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Je suis Hakan Arslan, un jeune Kurde tué et dont les ossements ont été remis à son père dans un sac

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Hier, les autorités turques ont remis mes ossements à mon père dans un sac au palais de justice de Diyarbakır (Amed). Mon père m’a pris dans ses bras. Il était seul, ne savait quoi faire. Il a allumé une cigarette, passé un coup de fil à la maison pour annoncer qu’il me serrait enfin dans ses bras. Après, il a appelé un taxi pour m’emmener à la maison, à Elazig.

Sur le chemin du retour, mon père pensait aux autres parents kurdes qui avaient eux aussi reçus dans des sacs les restes de leurs enfants remis par les autorités turques… Il se disait qu’avec des restes de leurs enfants donnés dans des sacs, le régime turc se vengeait des familles kurdes dont les enfants ont tués par les forces armées turques.

Ensuite, mon père s’est mis à prier pour que je sois le dernier jeune tué et mis dans un sac. Il a prié fort pour que prenne fin le colonialisme du Kurdistan et qu’enfants et parents, on se serre de notre vivant, loin des sacs contenant nos ossements…

Je dis tout cela mais je ne suis sûr de rien puisqu’après tout, je ne suis qu’un sac d’ossement humain. Tout ce que je dis n’est que le fruit de mon imagination. Mais je pense vraiment que mon père a prié pour que la paix vienne enfin au Kurdistan car aucun parent ne peut aimer la guerre qui leur arrache leurs êtres les plus chers. Alors, pardonnez moi mes errements et priez, ou plutôt, agissez pour qu’il n’y ait plus de guerre au Kurdistan. Nous sommes vraiment fatigués de mourir si jeunes et si nombreux. Merci.

Qui est Hakan Arslan?

Hakan Arslan a été tué il y a 7 ans à Sur, quartier historique d’Amed. Ses ossements ont été remis à son père dans un sac par les autorités turques hier.

Le père Ali Rıza Arslan, qui est venu à Diyarbakır depuis Erzurum, s’est rendu au palais de justice de Diyarbakır. Les os de son fils ont été livrés à Arslan dans un sac. Le père Ali Rıza Arslan est parti pour Erzurum, sa ville natale où les ossements de son fils seront enterrés.

Texte: Keça Bênav 
Dessin: Ribwar Parwizi

 

TURQUIE. Une femme kurde du Rojava et son bébé de 2 mois envoyés en prison

TURQUIE – Reyhan Abdi, qui a la malchance de porter le même nom de famille que celui de Mazloum Abdi, commandant kurde des FDS, a été envoyée en prison avec son bébé de 2 mois.
 
Reyhan Abdi a été arrêtée et envoyée en prison avec son bébé de 2 mois le 26 août dernier pour « terrorisme » , malgré l’absence de preuve dans le dossier d’accusation.
 
La Kurde syrienne Reyhan Abdi, qui a été détenue avec son bébé de 2 mois à Istanbul le 26 août, a été envoyée en prison hier par le tribunal pour « appartenance à une organisation terroriste » . Abdi, qui est arrivée en Turquie avec sa famille en 2017, vit à Istanbul depuis 5 ans et a 3 enfants  de 3 à 4 ans et un bébé de 2 mois. Elle a été envoyée à la prison pour femmes de Bakırköy.
 
La branche d’Istanbul de l’Association des avocats pour la liberté (ÖHD) a déclaré qu’Abdi avait été illégalement arrêtée dans un communiqué.
 
Aucune preuve dans le dossier d’accusation
 
Dans le communiqué, qui indiquait qu’il n’y avait aucune preuve dans le dossier, qui était la raison de l’arrestation d’Abdi, on lit : « Nous n’acceptons pas cette décision d’arrestation, qui n’est pas une condition de détention(…). L’arrestation devrait être appliquée à titre exceptionnel, à la fois en tant que restriction des droits fondamentaux d’une personne et en tant que mesure de protection. Cependant, il est évident que l’application d’une mesure de protection à une femme avec un bébé de deux mois aura des conséquences graves et irréversibles. Notre cliente [n’a plus de lait] en raison de l’anxiété qu’elle ressentait du fait qu’elle a un bébé de deux mois et des enfants de trois et quatre ans qui ont besoin de soins alors qu’elle est en détention, et elle souffrait de graves préjudice psychologique. »
 
Violation de la convention des droits de l’enfant
 
Le communiqué note que la détention d’enfants avec leurs mères va à l’encontre des droits humains et de l’enfant et ajoute : « Conformément à la loi sur la protection de l’enfance et à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, dont la Turquie est signataire, la situation actuelle des prisons ne conviennent pas pour qu’un bébé de deux mois reste en prison. »
 

La Turquie mobilise des mercenaires turkmènes à Kirkouk

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IRAK / KURDISTAN DU SUD – Profitant du chaos politique irakien, la Turquie a mobilisé les mercenaires turkmènes dans la ville kurde de Kirkouk qu’elle veut dékurdifier.
 
L’État turc a mobilisé les mercenaires turkmènes du Front turkmène, qu’il a entraînés et armés, à Kirkouk.
 
L’État turc provoque le chaos en Irak depuis longtemps, notamment à Kirkouk, à travers le Front turkmène qui est une formation fasciste, et entraîné et armé par l’État turc.
 
Selon les informations de RojNews, Ersed Salihi, l’ex-président du Front turkmène, connu pour sa haine anti-kurde, a fait des déclarations provocatrices après les affrontements qui ont éclaté à Bagdad.
 
Dans une vidéo diffusée, on voit que Salihi a rassemblé autour de lui des membres du Hashdi turkmène et certains membres de l’armée irakienne, défiant et menaçant à Kirkouk.
 
Salihi a déclaré : « Que les amis de ces héros se réjouissent et que les ennemis aient peur. Kirkouk est en sécurité sous le contrôle des forces de défense de Kirkouk. Pendant ces conflits en Irak, Kirkouk sera sous notre contrôle ».
 
On craint que ces menaces de Salihi, qui n’a aucune responsabilité militaire, ne déclenchent un nouveau conflit en Irak, notamment contre les Kurdes.
 
Des miliciens chiites pro-Iran dépêchés à Kikouk
 
Par ailleurs, des forces de mobilisation populaire (PMF) ont été envoyées à Kirkouk, de peur que les Kurdes ne reprennent le contrôle de la ville. L’Etat islamique attend également son opportunité dans ces zones.
 
Kirkouk avait été reprise par les forces chiites suite au référendum d’indépendance de 2017 organisé par le gouvernement autonome kurde d’Irak.

ROJAVA. Les forces kurdes arrêtent 60 suspects de DAECH dans le camp al-Hol

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SYRIE / ROJAVA – Les forces kurdes fouillent le camp al-Hol abritant des jihadistes de DAECH où ils ont arrêté jusqu’à présent 60 suspects, dont 24 femmes. De nombreuses caches souterraines et des armes diverses ont également été découvertes dans ce camp le plus dangereux au monde.
 
Depuis six jours, les forces kurdes qui ont combattu DAECH/ISIS traquent les terroristes islamistes qui continuent à endoctriner les enfants et adultes du camp al-Hol où ils tuent ceux qui ne « respectent » pas la charia.
 
Lors du sixième jour de cette campagne surnommé « Humanité et sécurité » a permis de trouver de nombreux équipements dans le troisième secteur du camp, comme des téléphones portables, des M -16 balles, couteaux, scies, machettes, outils de torture et de mise à mort cachés sous une tente.
 
« Pépinière de djihadistes »
 
Il y a régulièrement des meurtres commis par les terroristes de DAECH dans le camp d’al-Hol abritant environ 56 000 proches des djihadistes de DAECH/ISIS, des déplacés syriens et des réfugiés irakiens. Al-Hol est qualifié de « pépinière de djihadistes » à cause de l’idéologie jihadiste perpétuée notamment par les femmes de DAECH qui inculquent le terrorisme islamiste de DAECH aux enfants présents dans le camp et massacrent celles et ceux qui ne vient pas selon la charia islamiste.

TURQUIE. Plus de nouvelle d’un prisonnier torturé par des gardiens d’une prison de Rize il y a 4 jours

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TURQUIE – Les codétenus de Mirza Çağlayan, qui a été torturé par les gardiens d’une prison de Rize/Kalkandere, n’ont plus de nouvelles de Mirza depuis 4 jours. Les prisonniers de Kalkandere sont inquiets alors que les prisonniers politiques (majoritairement kurdes) continuent de mourir de façon suspecte dans les geôles turques.
 
Le prisonnier Mirza Çağlayan a été torturé lors des raids effectués par les gardiens dans la prison de type L de Rize / Kalkandere. Il a été évacué de la salle après la torture et il n’a pas donné de nouvelles depuis 4 jours.
 
Selon les informations fournies par les proches du prisonnier, les gardes ont fait une descente dans les quartiers le 26 août et Çağlayan a été battu par de nombreux gardes. Il a été déclaré que Çağlayan avait été emmené hors de la salle par les gardes après l’agression. Les prisonniers ont demandé à l’administration pénitentiaire ce qui était arrivé à Çağlayan après 4 jours d’absence, mais l’administration pénitentiaire n’a pas répondu.
 
ANF

Le Conseil démocratique kurde en France appelle les Kurdes à protester contre les attaques de l’État turc à Maxmur et Shengal

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PARIS – Le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) a appelé les Kurdes de France à protester contre les attaques de l’État turc visant Maxmur et Shengal.

Suite aux attaques de drones turcs visant la région yézidie de Shengal et le camp de réfugiés de Makhmour parrainé par l’ONU, le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) a appelé les Kurdes de France à protester contre les attaques de l’État turc visant les civils pour dépeupler le Kurdistan.

Hier, un drone turc a ciblé une voiture près de Xanesor, tuant 4 combattants kurdes, selon les « médias » turcs. Quelques heures plutôt, un drone turc tuait un vieillard dans le camps de réfugiés de Makhmur. De son côté, le gouvernement irakien néglige les survivants du génocide yézidi qui vivotent des camps de fortune ou fuient vers l’Europe, quittant leurs terres ancestrales.

TURQUIE. Les femmes de Dersim victimes d’agressions systématiques de la part des forces de l’ordre

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Les femmes kurdes de Dersim sont victimes d’agressions systématiques de la part des forces de l’ordre dans le cadre d’une politique spéciale mise en place par l’État turc pour détruire la société kurde.
 
Une organisation de femmes a mis en garde contre le harcèlement systématique par les forces de l’ordre officielles après qu’un officier turc ait agressé verbalement une femme et ouvert le feu sur des passants dimanche soir à Tunceli (Dersim).
 
Les forces de l’ordre turques (policiers et militaires) harcèlent systématiquement les femmes dans la province kurde/alévie de Dersim a déclaré une organisation de femmes après qu’un sergent des opérations spéciales a tiré avec son arme après avoir agressé verbalement une femme samedi.
 
« Dans notre ville, les jeunes femmes en particulier sont systématiquement harcelées par les forces de l’ordre » , a déclaré l’agence de presse Mezopotamya citant l’Association de solidarité des femmes Yenigün (Nouveau jour) après l’incident.
 
L’officier turc a agressé verbalement une passante à Dersim samedi soir, puis a tiré trois fois avec son arme de poing sur des riverains qui ont réagi à ses abus. Le militaire et trois personnes qui l’accompagnaient ont été placés en garde à vue après avoir pris la fuite.
 
« C’est un exemple de quasi-barbarie et de vandalisme lorsqu’une [jeune femme] est harcelée sexuellement alors qu’elle marche sur le trottoir à tout moment de la journée dans notre ville, puis qu’une arme est pointée sur elle et explose » , a déclaré l’association.
 
L’association a déclaré que les nombreuses plaintes concernant des incidents similaires subis par des femmes montrent qu’elles sont systématiquement harcelées par les forces de l’ordre turques.
 
« Ce n’est pas la première fois que des agents des forces de l’ordre commettent des crimes sexuels contre des femmes, ni la première fois qu’ils saisissent la première occasion de retourner leurs armes contre des citoyens », a ajouté l’assocaition Yenigün.
 
Deux jours avant l’incident, la branche locale du Parti démocratique des peuples (HDP) et la Plateforme des femmes du Dersim ont publié une déclaration condamnant la violence à l’égard des femmes après l’annonce que Firdevs Babat, une jeune fille de 17 ans, a été tuée par le frère d’un garde de village à Şırnak (Şirnex).
 
La violence à l’égard des femmes est un problème de longue date et répandu en Turquie, où quatre femmes sur dix souffrent de violences physiques ou sexuelles, selon les données officielles. Il existe également un niveau élevé de harcèlement et la collecte de données est généralement médiocre, ce qui rend difficile de fournir une image précise de l’ampleur du problème aujourd’hui. Les groupes de défense des droits des femmes et les médias indépendants enregistrent des centaines de féminicides chaque année.
 
Le mois dernier, le rapporteur spécial des Nations unies sur la violence à l’égard des femmes et des filles a appelé la Turquie à reconsidérer son retrait de 2021 de la Convention d’Istanbul, un document clé sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
 

La Turquie cible les localités kurdes dans la région d’Alep

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie a continué de bombarder les localités kurdes du nord de la Syrie alors qu’elle multiplie les menaces d’une opération militaire à grande échelle.
 
L’armée turque et ses alliés syriens ont frappé lundi des zones à majorité kurde du gouvernorat d’Alep en Syrie, a rapporté le site d’information ANHA.
 
Des obus turcs ont frappé des zones proches du centre de Tall Rifaat, une ville du nord de la région d’Alep proche de la ville d’Azaz occupée par la Turquie. 
 
Le bombardement a également frappé des zones entre les villages de Hasajik et Wahshiya, a rapporté Hawar.
 
La Turquie a intensifié ses attaques contre les zones à prédominance kurde du nord de la Syrie ces derniers mois, alors que le président turc Recep Tayyip Erdoğan menaçait de lancer une nouvelle invasion dans la région. Les attaques turques ont inclus des frappes mortelles sur des zones résidentielles, avec une agression ce mois-ci tuant quatre filles dans une école parrainée par l’ONU à Tell Tamer, dans le nord-est de la Syrie.
 
Medya News : Turkish forces bombard Kurdish towns in Aleppo region, Syria

SHENGAL. Un drone turc cible une voiture dans la région yézidie de Sincar

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IRAK / SHENGAL – La Turquie continue à massacrer les rescapés du génocide yézidi perpétré par DAECH / ISIS en 2014. Aujourd’hui, un drone turc a ciblé une voiture près de Xanesor, tuant 4 combattants kurdes, selon les « médias » turcs. Quelques heures plutôt, un drone turc tuait un vieillard dans le camps de réfugiés de Makhmur. De son côté, le gouvernement irakien néglige les survivants du génocide yézidi qui vivotent des camps de fortune ou fuient vers l’Europe, quittant leurs terres ancestrales.
 
Après l’attaque meurtrière de drones sur le camp de Maxmur, des drones turcs ont bombardé la principale zone de peuplement yézidie de Shengal. La cible de l’attaque était un véhicule dans la ville de Xanesor, et des victimes ont été signalées.
 
Après l’attaque meurtrière au drone contre le camp de réfugiés kurdes de Maxmur, dans le sud du pays, lundi après-midi, l’armée de l’air turque a également bombardé la principale zone d’implantation yézidie de Shengal, dans le Kurdistan du Sud (nord de l’Irak). Des blessés auraient été transportés à l’hôpital par des riverains. Le nombre exact de blessés n’était pas clair au départ.
 
L’attaque par un drone s’est produite dans l’après-midi dans le village de Behreva à Xanesor (Khanasor). Un véhicule circulant dans le village a été touché. Les images de la scène montrent une voiture en feu.
 
Hier, l’Assemblée autonome démocratique de Shengal (MXDŞ) avait attiré l’attention sur des vols de reconnaissance intensifs dans l’espace aérien de la principale zone de peuplement yézidie au nord-ouest de l’Irak et mis en garde contre de nouvelles attaques. L’Assemblée a exhorté le gouvernement irakien et le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures concrètes contre les menaces de la Turquie. Ni Bagdad ni les Nations Unies n’ont encore répondu à l’appel.
 
Attaque sur Maxmur
 
Quelques heures avant la frappe aérienne à Shengal, un drone tueur de l’Etat turc avait attaqué le camp de réfugiés de Maxmur au sud de Hewlêr (Erbil). Un père de six enfants a été grièvement blessé et est décédé sur le chemin de l’hôpital. De violentes manifestations ont actuellement lieu dans le camp. Les habitants dénoncent le silence de la communauté occidentale devant les massacres perpétrés par la Turquie dans la région.
 
La terreur des drones turcs contre les rescapés du génocide yézidi
 
Sous prétexte de « combattre le PKK » , les avions de combat et les drones turcs multiplient les frappes aériennes à Shengal depuis 2017. Les cibles spécifiques sont principalement des représentants et des institutions du MXDŞ et des unités d’autodéfense YBŞ/YJŞ, et les victimes sont principalement des civils – souvent des survivants du génocide de l’EI en 2014. En juin, trois civils ont été tués dans une attaque de drones turcs à Shengal, dont un enfant de 12 ans. En février, trois travailleurs civils arabes sont morts dans des bombardements de plusieurs heures sur 22 cibles. En décembre 2021, Merwan Bedel, coprésident de la commission exécutive du MXDŞ, personnalité centrale de longue date de l’administration autonome de Shengal, a été assassiné lors d’une frappe de drones turcs. Une femme médecin et des infirmières figuraient parmi les huit personnes tuées lors d’une frappe aérienne contre un hôpital de Sikêniyê en août 2021. Le camp de Maxmur est également bombardé à plusieurs reprises par l’armée de l’air turque. En mai, un civil est mort dans une telle attaque.
 
ANF

Le livre «Nous savons ce que nous voulons» pour raconter la révolution féministe du Rojava

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Des organisations de femmes kurdes de Suisse et des militantes suisses se préparent à sortir un livre (en allemand) sur la révolution féministe du Rojava.
 
La série d’événements organisés par le Comité Zurich Rojava à l’occasion du 10e anniversaire de la révolution du Rojava se poursuit depuis avril.
 
 

La série d’événements organisés par le Comité Rojava de Zurich depuis avril pour marquer le 10e anniversaire de la révolution du Rojava s’est poursuivie avec un événement et le lancement du livre « Women Defend Rojava [Les femmes défendent le Rojava]». Sous le titre « Le Rojava et la révolution des femmes » , les internationalistes Nora et Amara ont présenté le livre « Nous savons ce que nous voulons » et ont évoqué l’évolution du mouvement des femmes au Rojava. En 2018, , dans le cadre d’une délégation de femmes internationalistes, Nora et Amara se sont rendues au Rojava avec 14 femmes et ont compilé un volume d’entretiens sur le rôle des femmes dans la révolution et l’autonomie gouvernementale au Rojava.

Ouvrage de référence sur la révolution des femmes du Rojava

Après presque six mois de travail, le groupe éditorial est retourné en Europe et a publié ses interviews et ses recherches dans le volume « Nous savons ce que nous voulons » . Le collectif des éditrices a mené des entretiens avec des femmes qui décrivent la mise en œuvre de la révolution des femmes dans la pratique. Au centre de ses histoires se trouve la résistance vécue, non seulement contre les attaques militaires contre la région, mais aussi contre les structures patriarcales de la société. Elles font état de l’organisation en conseils, du développement d’une économie alternative et décrivent le besoin d’une organisation autonome et féministe.

« Une révolution humaine »

Les internationalistes ont rendu compte des dix années de développement de la révolution des femmes au Rojava et de la nécessité de défendre la révolution. Dans sa conférence, Amara a déclaré que la révolution au Rojava, qui a commencé en 2012, représente une valeur collective de l’humanité et doit être protégée. Les femmes, ignorées, réduites en esclavage et confinées au foyer avant la révolution, sont désormais présentes dans tous les milieux et sont les forces motrices de la révolution. Amara a souligné qu’il s’agit d’un exemple et d’un espoir non seulement pour le Rojava, la Syrie ou le Moyen-Orient, mais aussi pour les mouvements de femmes du monde entier. Elle a souligné la menace aiguë que fait peser l’État turc sur la révolution.

« Défendre la Révolution »

Nora souligne l’importance de la révolution comme alternative à la modernité capitaliste qui inquiète les États hégémoniques. Le Rojava est donc gravement menacé et doit désormais être défendu dans le monde entier.

ANF

 

Transfert massif de données des Turcs et des Kurdes par l’Allemagne à la Turquie

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L’Allemagne envoie aux autorités turques les données de dizaines de milliers de Kurdes de Turquie, sans que les concernés soient au courant.
Après la visite du procureur général Peter Frank à Ankara, le gouvernement allemand a continué à ignorer le contenu des pourparlers. On sait maintenant que les autorités allemandes envoient de grandes quantités de données sur des Kurdes et Turcs au régime turc.
 
Début juillet, le procureur général Peter Frank s’est rendu en Turquie. À l’invitation du procureur général turc Bekir Şahin, le procureur général a rencontré le chef du régime Recep Tayyip Erdoğan, le procureur général, le président de la Cour de cassation turque Mehmet Akarca et le ministre turc de la Justice Bekir Bozdağ. La visite secrète d’amitié à ces responsables, qui sont responsables de la persécution impitoyable de toute opposition, et au dictateur turc a eu lieu juste après qu’Erdoğan ait abandonné pour le moment sa position de blocus sur l’adhésion de la Finlande à l’OTAN. La visite, publiée par le Frankfurter Rundschau, a donné lieu à des spéculations sur le contenu des rencontres, notamment en raison du timing.
 
Le gouvernement allemand reste muet sur le contenu de la réunion
 
Gökay Akbulut, la porte-parole de la politique migratoire du Parti de gauche, a donc interpellé le gouvernement fédéral. Le gouvernement est cependant resté silencieux sur le contenu de la réunion, déclarant qu’aucune « procédure pénale concrète » n’avait été discutée et que le gouvernement ne commenterait pas le contenu des « réunions confidentielles avec des interlocuteurs internationaux » .
 
Près de 70 000 messages criminels envoyés en Turquie
 
Néanmoins, la réponse du gouvernement fédéral a révélé des faits choquants sur la coopération avec le régime d’Ankara. Par exemple, il est devenu clair que le gouvernement fédéral transmet toutes les condamnations de citoyens turcs en Allemagne au ministère turc de la Justice. Cela implique des dizaines de milliers d’enregistrements de données, avec une tendance à la hausse. En 2017, 47 779 casiers judiciaires dits criminels ont été transmis à la Turquie, contre 57 531 en 2019 et 69 790 en 2021.
 
Le gouvernement fédéral ne voit aucune nécessité d’agir en ce qui concerne la protection des personnes concernées en cas d’entrée en Turquie. Cela s’applique en particulier aux personnes qui ont été condamnées pour violation de la loi sur les associations (interdiction du PKK), car seule l’infraction générale et non « l’association » est inscrite dans les formulaires. De cette manière, le gouvernement fédéral ignore le fait que presque toutes les condamnations pour « violations de la loi sur les associations » en Allemagne sont des représailles dans le contexte de l’interdiction du PKK. Le régime AKP/MHP est probablement plus que conscient de ce fait. La persécution des personnes concernées semble intéresser peu le gouvernement fédéral, qui affirme qu’il n’y a « aucune conclusion » à cet égard. Des citoyens turcs sont régulièrement arrêtés lorsqu’ils entrent dans le pays depuis l’Allemagne.
 
Au moins 48 demandes d’extradition par la Turquie
 
Confronté aux chiffres du journal « Yeni Şafak », selon lesquels une liste de 129 personnes faisant l’objet d’une demande d’extradition avait été remise au procureur fédéral, le gouvernement fédéral a répondu de manière évasive et a expliqué qu’il n’existait pas de statistiques d’extradition pour l’année 2022 encore, mais au 19 juillet le nombre de 48 avait été déterminé. Toutefois, le Gouvernement fédéral n’avait pas connaissance des charges retenues contre les personnes dont l’extradition avait été demandée.
 
ANF
 

L’acteur kurde, Aram Tastekin sera à Marseille pour « Happy Dreams Hotel »

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MARSEILLE – Le vendredi 9 septembre, l’acteur kurde, Aram Tastekin sera à Marseille pour une représentation de la pièce de théâtre « Happy Dreams Hotel » lors d’une soirée organisée par Solidarité & Liberté Provence et le Collectif Solidarité Kurdistan 13.
 
Happy Dreams Hotel ou comment va le Kurdistan
 
Happy Dreams Hotel nous raconte la guerre au Kurdistan, les disparitions forcées des Kurdes, les incendies des villages kurdes par l’armée turque, l’exil forcé, la prison, la destruction de la nature et le patrimoine du Kurdistan, le génocide linguistique et la résistance du peuple kurde… le tout avec un air faussement naïf d’un jeune qui rêve juste d’être un grand acteur, comme le légendaire Yilmaz Guney.

Dans « Happy Dreams Hotel », Aram Taştekin nous emmène dans son village montagneux de Xarabguryan, au fin fond du Kurdistan, où un gamin de 6 ans découvre que sa langue maternelle est interdite, qu’être Kurde l’est également. Il voit un de ses cousins rejoindre la guérilla kurde. Il apprend que, bien qu’il s’appelle Aram, il est « Ikram » pour l’État turc, que même la montagne de son village a deux « prénoms », un en kurde, l’autre en turc… Aram assiste à l’incendie de son village par les soldats turcs qui chassent tous les habitants de la région.

Aram doit s’adapter à sa nouvelle vie citadine à Diyarbakir (Amed). Un fois ado, il part en cachette à Antalya voir des filles russes et où il travaille comme animateur pour enfants de touristes dans le grand hôtel « Happy Dreams ». Un voyage qui se termine quand Aram rencontre une troupe de théâtre kurde qui cartonne à cause d’un quiproquo.

Malgré son sujet difficile, le spectacle nous fait rire grâce aux anecdotes – souvent absurdes – racontées par Aram. Par exemple, comment passer sans encombre un barrage militaire alors qu’il accompagne son cousin (joué par Neşet Kutas) rejoindre la guérilla, son obsession d’être un « vrai » Kurde (même pour sa mère à la colère terrible qui est une Arménienne « auto-assimilée »), l’histoire de trois bouteilles de coca qui privent le village d’eau potable pendant une semaine, le petit garçon qui doit dire aux soldats turcs qu’il ne parle pas le turc, sa troupe de théâtre qui fait un tabac à cause de son titre que l’armée turque considère comme un message subliminal faisant la propagande de la guérilla kurde…
 
Avec Aram Taştekin et Neşet Kutas qui joue également des percussions pendant le spectacle
 
À partir de 14 ans
 
Tarif: 10 euros

RDV le vendredi 9 septembre, à 20 heures, au Grand Plateau
 
ADRESSE:
 

Friche la Belle de Mai

41, rue Jobin

13003 Marseille

13003 MARSEILLE
 
Happy Dreams Hotel est une création du Théâtre du passeur.
Co-production : Théâtre Antoine Vitez – Scène d’Ivry, Festival Rumeurs Urbaines – Cie Le temps de vivre, Théâtre Berthelot – Jean Guerrin (Montreuil), Maison du conte (Chevilly-Larue), Atelier des artistes en exil, Festival des arts du récit en Isère.
 
Soutien : Le Strapontin (Pont-Scorff), SACD – Copie Privée, Département du Val-de-Marne
 
Aram Taştekin est membre de l’Atelier des artistes en exil.
 
Soirée organisée en solidarité avec le peuple kurde
 

 

Photo: Noémie Zabrano