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Mort aux mollahs, pour que vivent les femmes!

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Mahsa Amini, une femmes kurde de 22 ans, vient de mourir entre les mains de «la police des mœurs» de Téhéran pour un voile «mal porté». Elle n’est qu’une des millions de femmes et filles esclaves d’une système corrompu basé sur l’islam rigoriste vivant du sang des femmes et des pauvres.
 
Depuis la proclamation de la République islamique d’Iran le 1er avril (non, ce n’est pas un poisson d’avril) 1979 par Rouhollah Moussavi Khomeini, les femmes et les fillettes ont perdu tous leurs droits élémentaires et sont depuis esclaves d’un voile rendu obligatoire et des mariages forcés pour bon nombre d’entre elles à cause de la pauvreté endémique qui frappe les familles.
 
Face à la mobilisation régulière de la société iranienne pour mettre fin à la dictature religieuse chiite, les mollahs deviennent de plus en plus violents, lâchant les forces armées qui écrasent les manifestations dans des bains de sang.
 
Cela fait 43 ans que ce système sanguinaire et misogyne tient debout envers et contre les peuples d’Iran. Il a l’appui d’autres dictateurs de la région, dont le russe Vladimir Poutine. C’est pourquoi, la colère de la foule qui est redescendue dans la rue suite à la mort de Mehsa Amini (kurde: Jîna Aminy) risque de n’être qu’un feu de paille, à peine aperçu qu’il est déjà éteint par les mollahs qui sont interchangeables entre eux: dès qu’il y’en a un qui meurt, il est aussitôt remplacé par un autre. Khomeini lui-même a été remplacé à sa mort en 1989 par Ali Khamenei (83 ans) serait gravement malade. Mais il sera à son tour remplacé par le système en place.
 
Sans la solidarité des femmes et hommes du monde entier, les femmes iraniennes risquent de mourir encore longtemps, écrasées par les mollahs qui vivent du sang frais des filles et des femmes. Il est grand temps d’arrêter ce féminicide à l’échèle industrielle. Alors, mort aux mollahs pour que vivent les femmes et vive la solidarité féminine mondiale face aux phallocrates de tous les pays !

IRAN. Du Kurdistan à Téhéran, halte au meurtre des femmes

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Téhéran – Suite à l’annonce de la mort de Mahsa Amini, une jeune Kurde 22 ans, après être arrêtée par «la police des mœurs» pour un voile «mal porté», des manifestants sont descendus dans les rues de Téhéran pour dénoncer l’oppression des femmes par le régime sanguinaire iranien.
 
Mahsa Amini
 
Mahsa Amini (Jîna Aminy) était en visite à Téhéran lorsqu’elle a été arrêtée, le 13 septembre, par «la police des mœurs», avec d’autres femmes, de manière violente selon des témoins (une vidéo qui serait filmée lors de l’arrestation violente de Mahsa Amini et d’autres jeunes femmes par la «la police des mœurs» circule sur les réseaux sociaux). Elle a été hospitalisée quelques heures plus tard et sa mort clinique a été annoncée hier (le 15 septembre) par des internautes.
 
«Du Kurdistan à Téhéran, l’oppression des femmes»
 
Ce soir, après l’annonce officielle de la mort de Mahsa Amini, des manifestants se sont réunis devant l’hôpital Kasra où était hospitalisée la jeune femme. La police aurait utilisé des balles réelles pour disperser les manifestants qui ont scandé des slogans hostiles au régime sanguinaire iranien qui opprime les femmes et les fillettes qui doivent cacher leur chevelure bien avant leur puberté et attention à celles qui ont des mèches qui dépasseraient de leurs hijab. Elles sont menacées, arrêtées, agressées, violées, torturées – voire tuées – comme on l’a vu avec le décès de Mahsa.
 
 
 

Porte-parole des YPJ: Le camp al-Hol est une menace pour le monde

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SYRIE / ROJAVA – La porte-parole des forces féminines kurdes (YPJ), Ruksen Mihemed, alerte le monde sur le danger que représente le camp al-Hol abritant les familles de DAECH et déclare que la Turquie participe activement à la réorganisation de l’organisation terroriste État Islamique.
 
Une opération anti-EI menée par les forces de sécurité intérieure se déroule à Camp Hol depuis le 25 août. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) et les Unités de défense des femmes (YPJ) apportent une contribution importante. Jusqu’à présent, des tunnels de l’EI, des centres d’entraînement, des prisons, des centres de torture, des instruments de meurtre et de torture, des armes et des munitions ont été saisis. De nombreux membres de l’EI, dont plusieurs femmes, ont été arrêtés. Deux combattants des FDS ont été tués dans une escarmouche avec des islamistes le 7 septembre.
 
Les YPJ ont mené des opérations spéciales pour libérer les femmes et ont pu sauver deux Yézidis et quatre autres femmes de la captivité de l’EI. La porte-parole des YPJ, Ruksen Mihemed, a parlé à l’agence de presse Mezopotamya de l’opération en cours. Mihemed a souligné que l’opération Camp al-Hol est la deuxième phase. Elle a rappelé l’importance de la lutte de Jiyan Tolhildan, qui a entre autres commandé la première phase de l’opération l’année dernière. Tolhildan, l’un des pionniers contre l’EI, est mort dans une attaque de drone turc le 22 juillet 2022.
 
« Éviter la menace terroriste pour la région et le monde »
 
Ruksen Mihemed
 

Ruksen Mihemed souligne l’urgence de la deuxième phase de l’opération : « Le camp Hol est l’un des camps les plus dangereux non seulement pour le nord et l’est de la Syrie, mais une menace pour le monde entier. Des familles de l’EI de 56 pays sont dans le camp et il y a des meurtres et des suicides. L’EI endoctrine les enfants du camp et une nouvelle génération de mercenaires de l’EI grandit. Si aucune mesure n’est prise contre la réorganisation de l’EI, nous aurons demain de gros problèmes. Comme je l’ai dit, ce n’est pas seulement un danger pour nous, mais pour toute l’humanité. Afin d’éviter cela, nous avons jugé nécessaire de lancer la deuxième phase. »

 
« Tant que Daech existera, nous le combattrons »
 
Mihemed a rappelé l’attaque dévastatrice de l’EI contre la prison de Sina le 20 janvier 2022 à Hassaké et ont souligné que leur objectif était de détruire l’EI : « Afin d’éviter que de telles choses ne se reproduisent, les forces de sécurité intérieure, les FDS, les YPG et les YPJ, ont lancé cette opération. C’est une tâche d’importance historique. Tant que Daesh existera, nous lutterons contre lui. Dans le passé, nous avons mené un combat massif contre l’Etat islamique et l’avons écrasé en tant que puissance territoriale. En cela, nous avons également été soutenus par des puissances internationales. Mais pour l’instant nous sommes les seuls responsables du camp. Les puissances internationales ne font que regarder ce qui se passe là-bas. Personne n’a fait un pas pour ramener les familles de l’EI dans le camp dans leur pays d’origine ou pour les poursuivre. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons lancé l’opération. »
 
« La Turquie soutient l’EI de toutes les manières »
 
Concernant la réorganisation de l’EI, la porte-parole des YPJ déclare : « L’EI veut se venger de sa défaite. A cette fin, il essaie de créer une situation d’instabilité dans la région. Il est soutenu par les attaques de la Turquie sur la région. La Turquie prépare le terrain pour la réorganisation de l’Etat islamique et apporte un soutien solide aux cellules de l’Etat islamique organisées à Camp al-Hol. La Turquie soutient ces mercenaires de toutes les manières. »
 
« Défendre l’Humanité »
 
Mihemed souligne le rôle de leadership des femmes dans la révolution et met en lumière les réalisations au Rojava. Cette révolution n’est pas seulement un événement local pour tous les peuples, c’est donc la tâche des forces de défense de « défendre l’humanité ».
 
« Le danger augmente »
 
La commandante rend compte des structures découvertes lors de l’opération : « L’EI cache à la fois des armes et les corps des assassinés dans les tunnels. Des lieux utilisés par l’EI comme lieux de justice ont été identifiés dans le camp. Des enfants sont formés dans le camp pour la poursuite de la terreur de l’EI, les endroits où cela se passe ont été identifiés. Nous avons entrepris cette tâche pour empêcher la poursuite de la terreur de l’EI. Mais ce n’est pas seulement notre devoir, mais aussi le devoir de toutes les puissances qui se disent contre l’EI. Nous remplissons notre devoir de défendre l’humanité. Mais cela ne suffit pas, nous avons besoin de soutien. Les familles de l’EI doivent retourner dans leur pays d’origine. En attendant que ces familles soient reprises, une solution doit être trouvée pour les empêcher de s’organiser. Le danger augmente chaque jour et il faut le prévenir.»
 
« Assécher les racines de DAECH »
 
La sécurité dans le camp peut difficilement être garantie et n’est maintenue que dans une certaine mesure grâce à la grande volonté des forces de sécurité de faire des sacrifices. Le camp est une « bombe à retardement». Mihemed rapporte que les objets saisis dans le camp prouvent une fois de plus la relation étroite entre l’État turc et l’EI : « La relation entre la Turquie et l’EI est évidente. Les armes, les vêtements et l’argent confisqués au camp en sont les exemples les plus concrets. La Turquie fait de son mieux pour reconstruire l’EI. Si nous voulons écraser DAECH, nous devons tenir la Turquie responsable de son soutien. Il n’est pas possible de détruire DAECH sans assécher ses racines.»
 
« Venger les femmes yézidies »
 
En particulier, la libération des femmes yézidies retenues captives par l’EI a donné un grand moral aux YPJ : « Le plus grand succès que nous ayons obtenu dans l’opération a été la libération des femmes. En tant que YPJ, après l’attaque de Shengal en 2014, nous avons fait une promesse aux femmes yézidies. Nous avons promis de les défendre. Depuis que nous avons fait cette promesse, nous avons libéré des milliers de femmes. Cette promesse tient toujours. Nous vengerons les femmes yézidies. Nous nous joindrons à eux pour exiger des comptes pour les massacres et les traumatismes qui leur sont infligés. Tant qu’une femme yézidie sera enlevée, nous continuerons notre combat. DAECH et la Turquie voulaient effacer l’histoire profondément enracinée du peuple yézidi, mais nous n’avons pas permis que cela se produise et nous ne le ferons pas à l’avenir. Tout comme nous avons libéré des milliers de femmes, nous continuerons à les protéger. Les femmes yézidies libérées par nous mèneront une nouvelle vie libre. En tant que YPJ, il est de notre devoir de libérer les femmes. »
 
« La Turquie doit être trainée devant la justice »
 
Mihemed a conclu en disant : « Beaucoup de nos amis sont tombés dans la lutte contre DAECH pour défendre l’humanité. Des femmes qui se sont battues contre l’EI ont été assassinées par la Turquie après avoir vaincu l’EI. (…) Nous leur promettons que nous les vengerons. (…) Nous nous battrons jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour détruire DAECH. DAECH n’a peut-être plus de pouvoir territorial, mais cela ne signifie pas que c’est fini. Il a des cellules qui travaillent sur une réorganisation. La Turquie soutient ouvertement DAECH. Si la Turquie n’est pas tenue responsable, L’EI deviendra une organisation encore plus dangereuse qu’auparavant. Toutes les puissances internationales devraient ouvrir la voie pour traduire la Turquie en justice pour qu’elle rende des comptes. »
 
ANF

La Turquie se rapproche d’Assad au détriment des Kurdes et des opposants syriens

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Le chef des renseignements turcs Hakan Fidan s’est rendu à Damas pour rencontrer son homologue syrien Ali Mamlouk. Pour les responsables kurdes syriens, la liquidation de l’administration autonome du Rojava qui est la priorité de la Turquie a certainement été abordée parmi d’autres sujets entre Fidan et Ali Mamlouk.
 
Quatre sources indépendantes confirment à l’agence Reuters que Hakan Fidan, chef de l’Organisation nationale du renseignement turque (MIT), et le chef du renseignement syrien Ali Mamlouk se sont rencontrés pas plus tard que cette semaine dans la capitale syrienne. Apparemment, entre autres, la possibilité d’une réunion officielle des ministres des Affaires étrangères est à explorer. Une source du régime turc a déclaré à Reuters : « La Russie veut que la Syrie et la Turquie surmontent leurs divergences et parviennent à des accords concrets dans l’intérêt de tous, y compris la Turquie et la Syrie. »
 
De telles « tentatives d’approche » entre la Turquie ont lieu depuis plusieurs mois. Le 11 août, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu a déclenché une tempête d’indignation au sein de « l’opposition » syrienne pro-Turquie lorsqu’il a évoqué une « brève conversation » avec le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal al-Miqdad au cours de laquelle il a appelé à « la réconciliation entre le régime et l’opposition sous quelque forme que ce soit ».
 
Muslim: la Russie tire les ficelles
 
Le coprésident du PYD Salih Muslim avait déjà analysé fin août : « La Turquie réussira-t-elle à créer un climat de confiance ? Cela semble très difficile. Le gouvernement syrien n’est pas si stupide qu’il se lève immédiatement et accepte tout. Cependant, la Russie contrôle le régime syrien et peut agir ouvertement ou secrètement. La Russie peut fixer les directives et rapprocher Erdogan et Assad. Mais ce serait une rencontre forcée qui n’aboutira à aucune solution, ni pour la Syrie ni pour la question kurde. Je pense que les conséquences seraient très dangereuses, on pourrait appeler ça un mariage forcé. »
 
« Les plans anti-kurdes de la Turquie et de la Syrie doivent être combinés avec les intérêts russes »
 
Muslim a averti qu’un tel rapprochement n’est pas pour la paix, mais pour la destruction du projet démocratique dans le nord et l’est de la Syrie, et conduira finalement à la division de la Syrie : « Le régime syrien avait déjà des plans concernant les Kurdes syriens. Nous savons cela d’avant; après les années 1970, il y a eu ici de nombreux efforts concernant les Kurdes et un changement démographique. Maintenant, une tentative est faite pour combiner les plans de la Turquie et ceux du régime syrien avec ce que veut la Russie. »
 
Şahin : « L’accord d’Adana sera relancé pour liquider AANES »
 
Mihemed Şahin , co-président du conseil exécutif de la région de Firat sous autogouvernement par l’AANES (Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie) a également commenté la situation dans un entretien ANF fin août et a mis en garde contre une nouvelle édition de l’ Accord d’Adana : « L’Accord d’Adana était politique et dirigé contre les Kurdes. Cet accord doit maintenant être mis à jour pour liquider l’administration autonome du nord-est de la Syrie. Afin d’obtenir l’approbation du gouvernement de Damas pour cela, le gouvernement turc est prêt à engager un dialogue avec Damas, à négocier et à abandonner les gangs qu’il soutient. »(ANF)
 
La politique extérieure d’Erdogan repose sur « Zéro-principe »
 
Pour le chercheur Hardy Mède, la politique extérieure d’Erdogan repose sur « Zéro-principe » . Il a écrit sur Twitter: « L’Etat turc renoue avec Bashar al-Assad. La rencontre du ministre turc des affaires étrangères avec son homologue syrien est suivie par la réunion d’Hakan Fidan (chef des renseignements turcs -MIT) avec Ali Mamlouk (chef des renseignements syriens). La politique extérieure d’Erdogan repose sur Zéroprincipe. »

« Ma nièce a été tuée par des armes chimiques turques »

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Xwaşnav Ata demande justice pour sa nièce Binevş Agal tuée par des armes chimiques turques au Kurdistan. Depuis plusieurs semaines, ce Kurde d’Allemagne manifeste à La Haye contre l’inaction de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
 
Xosnav Ata a perdu ses nièces Gülperin Ata (Binevş Agal) et Mihriban Ata, toutes deux combattantes du PKK, dans deux attaques distinctes menées par l’armée turque, et depuis 43 jours, il manifeste devant l’Organisation d’interdiction des armes chimiques (OIAC) dénonçant l’inaction de l’OIAC face aux crimes de guerre turcs commis par les armes chimiques.
 
Depuis plusieurs semaines, Xwaşnav Ata se tient devant le bâtiment de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye, aux Pays-Bas, avec une photo de sa nièce, demandant justice. Le Kurde d’Allemagne, âgé de 56 ans, proteste contre les attaques turques aux armes chimiques au Kurdistan et l’inaction de l’OIAC, qui n’a jusqu’à présent rien fait pour enquêter sur les allégations et empêcher l’utilisation de munitions interdites.
 
 
« L’État turc a tué ma nièce avec des armes chimiques. Pourquoi n’y a-t-il pas d’enquête de l’OIAC », lit-on sur la pancarte qu’Ata tient dans ses mains tous les jours entre 10h et 13h devant le siège de l’organisation. Il s’agit du guérillero Binevş Agal (Gülperin Ata), mort fin mai alors qu’il résistait à l’invasion turque de Kuro Jahro dans la région de Zap au sud du Kurdistan. Les Forces de défense du peuple (HPG) ont rapporté sur les circonstances du décès que l’armée turque avait tiré des agents de guerre chimique contre la position de guérilla où Binevş Agal était déployée pendant plusieurs jours. Une autre nièce d’Ata est tombée martyre à Dersim en décembre dernier.
 
Xwaşnav Ata est soutenu dans son action de protestation par des personnes solidaires. Mercredi, des militants du Rojhilat (Kurdistan oriental) sont venus exhorter l’OIAC à agir. Mais l’OIAC, dont la Turquie est membre depuis 1997, préfère garder le silence. Malgré des rapports clairs du HPG sur l’utilisation d’armes chimiques, des appels d’institutions kurdes, des résultats de recherche d’organisations et d’individus concernés et des manifestations de masse de la communauté de la diaspora kurde, l’OIAC n’est pas prête à donner suite aux allégations contre Ankara. Même les tentatives des délégations kurdes de tenir des pourparlers avec les responsables de l’organisation ont été à plusieurs reprises démenties. La réception d’un dossier avec des documents concrets et des preuves de l’utilisation d’armes chimiques était également hors de question pour l’OIAC.
 
Hier, c’est le musicien kurde, Seyda Perinçek qui a rendu visite à Ata et a déclaré qu’il était venu exprimer sa solidarité. « Les armes chimiques sont utilisées contre notre peuple, nos enfants et nos valeurs. Xosnav Ata a lancé une action importante. En tant que ses camarades, nous sommes à ses côtés. Nous voulons faire entendre sa voix. (…) Nous saluons son action. »
 
Xosnav Ata et Seyda Perinçek
 
ANF
 
 
 

ALLEMAGNE. La police perturbe la longue marche kurde à Cologne

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ALLEMAGNE – Hier, la police allemande a arrêté plusieurs manifestants pendant la longue marche kurde à Cologne et menacé d’interdire l’événement qui a pour but de dénoncer l’utilisation d’armes chimiques au Kurdistan du Sud et la détention en isolement du chef historique du PKK par la Turquie.

Au cinquième jour de la Longue Marche organisée par des jeunes, qui a débuté le 11 septembre sous le slogan « Rejoignez la lutte pour la liberté du leader Apo [Abdullah Ocalan] » en Allemagne, la police a bloqué les militants 15 minutes avant leur destination à Wiener Platz de Cologne.

Jeudi matin, après la manifestation pour protester contre l’utilisation d’armes chimiques et nucléaires tactiques par l’Etat turc, des jeunes se sont mis en route vers Cologne.

Après une pause déjeuner dans le parc Lis-Böhle, la police allemande est intervenue et a tenté d’arrêter plusieurs militants.

Alors que la marche se poursuivait, 3 jeunes ont été placés en garde à vue 15 minutes avant d’arriver à destination. Une bagarre a éclaté entre le jeune et la police.

La police allemande a menacé d’interdire la marche.

ANF

IRAN. Un kolbar kurde tué à bout portant par les gardes-frontières iraniens

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IRAN / ROJHILAT – Rezgar Mohammad Zadeh, un kolbar kurde de 40 ans, a été tué par les tirs directs des gardes-frontières iraniens à Hangazhal, dans la province de Baneh, le 11 septembre.
Selon le rapport reçu par l’ONG Hengaw, Rezgar Mohammad Zadeh, originaire de Saqqez, avait 40 ans et père de deux enfants. Les forces frontalières l’ont tué en le visant directement.

Le corps du Kolbar a été transporté à l’hôpital Salahaddin Ayubi par les riverains et n’a pas encore été remis à sa famille.

Selon les statistiques de l’Organisation des droits humains Hengaw, en moins de deux mois, au moins 8 Kolbars ont été tués à bout portant par les gardes-frontières iraniens dans la zone frontière entre le Kurdistan irakien et le Kurdistan iranien près de Baneh.(HENGAW)
 
Les kolbars sont des transporteurs de marchandises « illégales » entre les régions kurdes occupées par l’Irak, l’Iran ou la Turquie. Ils sont régulièrement abattus par les forces armées iraniennes ou turques et leurs assassins échappent à la justice de leurs États qui violent le droit à la vie des Kurdes.

IRAN. Mort d’une jeune femme kurde arrêtée pour un voile « mal porté »

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TEHERAN – Mahsa Amini, une jeune Kurde 22 ans, originaire de Saqez qui s’est rendue à Téhéran avec sa famille, a été arrêtée par «la police des mœurs» le 14 septembre alors qu’elle sortait de la station de métro avec son frère, car son voile ne couvrait pas « bien » ses cheveux.

Les policiers qui l’ont arrêtée violement avec d’autres femmes ont dit au frère qu’elle sera emmenée au centre de détention de Vozara, après une heure de cours et une promesse de faire attention à son voile, elle sera libérée. Mais la jeune femme battue est morte après avoir eu une crise cardiaque et un accident vasculaire cérébral pendant sa garde à vue. En Iran, le voile obligatoire continue à tuer les femmes et les filles qui doivent le porter bien avant la puberté.

 

Détails:

Le cousin de la femme kurde Mehsa Emini, Irfan Mertezayi, a  déclaré que sa cousine, qui a été torturée par la police des mœurs de Téhéran, est décédée des suites d’une commotion cérébrale.

La femme kurde de 22 ans a été arrêtée pour un « voile mal porté » et battue par les membres de la « sécurité morale » de la République islamique. Elle est restée dans le coma pendant 3 jours.

Irfan Mertezayi, son cousine, a déclaré : « Mehsa se rendait à Téhéran avec sa famille. Alors qu’elle descendait du métro avec son frère, elle a été agressée par la police du Hijab, et tous deux ont subi des violences pour s’être défendus. Plus tard, Mehsa a été placée en garde à vue par ces policiers. On a dit à sa famille et à son frère qu’ils ne pouvaient pas obtenir d’informations du Centre de sécurité publique morale. Mehsa a été torturée pendant sa garde à vue. »

Irfan Mertezayi a déclaré que Mehsa avait subi une commotion cérébrale quelques heures après avoir été placée en garde à vue et emmenée à l’hôpital par les forces iraniennes.

Enfin, Irfan Mertezayi a déclaré : « Les médecins ont dit que Mehsa avait une commotion cérébrale et qu’elle était en état de mort cérébrale. Mehsa, qui a été connectée à des appareils pendant quelques jours, est décédée à l’hôpital.»

ONU: Les civils kurdes doublement victimes des groupes syriens soutenus par la Turquie

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Kidnappings, torture, viols, féminicides, meurtres, déplacements forcés, expropriations des biens… les civils kurdes des régions syriennes occupées par la Turquie sont doublement victimes de groupes de mercenaires soutenus par la Turquie peut-on lire dans un rapport accablant de l’ONU publié hier (14 septembre).
 
Le dernier rapport de la Commission d’enquête internationale indépendante des Nations Unies sur la Syrie publié mercredi indique que les civils kurdes dans les zones désormais contrôlées par l’Armée nationale syrienne (ANS / SNA) soutenue par la Turquie sont doublement victimes pour avoir été d’abord enrôlés par les forces kurdes et maintenant arrêtés par des groupes sous commandement de la Turquie.
 
« Ayant d’abord été enrôlés de force par les Unités de protection du peuple kurde (YPG) (…) sans choix lorsqu’ils contrôlaient la zone jusqu’en 2018, ils sont maintenant arrêtés et détenus par les autorités de l’Armée nationale syriennes (ANS / SNA)», indique le rapport.
 
Le rapport mentionne que début janvier, près de Bab, la division Hamza de l’armée nationale syrienne (division 23) a arrêté un ancien membre des YPG, qui avait été enrôlé de force dans le passé.
 
« La famille n’a pu localiser la victime que trois mois après son arrestation, en versant des pots-de-vin pour garantir son transfert à la prison de Maratah à Afrin, contrôlée par la police militaire de l’armée nationale syrienne », indique le rapport.
 
Depuis novembre 2014, les autorités du nord-est de la Syrie ont imposé la conscription militaire aux hommes en âge de servir.
 
Augmentation des arrestations
 
Le rapport note également que la police militaire et les brigades de la SNA ont continué d’arrêter des personnes ayant des liens présumés avec les YPG, y compris celles qui avaient été enrôlées de force par les YPG kurdes, l’auto-administration ou avec le gouvernement syrien ou l’EI.
 
Les personnes interrogées ont déclaré que ces arrestations ont augmenté depuis 2021, à la suite d’enquêtes menées par la police militaire de l’armée nationale syrienne sur le rôle présumé de personnes en faveur de l’auto-administration, à titre militaire ou civil, autorisées par les tribunaux militaires d’Afrin.
 
Alors que l’armée nationale syrienne a déclaré à la Commission des Nations unies qu’elle disposait d’un « système juridique en place protégeant pleinement les civils contre les violations », les personnes interrogées ont déclaré à la Commission des Nations unies que les personnes arrêtées par des groupes soutenus par la Turquie ont été détenues au secret pendant des périodes allant d’un mois à trois ans.
 
Par ailleurs, les membres de la famille se sont vu refuser des informations sur le lieu où se trouvaient les détenus, y compris les détenus transférés en Turquie.
 
De plus, les membres de la famille qui cherchaient des informations sur le sort ou le lieu où se trouvait un être cher ont également été menacés ou arrêtés.
 
Violence sexuelle
 
Le rapport indique également que « de nouveaux récits crédibles ont également été recueillis auprès d’hommes et de femmes survivants, y compris des mineurs, de passages à tabac et d’autres formes de torture par des membres de l’armée nationale syrienne, y compris des viols et d’autres formes de violence sexuelle qui ont eu lieu. dans des centres de détention de fortune entre 2018 et 2021. »
 
Par exemple, une ancienne détenue « a décrit comment elle a été victime de viol et d’autres formes de violence sexuelle en 2018 lors d’interrogatoires par des individus portant des uniformes turcs et parlant en turc. »
 
Le rapport souligne que « des éléments de l’armée nationale syrienne peuvent avoir commis des actes de torture, des traitements cruels et des atteintes à la dignité de la personne, notamment par des formes de violence sexuelle, qui constituent des crimes de guerre. Dans certains cas, les traitements infligés ont entraîné la mort de détenus, ce qui peut s’apparenter à un meurtre, un autre crime de guerre. »
 
Appropriation foncière
 
De plus, le rapport a également ajouté que des terres (y compris des terres agricoles) ont été appropriées par des groupes armés soutenus par la Turquie, « qui ont finalement forcé de nombreuses personnes à quitter la région et continuent d’empêcher leur retour ».
 
Un Yézidi déplacé a expliqué à la Commission des Nations Unies que lui et sa famille n’avaient pas pu rentrer parce qu’il ne pouvait pas accéder à sa maison et à sa terre, qui sont occupées depuis 2019 après que la famille a fui les hostilités lors de l’opération Source de Paix dans le nord-est de la Syrie.
 
« D’autres ont décrit des situations similaires de privation d’accès à leurs propriétés, des années après leur fuite, et ont exprimé une réticence générale, par crainte d’arrestation et de détention, à réclamer leurs biens ».
 
Le rapport souligne que « la confiscation de biens privés par les parties au conflit peut constituer un pillage, qui est un crime de guerre, et est en tout état de cause interdite lorsqu’elle est fondée sur des motifs discriminatoires ».
 
La Commission note que, dans les zones sous contrôle effectif de la Turquie, « la Turquie a la responsabilité, dans la mesure du possible, d’assurer l’ordre et la sécurité publics et d’accorder une protection spéciale aux femmes et aux enfants. La Turquie reste liée par les obligations applicables en matière de droits de l’homme à l’égard de toutes les personnes présentes sur ces territoires. »
 
Frappes de drones
 
Le rapport note également que les bombardements mutuels entre « l’armée nationale syrienne et les forces turques et les forces démocratiques syriennes ont eu lieu, et l’utilisation de drones turcs est en augmentation ».
 
À titre d’exemple, la commission a noté que le 8 janvier, trois localités du centre de Kobani ont été bombardées simultanément, ainsi que des villages à l’est de Kobanê, le long de la frontière turque. « Un civil a été tué et 12 civils blessés (4 hommes, 5 femmes et 3 enfants), dont un enfant de 4 ans, qui a perdu sa jambe. Des biens civils ont également été gravement endommagés, affectant un marché et des installations de production alimentaire », indique le rapport.
 
« Des photographies des restes de l’un des villages où des civils ont été blessés indiquent l’utilisation de mortiers non guidés de 120 mm, qui, compte tenu de la portée de l’arme, peuvent avoir été tirés depuis la Turquie», ajoute le rapport.
 
La Commission de l’ONU a déclaré qu’il « existe des motifs raisonnables de croire que l’utilisation d’armes explosives non guidées pour frapper des zones urbaines et des villages équivaut à un crime de guerre consistant à lancer une attaque aveugle causant des morts et des blessés parmi les civils ». (Kurdistan24 Kurdish civilians are being doubly victimized by Turkish-backed groups in Syria: UN report)
 
Voici la partie du rapport de l’ONU concernant les crimes de guerre commis par les groupes sous commandement de la Turquie notamment à Afrin:
 
Détention arbitraire et conditions de détention, y compris les décès en détention
 
L’Armée nationale syrienne a continué de systématiser les pratiques de détention dans les zones sous son contrôle
 
La Commission a été informée du fait que, entre 2018 et 2022, un certain nombre de membres de l’Armée nationale syrienne ont été condamnés par des tribunaux militaires ou ont fait l’objet d’une enquête pour torture, meurtre, viol ou appropriation de biens, entre autres chefs d’accusation (…).
 
La police militaire et les brigades de l’Armée nationale syrienne ont continué d’arrêter des personnes soupçonnées d’avoir des liens avec les Unités de protection du peuple kurde [YPG], (…). Selon les personnes interrogées, ces arrestations se sont multipliées depuis 2021, à la suite d’enquêtes menées par la police militaire de l’Armée nationale syrienne sur le rôle présumé d’individus à l’appui de l’administration autonome, que ce soit à titre militaire ou à titre civil, avec l’autorisation des tribunaux militaires à Afrin.
 
Bon nombre de civils kurdes qui vivent dans les zones contrôlées par l’Armée nationale syrienne sont aujourd’hui doublement victimes. Après avoir été enrôlés de force par les Unités de protection du peuple kurde (…) lorsque celle-ci contrôlait la région,
jusqu’en 2018, ils sont désormais arrêtés et placés en détention par l’Armée nationale syrienne. Par exemple, début janvier, près de Bab, la division Hamza (division 23) a arrêté un ancien membre des Unités de protection du peuple kurde qui avait été enrôlé de force. La famille n’a pu retrouver la victime que trois mois après son arrestation, en versant des pots-de-vin pour obtenir son transfert à la prison de Maratah à Afrin, contrôlée par la police militaire de l’Armée nationale syrienne.
 
L’Armée nationale syrienne a dit à la Commission que le système juridique en vigueur protégeait parfaitement les civils contre toute violation de l’interdiction des arrestations arbitraires ainsi que le droit à un procès équitable (y compris le droit de consulter un avocat et de communiquer avec des proches), mais les personnes interrogées ont affirmé que les individus arrêtés par des factions ou des membres de l’Armée nationale syrienne étaient détenus au secret pendant des périodes allant d’un mois à trois ans, que les familles n’étaient pas informées du lieu où se trouvaient les détenus, y compris ceux qui avaient été transférés en Turquie, que les personnes qui cherchaient à obtenir des informations sur le sort réservé à leurs proches ou sur l’endroit où ils se trouvaient étaient également menacées ou arrêtées, que les détenus n’étaient pas informés des raisons de leur arrestation et n’étaient pas représentés en justice et qu’ils étaient autorisés à avoir des contacts avec leurs proches que lorsque ceux-ci versaient des pots-de-vin ou exerçaient des pressions sur des membres de l’Armée nationale syrienne pour obtenir leur transfert vers des prisons centrales, comme celle de Marata.
 
Ce n’est qu’après ces transferts que les détenus comparaissaient enfin devant un tribunal, dont le tribunal militaire d’Afrin.
 
Les personnes qui ont finalement pu rendre visite à des proches à la prison de Marata ont dit avoir vu sur leur corps des traces de passages à tabac.
 
En outre, la Commission a recueilli de nouveaux témoignages crédibles d’hommes et de femmes, dont des mineurs, ayant survécu à des passages à tabac et à d’autres actes de torture commis par l’Armée nationale syrienne, y compris des viols et d’autres actes de violence sexuelle commis entre 2018 et 2021 dans des lieux de détention de fortune.
 
Une ancienne détenue a dit avoir été violée et avoir subi d’autres formes de violence sexuelle en 2018 alors qu’elle était interrogée par des individus qui portaient un uniforme turc et s’exprimaient en turc.
 
Par ailleurs, un certain nombre de détenus sont décédés des suites de graves actes de torture et autres mauvais traitements infligés par des membres de l’Armée nationale syrienne.
 
Une personne interrogée a expliqué que, le 24 février, un membre d’une tribu arabe avait été arrêté à Afrin par la brigade Feïlaq el-Cham et amené dans un avant-poste militaire contrôlé par cette brigade, où il avait été battu à mort. Dans une déclaration, le brigade a reconnu sa responsabilité dans la mort de cet homme, causée par les tortures qu’il avait subies pendant sa détention, et a annoncé que les auteurs présumés avaient été arrêtés et remis à la justice militaire.
 
On citera également le cas d’un homme libéré après avoir été maintenu en détention brièvement par l’Armée nationale syrienne ; le corps couvert de traces de passages à tabac, l’homme est décédé quelque temps après sa libération.
 
La Commission a des motifs raisonnables de croire que des éléments de l’Armée nationale syrienne ont arbitrairement privé des personnes de leur liberté. Certains de ces cas sont constitutifs de disparitions forcées.
 
Il se peut que des éléments de l’Armée nationale syrienne, reproduisant des pratiques déjà observées, se soient livrés à des actes de torture, à des traitements cruels et à des atteintes à la dignité de la personne, notamment des formes de violence sexuelle, qui sont constitutifs de crimes de guerre.
 
Dans certains cas, les traitements infligés ont entraîné la mort de détenus, ce qui peut être constitutif de meurtre, et donc aussi
de crime de guerre.
 
Mesures portant atteinte aux droits de propriété
 
Les arrestations et les placements en détention auxquels les brigades de l’Armée nationale syrienne ont procédé se sont souvent accompagnés d’appropriations de biens, y compris de terres agricoles, ce qui a fini par contraindre de nombreuses personnes à quitter la région, sans pouvoir y revenir pour l’instant. Bien que certaines personnes aient signalé que leurs biens leur ont été restitués, beaucoup d’autres ne peuvent toujours pas récupérer leurs maisons et leurs terres.
 
Un homme déplacé d’origine yézidie a expliqué que lui et les siens ne pouvaient pas rentrer chez eux car il n’avait accès ni à sa maison ni à ses terres, qui étaient occupées depuis que sa famille avait fui les hostilités en 2019, pendant l’opération Source de paix.
 
D’autres ont également déclaré ne pas avoir accès à leurs biens, des années après leur fuite, et se sont montrés globalement réticents à l’idée de les réclamer, de crainte d’être arrêtés et placés en détention.
 
Des personnes interrogées ont affirmé avoir fait l’objet de menaces d’arrestation ou avoir été forcées par d’autres moyens à retirer les plaintes qu’elles avaient soumises à différents comités informels locaux de règlement, composés de membres d’entités religieuses et tribales et de l’Armée nationale syrienne, pour des faits d’extorsion, d’appropriation de biens et d’imposition de taxes ; ces personnes craignaient notamment des représailles de la part des brigades de l’Armée nationale syrienne dont les membres étaient visés par les plaintes, puisque ces brigades intervenaient dans la procédure
de plainte et de restitution.
 
Du fait des inégalités préexistantes entre les sexes, les femmes
rencontraient encore plus de difficultés et hésitaient à demander réparation des violations de leurs droits de propriété à ces comités composés exclusivement d’hommes.
 
Par exemple, une veuve poussée à quitter sa maison au profit d’une autre famille du fait de la stigmatisation liée au fait de vivre seule dans la maison familiale n’a pas porté plainte car elle craignait des actes d’intimidation et s’attendait à ce que le résultat de la procédure lui soit défavorable.
 
 
La confiscation de biens privés par les parties au conflit peut constituer un pillage, et donc crime de guerre, et elle est en tout cas interdite lorsqu’elle repose sur des motifs discriminatoires.
 
Dans le village de Dawoudiya (Ras el-Aïn), à moins de 10 kilomètres des lignes de front où les combats entre les Forces démocratiques syriennes, la Türkiye et l’Armée nationale syrienne se sont récemment intensifiés, des brigades de l’Armée nationale syrienne
et des forces terrestres turques ont continué d’utiliser des biens civils à des fins militaires.
 
Des images satellites récentes ont confirmé la présence continue d’une base militaire turque à l’intérieur du village, ainsi qu’une possible extension des installations vers le nord.
 
Les résidents kurdes ont interdiction de retourner à Dawoudiya, où des maisons ont été détruites, depuis au moins 2020. Ils ne peuvent pas non plus cultiver les terres agricoles adjacentes et les demandes d’indemnisation sont à ce jour rejetées. Le fait que les
forces turques ne procèdent à aucun paiement en contrepartie des réquisitions de biens privés peut être constitutif d’une violation du droit humanitaire international.
 
Restrictions des libertés fondamentales
 
Les membres de l’Armée nationale syrienne et de la police militaire ont imposé des restrictions à la liberté d’expression et de réunion dans plusieurs secteurs d’Alep. En particulier, les militants et militantes des droits des femmes ont fait l’objet de violences et de
menaces de violence de la part de membres de l’Armée nationale syrienne et d’officiels religieux alors qu’ils essayaient de prendre part à la vie publique, ce qui les a empêchés de participer et de contribuer véritablement à la vie de leur communauté.
 
Craignant pour leur sécurité, certaines personnes qui militent pour les droits des femmes se sont abstenues de parler publiquement de leur travail ou se sont retirées des organisations locales qui défendent l’égalité des sexes.
 
C’est tout particulièrement vrai pour les militantes d’origine kurde, dont certaines se sont totalement retirées de la vie publique car elles craignaient également d’être arrêtées et placées en détention par l’Armée nationale syrienne.
 
Dans ce contexte, les organisations qui luttent contre la violence fondée sur le genre, par exemple en apportant une aide juridictionnelle ou une protection juridique aux victimes, sont excessivement isolées. Les personnes qui ont subi des
actes de violence sexuelle, en plus d’être stigmatisées, n’ont nulle part où se réfugier et ne cherchent pas à obtenir réparation devant les comités composés exclusivement d’hommes, qui sont mentionnés plus haut, en raison de leur inefficacité.
 
S’agissant des violations mises en évidence dans le présent rapport, la Commission souligne que, dans les zones placées sous son contrôle effectif, la Turquie a la responsabilité d’assurer, dans la mesure du possible, l’ordre et la sécurité publics, et d’accorder une protection particulière aux femmes et aux enfants.
 
La Turquie reste liée par les obligations applicables en matière de droits de l’homme à l’égard de toute personne présente dans ces territoires.
 

L’Allemagne et les Loups gris turcs déguisés en brebis

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Une initiative allemande de soutien aux Kurdes du Rojava organise une conférence à Bochum le 24 septembre. Comme sont titre l’indique, la conférence « Loups déguisés en brebis – Nationalistes turcs et fondamentalistes islamistes en Allemagne » va tenter d’alerter l’opinion publique allemande sur les dangers que représentent les organisations nationalistes et islamistes turques [Loups Gris, DITIB…] bien implantées sur le sol allemand.
 
Lors de la conférence, les organisations d’extrême droite orientées vers les migrants – des fascistes aux fondamentalistes religieux – vont être passées au crible et leurs réseaux et coopérations examinés plus en détail.
 
L’Initiative « Rojava Solidarity Bochum » explique le contexte de la conférence:
 
« En ce qui concerne le thème de l’intégration dans ce pays, les représentants de la politique locale allemande sont particulièrement heureux lorsqu’ils savent qu’il existe diverses associations et organisations de migrants dans leur voisinage en tant que partenaires de contact direct et de coopération.
 
Ceux-ci ne sont pas seulement considérés comme des représentants directs de la communauté migrante respective. D’un point de vue d’origine allemande, ils sont avant tout le symbole d’une intégration réussie ou du moins en développement ou d’une conception sociale « multiculturelle » réussie.
 
Outre l’objectif d’œuvrer pour une société plus ouverte, démocratique et libérale, il n’est pas rare que des noms d’organisations tels que DİTİB, IKV ou ATİB se retrouvent dans les réseaux respectifs.
 
Dans les cas les plus rares, cependant, les politiciens ou les acteurs de la société civile savent ce que signifient les abréviations individuelles et quelles organisations et idéologies sont derrière elles.
 
En fait, vous êtes parfois en conflit avec des fascistes turcs comme les Loups Gris, le MHP ou l’AKP ou des groupes islamistes comme les Frères musulmans.
 
Alors que les nationalistes turcs avec leur idéologie folklorique et raciste du Touranisme s’efforcent d’atteindre l’objectif d’un Grand Empire turc, le désir d’unification de tous les pays islamiques sous la charia, le panislamisme, peut être prouvé encore et encore, en particulier dans les cercles islamistes.
 
Cela se produit souvent avec une référence positive à l’État islamique (EI/Daech). En conséquence, des organisations politiquement extrêmement discutables sont choisies par les politiciens allemands comme représentants d’une communauté de migrants homogène imaginaire. En outre, ces organisations sont renforcées dans leur importance par le rôle représentatif qui leur est attribué.
 
Non seulement ils ont des avantages lorsqu’ils demandent des fonds publics, qui profitent ensuite aux fascistes et islamistes turcs tels que les Frères musulmans, par exemple, mais ils sont également capables de dominer les discours dans la communauté des migrants.
 
Ceux qui critiquent publiquement ces organisations sont menacés, intimidés et diffamés.
 
En outre, ces organisations tentent également d’infiltrer des partis ou des syndicats. Avec le développement politique en Turquie, les relations entre les différents courants ont de nouveau changé.
 
Les réseaux et les constellations actuelles sont moins gérables et la division entre nationalistes turcs et fondamentalistes islamiques est devenue moins claire en raison de la coalition entre l’AKP et le MHP.
 
Les Loups Gris, par exemple, continuent de propager leurs illusions nationalistes, tandis que l’AKP a démontré une influence fondamentaliste religieuse accrue sur la communauté migrante en Allemagne.
 
C’est précisément ce mélange de religion et de nation qui complique le travail politique des personnes issues des mouvements d’opposition de gauche, démocrates et libéraux. Ici comme dans les pays d’origine.
 
Alors que dans ce pays, presque toutes les personnes de gauche libérale à radicalement de gauche ont une vision plus ou moins aiguisée de leur « propre » extrême droite d’origine allemande, les liens mentionnés ci-dessus ne sont généralement pas considérés ou classés comme plutôt secondaires.
 
Une attitude antifasciste cohérente exige exactement ceci : notre solidarité doit s’appliquer à tous ceux qui sont touchés par le racisme, l’intégrisme religieux ou le fascisme, quelle que soit l’origine des auteurs.
 
C’est pourquoi nous voulons éduquer, nous positionner et accompagner les personnes concernées. L’événement de la journée vise à examiner de près ces organisations d’extrême droite orientées vers les migrants – des fascistes aux fondamentalistes religieux – et à faire la lumière sur leurs réseaux et leur coopération. »
 
Les conférenciers :
 
Veysel Işık, journaliste kurde réfugié en Allemagne et travaillant pour des médias kurdes en Europe.
 
Lena Wiese, sociologue interdisciplinaire, s’est concentrée sur les femmes ultranationalistes dans l’ultranationalisme turc.
 
Orhan Sat, politologue et sociologue, donne des conférences sur le nationalisme turc et le fondamentalisme religieux en Allemagne depuis des années. Les structures organisationnelles, l’orientation idéologique, leurs relations entre elles et la relation à la patrie (Turquie) de ces organisations sont le sujet principal de son travail. Dans ses conférences, Orhan Sat inclut le rôle particulier de l’État turc dans ces organisations et il montre ce rôle de l’État turc sous différents angles.
 
Pour une meilleure planification, il est préférable que vous vous inscriviez avant le 16 septembre par email à : woelfeimschafspelz22@riseup.net
 
L’événement a lieu au centre Falkenheim, Akademiestraße 69, à 44789 Bochum.
 
 

Un concert d’espoir pour le peuple kurde à Rome

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En soutien au peuple kurde, un concert est organisé à Rome ce dimanche 18 septembre. De nombreux artistes italiens et kurdes, ainsi que l’auteur de Kobane Calling, Michele Zerocalcare, monteront sur scène lors du concert « Le temps de l’espoir ».
 
Le dimanche 18 septembre, au parc Schuster, à Ostiense, à Rome, plusieurs artistes italiens et un groupe musical kurde joueront, en soutien à l’histoire, à la tradition et au modèle social que la population du Kurdistan préserve et propose.
 
À partir de 18h, Daniele Silvestri, Fiorella Mannoia, Elio Germano, Giacomo Bevilacqua et Michele Zerocalcare (+ invité spécial), Pierpaolo Capovilla and the Bad Masters, Hani Mojtahedy & the Moon, Punkreas, The Andre, Anna Favella monteront sur la scène.
 
 

Une journée de fête, d’agrégation, de culture et de musique qui doit pourtant une fois de plus dénoncer les injustices, perpétrées par les États-nations ainsi que par des organisations terroristes comme l’État islamique, contre les populations vivant en Turquie, en Irak, en Iran et en Syrie.

 
« Le peuple kurde a souffert depuis au moins la fin de la Première Guerre mondiale d’une diaspora et d’une répression qui est le résultat du nationalisme et du racisme. Nous avons toujours été solidaires de la lutte de libération de le peuple kurde. Au Rojava, il y a une expérience politique en cours ainsi qu’une résistance contre l’Etat islamique», dit Paolo Noise, guitariste de Punkreas
 
Pour Fiorella Mannoia « le but de cette soirée est d’attirer l’attention sur le sort d’un peuple courageux. C’est une histoire de diaspora et de répression. Ces dernières années, les puissances mondiales ont utilisé les Kurdes pour lutter contre l’avancée de l’Etat islamique, qui menaçait notre sécurité . Ils l’ont fait, des hommes et des femmes courageux combattants ont évité l’avancée de l’Etat islamique, on leur a promis de l’aide mais à la fin ils se sont retrouvés à nouveau trahis. Leur langue, leur culture, le droit de vivre selon leur modèle de société est nié. Nous serons tous ensemble pour demander qu’Ocalan et les autres prisonniers du PKK soient libérés après plus de 20 ans d’emprisonnement, convaincus qu’un dialogue de paix peut s’ouvrir dans une zone où il est présent depuis trop longtemps.Être aux côtés du peuple kurde est un devoir. Comme c’est un devoir de se ranger du côté de tous les peuples qui sont privés de la dignité de vivre en paix chez eux. »
 
ANF

KURDISTAN. La guérilla kurde masque ses combattants face aux armes chimiques de la Turquie

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KURDISTAN – Faute de pouvoir faire arrêter les attaques d’armes chimiques de la Turquie par la communauté internationale, la guérilla kurde tente de fournir des masques à gaz à ses combattants dans la région de Qandil, au Kurdistan d’Irak.
 
Campagne « Masques à gaz pour les guérilleros »
 
Une campagne de dons pour l’achat de masques à gaz a également été lancée par des militants européens depuis quelques années via le site Widerstandsnetzwerk.org (Réseau de Résistance).

 
Grâce à la campagne « Masques à gaz pour la guérilla » , des centaines de masques ont et été délivrés aux combattants kurdes jusqu’à présent.
 
 
Le site appelle aux dons et explique les raisons de leur campagne ainsi:
 
« La guerre du fascisme turc contre la guérilla kurde dans les montagnes s’est intensifiée cette année, notamment dans le sud du Kurdistan. Il y a quotidiennement des bombardements aériens et des attaques d’artillerie contre les positions de la guérilla. Les attaques de l’armée turque sont également menées avec des agents de guerre chimique – des gaz toxiques ! La campagne « Masques à gaz pour la guérilla » a déjà pu livrer plus de 700 masques à gaz et d’innombrables filtres dans les montagnes. Mais il en faut encore beaucoup d’autres. C’est pourquoi nous recommençons à courir pour collecter le plus d’argent possible !
 
Parce que la victoire de la guérilla signifie la chute du fascisme turc!
 
Depuis le début de l’année, la Turquie a intensifié la guerre au Kurdistan du Sud. L’armée turque tente par tous les moyens de prendre le contrôle des zones de guérilla. Il y a des bombardements quotidiens dans les montagnes et les villages de montagne. Cependant, les guérillas en donnent à la Turquie pour son argent.
 
La guérilla du 21ème siècle a développé de nouvelles stratégies et tactiques afin de réduire à néant les attaques de l’ennemi apparemment surpuissant. L’une d’entre elles consiste à déterminer l’heure et le lieu de la confrontation du côté de la guérilla. Les méthodes sont aussi variées qu’efficaces, qu’il s’agisse d’attaques aériennes, d’opérations de sabotage ou d’infiltration de bases ennemies. La deuxième plus grande armée de l’OTAN n’est pas en mesure de briser la résistance héroïque des guérilleros dans les montagnes.
 
L’État turc s’appuie sur des attaques aériennes: outre des tonnes d’explosifs, il utilise également des agents de guerre chimique. Le centre de presse du HPG (l’unité de guérilla du PKK) a déclaré : « Depuis près de cinq mois, l’État turc n’a pas pu briser la résistance de la guérilla, malgré la technologie d’armement la plus moderne. Il continue de commettre chaque jour des crimes de guerre en violation des droits de l’homme par l’utilisation de gaz toxiques et chimiques. » En deux jours seulement, plus de 18 attaques ont été enregistrées dans la région d’Avaşîn avec des armes chimiques. Le gaz toxique est également utilisé pour frapper les bunkers et les grottes des guérilleros qui ne peuvent pas être détruits par des bombardements conventionnels. »
 
HPG est alerté et appelle une assistance immédiate. C’est pourquoi nous disons: la guérilla a besoin de masques à gaz ! Afin de pouvoir continuer à apporter des masques à gaz en montagne, nous appelons aux dons. L’argent sera utilisé pour [acheter] des filtres et des masques à gaz.
 
Défendre la perspective révolutionnaire au Kurdistan, c’est aussi renforcer les forces révolutionnaires ici et (…) défendre la révolution au Kurdistan ! »
 
Pour des dons, contactez le site Widerstandsnetzwerk.org ici: La guérilla a besoin de masques à gaz