de 2017 à 2021 avant de les quitter opportunément alors qu’il allait être interrogé par la justice.
 
Désormais, pour que l’enquête connaisse une avancée décisive et soit conduite à son terme, les magistrats enquêteurs doivent avoir accès à tous les documents du dossier, couverts par le « secret défense ». Or le gouvernement de la France et notamment les ministres de l’Intérieur et de la Défense s’y opposent, empêchant ainsi que justice soit rendue. Cette situation est intolérable et indigne pour la mémoire de ces femmes, de leur famille et de tout le peuple kurde.
 
Solidarité totale avec la lutte du peuple kurde
 
La France et les puissances occidentales ont pourtant une dette envers les Kurdes. Sur le devant de la scène internationale lorsqu’il s’agissait de lutter contre l’État islamique, encensés pendant quatre ans pour leur courage et leur héroïsme, les Kurdes étaient nos frères d’armes contre la barbarie et l’obscurantisme… mais c’était hier. Dans les municipalités conquises en Turquie, dans le territoire autonome du Rojava de Syrie, ils promouvaient des institutions démocratiques et progressistes, respectueuses de toutes les diversités, expulsant la violence et la mort pour construire des sociétés plurielles, féministes et pacifistes.
 
Désormais, ils sont abandonnés de tous, sous la menace d’invasions et d’exactions de la Turquie de R.T. Erdogan ainsi que de la duplicité des États-Unis, de la Russie et du régime sanguinaire de Bachar al-Assad. L’impéritie de la France et des Occidentaux prend la forme de plusieurs visages. Ceux des milliers de Kurdes de Turquie, députés, maires, militants du Parti démocratique des peuples (HDP) emprisonnés et torturés. Les co-présidents du HDP, Figen Yüksekdag et Selahattin Demirtas dont la Cour européenne de justice exige sa libération, en sont les figures emblématiques parmi bien d’autres. Ils prennent aussi les visages des Yézidis de la province de Shengal en Irak, qui après avoir échappé au génocide de l’État islamique sont sous les bombes chimiques de R.T. Erdogan. L’un de leurs dirigeants, Marwan Bedel, vient d’être assassiné par un drone turc. Ils portent aussi le visage de ces femmes kurdes de Syrie, notamment du canton d’Afrin (Syrie), annexé par Ankara, et livré aux hordes des supplétifs djihadistes qui les martyrisent.
 
Quand cette duplicité contre le droit humanitaire et le droit international cessera-t-elle ?
 
Enfin la France a une responsabilité particulière. Les Kurdes de France, comme Leyla, Sakine et Rojbin hier, sont à nouveau menacés. Plusieurs projets d’assassinats ont été mis à jour, tandis que les nervis de R.T. Erdogan multiplient les violences. Les Kurdes sont surveillés, leurs locaux incendiés, alors que les agressions physiques s’intensifient. Récemment, ce mois de novembre, la tombe de l’écrivain, chanteur et compositeur, Ahmet Kaya, a été profanée au Père Lachaise. Ce sont les démocrates de Turquie, comme la communauté arménienne de France, qui subissent, sur notre territoire, ces pressions, ces intimidations et ces exactions. Au lieu de protéger les Kurdes de France, le gouvernement a multiplié ces dernières années leurs interpellations et les menaces d’extraditions vers la Turquie.
 
C’est indigne. Alors que le Moyen-Orient est à feu et à sang, que la Turquie se montre agressive sur plusieurs champs d’opération, Paris doit être aux côtés des Kurdes partout où ils se trouvent.
 
Les communistes appellent à se joindre à la manifestation qui aura lieu à Paris le 8 janvier à 12 h, gare du Nord, pour exiger la justice pour ces trois militantes assassinées et exprimer notre solidarité totale avec la lutte du peuple kurde. »
 
Pascal Torre
Responsable-adjoint du secteur international du PCF
Chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

ALLEMAGNE – Lancement d’une pétition pour la libération de la politicienne kurde Aysel Tugluk, gravement malade

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COLOGNE – L’initiative KulturForum TurkeyDeutschland demande au nouveau gouvernement allemand d’avoir une politique plus ferme envers Erdoğan et a lancé une pétition pour la libération d’Aysel Tuğluk, politicienne kurde gravement malade.
 
Le KulturForum TurkeyDeutschland* a lancé une pétition au gouvernement allemand pour la libération de la politicienne kurde Aysel Tuğluk, emprisonnée en Turquie. Le forum appelle le nouveau gouvernement fédéral à abandonner la politique d’apaisement des précédentes coalitions envers le président Erdoğan et à soutenir la libération immédiate d’Aysel Tuğluk et d’autres prisonniers malades et politiciens dont Selahattin Demirtaş, Osman Kavala et Gultan Kışanak.
 
Voici le texte de la pétition lancée sur change.org ( à signer ici Appell an Bundesregierung: Klare Signale an Erdoğan! Für die Freilassung von Aysel Tuğluk!):
 
« Aysel Tuğluk, avocate spécialisée dans les droits humains et ancienne députée du Parti démocratique du peuple (HDP), est en prison depuis cinq ans.
 
La coprésidente du HDP, Pervin Buldan, a annoncé que Tuğluk avait à peine parlé depuis les événements entourant la mort de sa mère lorsqu’une foule nationaliste a attaqué le service funéraire. La faculté de médecine légale de l’Université de Kocaeli a déclaré dans son rapport qu’Aysel Tuğluk n’est plus capable de s’occuper d’elle-même et doit être libérée de prison immédiatement en raison d’une démence chronique et progressive. L’institut de médecine légale du ministère de la Justice à Istanbul a rejeté ce rapport.
 
Le KulturForum TurquieAllemagne exige du gouvernement turc la fin de la répression systématique contre les membres de l’opposition emprisonnés et la libération immédiate d’Aysel Tuğluk et d’autres prisonniers malades ainsi que de milliers d’autres prisonniers politiques dont Selahattin Demirtaş, Osman Kavala, Gultan Kışanak, qui sont en prison uniquement en raison de leurs activités politiques et sociales.
 
Dans le même temps, nous appelons le nouveau gouvernement fédéral à donner un signal clair en faveur des droits de l’homme en Turquie en cette occasion spéciale et à abandonner la politique d’apaisement des précédentes coalitions envers le président Erdoğan.
 
Envoyez un signal clair que votre gouvernement défendra les droits de l’homme et la démocratie en Turquie ! Exigez la libération immédiate d’Aysel Tuğluk et d’autres prisonniers malades ainsi que de milliers de prisonniers politiques tels que Selahattin Demirtaş, Osman Kavala et Gultan Kışanak ! »
 
Les premiers signataires de la pétition sont Erk Acarer, Ahmet Akgün, Lale Akgün, Rezan Aksoy, Kemal Aktaş, Ali Atalan, İmran Ayata, Nursel Aydoğan, Berivan Aymaz, Hayko Bağdat, Celal Başlangıç, Oya Baydar, Osman Baydemir, Saadet Becerikli, Lezgin, Lezgin Çınar, Abdullah Demirbaş, Renan Demirkan, Can Dündar, Dilek Dündar, Ragıp Duran, Aydın Engin, Aslı Erdoğan, Bernhard von Grünberg, Ülkü Gürkan-Schneider, Tuba Hezer ztürk, Leyla mretak, Keilla mretak, Selmaİ , Besime Konca, Kader Konuk, Klaus Kost, Ertuğrul Kürkçü, Nafiz Özbek, Bedia Özgökçe, Ziya Pir, Anton Rütten, Faysal Sarıyıldız, Herbert Schmalstieg, Nora Şeni, Yhelmy Tunçaff, Günter, Günter Yıldırım, Ayşe Yıldırım et Ragıp Zarakolu.
 
*Le KulturForum a été fondé dans les années 1980 à l’initiative d’artistes et d’experts de la culture et des médias.
 
Avec ses projets et événements à l’échelle européenne, le KulturForum soutient le dialogue interculturel dans un contexte européen et crée un forum pour de nombreuses rencontres et projets.
 
Le lauréat du prix Nobel Günter Grass et le lauréat du prix de la paix Yaşar Kemal ont été présidents d’honneur du KulturForum jusqu’en 2015.
 
Le KulturForum travaille en étroite collaboration avec d’autres organisations actives dans les domaines de la migration notamment, et coopère avec l’Initiative de paix gréco-turque.
 
La situation critiques des membres de l’opposition en Turquie qui sont persécutés en raison de leur position politique a poussé le KulturForum à créer un fonds d’aide juridique pour soutenir les personnes politiquement persécutées en Turquie et en provenance de Turquie.
 
Le KulturForum réalise de vastes projets médiatiques et cinématographiques dans le cadre du thème « Nouveaux médias pour les nouveaux européens », qui sont utilisés dans les écoles et les universités en Allemagne, mais aussi en Turquie, aux États-Unis et dans d’autres pays.

ALLEMAGNE. Les Kurdes manifestent pour Sakine, Fidan et Leyla

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BERLIN – Neuf ans après le meurtre des militantes kurdes Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez à Paris, l’organisation faîtière des femmes kurdes en Allemagne, YJK-E, exhorte de nouveau à ce que les coupables soient traduits devant la justice.
 
L’Union des femmes kurdes en Allemagne (Yekîtiya Jinên Kurd – Elmanya – YJK-E) appelle à manifester neuf ans après l’assassinat des révolutionnaires kurdes Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez à Paris, le 9 janvier 2013, par un tueur à gages turc et exige que ceux qui sont derrière ce triple assassinat politique soient jugés.
 
« Nos trois amies [nous] ont été arrachées (…) pour faire tomber un rideau mortel sur la lutte de libération du peuple kurde. Sakine Cansız était une combattante infatigable pour l’idéologie de la libération des femmes. Fidan Doğan était la voix du peuple kurde dans L’Europe. Leyla Şaylemez, en tant que jeune femme, a assumé la responsabilité de porter les réalisations kurdes dans le futur. En emportant nos trois amies, on veut faire reculer notre lutte.
 
Ce plan a échoué grâce à la résistance des femmes kurdes. Les femmes kurdes ont accepté l’héritage laissé par Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez et poursuivent leur lutte avec une détermination encore plus grande. La lutte pour la punition de leurs tueurs continue également », a déclaré YJK-E.
 
Selon YJK-E, que l’État turc est responsable de l’assassinat ne fait plus de doute et les gouvernements européens doivent en tirer les conséquences. « Une chose ne doit jamais être oubliée : vous pouvez arracher toutes les fleurs, mais vous ne pouvez pas empêcher l’arrivée du printemps. Vous avez peur des femmes et vous devez continuer à en avoir peur, car nous n’abandonnerons jamais notre combat et ferons échouer toutes les attaques. »
 
Les Kurdes manifesteront en Allemagne les 5 et 8 janvier:
 
mercredi 5 janvier:
 
Hambourg : 13h, Consulat de France (Heimhuder Straße 55)
Düsseldorf : 10h, Martin Luther Platz 26
Sarrebruck : 13h, Consulat de France
Berlin : 11h, Pariser Platz 5
Hanovre : 11h, Consulat de France (Herrenstraße 6)
Francfort : 14h, Consulat de France
 
samedi 8 janvier
 
Brême : Rassemblement à 16h devant la gare principale
Hambourg : Rassemblement à 14h devant la station S-Bahn Sternschanze
Kiel : Manifestation à 15h sur Europaplatz
Francfort : Manifestation à 14h depuis la gare centrale
Düsseldorf : Manifestation à 13h de DGB Haus (Friedrich-Ebert-Straße)
Sarrebruck : Démonstration à 13h30 depuis Europa Galerie
Berlin : Manifestation à 14h depuis l’Alexanderplatz devant l’Hôtel de Ville Rouge
Stuttgart : Manifestation à 15h depuis Lautenschlager Straße
Hanovre : Manifestation à 14h depuis la gare centrale
 

FRANCE. Les femmes descendront dans la rue pour Sakine, Fidan, Leyla

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PARIS – Plusieurs organisations de femmes ont appelé à participer aux marches et rassemblements des 8 et 9 janvier pour les trois militantes kurdes massacrées à Paris en 2013. Le slogan des cette année est : « Sans justice, la France restera coupable! »
 
La Coordination nationale des femmes en France, la Marche mondiale des femmes en France, le Collectif Héroïne, l’Association des femmes socialistes et l’Union syndicale Solidaire ont publié un communiqué commun avec le Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F), et ont appelé à participer aux actions qui se tiendront dans différentes villes de France les 8 et 9 janvier dans le cadre de la lutte pour la justice pour Sakine Cansız, l’une des fondatrices du PKK, Fidan Doğan, représentante du Congrès national du Kurdistan (KNK) à Paris, et Leyla Şaylemez, une membre du Mouvement de la jeunesse kurde, qui ont été massacrées à Paris le 9 janvier 2013.
 
Répression politique contre le processus judiciaire
 
Le communiqué déclare : « Les trois femmes kurdes ont été assassinées par un agent du service de renseignement turc (MIT) en plein Paris. Elles sont depuis devenues un symbole de la lutte pour la démocratie au Kurdistan et dans le monde entier. Bien que tous les indices indiquent que le MIT a été directement impliqué dans le massacre, les autorités françaises poursuivent la répression politique contre les efforts visant à éclairer cet incident. Les services de renseignements français n’ont pas encore partagé les informations couvertes par une ordonnance de confidentialité avec les juges, et d’ailleurs, la mort de l’agresseur Ömer Güney en prison un mois avant son procès a conduit l’enquête dans une impasse. »
 
Non à l’impunité pour le terrorisme sur le sol français
 
Soulignant l’impunité contre l’action terroriste menée par un agent étranger sur les terres françaises, le communiqué poursuit : « Dans la mesure où l’État français n’éclairera pas cet assassinat politique perpétré dans le pays, il restera complice de ce crime. Ce silence dangereux favorise les attaques croissantes des nationalistes turcs en France contre la communauté kurde. Cela ouvre également la voie à la propagation des idées islamo-fascistes dans les écoles et les lieux de culte, qui ont été construits en Europe avec des fonds fournis par la Turquie.
 
La Turquie, qui possède la deuxième plus grande armée de l’OTAN, joue un rôle important dans la guerre territoriale au Moyen-Orient, qui touche directement le Kurdistan, près d’un siècle après le traité de Lausanne. Ce n’est donc pas un hasard si Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez, représentantes en Europe de la révolution des femmes, ont été ciblées. »
 
« Arrêtons le fascisme, défendons la liberté »
 
Les organisations de femmes ont appelé les autorités françaises à dénoncer et à poursuivre les responsables des meurtres de Paris, exigeant un processus judiciaire transparent et la suppression de l’ordonnance de confidentialité sur les informations et les documents concernant le massacre.
 
Commémorant toutes les femmes qui ont été massacrées par le système patriarcal telles que Dulcie September d’Afrique du Sud, Berta Caceres du Honduras et Marielle Franco d’Argentine ainsi que Sakine, Fidan et Leyla, les organisations de femmes ont exhorté toutes les femmes activistes, intellectuelles, écrivaines, universitaires et politiques à élever la voix contre l’injustice le 8 janvier afin d’arrêter le fascisme et défendre la liberté.
 
Voici les détails des actions qui auront lieu en France les 8 et 9 janvier:
 
8 janvier
 
Paris : Rassemblement et manifestation, à 12:00, à Gare Du Nord
 
Strasbourg : Rassemblement et manifestation, à 13:00, à la Place de la Gare
 
Marseille : Rassemblement et manifestation, à 13:00, à Canebière/Marseille
 
Bordeaux : Rassemblement et manifestation, à 13.00, à la Place Stalingrad
 
9 janvier
 
Paris : Cérémonie d’hommage, à 12h30, au 147 rue La Fayette
 
Toulouse : Rassemblement et manifestation, à 14h30, au Métro Jean Jaurès.
 

SYRIE. La Turquie construit une nouvelle colonie dans le canton kurde d’Afrin

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SYRIE / ROJAVA – L’occupation turque construit une nouvelle colonie dans le canton kurde d’Afrin, continuant à changer la démographie de la région où elle a opéré un nettoyage ethnique sous le regard complice de la communauté internationale.
 
Les sources locales ont révélé qu’une colonie est en cours de construction dans le district Shiye, à Afrin, par le groupe de mercenaires « Sultan Sulaiman Shah » connu sous le nom d’ « Amshat » et affilié aux forces d’occupation turques.
 
La colonie construite par l’Agence turque de Gestion des catastrophes et des situations d’urgences (AFAD) est parrainée par le Qatar.
 
La source a noté que le projet est réalisé par Mohamed Jasem Abu ‘Amsha dans le district de Shiye près de la frontière syro-turque, ajoutant que la construction a commencé en mars dernier, supervisée par un ingénieur turc et l’AFAD et financée par le Qatar.
 
Le campement est situé à l’entrée du Centre Nahiye et à proximité du dispensaire sur un emplacement de 4 Dunums, volés aux 4 Kurdes de Shiye: Yusuf Me’mo, Mistik Ibragim, Khoja Hisein et Cemil Khele.
 
Il a été noté qu’à ce jour, 30 sur 200 ont été construits et que dernièrement les mercenaires d’Amshat ont pris possession d’un terrain appartenant à Uthman Umar, le nivelant au sol pour un autre projet.
 
Les mercenaires d’Amshat ont également construit le Café « Receb Tayyib Erdogab » à Shiye, où un mât portant le drapeau turc a été installé. De nombreux autres centres commerciaux ont été ouverts en présence de nombreux fonctionnaires et gendarmes turcs, y compris un centre commercial pris possession par un groupe de mercenaires qui appartenait à deux citoyens ; Nazmi Sheikho et Mohamed Ibrahim, près de la gare de Kocher.
 

Kobanê annule les célébrations du Nouvel An après le massacre de 5 militants kurdes par la Turquie

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SYRIE / ROJAVA – Les célébrations du Nouvel An prévues à Kobanê ont été annulées après le massacre de 5 militants kurdes par la Turquie le 25 décembre, endeuillant la ville martyre de nouveau.
 
L’église de la Fraternité de la ville de Kobané a annoncé que les célébrations du Nouvel An avaient été annulées dans la ville en hommage aux martyrs de la frappe de drones turcs il y a quelques jours.
 
L’église de la Fraternité a dénoncé les attaques de la Turquie « visant à porter atteinte à la stabilité et à la sécurité prévalant dans la région, ajoutant que l’attaque visait la paix et la sécurité de la population de la région dans son ensemble. Nous déclarons le deuil à la mémoire des martyrs et à l’égard de leurs familles. »
 
Le 25 décembre, un drone turc a frappé une maison dans l’est de la ville de Kobané, dans laquelle cinq membres du Mouvement des jeunes révolutionnaires syriens ont été tués et quatre autres blessés, provoquant la colère populaire.
 
 

ROJAVA. Les Kurdes manifestent contre les attaques turques et le silence de la communauté internationale

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SYRIE / ROJAVA – Après le massacre de 5 civils kurdes à Kobanê par un drone turc le 25 décembre dernier, les habitants du canton de Qamishlo ont manifesté en masse contre les attaques de la Turquie et le silence de la communauté internationale.
 
Des centaines de personnes vivant dans le canton de Qamishlo sont descendues dans la rue aujourd’hui en réponse aux attaques de l’État turc occupant contre les peuples du nord et de l’est de la Syrie. Le peuple a exhorté les forces internationales à assumer leurs responsabilités et a promis une résistance accrue.
 
Amude
 
Des habitants d’Amude et des membres de diverses ONG ont organisé une marche pour protester contre les attaques d’invasion de l’État turc et de gangs alliés contre le nord et l’est de la Syrie.
 
S’exprimant lors de la manifestation qui a suivi la marche, Faris Faris, membre du Mouvement révolutionnaire de la jeunesse, a accusé l’État turc, qu’il a défini comme l’ennemi juré des peuples du Moyen-Orient, d’avoir commis des crimes contre l’humanité.
 
Condamnant les dernières attaques turques contre Kobané, qui ont coûté la vie à 5 personnes, des membres du Mouvement révolutionnaire de la jeunesse et de l’Union des jeunes femmes ont partagé des messages de résistance.
 
Tirbespiye
 
Rassemblée devant le centre du Kongra Star, mouvement des femmes de la Syrie du Nord et de l’Est, la foule a défilé dans les rues principales de Tirbespiye. Après la marche, Heqî Qerar du Mouvement des jeunes de Tirbespiye a condamné les attaques d’invasion et a déclaré que la résistance du mouvement des jeunes remportera la victoire, rappelant le rôle des jeunes dans la révolution du nord-est de la Syrie.
 
Tell Brak
 
Les habitants de Tell Brak ont ​​organisé une marche suivie d’une manifestation, scandant des slogans condamnant les attaques d’invasion de l’État turc contre le nord et l’est de la Syrie et le silence des États garants de la région.
 
S’exprimant lors de la manifestation, la coprésidente du conseil du district de Til Berak, Emîne Xilêf, a exhorté les forces internationales à assumer leurs responsabilités vis à vis des peuples de la Syrie du Nord et de l’Est. Rusil Hesen, l’une des responsables de Kongra Star, a souligné le rôle important des Forces démocratiques syriennes (FDS) pour assurer la sécurité dans la région.