Il y a trois jours, un attentat sanglant frappait Istanbul et les autorités turques incriminaient immédiatement les Kurdes syriens et le PKK… A mesure que les anomalies entre les déclarations (fausses) des autorités turques et le profile des personnes accusées d’avoir participé à l’attentat font surface, on se dit que le scénariste (du MIT, d’al-Nosra, de l’Armée syrienne libre, ou de DAECH ?) qui a concocté l’attentat a dû être liquidé pour son mauvais script. En effet, selon les premières informations, la suspecte arrêtée à Istanbul vivait dans le pays depuis 2020 (et non pas une femme qui vient de débarquer d’Afrin comme le prétendaient les autorités turques) et serait une sympathisante de l’Armée syrienne libre (ASL / SFA) sous commandement turc, et aurai passait des coups de fils à un numéro enregistré au nom d’un cadre du parti ultra-nationaliste MHP…
Ahlam Albashir, suspecte accusée d’être la poseuse de la bombe d’Istanbul / Beyoglu, aurait passé plusieurs coups de fil à un autre numéro enregistré au nom de Mehmet Emin İlhan, un responsable du parti ultranationaliste MHP. (A ce sujet, le journaliste Mahmut Bozarslan se demande si les planificateurs de l’attentat d’Istanbul ne se sont pas trompés de personne quand ils ont enregistré ce numéro de téléphone au nom du responsable du MHP en pansant avoir affaire à un ancien député du « parti kurde » HDP qui s’appelle lui aussi Mehmet Emin İlhan !)
Entendu par la police, le responsable du MHP, Mehmet Emin İlhan a déclaré qu’on avait ouvert une ligne téléphonique à son insu, qu’il s’agissait d’un complot, tout en accusant le PKK d’être derrière cette supercherie!
Deux autres Syriens arrêtés avec Ahlam Albashir sont les frères Ahmed Jarkas et Ammar Jarkas. Sur des captures d’écran des profile Facebook d’Ammar Jarkas publiées sur les réseaux sociaux, on voit Ammar Jarkas sous l’uniforme de l’armée syrienne libre (ASN /SFA) partagée en 2017. Sur la deuxième capture d’écran, on voit Ammar partager un une publication (datée 2018) de son frère Ahmed participant à une foire organisée par l’association (islamique) des industriels indépendants et des hommes d’affaires turcs (Müstakil Sanayici ve İşadamları Derneği – MÜSİAD).


Le choix de la date du massacre d’Istanbul est également « curieux ». En effet, l’attentat a eu lieu la veille du sommet du G20 qui allait avoir lieu à Bali, en Indonésie, où Erdogan allait pouvoir s’en prendre aux « méchants Américains et compagnie » qui ne permettent pas à la Turquie d’en finir avec les terroristes sanguinaires kurdes en Syrie en envahissant la totalité du Rojava après Afrin et Serê Kaniyê où la Turquie et ses mercenaires armés ont commis des crimes de guerre et crimes contre l’humanité en tuant, chassant, torturant, extorquant en masse les civils kurdes.
Antécédents turcs en matière d’attentats terroristes
L’agence ANF rappelle des attentats similaires qui ont eu lieu en Turquie ces dernières années et déclare que le triumvirat du président Erdogan, le ministre de l’intérieur Suleyman Soylu et du chef des renseignements turcs (MIT) Hakan Fidan a encore échoué alors qu’ils cherchent à incriminer les Kurdes syriens pour attaquer le Rojava.
ANF écrit que « les peuples de la Turquie doivent se débarrasser du gouvernement Erdoğan-Bahçeli qui les pousse dans une impasse. Cela demande du courage, de la compréhension et l’unité des peuples. »
Voici l’article d’ANF:
Le triumvirat Erdoğan-Soylu-Fidan a encore échoué
Les peuples de Turquie doivent se débarrasser du gouvernement Erdoğan-Bahçeli qui les pousse dans une impasse. Cela demande du courage, de la compréhension et l’unité des peuples.
Le 14 novembre, 6 personnes ont perdu la vie et 81 autres ont été blessées dans un attentat qui a eu lieu sur la place Taksim, le quartier le plus populaire d’Istanbul, en partenariat avec les terroristes Erdoğan-Soylu et le service de renseignement turc MIT-al-Nosra. Alors que nous présentons nos condoléances aux familles de ceux qui ont perdu la vie et souhaitons un prompt rétablissement aux citoyens blessés, de nombreuses questions se posent : quel était l’objectif de la mentalité fasciste de l’AKP-MHP dans cette attaque et quels sont leurs nouveaux plans.
Commençons par quelques informations de fond. Alors que ce massacre se déroulait, Erdoğan s’envolait pour Bali, en Indonésie, pour le sommet du G-20. Après un court communiqué de presse à l’aéroport, avec un étrange sourire sur le visage, il avait l’air content que la première phase de son plan soit terminée. (…) Il était plutôt significatif qu’un tel massacre ait eu lieu avant un sommet critique alors qu’Erdoğan était en route.
Entre-temps, alors que ce massacre se déroulait, le ministre turc des Affaires criminelles [intérieur], Süleyman Soylu, était à une cérémonie d’ouverture à Idlib qu’ils occupent conjointement avec Al-Nosra. (…) Il a été révélé que la femme suspecte nommée Ahlam Albashir est une partisane et sympathisante d’Al-Nosra et réside en Turquie depuis 2020.
Leur plan n’a pas marché
En outre, un enregistrement vocal du chef turc du MIT, Hakan Fidan, a été diffusé avant les élections du 30 mars 2014. On entend Fidan dire que « si nécessaire, j’enverrai quatre hommes en Syrie. Je leur ferai tirer 8 missiles sur la Turquie afin de créer une justification pour la guerre. »
Maintenant, si nous pensons aux développements mentionnés ci-dessus, tout devient clair. Vous n’avez pas besoin d’être un analyste politique, un expert militaire ou même un expert du renseignement pour comprendre ce qui se passe. Une personne raisonnable peut facilement discerner des plans sales.
Les faits parlent d’eux-mêmes : ce massacre a eu lieu à un moment où Erdogan partait à la rencontre des dirigeants mondiaux et où Soylu était main dans la main avec Al Nosra.
Il y a un scénario derrière le massacre
Avant la rencontre d’Erdoğan avec les dirigeants mondiaux, Soylu allait commencer ce massacre avec Al Nosra à Idlib. Ce scénario devait être lancé avant qu’Erdoğan ne monte dans l’avion. Parce qu’Erdogan allait demander la permission aux dirigeants mondiaux pour l’invasion du Rojava lors du sommet du G-20. Dans ce scénario, Erdogan et Soylu allaient être dépeints comme des héros, et une campagne de diffamation serait lancée contre le Rojava par l’intermédiaire de la suspecte Ahlam Albashir. Cependant, ce scénario et ce plan ont échoué. Parce que tous les médias du Moyen-Orient et d’Europe ont rapporté que le massacre avait été orchestré par le triumvirat Erdogan-Soylu-Fidan.
Oui, Erdoğan, Soylu et Fidan sont les vrais terroristes. Ils veulent maintenir leur pouvoir en organisant des massacres. Même si le monde entier l’a compris, les peuples de Turquie restent encore réticents à comprendre.
Plans pour prolonger le fascisme
C’est ainsi qu’ils ont planifié le massacre. Cependant, la situation réelle devant laquelle les peuples de Turquie ferment encore les yeux est le fait que la mentalité meurtrière de l’AKP-MHP est vaincue par les guérillas de la liberté du Kurdistan. L’opinion publique mondiale est consciente du fait que la Turquie utilise des armes thermobariques, chimiques, nucléaires (…) contre la guérilla, ce qui est un crime contre l’humanité. De plus, l’armée turque brûle ses propres soldats, les frappant avec des avions de chasse, des mortiers et des obus. Et il y a aussi des tombes secrètes de ses soldats qui ont été tués par la guérilla. Tout cela a été rapporté par divers médias pendant des jours. La mentalité fasciste de l’AKP-MHP cherchait une issue, d’une part, couvrant son utilisation d’armes chimiques, l’incendie de ses propres soldats et des enterrements secrets et, d’autre part, l’impasse dans son attaque d’invasion lancée contre le Kurdistan du Sud à partir du 14 avril. A cela s’ajoutent les crises économiques, politiques et sociales que traverse le pays. De plus, à l’approche des élections, la sale alliance Erdogan-Bahceli, qui craint une défaite face aux troupes de la guérilla, veut provoquer la séparation et le conflit entre ses peuples pour maintenir leur pouvoir. L’alliance Erdoğan-Bahceli veut surtout créer un conflit turco-kurde. (…)
Cependant, les forces HPG [branche armée du PKK] et YPG ont publié des déclarations concernant ce massacre et ont déclaré qu’elles n’en étaient pas responsables. Elles ont ajouté qu’il y avait un sale plan derrière l’attaque. Le fascisme Erdoğan-Bahceli veut prolonger sa vie avec ces sales plans. Par ailleurs, l’alliance Erdoğan-Bahçeli sait qu’elle est sur le point d’échouer dans ses plans de 2023 (…). Pour cette raison, elle veut créer une atmosphère de nationalisme, de haine, de séparation et de conflit dans la société avec de tels massacres pour se débarrasser de sa situation difficile et de la réaction du peuple. (…) elle essaie de dresser les peuples turco-kurdes les uns contre les autres. Ellle veut éviter que les réactions du public ne se transforment en une réaction politique et sociale à l’échelle nationale.
Le plan sale n’a pas fonctionné
Les responsables turcs ont accusé Kobanê après l’attentat d’Istanbul. On savait déjà que le fascisme AKP-MHP planifiait une invasion contre la ville de Kobanê. L’État turc, qui a été vaincu par les troupes de la guérilla, veut se venger de l’EI [en s’en prenant] aux habitants de Kobanê. Lorsque l’Etat islamique a attaqué Kobanê en 2014, Erdogan a déclaré que « Kobanê est sur le point de tomber ». Cependant, la résistance des habitants de Kobanê et des combattants de la liberté du Kurdistan a déçu l’enthousiasme d’Erdoğan. Pour cette raison, il veut réaliser son ambition d’utiliser à nouveau les membres de l’État islamique afin de prendre une revanche historique. Il a lancé son plan pour le faire à Taksim avec un membre d’Al Nosra, les restes de l’Etat islamique. Cependant, son sale plan a été immédiatement remarqué par l’opinion publique de toute la région et du monde.
Les peuples de Turquie peuvent se débarrasser de ce problème
Si Erdoğan commence l’opération d’invasion contre Kobanê, il transformera toute la Turquie en une zone de conflit. Tous les Turcs devraient le savoir. Le peuple turc doit se débarrasser du fascisme d’Erdoğan-Bahceli [Devlet Bahçeli, chef du parti ultra-nationaliste MHP], qui trouble les peuples de Turquie avec ses sales alliances et ses provocations. La Turquie peut se débarrasser de ce problème avant les élections. Cela demande du courage, de la compréhension et de l’unité des peuples. Les peuples de Turquie peuvent se débarrasser du fascisme en s’inspirant de la rébellion et de la résistance qui ont émergé après le meurtre de Jina Mahsa Amini. Malgré une tradition étatique d’au moins deux mille ans, l’Iran n’a pas pu arrêter cette résistance. Parce qu’il y a une résistance commune des Kurdes, des Azéris, des Perses, des Baloutches et d’autres groupes ethniques en Iran. Les peuples de Turquie doivent vivre librement, démocratiquement et équitablement. Par conséquent, les peuples doivent résister ensemble contre le fascisme.
SYRIE / ROJAVA – Les autorités kurdes ont découvert les corps décapités de deux filles âgées de 15 et 11 ans dans la section réservée aux familles étrangères de l’État islamique.
Deux corps d’enfants décapités ont été découverts dans le camp d’al-Hol, dans le nord-est de la Syrie. Les victimes sont deux filles âgées de 15 et 11 ans, a déclaré une porte-parole de l’administration du camp. Les parents des fillettes seraient des Égyptiens.
La macabre découverte des corps a été faite dans la section « Muhajirat » lundi. La direction du camp a parlé d’un « acte honteux » attribué au groupe terroriste « Etat islamique » (DAECH / ISIS). L’autorité de sécurité de l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie, Asayish, a ouvert une enquête et bouclé le site. Pour des raisons tactiques, les Asayish n’ont pas voulu donner plus de détails sur l’affaire pour le moment.
Depuis la zone abritant des muhâjir (émigrants, exilés, réfugiés), membres étrangers de DAECH, la terreur se répand dans toutes les autres zones du camp. Les terroristes de l’Etat islamique fidèles à la l’idéologie islamiste ont mis en place la force Hisba, sur le modèle de la soi-disant Brigade Al-Khansa, la police religieuse de l’Etat islamique pour les femmes. Cette force commet des atrocités et des meurtres contre des personnes accusées de ne pas respecter les règles de l’EI. En outre, la force est responsable de l’endoctrinement des enfants avec l’idéologie de DAECH. Les mineurs sont ensuite enrôlés par « les lionceaux du califat », enfants soldats de DAECH.
« Pépinière de djihadistes »
Il y a régulièrement des meurtres commis par les terroristes de DAECH dans le camp d’al-Hol abritant environ 56 000 proches des djihadistes de DAECH/ISIS, des déplacés syriens et des réfugiés irakiens. Al-Hole est qualifié de « pépinière de djihadistes » à cause de l’idéologie jihadiste perpétuée notamment par les femmes de DAECH qui inculquent le terrorisme islamiste de DAECH aux enfants présents dans le camp et massacrent celles et ceux qui ne vivent pas selon la charia islamiste.
IRAN / ROJHILAT – Hier, les forces gouvernementales iraniennes ont de nouveau ouvert le feu sur les manifestants dans plusieurs villes kurdes d’Iran, tuant au moins trois civils (un à Sanandaj et deux à Kamyaran), en plus de faire de nombreux blessés. Ce matin, les Kurdes manifestent de nouveau au milieu des tirs des forces gouvernementales. C’est un cercle vicieux dans lequel les manifestants sont tués alors qu’ils protestent contre les manifestants tués par les mollahs qu’ils veulent chasser du pouvoir.
Journée sanglante à Sanandaj et Kamyaran
Le 15 novembre, la population a manifesté en masse dans les villes du Kurdistan iranien où les commerces avaient été fermés dans la journée pour dénoncer le massacre des civils et pour exiger la fin du règne des mollahs sanguinaires qui sont également responsables des massacres de 1500 manifestants en novembre 2019. Les forces gouvernementales iraniennes ont de nouveau ouvert le feu sur les manifestants, tuant au moins trois personnes (à Sînê et Kamyaran) et blessant des dizaines d’autres.
Les victimes sont:
Isa Bigleri, 39 ans, habitant de Sarvabad, dans la province de Sanandaj (Sînê), abattu le jour de son anniversaire par les tirs directs des forces gouvernementales. Il était père de 3 enfants, dont le dernier a trois mois.
Zaniar Allah Moradi, 26 ans, abattu par une centaine de balles à Sanandaj.
Fouad Mohammadi, 38 ans, tué à Kamyaran. (Il a été enterré en catimini ce matin à l’aube sous blocus militaire.)
Saïd Moradi, un autre manifestant blessé grièvement hier soir à Sînê serait hospitalisé et certaines sources affirment qu’il est décédé mais nous n’avons pas la confirmation des ONG qui vérifient les décès des manifestants.
Les manifestations se poursuivent au Rojhilat (Kurdistan de l’Est)
Ce matin, les commerces sont de nouveau fermés à Kermashan, Sanandaj (Sînê), Baneh, Saqqez, Kamyaran, Marivan, Ravansar, Dehgolan, Oshnovieh, Javanroud, Mahabad et Bukan, villes kurdes d’Iran, où les manifestants sont attaqués par les sbires armés du régime.
A Kamyaran, les forces gouvernementales ont ouvert le feu sur des manifestants qui protestaient contre le meurtre de Fouad Mohammadi, tué hier soir à Kamyaran, dans la province du Kurdistan. Des dizaines de manifestants ont été blessés.
Depuis le meurtre barbare de Jina Mahsa Amini par la police des mœurs à Téhéran le 16 septembre, des manifestations anti-régime ont éclaté d’abord au Kurdistan iranien mais se sont propagées rapidement dans tout le pays, redoublant la violence sanguinaire des mollahs qui ont donné le feu vert pour le meurtre, arrestation et torture des civils. Jusqu’à présent, plus de 15 000 civils, dont des adolescents, ont été arrêtés, des centaines d’autres tués. Par ailleurs, les tribunaux iraniens ont commencé à condamner à mort les personnes accusées d’avoir participé aux manifestations. Parmi les accusés, il y a plusieurs journalistes, artistes, sportifs, musiciens ainsi que des militantes des droits humains/femmes…
PARIS – Ce samedi 19 novembre, les femmes (et les hommes) seront dans la rue contre les violences sexistes et sexuelles à travers le monde. Pour les femmes kurdes et iraniennes, cette année, la marche contre les violences faites aux femmes s’appellera Jina Amini (Mahsa Amini pour les Iraniens). En effet, depuis le meurtre brutal de Jina Amini, 22 ans, par la police des mœurs le 16 septembre pour un voile « mal porté », les femmes iraniennes et kurdes manifestent à travers le monde contre le régime sanguinaire iranien qui réprime, terrorise, torture, parfois tue, des dizaines de millions de femmes et fillettes dont le seul crime est d’être nées « femmes ». Mais les femmes appartenant aux minorités marginalisées telles que les Kurdes, Baloutches, Arabes, Azéris… d’Iran, subissent une persécution patriarcale doublée du racisme à cause de leur identité ethnique.
Les manifestations anti-mollahs exigent, cette année, #NousToutes serons Jina Mahsa Amini, et crierons « Jin, Jiyan, Azadî » (le slogan kurde qui signifie « Femme, vie, liberté »).
En France, la marche contre les violences faites aux femmes aura lieu dans une trentaine de villes. A Paris, le défilé partira de la place de la République à 14 heures.
L’histoire du 25 novembre, Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes
SYRIE / ROJAVA – L’administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est (AANES) a condamné l’attaque d’Istanbul et exigé l’ouverture d’une enquête internationale. Selon l’AANES, les accusations de la Turquie visant les forces kurdes font partie d’un plan d’attaque du Rojava.
Le département des relations extérieures de l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) a déclaré qu’accuser l’administration autonome pour l’attaque d’Istanbul du 13 novembre sert à détourner l’attention des problèmes internes de la Turquie et à se préparer à une attaque contre le Rojava.
Voici le communiqué de l’AANES:
« L’État turc et ses services de renseignement diffusent de fausses informations. Les scénarios et les allégations inventés manquent de fondement et servent à tromper le peuple turc et l’opinion publique. Nous condamnons l’attentat terroriste d’Istanbul qui a tué des civils. L’État turc et ses services secrets prétendent qu’il existe un lien entre l’attentat avec l’administration autonome et ses institutions militaires. Avec ces déclarations, l’État turc vise à créer un prétexte pour détruire la paix dans la région.
(…) Nous rejetons ces accusations et déclarons que nous et nos institutions n’avons rien à voir avec l’événement d’Istanbul. Les accusations de la Turquie sont loin de la réalité. C’est une tentative de cacher la vérité. Nous n’avons pas non plus de documents sur Ehlam Bashir. Nous exigeons que les institutions internationales soient impliquées dans l’enquête et que leurs conclusions soient rendues publiques. Nous appelons l’opinion publique à ne pas croire aux fausses accusations, car c’est ainsi que l’État turc tente de dissimuler sa crise interne et de détourner l’attention du public. L’État turc devrait reconsidérer sa politique car le régime turc a soutenu et est lié à des terroristes et des mercenaires. »
ANF
Il y a quelques années, en direct sur une chaîne de télévision turque, İsmail Hakki Pekin, un ancien chef des renseignements d’état-major turc, faisait la promotion du terrorisme d’État pour saboter les gains des Kurdes syriens, quitte à s’en prendre à ses alliés de l’OTAN (Etats-Unis, etc.) en activant les groupes jihadistes en Syrie… (A regarder dans cette vidéo sous-titrée en français)
Les Kurdes connaissant les plans machiavéliques du régime colonialistes turc déclarent aujourd’hui que le massacre d’Istanbul / Beyoglu du 13 novembre 2022 est sorti du chapeau des renseignements turcs (MIT) qui sont experts en la matière.
Attentats, invasions, armes chimiques…, tant que le pouvoir turc aura des vues colonialistes au Moyen-Orient, il utilisera tous les moyens illégaux pour déstabiliser la région. Il est plus qu’urgent de mettre fin au colonialisme turc au Kurdistan pour la paix au Moyen-Orient.
Lien de la vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=LgROUZqBKIc
Photo: Ahlam Albashir, une femme accusée par le régime turc d’être la poseuse de la bombe d’Istanbul / Beyoglu qui a été violentée et arrêtée par les unités anti-terroristes turques chez elle à Istanbul. Il s’agit très probablement d’une réfugiée innocente dont la vie est en danger entre les mains du régime turc et pour laquelle les ONG des droits humains devraient se mobiliser avant que ce ne soit trop tard.
SYRIE / ROJAVA – Les YPG ont nié toute responsabilité dans l’attentat d’hier dans la rue commerçante Istiklal à Istanbul/Beyoglu. Le porte-parole des forces kurdes syriens, Nuri Mehmud a accusé la Turquie de planifier une nouvelle invasion du nord de la Syrie avec un scénario irréaliste pour obtenir le feu vert.
Les Unités de protection du peuple (YPG) ont nié toute responsabilité dans l’attentat qui a fait six morts à Istanbul. Le porte-parole des YPG, Nuri Mahmoud, a nié lundi tout lien avec le principal suspect et a accusé la Turquie de répandre des mensonges. Le fait que les dirigeants politiques du pays aient présenté en un rien de temps un assassin présumé, qui avait reçu son prétendu « ordre » dans le nord de la Syrie, brosse le tableau d’un « scénario très éloigné de la réalité ». De cette manière, le président Recep Tayyip Erdoğan a voulu convaincre le monde à l’approche du sommet du G20 à Bali d’accepter une attaque turque contre le Rojava et les zones autonomes du nord et de l’est de la Syrie. Ankara menace depuis un certain temps une nouvelle invasion de la région.
La police turque avait précédemment annoncé que la principale suspecte (une femme syrienne) arrêtée dans l’attaque avait agi « au nom » de PKK/YPG/PYD. La jeune femme de 23 ans était récemment entrée illégalement dans le pays depuis les régions d’Afrin et d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, occupées par la Turquie et les milices djihadistes alliées. Les autorités turques se sont dépêchées d’accuser les forces kurdes PKK/YPG/YPJ, déclarant la suspecte avait été formée dans la ville kurde de Kobanê avant de venir en Turquie pour l’attentat.
Mehmud a souligné que les YPG condamnaient toute attaque contre des civils. Le monde a suffisamment appris que leurs forces défendent les droits du peuple kurde et combattent le terrorisme. « Nos actions sont basées sur les valeurs de la démocratie, des droits des femmes et humains et de la liberté. Le but de notre travail est la lutte contre le terrorisme et les dictatures. Nos pensées vont aux proches des victimes, nous souhaitons un prompt rétablissement aux blessés », a déclaré le porte-parole des YPG.
La police turque et les médias pro-gouvernementaux, dont l’agence de presse officielle Anadolu, ont publié des photos de la suspecte et son nom. Vous pouvez voir une jeune femme regarder la caméra avec des yeux pétrifiés. Des traces de violence sont également clairement visibles sur son visage.
Mahmud : Le scénario ressemble à une manœuvre électorale
Selon Mehmud, le scénario ainsi que toutes les spéculations folles sur la responsabilité des organisations kurdes PKK/YPG/PYD dans l’attaque ressemblent également à une manœuvre électorale typique d’Erdoğan. En 2023, les élections présidentielles auront lieu en Turquie. Dans le passé, il y avait eu des attaques répétées à l’approche des élections. Deux attaques particulièrement dévastatrices contre les rassemblements du HDP à Ankara et Diyarabakir (Amed), tuant 109 personnes et en blessant des centaines par des kamikazes de l’organisation terroriste État islamique (EI) ont eu lieu juste avant et après les élections législatives de juin 2015. A cette époque, l’AKP avait perdu sa majorité absolue après douze ans de règne sans partage, et le HDP entrait au parlement pour la première fois. Lors des élections anticipées de novembre de la même année, Erdoğan a pu reconquérir le pouvoir.
ANF
KURDISTAN DU SUD – Ce matin, le régime iranien a lancé des missiles contre les bases des partis kurdes d’opposition Komala et PDK-I à Koya, au Kurdistan irakien. Au moins deux personnes ont été tuées et huit autres blessées.
Au moins cinq missiles iraniens ont touché lundi un bâtiment appartenant au Parti démocratique du Kurdistan-Iran (PDK-I) à Koya, dans le gouvernorat de Hewlêr (Erbil), au Kurdistan irakien. Selon le ministère de la Santé du gouvernement régional, Rêbwar Ebdî et Aso Twana, deux combattants du PDK-I, ont été tués tandis que huit personnes ont été blessées dans l’attaque.
Lors d’une autre attaque près du village de Zirguwêz près de Sulaymaniyah, le mouvement de résistance kurde du Rojhilat, KOMALA a été attaqué. Au moins six drones de combat auraient été utilisés dans l’attaque. Jusqu’à présent, rien n’est connu ici sur les conséquences de cette attaque.
Lundi également, des pâturages de la région de Bradost ont été attaqués par l’armée iranienne, sans qu’on connaisse le bilan humain des attaques. (ANF)
« Fin septembre, des dizaines de personnes, en majorité des civils, ont été tuées/blessées dans des bombardements iraniens, selon les forces antiterroristes du Kurdistan d’Irak. Après cette frappe meurtrière, les gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, ont affirmé qu’ils allaient poursuivre leurs attaques contre ces factions.
La région autonome du Kurdistan d’Irak, dont les autorités entretiennent des relations très tendues avec le gouvernement central de Bagdad, est aussi régulièrement le théâtre de bombardements turcs contre les bases arrière du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). » (AFP)
Hier, un tribunal de Téhéran a condamné à mort une personne accusée d’avoir participé aux « émeutes » qui secouent l’Iran. C’est la première condamnation à mort prononcée depuis le début des manifestants anti-régime provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans, à Téhéran le 16 septembre dernier.
Le site internet de l’autorité judiciaire Mizan a déclaré que la personne avait été reconnue coupable d’avoir « incendié le bâtiment du gouvernement, troublé l’ordre public, complot en vue de commettre des crimes contre la sécurité nationale, guerre contre Dieu et corruption sur terre ». Aucune information n’a été donnée sur l’identité et l’âge de la personne condamnée à mort.
Un autre tribunal de la ville a condamné cinq personnes à des peines allant de cinq à dix ans de prison pour « rassemblement et complot en vue de commettre des crimes contre la sécurité nationale et trouble à l’ordre public ».
Mizan a également déclaré que les condamnés peuvent faire appel.
Plus de 2 000 personnes ont été inculpées depuis le début des manifestations, dont la moitié à Téhéran, selon les chiffres de la justice iranienne. Alors que les organisations de défense des droits humains basées à l’étranger ont fait état de 15 000 personnes arrêtées.
« Les responsables turcs pointant Kobanê comme cible dans le cadre de cet événement révèlent l’aspect de leur plan. L’événement indique le déclenchement d’un plan sombre », a déclaré le centre de médias de la guérilla kurde.
HSM, centre des médias des HPG (branche armée du PKK), a publié un communiqué réfutant toute implication dans l’explosion meurtrière survenue dimanche sur l’avenue Istiklal à Istanbul/Beyoglu.
Alors que les responsables turcs ont annoncé que 46 personnes, dont la personne ayant laissé la bombe sur les lieux, ont été arrêtées en lien avec l’explosion, le HSM a invité à faire la lumière sur l’arrière-plan de l’attaque meurtrière.
Voici le communiqué du HSM:
« Tout d’abord, nous présentons nos condoléances aux proches des victimes et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés. Nous n’avons rien à voir avec cet incident et il est bien connu du public que nous ne ciblerions pas directement les civils ni n’approuverions des actions dirigées contre des civils. Nous sommes un mouvement menant une lutte juste et légitime pour la liberté. Nous agissons dans une perspective qui cherche à créer un avenir commun, démocratique, libre et égal avec la société turque. De ce point de vue, il est définitivement hors de question que nous ciblions la population civile de quelque manière que ce soit.
C’est une vérité amère que le régime AKP-MHP éprouve des difficultés face à notre lutte légitime qui se développe. Surtout avec la révélation de leur utilisation d’armes chimiques et d’images prouvant qu’ils mettent le feu aux cadavres de leurs propres soldats, il est évident qu’il y a une tentative de mettre en œuvre un plan sombre pour déformer complètement l’état actuel. Les responsables turcs désignant Kobanê comme cible dans le cadre de cet incident révèlent l’aspect de leur plan. Vu sous cet angle, il est évident qu’il s’agit d’un sombre incident, et bien que l’on prétende que l’auteur est kurde ou syrien, cela ne changera pas les conséquences. L’incident indique le début d’un sombre plan. À cet égard, il est important que toutes les forces démocratiques turques et le public voient le sombre processus que l’on souhaite développer et se battent pour décrypter cet événement. »
ANF
IRAN – Mohsen Anshini, Imam Bakhsh Naroui et Vali Roudini ont été exécutés hier à l’aube dans la prison centrale de Zahedan, au Sistan-Baloutchistan. On ne sait pas de quoi le régime iranien les accusait.
Marginalisés à cause de leur religion sunnite par le régime chiite iranien, les Baloutches sont persécutés d’avantage depuis les manifestations anti-régime provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini, une femme de la minorité kurde réprimée autant voire plus que les Baloutches…