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La Turquie complice des crimes commis par ses mercenaires à Afrin

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Le 20 mars dernier, le groupe jihadiste Ahrar al-Charkiya a tué 4 civils kurdes d’une même famille alors qu’ils allumaient un feu du Newroz (nouvel-an kurde) dans le district Jindires d’Afrin occupée par la Turquie depuis mars 2018. L’ONG internationale des droits humains, Human Rights Watch condamne le meurtre de ces civils* et appelle la Turquie à cesser de se rendre complice des crimes commis par les factions de l’Armée Nationale Syrienne (ANS/ASN) et de poursuivre les auteurs de cet énième crime visant les Kurdes d’Afrin.

« Ces meurtres surviennent après plus de cinq ans de violations non résolues des droits humains aux mains des forces turques et des factions syriennes locales qu’elles renforcent », a déclaré Adam Coogle, directeur adjoint pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch. « La Turquie a permis à ces combattants d’abuser en toute impunité des personnes vivant dans les zones sous leur contrôle, risquant de se rendre complices de ces violations.
(…)
En tant que puissance occupante et en tant que soutien des factions locales opérant dans les zones sous son contrôle dans le nord de la Syrie, la Turquie est tenue d’enquêter sur ces meurtres et de veiller à ce que les responsables soient tenus responsables. La Turquie devrait également couper tout soutien aux factions de l’ANS impliquées dans des violations récurrentes ou systémiques des droits humains et des violations du droit international humanitaire », a écrit HRW sur son site ce mercredi 23 mars.

*Les quatre victimes sont les frères Farhadin Othman, 43 ans, Ismail Othman, 38 ans, et Mohamed Othman, 42 ans, et le fils d’Ismail, Mohamed, 18 ans.

Ahrar Al-Sharqiye placé sur la liste des sanctions américaines

En 2021, le groupe Ahrar al-Charkiya a été placé sur la liste des sanctions américaines, pour des exactions commises contre les civils lors de l’offensive turque en 2018 dans le canton d’Afrin et pour avoir assassiné la politicienne kurde Hevrin Khalaf en 2019.

TURQUIE: Trente-cinq ans de résistance et de représentation politique pour la cause kurde

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A la veille des élections présidentielles et législatives en Turquie où le parti HDP est menacé d’une fermeture imminente par le régime afin d’écarter les Kurdes de la scène politique, un militant de l’Union Communiste Libertaire revient sur la résistance politique kurde en Turquie vieille de plus de 35 ans et qui a coûté la vie à des dizaines de politiciens et militants kurdes.

On le partage avec vous:

Turquie : Trente-cinq ans de résistance et de représentation politique pour la cause kurde

Dans le numéro précédent, nous avions analysé la stratégie d’Alliance nationaliste turc, dont l’objectif est de détruire progressivement les espoirs de paix et d’empêcher le HDP de pouvoir se représenter aux prochaines élections législatives, en interdisant à ses cadres toute participation politique. Nous avions également vu en quoi cette stratégie n’était pas nouvelle et s’inscrivait dans la durée. Faisons ici le point sur la chronologie de cette censure institutionnalisée.

Les objectifs de l’Alliance nationaliste turc (composée de la coalition au pouvoir, « l’Alliance populaire » et la coalition de la « Table des Six » aussi connue comme « Alliance de la nation ») pour garder le pouvoir sont évidents : jouer la carte nationaliste et faire des Kurdes des ennemis politiques. Ce n’est pas la première fois que le nationalisme turc recourt au « portrait du Père de la nation ». Depuis les années 1990, une dizaine de partis et de mouvements prokurdes ont été dissous.

La chronologie de cette mise à l’écart politique des partis représentants les « intérêts kurdes » remonte au Parti populiste social-démocrate (SHP), un parti étatique et kémaliste et l’un des premiers partis à reconnaître que la question kurde n’était pas seulement une question de terrorisme ou d’ethnicité. Le SHP envoya une délégation du parti participer à une conférence intitulée « L’identité nationale kurde et les droits de l’homme », à Paris en octobre 1989. Le 16 novembre suivant, les sept députés ayant participé à la conférence sont exclus de leur parti et d’autres cadres du parti démissionnent. En juin 1990, les dix députés démissionnaires fondent un nouveau parti : le Parti travailliste du peuple (HEP).

Héritier d’une longue tradition de partis prokurdes, le HDP participe à la vie politique turque depuis maintenant plus de dix ans.
Photo : Nub Cake

Un événement historique

Pour la première fois dans l’histoire politique turque, suite aux élections d’octobre 1991, les Kurdes obtiennent une représentation politique à l’Assemblée nationale : le HEP fait entrer vingt-deux député·es dont des intellectuelles comme Leyla Zana, Hatip Dicle, Remzi Kartal, Ahmet Turk, Selim Sadak et Zübeyir Aydar. À leur entrée, Leyla Zana prête serment en kurde pour la première fois, en disant : « Vive la fraternité entre les peuples turcs et kurdes » dans l’Assemblée nationale. Elle est condamnée à quinze ans de prison pour des liens avec le PKK. Malgré l’obtention du prix Sakharov de la part du Parlement européen, cela ne l’a pas fait sortir de prison.

En juillet 1992, le Procureur général de la république ouvre une procédure d’interdiction du HEP pour « mise en danger de l’intégrité territoriale de l’État et de la nation », en cause une déclaration tenue à la tribune de l’Assemblée nationale par un autre député du HEP, Mahmut Alınak : « J’ai perdu deux frères ; l’un était soldat, l’autre était un combattant du PKK ». Le parti fut interdit par décision de la Cour constitutionnelle en juillet 1993.

Leyla Zana

Est alors créé le Parti de la démocratie (DEP), deuxième parti kurde légal dans l’histoire politique turque. À la suite d’une vague d’arrestations, en février 1994, ses député·es sont accusé·es de rechercher une solution politique dans un climat de liberté et de démocratie, encore une fois, en faisant un lien avec le PKK.

Le Parti de la démocratie du peuple (HADEP), créé en mai 1994 succède au DEP. Malgré l’assassinat de son président et de trois autres délégués après son deuxième congrès en 1996, le parti gagne les mairies de plus de trente villes kurdes pendant les élections municipales en 1999, et ce, malgré la capture d’Abdullah Öcalan début 1999, l’interdiction de la télévision kurde, l’interdiction de fêter le nouvel an kurde, Newroz, et l’instauration d’un régime d’exception militaire dans la région kurde de la Turquie. La vie du HADEP, une des plus longues pour un parti kurde, prendra fin avec son interdiction par la Cour constitutionnelle et l’arrestation de ses dirigeants, le 13 mars 2003.

C’est sous le nouveau nom du Parti démocratique du peuple, (Dehap), que le mouvement kurde participe aux élections nationales de 2002 et obtient trois millions de voix, soit 7 % des votes au niveau national. En août 2005, le DEHAP annonce sa fusion avec le DTH, le Mouvement de la Société démocratique, fondé par Leyla Zana. Cette fusion donne naissance au Parti de la société démocratique (DTP). En 2007, Le DTP décide de ne pas participer aux élections législatives en tant que parti, mais de soutenir des candidat·es indépendant·es. Il obtient vingt-deux sièges au Parlement. En 2009, lors des élections municipales, il gagne les mairies de plus de cent villes et villages dans la région kurde. Ce record fait peur au pouvoir. Le 11 décembre 2009, la Cour constitutionnelle interdit le parti pour « liens proches avec le PKK », prononce sa dissolution et bannit également de la vie politique trente-sept des cadres du parti pour une durée de cinq ans, dont son président Ahmet Türk et la députée Aysel Tuğluk.

Le DTP sera remplacé par le Parti pour la paix et la démocratie (BDP), renommé « Parti démocratique des régions » (DBP), et qui a joué un rôle important lors des premières et inédites négociations indirectes entreprises entre le gouvernement turc et le PKK. Aux élections de 2011, le BDP réussit à faire élire trente-six député·es prokurdes au Parlement turc sous l’étiquette « indépendants », ce qui constitue un fait inédit depuis l’arrestation puis la condamnation de quatre député·es prokurdes, dont Leyla Zana, en 1994-1995. Le parti a remporté soixante-dix-sept municipalités. Lors de son troisième congrès, le 11 juillet 2014, le BDP disparaît au profit d’une nouvelle formation locale, le Parti démocratique des régions (DBP), représenté à la l’Assemblée nationale par le Parti démocratique des peuples (HDP).

Une détermination sans faille contre la répression

Ainsi, les partis dit « prokurdes » sont successivement interdits et refont surface sous un autre nom, parfois dans les mêmes locaux, avec presque le même personnel, et en changeant de logo. Le mouvement démocratique kurde est bien conscient que la seule voie militaire ne peut aboutir à une solution et fait donc le choix d’une évolution politique en allant vers différents groupes de gauche pour aboutir au projet HDP, c’est-à-dire à l’union de toutes les forces démocratiques.

Avec le HDP, les dynamiques ont changé. De même que la gestion territoriale, aujourd’hui totalement décentralisée, rompt avec les habitudes des premiers mouvements et partis prokurdes. Ces évolutions se font ressentir, notamment depuis le mouvement de Gezi porté par une jeunesse, et par une plus grande ouverture sur la question kurde.

Muhsin (UCL Paris Nord-Est)

Patriarcat et fascisme au Kurdistan

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TURQUIE / KURDISTAN – Ce « spectacle » a eu lieu dans une école primaire de la province kurde de Şırnak. Des garons kurdes sont déguisés en soldats tandis que des fillettes kurdes « jouent » aux femmes au foyer.

Il s’agit d’un moyen d’assimilation (soldats turcs) des enfants kurdes mais aussi d’un approche patriarcal qui veut faire intérioriser aux fillettes le rôle de la femme esclave qui assume seule tous les travaux ménagers du foyer familial.

Cette photo a été publiée par l’association des enfants Çocuk Çalışmaları Derneği basée à Diyarbakir (Amed) qui a dénoncé « toute pratique qui encourage la guerre, ouvre la voie à l’assimilation et asservit les femmes (…). »

Un square de Rennes va porter le nom de Fidan Dogan, militante kurde tuée en 2013 à Paris

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RENNES – Le nom de la militante kurde Fidan Doğan (Rojbin), assassinée en 2013 à Paris, sera donné à un square de la ville de Rennes.

Le lundi 13 mars, la Ville de Rennes avait annoncé qu’elles donnerait 11 noms de femmes illustres à ses nouvelles rues afin de féminiser d’avantage les noms des rues qui restent trop largement masculines. Parmi les 11 noms se trouve celui de Fidan (Rojbin) Dogan, une jeune militante kurde tuée à Paris le 9 janvier 2013 aux côtés de deux autres militantes kurdes par un espion turc.

L’association Amitiés kurdes de Bretagne a annoncé que le « Square Fidan Rojbîn Doğan » va trouver sa place dans un nouveau quartier situé à l’est du centre-ville: le Bois Perrin ».

Fidan Doğan, alias Rojbîn, est née à Elbistan en 1982 dans une famille kurde-alévie qui s’est réfugiée en France quelques années plus tard. Là, elle a été active dans les relations publiques pour la solution pacifique de la question du Kurdistan à partir de 2001. Pendant plusieurs années, elle a également travaillé comme représentante du Congrès national du Kurdistan (KNK) en France. Dans ce rôle, elle a eu des entretiens avec des politiciens européens et français, dont l’ancien président François Hollande.

Les Kurdes d’Allemagne célèbrent le Newroz le 25 mars à Francfort

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ALLEMAGNE – Les Kurdes d’Allemagne vont célébrer le Newroz (nouvel-an kurde) ce samedi 25 mars à Francfort. La Confédération des communautés du Kurdistan (KON-MED) a appelé les Kurdes à participer en masse au Newroz de Francfort et publié les horaires et lieux des cars* partant d’autres villes allemandes pour le Newroz de Francfort.

KON-MED a publié un communiqué à l’occasion du Newroz, déclarant que « le Newroz a été le symbole du soulèvement et de la résistance du forgeron Kawa contre toutes sortes d’exploitation, d’oppression et d’esclavage jusqu’à aujourd’hui. À cet égard, Newroz n’est pas seulement une fête pour le peuple kurde, mais aussi pour les peuples du région et le monde. [il] est leur principale source de résistance et de lutte. »

Programmation musicale du Newroz 2023 à Francfort

Le programme musical mettra en vedette la soprano Mizgîn Tahir, le groupe de musique féminin Kevana Zêrîn, Hesen Şerif, Diyar Mehrovi, Lale Koçgün, Mustafa Dadar, Firmêsk, Xalid, Behar Heme Shwani et Serhad Med.

*Voici les lieux et horaires des cars partant pour le Newroz de Francfort:

BERLIN, Residenzstrasse 54, 23h00

BAUTZEN, 23h00

DRESDE, gare de Neustadt, minuit

CHEMNITZ, HBF, 22h00

ZWICKAU, gare routière, 23h

FRIBOURG, Bissierstrasse, 7h00

EMMENDINGEN, gare, 07h00

KENZINGEN, Rathausplatz, 07h30

HERBOLZHEIM, gare, 07h45

LAHR, Lotzbeckstrasse 33, 07h00

OFFENBOURG, gare, 07h00

KEHL, gare, 07h30

HEILBRONN, Landturmstrasse, 8h00

SINSHEIM, gare, 08h30

NUREMBERG, Forsthofstrasse 36, 06h00

MUNICH, EineWeltHaus, Schwanthalerstrasse 80, 6h00

BODENSEE, Anton-Sommer-Strasse 17, 5h00

BALINGEN, gare routière, 06:00

HECHINGEN, gare routière, 06h30

TÜBINGEN, gare routière, 07h00

REUTLINGEN, gare routière, 7h30

SINDELFINGEN, Rudolf-Harbig-Strasse 10, 6h30

GÖPPINGEN, gare routière, 06h00

NÜRTINGEN, gare routière, 06h30

ESSLINGEN, gare routière, 07h00

LUDWIGSBURG, gare routière, 07h00

BAD CANNSTATT, derrière la gare, 07h00

BACKNANG , gare, 07h00

WINNENDEN, gare, 07h30

WAIBLINGEN, gare, 08h00

SARREBRUCK, Cinestar, 07h50

VÖLKLINGEN, gare, 07h30

WITTLICH, gare routière, 7h30

TRIER, gare, 08h10

KASSEL, Haischbachstrasse 100, 8h30

HOMBURG, gare, 08h15

BITTBURG, gare routière, 7h30

HERMESKEIL, Gusenburgerstrasse 1, 08h35

ILLINGEN, Illingerstrasse 128, 7h30

NEUNKIRCHEN, Lindenallee, 08h00

MERZIG, gare de la Sarre, 07h30

BECKINGEN, gare, 7h45

SAARLOUIS, gare SNCF, 8h10

KIEL, Gaarden Post Bank, 22h30

KIEL, Vik Famila, 23h00

KIEL, Mettenhof Famila, 23h30

BOOST CITY, 12h00

HAMBOURG, ZOB, 00h00

OLDENBOURG, Penny Market Square, 06h00

AURICH, gare routière, 06h00

HANOVRE, ZOB, 07h00

CELLE, gare, 06h30

HAMELN, gare, 06h00

BAD FALLINGBOSTEL, 06h00

NIENBURG, gare, 06h00

SALZGITTER, gare, 07h00

HILDESHEIM, gare, 07h00

GIFHORN, gare, 06h30

WOLFSBURG, gare, 07h00

BRAUNSCHWEIG, gare, 07h30

PEINE, gare SNCF, 07h00

KASSEL, Jägerstrasse, 8h00

EINBECK, gare routière, 06h00

NORTHEIM, HBF, 07h00

GÖTTINGEN, HBF, 07h30

ERFURT, HBF, 06h00

BIELEFELD, HBF, 06h30

PADERBORN, HBF, 07h15

HERFORD, HBF, 06h15

BAD SALZUFLEN, HBF, 06h30

DETMOLD, HBF, 06h50

OSNABRUECK, gare, 06h30

WARENDORF, gare, 07h30

MUNSTER, HBF, 07h00

SENDEN, gare SNCF, 7h30

DORTMUND, Bornstrasse 166, 7h00

HAGEN, HBF, 07h00

SOEST, Herzog-Adolf-Weg 9, 7h00

HAMM, HBF, 07h00

MESCHEDE, Lagerstrasse 1a, 7h30

DUSSELDORF, HBF, 07h30

NEUSS, gare, 7h30

WUPPERTAL, Elberfelder Strasse 38, 7h30

MÖNCHENGLADBACH, Hindenburgstrasse 224, 7h30

GREVENBROICH, Rheydter Strasse 7, 7h30

KREFELD, gare, 7h30

DÎNER, Am Freistein 50, 07h00

HERNE, gare, 07h00

BOCHUM, Dorstener Strasse 13, 7h00

VELBERT, Oststrasse 111, 7h30

GELSENKIRCHEN, gare routière, 07h00

AIX-LA-CHAPELLE, Blucher Platz, 07h00

BONN, Bornheimer Straße 88, 8h00

MECKENHEIM, HBF, 08h00

AHRWEILER, HBF, 08h30

EUSKIRCHEN, HBF, 08h00

TROISDORF, HBF, 08h00

DUISBOURG, HBF, 07h00

POLMANN, Mediamarkt, 7h30

MÜLHEIM, gare, 07h00

OBERHAUSEN, HBF, 07h30

DINSLAKEN, gare, 07:00

MOERS, gare, 07h00

EMMERICH, gare, 07h00

BORKEN, gare, 7h00

BOCHOLD, gare, 07h30

WESEL, gare, 08h00

COLOGNE, Gare de Mülheim, 7h00

DÜREN, gare, 07h00

LEVERKUSEN, Overfeldweg 7, 7h00

ANF

TURQUIE. Libération d’un prisonnier kurde malade après 30 ans de captivité

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TURQUIE – Abdulhalim Kırtay est un prisonnier politique kurde de 73 ans. Il était tenu en otage depuis 30 ans et avait contracté de nombreuses maladies graves invalidantes. Il fut enfin libéré hier alors qu’il lui reste probablement trop peu de temps à vivre.

Abdulhalim Kırtay, l’un des prisonniers gravement malades figurant sur la liste de l’Association des droits de l’homme (IHD), a été libéré après 30 ans. Il a été détenu dans le quartier Farqîn (Silvan) d’Amed en 1993, puis jugé par la Cour de sûreté de l’État (DGM). Il a été condamné à 36 ans de prison pour « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État ». Après avoir purgé 30 ans, les trois quarts de sa peine, Kırtay a été libéré du Balıkesir Burhaniye T Type. Des proches vivant à Yalova l’ont accueilli devant la prison. Kırtay est si malade qu’il pouvait à peine se tenir debout.

En 30 ans, Kırtay a été dans les prisons de Rize, Siirt, Van, Amed, Batman, Kırklareli, Yozgat, Antep et Izmir.

La fille de Kırtay, Herdem Merwanî, a déclaré qu’ils avaient appris que son père serait libéré lorsqu’un prisonnier a appelé sa famille au téléphone et a déclaré : « Nos proches vivant à Istanbul et à Yalova sont allés attendre mon père. La nouvelle de la libération de mon père après 30 ans, c’est comme un rêve pour nous. 30 ans, ce n’est pas peu de temps. C’est toute une vie. Nous étions des petits enfants quand mon père a été arrêté. Nous n’avons pas vécu notre enfance parce que mon père nous a été enlevé, nous ne pouvions pas serrez-le dans vos bras, nous n’avons eu que de brefs appels téléphoniques. »

Adieux du Rojava aux 9 martyrs des unités anti-terroristes

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SYRIE / ROJAVA – Une semaine après l’accident d’hélicoptère au Kurdistan du Sud qui a coûté la vie à neuf membres des unités anti-terroristes (en kurde: Yekîneyên Antî Teror – YAT), des milliers de personnes leur ont rendu un dernier hommage à Hassaké.

Lors d’une une cérémonie officielle organisée hier à Hesekê, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont fait leurs adieux à neuf combattants des unités antiterroristes (YAT) qui sont morts il y a une semaine dans des accidents d’hélicoptère au Kurdistan du Sud (dans le nord de l’Irak). Des milliers de personnes, venues de toutes les régions de la région du nord et de l’est de la Syrie, se sont rassemblées au stade Serdem pour rendre un dernier hommage aux martyrs.

Avant le début de la cérémonie d’adieu militaire, les cercueils avec les corps ont été reçus de l’hôpital Şehîd Sarya et accompagnés dans une procession à travers le district de Xiwêran. Le long des rues, que le cortège funèbre a parcourues sur environ un kilomètre, les gens se sont serrés les uns contre les autres et ont applaudi les martyrs.

Au stade, des membres de toutes les unités de combat des FDS se sont alignés et ont salué les martyrs. Parmi les participants figuraient les coprésidents du Conseil exécutif de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES), Bêrîvan Xalid et Abid Hamid al-Mihbash, l’expert antiterroriste de l’UPK Wehab Helebceyî et Emîne Umer du Conseil démocratique syrien (MSD) et le politicien kurde Salih Muslim.

Le commandant général des FDS, Mazlum Abdi, a présenté ses condoléances aux proches des martyrs, en disant : « Aujourd’hui, nous disons au revoir à neuf héroïnes et héros de la révolution du Rojava qui ont réalisé des réalisations révolutionnaires pour leur peuple dans la lutte contre le terrorisme. Nous exprimons notre attachement à eux, ainsi qu’à tous nos autres martyrs. Leur perte a rapproché nos forces et renforcé le lien entre nous. Nous accomplirons les tâches de nos martyrs et couronnerons leurs idéaux par la victoire. »

Abdi a souligné que la défense des acquis de la révolution du Rojava et la protection des peuples du nord et de l’est de la Syrie sont une priorité absolue à tout moment. Il a ajouté: « Nous continuerons nos opérations avec engagement et renforcerons, promouvrons et honorerons nos associations. Le drapeau des neuf martyrs des YAT ne tombera jamais. Il ne cessera jamais de voler et sera hissé partout le jour de la victoire. »

Après les discours, les cercueils des martyrs, Şervan Kobanê, Feraşîn Baran, Dîdar Dêrik, Rojeng Rifet, Xebat Dirbêsiyê, Dogan Efrîn, Harûn Rojava, Hogir Dêrik et Koçer Dêrik ont ​​été envoyés dans leurs villes natales pour y être inhumés.

ANF

SYRIE. « Afrin devrait être déclarée zone humanitaire démilitarisée »

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SYRIE / ROJAVA – Suite au meurtre barbare de 4 civils kurdes qui célébraient le Newroz par le groupe Ahrar al-Charkiya à Jandairis, dans le canton d’Afrin sous l’occupation turque depuis mars 2018, le Conseil démocratique syrien (MSD) a exhorté la communauté internationale à déclarer Afrin zone humanitaire démilitarisée et exigé le départ de tous les groupes armés présents à Afrin.

Le Conseil démocratique syrien (MSD) a publié un communiqué concernant le meurtre de quatre civils kurdes par le groupe jihadiste Ahrar Al-Sharqiye* alors qu’ils allumaient un feu à Newroz dans le district de Jindires à Afrin dans la nuit du 20 mars.

« Les récents meurtres ne peuvent être séparés de l’occupation, du déplacement et des mauvais traitements infligés aux Kurdes. De plus, ce crime a des répercussions politiques, sécuritaires et sociales. La puissance occupante [la Turquie] et ses hommes de main [des mercenaires islamistes] qui ont occupé Afrin sont responsables de ce crime. D’autre part, quiconque garde le silence face à l’occupation et au déplacement forcé est également responsable de ce crime », a déclaré le MSD et a souligné les revendications suivantes :

« Afrin devrait être déclarée zone humanitaire démilitarisée et tous les groupes armés devraient se retirer de la ville. Les autochtones de la ville doivent être renvoyés en toute sécurité sur leurs terres sous la supervision de la communauté internationale.

Les responsables des massacres et des violations fréquentes des droits contre l’humanité doivent être tenus pour responsables.

L’administration et la sécurité de la région d’Afrin doivent être confiées à la population locale et un système de poursuites équitable doit être mis en place.

Tous les citoyens enlevés et détenus doivent être libérés. Le lieu où se trouvent les personnes enlevées de force doit être révélé et ceux qui ont été blessés doivent être aidés.

Les médias et les organisations de droit international devraient être autorisés à accéder à Afrin. »

Le MSD a conclu : « Que la torche de Kawa le forgeron éclaire la Syrie. La victoire sera assurée grâce à l’engagement et à la solidarité des honorables Syriens. Newroz sera un symbole pour mettre fin à l’oppression et garantir la liberté et la justice. »

En 2021, le groupe Ahrar al-Charkiya a été placé sur la liste des sanctions américaines, pour des exactions commises contre les civils lors de l’offensive turque en 2018 dans le canton d’Afrin et pour avoir assassiné la politicienne kurde Hevrin Khalaf en 2019.

PARIS. Des personnalités politiques kurdes et françaises réunies lors d’une soirée du Newroz organisée par le CDK-F

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PARIS – Des personnalités politiques kurdes et françaises se sont réunies mardi soir à Paris pour célébrer le nouvel an kurde (Newroz), lors d’une réception organisée par le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) à l’hôtel Lutetia.

L’événement a réuni plusieurs personnalités politiques françaises de premier plan, dont le vice-président du Sénat Pierre Laurent, le porte-parole du parti gouvernemental à l’Assemblée nationale Sylvain Maillard, co-présidente du groupe d’études kurdes à l’Assemblée Nationale, Sarah Tanzilli et le président du parti UDI Jean-Christophe Lagarde, la présidente de l’Association France-Kurdistan, Sylvie Jan, ainsi que des commandants de les Unités de protection des femmes (YPJ) et les Unités de protection du peuple (YPG) du Rojava.

Au cours de la réception, la commandante des YPJ Nesrin Abdullah a prononcé un discours appelant à une lutte internationale contre le réactionnisme régional. « Newroz signifie résistance et liberté. Aujourd’hui, c’est la réalité au Rojava. En tant que Kurdes, nous établissons une nouvelle vie avec les peuples arabe, arménien, assyro-syriaque ; une vie égale et libre », a-t-elle déclaré.

Le commandant des YPG, Nouri Mahmoud, s’est également adressé aux invités, saluant tout le monde sur Newroz et soulignant la lutte en cours contre l’Etat islamique et appelé à la solidarité.

Agit Polat, qui a prononcé le discours d’ouverture au nom du CDK-F, a souligné l’importance de trouver une solution permanente à la question kurde et a exhorté la France à jouer un rôle stratégique à cet égard en soutenant la construction d’une nouvelle politique kurde qui considère la intérêts du peuple kurde en tant qu’État. Il a souligné que la France devait mener cet effort sur la scène internationale et convaincre ses alliés de soutenir cette politique.

Agit Polat a écrit sur Twitter que: « Un mot d’ordre revenait au courant des échanges durant toute la soirée : la France doit s’engager concrètement aux côtés des Kurdes et de tous les Kurdes pour la résolution de la question kurde, qui dure depuis un siècle. »

La réception a également été suivie par le coprésident du Congrès national du Kurdistan (KNK), Ahmet Karamus, le membre du Conseil exécutif du KNK, Zübeyir Aydar, le coprésident du Congrès de la Société démocratique kurde en Europe (KCDK-E), Yüksel Koç, le journaliste Ferda Çetin, ainsi que des intellectuels. tels que Patrice Franceschi, Tristane Banon, Franz-Olivier Giesbert, Gérard Chaliand, Caroline Fourest et Gilbert Abergel.

 

Membre de la commission des affaires sociales du Sénat français et de la délégation aux droits des femmes, Laurence Cohen a partagé un message de solidarité sur son compte Twitter, déclarant que « Nos ami•es kurdes peuvent compter sur le soutien et la solidarité des communistes dans leur combat pour la liberté et la démocratie ! ».

La soirée de Newroz s’est achevée par un concert du musicien kurde Diyar Mehruwî.

La participation des personnalités politiques françaises à la réception du Newroz à Paris a été attribuée à la persécution internationale en cours par l’État turc envers la communauté kurde. L’attaque terroriste du 23 décembre 2022 ciblant le centre kurde à Paris, a accru les inquiétudes quant à la sûreté et à la sécurité des Kurdes vivant en France. Auparavant, la mort de trois éminentes femmes politiques kurdes à Paris en 2013, dont Sakine Cansız, cofondatrice du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), avait également suscité des inquiétudes quant à la sécurité de la communauté.

Medya News

L’Iran condamne à mort cinq Kurdes pour « espionnage au profit d’Israël »

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IRAN / ROJHILAT – Un tribunal iranien a condamné à mort cinq prisonniers politiques kurdes accusés d’« espionnage au profit d’Israël » annonce l’ONG kurde KHRN.

La troisième branche du tribunal révolutionnaire islamique d’Orumiyeh a condamné à mort les civils Nasim Namazi, Vafa Hanareh, Aram Omari Berdiani, Rahman Parhazou et Mansour Rasouli pour « participation à la coopération en matière de renseignement et d’espionnage pour Israël » au cours des dernières semaines.

Le tribunal a également condamné cinq autres civils, Kamran Hanareh, Fakhroddin Doudkanlou Milan, Ashkan Osmannezhad Ganduk, Hassan Omarpour et Amir Moshtagh Gangachin, à dix ans de prison pour le même chef d’accusation.

« Les dix civils qui viennent d’Orumiyeh ont été arrêtés par le ministère du Renseignement à Orumiyeh sur une période de plusieurs mois, entre l’automne 2021 et le début de 2022, et ont été torturés pendant des mois dans des cellules d’isolement du ministère sous l’accusation de ‘participation à la coopération en matière de renseignement et d’espionnage pour Israël’ », a déclaré une source bien informée à l’ONG des droits humains du Kurdistan (Kurdistan Human Rights Network – KHRN).

Contraints d’avouer sous la torture et les menaces de détenir et de violer les membres de leur famille, ils ont nié toutes les allégations des agences de sécurité lors de leur procès, affirmant qu’ils avaient été torturés lors de leur interrogatoire, a indiqué la source.

Selon la source, Mansour Rasouli était membre du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) à Orumiyeh. L’année dernière, les médias de la République islamique d’Iran ont rapporté qu’un groupe affilié au Mossad l’avait enlevé en Iran et avait publié ses aveux.

La source a également parlé des procédures judiciaires et du procès des civils et a déclaré : « Le procès de ces dix civils s’est tenu en deux sessions distinctes à la troisième branche du tribunal révolutionnaire islamique d’Orumiyeh, présidée par le juge Najafzadeh. Le tribunal les a condamnés à mort tandis que certains d’entre eux se sont vu refuser le droit d’avoir un avocat. La sentence a été communiquée aux prisonniers de la prison centrale d’Orumiyeh au cours des dernières semaines. »

La semaine dernière, Aram Omari, Rahman Parhazou, Amir Moshtagh Gangachin, Fakhroddin Doudkanlou Milan et Ashkan Osmannezhad ont entamé une grève de la faim pour protester contre leurs peines de mort et leur emprisonnement.

Ces prisonniers, qui ont été transférés à l’isolement après avoir annoncé la grève de la faim, ont temporairement mis fin à leur grève hier après avoir rencontré leurs familles en personne et ont été renvoyés dans le quartier des prisonniers politiques.

KHRN

Séismes en Turquie: priorité à l’aide humanitaire

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PARIS – Le Groupe d’études sur les kurdes à l’Assemblée nationale appelle les pays qui disposent de moyens, à venir directement en aide aux sinistrés du séisme qui a frappé le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie et à « condamner avec force la politique de répression violente du régime d’Erdogan à l’endroit des populations kurdes ».

Voici la tribune du Groupe d’études sur les kurdes à l’Assemblée nationale publiée sur Mediapart:

Suite aux séismes des 6 et 7 février dernier, et au nouveau séisme du 20 février, le Rojava (Syrie) et le Nord-Kurdistan (Turquie) comptent désormais plus de 50.000 morts. L’épicentre du premier séisme se trouve en effet dans les régions de Marash et d’Antep et a touché tout le sud de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie, des régions qui abritent une très forte population kurde de part et d’autre de la frontière.

Dès le premier jour du séisme, des ONG, des syndicats et des associations, en particulier attachées à la communauté kurde, des partis politiques et des particuliers se sont mobilisés pour venir en aide aux victimes du séisme dans les dix provinces touchées.

Sur ces deux territoires, les problématiques dans l’acheminement de l’aide humanitaire sont de nature différente mais elles sont réelles.

Côté turc, force est de constater que les autorités gouvernementales qui ont souhaité gérer et coordonner l’intégralité de l’aide internationale procèdent à une ségrégation systématique des bénéficiaires de l’aide. Certains villages, qui abritent d’importantes minorités kurdes et alévies, n’ont jamais vu arriver les services de secours dans les premiers jours qui suivirent les séismes et attendent toujours l’aide humanitaire essentielle dont ils ont cruellement besoin pour survivre. Le Parti démocratique des peuples (HDP) s’est joint aux efforts des nombreuses ONG et associations qui ont souhaité agir sur place en organisant et en acheminant l’aide humanitaire et en établissant des bureaux de crise dans les dix provinces. Cependant, le régime d’Erdogan empêche de distribuer ou ralentit l’aide aux victimes en faisant des descentes dans les entrepôts, confisquant l’aide collectée, détruisant du matériel, détournant des camions et procédant à des arrestations.

Coté syrien, si l’aide a mis plus de temps à pouvoir se déployer du fait des sanctions applicables à l’encontre du régime syrien, les agences de l’ONU et les ONG financées par les autorités internationales agissent sur place pour apporter une aide matérielle d’urgence à des populations profondément meurtries. Mais malgré l’ampleur du drame, le régime d’Erdogan continue de lancer drones et missiles sur ces populations civiles déjà lourdement éprouvées par des années de combats contre Daesh, d’offensives de l’armée turque, par l’épidémie de Covid-19 et désormais par les tremblements de terre du mois dernier.

Si notre responsabilité est bien de faire preuve d’un devoir d’humanité, nous ne pouvons pas rester silencieux lorsque ce devoir est appliqué à géométrie variable par celui-là même qui sollicite le respect de ce devoir.

Nous dénonçons l’abus des prérogatives octroyées par l’état d’urgence, décrété par le régime autoritaire islamiste de Recep Tayyip Erdogan, notamment pour poursuivre sa répression contre les forces démocratiques et d’opposition et orienter l’aide humanitaire pour ralentir son arrivée dans les territoires kurdes.

Nous appelons l’ensemble des pays en mesure de le faire à intervenir directement sur le terrain pour soutenir les populations durement touchées par les différents séismes et à condamner avec force la politique de répression violente du régime d’Erdogan à l’endroit des populations kurdes de Turquie et de Syrie, en particulier les pays européens qui ont pu s’appuyer sur les forces kurdes pour lutter contre Daesh et qui devraient voir dans les formes d’organisation kurdes les propositions les plus démocratiques et les plus respectueuses des droits et libertés des populations dans un Moyen-Orient toujours à feu et à sang.

Signataires : Les membres du Groupe d’études (par ordre alphabétique) :

➡️ Les co-Présidents Sarah Tanzilli (REN) et Frédéric Mathieu (LFI-NUPES)
➡️ Jean-Felix Acquaviva (LIOT]
➡️ Sabrina Agresti-Roubache (REN)
➡️ Ségolène Amiot (LFI-NUPES)
➡️ Julien Bayou (ECO-NUPES)
➡️ Hadrien Clouet (LFI-NUPES)
➡️ Jean-Pierrre Cubertafon (DEM)
➡️ Éric Coquerel (LFI-NUPES), Président de la Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire
➡️ Elsa Faucillon (GDR)
➡️ Thibaut François (RN)
➡️ Perceval Gaillard (LFI-NUPES)
➡️ Raquel Garrido (LFI-NUPES)
➡️ Benjamin Haddad (REN)
➡️ Pierre Henriet (REN)
➡️ Hubert Julien-Laferrière (ECO-NUPES)
➡️ Luc Lamirault (HOR)
➡️ Sylvain Maillard (REN)
➡️ Emmanuel Mandon (DEM)
➡️ Paul Molac (LIOT)
➡️ Astrid Panosyan-Bouvet (REN)
➡️ Francesca Pasquini (ECO-NUPES)
➡️ Marie Pochon (ECO-NUPES)
➡️ Danielle Simonnet (LFI-NUPES)
➡️ Frédéric Valletoux (HOR)

Nouvelle attaque visant le centre kurde de Paris

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PARIS – Le journal Le Point rapporte que le 3 mars, un individu a attaqué le centre culturel kurde de la rue d’Enghien où 3 militants ont été abattus le 23 décembre 2022.

L’individu (un Turc, selon l’employée du centre qui était présente au moment de l’attaque) serait arrivé le matin, à l’heure d’ouverture du centre et s’en serait pris aux portraits des militants tués* le 23 décembre 2023, proféré des insultes, craché sur un autocollant appelant à la libération d’Abdullah Ocalan (chef du PKK emprisonné en Turquie depuis février 1999) et jeté une chaussure aux policiers surveillant le centre kurde qui abrite également le siège du Conseil démocratique kurde en France (CDKF). Le CDKF a porté plainte pour « dégradations volontaires ».

*Le vendredi 23 décembre 2023, William Mallet a abattu trois militants kurdes au centre kurde Ahmet Kaya situé rue d’Enghien, dans le 10e arrondissement de Paris, : Emine Kara (Evîn Goyî), M. Şirin Aydın (Mîr Perwer) et Abdurrahman Kızıl. Trois autres Kurdes ont été blessés, dont un grièvement. Pour le Conseil démocratique kurde en France (CDKF) qui s’est constitué partie civile dans ce massacre, le dossier de l’affaire contient des détails troublants qui indiquent que le triple meurtre a été commandité par les services secrets turcs (MIT), (comme celui de 9 janvier 2013).