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Les Kurdes d’Irak se rendront aux urnes le 18 novembre 2023

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IRAK / KURDISTAN – La région autonome du Kurdistan, dans le nord de l’Irak, a fixé des élections législatives au 18 novembre après un an de retard en raison d’un conflit entre deux grands partis kurdes.

Le porte-parole du gouvernement régional du Kurdistan (KRG), Dilshad Shahab, a annoncé dimanche la date des élections, telle que décidée par le président Nechirvan Barzani, et a appelé les autorités régionales et la Haute commission électorale indépendante à commencer les préparatifs.

En octobre dernier, le mandat du Parlement actuel a été prolongé d’un an en raison d’une controverse entre le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) au pouvoir et l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) au sujet du nouveau découpage des circonscriptions électorales.

Medya News

FRANCE. Le nouveau parti « pro-kurde », Yeşil Sol Parti ouvre un bureau électoral en région parisienne

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PARIS – Le Parti de la gauche verte (Yeşil Sol Parti), ouvert pour remplacer le HDP aux élections turques du 14 mai 2023 en cas de fermeture définitive d’HDP, a ouvert hier un bureau électoral dans la banlieue parisienne de Drancy.

Des membres du Parti de la gauche verte, des sympathisants et des membres de la diaspora kurdes de Turquie ont assisté à la cérémonie d’ouverture. Après une minute de silence pour les martyrs de la révolution et pour les victimes des séismes du 6 février 2023 qui a frappé le Kurdistan, la Turquie et la Syrie, les représentants du Parti se sont adressés à la foule.

Les représentants et partisans du parti ont déclaré que le bureau électoral servirait de point de rencontre pour la promotion des politiques du parti.

Le bureau électoral sera le lieu central de la campagne du parti et les électeurs y trouveront des informations sur les politiques du parti. Le centre fournira également une plate-forme où les électeurs pourront communiquer directement avec le parti.

Le bureau électoral du Parti de la Gauche Verte sera ouvert aux visiteurs 7 jours sur 7.

L’adresse pour ceux qui veulent se rendre au bureau électoral du parti de la Gauche Verte:
90, Avenue Henri Barbusse
93700 DRANCY

ANF

Selahattin Demirtaş: L’opposition turque affronte « l’Alliance des talibans » lors des élections du 14 mai

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TURQUIE – Avocat et politicien kurde détenu en otage par le régime turc depuis 2016, Selahattin Demirtas déclare que les élections présidentielles et législatives turques du 14 mai 2023 risquent d’être les dernières élections pendant lesquelles notamment les femmes pourront s’exprimer, qualifiant de « l’Alliance des talibans » les partis islamistes et d’extrême-droite turcs réunis derrière le président sortant Recep Tayyip Erdogan.

« L’Alliance talibane va d’abord se retrousser les manches pour s’emparer des droits des femmes. Par conséquent, les femmes devraient se présenter comme la force dirigeante des prochaines élections et devraient imprimer de leurs couleurs, leur marque sur ces élections », a déclaré l’ancien coprésident du HDP, Selahattin Demirtaş, dans un article qu’il a écrit depuis la prison.

L’alliance est devenue « le bloc le plus à droite, le plus régressif de l’histoire politique de la Turquie », a déclaré Demirtaş, soulignant l’ajout ces dernières semaines du Parti pour la cause libre (Hüda-Par, dirigé par des islamistes « kurdes ») et du Nouveau Parti parti de la prospérité (YRP, parti islamiste) à l’Alliance populaire, qui comprend également le Parti du mouvement nationaliste (MHP) d’extrême droite et le Parti de la grande unité (BBP).

« Ils ont entraîné le pays au bord de la destruction. Ils n’ont ni récit nouveau ni solution nouvelle. S’ils gagnent les élections malgré cela, toute la responsabilité incombe à l’opposition », a déclaré Demirtaş, ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP).

Les partis d’opposition doivent utiliser toute leur énergie pour développer des projets concrets sur des questions fondamentales telles que la reconstruction des villes, l’économie, la démocratie, la justice, l’agriculture, le tourisme, l’éducation et la santé, a déclaré Demirtaş, ajoutant qu’ils devraient également avertir la société des dangers, de ce qu’il qualifie de « l’Alliance Taliban ».

Le HDP est la principale cible de cette alliance talibane, a déclaré Demirtaş, dans un article qu’il a écrit en prison. « Ils ont choisi le HDP comme ennemi. Le HDP devrait être prudent, sensible et expliquer à toute la Turquie son programme de parti et ses politiques de solution tout au long de la période de campagne en utilisant la rhétorique la plus raisonnable sans compromettre le bon sens », a-t-il déclaré.

« Ce pourrait être la dernière élection, en particulier pour les femmes », a déclaré Demirtaş à propos des élections générales du 14 mai en Turquie. « Parce que l’Alliance talibane va d’abord se retrousser les manches pour s’emparer des droits des femmes. Par conséquent, les femmes devraient se présenter comme la force dirigeante des prochaines élections et devraient mettre leurs couleurs, leur marque sur ces élections », a déclaré le politicien, ajoutant qu’il espérait que tous les partis d’opposition imposeraient un quota de 50% de femmes dans leurs listes de candidats.

Une victoire de l’opposition aux élections ouvrira la voie à une période de changement, a déclaré Demirtaş, notant que cela ne signifiera pas que tous les problèmes de la Turquie seront soudainement résolus. Mais, si l’opposition perd les élections, le 15 mai « la Turquie se réveillera sous un régime taliban », a-t-il noté.

Demirtaş a demandé : « La République de Turquie, au cours de son deuxième siècle, ressemblera-t-elle à l’Afghanistan ou à la Suisse ? On vous donnera la réponse à cette question parce que c’est vous qui détenez le sceau [à imposer sur les bulletins des votes] », a-t-il déclaré aux électeurs de Turquie.

Medya News

TURQUIE. Arrestation de 3 policiers turcs suite à la torture d’un adolescent kurde

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TURQUIE / KURDISTAN – Le 21 mars 2023, le jour du nouvel-an kurde (Newroz), un adolescent kurde de 14 ans a été torturé par des policiers turcs à Lice, dans la province de Diyarbakir (Amed), pour avoir célébré le nouvel-an avec d’autres enfants autour d’un feu de Newroz. Il a été ensuite été ligoté et jeté dans un marécage. Il a été retrouvé par un villageois et hospitalisé aussitôt. Trois des cinq policiers impliqués dans cette affaire ont été arrêté « blessures volontaires » tandis que deux autres ont été remis en liberté, a déclaré Nahit Eren, président du barreau de Diyarbakır. « Les actes relèvent du crime de torture », a-t-il écrit sur Twitter.

Plus tôt dans la journée, le bureau du gouverneur de Diyarbakır a déclaré que les cinq officiers avaient été suspendus de leurs fonctions et qu’une enquête administrative avait été ouverte contre eux.

L’enfant identifié aux initiales YD a été hospitalisé après avoir été soumis à des coups et blessures le 21 mars et est sorti de l’hôpital un jour plus tard, a indiqué le bureau dans un communiqué.

YD avait été convoqué au commandement de la gendarmerie du quartier des Lice pour identifier les agents qui l’avaient battu. L’enfant avait identifié les trois policiers en présence d’un procureur mais sans la présence de leur avocat, a rapporté l’agence Mezopotamya (MA), citant la famille de l’enfant.

Bianet

PARIS. Les commandants des YPJ et YPG décorés au Sénat lors de la réception du Nouvel-an kurde

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PARIS – Ce samedi 25 mars, l’Union des Entrepreneurs franco kurdes (UEFK) a organisé une réception du Newroz au Sénat français où les commandants des forces kurdes syriennes YPJ et YPG ont été décorés de médailles d’honneur pour leur bravoure face aux terroristes du groupe État Islamique.

Des sénateurs et politiciens français ont également assisté à la réception, où de nombreux militants, artistes et personnalités kurdes étaient présents.

Parmi les invités de la réception figuraient les commandants des Unités de défense du peuple (YPG) et des femmes (YPJ), qui forment l’épine dorsale des Forces démocratiques syriennes (FDS). Lors de la réception organisée par l’Union des Entrepreneurs franco kurdes (UEFK), la porte-parole des YPJ Roxana Muhammad et le porte-parole des YPG Nouri Mahmoud ont reçu des médailles d’honneur des mains du sénateur Xavier Iacovelli.

Par ailleurs, le 24 mars, une délégation du Rojava a été reçu par le Vice-président du Sénat, Pierre Laurent.

La délégation était composée du coprésident du Conseil exécutif de l’AANES, Bedran Çiya Kurd, représentant du Rojava en France, Khaled Issa, coprésident du Département des relations extérieures du Rojava, Abdulkarim Omar, la porte-parole des YPJ (Unités féminines de défense) Rûksan Mihemed et le porte-parole des YPG (Unités de défense du peuple) Nouri Mahmoud.

Déclarant que les sacrifices consentis par les FDS contre l’Etat islamique sont précieux, Pierre Laurent a exprimé ses condoléances à ceux qui ont perdu la vie lors du séisme du 6 février 2023 et à 4 Kurdes d’une même famille qui ont été tués par le groupe armé Ahrar al-Charkiya sous commandement de la Turquie pour avoir allumé le feu du Newroz à Cindires.

Photo via Arya Jemo

TURQUIE. Le fils d’un journaliste kurde assassiné veut être député pour une « commission vérité »

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TURQUIE / KURDISTAN – Dicle Anter, dont le père Musa Anter a été assassiné à Diyarbakir en 1992 par des paramilitaires turcs, déclare que les meurtres non résolus sont la boîte noire de la Turquie. 31 ans après l’assassinat de son père, il sera candidat à la députation sous l’étiquette du Parti de la gauche verte (nouveau parti créé par le HDP face aux menaces de fermeture le visant).

Dicle Anter, fils du journaliste et écrivain kurde Musa Anter tué par le JITEM* il y a 31 ans, est candidat à la députation pour les élections du 14 mai prochain.

En cas d’élection, Dicle Anter va travailler pour la résolution des milliers de meurtres non élucidés commis essentiellement les régions kurdes pendant les années 1990.

Le fils de Musa Musa a expliqué à Bianet pourquoi il avait posé sa candidature et ce qu’il souhaitait faire au Parlement.

« Les meurtres non résolus sont la boîte noire de la Turquie »

Anter a des propositions de recherche et de solutions aux meurtres non résolus (faili meçhul cinayetler) qui se sont produits en Turquie, notamment dans les années 1990. Il a déclaré qu’il allait travailler afin d’établir une commission vérité au cas où il serait élu.

Révéler la vérité sur ces meurtres aura un effet direct sur l’avenir de la Turquie, estime Anter et ajoute: « Les meurtres non résolus sont la boîte noire de la Turquie. Lorsqu’ils seront révélés, la Turquie aura un avenir très différent. Lorsque la lumière sera faite sur les boîtes noires, nous pourrons faire de grands pas dans les domaines de la justice, de la paix et de la liberté. »

Le pays dont il rêve

Anter veut vivre dans un pays où règnent la paix et l’amour. Il a décrit ses rêves pour l’avenir de la Turquie :

« Je rêve d’une société où les gens ne se tirent pas dessus, ne s’énervent pas, peuvent se parler, chercher des solutions par le dialogue et non par la violence, et utilisent un langage non pas polarisant mais inclusif. »

À propos de Musa Anter

Musa Anter, né en 1920 à Nusaybin, était un écrivain, poète, journaliste et activiste kurde persécuté pendant des décennies par le régime fasciste turc pour avoir milité contre le colonialisme turc au Kurdistan.

Musa Anter, alias Apê Musa (littéralement «oncle Musa» en kurde), qui a écrit des articles dans le quotidien Ozgur Gundem et l’hebdomadaire Yeni Ulke, a été tué par balle à Diyarbakir (Amed). Attirés de son hôtel par un appelant qui lui a demandé de l’aider à régler un litige immobilier, Anter et un ami sont partis en taxi avec un inconnu, âgé entre 25 et 30 ans. Quand ils ont commencé à soupçonner qu’un piège était en train d’être tendu, ils ont exigé de sortir du taxi. L’homme qui les accompagnait est également sorti et, ayant marché devant eux, a commencé à leur tirer dessus avec un pistolet.

Anter a été touché par quatre balles et est décédé peu après. L’ami, touché par deux balles, a été grièvement blessé. Amnesty International a signalé qu’un pistolet de 9 coups de 9 mm avait été utilisé lors de l’attaque, qui aurait eu lieu en périphérie de la ville près d’un poste de police et d’un poste de contrôle de la circulation. Anter, qui ne vivait pas à Diyarbakir, visitait la ville pour signer ses livres lors d’un festival culturel.

*JİTEM: Organisation de renseignement de gendarmerie turque (Jandarma İstihbarat ve Terörle Mücadele ou Jandarma İstihbarat Teşkilatı – JİTEM), était actif surtout dans dans les années 1990.

IRAK. Une délégation du gouvernement kurde se rend à Bagdad

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IRAK – Une délégation du gouvernement de la région autonome du Kurdistan se rend aujourd’hui à Bagdad sur fond de différents sur le dossier d’exportation du pétrole kurde via la Turquie et coupes budgétaires dont souffre la région kurde.

Hier, le président du gouvernement de la région du Kurdistan, Masrour Barzani, s’est exprimé sur Twitter concernant la décision du tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale à Paris qui a donné raison à Bagdad dans l’affaire qui opposait l’Irak à la Turquie sur les exportations de pétrole du Kurdistan irakien via la Turquie. Barzanî a déclaré que la communication mutuelle avec Bagdad est une bonne base pour surmonter la décision d’arbitrage de la Cour Internationale d’Arbitrage.

Barzani n’a pas commenté la décision de la Cour Internationale d’Arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale (CCI). Cependant, mais a déclaré que la délégation de la région du Kurdistan se rendra à Bagdad ce dimanche pour poursuivre les négociations avec Bagdad sur la base de la bonne volonté.

On sait que la décision du PDK d’exporter du pétrole de manière indépendante via la Turquie en 2014 a provoqué la colère de Bagdad qui coupé drastiquement le budget alloué à la région kurde. Depuis, la partie kurde accuse le gouvernement central de piller ses hydrocarbures tandis que Bagdad veut avoir le contrôle total sur l’exploitation des hydrocarbures du pays, y compris ceux de la région autonome du Kurdistan.

Hamit Bozarslan: La question kurde n’est pas dans le programme de la Table des six

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TURQUIE / KURDISTAN – S’exprimant lors d’une réunion organisée par DİTAM sous le titre « Les Kurdes dans la politique et les élections en Turquie », l’universitaire Hamit Bozarslan a déclaré que le parti kémaliste CHP est la continuation du Comité Union et Progrès* et ajouté que dans le programme des partis de l’opposition composant la Table des Six, il y a des solutions à 2 000 problèmes. Mais la question kurde n’y figure pas.

L’historien Hamit Bozarslan a participé à une réunion qui a été organisé dans un hôtel du quartier Peyas, à Diyarbakir (Amed) sous le titre « Les Kurdes dans la politique et les élections en Turquie ». La réunion organisée par le Centre de recherche sociale – Dicle (Dicle Toplumsal Araştırmalar Merkezi – DİTAM), a été animée par le vice président du DITAM, Sedat Yurtdaş. Le politicien kurde, Ahmet Turk devait également participé à la réunion divisée en deux parties: « Le comportement de vote historiquement kurde » et « L’attitude des Kurdes dans la Turquie polarisée et les élections de 2023 », na pas pu être présent en raison de problèmes de santé.

« Les Kurdes ont un rôle clé »

S’exprimant à l’ouverture de la réunion à laquelle ont participé des universitaires, des défenseurs des droits, des militants et de nombreux représentants d’ONG de la ville, la vice-présidente de DİTAM, Meral Özdemir, a souligné que les prochaines élections parlementaires et présidentielles en Turquie sont d’une importance cruciale et a déclaré : « Les Kurdes joueront un rôle décisif et clé dans cette élection où le 13e président de la Turquie sera élu, juste avant le deuxième siècle de la République. »

« Pas de question kurde à la table des six »

Se connectant à la réunion en visio-conférence, Hamit Bozarslan a souligné que l’Alliance nationale n’était pas démocratique et a déclaré : « Le CHP est la continuation du Comité Union et Progrès*. Il y a des solutions pour 2 000 questions dans le programme des partis de la Table des six**. Mais il n’y a pas la question kurde parmi elles », a-t-il déclaré.

« Les Kurdes ont fait des progrès sur la question des droits »

Affirmant que la Turquie traverse un processus de libération, Bozarslan a poursuivi : « Quel est ce processus de libération ? Ca veut dire « J’ai un nom » , « j’ai une identité ». Ce sont les Kurdes qui font ça. Ici, ils ont fait un pas très important. Les Kurdes ont également franchi une étape très importante dans la question des droits. Les Turcs accepteront-ils cette libération ? Abandonneront-ils la suprématie de la turcité, l’exigence d’être les maîtres ? Les Turcs doivent sortir du cachot de la peur dans lequel ils sont piégés aujourd’hui. Ils doivent voir que la lutte kurde fait partie de la lutte de libération turque. »

La réunion s’est terminée par des questions et des réponses. (Via Diyarbakir Yenigün)

*Le comité Union et progrès (İttihad ve Terakki Cemiyeti) était un parti politique nationaliste turc créé à la fin du XIXᵉ siècle à Thessalonique regroupant les Jeunes-Turcs.

**La « Table des Six » est l’alliance d’opposition) composée du Parti républicain du peuple (CHP) présidé par Kemal Kılıçdaroğlu, du Bon Parti (IYI parti), présidé par Meral Akşener, du Parti de la Félicité (SP, Saadet partisi) présidé par Temel Karamollaoğlu, du Parti Démocrate (DP, Demokrat) présidé par Gültekin Uysa, du Parti de l’Avenir (Gelecek partisi) présidé par Ahmet Davutoğlu et du parti de la Démocratie et du Progrès (DEVA, Demokrasi ve Atılım Partisi) présidé par Ali Babacan. Elle a pour but de mettre fin au règne du président Recep Tayyip Erdogan. Le parti pro-kurde HDP a également décidé de soutenir implicitement la Table des six en ne présentant pas de candidat.

TURQUIE. 3 Kurdes poursuivis pour « incitation à des émeutes en parlant kurde »

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TURQUIE / KURDISTAN – Trois Kurdes ont été auditionnées par les autorités turques pour « incitation aux émeutes en parlant kurde » après avoir réagi à des brutalités policières lors de l’arrestation d’un marchant ambulant et ses deux fils dans la province kurde d’Erzurum / Karayazi (Qereyazi).

3 personnes protestant contre la détention de Nuri Kanat et de ses enfants par la police à Qereyazi ont été arrêtées pour « parler le kurde pour agiter le peuple » et « d’appeler le peuple à la révolte ».

Quelques jours après l’incident, la police a convoqué Servet Kamış, Abdullah Kol et Faruk Kol pour témoigner au département de police du district avec l’allégation de « parler kurde pour agiter le peuple » et « d’appeler le peuple à la révolte ». Les 3 hommes, qui avaient été placés en garde à vue, ont été relâchés après leurs déclarations, tandis que le marchant ambulant et ses fils, dont l’un est handicapé, sont toujours en garde à vue.

 

La criminalisation de l’utilisation de la langue kurde dans l’espace public ou dans les échanges avec les autorités turques fait partie de la longue histoire de traitement discriminatoire de la Turquie envers la population kurde.

PARIS. Une délégation kurde du Rojava se rend au Sénat français

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PARIS – Une délégation de la Syrie du Nord et de l’Est a rencontré le Vice-président du Sénat, Pierre Laurent, le 24 mars.

La délégation kurde était composée du coprésident du Conseil exécutif de l’AANES, Bedran Çiya Kurd, représentant du Rojava en France, Khaled Issa, coprésident du Département des relations extérieures du Rojava, Abdulkarim Omar, la porte-parole des YPJ (Unités féminines de défense) Rûksan Mihemed et le porte-parole des YPG (Unités de défense du peuple) Nouri Mahmoud.

Selon le communiqué publié par l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES), la délégation a rencontré le sénateur Pierre Laurent au Sénat, à Paris.

La réunion a porté sur la situation générale dans la région après 12 ans de guerre et les défis politiques, économiques, humanitaires et de sécurité auxquels est confrontée l’administration autonome, ainsi que les menaces et attaques turques qui déstabilisent la région.

Les deux parties ont discuté des crimes commis dans les zones occupées, notamment des meurtres, des arrestations et des changements démographiques par des mercenaires alliés à la Turquie, en plus du meurtre de quatre civils kurdes lors de la célébration de Newroz dans le district de Jindires à Afrin. Il a été souligné que la France et la communauté internationale devaient assumer leurs responsabilités face à ces questions.

Pour sa part, Pierre Laurent a affirmé sa reconnaissance pour les sacrifices consentis par les habitants du nord-est de la Syrie contre les mercenaires de l’Etat islamique et a présenté ses condoléances aux victimes du tremblement de terre et du massacre de Jindires.

Laurent a réaffirmé leur soutien à l’administration autonome et la nécessité de renforcer et de développer la coopération entre l’administration autonome et la France pour faire face au terrorisme et parvenir à une solution pacifique et démocratique à la crise en Syrie.

ANF

Chroniques du Kurdistan: lecture musicale avec Elie Guillou

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PARIS – La Bibliothèque Couronnes accueille Elie Guillou pour un voyage au Kurdistan où il a découvert la guerre subie par le peuple kurde.

Chroniques du Kurdistan : lecture musicale avec Elie Guillou*

« A l’occasion de la prochaine parution du livre qui met en partage cette expérience (L’homme tempéré, éd. Marabout), Elie Guillou propose une lecture musicale : on y rencontre une femme asthmatique chantant dans un appartement vide, une délégation politique qui ne sait plus quoi dire, une question brûlante posée sur la ligne de front séparant les forces kurdes de l’État Islamique, l’apaisement d’une guitare dans un camp de réfugié en Turquie… Sur scène, un pupitre, une guitare et une enceinte d’où filtrent des chants arméniens, kurdes et turcs. »

RDV le Samedi premier avril à 16h
A la Bibliothèque Couronnes – Naguib Mahfouz
66 rue des Couronnes
75020 PARIS

*Elie Guillou est un chanteur, poète et écrivain français. Il a notamment mis en scène le spectacle « Happy Dream » joué par Aram Taştekin et Neşet Kutas.

La Turquie va-t-elle interdire l’opposition pro-kurde pour la neuvième fois consécutive?

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Dans un article particulièrement déprimant sur son site internet, le HDP dresse l’historique des partis politiques kurdes en Turquie. Le premier parti pro-kurde de Turquie, le Parti travailliste du peuple (HEP), a été créé en 1990 et a réussi à survivre trois ans avant d’être interdit. Les partis pro-kurdes suivants ont duré encore moins longtemps, à peine six mois dans le cas du successeur du HEP, le Parti de la liberté et de la démocratie (OZDEP). Pour reprendre une phrase d’Oscar Wilde, interdire un parti politique kurde pourrait être considéré comme un zèle autoritaire ; en interdire neuf commence à ressembler à du fascisme.

Le Parti démocratique des peuples (HDP) de Turquie présenterait ses candidats parlementaires via un autre parti lors des prochaines élections en Turquie. Cela n’est dû à aucune faction ou scission dans les rangs du HDP. Au contraire, le fait que le parti pro-kurde et favorable aux droits des minorités se prépare à réapparaître sous un nouveau nom illustre une fois de plus la profondeur de leur engagement politique et de leur discipline face aux efforts concertés pour détruire leur mouvement.

Dans un article particulièrement déprimant sur son site internet, le HDP dresse l’historique des partis politiques kurdes en Turquie. Le premier parti pro-kurde de Turquie, le Parti travailliste du peuple (HEP), a été créé en 1990 et a réussi à survivre trois ans avant d’être interdit. Les partis pro-kurdes suivants ont duré encore moins longtemps, à peine six mois dans le cas du successeur du HEP, le Parti de la liberté et de la démocratie (OZDEP). Pour reprendre une phrase d’Oscar Wilde, interdire un parti politique kurde pourrait être considéré comme un zèle autoritaire ; interdire neuf commence à ressembler à du fascisme.

Les mêmes méthodes juridiques et juridiques utilisées pour cibler les prédécesseurs du HDP sont déployées aujourd’hui contre la dernière formation politique pro-kurde, qui détient toujours jusqu’à 10% des voix aux élections turques malgré une répression colossale et devrait jouer un rôle de faiseur de rois dans destituer Erdoğan lors des prochaines élections – tant que le parti n’est pas interdit par la Cour constitutionnelle turque, en utilisant le même mécanisme déployé contre de nombreux autres partis pro-kurdes.

Onze députés du HDP ont été emprisonnés à la suite de la levée de leur immunité parlementaire, un mécanisme déployé pour la première fois contre les législateurs kurdes dans les années 1990 lorsque la première députée kurde faisait partie des six députés à être condamnés à 15 ans de prison pour trahison. Pendant ce temps, pas moins de 40% des membres de la base ont fait l’objet d’une enquête criminelle. Si la dernière affaire de fermeture se concrétise, environ 500 personnes seront également totalement interdites d’activité politique, dans une autre attaque contre l’activité politique kurde familière de leur passé.

Les efforts déployés par le HDP pour tenter de préserver sa participation au processus démocratique témoignent de l’étrange sort de la démocratie turque. Ceci est motivé en partie par les espoirs de plus en plus lointains d’accéder à l’Union européenne – le processus d’adhésion, entamé en 1987 bien avant la formation de l’UE, reste dans l’impasse. Malgré un virage autoritaire radical à la suite de la tentative de coup d’État manquée de 2016, le président Erdoğan a jugé nécessaire ou prudent de conserver au moins les signes extérieurs de la démocratie parlementaire, tandis que la bifurcation politique au sein du pays signifie que le processus électoral turc a encore une certaine validité.

Avec 11 députés derrière les barreaux et d’autres privés de l’immunité parlementaire, le parti pourrait bientôt être purement et simplement interdit. Ainsi, le mouvement kurde poursuit obstinément ses efforts sur le terrain hostile d’une saison électorale turque, s’attendant à être banni à tout moment tout en faisant face à des arrestations, des salves médiatiques, des bureaux fermés et toutes sortes de répressions légales. Lors des élections précédentes, des lanières ont même été distribuées aux électeurs dans le but de les aider à localiser la dernière incarnation du mouvement politique kurde sur le bulletin de vote, dans un rappel un peu farfelu des efforts que les Kurdes doivent faire même pour atteindre une représentation nominale.

Ce jeu sans fin du chat et de la souris est épuisant, épuisant le parti des ressources, des finances et du pouvoir du peuple, tournant en dérision ses efforts sincères pour participer à la démocratie parlementaire comme il se doit. Bien sûr, l’électorat turc serait bien mieux servi par un système qui accorderait aux Kurdes leur droit légitime à la liberté d’expression, à la critique et à l’activité politique. Les choses étant ce qu’elles sont, cependant, le mouvement kurde n’a d’autre choix que de poursuivre sa tâche sisyphéenne, forgeant inlassablement vers une fin qui semble aussi impossible à atteindre aujourd’hui qu’il l’a fait pour chacune de ses huit incarnations parlementaires précédentes. Malgré toutes les épreuves que le mouvement kurde a endurées pour survivre jusqu’à aujourd’hui, le chemin à parcourir risque d’être encore plus long.

Medya News