Accueil Blog Page 469

TURQUIE. L’avocate kurde Eren Keskin parmi les détenus de la place Galatasaray

0

ISTANBUL – La police turque a attaqué le rassemblement des Mères du Samedi et a arrêté 15 personnes, dont l’éminente avocate kurde des droits humains Eren Keskin.

Cet après-midi, la police turque a assiégé le rassemblement des mères du samedi à la place Galatasaray (Istanbul), malgré la précédente décision de la Cour constitutionnelle selon laquelle leur droit de tenir des réunions et des manifestations avait été violé.

Outre l’avocate et présidente de l’Association des droits de l’Homme de Turquie (İnsan Hakları Derneği – IHD), la police turque a arrêté plusieurs mères du samedi et des activistes ainsi que des politiciennes. Certaines de personnes détenues sont:

Besna Tosun
Maside Ocak
Ali Ocak
Hanife Yıldız
Sebla Arcan
Gülseren Yoleri
Eren Keskin
İrfan Bilgin
İkbal Eren
Deniz Zeybek
Aylin Tekiner
Feyyaz Yaman
Ayşe Tepe
Mikail Kırbayır
Leman Yurtsever

Malgré la décision de la Cour constitutionnelle selon laquelle l’intervention de la police contre la manifestation de la 700e semaine des mères du samedi en août 2018 a violé les droits des manifestants, les mères ont de nouveau été agressées et détenues par la police aujourd’hui.

 

Les Mères du Samedi

Il y a vingt-huit ans, le 27 mai 1995, des mères se sont installées pour la première fois sur la place Galatasaray, au centre d’Istanbul, pour protester contre la pratique répandue consistant à tuer des personnes (majoritairement des Kurdes) en détention et à faire disparaître les corps.

Selon les « mères du samedi » (en kurde: Dayikên Şemiyê), l’État turc n’a jamais enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur enlèvement / arrestation par les autorités turques.

Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres par le service de renseignements et antiterrorisme de la gendarmerie (JITEM) ont été signalés dans les régions kurdes de la Turquie.

« J’ai brodé mon coeur dans les montagnes », le journal de bord de Gurbetelli Ersöz apparait en français

0

CULTURE – La journaliste kurde Gurbetelli Ersöz, a été la première femme rédactrice en chef de Turquie. Le 8 octobre 1997, elle est tombée martyre lors d’affrontements entre la guérilla kurde et les peshmergas du KDP. Son journal de bord, publié en turc sous le titre Yüreğimi Dağlara Nakşettim (J’ai brodé mon coeur dans les montagnes) va apparaitre prochainement en français aux Éditions d’en bas grâce à la traduction de Delal Chamarane (probablement, un pseudonyme).

Couverture du livre « J’ai brodé mon coeur dans les montagnes. » Journal d’une combattante kurde (1995-1997)

Présentation du livre par les édition d’en bas:

« Dans son journal, Gurbetelli Ersöz chronique les combats, écrit des poèmes et se livre à quelques autocritiques. Tenir un journal était, d’une part, un acte politique et personnel permettant de documenter les faits bruts d’une histoire qui ne serait pas publiée officiellement, et, d’autre part, était l’occasion d’exprimer ses rêves, ses malaises et ses doutes. le journal de Gurbet permet ainsi de mettre en lumière la formation d’une combattante, de formuler et d’explorer les contradictions de la lutte armée, et d’accompagner et de forger le rôle des femmes dans un tel contexte. Le fondateur et dirigeant du parti des travailleurs du Kurdistan, Abdulah Öcalan, a toujours encouragé les combattant.e.s du PKK à tenir un journal : à la fois chronique de la lutte pour un Kurdistan indépendant et témoignage sur le terrain pour contrer la désinformation de l’État Turc et de ses alliés. La construction d’une telle archive de la mémoire in situ est essentielle pour cartographier et accompagner les luttes politiques. »

 

Qui était Gurbetelli Ersoz ?

Chimiste de formation, Gurbetelli Ersöz a été marquée par la catastrophe de Tchernobyl de 1986 et l’attaque chimique à Halabja en 1988. Par la suite, elle s’est impliquée dans la politique. Elle a été condamnée à la prison par le régime turc en 1990 pour avoir soutenu le PKK. Elle est restée en prison pendant deux ans.

Gurbetelli Ersöz a été la première femme rédactrice en chef de Turquie. Elle est née dans le village d’Akbulut du district de Palu d’Elazığ. Quand elle est née, son père était ouvrier en Allemagne et c’est pourquoi elle s’appelait Gurbetelli (lieu étranger). Quand elle était élève de troisième année à l’école primaire, sa différence avec ses amis et ses professeurs était sa langue. Elle a commencé à demander pourquoi, comment à ce moment-là. Elle a étudié la chimie à l’université de Çukurova où plus tard, elle a travaillé comme assistante. Elle a commencé à s’impliquer activement dans la politique.

Gurbetelli Ersöz est alors devenue journaliste et elle a été arrêtée le 10 décembre 1990. Elle a été maintenue en détention pendant 15 jours et torturée. Après avoir été détenue pendant 15 jours, elle a été envoyée à la prison de Malatya et détenue en prison pendant deux ans. Après sa libération, elle a continué à faire du journalisme. Le 23 avril 1993, elle a commencé à travailler pour le journal Özgür Gündem. Ensuite, elle est devenue rédactrice en chef du journal et est devenue la première femme rédactrice en chef de Turquie.

Le 10 décembre 1993, le bâtiment du journal a été perquisitionné par des centaines de policiers. Gurbetelli Ersöz était l’un des journalistes détenus. Après avoir été détenue pendant 13 jours, elle a été envoyée à la prison de Sağmalcılar. Elle a été libérée de prison lors de la première audience du procès ouvert contre elle en juin 1994. Elle a continué à travailler comme journaliste pendant un certain temps mais elle a ensuite décidé de mener son combat dans un autre domaine. Elle a rejoint la lutte armée dans les rangs du PKK. Le 8 octobre 1997, elle est tombée martyre dans un affrontement avec les peshmergas du Parti démocratique kurde (PDK).

Les Etats-Unis confirment l’attaque de drone visant un dirigeant kurde syrien au Kurdistan d’Irak

0

Hier, un drone (turc?) a visé un convoi américain qui accompagnait un dirigeant kurde des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) au Kurdistan irakien. Certaines sources affirment qu’il s’agissait de Mazloum Abdi, mais les FDS ont démenti cette affirmation tout en condamnant l’attaque. (Les FDS sont des alliées des Etats-Unis dans la lutte contre l’État islamique en Syrie.)

Trois militaires américains étaient dans le convoi au moment de l’attaque qui n’a pas fait de victimes.

« Je peux confirmer qu’il y a eu une frappe sur un convoi à Sulaymaniyah, dans la région du Kurdistan irakien. Ce convoi comprenait du personnel militaire des États-Unis. (…) Nous enquêtons actuellement sur cette attaque », a déclaré dans un communiqué porte-parole du Commandement central américain CENTCOM, Joe Buccino. (Via The Wall Street Journal)

L’Irak condamne la Turquie pour l’attaque de l’aéroport de Souleimaniyeh

0

IRAK / KURDISTAN – Hier (7 avril), des responsables kurdes d’Irak ont annoncé qu’un drone turc avait ciblé l’aéroport international de Souleimaniyeh en fin de journée. D’autres sources évoquaient une explosion près de l’aéroport, sans faire de victimes. Aujourd’hui, le président irakien a condamné l’attaque, qu’il attribue à la Turquie.

 

« Le président irakien Abdel Latif Rachid a condamné samedi un bombardement imputé aux forces turques et mené la veille contre l’aéroport de Souleimaniyeh au Kurdistan d’Irak, théâtre depuis de longues années des luttes entre Ankara et les combattants kurdes turcs du PKK » (Via Orient le Jour).

« HUDA-PAR peut se transformer en Hamas kurde »

0

Un cadre de la guérilla kurde met en garde contre le parti islamiste d’extrême-droite HUDA-PAR qui s’est rangé derrière le bloque pro-Erdogan à la veille des élections du 14 mai 2023. Il a déclaré que: « Cette structure peut devenir dangereuse après les élections. Cela peut transformer Hüda-Par en un Hamas kurde. »

Membre du Conseil exécutif du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Nedim Seven s’est exprimé dans l’interview suivante accordée à l’agence ANF sur les élections législatives et présidentielles en Turquie et a mis en garde contre le parti islamiste kurde Hüda-Par, qui a rejoint le bloc électoral du AKP et MHP.

 

Le Traité de Lausanne existe depuis près de cent ans. À un moment aussi important et critique, la Turquie organise des élections. Quelle signification ont ces élections pour les Kurdes, les peuples, les communautés de foi et les cultures ?

Le Traité de Lausanne aura 100 ans le 24 juillet 2023. Des élections auront lieu en Turquie le 14 mai à l’approche [des cent ans du Traité de Lausanne]. [La coalition] AKP/MHP veut boucler le processus électoral sur la base du maintien de son pouvoir fasciste par des intrigues et des machinations diverses. Si cela peut être évité, il est certain que les élections du 14 mai conduiront au succès des forces démocratiques. La planification de base du régime fasciste AKP/MHP vise à réaliser les rêves ottomans à l’occasion du centenaire de Lausanne. Le renouvellement de Lausanne vise à réintégrer dans les frontières de la République de Turquie les zones situées à l’intérieur des frontières du Misak-ı Milli [Pacte ou serment national voté par le dernier parlement de l’empire ottoman] où existait la principale domination ottomane. C’est l’objectif principal du gouvernement AKP/MHP depuis la réunion du Conseil de sécurité nationale turc en octobre 2014, où le plan de démantèlement [contre le Mouvement de libération kurde] a été décidé. C’est le long de cet axe que le gouvernement fasciste a lancé une guerre le 24 juillet 2015 avec une série de frappes aériennes (400) de très grande envergure. Les frappes aériennes se sont ensuite poursuivies sans interruption, couvrant le nord, le sud et l’ouest (Rojava) du Kurdistan. Ces attaques continuent à ce jour. Jusqu’à présent, la résistance du PKK a contrecarré au prix fort les rêves du « Misak-ı Millî » de ce régime fasciste.

Les élections sont un moyen de lutter pour des positions fortes

Avec le traité de Lausanne, le Kurdistan a été officiellement divisé entre les quatre États occupants syrien, irakien, iranien et turc (…). En ce sens, la politique de négation, d’anéantissement et d’assimilation dirigée contre les Kurdes a été encadrée par la loi. Nous entrons dans un nouveau siècle avec une énorme culture de résistance qui brise ce cadre légal. Le fascisme AKP/MHP, dans une position qui institutionnalise le « fascisme vert [islamisme] », entend mettre en œuvre encore plus cette politique, en utilisant la réalité lausannoise contre les peuples, les cultures et toutes les ethnies du nouveau siècle sur la base de l’alliance des fascisme vert et noir et kémalisme décalé. Cette mentalité a contraint les peuples arménien et assyrien à l’exil à travers de grands massacres entre 1915 et 1918. Il a isolé diverses minorités [dont il a nié l’existence] et visait à dépouiller les Kurdes de leur identité et à les turciser. Dans le cadre de la politique pan-turque, une constitution a été créée pour la pleine turcisation de divers groupes ethniques et autres. Face à la réalité de ce siècle, il y a eu une résistance continue des peuples, des forces socialistes et révolutionnaires. Cette résistance doit aboutir à un résultat en faveur du peuple et des forces de la démocratie dans le nouveau siècle. Les efforts en ce sens doivent être maintenus au plus haut niveau. Les élections sont aussi un moyen de se battre pour des positions fortes. C’est un fait, que le régime fasciste AKP/MHP ne peut pas être complètement détruit par une seule élection. Cependant, il est possible dans les prochains jours, avec la bonne tactique et stratégie, avec des alliances appropriées et une attitude déterminée, d’utiliser les élections comme un outil et de mettre fin à l’existence de l’AKP/MHP dans le cadre légal au profit des peuples.

Effondrement du fascisme AKP/MHP

Face à la grande résistance de Rêber Apo [Abdullah Öcalan] et à la lutte menée par le PKK avec de lourdes pertes, le fascisme AKP/MHP s’effondre et connaît les moments les plus faibles de son histoire. Il s’est effondré économiquement, politiquement et diplomatiquement, est devenu idéologiquement ambigu et s’est transformé en un État mafieux. L’équipage Erdoğan/Bahçeli s’est transformé en un réseau d’intérêt international. Aux élections, il faut l’arrêter dans un cadre légal. Les élections du 14 mai sont importantes à cet égard. Par conséquent, tous les milieux démocratiques devraient adopter une attitude qui ouvre la voie à l’unité, à la solidarité et aux alliances. Les alliances ont déjà été clarifiées dans une large mesure. D’une part, il y a une alliance mafieuse de contras et de gangs sous la forme de l’AKP, du MHP et du Hüda-Par connue sous le nom d’Alliance populaire ; de l’autre côté en compétition dans ces élections se trouvent l’Alliance révolutionnaire démocrate-socialiste pour le travail et la liberté et l’Alliance nationale, connue sous le nom de la Table des Six, qui a une structure essentiellement réparatrice, englobant de nombreuses tendances et pas encore capable d’une politique stable. Les principales forces qui s’affronteront se situent autour de ces trois blocs.

Le Parti de la gauche verte [Yesil Sol Parti] représente toutes les couches de la population

Le fascisme a depuis longtemps pour projet d’éliminer le peuple kurde de la politique légale. À cette fin, toutes sortes d’orientations immorales ont surgi. Le gouvernement AKP/MHP sait très bien qu’aucun pouvoir fasciste n’a pu résister à la lutte pour la liberté kurde. Cette lutte ne peut être repoussée, ni la guérilla détruite. Les Kurdes, les Alévis, les autres groupes marginalisés et tous les cercles démocratiques doivent être éradiqués de la politique démocratique. Comme cela est bien connu, des méthodes sales ont été utilisées à cette fin. Des milliers de maires élus, de députés et d’élus, et des dizaines de milliers de nos concitoyens ont été pris en otage et contraints à l’exil. Il a été essayé, faire des prochaines élections un piège pour les Kurdes et les milieux démocrates. La coïncidence de la procédure d’interdiction contre le HDP avec la date des élections législatives en est une indication. Les Kurdes et les forces socialistes démocratiques, qui ont une grande tradition et une grande expérience du combat, l’ont reconnu et ont pris les mesures nécessaires pour contrecarrer cette foule fasciste. En travaillant avec des alternatives, une politique cohérente avec la tradition de lutte en cours a été poursuivie. C’est une attitude positive qui représente tous les peuples avec une perspective qui représente une véritable alternative, dans laquelle s’est formée une alliance révolutionnaire, démocratique, ouvrière, libertaire, qui a reçu un cadre légal, qui s’exprime comme un parti de la gauche verte. Cela se voit clairement dans les déclarations électorales publiées.

Nous suivons également ce processus de près. Notre direction a fait les déclarations et les facilités nécessaires pour que tous les milieux démocratiques réussissent dans cette affaire. Le 6 février, en raison de la catastrophe du tremblement de terre, notre mouvement a annoncé qu’il avait pris une décision d’inaction [cessation des actions militantes] par responsabilité morale et humanitaire. L’annonce par le directoire du KCK que cette décision sera maintenue jusqu’à la fin des élections est une sérieuse chance de succès. Ce nouvel appel de notre mouvement était très important. Les élections du 7 juin 2015 ont amené plus de 80 députés au parlement, mais le régime fasciste de l’AKP a annulé les élections du 1er juin.

Le gouvernement utilisera toutes les méthodes

Les élections s’approchent. Le gouvernement utilisera toutes sortes de méthodes sales et immorales pour tourner le résultat en sa faveur. (…) Le gouvernement s’est transformé en une organisation fasciste, semblable à un gang, qui n’a plus aucun statut. Dans cette situation, il est presque impossible de réussir par les urnes, mais le fascisme AKP/MHP s’est spécialisé dans les méthodes et les ruses immorales. Notre peuple et nos forces démocratiques doivent être vigilants et prendre des mesures de précaution à cet égard. Ils devraient pouvoir s’articuler dans tous les domaines sous l’égide du parti de la gauche verte.

Erdoğan se présente illégalement aux élections, c’est un candidat illégal. C’est un menteur, un voleur, une personne qui n’a plus de morale et la personne la plus honteuse qui puisse diriger l’État de la République de Turquie. Il n’y a rien qu’une personne avec une telle personnalité ne ferait pas pour son propre ego. Parce qu’il trahit la tradition de la vision nationale, il peut trahir toutes les valeurs auxquelles il croit sans sourciller. Surtout compte tenu de la réalité de Devlet Bahçeli et du MHP, qui attaquent tout et tout le monde, en bavant à chaque fois qu’ils ouvrent la bouche, les forces de la démocratie doivent maintenir leurs efforts au plus haut niveau avec une grande vigilance et une attitude révolutionnaire. C’est ainsi que le succès viendra. (…)

Le fascisme AKP/MHP s’est allié à Hüda-Par, une structure contra qui a massacré le Kurdistan. Pourquoi cette alliance a-t-elle été conclue, quel est son but et sa signification ?

Je vois l’alliance de l’AKP avec Hüda-Par comme positive car elle montre leurs vraies couleurs. Hüda-Par est une contre-structure trop connue des Kurdes. Cette structure est un réseau de tueurs organisé et pleinement soutenu par l’État profond et les gouvernements dans les années 1990. Cette structure de gangs a versé le sang de milliers de nos concitoyens et a été créée pour faire la guerre au PKK et aux Kurdes. Les Kurdes appellent ce réseau meurtrier Hizbulkontra. Hüda-Par signifie Hezbollah [à ne pas confondre avec Hezbollah au Liban] en kurde. Cela signifie le parti d’Allah. Cette contre-organisation est en réalité une réalité de DAECH et du JITEM. Tous les éléments meurtriers du JITEM dans les années 1990 ont émergé entièrement de la structure du Hizbulkontra. L’organisation un peu plus grande de cette contre-structure est l’AKP lui-même.Lorsque les Kurdes ont combattu l’EI, il est devenu évident que l’EI était directement lié à l’AKP. Il n’est donc pas surprenant que l’AKP se soit allié à ces structures. Avec cette alliance, le régime fasciste, qui s’effondre déjà à tous égards, deviendra encore plus rien aux yeux des peuples et de tous les milieux humanitaires.

Un autre aspect est que Hüda-Par essaie d’obtenir une couverture légale. Toutes les possibilités économiques et politiques possibles sont offertes pour cela. À l’avenir, cette situation risque de devenir très dangereuse. Si le bloc fasciste AKP/MHP n’obtient pas le résultat escompté aux élections, il armera Hüda-Par au Kurdistan et ailleurs et les laissera lutter contre le mouvement révolutionnaire et les Kurdes. Pour cette raison, des tentatives sont faites pour créer un camouflage juridique pour ces contras. C’est la première fois dans la tradition turque que cette approche s’affiche ouvertement à ce niveau.

La publication de photos de Yeşil* (Mahmut Yıldırım) et des Toros blancs dans le match entre Amedspor et la célébration ultérieure de ces attaques par Bursaspor et Bahçeli montre que cet événement est une attaque organisée et une menace. Tous les cercles doivent le savoir et agir en conséquence. Cette mentalité ne connaît pas les différences et essaie de les détruire. Par conséquent, tous les segments doivent être vigilants et se battre avec force. Cette structure peut devenir dangereuse après les élections. Cela peut transformer Hüda-Par en un Hamas kurde. Il faut y faire face de cette manière et être vigilant. Ils attaqueront probablement avec ces contre-structures pendant la campagne électorale et lorsqu’ils se rendront compte que les élections vont en faveur du peuple (…) l’État peut s’exonérer et laisser faire le Hüda-Par.

*Le 5 mars 2023, des supporters de l’équipe de football Bursaspor ont attaqué les joueurs de l’équipe kurde Amedspor avant le début du match opposant les deux équipes dans la ville de Bursa. Ils ont tabassé un supporter d’Amedspor dans les tribunes et également lancé des bouteilles d’eau et des projectiles (couteaux, etc.) sur les joueurs kurdes, sans que le match soit suspendu. Par ailleurs, des supporters de Bursaspor ont arboré des images du tueur à gage du JITEM (service de renseignement de la gendarmerie turque), Mahmut Yıldırım, alias Yeşil (Vert) et des images des voitures Renault (Beyaz Toroslar) utilisées dans le kidnapping et la disparition forcée des milliers de Kurdes dans les années 1990.

  1. Le Parti de la cause libre (en turc : Hür Dava Partisi ; en kurde : Partiya Doza Azadî ; abréviation : HÜDA PAR), parfois appelé Parti de Dieu, est un parti politique turc d’ extrême-droit et islamiste. Il est fondé par d’anciens membres et sympathisants du Hizbullah turc, une organisation, aujourd’hui interdite et classée terroriste, connue pour avoir combattu le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) durant les années 1990 avec la complaisance du gouvernement turc. Soutenu principalement par des sympathisants kurdes, il est perçu comme un contre poids à l’hégémonie du Parti Démocratique des Peuples (HDP). (Wikipedia)

Les Yézidis d’Afrin persécutés par les gangs islamistes de la Turquie

0

SYRIE / ROJAVA – Les Yézidis de la région de Cizre déclarent que les mercenaires affiliés à l’État turc utilisaient de nouvelles méthodes de répression contre l’existence, l’histoire et la structure démographique des Yézidis dans le canton kurde d’Afrin occupé par la Turquie depuis mars 2018.

La Maison des Yézidis de la région de Cizre a condamné les groupes de mercenaires forçant les Yézidis d’Afrin à se convertir à l’islam en les menaçant.

La Maison des Yézidis de la région de Cizre a organisé une conférence de presse à Amûdê. Des membres de la Maison Yazidi et des dizaines de Yézidis ont assisté à la conférence de presse. La déclaration a été lue par la co-présidente de la Maison Yazidi de la région de Cizre, Leyla Mehmo.

Leyla Mehmo a souligné que des groupes de mercenaires utilisaient de nouvelles méthodes de répression contre l’existence, l’histoire et la structure démographique des Yézidis. La déclaration a condamné les menaces contre la communauté yézidie d’Afrin et a appelé les organisations de défense des droits humains à prendre des mesures immédiates pour empêcher ces crimes qui conduiront à l’extinction des yézidis.

Elle a également condamné la remise du combattant du PKK Selîm Adiyaman (Harûn Elbak) à la Turquie et lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle reconnaisse officiellement l’existence de l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie, qui protège la dignité humaine et combat l’instabilité et l’oppression.

ANF

Les femmes et la Paix, Conférence du bureau des femmes kurdes CENI

0

Un des objectifs principaux du Bureau des femmes kurdes pour la paix (CENI) est le renforcement des processus de paix au Kurdistan, au Moyen-Orient et dans le monde. Le CENI réunie plusieurs activistes et politiciennes femmes lors d’une conférence ayant pour sujet le rôle des femmes dans la prévention des conflits armés et la reconstruction et les négociations de paix.

Le Bureau des femmes kurdes pour la paix – CENI (en allemand: « Kurdisches Frauenbüro für Frieden » fondé à Düsseldorf en 1999 par les femmes kurdes et turques afin d’œuvrer pour la paix en Turquie et au Kurdistan) réunit des personnalités qui partageront leurs expériences des négociations de paix au Kurdistan, en Afghanistan et aux Philippines. Les intervenantes sont Coni Ledesma, Selma Irmak et Mina Jawad. La modération sera assurée par l’universitaire Nazan Üstündağ. Les intervenantes discuteront du rôle des femmes dans la prévention des conflits, la reconstruction et les négociations de paix, en examinant les liens entre le travail de paix et l’engagement envers une société en dépassant la masculinité militariste.

La conférence aura lieu le 12 avril à Berlin au HAU2 (Hallesches Ufer 34, 10963 Berlin).

Les intervenantes

Coni Ledesma est l’une des figures féministes centrales aux Philippines. En tant que membre du National Democratic Front of the Philippines, elle a accompagné le processus de paix aux Philippines. Elle est membre du Comité de travail sur les droits de l’homme et le droit international humanitaire et est également la représentante internationale de Makibaka, une organisation féministe aux Philippines.

Selma Irmak est une politicienne kurde, ancienne députée du Parti démocratique des peuples (HDP) et ancienne coprésidente du Congrès de la société démocratique (DTK). Pour son travail politique, elle a été emprisonnée en Turquie pendant près de 10 ans dans les années 90.

Mina Jawad est une auteure et consultante en éducation travaillant sur le genre et l’analyse postcoloniale dans l’art, la culture et la société. Elle est impliquée dans l’Initiative de la diaspora afghane en Europe.

Nazan Üstündağ est sociologue et a enseigné à l’Université de Boğaziçi, à Istanbul. Elle est titulaire d’un doctorat de l’Université de l’Indiana. Elle est l’une des fondatrices de l’Assemblée de la Paix, l’Initiative Femmes pour la Paix et Universitaires pour la Paix

ANF

 

 

IRAN. Les gardes-frontières tuent un commerçant kurde et en blessent un autre à Oshnavieh

0

IRAN / ROJHILAT – Les forces iraniennes poursuivent leurs attaques meurtrières dans les régions frontalières kurdes entre l’Irak et l’Iran.

Le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan (KHRN) a rapporté que les gardes-frontières iraniens ont ouvert le feu sur un groupe de commerçants dans la région de Gadar à Ochnaviyeh (Shino), dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, le 2 avril, tuant un civil du nom Eynollah Ghadernezhad.

Un autre civil identifié comme étant Mohammad Latif Khaledi, 51 ans, a été abattu de plusieurs balles et grièvement blessé.

Les forces frontalières iraniennes ont ciblé les commerçants kurdes sans avertissement préalable et à bout portant, selon le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan.

Deux autres civils, Mohammad Sedigh Khaledi, 32 ans, et Shahram Saleh Mohammadi, ont également été arrêtés par les forces frontalières.

Les quatre civils qui viennent du village de Cherik Abad à Orumiyeh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, ont été pris pour cible par les forces militaires alors qu’ils traversaient la frontière avec leur bétail, a appris KHRN.

ANF

TURQUIE. Le HDP demande aux observateurs internationaux de surveiller les élections du 14 mai

0

TURQUIE / KURDISTAN – Alors qu’il est menacé d’interdiction à la veille des élections présidentielles et législatives du 14 mai 2023, le parti « pro-kurde » HDP invite les observateurs internationaux à surveiller les élections car il craint que le scrutin soit entaché d’importantes irrégularités.

Le 14 mai, la Turquie élira un nouveau président et un nouveau parlement. De nombreuses personnes dans le pays le décrivent comme un choix fatidique, un choix entre l’autocratie et la démocratie, dont l’issue aura un impact majeur sur la situation politique dans toute la région et au-delà pour les années à venir. Les sondages actuels indiquent un résultat électoral serré.

Afin d’influencer les résultats des élections en leur faveur, le gouvernement AKP au pouvoir intensifie actuellement massivement la répression contre les députés, les membres et les militants du Parti démocratique des peuples (HDP). Non seulement le parti est menacé d’interdiction, mais ses membres sont arrêtés, harcelés et emprisonnés par vagues récurrentes. Le gouvernement AKP est conscient que les électeurs du HDP ont un rôle clé à jouer car ils sont considérés comme des faiseurs de rois. Pour cette raison, la vague de répression va probablement encore s’intensifier. Ceci est maintenant souligné par la représentation allemande du parti.

Des irrégularités sont également à craindre le jour même du scrutin. Selon toute vraisemblance, l’AKP fera tout ce qu’il peut pour gagner ces élections et ne reculera peut-être pas devant les manipulations électorales. Pour cette raison, le HDP appelle à l’observation internationale des élections. Les personnes solidaires et les partisans de la démocratie sont appelés à observer le jour du scrutin dans la région, à parler aux électeurs et à documenter les éventuels incidents et irrégularités. Par le passé, la présence d’observateurs internationaux a largement contribué à la transparence des élections.

Le HDP espère donc également être soutenu lors de ces élections. La période du 12 mai au 15 mai est prévue pour la participation à l’observation électorale. Afin de se faire une idée de l’ambiance politique dans la région, une arrivée plus tôt et/ou un départ plus tard est également possible. « Cependant, nous vous demandons de considérer que le HDP sera pleinement utilisé avec la campagne électorale jusqu’au 14 mai et aura donc probablement peu de capacité pour s’occuper de vos invités avant l’élection », déclare Leyla Imret, l’une des responsables du HDP en Allemagne.

Toutes les personnes [germanophones] intéressées sont priées de s’inscrire auprès de la représentation allemande du HDP à l’adresse e-mail suivante, en indiquant leur nom complet, leur date de naissance, leur lieu de résidence et la durée éventuelle de leur séjour : info@hdp-deutschland.org. Pour les candidats du reste de l’Europe, veuillez contacter le département des affaires étrangères du HDP à l’adresse international@hdp.org.tr ou au numéro +90 505 0071981 / +90 535 6495919.

Des informations sur le lieu – et donc aussi sur l’aéroport de destination – pour l’observation des élections suivront peu de temps après l’inscription. Cependant, il faut tenir compte du fait que le HDP ne peut supporter aucun coût pour l’observation des élections. Selon Imret, l’hébergement se fera dans des hôtels. À cette fin, le HDP fournira les coordonnées des hôtels dans différentes catégories de prix peu de temps après l’inscription. Pour de plus amples questions et informations, les parties intéressées peuvent contacter directement le représentant HDP en Allemagne.

ANF

Les USA demandent à ce qu’on poursuive les meurtriers de 4 Kurdes tués lors du Newroz 2023 en Syrie

0

La faction Ahrar al-Charkiya a massacré 4 Kurdes et blessé 3 autres, tous membres de la même famille, dans le district de Jindires, à Afrin, le 20 mars pour avoir allumé un feu du Newroz. Le lendemain, les Kurdes, dont certains portaient des drapeaux du Kurdistan, et Arabes de Jinderes ont protesté contre la présence des gangs jihadistes dans la région et les massacres des civils et tous les crimes de guerre qu’ils commettent depuis des années. Les États-Unis condamnent également ces meurtres récents et demandent à ce que les meurtriers soient poursuivis en justice.

« Des violences comme celles observées à Jinderes le 20 mars menacent la stabilité de la Syrie », a déclaré lundi l’ambassade des États-Unis en Syrie, demandant à ce que les meurtriers de cinq civils kurdes tués lors des célébrations du Newroz 2023 à Jindires, dans le canton kurde d’Afrin (Efrîn) occupé par la Turquie et ses gangs jihadistes, soient poursuivis.

L’ambassade des États-Unis en Syrie a appelé samedi à rendre des comptes pour le meurtre de cinq civils kurdes par des militants des factions de l’opposition syrienne soutenues par la Turquie à Jindires, dans le nord-ouest de la Syrie.

Après que des militants de la faction islamiste Ahrar Al-Sharqiyah de l’Armée nationale syrienne (ANS / SNA) soutenue par la Turquie ont ouvert le feu sur des civils kurdes célébrant Newroz, tuant cinq personnes et en blessant d’autres, des milliers d’habitants de la région sont descendus dans la rue pour exiger des comptes et l’expulsion des groupes de l’ANS de la région.

L’ambassade des États-Unis en Syrie a déclaré dans un tweet que de telles violences menaçaient la stabilité en Syrie et a ajouté : « Nous exhortons toutes les parties à mettre fin aux attaques des civils et à demander des comptes ».

Pendant ce temps, les forces turques ont libéré quatre civils kurdes qui avaient été arrêtés à un poste de contrôle alors qu’ils se rendaient dans la ville d’Afrin (Efrîn) pour se joindre aux manifestations contre Ahrar al-Sharqiyah le 25 mars. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH / SOHR), les civils kurdes ont été libérés moyennant le paiement de 400 dollars par personne.

Medya News

Les Kurdes célèbrent l’anniversaire d’Abdullah Öcalan comme symbole de la lutte kurde

0

L’anniversaire d’Abdullah Öcalan est célébré comme un symbole de la lutte kurde avec les événements du « 4 avril » dans les 4 parties du Kurdistan: dans le nord de l’Irak, le nord-est de la Syrie, en Turquie et plusieurs villes d’Europe, tandis que le chef du PKK continue d’être détenu au secret complet dans la prison de l’île d’İmralı en Turquie.

Le 4 avril, l’anniversaire d’Abdullah Öcalan, est célébré dans le nord de l’Irak, le nord-est de la Syrie, la Turquie et plusieurs villes d’Europe comme un symbole de la lutte kurde, alors que le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) purge sa vie dans la prison turque d’İmralı, détenue au secret absolu depuis 2021.

Alors que les événements se poursuivent tout au long de mardi dans le nord et l’est de la Syrie contrôlés par les Kurdes, lundi, le « Jardin du 4 avril » a été ouvert au public à Qamishlo avec une plantation de jeunes arbres par le Parti de l’union démocratique (PYD), a rapporté l’Agence Mezopotamya (MA).

Pendant ce temps, dans le nord-est du gouvernorat d’Alep, le comité de la culture et de l’art de Manbij a organisé un festival pour les enfants, et à Al-Hasakah un séminaire sur la vie d’Öcalan a eu lieu.

Des événements de plantation de jeunes arbres ont également eu lieu dans plusieurs districts d’Aïn Issa ( en kurde : Bozanê), la capitale de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES).

La plantation de jeunes arbres symbolise la lutte kurde, dans le contexte d’une nouvelle vie et de la renaissance de la nature, et est devenue un élément important des célébrations annuelles du 4 avril.

Plusieurs événements de plantation ont également eu lieu dans le cadre des célébrations à Istanbul en Turquie, dans la province orientale d’Ağrı (Agirî) et dans d’autres villes à majorité kurde.

Dans la province kurde de Diyarbakır (Amed), dans le sud-est de la Turquie, une célébration aux flambeaux a eu lieu lundi soir et un appel a été lancé pour intensifier les efforts contre la politique d’isolement à İmralı.

Des villes européennes ont également organisé des événements pour l’anniversaire d’Öcalan. Lundi à Göteborg, en Suisse, le coprésident du Parti pour une vie libre du Kurdistan (PJAK) basé dans le nord-ouest de l’Iran (Rojhilat), Siyamend Muini, a déclaré que le 4 avril marque « un carrefour historique pour la politique, la société et la philosophie ».

En France, une marche a été organisée lundi dans la banlieue parisienne de Drancy. Dans une déclaration publiée après la marche, le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) et le Conseil de l’Europe ont été appelés à assumer leurs responsabilités et à mettre fin à l’isolement à İmralı. En Suisse également, les événements du 4 avril organisés par l’Union des femmes kurdes (YJK-S) et l’Assemblée des femmes Rojbin se poursuivent dans différentes villes suisses.

Medya News

TURQUIE. Un journaliste kurde interdit de rencontrer son collègue emprisonné

0

TURQUIE / KURDISTAN – Une prison de Diyarbakır a refusé au journaliste kurde Serdar Altan la visite de son collègue Adnan Bilen au motif que la visite de ce dernier était « répréhensible ».

Le journaliste Adnan Bilen n’a pas été autorisé à rendre visite à un collègue qui fait partie des 16 journalistes kurdes arrêtés depuis juin.

Serdar Altan, chef emprisonné de l’Association des journalistes Dicle Fırat (DFG), avait inscrit son collègue Adnan Bilen sur sa liste de visiteurs. La prison de type D de Diyarbakır, cependant, a trouvé Bilen « répréhensible », lui refusant de rendre visite à son collègue en prison.

L’avocat d’Altan, Resul Temur, a interjeté appel auprès du juge d’application des peines de Diyarbakır, demandant l’annulation de la décision de l’administration pénitentiaire.

Le juge a rejeté l’appel, citant le règlement qui stipule qu’une institution d’application de la loi peut mener une enquête sur les visiteurs par l’intermédiaire des forces de l’ordre.

Bianet