IRAK / KURDISTAN – L’armée turque poursuit ses attaques contre le QG de la guérilla kurde, malgré le cessez-le-feu déclaré par cette dernière. Deux guérilleros ont perdu la vie lors d’un bombardement mené par un drone turc dans la région de Garê, au nord de l’Irak.
Malgré un cessez-le-feu déclaré unilatéralement par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), l’armée turque continue d’intensifier ses attaques contre les zones de défense de Medya, tenues par la guérilla, dans le sud du Kurdistan (nord de l’Irak).
Le centre de presse des Forces de défense du peuple (HPG) a annoncé que l’armée d’occupation turque continuait de cibler les zones de guérilla.
Le Centre de liaison avec la presse du HPG a déclaré que l’armée d’occupation turque poursuit ses attaques et ses bombardements aériens et terrestres contre nos forces en position de cessez-le-feu, ajoutant que deux de leurs combattants ont été tués lors d’une attaque de drone à Garê.
Le HPG a déclaré ce qui suit concernant les détails des attaques menées par l’armée turque d’occupation et la réponse des forces de guérilla à ces attaques :
Attaques d’ avions de guerre
Deux de nos camarades sont tombés martyrs dans la zone de Çirav dans la région de Garê à la suite de deux bombardements effectués par un drone de l’armée d’occupation turque à 11h28 et 11h29 le 7 avril. Les informations d’identité de nos camarades martyrs seront annoncées ultérieurement.
Les 8 et 9 avril, les zones d’Ergenê et de Yekmalê dans la région de Garê ont été bombardées à deux reprises, la zone de résistance de Bêşîlî dans la région de Metîna a été bombardée une fois et la zone de résistance de Girê Bahar dans la région de Şehîd Delîl Western Zap a été bombardée une fois.
Attaques avec des armes lourdes, de l’artillerie et des obus
Le 9 avril, l’armée d’occupation turque a lancé une opération d’invasion à proximité du village de Kanî Mezinê, dans la région de Metîna. Au cours de l’opération, les vignes et les jardins appartenant aux villageois ont été incendiés et brûlés par les envahisseurs.
Entre le 9 et le 12 avril, l’armée turque a mené un total de 1 026 attaques à l’arme lourde, à l’artillerie et aux obus, ciblant à 33 reprises les zones de Berê Zînê, Sinînê, Lolan dans la région de Xakurkê ; les zones de Kanî Sarkê, Dêreşê, Mijê, Girê Sîser, Zêvkê, Girê Kun, Girgaşê dans la région de Garê 127 fois ; les zones de Serê Metîna, Şêlazê, Bêşîlî dans la région de Metîna 272 fois ; les zones de Girê Amediyê, Girê Bahar dans la région Şehîd Delîl Western Zap 594 fois.
Interventions de nos forces contre les attaques
Le 9 avril à 10h30, nos forces ont répondu à deux reprises avec des armes individuelles et automatiques aux envahisseurs qui ont attaqué nos tunnels de résistance dans la zone de résistance de Şêlazê dans la région de Metîna.
Le 10 avril à 12h40, nos forces ont répondu à deux reprises avec des armes automatiques aux envahisseurs qui ont attaqué nos tunnels de résistance dans la zone de résistance de Şêlazê dans la région de Metîna.
Le 12 avril à 6h15, un véhicule blindé qui bombardait nos tunnels et nos positions avec des armes lourdes dans la zone de résistance de Sergelê, dans la région de Şehîd Delîl, dans le Zap occidental, a été touché par un drone kamikaze. (ANF)
PARIS – Du 8 au 11 avril, la 4e édition du Festival des Films Kurdes de Paris (FFKP), au Centre Wallonie-Bruxelles, a fait vivre des moments forts aux cinéphiles à travers dizaines de films en tout genre (fictions, documentaires, courts et longs métrages…) réalisés par des cinéastes des quatre coins du Kurdistan mais aussi par celles et ceux de la diaspora. Binevşa Berivan, Diayo Yazdani, Mehmet Ali Konar… plusieurs cinéastes et quelques acteurs étaient invité-e-s par l’équipe de FFKP pour échanger avec le public après la projection de leurs films.
Affiche des films When the Walnut Leaves Turn Yellow de Mehmet Ali Konar et Zerya – L’Ombre de la ville de Zagros Cetinkaya
Guerre, occupation, condition féminine, génocide yézidi (êzdî), interdiction de la langue kurde, femmes en exil ou sur les routes de l’exil ayant subi des violences sexuelles, homosexualité dans la société kurde… l’équipe du Festival des Films Kurdes de Paris a de nouveau privilégié les films ayant pour sujet des sujets émouvants ou tabous qui touchent les Kurdes pendant la 4e édition du FFKP.
En film d’ouverture, nous avions pu admirer « La Vierge à l’Enfant », de Binevşa BERÎVAN, un film poignant qui raconte la lutte pour justice d’Avesta, une jeune Yézidie qui arrive en Europe enceinte d’un jihadiste belge dont elle espère se venger pour tout le mal qu’il a fait à elle, à sa soeur et à son bébé, à sa mère…
Une scène du documentaire Daughters of the Sun de Reber Dosky
Hier soir, lors de la clôture du Festival des Films Kurdes de Paris, l’avant dernier film du FFKP avait également pour sujet les femmes et filles yêzidies (êzdî) ayant été sauvées de DAECH. En effet, le documentaire Daughters of the Sun (Les filles du Soleil) de Reber Dosky suivait un groupe de jeunes femmes capturées par DAECH lors du génocide yézidi commis par les jihadistes en août 2014. Assurément, pour Mohammad Sheiko, coorganisateur du FFKP, la situation des femmes yézidies ayant vécu l’horreur est d’une urgence absolue qu’on doit solutionner. Il disait d’ailleurs son désarroi devant l’inaction de la communauté internationale devant le drame des Yézidis, plus de 10 ans après le génocide!
Réalisateur Jowan Rousseau et l’actrice Jiyan Armanc répondent aux questions du public
Plusieurs films du FFKP avaient pour thème les femmes kurdes en exil ou sur la route de l’exil, comme Zerya – L’Ombre de la ville, un court-métrage poignant réalisé par Zagros Cetinkaya, inspiré de faits réels. Dans ce poignant film (Zehra jouée par l’excellente comédienne franco-kurde-êzdî Jiyan Armanc), on suit une femme kurde violée sur les routes de l’exil qui croise son violeur dans un camp de réfugiés en Norvège et qui cherche à obtenir justice…
Toutes les vies de Kojin – Kojin et Diako Yazdani
Comme autre sujet tabou, l’homosexualité dans la société kurde a également été présentée lors du festival à travers le film Toutes les vies de Kojin de Diyako Yazdanî (cinéaste kurde d’Iran réfugié en France) le jeudi soir.
Lors de la clôture du 4e FFKP, l’équipe nous a promis que la cinquième édition du festival des films kurdes de Paris aura lieu en avril 2025, toujours au Centre Wallonie-Bruxelles…
Mohammad Shaikhow, l’homme derrière le Festival des Films Kurdes de Paris
Le Festival des Films Kurdes de Paris est porté essentiellement par Mohammad Shaikhow, un jeune auteur-réalisateur kurde passionné par le cinéma et qui consacre une grande partie de son temps à faire connaitre le cinéma kurde sur la scène internationale en travaillant bénévolement pour de nombreux festivals, dont celui des Films Kurdes de Paris.
Mohammad Shaikhow
Né à Qamichli, en Syrie, Mohammad Shaikhow est un scénariste-réalisateur et directeur photo basé à Paris. Il est diplômé de l’ENSAV – École Nationale Supérieure d’Audiovisuel en 2017. Son dernier court-métrage, HEVI, a été présenté en première à la 29ème édition du Festival du Film de Carthage en compétition et a été sélectionné au Festival du Film de Tampere 2020, Qumra. 2019, HIFF 2019, Les Nuits de Med à Paris, FIFOG à Genève, Duhok International Film Festival, Cambodge International Film Festival et plus de 50 autres festivals à travers le monde. Il a également co-réalisé avec Pascale Bourgaux le documentaire « Hawar, nos enfants bannis » (Titre original : Hawar, Our Banished Children), sorti en salle en 2023.
Depuis 2010, il travaille également en tant que directeur de la photographie, il a réalisé plusieurs courts-métrages, longs-métrages documentaires, et des films institutionnels pour le cinéma et la télévision, notamment Lalishe Mehrani, documentaire 2012, récompensé à Duhok IFF.
En 2019, il a fondé le Festival des Films Kurdes de Paris, et Cinébêj – Association de cinéma Franco-Kurde.
SYRIE / ROJAVA – Le Qatar et la Turquie vont installer des Palestiniens chassés de Gaza dans deux villes de tentes d’al-Bab et d’Azaz, autrefois construits pour les réfugiés syriens, signale l’agence kurde ANF qui site i24NEWS. Ce n’est pas la première fois que la Turquie opère un changement démographique dans des zones du Nord de la Syrie qu’elle a envahies avec l’aide des mercenaires islamistes.
Deux immenses villes de tentes dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque, sont en train d’être réaménagées pour réinstaller des centaines de milliers de Gazaouis grâce aux efforts turcs et qataris, ont déclaré jeudi des sources syriennes à i24NEWS.
Les deux camps, l’un entre Al-Bab et Akhtarin, et l’autre à l’est d’Azaz, ont été construits à l’origine pendant la guerre civile syrienne pour empêcher les Syriens déplacés d’entrer sur le territoire turc.
« Maintenant que la Syrie devient plus stable et que de nombreux Syriens déplacés commencent à rentrer chez eux, comme le rapporte SANA, le Qatar et la Turquie sont engagés dans des efforts, en coordination avec le nouveau gouvernement syrien, pour redéfinir les camps pour les Gazaouis déplacés », indique le rapport.
Selon une source syrienne, deux organisations turques, Avaaz et IHH, superviseraient la mise en œuvre du plan. Aucune des deux organisations n’a répondu aux demandes d’information d’i24NEWS concernant ce rapport.
Le rapport souligne que : « Cette information intervient alors que des informations non confirmées indiquent que la réinstallation des Gazaouis dans ces camps fait partie d’un accord plus large conclu avec les États-Unis pour reconnaître la nouvelle administration syrienne en échange de la levée des sanctions contre Damas, bien que les sources n’aient pas pu le corroborer. » (ANF)
PARIS – Du 17 au 23 mai 2025, venez profiter de la 4e édition du Festival culturel kurde de Paris, avec une programmation riche et variée allant de défilé folklorique aux concerts de musique ainsi que d’expos, d’ateliers d’artisanats ou de découverte de la cuisine kurde.
Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F), en collaboration avec l’Institut de Réflexion et d’Études sur le Kurdistan (IREK), l’association Arts et Culture du Kurdistan (ACK), l’association France-Kurdistan et la Fondation Danielle Mitterrand, organise la quatrième édition du Festival culturel kurde de Paris.
Du 17 au 23 mai, à travers des concerts, danses et défilés folkloriques, ateliers artistiques, arts pour enfants, expos et dégustations culinaires kurdes, vivez le Kurdistan en région parisienne.
Le Festival commencera en musique et couleurs avec un défilé folklorique entre le 16 rue d’Enghien et la Mairie du 10e. Tout au long du parcours, le Govend (danse folklorique) et la musique seront au rendez-vous pour animer la parade. Tenues traditionnelles kurdes recommandées.
16 rue d’Enghien 75010 Paris
Samedi 17 mai, 15h00 – Mairie de Paris 10
La cérémonie d’inauguration aura lieu dans le prestigieux hall de la Mairie du 1Oe. Après un discours d’accueil, on pourra profiter d’un condensé de musiques et de danses à ravir les oreilles, les yeux et les sens. Une occasion de découvrir la prestation époustouflante des jeunes membres du groupe de Govend (danse folklorique) de Paris, Govenda Rojbîn. (Entrée gratuite)
72 Rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris
Dimanche 18 mai, 12h – Café A
La deuxième journée du Festival culturel kurde de Paris sera dédiée à l’art culinaire kurde. Nous vous invitons au Café A pour déguster de délicieux mets kurdes revisités par un chef étoilé.
Cette expérience gastronomique inédite sera relevée par les chants des célèbres Dengbêj (Bardes kurdes), ces passeurs de culture dépositaires de la riche littérature orale kurde. (Avec les artistes Dîlber Kobanî, Rêdûr Serhed, Mehmet Cantepe, Agîd Bilûrvan et Serkan Şanci)
Tout en se délectant du brunch, l’on pourra parcourir une exposition sur la langue kurde organisé par l’association des étudiants de KurdInalco.
Ne manquez pas cette opportunité de découvrir un patrimoine culinaire riche et varié, dans une ambiance conviviale et festive réchauffée par les voix des Dengbêj.
Maison de l’Architecture, 148 Rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris
Lundi 19 mai, 19h00 – CDK-Paris
Stand-up de Murat Batgî
Murat Batgi ou Murad Batgî est un dramaturge et acteur kurde originaire de Diyarbakır (Amed), Kurdistan du Nord.
En 1990, en parallèle à ses études au Département d’économie de l’Université de Marmara (Istanbul), Batgi a commencé à faire du théâtre au Centre Culturel Mezopotamya. Il fait des one-man show (stand-up) depuis 2002.
Il a joué pour la première fois sa pièce Zimandirejeh (Long Langage) le 29 mai 2003 à Diyarbakır et l’a jouée 160 fois jusqu’à présent. Il a commencé sa pièce intitulée Guhartim le 14 avril 2006 à Stockholm, en Suède.
Murad Batgi a également publié un livre (en kurde) sous le titre de Şûjin.
16 rue d’Enghien, 75010 Paris
Mardi 20 mai, 19h00 – Salle des Fêtes de la Mairie de Montreuil
Comme les années passées, nous sommes ravis de transporter le Festival dans la ville de Montreuil, qui accueillera une soirée musicale dans sa superbe salle des fêtes.
Nous avons hâte de vous retrouver dans ce lieu magnifique pour un beau moment de divertissement et de convivialité.
Grâce au buffet qui accompagne cette soirée, vous ne risquez pas de rester sur votre faim. (Entrée gratuite, buffet payant)
1 Place Jean Jaurès, 93100 Montreuil
Mercredi 21 mai, 11h00 – CDK-Paris
Le festival s’adresse également aux plus jeunes : Des animations leur sont spécialement dédiées dans les locaux du CDK-Paris, où ils pourront s’initier à la langue kurde, apprendre des jeux traditionnels, s’essayer à la musique, la danse et les arts plastiques. Les enfants seront pris en charge par des animateurs et animatrices expérimentées.
Au programme: jeux de présentation, animations linguistiques, contes, ateliers de musique et de création, govend (danse folklorique), sans oublier l’indispensable pause déjeuner. (Entrée gratuite)
16 rue d’Enghien, 75010 Paris
Mercredi 21 mai, 19h30 – Cinéma Le Brady
Rojbash, un film d’Özkan Küçük
SYNOPSIS
Rojbash raconte l’histoire émouvante d’un groupe d’acteurs kurdes qui se retrouvent pour remonter une pièce de théâtre vieille de 25 ans. Leur parcours oscille entre les répétitions, leurs rêves et la réalité qui les entoure.
Pour Kemal, qui a dédié sa vie au théâtre kurde, la situation politique actuelle de la langue kurde est plus précaire que jamais. Face à ce constat, il décide de rassembler ses anciens compagnons de scène, dispersés aux quatre coins du monde, pour redonner vie à leur pièce mythique, Rojbash.
Le film plonge le spectateur dans des journées intenses, où la vie quotidienne se mêle aux répétitions, révélant les défis personnels et collectifs auxquels ces artistes font face. À travers cette histoire, Rojbash aborde la pression exercée par les autorités turques sur la culture et la langue kurdes depuis des décennies. Malheureusement, en octobre 2024, le film est interdit par le ministère de la Culture et du Tourisme, qui lui refuse un visa d’exploitation.
Rojbash est une œuvre poignante qui mêle art, résistance et mémoire, portée par la vision engagée d’Özkan Küçük.
ÖZKAN KÜÇÜK BIOGRAPHIE
Né à Dersim, une province kurde de Turquie, Özkan Küçük est un cinéaste engagé et passionné. Diplômé d’un master en radio-télévision-cinéma à l’université de Marmara, il a rédigé un mémoire intitulé « Le cinéma turc dans les années 90 ».
De 1997 à 2009, il a été membre actif du collectif cinématographique Mezopotamia et a publié des articles dans divers journaux et revues. Il est également l’un des fondateurs du Conservatoire d’art Cegerxwin, Académie du cinéma, où il a enseigné et partagé son expertise dans différents domaines des études cinématographiques.
Özkan Küçük est à l’origine du Festival du film documentaire Filmamed et des journées du film Kısa Dalga (Onde courte), témoignant de son engagement envers le cinéma indépendant et engagé.
Cette année, le Festival met à l’honneur plusieurs dessinateurs kurdes. (Détails à venir)
16 rue d’Enghien, 75010 Paris
Samedi 23 mai, 19h – Salle Gaveau
La journée finale du festival culturel kurde de Paris promet d’être un événement exceptionnel, avec un grand concert réunissant des artistes kurdes confirmés et réputés issus de diverses traditions musicales. Cette année, nous accueillons un groupe exceptionnel, Mà Music, venu du coeur du Kurdistan, Amed. Ce sera l’occasion de découvrir et de célébrer la richesse culturelle de la communauté kurde, tout en profitant d’un spectacle musical inoubliable. Venez nombreux pour vivre cette expérience unique et vous laisser emporter par la passion et l’énergie de ces artistes talentueux !
Koma Ma, pilier du centre Ma Music, est un ensemble dédié à l’interprétation et à la préservation du répertoire musical kurde. Composé de musiciens talentueux et profondément enracinés dans leur culture, Koma Ma a su s’imposer comme une référence incontournable pour tous ceux qui souhaitent découvrir la richesse des traditions musicales du Kurdistan. À travers des arrangements soignés, une instrumentation traditionnelle et des performances empreintes d’émotion, Koma Ma ne se contente pas de préserver un héritage : elle le fait vivre et le réinvente. Leur musique, à la fois puissante et subtile, transcende les générations et touche un public bien au-delà des frontières kurdes. Que ce soit à travers des mélodies délicates ou des rythmes entraînants, Koma Ma transporte son auditoire dans un voyage sonore unique. Lors du grand concert final de la 4e édition du Festival culturel kurde de Paris, Koma Ma se produira en mettant en lumière toute la richesse et la diversité du patrimoine musical kurde. Cette soirée exceptionnelle sera l’occasion pour le public de découvrir un ensemble qui, tout en restant fidèle à ses racines, s’efforce constamment d’explorer de nouvelles expressions artistiques.
Nuarin, chanteuse kurde mêlant tradition et modernité, est une artiste émergente reconnue pour ses performances émouvantes et sa capacité à transmettre l’âme de son peuple à travers une musique puissante et intemporelle. Originaire de Mardin, elle s’est forgé un style unique en puisant dans les mélodies ancestrales du stran tout en explorant des influences modernes. Sa voix captivante et ses paroles poétiques touchent un large public, qu’elle invite à découvrir les richesses de la culture kurde. À l’occasion du grand concert final de la 4e édition du Festival culturel kurde de Paris, Nuarin promet une prestation inoubliable. Ne manquez pas cette artiste au talent authentique et à l’émotion sincère.
IZMIR – Le rédacteur en chef de Radio Dunya, le journaliste kurde Kenan Karavil a été libéré après 16 ans de captivité.
Le rédacteur en chef de Radio Dünya, Kenan Karavil, qui était détenu à la prison de haute sécurité d’Izmir, a été libéré après 16 ans de captivité. Karavil, qui avait été arrêté à Adana dans le cadre des opérations du KCK en 2009, a été condamné à 19 ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste ». Karavil, qui a d’abord été détenu dans les prisons de type F, de Kırıkkale de type F et de Burhaniye de type T, a été envoyé au YGC d’İzmir il y a 2 ans. Karavil, qui a été libéré aujourd’hui, a été accueilli devant la prison par sa famille et les membres de l’Association des familles et de la solidarité des prisonniers et des condamnés de la mer Égée (EGE-TUHAYDER).
Kenan Karavil, qui est venu chez ses proches après sa libération, a déclaré qu’il était heureux d’être libéré de prison après 16 ans. Notant qu’il était détenu dans une cellule individuelle au YGC d’Izmir, Karavil a déclaré : « C’est l’une des prisons où l’isolement est le plus strict. Il est impossible de comparer cet endroit avec d’autres. Les pratiques y sont inhumaines. Bien que cette prison ait été construite pour les détenus en état d’ébriété, nous y étions également détenus. Légalement, il est inacceptable que je reste dans ces conditions.
Si je suis triste, c’est parce que j’ai laissé beaucoup de mes amis derrière moi. J’aimerais que nous puissions tous sortir ensemble. Si je suis heureux, c’est parce que j’ai retrouvé mes amis dehors. Nous avons été confrontés à de nombreuses injustices. Je n’ai pas renoncé à notre combat, je le porterai encore plus haut. D’Apê Musa [Musa Anter] à Gurbetli Ersöz, la presse libre n’a jamais été réduite en silence. Elle ne le sera plus non plus désormais. Nous porterons le drapeau d’Apê Musa jusqu’au bout, nous continuerons à crier la vérité partout. »
SYRIE / ROJAVA – Le Croissant-Rouge kurde va acheminer un deuxième convoi d’aide humanitaire aux rescapés des massacres d’Alaouites commis sur la côte syrienne.
Le Croissant-Rouge kurde a annoncé jeudi avoir envoyé un deuxième convoi d’aide humanitaire sur la côte syrienne.
Le convoi est parti ce matin de la ville de Qamishlo dans le canton de Jazira, transportant environ 14 000 colis de nourriture et de médicaments, ainsi que des tonnes de farine.
Cela fait suite au premier convoi envoyé le 17 mars, qui transportait 10 000 colis de nourriture fournis aux civils sur la côte.
Cette initiative humanitaire du Croissant-Rouge kurde répond au besoin urgent de fournir des secours et une aide essentielle aux civils de la région côtière syrienne, qui ont subi des massacres et des violations lors des affrontements entre les groupes armés et les forces fidèles aux autorités de Damas. (ANHA)
TURQUIE – Le prisonnier politique kurde, Ramazan Karataş a été libéré après 32 ans de captivité.
Ramazan Karataş, détenu à la prison de haute sécurité de Konya Ereğli, a été libéré après 32 ans de détention. En 1993, la Cour de sûreté de l’État (en turc: Devlet güvenlik mahkemesi, DGM) a condamné Karataş à la réclusion à perpétuité pour « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État ». Durant 32 ans de captivité, Karataş a été détenu dans les prisons d’Erzirom, Trabzon, Muş, Istanbul et Balıkesir. Il est détenu à la prison de haute sécurité de Konya Ereğli depuis 3 ans.
La libération de Karataş avait été reportée à quatre reprises par le Conseil d’administration et de surveillance (IGK) car qu’il avait refusé de signer un document de « repentance ». Karataş a été libéré aujourd’hui et est parti vers sa ville natale, le district de Panos (Patnos) d’Agiri. (Mezopotamya)
TURQUIE / KURDISTAN – Le prisonnier politique kurde gravement malade, Mehmet Emin Çam a été hospitalisé dans un état préoccupant. Çam (73 ans) est hémiplégique, il a une tumeur au cerveau, a subi une opération du cœur ainsi que deux opérations du rein. Malgré cela, il est détenu en prison et il vient d’être transporté à l’hôpital à Siirt dans un état grave.
Après avoir été diagnostiqué avec une tumeur au cerveau, avoir subi une opération du cœur et de la cataracte, deux opérations du rein et être paralysé du côté gauche, le prisonnier Mehmet Emin Çam, gravement malade, a été transporté à l’hôpital alors que son état s’aggravait. La famille de Mehmet Emin Çam, 73 ans, détenu à la prison fermée de type T de Batman Beşiri et figurant sur la liste des prisonniers gravement malades de l’Association des droits de l’homme (İHD), a appris par hasard qu’il avait été emmené à l’hôpital. La famille et l’avocat de Çam ne sont pas informés de son état de santé.
La fille du prisonnier malade, Şimel Çam i a déclaré avoir appris que son père avait été emmené à l’hôpital grâce à un proche qui s’y était rendu par hasard, ajoutant que : « Lorsque je l’ai rencontré le 9 avril, son état semblait déjà très grave. Nous avons appris qu’il avait été emmené à l’hôpital hier. Nous avons contacté la prison en tant qu’avocat et famille pour nous renseigner sur la situation. On nous a répondu : « Nous ne pouvons pas donner d’informations ». Il est actuellement détenu à l’hôpital d’enseignement et de recherche de Batman. Nous sommes très inquiets. Cette cruauté doit cesser immédiatement. »
Sa fille Şimel Çam, qui a indiqué qu’elle avait rencontré son père pour la dernière fois en prison le 9 avril lors d’une visite ouverte, a déclaré que son état était mauvais et que son père était traîné vers la mort. Constatant que les conditions de détention de son père se dégradaient de jour en jour, Şimel Çam a déclaré : « Mon père a eu plusieurs crises cardiaques en prison et a failli mourir. Malgré sa crise cardiaque, il a été soigné menotté. Mon père, dont la date de libération conditionnelle est fixée à 2028, doit être soigné à l’extérieur. Il risque de ne pas voir ce jour en raison de son âge et de ses maladies. »
« Ce manque de scrupules doit cesser »
Qualifiant d’injustice le fait que son père n’ait pas été libéré malgré la gravité de son état, Şimel Çam a déclaré : « La demande déposée auprès de la Commission d’enquête sur les droits de l’homme de la présidence du Parlement a reçu une réponse négative. La commission a rendu sa décision négative, affirmant que la prison avait fait « tout son possible » pour mon père. La demande déposée auprès de la Direction générale des peines et de la détention du ministère de la Justice a également été rejetée, invoquant les mêmes raisons, et affirmant que le traitement de mon père pouvait se poursuivre dans les conditions carcérales. L’Institution de médecine légale (ATK) a également rédigé un rapport le 15 novembre 2024 déclarant qu’« il peut continuer sa vie » pour mon père. Le tribunal, se fondant sur les décisions de l’ATK, ne se prononce pas sur sa libération. Cette injustice doit cesser. »
À propos de Mehmet Emin Cam
Alors que Çam était le président provincial du Parti de la paix et de la démocratie (BDP) de Siirt, il a été arrêté le 12 décembre 2012, accusé d’avoir « organisé le conseil municipal du KCK ». Libéré après 10 mois de détention sans arrestation, Çam a été condamné à 9 ans de prison par la Haute Cour pénale de Siirt pour « appartenance à une organisation terroriste ». Après que la peine a été approuvée par la Cour suprême, Çam a été arrêté le 14 mars 2022 et détenu à l’isolement pendant 17 jours dans la prison de type M de Batman.
Il a été déterminé que Çam, qui a été transféré à la prison fermée de type T de Beşiri le 1er avril, avait une tumeur au cerveau. Çam, qui a eu une crise cardiaque et une angiographie le 27 mai, doit prendre des médicaments pour le reste de sa vie. Çam, qui est également un patient souffrant d’insuffisance rénale, a subi deux opérations rénales. Malgré cela, les kystes dans ses reins se forment à nouveau. Çam, qui a également subi une opération de la cataracte, souffre également de myopie et d’astigmatisme aux yeux. Çam, qui a également perdu la capacité d’entendre de l’oreille droite, a du mal à marcher car il est paralysé du côté gauche. (Agence Mezopotamya)
PARIS – Le journaliste Chris den Hond, qui se dit optimiste pour l’avenir du Rojava et pour les Kurdes en Syrie, nous donne quatre « bonnes nouvelles » concernant les Kurdes syriens. Nous les partageons avec vous ci-dessous.
En manque de bonnes nouvelles? Voici quatre :
1. Il y a un cessez-le-feu entre la Turquie et les Forces démocratiques syriennes [FDS] autour de Kobané. Ce qui permet la réparation du barrage de Tishrin, depuis la chute d’Assad, bombardé tous les jours par de drones et F-16 turcs.
La Turquie avait voulu que ces milices avancent vers l’est de l’Euphrate pour encercler Kobanê et pour contrôler le barrage qui fournit de l’électricité et de l’eau pour une partie importante dans la région de Raqqa. Grâce à la résistance des FDS, les milices pro-turques n’ont pas pu prendre une seule centimètre et mieux encore, ils sont en train de reculer.
2. Les forces kurdes YPG-YPJ se sont retirées de deux quartiers d’Alep à majorité kurde (Cheikh Maksoud et Ashrafiye). La sécurité des habitants sera assurée par les Asayishs, une police kurde, qui va se coordonner avec Damas. Ceci implique une de facto reconnaissance par les autorités de Damas de la police kurde dans ces quartiers d’Alep. Le retrait s’est fait pour permettre un échange de prisonniers entre HTS et les FDS, tout en garantissant la sécurité des habitants kurdes d’Alep. Une situation de gagnant-gagnant.
3. La plus spectaculaire avancée sur le terrain est le retour des déplacés internes d’Afrin et de Tal Abyad – Serekeniye et le retrait des milices syriennes pro-turcs. Ces milices syriennes pro-turques équipées et payées par la Turquie ont une réputation de voleurs, violeurs et pilleurs de la région qu’ils occupent. Selon l’accord entre les autorités de Damas et les FDS, ces milices devront et sont en train de se retirer de la province d’Afrin et bientôt aussi de la bande entre Tal Abyad et Serekeniye. 7 000 des 300 000 Kurdes chassés d’Afrin lors de l’invasion turque de mars 2018 sont revenus sur leurs terres. 250 000 autres attendent également leur retour.
Un commandant des YPG nous avait déjà dit en 2019 que, si on impose un no fly zone à la Turquie, les Forces démocratiques syriennes (FDS), chasseraient ces milices en trois semaines. Les FDS sont une alliance entre Kurdes, Arabes et Syriaques, qui ont obtenu une autonomie politique et militaire dans le nord et l’est de la Syrie. Aujourd’hui c’est encore mieux : la Turquie et ses milices de « bandits » comme on les appelle là-bas vont devoir quitter ces zones pendant que les habitants originaux vont revenir. La sécurité d’Afrin et après de la zone Tal Abyad-Serekeniye sera de nouveau assurée par les Asayish, une police kurde, en coordination avec Damas. Par contre, la province d’Afrin n’est pas encore sécurisé, il y a des milices pro-turques qui traînent et qui continuent à terroriser la population. La mise en place des Asayish, la police kurde, devrait se faire rapidement, pour que le retour et la réinstallation des déplacés internes se fasse sans exactions. Il n’est pas encore clair quelle force va sécuriser Tal Abyad-Serekeniye, mais cette force devrait se coordonner avec l’administration autonome du nord et l’est de la Syrie. Une conséquence secondaire mais primordiale d’un retrait des milices pro-turques de Serekeniye devrait être que le station de pompage contrôlé par ces milices et dont la région de Hasaké dépend, devrait de nouveau fonctionner. Depuis l’occupation de 2019 ce station de pompage était manipulé par ces milices qui détournaient l’eau, mettant la région de Hasaké en grandes difficultés.
4. Le ministre de l’éducation nationale est Kurde. Il ne représente pas les Kurdes, ni l’Administration autonome, mais il était vice-recteur de l’université de Damas sous le régime Assad. Il vient de décider (c’est pas encore 100% officiel) que les diplômes, obtenus par les élèves dans les universités du Nord et l’Est de la Syrie (Qamishli, Raqqa, Kobanê, jusqu’ici reconnus par personne) seront reconnus par les autorités de Damas. C’est très important pour les élèves, puisque jusqu’à aujourd’hui, les élèves qui terminaient leurs études aux universités du Rojava ne pouvaient pas continuer, ou devaient parallèlement terminer un cours officiel avec le régime de Damas.
La raison de ces avancées? Ahmad Al Chara est sorti très affaibli des massacres des alaouites et a besoin d’une Syrie pacifiée. Il ne veut pas non plus être le simple exécuteur des ordres d’Ankara, même si la Turquie garde une influence (trop) importante dans la mise en place de la nouvelle Syrie. Les Druzes et les alaouites regardent avec beaucoup d’intérêt ces évolutions, puisqu’ils ont envie de conclure le même type d’accords pour arriver vraiment à une Syrie « inclusive ». Le fait que les Forces démocratiques syriennes FDS et l’Administration autonome ont acquis, en dix ans, une expertise politique et militaire et qu’ils sont très déterminés à ne rien abandonner de leurs acquis, notamment en matière de démocratie et de droits des femmes, joue certainement en faveur de cet accord entre FDS/AANES [Administration autonome de la Syrie du Nord-Est] et les nouvelles autorités de Damas.
TURQUIE – Aujourd’hui, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a reçu deux membres de la délégation d’Imrali dans le cadre des pourparlers de paix engagés entre le gouvernement turc et le chef de la guérilla kurde. Sırrı Süreyya Önder de la délégation d’Imrali a déclaré que la réunion s’est bien déroulée et qu’ils feraient une déclaration plus tard.
Suite à l’appel d’Abdullah Öcalan le 27 février, les membres de la délégation Imralı du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM) Pervin Buldan et Sırrı Süreyya Önder ont rencontré pour la première fois aujourd’hui jeudi le président de l’AKP et président Tayyip Erdoğan.
La réunion s’est tenue au complexe présidentiel et a duré 1 heure et 25 minutes. Le vice-président de l’AKP, Efkan Ala, et le directeur de l’organisation du renseignement, İbrahim Kalın, ont également assisté à la réunion.
Önder a fait une brève déclaration et a déclaré : « C’était une réunion très positive. Nous sommes beaucoup plus optimistes maintenant. »
Pervin Buldan a ajouté : « Ce fut une réunion très productive. Le processus se déroule bien. »
Le parti DEM devrait faire une déclaration écrite concernant la réunion dans les prochaines heures.
SYRIE / ROJAVA – Un activiste kurde demande aux Forces démocratiques syriennes (FDS) de ne pas quitter Alep tant que les mercenaires de la Turquie ne quitteront pas notamment Afrin, Tal Abyad et Ras al-Ain (Serê Kanîyê).
Carte publiée par l’activiste kurde sur X (ancien Twitter)
Il a déclaré que « le retrait des forces YPG d’Alep dans le cadre de l’accord conclu entre Damas et les FDS est une démarche sincère, mais les FDS ne devraient pas se retirer d’Alep tant que les gangs de l’ANS ne se retireront pas complètement des régions occupées par l’État turc.
Les forces affiliées aux FDS se retirent d’Alep par groupes. En revanche, l’ANS ne s’est pas encore officiellement retirée d’Efrin, Serekaniye et Gire Spi. Cependant, ces groupes ont déclaré leur loyauté à Damas et l’administration de Damas aurait dû les retirer. »
Le leader kurde emprisonné en Turquie a exprimé sa profonde colère face au massacre des Alaouites en Syrie, déclarant que : « Les droits et les lois des Alaouites [également appelés noseïris ou nusayris] doivent être protégés. Les droits des Druzes doivent être protégés. Ils peuvent construire des systèmes similaires à ceux mis en place par les Kurdes et nouer des relations entre eux. Ils ne doivent pas accepter des méthodes similaires à celles de l’EI. »
Omer Ocalan, député du DEM Parti, a accordé une interview à l’agence de presse Mezopotamya au sujet de sa rencontre avec son oncle, Abdullah Ocalan, à l’occasion de l’Aïd el-Fitr le 31 mars dernier.
Omer Ocalan a souligné que le leader Apo était en meilleure forme physique qu’il n’y paraissait sur la dernière photo de lui, déclarant : « La photo n’a pas été bien prise. La personne sur la photo est lui-même, mais il est plus énergique et en meilleure forme qu’il n’y paraissait. Je tiens à dire au public que son état est bien meilleur. »
Un écran resté à moitié visible pendant quatre ans
Omer Öcalan a attiré l’attention sur les conditions de détention et la situation des autres détenus à Imrali. Il a ajouté : « Il est impossible de remplacer la télévision à Imrali. Celle d’un des camarades détenus avec le Guide est en panne depuis quatre ans. Ce camarade en a parlé à un proche lors d’une réunion avec sa famille. Il a expliqué qu’il suivait les événements sur un téléviseur demi-écran depuis quatre ans. Il s’agit d’un téléviseur vieux de dix ans qui doit être remplacé. Cela illustre l’ampleur du système de torture et de génocide ».
Omer Ocalan a ajouté : « Le leader est un dirigeant politique, influent dans la politique du Kurdistan, et accepté comme interlocuteur par les Kurdes et tous les milieux. Le leader Apo a posé des questions sur la situation du village, des proches, des camarades et de la population lors de la réunion, et a également attiré l’attention sur l’organisation tout en discutant de tout cela ».
Le socialisme signifie la socialisation
Omer Ocalan a expliqué que le leader Abdullah Ocalan a dit : « Quand je priais, j’étais entouré de gens qui priaient. Quand j’allais à l’école, j’étais entouré de camarades. Partout où j’allais, je m’organisais et je préservais mon entourage. Je continue de le faire. »
Omer Öcalan a poursuivi : « Il a émis des critiques à l’égard du parti et de sa politique à cet égard. Qu’est-ce que le socialisme ? C’est la socialisation, cela implique de travailler et de manifester avec le peuple. Vous devez vous organiser partout. Vous devez travailler partout. Vous devez être parmi le peuple ».
Concernant les points les plus importants de la réunion, Omer Öcalan a déclaré : « Au cours des 40 premières minutes, il a fourni des analyses approfondies et détaillées de la Syrie, du Rojava, du gouvernement régional du Kurdistan, de l’Iran et du Kurdistan oriental. Il a également fourni des analyses du Parti démocratique des peuples (DEM) et d’Istanbul. »
Incitation et provocation au Kurdistan oriental : les Azéris sont nos amis
Omer Öcalan a déclaré à propos de l’appel du 27 février : « Il en a parlé, et je lui ai dit que j’étais présent dans la salle où il a été lancé, et je lui ai fait part du vif intérêt manifesté par la presse nationale et internationale. Il m’a demandé : « Quel intérêt ? » J’ai répondu : « Environ 300 journalistes locaux et internationaux ont suivi l’appel », et j’ai évoqué ce vif intérêt. Je lui ai fait part de l’émotion immense qui a envahi la population le 27 février et après, et que notre parti avait organisé des réunions dans presque toutes les villes et districts du Kurdistan, ainsi que dans 101 centres des principales villes de Turquie. Nous lui avons expliqué que cet appel avait été fortement accueilli à l’occasion de la fête du Newroz.
Il a posé des questions sur le Newroz au Rojava et au Kurdistan oriental. Nous avons répondu que les célébrations du Newroz s’étaient bien déroulées au Rojava, mais qu’au Kurdistan oriental, nous avions signalé qu’outre la participation record à Ourmia, des tentatives de provocation avaient été perpétrées par les Azéris. Entre-temps, le Guide a interrompu la conversation et a déclaré : « Les Azéris sont nos amis. Nous entretenons des relations depuis lors, et les Azéris sont proches de nos idées. » Nous avions déjà affirmé qu’il n’y avait plus de place pour les tensions extrêmes. Nous avons précisé que le Newroz de Francfort, le 29 mars, était le dernier et qu’il avait été formidable. Le Guide a déclaré : « Oui, le peuple a adhéré à notre appel. À cet égard, je salue tous ceux qui ont participé au Newroz et œuvré pour sa célébration. Je vous félicite pour le Newroz et l’Aïd el-Fitr. » Nous lui avons indiqué que les Nations Unies, l’Allemagne, les États-Unis, la Russie et la Chine avaient répondu positivement à l’appel à la paix et à une société démocratique et l’avaient accueilli favorablement. Il a également donné son avis sur la question ».
Les droits des Alaouites doivent être protégés et préservés
Omar Öcalan a fourni les informations suivantes concernant le point de vue du leader Abdullah Öcalan sur la Syrie et le Rojava : « Nous lui avons relayé certains événements. Il est personnellement très présent au Rojava et a exprimé sa profonde colère face au massacre des Alaouites nusayris. Il a ajouté : « Nous n’acceptons pas cela. Cela ne peut pas se produire. Nous ne considérons pas le massacre des Alaouites comme juste. » Il a demandé : « Combien de personnes ont été tuées ? » Je lui ai répondu que plus de 2 000 personnes avaient été tuées. Il a répondu : « Femmes et enfants… Ils tuent tous ceux qu’ils croisent. C’est la méthode de Daech. Nous ne l’acceptons pas. Les droits et les lois des Alaouites nusayris doivent être protégés. Les droits et les lois des Druzes doivent être protégés. Ils peuvent construire des systèmes similaires à ceux des Kurdes et nouer des relations entre eux. Ils ne devraient pas accepter ces méthodes à la Daech. » Je peux également dire qu’il a critiqué l’administration centrale actuelle en Syrie ».
Je suis optimiste quant au fait que je mènerai le processus jusqu’au bout
Omar Öcalan a partagé les évaluations suivantes concernant l’inaction des autorités concernant l’opération : « Je peux confirmer que certains points ont été abordés, et c’était le point central de notre réunion. La situation du PKK, le congrès du PKK qui se tiendra, ainsi que certaines questions liées aux méthodes et aux moyens ont été abordés. Concernant la sécurité, il a souligné la nécessité pour chacun de veiller à sa propre sécurité. Cependant, malgré ses nombreuses critiques et malgré le fait que la situation n’ait pas changé, M. Öcalan a finalement déclaré : « Je suis optimiste et je mènerai ce processus jusqu’au bout. » Il a exprimé sa détermination. Nous avons constaté que certains besoins et demandes n’étaient pas satisfaits, et M. Öcalan a souligné sa détermination à gérer ce processus, son optimisme et son engagement à faire tout son possible pour qu’il soit un succès. » Nous avons dit à M. Öcalan : « Le peuple a une confiance totale en vous, soutient votre appel, croit en vos idées et croit en vous, mais il est préoccupé par ce qui s’est passé à la fin du processus de résolution en 2015, en 2019 et en 1993. » Le Leader a répondu : « Le peuple a raison, il est sur la bonne voie et il pense correctement. Je suis déterminé à mettre en œuvre ce processus et à le mener à son terme. J’ai de l’espoir et j’y travaille ».
Ils doivent faire plus que parler
Omer Ocalan a déclaré que le leader Abdullah Ocalan avait des critiques et des suggestions à l’égard du HDP. Il a déclaré : « Lors de la première réunion, il a également mentionné que le système politique turc repose sur trois blocs. Il a précisé que l’un d’eux s’organise autour de l’islam politique, un autre s’exprime à travers la social-démocratie et l’Occident, et un troisième représente notre politique, celle du HDP. » Il a demandé quel était le pourcentage de voix du HDP, et j’ai dit qu’il était d’environ 13 %. Il a dit : « Comment est-ce possible ? Ce pourcentage devrait être d’environ 20 %. Le potentiel dépasse 20 %. Ils doivent travailler. Vous ne travaillez pas. Ils doivent travailler plus qu’ils ne parlent. Ils doivent s’organiser au sein de la population. Ce parti a le potentiel. Ils doivent s’organiser maison par maison, rue par rue, plus qu’ils ne parlent. Je m’organise depuis mon enfance ». (ANHA)