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SYRIE. Les USA et la Russie sommés d’envoyer des forces de maintien de la paix à la frontière entre la Turquie et le Rojava

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SYRIE / ROJAVA – Suite aux menaces d’invasion des régions kurdes du Rojava par la Turquie, l’Administration autonome du Rojava a appelé les Etats-Unis et la Russie – deux pays garants de la sécurité en Syrie – à envoyer des forces de maintien de la paix à la frontière entre la Turquie et le Rojava afin d’empêcher l’invasion de la région.
 
L’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est (AANES) a appelé à des forces de maintien de la paix aux frontières séparant les zones qu’elle gère de celles occupées par les forces turques.
 
L’AANES a publié dimanche un communiqué condamnant les menaces turques continues de lancer une opération militaire contre les régions du nord-est de la Syrie.
 
Le communiqué indique que la présence de forces internationales de maintien de la paix et la prévention des violations des accords de cessez-le-feu signés entre la Turquie et les pays garants dissuaderaient les menaces turques.
 
Suite à l’opération militaire turque « Source de paix » en octobre 2019, qui s’est soldée par l’occupation des deux villes de Tel Abyad, au nord de Raqqa, et de Sere Kaniye (Ras al-Ain), au nord de Hasakah, la Turquie a signé deux accords de cessez-le-feu, l’un avec la Russie et l’autre avec les États-Unis.
 
Les accords stipulent l’arrêt de toutes les hostilités là-bas et le retrait des FDS à 30 km de profondeur de la frontière turque en plus de mener des patrouilles conjointes turco-russes afin de surveiller la mise en œuvre des accords.
 
La déclaration a expliqué que les actions de la Turquie menacent la stabilité de la région. La Turquie veut raviver et renforcer les organisations extrémistes, dont DAECH / ISIS.
 
Le projet de colonisation, que la Turquie a récemment annoncé, « présente des risques réels pour la Syrie en général et menace le tissu social syrien » , ajoute le communiqué.
 
Abdul Hamid al-Mihbash, coprésident du Conseil exécutif de l’administration autonome, a déclaré que « les menaces turques de lancer une opération militaire contre la région ne sont pas les premières et ne seront pas les dernières » .
 
qu’il existe de nombreuses positions internationales émises par des responsables de haut rang avertissant la Turquie de ne pas se lancer dans une nouvelle opération militaire contre les régions du nord-est de la Syrie, a déclaré al-Mihbash à North Press.
 
Tout mouvement militaire turc dans la région affecterait directement et négativement la mission principale des Forces démocratiques syriennes (FDS) et de la Coalition mondiale contre l’État islamique.
 

La Turquie a condamné la combattante kurde Çîçek Kobanê à la prison à vie

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La combattante kurde des YPJ, Çiçek Kobanê a été capturée par les gangs de la Turquie en octobre 2019 lors de l’invasion de Serê Kaniyê, au Rojava, et fût transférée illégalement vers la Turquie où elle est emprisonnée depuis. La Cour de cassation turque a confirmé la peine de réclusion criminelle à perpétuité infligée à Çiçek Kobanê pour « avoir détruit l’unité et l’intégrité de l’État turc et commis des meurtres ».
 
Çiçek Kobanê lors de sa capture par les mercenaires islamistes de la Turquie au Rojava 
 
La combattante des YPJ, Dozgin Temo (nom de guerre: Çiçek Kobanê) est tombée en captivité de la milice djihadiste Ahrar al-Sham à Ain Issa, dans le nord de la Syrie, en octobre 2019. Le groupe fait partie des troupes djihadistes turques par procuration et est impliqué dans l’invasion du Rojava. Après sa capture, la femme kurde de Kobanê, née à Raqqa, a été emmenée en Turquie. Depuis lors, elle est détenue dans une prison de haute sécurité de la province d’Urfa, à la frontière syrienne. Le 23 mars 2021, la combattante des YPJ a été condamnée à la réclusion à perpétuité car la jeune femme aurait « détruit l’unité et l’intégrité de l’État turc et commis des meurtres » .
 
La combattante des YPJ a non seulement été condamnée à la réclusion à perpétuité aggravée pour « trouble de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’Etat turc » mais aussi à 10 ans et 10 mois de prison pour « meurtre délibéré » .
 
Le 11 juin 2021, la 3e chambre criminelle du tribunal régional d’Antep, au Kurdistan « turc » , a transmis le verdict à la Cour de cassation pour approbation.
 
Comme prévu, la Cour de cassation a confirmé la peine de prison prononcée contre la combattante des YPJ.
 
Lors de l’audience devant le 5e tribunal pénal d’Urfa le 28 juillet 2021, Çiçek Kobanê a déclaré qu’elle n’était pas impliquée dans des actions armées mais qu’elle fournissait une aide humanitaire à la population civile au moment de sa capture dans le nord de la Syrie. Pour la première fois, elle a également commenté le contexte de ses blessures et déclaré qu’elle avait reçu deux balles dans la jambe après avoir été blessée lors de sa capture. Avant son transfert au centre de détention d’Urfa, Kobanê s’est fait insérer une plante de platine dans le pied lors d’une opération. L’opération n’a manifestement pas réussi, car depuis lors, elle n’a pas pu se tenir debout et s’occuper d’elle-même. Ce ne serait pas la première fois que des opérations médicales sur des prisonniers kurdes seraient délibérément bâclées.
 
L’avocate de Çiçek Kobanê, Hidayet Enmek, a déclaré devant le tribunal qu’il n’y avait pas un seul élément de preuve à l’appui des accusations portées contre sa cliente. Seule une transcription de sa déclaration faisait partie de l’acte d’instruction. En outre, l’avocate a de nouveau critiqué le fait qu’il n’était toujours pas clair qui avait « arrêté » Kobanê et comment l’arrestation avait eu lieu. « L’acte d’accusation n’indique pas non plus de quelle manière elle a été blessée » , a déclaré Enmek, et a demandé au tribunal de demander les documents pertinents à la police militaire compétente.
 

TURQUIE. 57 barreaux contre l’interdiction de concerts: « N’ayez pas peur des arts »

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – 57 barreaux ont publié un communiqué commun contre les récentes interdictions de concerts visant les artistes kurdes et d’opposition. Les barreaux ont déclaré: «N’ayez pas peur des arts, les arts libèrent.»
 
Ces dernières semaines, plusieurs concerts et événements artistiques ont été interdits en Turquie. La majorité des interdiction visait les artistes kurdes, dont les célèbres musiciens Aynur Dogan et Mem Ararat, mais le violoniste arménien Ara Malikian a également vu son concert annulé.
 
Cinquante-sept barreaux ont publié un communiqué commun sur les récentes interdictions de concerts, festivals et autres événements culturels à travers le pays.
 
Le communiqué intitulé «N’ayez pas peur des arts, les arts libèrent», déclare qu’ « Il existe une relation directe entre la notion de liberté et l’art. Nous n’acceptons pas ces restrictions et interdictions d’un autre âge devenues systématiques. Nous condamnons fermement que les artistes soient empêchés de se produire librement dans ce pays. »
 
Voici l’intégralité du communiqué de 57 barreaux :
 
« Nous observons avec inquiétude l’intensification de la pression sur la liberté d’expression dans notre pays. La nouvelle cible de cette approche, qui n’a aucune chance de survivre dans les systèmes démocratiques, est la liberté d’expression artistique. Ces derniers mois, des décisions illégales concernant l’annulation des événements tels que des concerts, des pièces de théâtre et des festivals dans le pays ont été prises et des événements dont les préparatifs étaient terminés sont annulés.
 
Considérant les événements et les artistes soumis à des interdictions/annulations, on constate que ces décisions sont prises avec des motifs discriminatoires, arbitraires et politiques contre la langue maternelle [kurde], la culture, le mode de vie et les genres.
 
Les déclarations qui incitent le public à la haine et à l’animosité sont acceptées par les municipalités ou les bureaux de gouverneurs et se terminent par des interventions dans les arts. L’un des centres de ressources importants de la civilisation est la production artistique. Il existe un lien direct entre la notion de liberté et l’art.
 
Nous n’acceptons pas ces restrictions et interdictions d’un autre âge devenues systématiques. Nous condamnons fermement que les artistes soient empêchés de se produire librement dans ce pays. Faire taire les arts et les artistes, c’est laisser la société sans souffle. »
 
La déclaration a été publiée par les barreaux des provinces d’Adana, Adıyaman, Ağrı, Aksaray, Ankara, Antalya, Ardahan, Artvin, Aydın, Balıkesir, Bartın, Batman, Bilecik, Bingöl, Bitlis, Bolu, Burdur, Bursa, Çanakkale, Çankırı, Denizli, Diyarbakır, Eskişehir, Gaziantep, Giresun, Hakkari, Hatay, Iğdır, Isparta, İstanbul, İzmir, Kars, Kastamonu, Kırıkkale, Kırklareli, Kocaeli, Manisa, Mardin, Mersin, Muğla, Muş, Nevşehir, Ordu, Trabzon, Dersim, Sakarya, Samsun, Siirt, Sinop, Urfa, Şırnak, Tekirdağ, Tokat, Uşak, Van, Yalova, Zonguldak.
 

IRAN. Les gardes-frontières iraniens tuent un kolbar kurde près de Baneh

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IRAN / ROJHILAT – Le 28 mai, les gardes-frontières iraniens ont ouvert le feu sur un groupe de kolbars* dans la zone frontalière kurde de Hangeh-ye Zhal, à Baneh, dans la province du Kurdistan. Un kolbar nommé Ako Rasouli, 25 ans, a été tué dans l’attaque.
 
Le corps du kolbar a été transporté à l’hôpital Salahaddin Ayoubi de Baneh et n’a pas encore été restitué à sa famille.
 
Des témoins oculaires ont déclaré que le kolbar avait été abattu à bout portant, sans sommation.
 
Kurdistan Human Rights Network

 
Les kolbars sont des porteurs de marchandises entre les régions kurdes d’Irak, Iran et Turquie. Ils sont pris pour cible par les forces armées iraniennes et turques qui tuent tous les ans des dizaines de kolbars dont le meurtre reste impuni dans les deux pays…

Le Rojava en alerte maximale contre une éventuelle incursion militaire turque

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SYRIE / ROJAVA – Les forces arabo-kurdes ont publié un communiqué disant que « toutes nouvelles véhiculées par les médias affiliés à l’occupation turque » concernant une éventuelle invasion du Rojava « s’inscrivent dans le cadre de tentatives de tromperie militaire et politique […]. Nos forces prennent les mesures nécessaires. »
 
Ce dimanche, le président turc Erdogan a réitéré les menaces d’invasion du Rojava, malgré les mises en gardes des USA. Avec sa soi-disant « zone de sécurité » de 30 km de profondeur, il veut anéantir le Rojava. En parallèle aux déclarations belliqueuses d’Erdogan, les médias turcs pro-Erdogan continuent à propager de la propagande hostile au Rojava.
 
Erdoğan a réitéré que son gouvernement « lutte contre les terroristes dans le nord de la Syrie et nous le poursuivrons jusqu’à ce qu’ils soient extirpés » lors d’un événement commémorant hier le 569e anniversaire de la conquête ottomane d’Istanbul.
 
« La Turquie n’attendra pas la permission des États-Unis [qui ont condamné l’annonce d’une opération militaire turque contre le Rojava], pour lancer une nouvelle offensive en Syrie » , a déclaré dimanche le président turc R.T. Erdogan, à un groupe de journalistes au retour d’une visite en Azerbaïdjan.
 
Le bombardement des régions de Shehba, Manbij, Ayn Issa, Tel Tamir et Zirgan s’est poursuivi jusqu’à hier soir. Un civil, Fadi Khalawi, a été blessé par des attaques depuis le territoire occupé par la Turquie près d’Ayn Issa hier.
 
Samedi soir, la ville d’al-Aghibish près de Tel Tamir a été ciblé par plus de 50 obus selon les habitants. L’attaque n’a pas fait de blessé, mais détruit de nombreuses maisons.
 
Des hélicoptères militaires russes ont été vus au-dessus de Shehba ce matin après des tirs d’artilleries répétées venant da la région depuis les zones occupées par la Turquie.
 
 
Les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) sont en état d’alerte maximale contre une éventuelle nouvelle incursion militaire turque contre le Rojava qui a déjà été dépecé par la Turquie avec l’occupation d’Afrin (en 2018) et de Serê Kanîyê (en 2019).

« Al-Kadhimi devrait défendre la souveraineté de l’Irak, pas aider ses agresseurs »

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« L’Irak est quotidiennement attaqué. Alors que la Turquie demande plus de chasseurs F-16 aux États-Unis, elle utilise son approvisionnement existant non pas pour cibler l’État islamique ou défendre ses frontières et ses eaux contre une éventuelle agression russe, mais plutôt pour cibler les agriculteurs kurdes et les villages yézidis en Irak. Lorsque j’ai visité la région de Sinjar en décembre 2019, des responsables de l’ONU m’ont averti de revenir avant la nuit ; le problème n’était pas les milices anti-américaines ou les terroristes de l’État islamique, mais plutôt les bombardements turcs au hasard. »
 
Alors que la Turquie mène une attaque militaire contre la guérilla kurde au Kurdistan d’Irak depuis mi-avril dernier et qu’elle menace également les Yézidis de Shengal, l’analyste américain Michael Rubin appelle le 1er ministre irakien Moustafa al-Kazimi à défendre souveraineté de l’Irak face à l’occupation turque.
 
Voici l’article de Michael Rubin publié par le site National Interest:
 
Kadhimi devrait défendre la souveraineté de l’Irak, pas aider ses agresseurs
 
« L’Irak est quotidiennement attaqué. Alors que la Turquie demande plus de chasseurs F-16 aux États-Unis, elle utilise son approvisionnement existant non pas pour cibler l’État islamique ou défendre ses frontières et ses eaux contre une éventuelle agression russe, mais plutôt pour cibler les agriculteurs kurdes et les villages yézidis en Irak. Lorsque j’ai visité la région de Sinjar en décembre 2019, des responsables de l’ONU m’ont averti de revenir avant la nuit ; le problème n’était pas les milices anti-américaines ou les terroristes de l’État islamique, mais plutôt les bombardements turcs au hasard.
 
Au cours du dernier mois, la situation s’est aggravée. L’armée turque est passée d’un bombardement régulier à une opération terrestre et cherche maintenant à couper les routes reliant Sinjar en Irak aux zones peuplées de Kurdes en Syrie.
 
Le 27 avril 2022, le Congrès national du Kurdistan (KNK) a accusé la Turquie d’avoir utilisé des armes chimiques, notamment du tabun, de la chloropicrine et du gaz moutarde, dans des villes et villages spécifiques entre le 14 et le 17 avril, et a exhorté l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques enquêter. Si elles étaient confirmées, les attaques turques marqueraient la première utilisation d’armes chimiques en Irak depuis que l’Iran aurait utilisé des mortiers de 130 mm remplis de gaz moutarde il y a trente-cinq ans près de Bassorah, et depuis que feu le dictateur Saddam Hussein a ordonné le bombardement chimique d’Halabja en 1988.
 
Malheureusement, les dirigeants irakiens ne semblent pas intéressés à remplir leur mission principale de défendre le territoire de l’Irak et de protéger tous les Irakiens, quelle que soit leur appartenance ethnique ou leur religion. L’impasse électorale actuelle en Irak aggrave le problème, mais le problème le plus important est la lâcheté politique.
 
La société irakienne est sensiblement différente de ce que la plupart des Américains qui ont servi pendant la guerre ont vécu. Près de 50% de la population irakienne est née après la guerre menée par les États-Unis pour renverser Saddam Hussein. Alors que les blocs politiques irakiens ont autrefois détourné les critiques en promouvant la solidarité religieuse ou ethno-nationaliste, de telles tactiques ne sont plus en mesure de distraire la frustration du public face aux politiciens égocentriques, à la corruption et à un État qui pourrait être parmi les plus riches du monde mais dont les infrastructures continuent de se détériorer.
 
Ces griefs – exacerbés par les frustrations des milices répondant aux puissances étrangères qui ont bafoué la loi irakienne et insulté la souveraineté irakienne – ont conduit à des protestations qui ont forcé la démission du Premier ministre Adil Abdul-Mahdi et permis à Mustafa Kadhimi d’accéder au poste de Premier ministre irakien.
 
Kadhimi a raté son opportunité. Sa concentration sur sa propre réélection a conduit le Premier ministre à faire des compromis avec les mêmes forces politiques corrompues dont la réforme était la seule base de la légitimité politique de Kadhimi. Au contraire, la corruption et le marchandage qui paralyse la politique irakienne sont pires aujourd’hui qu’avant l’arrivée au pouvoir de Kadhimi. La crainte que les milices soutenues par l’Iran n’aggravent toute crise en une guerre civile à part entière a également conduit Kadhimi à ne faire que le strict minimum en matière de sécurité. Bien que l’équipe de Kadhimi affirme qu’il a conduit l’Irak vers une assise financière plus solide, elle ne peut pas produire les données à l’appui. Plus probablement, le seul coup de chance de Kadhimi a été les prix records du pétrole qui lui ont permis de retarder les réformes de fond et l’austérité.
 
Kadhimi est un homme bon qui est apprécié en Occident en raison de ses années en tant que chercheur et journaliste sur les droits de l’homme. L’inefficacité ternit cependant sa réputation. Rendre visite au président turc Recep Tayyip Erdogan et répéter les accusations paranoïaques du dirigeant turc contre les Kurdes de Sinjar suggère que Kadhimi a abandonné le principe. Il en va de même pour ses représailles contre les journalistes. Erdogan peut vilipender les groupes qu’il associe au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mais il est de plus en plus seul dans ses évaluations, nonobstant les désignations héritées.
 
Le gouvernement irakien à Bagdad contrôle la région entre Sinjar et la frontière syrienne actuellement sous l’assaut turc, et non le gouvernement régional du Kurdistan (KRG) à Erbil. La Turquie s’est également déplacée de plus en plus dans la région de Bashur avec l’acquiescement de la famille Barzani , qui a conclu une alliance impie avec Erdogan. Les Kurdes locaux estiment que la Turquie contrôle désormais jusqu’à un tiers de la région de Bashur [Kurdistan du Sud] et soupçonnent qu’Ankara vise à étendre son contrôle. La Turquie a déjà montré son cahier de jeu à Afrin, un district majoritairement kurde dont la Turquie s’est emparée en Syrie et qui a ensuite fait l’objet d’un nettoyage ethnique.
 
Il est temps pour Kadhimi d’agir. La Turquie est entrée à Chypre et n’en est jamais ressortie. Elle est entrée en Syrie et n’en est jamais ressortie. La haine ethnique et l’irrédentisme turc plutôt que le contre-terrorisme motivent les opérations militaires actuelles de la Turquie à Sinjar et au Bashur. Si le GRK jouit d’une autonomie constitutionnelle, cette autonomie ne lui permet pas de vendre le territoire irakien à une puissance étrangère.
 
L’incapacité de Kadhimi à répondre à l’invasion d’un voisin est un manquement à son devoir que les générations futures d’Irakiens, de Kurdes irakiens et de la communauté kurde au sens large actuellement soumise à l’agression de la Turquie ne pardonneront probablement pas. »
 

Concert final du Festival de la culture kurde de Paris dédié à la guérilla

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PARIS – La première édition du Festival de la culture kurde de Paris s’est achevée par un concert final qui a réuni les musiciens Ayfer Düzdaş, Diyar Mehrovi, Farqin Azad et Şivan Perver sur la scène de la Salle Gaveau le samedi 28 mai.
 
Le Festival de la culture kurde de Paris, organisé par le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F), en partenariat avec l’Institut de Réflexion et d’Études sur le Kurdistan (IREK), l’association Arts et Culture du Kurdistan (ACK) et la Fondation Danielle Mitterrand, parrainée par la ville de Paris ainsi que les 10e et 18e arrondissements et les communes de Montreuil (93) et de Grigny (91), avait débuté le 14 mai avec un défilé folklorique. La première édition du Festival de la culture kurde de Paris s’est achevée hier soir par un concert exceptionnel réunissant Ayfer Düzdaş, Diyar Mehrovi, Farqin Azad et Şivan Perver dans la salle Gaveau.
 
Dans le cadre du festival culturel kurde, une tente nomade a été installée au centre kurde à Paris, tandis que des activités telles que les chants de bardes (dengbêjs), des pièces de théâtre, expositions de peinture et de photographie, atelier pour enfants, un défilé de rue, découverte de la cuisine kurde ont été organisées.
 
Diyar Mehrovi
Diyar Mehrovi était le premier invité du concert final. Après que le jeune artiste de la région de Botan a chanté les chansons de sa région, Farqin Azad, qui a poursuivi ses activités musicales pendant des années à Amed puis à Paris, a pris la place.
Farqin Azad
 
Ayfer Düzdaş
L’artiste féminine du concert d’hier soir était Ayfer Düzdaş qui vient de la tradition kurde-alévie de Koçgiri. Alors que Düzdaş a reçu une grande attention dans la salle de concert avec ses chansons, le grand chanteur kurde mondialement connu, Şivan Perver a clôturé le concert avec ses chansons célèbres, dont Nazê
Şivan Perver
 
De nombreux Kurdes ainsi que des Arméniens, des Chaldéens, des Assyriens et des Français ont assisté au concert.
 
A la fin du concert, le comité du festival est monté sur scène pour saluer le public, et le porte-parole du CDK-F Agit Polat a remercié au nom de l’équipe du festival toutes celles et ceux qui ont assisté aux événements du Festival culturel kurde.
 
Soulignant qu’un tel festival ne pouvait être offert qu’à la guérilla kurde qui livre une résistance acharnée face aux forces armées turques actuellement au Kurdistan du Sud, Polat a déclaré qu’en tant que comité du festival, ils dédiaient ce festival à la résistance de la guérilla.
 
Affirmant que le comité était honoré d’organiser un tel festival et qu’il y en aura d’autres par la suite, Polat a appelé les jeunes générations de Kurdes à se rassembler autour de leur culture, en déclarant que «l’idée était que les jeunes Kurdes nés en France se rassemblent autour de leur culture, et de faire découvrir au public cette culture par la musique, le chant, le cinéma, le théâtre, la cuisine, le folklore.… Nous voulons aussi avec ce festival rendre hommage à la guérilla et aux milliers de jeunes tombés au combat. Merci aux nombreuses contributions enthousiastes, nous continuerons l’an prochain.»

 
 
Le concert final du festival s’est terminé avec les slogans « Bijî berxwedana gerila » (vive la résistance de al guérilla) et « Bijî Serok Apo » (Apo, oncle, le surnom d’Abdullah Ocalan, chef historique du PKK emprisonné en Turquie depuis 1999).
 

L’État turc détruit la nature du Kurdistan pour dépeupler la région

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Depuis plusieurs décennies, l’État turc détruit la nature des régions kurdes du nord on y construisant des barrages, en abattant ou incendiant les forêts, en plus d’avoir évacué des milliers de villages dans les années 1990. Ces dernières années, la Turquie mène ces politiques d’écocide également contre le Rojava et le Kurdistan du Sud. Pour l’écologiste Güner Yanlıç, la Turquie détruit la nature du Kurdistan pour dépeupler la région.
 
Les forêts ouvertes à la rente
Yanlıç a déclaré: « Le gouvernement autorise l’abattage, le pillage et la destruction d’arbres forestiers afin de nourrir et d’enrichir ses partisans. Des millions d’arbres, qui sont chacun un écosystème, sont abattus et vendus. »
Le but principal est le dépeuplement de la région
Soulignant que les décrets de « zones spéciales de sécurité » mis en place dans les villes kurdes sont une excuse, Yanlıç a souligné que le but principal est la déforestation et la dépeuplement de la région, même si les autorités turques affirment que la raison est un conflit armé, des opérations militaires [contre le PKK], la construction de postes de police et forteresses dans ces régions interdites aux civils. Yanlıç a déclaré : « C’est un état de guerre contre tous les êtres vivants. C’est un crime si grave qu’il déclenche un écocide à l’échelle mondiale. »
L’impunité à l’origine de l’écocide au Kurdistan
Notant que des milliers d’hectares de terres sont brûlés chaque année à cause d’opérations militaires menée dans le cadre des politiques de guerre dans les villes kurdes, en particulier à Diyarbakır, Dersim, Bitlis et Muş, Yanlıç a déclaré : « Les tirs dans les zones déclarées comme zones spéciales de sécurité provoquent des incendies. La plupart des incendies peuvent durer des semaines. Les riverains ou la société civile ne sont pas non plus autorisés à éteindre les incendies. Des milliers d’hectares de terre sont brûlés chaque année. Les recherches nécessaires n’étant pas menées sur le terrain, les démarches ne sont pas portées devant les tribunaux. Cet état d’impunité entraîne également une augmentation de ces actes. »
Attirant l’attention sur l’abattage d’arbres par les soldats et les gardes du village à Şenyayla, Yanlıç a déclaré que Şenyayla est l’une des zones naturelles qui devrait être protégée, ajoutant que : « Les incendies qui se sont déclarés régulièrement chaque année depuis les années 90 ont conduit des milliers de villageois [kurdes] de la forêt vers les métropoles où ils sont devenus une force de travail bon marché et assimilables [turquifiés]. Des millions d’arbres et de créatures forestières perdent la vie. »
 
Notant que les attaques contre le système sont holistiques, Yanlıç a déclaré : « La politique de l’État-nation que l’on a essayé de construire au siècle dernier est basée sur l’unité. Elle est cachée dans la continuation de la nation basée sur l’unité: Une seule langue, une religion, une race et même une espèce doivent être massacrées. En cinquante ans, [L’État turc] a essayé d’évacuer la région pour des raisons telles que la sécurité, notamment les barrages. »
Il faut travailler pour une vie sans guerre
Soulignant que la perception de « sécurité » est créée pour brûler et abattre les forêts dans les régions kurdes, Yalnıç a déclaré : « On assiste à beaucoup d’incendies de forêts. Les barrages de sécurité construits et les feux de forêt d’ici déclencheront joueront un rôle majeur dans la crise climatique à l’échèle mondiale. Les forêts sont le moyen de sortir de la crise climatique, elles doivent être protégées. Des milliers d’espèces sont protégées et elles ont une importance vitale pour la vie, y compris pour nous. Avec la diminution de diversité des espèces vivantes, cela affectera d’autres espèces à l’échelle mondiale. On doit abandonner la compréhension de l’État-nation basée sur l’unité avec un pillage sans limite à but lucratif et des politiques de destruction. Nous devons travailler pour une vie sans guerre et démocratique dans laquelle les humains et la nature vivent en harmonie. »
 

Surveillance illégale des associations kurdes en Allemagne

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Depuis 1994, les autorités allemandes collectent les informations concernant les organisations kurdes en Allemagne et les transmettent à la direction du renseignement et de la sécurité. Les organisations kurdes craignent que ces informations collectées en toute illégalité soient transmises également aux renseignements turcs (MIT).
 
Les informations sur les associations ayant une majorité de membres étrangers sont soumises au Bureau de l’administration fédérale à Cologne conformément à une « loi sur les associations » adoptée en Allemagne en 1966. « Comme l’exige la loi » , les noms et adresses du conseil d’administration des associations directeurs, ainsi que leurs statuts, sont envoyés au Bureau de l’administration fédérale.
 
Jusqu’à présent, ce service a reçu des informations d’environ 15 000 associations. Cette technique, qui consiste à dresser le profil de toutes les organisations avec des membres immigrés, n’est pas utilisée pour les associations avec une majorité de membres allemands.
 
Avec une proposition soumise à l’Assemblée fédérale en 2020, le Parti de gauche a exigé que la loi soit modifiée, pour « mettre fin à la marginalisation des immigrés » . Cependant, le gouvernement et les partis d’opposition (CDU/CSU, du SPD, du FDP et de l’AfD) ont voté contre la motion de Die Linke.
 
Où est la décision concernant la surveillance des organisations kurdes?
 
Depuis 1994, le Bureau de l’administration fédérale a transmis des informations sur les associations kurdes à l’agence de renseignement interne du pays, à l’Organisation de protection constitutionnelle et à la Direction de la sécurité. Il a été révélé que des informations sur 209 organisations kurdes ont été échangées avec les services de renseignement et de sécurité au cours des trois dernières années.
 
Dans un communiqué publié en 2019, Stephan Mayer, sous-secrétaire du ministère de l’Intérieur à l’époque, a noté que les associations kurdes étaient surveillées en raison de l’interdiction du PKK, et que « c’est une obligation » . Cependant, aucun règlement n’exigeait l’échange et la surveillance automatiques des informations appartenant aux associations kurdes avec les services de renseignement et de sécurité.
 
Les informations sont-elles transmises également au MIT ?
 
Mahmut Özdemir, sous-secrétaire du ministère de l’Intérieur, à qui le député du parti de gauche Gökay Akbulut a demandé s’ils avaient « la circulaire de 1994 » , a déclaré que « nous n’avons pas pu trouver la circulaire demandée » . Suite à cette réponse, le parlementaire fédéral Akbulut a déclaré que les unités de sécurité surveillant et profilant les associations kurdes sont inacceptables et doivent cesser immédiatement.
 
Il est également difficile de savoir si les informations recueillies sur les associations et organisations kurdes dans pratiquement toutes les villes allemandes sont partagées avec les services de renseignement turcs du MIT. Alors que le gouvernement Scholz a déclaré en avril dernier que « les informations appartenant à des associations étrangères n’ont pas été partagées avec les services de renseignement étrangers » , il existe plusieurs doutes sérieux à ce sujet. Parce qu’il avait été révélé précédemment que les forces de sécurité allemandes partageaient des dossiers d’enquête sur les mouvements socialistes kurdes et autres turcs avec l’État turc par le biais d’accords de « coopération en matière de sécurité » .
 

ÉCOCIDE. L’armée turque abat les arbres à Cûdî et Besta, dans la province kurde de Sirnak

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KURDISTAN – Alors que l’abattage des arbres commencé par les gardes villageois sous la surveillance des militaires turcs se poursuit dans la province kurde Şırnak, les villages d’Avgamasya, Serêdehlê et Şilêrît sont interdits aux civils.
 
L’abattage des arbres se poursuit dans les monts Cûdî et Gabar de Şırnak et dans la région de Besta.
 
La déforestation se poursuit dans une vaste zone allant de Benavya et Nevava à Cûdî, de la région de Kengê Gêrê Sêvê à la région de Çemê Mezin, les régions de Bîra Pêşû, Rîsor, Şerevan, Qurteka Pêşya, Têkera et Keniya Mîr à Besta.
 
On signale que les arbres de la région de Bîra Pêşû à Besta ont également été abattus et que les villageois dont les arbres ont été abattus ont été menacées par les gardes du village.
 
D’autre part, la construction du poste de police, qui a débuté dans la région de Kanîya Mîr à Besta, se poursuit également.
 
Les arbres coupés sont stockés dans les villages de Navyan et Mila Kêrî, et de là ils sont chargés sur des camions et sortis de la ville pour être vendus.
 
Alors que les attaques militaires lancées par la Turquie à Cûdî se poursuivent, il est toujours interdit d’entrer et de sortir des villages d’Avgamasya, Serêdehlê et Şilêrît dans la province de Şırnak.
 

TURQUIE. La réouverture du dossier du meurtre d’un enfant kurde de 12 ans tué par la police il y a 7 ans

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – La Cour constitutionnelle turque a annulé la décision concernant le meurtre de Nihat Kazanhan, un garçon kurde de 12 ans abattu par la police turque le 14 janvier 2015 à Şırnak / Cizre. L’affaire de son meurtre va être rejugée.
 
Une décision positive pour la famille a été rendue par la Cour constitutionnelle de Turquie concernant le meurtre d’un garçon de 12 ans qui a été abattu avec une arme à feu par la police il y a sept ans.
 
La Cour constitutionnelle a statué que la « provocation injuste » ne peut s’appliquer au meurtre de l’enfant et que le droit à la vie est violé. Le dossier sera rouvert.
 
Le père de Nihat, Mehmet Emin Kazanhan a déclaré:
 
« Cela ne ramènera pas Nihat, mais c’est toujours une décision positive. De nombreux enfants comme Nihat ont été tués sans raison, cette décision pourrait empêcher que cela ne se reproduise à l’avenir. »
 
« On pensait qu’ils se moquaient de nous »
 
Le père Kazanhan a déclaré que les autorités, y compris le Premier ministre de l’époque, Ahmet Davutoğlu, avaient nié la vérité sur la mort de son fils.
 
« Après la diffusion de la vidéo sur Fox TV, ils ont accepté qu’il ait été touché par une balle.
 
Ils ont insisté sur le fait que la police n’avait pas tiré avec une arme à feu, mais lorsque les images sont sorties, il a été révélé que le garçon n’avait même pas jeté de pierre et que la police avait délibérément tiré et tué mon fils. Nous voulons qu’il soit puni selon la loi.
 
« Les enfants qui lancent des pierres à la police sont condamnés à plusieurs années de peine. Tuer un enfant délibérément ne doit pas rester impuni. Lorsque le tribunal a rendu sa décision, nous avons eu le sentiment qu’ils se moquaient de nous. J’espère que cette erreur changer avec la décision de la Cour constitutionnelle. »
 
« L’impunité entraîne des incidents similaires »
 
L’avocat de la famille Kazanhan et également le président du barreau de Şırnak, Rojhat Dilsiz, ont noté que le processus judiciaire a pris beaucoup de temps pour le cas de Kazanhan.
 
« Comme dans des cas similaires, nous avons été confrontés à l’impunité lors des procédures d’enquête et de procès. Dès le début des procès, nous avons déclaré qu’il y avait eu spoliation de preuves. Cependant, nos objections n’ont pas été prises en compte par le conseil.
 
« Presque tous ces cas aboutissent à l’impunité et malheureusement l’impunité aboutit à des incidents similaires. »
 
« Toutes les autorités administratives ont menti »
L’avocat Dilsiz nous a également rappelé que la vérité a été révélée par des images de caméras de sécurité selon lesquelles c’était bien la police qui avait tiré sur Nihat.
 
« La police, le bureau du gouverneur et les autorités ont tous fait des déclarations niant l’utilisation d’armes à feu lors de l’incident. La police a même affirmé qu’il n’y avait aucune unité de police sur les lieux à ce moment-là. Le Premier ministre de l’époque, Davutoğlu, a également déclaré que le tir de Nihat était hors de question. Toutes les autorités administratives ont menti. »
 
« Provocation injuste »
 
Dilsiz a ajouté que le tribunal avait rendu une décision de provocation injuste concernant le policier et avait déclaré : « Comment cette décision peut-elle être appliquée à un garçon de 12 ans ? »
 
La Cour constitutionnelle a statué
 
Bien qu’une décision détaillée de la Cour constitutionnelle n’ait pas encore été préparée, Dilsiz a annoncé la décision sur Twitter.
 
Dilsiz, donnant des informations générales sur le meurtre d’un enfant de 12 ans, a déclaré:
 
« Malgré toutes les preuves et les images, le tribunal local a appliqué une réduction de provocation injuste (bien qu’il n’y ait pas eu de provocation injuste), et en conséquence, il a réduit la peine à 13 ans et 4 mois de prison, et cette peine a été confirmée par la Cour suprême. Cour, malgré toutes nos objections.
 
Nous avons porté l’affaire devant la Cour constitutionnelle, et la Cour constitutionnelle a décidé que le droit à la vie avait été violé et qu’une réduction injuste de la provocation ne pouvait pas être appliquée. Elle a renvoyé le dossier au tribunal local pour qu’il soit à nouveau entendu. »
 
Retour sur le meurtre délibéré de Nihat Kazanhan
 
Nihat Kazanhan, 12 ans, un garçon kurde tué par la police le 14 janvier 2015 dans la province du sud-est de la Turquie, dans le district de Cizre à Şırnak.
 
Le Premier ministre de l’époque, Ahmet Davutoğlu avait déclaré que la police n’était pas responsable de la mort de Kazanhan.
 
Il a été révélé plus tard par des images de caméras de sécurité que c’était bien la police qui avait tiré sur Nihat.
 
Un officier du Département des opérations spéciales de la police qui était de service le jour de l’incident, HV a été tenu responsable de la mort de Kazanhan et a été arrêté à Mardin le 29 janvier.
 
Le même policier a été relâché après avoir témoigné qu’un autre policier avait tiré sur Nihat dans sa déclaration au procureur de Cizre et au tribunal pénal de paix de Cizre. L’autre policier, MNG, a été envoyé en prison dans l’attente de son procès.
 
Une plainte a été déposée contre la police et trois autres policiers qui se trouvaient sur les lieux lorsque Nihat a été abattu, par le tribunal pénal lourd de Cizre pour « non-dénonciation du crime commis par un agent public » .
 
L’officier de police HV a déclaré « Nous pensions que personne ne serait arrêté dans ce dossier » , dans sa déclaration.
 
Le tribunal a rendu sa décision lors de la 10e audience tenue au 1er tribunal correctionnel de Cizre le 11 novembre 2016.
 
Le policier, qui était jugé pour « homicide volontaire » , a été condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité aggravée par le tribunal.
 
Plus tard, le tribunal a jugé que le policier avait commis le crime avec une intention éventuelle et l’a réduit à une peine d’emprisonnement à perpétuité.
 
Appliquant une réduction de provocation injuste, le tribunal a réduit la peine à 16 ans d’emprisonnement. De plus, en raison du bon comportement de l’auteur, le tribunal a prononcé le verdict final à 13 ans et 4 mois.
 

En 2021, plus de 8% des prisonniers exécutés dans le monde étaient des Kurdes d’Iran

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Selon le rapport annuel d’Amnesty International sur les exécutions en 2021, au moins 597 prisonniers ont été exécutés dans 17 pays (à l’exception de la Chine). 48 des 597 prisonniers exécutés dans le monde étaient des Kurdes d’Iran qui représentent les 15,3 % des prisonniers exécutés en Iran.

Toujours selon Amnesty, 4% des 579 personnes exécutées en 2021, étaient des femmes (24) : Égypte (8), Iran (14), Arabie saoudite (une) et États-Unis (une).

« Amnesty International a enregistré 579 exécutions dans 18 pays en 2021, ce qui représente une augmentation de 20 % par rapport aux 483 exécutions recensées 2020. Malgré cela, ce chiffre se place au second rang des totaux les plus bas depuis au moins 2010, au vu des statistiques d’Amnesty International.
 
La plupart des exécutions recensées ont eu lieu, par ordre décroissant, en Chine, en Iran, en Égypte, en Arabie saoudite et en Syrie.
 
La Chine demeure le pays qui procède au plus grand nombre d’exécutions. Toutefois, il s’avère impossible d’obtenir des chiffres précis sur l’application de la peine capitale dans ce pays, ces données étant classées secret d’État. Le nombre total d’exécutions et de condamnations à mort que nous indiquons ne comprend donc pas les milliers de personnes qui selon Amnesty International ont été condamnées à la peine capitale et exécutées en Chine. »
 
Selon le rapport de l’Amnesty, en 2021, au moins 314 prisonniers ont été exécutés dans les prisons iraniennes. L’Iran, après la Chine, a le plus grand nombre d’exécutions, qui comprend 54% de toutes les exécutions dans le monde l’année dernière.
Selon les statistiques précédemment publiées par Hengaw, l’ONG kurde de défense des droits humains, en 2021, au moins 48 prisonniers kurdes ont été exécutés par l’Iran, ce qui, comparé aux statistiques d’Amnesty International, montre que 8,2 % des prisonniers exécutés dans le monde et 15,3 % de ceux exécutés en Iran étaient des Kurdes.
De plus, l’année dernière, les condamnations à mort de quatre enfants délinquants qui ont commis des crimes à l’adolescence ont été exécutées dans le monde entier, un au Yémen et trois en Iran. Sajjad Sanjari, un Kurde de Kermanshah, est l’un des mineurs exécutés l’année dernière.