AccueilKurdistanRojavaLa Turquie complice des crimes commis par ses mercenaires à Afrin

La Turquie complice des crimes commis par ses mercenaires à Afrin

Le 20 mars dernier, le groupe jihadiste Ahrar al-Charkiya a tué 4 civils kurdes d’une même famille alors qu’ils allumaient un feu du Newroz (nouvel-an kurde) dans le district Jindires d’Afrin occupée par la Turquie depuis mars 2018. L’ONG internationale des droits humains, Human Rights Watch condamne le meurtre de ces civils* et appelle la Turquie à cesser de se rendre complice des crimes commis par les factions de l’Armée Nationale Syrienne (ANS/ASN) et de poursuivre les auteurs de cet énième crime visant les Kurdes d’Afrin.

« Ces meurtres surviennent après plus de cinq ans de violations non résolues des droits humains aux mains des forces turques et des factions syriennes locales qu’elles renforcent », a déclaré Adam Coogle, directeur adjoint pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch. « La Turquie a permis à ces combattants d’abuser en toute impunité des personnes vivant dans les zones sous leur contrôle, risquant de se rendre complices de ces violations.
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En tant que puissance occupante et en tant que soutien des factions locales opérant dans les zones sous son contrôle dans le nord de la Syrie, la Turquie est tenue d’enquêter sur ces meurtres et de veiller à ce que les responsables soient tenus responsables. La Turquie devrait également couper tout soutien aux factions de l’ANS impliquées dans des violations récurrentes ou systémiques des droits humains et des violations du droit international humanitaire », a écrit HRW sur son site ce mercredi 23 mars.

*Les quatre victimes sont les frères Farhadin Othman, 43 ans, Ismail Othman, 38 ans, et Mohamed Othman, 42 ans, et le fils d’Ismail, Mohamed, 18 ans.

Ahrar Al-Sharqiye placé sur la liste des sanctions américaines

En 2021, le groupe Ahrar al-Charkiya a été placé sur la liste des sanctions américaines, pour des exactions commises contre les civils lors de l’offensive turque en 2018 dans le canton d’Afrin et pour avoir assassiné la politicienne kurde Hevrin Khalaf en 2019.