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FRANCE. Syndicats français solidaires des journalistes kurdes arrêtés en Turquie

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PARIS – 22 journalistes kurdes ont été arrêtés à Diyarbakir (Amed) par la police turque lors de raids menés le 8 juin dernier. Ils sont toujours détenus en isolement et interdits d’accès à un avocat. Plusieurs syndicats de journalistes ont condamné la répression visant la presse kurde et appelé à la libération immédiate des journalistes kurdes.
 
En France, le Syndicat national des journalistes (SNJ) et l’Union syndicale Solidaires ont publié un communiqué de soutien aux journalistes kurdes détenus et appelé à leur libération immédiate.
 
Les deux syndicats ont déclaré qu’ « une fois de plus, le régime d’Erdogan cherche à faire taire les voix dissidentes qui dénoncent ses crimes » , ajoutant que « le journalisme n’est pas un crime » .
 

« La Turquie utilise les lois antiterroristes pour faire taire les défenseurs des droits humains »

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Alors que l’Etat turc continue à réprimer les organisations et les défenseurs des droits, essentiellement les organisations kurdes, dont la presse kurde et les ONG féministes, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) déclare que la Turquie utilise les lois antiterroristes pour faire taire les défenseurs des droits humains.
 
« La Turquie a utilisé la législation antiterroriste et de sécurité nationale pour restreindre les droits et les libertés » , a déclaré l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) dans un communiqué de presse sur la Turquie publié aujourd’hui.
 
L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a publié aujourd’hui (13 juin) une note d’information sur la Turquie intitulée « Loi antiterroriste et défenseurs des droits humains » .
 
L’OMCT a déclaré dans un communiqué de presse que : « La Turquie a utilisé la législation antiterroriste et de sécurité nationale pour restreindre les droits et libertés et faire taire les voix des défenseurs des droits humains.
 
Rien qu’au cours des trois derniers mois de 2021, pas moins de 1 220 défenseurs des droits humains ont été victimes de harcèlement judiciaire ou de représailles. »
 
« Ironique »
 
« Les femmes et les hommes qui veillent au respect de nos droits et libertés jouent également un rôle crucial dans la protection des sociétés contre les actes terroristes.
 
Il est ironique que ce soient ces mêmes personnes que les autorités turques ciblent en subvertissant la lutte contre le terrorisme pour étouffer toute forme de dissidence, y compris la défense des droits humains.
 
Avec les tribunaux turcs qui deviennent des bourreaux volontaires de la politique de l’État, nous assistons à une augmentation des condamnations arbitraires de militants des droits humains » , a déclaré Gerald Staberock, Secrétaire général de l’OMCT.
 
L’état d’urgence est devenu permanent
 
Soulignant que depuis 2016, la Turquie est régie par un régime « d’état d’urgence » , le communiqué poursuit :
« Bien qu’officiellement aboli le 19 juillet 2018, ce régime a en fait été rendu permanent par une série de réglementations.
 
La clé de la stratégie du gouvernement est la loi antiterroriste n° 3713, qui est utilisée pour restreindre totalement les droits et libertés et faire taire les voix des défenseurs des droits humains.
 
La définition excessivement vague et large du terrorisme dans la loi permet de qualifier les défenseurs pacifiques des droits de l’homme de ‘délinquants terroristes’. »
 
« HRA et HRFT parmi les cibles »
 
L’OMCT a noté qu’en 2020 seulement, 6551 personnes ont été poursuivies en vertu de la loi antiterroriste, tandis que 208 833 personnes ont fait l’objet d’enquêtes pour « appartenance à une organisation armée », dont des milliers de défenseurs des droits humains en Turquie.
 
« Les cibles incluent l’Association des droits de l’homme (İHD/HRA) – membre du réseau mondial SOS-Torture de l’OMCT – et la Fondation des droits de l’homme de Turquie (THİV/HRFT), dont les dirigeants ont au moins 30 enquêtes et poursuites en cours contre eux. L’OMCT a documenté l’intimidation et la criminalisation en cours d’Eren Keskin [avocate kurde] et d’Öztürk Türkdoğan, coprésidents de l’HRA » dit l’OMCT.
 
Référence aux résolutions de l’ONU et du Conseil de l’Europe

L’OMCT a également attiré l’attention sur les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies et du Conseil de sécurité sur le non-respect par la Turquie des droits de l’homme et de l’État de droit.
 
« Le Conseil de l’Europe a également engagé récemment une procédure contre la Turquie suite à son refus de se conformer aux décisions de la Cour européenne des droits de l’homme. »
 
L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) est le plus grand groupe mondial d’ONG qui lutte activement contre la torture et protège les défenseurs des droits humains dans le monde. Elle compte plus de 200 membres dans 90 pays. Son siège est basé à Genève, en Suisse.
 

FRANCE. Mobilisation contre l’expulsion d’un Kurde vers la Turquie

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MARSEILLE – Le Réseau éducation sans frontières a lancé une pétition pour le réfugié kurde Delibaş Arat qui a été arrêté par les autorités françaises à Marseille et qui risque d’être expulsé vers la Turquie. Delibaş Arat est père de 4 enfants scolarisés et intégrés dans la société française.
 
L’équipe enseignante du collège Vallons des Pins où sont scolarisées deux filles de Delibaş Arat a envoyé un courrier au préfet des Bouches du Rhône demandant la régularisation du père de famille et lancé une pétition sur le site du Réseau éducation sans frontières. (A signer ici: Non à l’expulsion de Delibaş Arat)
 
Voici la lettre envoyée au préfet des Bouches du Rhône:
 
« Monsieur le préfet des Bouches du Rhône
 
Nous enseignant-e-s, assistant-e-s d’éducation, assistante sociale… au collège Vallons des Pins, avons appris l’arrestation et la mise en rétention de Monsieur ARAT le papa de Lorin et Delila.
 
Nos deux élèves de sixième ont deux frères et sœurs à l’école maternelle et à l’école primaire de Kalliste.
 
Ces quatre enfants vivent une scolarité épanouie, ont des camarades, sont bien intégrés dans les classes.
 
Lorin et Delila travaillent et surmontent leurs difficultés grâce au soutien de toute la communauté. Elles sont nos élèves, nous refusons de les perdre ou de les voir s’effondrer moralement, ou rentrer dans la précarité si leur famille est séparée.
 
A l’heure où les événements récents nous font toucher du doigt la nécessité de l’accueil et de l’entraide, nous demandons que des décisions administratives ne viennent pas impacter la sécurité affective de ces quatre enfants.
 
Nous vous demandons de leur permettre de retrouver leur père afin de poursuivre leur parcours scolaire.
 
Nous vous demandons de nous laisser achever la mission d’enseignement qui nous a été confiée,
 
Nous vous demandons d’accorder un titre de séjour à Monsieur et Madame ARAT
 
Veuillez accepter, Monsieur le préfet, l’expression de nos sentiments dévoués »
 
L’équipe enseignante du collège Vallons des Pins

IRAN. 9 prisonniers kurdes exécutés en 5 jours

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IRAN / ROJHILAT – Le régime sanguinaire iranien a exécuté 9 prisonniers kurdes ces 5 derniers jours à Ilam, Kermanshah et Urmia.
 
Après avoir identifié un citoyen de Harsin qui a été exécuté à la prison centrale de Kermanshah jeudi dernier, le nombre de prisonniers exécutés dans différentes villes du Kurdistan a atteint neuf au cours des cinq derniers jours.

Selon un rapport reçu par l’ONG Hengaw, le jeudi 9 juin 2022, Baba Sabzi, 45 ans, a été exécuté à la prison de Dieselabad à Kermanshah.

Baba Sabzi, un habitant de Harsin, a été arrêté il y a quelques années pour des crimes liés à la drogue et condamné à mort par la justice de la République islamique d’Iran.

Selon les statistiques enregistrées par le Centre de statistiques et de documentation de l’Organisation des droits humains Hengaw, au moins neuf prisonniers kurdes ont été exécutés dans les prisons d’Ilam, Kermanshah et Orumiyeh au cours des cinq derniers jours, dont trois pour des infractions liées à la drogue, et six ont été exécuté pour meurtre avec préméditation.

IRAN. La pauvreté pousse les enfants kurdes à devenir kolbars

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IRAN / ROJHILAT – A cause de la pauvreté imposée aux régions kurdes par le régime iranien, de nombreux enfants et adolescents kurdes sont contraints d’être des kolbars (porteurs de marchandise) aux frontières du Kurdistan. Un métier très dangereux qui fait des dizaines de morts et blessés dus aux tirs directs des forces iraniennes ou des chutes et d’autres accidents lors du trajet.
 
Selon les données collectées par le Centre de statistiques et de documentation de l’Organisation des droits humains Hengaw, au moins 14 Kolbars de moins de 18 ans ont été tués et et 12 autres blessés aux frontières du Kurdistan depuis 2018.
 
Hengaw a publié ces chiffres le 12 juin, à l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition du travail des enfants.

TURQUIE. 33 personnes, dont des politiciens, arrêtées lors d’une marche kurde à Istanbul

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TURQUIE – La police turque a attaqué violemment des députés HDP et des civils lors de la marche pacifique d’hier à Istanbul pour briser l’isolement imposé au chef historique du PKK.
 
Afin de mettre fin à l’isolement contre le leader kurde Abdullah Öcalan et d’assurer sa liberté physique, les partis kurdes et les organisations de la société civile veulent organiser ce dimanche une marche vers le district de Gemlik à Bursa depuis de nombreuses villes du Kurdistan du Nord et de la Turquie.
 
Des milliers de personnes se sont rassemblées dans le quartier Kadıköy d’Istanbul avant de lancer la marche vers Gemlik, une ville portuaire de la province de Bursa d’où les navires naviguent vers l’île-prison d’Imrali, où Abdullah Öcalan est détenu avec trois autres prisonniers kurdes détenus en isolement total.
 
La marche est organisée par le Congrès démocratique des peuples (HDK), le Mouvement des femmes libres (TJA), l’association de solidarité des prisonniers MED TUHAD-FED, le Parti démocratique des peuples (HDP) et le Parti des régions démocratiques (DBP) sous le devise « Pour la défense de la liberté et contre la politique d’isolement – Marche vers Gemlik » .
 
Les partis et les organisations de la société civile exigent une « démarche démocratique et civilisée » du gouvernement turc pour résoudre « la mère de tous les problèmes », la question kurde, par le dialogue et parvenir à la paix sociale. Pour que cela se produise, l’isolement d’Abdullah Öcalan doit être levé et il doit retourner à la table des négociations, déclarent-ils.
 
À Istanbul, l’un des principaux points de départ de la marche, les forces de police ont organisé une répression contre les masses qui se sont rassemblées dans le quartier de Kadiköy, du côté asiatique de la métropole du Bosphore, plus tôt dans la journée.
 
Au moins 33 personnes ont été arrêtées, dont une responsable d’HDK Esengül Demir, coprésidente de l’ESP Özlem Gümüştaş, les coprésidents provinciaux du HDP Istanbul Ilknur Birol et Ferhat Encü, le coprésident provincial du SYKP Istanbul Roni Gören et la vice-présidente du Parti révolutionnaire Burcugül Çubuk.
 
Photo: La députée HDP, Meral Beştaş attaquée par la police turque lors de la marche d’hier
 
ANF

FRANCE. 5e Festival des Femmes Kurdes Fidan Dogan – Rojbin

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PARIS – La 5e édition du Festival des Femmes Kurdes dédié à la militante Fidan Dogan (Rojbin) aura lieu le samedi 18 juin, au Parc interdépartemental des sports Paris Val-de-Marne.
 
Les musiciennes Beser Sahin, Sehribana Kurdî, Dilan Top, et les groupes Kevana Zêrîn, Koma Zamûra, Koma Tierra Maya, Solina zarokan monteront sur la scène lors du Festival des Femmes Kurdes, en plus des danses folkloriques kurdes (govend).
 
Résister, s’organiser, vivre libre
 
Le festival organisé par le Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F) est dédié à la mémoire à Fidan Dogan (Rojbîn), Sakine Cansız, et Leyla Şaylemez, 3 militantes kurdes assassinées à Paris par un agent turc le 9 janvier 2013 et pour lesquelles la justice se fait attendre.
 
Le TJK-F invite les femmes à participer au festival de cette année qui a pour slogan « Résister, s’organiser, vivre libre » , pour découvrir la culture kurde mais aussi réclamer justice pour ce triple féminicides d’Etat.
 
Lors du festival, il y aura des activités pour enfants.
 
RDV le samedi 18 juin, à 12 heures, au Parc interdépartemental du Val de Marne – Créteil Pompadour (RER D)

Une ONG syrienne exhorte l’Europe et l’ONU à empêcher le changement démographique opéré par la Turquie en Syrie

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SYRIE / ROJAVA – Des colonies d’habitation construites par la Turquie dans le canton kurde d’Afrin font partie d’un processus systématique visant à modifier la composition démographique d’Afrin, alerte l’ONG de défense des droits humain STJ qui exhorte le Conseil de sécurité de l’ONU et l’Union européenne à « adopter une position ferme face aux efforts d’ingénierie démographique implicites et coercitifs à travers la Syrie. »
 
Sous prétexte de « loger les déplacés syriens », des organisations internationales financent des projets qui contribuent au changement démographique dans la région à majorité kurde d’Afrin écrit l’ONG syrienne de droits humains STJ.
 
 
Un nouveau rapport de l’ONG STJ (Syrians for Truth and Justice – Syriens pour la vérité et la justice) révèle la colonisation illégale de la région d’Afrin par la Turquie. Selon STJ, ces colonies sont approuvées par des responsables turcs, financées par des ONG internationales et peuplées de combattants arabes de l’Armée Nationale Syrienne (ASN / SNA) soutenue par la Turquie.
 
STJ déclare dans son rapport publié le 8 juin que des membres d’al-Jabhat al-Shamiya, de la division Hamza, de Jaysh al-Islam, de la division Sultan Murad, de la division Malek Shah, d’Ahrar al-Sharqiya, de Jaysh al-Sharqiya, de la brigade Suleiman Shah et de la 9e division sont impliqués dans le colonie Jabal al-Ahlam près d’Afrin.
 
Les combattants de l’ANS de Rif Dimashq, Homs et Hama et leurs familles « ont été les principaux bénéficiaires du projet », les civils ne représentant que 25 % des colons de Jabal al-Ahlam.
 
5 000 unités résidentielles doivent être construites sur une superficie totale de 122 533 m² ; 1 000 ont été construites jusqu’à présent.
 
Des mandataires soutenus par la Turquie contrôlent Afrin et ses environs depuis l’opération Olive Branch de 2018. Ils ont saisi des biens et des maisons laissés par les habitants déplacés lors des affrontements et les louent à des groupes pro-turcs qui ont été amenés, ce qui rend plus difficile le retour de la population d’origine de la ville, a déclaré STJ.
 
Il y a eu de nombreuses violations des droits et d’autres problèmes dans les colonies d’Afrin et d’autres parties du nord-ouest de la Syrie, et comme la puissance occupante turque en est responsable, a déclaré le groupe de défense, appelant le Conseil de sécurité des Nations unies et l’Union européenne à prendre une position vis-à-vis des « efforts implicites d’ingénierie démographique à travers la Syrie ».
 
Une grande partie de la population kurde est partie et les groupes nouvellement installés sont pour la plupart arabes, ce qui a entraîné un changement dans la composition démographique. Les organismes internationaux doivent veiller à ce que les changements ne deviennent pas permanents via l’aide humanitaire et les efforts de relèvement et de reconstruction précoces, a déclaré le STJ.
 
Les projets d’implantation à Afrin visent à héberger les combattants pro-turcs de l’Armée nationale syrienne (ANS) et leurs familles. À la tête des projets se trouve le gouverneur de la province frontalière turque de Hatay, qui comptait historiquement une population majoritairement arabe syrienne, a déclaré STJ citant des sources locales.
 
Le conseil local de la ville d’Afrin, créé par la Turquie après l’occupation de 2018, délivre des documents d’attribution aux colons, a déclaré STJ. Ces documents font office de titres de propriété pour les immeubles, mais ils ne portent pas sur les terrains.
 
Dans certains cas, des villages entiers ont été construits donnant l’apparence de services publics. Cependant, ces projets ont également été principalement destinés à héberger des combattants et leurs familles. Les combattants affiliés à l’ASN et leurs familles, originaires de régions de la campagne de Damas, Homs et Hama, ont été les principaux bénéficiaires du projet, alors que seulement 25 % des bénéficiaires sont des civils, selon SJT.
 
L’organisation islamiste turque Fondation pour l’aide humanitaire (İnsani Yardım Vakfı – IHH) fait partie des organisations qui ont financé le projet, a ajouté SJT.
 
 
 

Une manifestation kurde perturbée par des Loups Gris turcs à Bruxelles

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BRUXELLES – Hier, les Kurdes et leurs ami.e.s étaient dans les rues à travers le monde contre l’invasion du Rojava et du Kurdistan du Sud par la Turquie. Outre les pressions turques sur les pays européens pour interdire les manifestations de soutien aux Kurdes, les fachos turcs (Loups Gris) ont tenté de perturber la manifestation d’hier à Bruxelles.
 
Le site Secours Rouge déclare que « plusieurs fascistes sont venus provoquer le rassemblement en faisant notamment le salut des « Loups Gris ». Lorsque des militant·es ont réagis, la police est intervenue pour protéger et exfiltrer les fascistes, arrêtant trois Kurdes, confisquant les drapeaux et la sono, et mettant fin à la manifestations. Les trois Kurdes ont été relâchés, l’un d’eux après avoir été frappé par la police. »
Photo d’archive

SYRIE. Femmes de DAECH: l’ONG turque IHH coordonne l’évasion des membres de DAECH des camps du ROJAVA

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SYRIE / ROJAVA – Deux femmes de l’EI qui ont été capturées après s’être évadées du camp d’al-Hol, près de la ville kurde d’Hasaké, ont déclaré que l’ONG turque IHH coordonne et supervise l’évasion des familles de l’État islamique depuis les camps du nord et de l’est de la Syrie, et facilite leur accès aux régions syriennes occupées par la Turquie et ses mercenaires islamistes.
 
Ces aveux ont été faits à l’agence ANHA par deux femmes marocaines de l’Etat islamique qui s’étaient échappées du camp d’Al-Hol, connu comme le camp le plus dangereux au monde, accompagnées d’autres femmes de nationalité russe. Elles ont  été arrêtées à Manbij par les forces de la sécurité intérieure (Asayish).

Les Forces de sécurité intérieure du Rojava ont 7 femmes et enfants de nationalités marocaine et russe, dans la ville de Manbij, le 20 mai, qui ont fui le camp al -Hol, situé à 45 km à l’est de la ville Al-Hasakah. Ces femmes et enfants de DAECH tentaient d’atteindre les régions syriennes occupées par la Turquie, selon leurs aveux.

La tentative d’évasion du camp d’al-Hol, qui comprend des milliers de familles de mercenaires de l’EI, Syriens, Irakiens et étrangers, a coïncidé avec l’escalade de l’État d’occupation turc et de ses mercenaires suite à ses attaques et menaces contre le nord et l’est de la Syrie, en ciblant et en bombardant les zones de première ligne, avec ses zones d’occupation, et en ciblant d’autres zones distinctes grâce à ses drones.

Fatima al-Zahra Abd al-Hafiz Tliwan du Maroc, 17 ans, en communiquant avec l’un de ses amis impliqués dans les rangs des mercenaires de l’Etat islamique, appelé Umm Maysa, qui réside dans la ville d’Idlib occupée par l’État d’occupation turc, a contacté un passeur du nom d’Abu Bandar, pour s’échapper du camp en toute sécurité.

Elle dit à propos de sa tentative de mentionner les noms fictifs des personnes sans révéler leurs vrais noms : « Depuis que je suis arrivée au camp en 2019, j’ai essayé de communiquer avec des amis à moi dans l’État islamique, y compris mon amie Umm Maysa, qui réside dans la ville d’Idlib, et après la communication, les conditions ont été créées pour que je puisse communiquer avec un passeur pour me faire sortir du camp en Turquie. Il est connu sous le nom d’Abu Bandar. »

Fatima Tliwan souligne que le processus d’obtention de son évasion du camp vers le territoire turc est venu après son accord avec le soi-disant Abu Munther sur le montant de 18 000 dollars américains en retour, et elle a déclaré qu’elle n’était pas seule, qu’il y avait également une femme russe avec elle.

Sur la façon dont ils ont pu s’échapper et la destination vers laquelle ils se dirigeaient, elle a déclaré : « Nous sommes sortis à travers les engins de transport des ordures du camp, et à travers la campagne de Hasaka et Raqqa, et nous nous sommes cachés dans plusieurs maisons dans la zone située entre le camp et Raqqa, et nous avons été arrêtés dans l’une des maisons à l’intérieur de Manbij. J’essaie d’atteindre Ras al-Ain.

Alors que Sarah Al-Muhrir, également originaire du Maroc, qui a été arrêtée avec le même groupe, se préparait à se rendre dans la ville d’Idlib occupée par l’État d’occupation turc et ses mercenaires, en disant : « J’ai quitté le camp et je me dirigeais vers Idlib. « 

Sur la manière de sécuriser le montant, Fatima Tliwan a souligné que l’organisation turque « IHH » était celle qui l’avait aidée financièrement à s’échapper du camp, et qu’elle aidait les femmes du camp en sécurisant des passeurs ou en sécurisant des liquidités financières, jusqu’à ce qu’elles atteignent le zones de présence de l’organisation sur le territoire syrien, en référence aux zones syriennes occupées par la Turquie.

De même, une autre marocaine, Iman Al-Mahrir, a indiqué que l’organisation « IHH » était l’une des organisations qui l’ont aidée à s’échapper du camp et aller vers les zones occupées par la Turquie.

L’IHH est l’une des organisations turques connues sous le nom de la Fondation pour l’aide humanitaire (İnsani Yardım Vakfı – IHH), une organisation turque qui se décrit comme une organisation internationale active dans le domaine de l’aide humanitaire, des droits humains et de la diplomatie humanitaire à travers plus de 100 pays.

 

 

L’Iran a exécuté six prisonniers dans la ville kurde de Kermanshah

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IRAN / ROJHILAT – Le régime iranien a exécuté au moins 6 détenus dans la ville kurde de Kermanshah (prison de Diselabad). Deux des prisonniers exécutés sont Yousef Beigi et Ayub Latifi, condamnés à mort pour meurtre avec préméditation.

Le mercredi 8 juin 2022, un jeune Kurde de Kirmaşan, Yousef Beigi, 33 ans, a été exécuté à la prison centrale de la ville.

Yousef Beigi a été arrêté il y a quatre ans pour meurtre avec préméditation et condamné à mort.

D’autre part, le mardi 31 mai, Ayub Latifi, du district de Sarfirouzabad de la province de Kermanshah, a été exécuté dans la prison de Diselabad, à Kermanshah.

Des rapports font état d’exécution d’au moins 4 autres prisonniers à la prison de Dieselabad selon les informations reçues par l’ONG Hengaw.
 

PARIS. Les Kurdes manifestent contre l’invasion turque au Rojava et au Kurdistan irakien

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PARIS – Dans de nombreuses villes européennes, dont Paris, les Kurdes et leurs ami.e.s étaient dans la rue ce samedi 11 juin – dans le cadre de la Journée mondiale d’action contre l’invasion du Rojava et du Kurdistan irakien visés par la Turquie.
 
Halte à l’invasion turque, statut international pour le Rojava
 
 

La colère et la détermination étaient palpables dans les discours et les slogans entendus lors de la manifestation kurde à Paris ce samedi. En effet, après avoir sacrifié plus de 12 000 combattants face à DAECH, après avoir fuit Afrin en 2018 et Serê Kanîyê en 2019 devant l’invasion turco-jihadiste, aujourd’hui les Kurdes syriens sont de nouveau menacés d’invasion par la Turquie qui a également envahi la région de Qandil, au Kurdistan irakien depuis mi-avril 2022. Les Kurdes qui avaient le soutien de la communauté internationale lors de la lutte contre DAECH sont jetés en pâture à la Turquie dès que les intérêts des puissances internationales, dont ceux des USA et de la Russie entrent enjeu. 

 
Solution politique pour le Kurdistan
 
Comme on pouvait le lire sur une des banderoles déployées lors de la manifestation d’aujourd’hui, les Kurdes réclament l’arrêt de l’invasion turque et la reconnaissance officielle du Rojava par la communauté internationale.

Les Kurdes qui ne demandent qu’à vivre libres sur leurs terres et qui ont payé un lourd tribut dans la guerre contre DAECH qui menaçait l’Humanité entière demandent à ce que la communauté internationale empêche la Turquie de menacer la sécurité du Rojava et du Kurdistan irakien. Aujourd’hui, on les forcent à choisir entre le régime d’Assad et l’invasion turque, autant dire qu’ils ont le choix entre la peste et la choléra. Comme tout peuple libre, les Kurdes ont le droit à la souveraineté garantie par la charte des Nations Unies. Assez d’effusion de sang au Moyen-Orient. Les peuples de la région méritent une vie libre digne d’eux, sans dictateurs sanguinaires à leur tête, avec un modèle démocratique similaire à celui mis en place au Rojava.