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ROJAVA. Un commandant kurde tué par un drone turc dans la campagne d’Hassaké

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SYRIE / ROJAVA – Un cadre* des Forces démocratiques syriennes (FDS) a été tué lorsqu’un drone turc cible leur voiture la nuit dernière (14 avril), près du poste frontière de Nusaybin, dans la campagne de Qamishlo. L’attaque survient environ une semaine après que Mazloum Abdi, le commandant en chef des FDS, ait survécu à une tentative d’assassinat par une attaque turque dans la province kurde de Sulaymaniyah, au Kurdistan irakien.

Il est à noter que cet attaque de drone survenu au Rojava est le premier depuis le 22 février de cette année, lorsqu’un drone turc a visé une voiture civile à l’époque sur la route entre les villes de Qamishli et al-Qahtaniya, au nord-est de Hasakah, tuant une personne et blessant un chef des Forces de sécurité intérieure (Asayish).

Cela porte à 11 le nombre de frappes aériennes menées par les drones de l’armée de l’air turque dans le nord et le nord-est de la Syrie, depuis le début de l’année 2023. Les attaques turques ont 5 civils, dont un enfant et un femme, et 6 soldats et un automobiliste, en plus de 5 blessés.

*L’information a été donnée par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH / SOHR) qui n’a pas révélé l’identité de la victime. L’attaque a fait également un blessé parmi les passagers de la voiture.

 

TURQUIE. La politicienne kurde Meral Danış Beştaş victime d’un accident de la circulation

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TURQUIE / KURDISTAN – Une cadre du Parti démocratique des peuples (HDP), Meral Danış Beştaş, a été victime d’un accident de circulation dans la province kurde d’Erzurum. L’élue kurde a été hospitalisée dans un état grave.

Hier, la vice-présidente du groupe parlementaire du Parti démocratique des peuples (HDP), Meral Danış Beştaş, son chauffeur Mehmet Vefa et un autre passager ont eu un accident de la circulation dans le district de Karayazı (Qereyazi) à Erzurum, où elle s’était rendue dans le cadre de la campagne électorale. Beştaş, coincée dans le véhicule, a été secourue par les pompiers. Beştaş serait dans un état grave et a été transporté en ambulance à l’hôpital public d’Erzurum.

Le chauffeur Vefa et l’autre membre du groupe, qui n’ont pas subi de blessures graves, ont également été hospitalisés.

ANF

Des jeunes femmes du Rojava condamnent l’empoisonnement d’écoliers en Iran et au Rojhilat

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SYRIE / ROJAVA – Des étudiantes kurdes du Rojava ont apporté son soutien aux jeunes femmes d’Iran et du Kurdistan d’Est victimes d’empoisonnement depuis plusieurs semaines.

Les Jeunes étudiantes du Rojava ont fait une déclaration en faveur des jeunes femmes d’Iran et du Kurdistan oriental qui sont empoisonnées.

La déclaration a été lue au Centre du mouvement des étudiants démocrates à Hassaké par Narin, membre du Mouvement démocratique des étudiants.

Narin a déclaré que le rôle des étudiantes et des jeunes femmes dans le soulèvement « Jin, Jiyad, Azadi – Femme, vie, liberté » est important. Ce qui fait des jeunes femmes les cibles de la brutalité incessante du régime iranien. Elle a ajouté : « L’État iranien commet des massacres contre les soulèvements du peuple d’Iran et du Kurdistan oriental. Le régime iranien utilise diverses méthodes pour faire taire les rébellions qui grandissent sous la direction des femmes et avec le slogan du chef Apo « Jin Jiyan Azadi ». Pour cette raison, de nombreuses jeunes femmes qui ont mené cette rébellion ont été exécutées de la manière la plus brutale devant toute l’humanité. Cependant, l’État fasciste d’Iran ne s’est pas arrêté à ces actes.

Nous, en tant que mouvement d’étudiants démocrates, n’acceptons pas cet acte. (…) Afin de faire entendre la voix des femmes d’Iran et du Kurdistan oriental, nous serons toujours sur le terrain en tant que jeunes femmes étudiantes. »

ANF

Deux commandants kurdes syriens reçus au Parlement français

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PARIS – Hier, une délégation militaire du Rojava dirigée par deux commandants kurdes a participé à une séance d’audition à l’Assemblée nationale.

 

Sarah Tanzilli, coprésidente du Groupe d’Études Kurdes à l’Assemblée Nationale, a déclaré sur Twitter que lors de la réunion, ils ont discuté du modèle démocratique et féministe kurde et des risques liés à la résurgence de Daesh et aux impérialismes turc et iranien.

 

Le Groupe d’Études Kurdes* à l’Assemblée Nationale a accueilli la porte-parole des Unités Féminines (YPJ) Roxanne Muhammad et le porte-parole des Unités de protection du peuple (YPG) Nuri Mahmoud et ainsi que Khaled Issa, représentant de l’administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est en France.

Lors de cette réunion, des sujets tels que la lutte contre les terroristes de l’Etat islamique et certains pays qui veulent les relancer, la crise syrienne, la situation au Rojava et dans le Moyen-Orient ont été discutés.

En outre, les violations de la Turquie et de ses mercenaires islamistes à Afrin, la révolution dans le nord et l’est de la Syrie, qui est dirigée par des femmes, ont également été évoquées.

La délégation militaire a parlé de la lutte des YPJ contre l’Etat islamique et a souligné que malgré un sacrifice énorme payé par les unités féminines YPJ, la Turquie occupante vise leurs commandantes.

La délégation a été reçue à l’assemblée nationale par plusieurs députés, dont les coprésidents du groupe d’études kurdes à l’Assemblée Nationale, Sarah Tanzilli et Frederic Mathieu, ainsi que Marie Pochon.

Il convient de mentionner que la même délégation était auparavant au Sénat français, où les deux commandants des YPG et des YPJ ont reçu des médailles d’honneur.

*Groupe d’études kurdes
XVIe Législature – Législature courante

Composition

Co-Présidents
M. Frédéric Mathieu
Défense La France insoumise – Nouvelle Union Populaire écologique et sociale Ille-et-Vilaine 1re

Mme Sarah Tanzilli
Lois Renaissance Rhône 13e
Vice-Présidents
Mme Sabrina Agresti-Roubache
Lois Renaissance Bouches-du-Rhône 1re

M. Jean-Pierre Cubertafon
Défense Démocrate (MoDem et Indépendants)Dordogne 3e

Mme Elsa Faucillon
Lois Gauche démocrate et républicaine – NUPES Hauts-de-Seine 1re

M. Thibaut François
Affaires étrangères Rassemblement NationalNord 17e

M. Paul Molac
Affaires économiques Libertés, Indépendants, Outre-mer et TerritoiresMorbihan 4e

Mme Marie Pochon
Développement durable Écologiste – NUPESDrôme 3e

Mme Valérie Rabault
Défense Socialistes et apparentés (membre de l’intergroupe NUPES)Tarn-et-Garonne 1re

Mme Danielle Simonnet
Affaires économiques La France insoumise – Nouvelle Union Populaire écologique et sociale Paris 15e

M. Frédéric Valletoux
Affaires sociales Horizons et apparentés Seine-et-Marne 2e
Secrétaires
M. Jean-Félix Acquaviva
Lois Libertés, Indépendants, Outre-mer et TerritoiresHaute-Corse 2e

Mme Raquel Garrido
Lois La France insoumise – Nouvelle Union Populaire écologique et sociale Seine-Saint-Denis 5e

Mme Astrid Panosyan-Bouvet
Affaires sociales RenaissanceParis 4e

Mme Sandra Regol
Lois Écologiste – NUPESBas-Rhin 1re
Membres
Mme Ségolène Amiot
Affaires culturelles et éducation La France insoumise – Nouvelle Union Populaire écologique et sociale Loire-Atlantique 3e

M. Julien Bayou
Défense Écologiste – NUPESParis 5e

M. Hadrien Clouet
Affaires sociales La France insoumise – Nouvelle Union Populaire écologique et socialeHaute-Garonne 1re

M. Éric Coquerel
Finances La France insoumise – Nouvelle Union Populaire écologique et socialeSeine-Saint-Denis 1re

M. Perceval Gaillard
Affaires économiques La France insoumise – Nouvelle Union Populaire écologique et sociale Réunion 7e

M. Benjamin Haddad
Lois Renaissance Paris 14e

M. Pierre Henriet
Affaires culturelles et éducation Renaissance Vendée 5e

M. Hubert Julien-Laferrière
Affaires étrangères Écologiste – NUPES Rhône 2e

M. Luc Lamirault
Affaires économiques Horizons et apparentésEure-et-Loir 3e

M. Marc Le Fur
Finances Les RépublicainsCôtes-d’Armor 3e

Mme Constance Le Grip
Finances RenaissanceHauts-de-Seine 6e

M. Sylvain Maillard
Affaires étrangères RenaissanceParis 1re

M. Emmanuel Mandon
Lois Démocrate (MoDem et Indépendants)Loire 3e

Mme Francesca Pasquini
Affaires culturelles et éducation Écologiste – NUPES Hauts-de-Seine 2e

Mme Anne-Laurence Petel
Affaires économiques RenaissanceBouches-du-Rhône 14e

Secrétaire administratif : M. Joachim Delavenne

En 2022, au moins 582 personnes exécutées en Iran

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IRAN – En 2022, au moins 582 personnes (dont de nombreux Kurdes et Baloutches) ont été exécutées en Iran, soit une augmentation de 75% par rapport à 2021.

Selon l’ONG des droits humains Iran Human Rights (Iranhr), en 2022, au moins 582 personnes dont 16 femmes et 3 mineurs délinquants, ont été exécutées en Iran, soit une augmentation de 75% par rapport à 333 en 2021. Parmi celles-ci, seulement 12% ont été officiellement annoncées.

Quelques semaines après le début des manifestations nationales « Femme-Vie-Liberté », déclenchées par le meurtre de Jina Mahsa Amini par la police des mœurs le 16 septembre 2022, des centaines de manifestants ont été victimes des procès-spectacles devant les tribunaux révolutionnaires, dont beaucoup étaient passibles de la peine de mort. Deux manifestants ont été exécutés en décembre 2022. Au moment de la publication de ce rapport, quatre manifestants ont été exécutés, plus de 100 manifestants risquent toujours d’être condamnés à la peine capitale, ou sont déjà condamnés ou exécutés et au moins 20 autres ont été condamnés à mort lors de procès préliminaires. Une forte réaction internationale, des parlementaires se portant volontaires en tant que « parrains politiques » pour sauver les manifestants du couloir de la mort et des sanctions ciblées contre des individus et des entités impliqués dans la répression ont augmenté le coût politique de l’exécution des manifestants. En réponse, les autorités ont intensifié les exécutions de prisonniers pour des charges non politiques. Au moins 127 personnes ont été exécutées au cours des mois de novembre et décembre 2022, 67 pour trafic de drogue et 53 pour meurtre. Malheureusement, les réactions internationales ont fait défaut contre l’exécution de prisonniers non politiques. Cette tendance s’est poursuivie en 2023.

 

Pour instiller la peur au sein de la population

Le directeur d’Iranhr, Mahmood Amiry-Moghaddam a déclaré que : « Les réactions internationales aux condamnations à mort des manifestants ont rendu difficile pour la République islamique de procéder à leurs exécutions. Pour compenser et afin d’instiller la peur au sein de la population et de la jeunesse contestataire, les autorités ont intensifié les exécutions de prisonniers condamnés pour des raisons autres que politiques. Ce sont les victimes à bas prix de la machine à exécuter de la République islamique. Afin d’arrêter cette machine, la communauté internationale et la société civile à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran doivent montrer la même réaction à chaque exécution ».

Plus de la moitié des personnes exécutées après le début des manifestations, et 256 (44%) des 582 exécutions enregistrées en 2022, avaient été condamnées à mort pour des accusations liées à la drogue. Il s’agit d’une augmentation de plus du double par rapport à 2021 et de dix fois le nombre d’exécutions liées à la drogue en 2020. Malgré une multiplication par dix des exécutions pour trafic de drogue, ni l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ni les pays qui financent les projets de l’ONUDC en Iran n’ont montré aucune réaction à cette augmentation spectaculaire. La réduction significative du nombre d’exécutions liées à la drogue qui a résulté de l’amendement de 2017 à la loi anti-stupéfiants s’est maintenant complètement inversée dans la pratique.

Le 15e rapport annuel sur la peine de mort en Iran révèle le nombre annuel d’exécutions le plus élevé depuis 2015. Au moins 582 personnes ont été exécutées, soit une augmentation de 75 % par rapport à 2021. En 2022, les autorités iraniennes utilisent la peine de mort pour terroriser la population afin de garder le pouvoir.

Rapport (en anglais) complet à lire ici:
Annual Report of the Death Penalty in Iran 2022

 

 

 

 

 

Le chef des renseignements turcs rencontre un dirigeant du Kurdistan irakien

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TURQUIE – Quelques jours après l’attaque ratée d’un drone turc visant un commandant kurde syrien, le chef des renseignements turcs Hakan Fidan a rencontré le vice-premier ministre du Kurdistan irakien Qubad Talabani à Ankara. Une délégation de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) basée à Sulaymaniyah, dirigée par Bafel Talabani, a accompagné Qubad Talabani lors de la réunion à Ankara, a déclaré Rudaw.

Hakan Fidan, le chef de l’Agence nationale de renseignement turque (MİT) a rencontré Qubad Talabani, le vice-Premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan (KRG) dans le nord de l’Irak, a rapporté Rudaw lundi soir.

Une délégation de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) basée à Sulaymaniyah, dirigée par Bafel Talabani, a accompagné Qubad Talabani lors de la réunion à Ankara.

Au cours de la réunion, Fidan a exprimé les préoccupations d’Ankara concernant les relations de l’UPK avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes, a rapporté Rudaw, ajoutant que Fidan avait déclaré à la délégation de l’UPK qu’ils devraient mettre fin à ces liens pour une normalisation des relations entre Ankara et Sulaymaniyah.

Selon Rudaw, une réunion séparée entre une délégation de l’UPK et le chef adjoint du MİT, Mutlu Tuka, s’est également tenue à Bagdad lundi.

La réunion à Bagdad s’est concentrée sur la réouverture de l’espace aérien turc. Ankara a fermé la semaine dernière aux vols à destination et en provenance de Sulaymaniyah, citant une activité accrue du PKK dans la région de Suleymaniyê et une « infiltration » dans l’aéroport.

Les deux réunions ont eu lieu après une explosion survenue à l’aéroport international de Sulaymaniyah le 7 avril, pour laquelle le gouvernement de Bagdad a exigé des excuses officielles d’Ankara.

Aucun responsable du gouvernement turc n’a jusqu’à présent commenté l’incident, qui, selon les FDS, a été causé par une attaque de drone turc. Le commandant des FDS Mazloum Abdi et des militaires américains étaient présents au moment de l’explosion à l’aéroport.

L’incident a exacerbé les tensions entre l’UPK, représenté par Qubad Talabani dans le gouvernement du KRG à Erbil, et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qui contrôle globalement le même gouvernement.

« Le comportement d’un régime de parti autoritaire à Sulaymaniyah a conduit à la fermeture de l’espace aérien turc vers l’aéroport international de Sulaymaniyah, puis à cette attaque », a déclaré le porte-parole du KRG, Jotiar Adil, après l’incident.

En réponse, Qubad Talabani a déclaré qu’Adil parlait au nom du rival de l’UPK, le PDK, et ne pouvait pas parler au nom de l’ensemble du gouvernement. « Cibler un aéroport civil n’est pas seulement une violation de la souveraineté de l’Irak, mais c’est aussi une escalade dangereuse dans la vie du peuple du Kurdistan », a-t-il déclaré.

Dans une interview accordée à A Haber lundi, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu a déclaré que le PKK avait « pris le contrôle de Sulaymaniyah et de l’UPK ».

Medya News

TURQUIE. Yesil Sol Parti: le plus grand parti des femmes

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TURQUIE / KURDISTAN – Le nouveau parti « pro-kurde », Yeşil Sol Parti ouvert pour remplacer le HDP aux élections présidentielles et législatives du 14 mai est le premier parti féministe du pays avec une codirection paritaire et la présence massive des femmes à tous les niveau de l’appareil décisionnaire du parti. Yeşil Sol Parti s’est engagé à défendre les droits des femmes alors que la Turquie est dirigé par un régime islamiste qui n’a cessé de s’attaquer aux droits des femmes, dont le retrait du pays de la convention d’Istanbul décidé par Erdogan en est le parfait exemple.

 

Pour les élections législatives du 14 mai, le Parti de la gauche verte a nommé plus de 200 femmes candidates, leur réservant la première place dans 34 provinces.

La co-porte-parole du Parti de la gauche verte Çiğdem Kılıçgün Uçar, s’exprimant lors de la réunion d’introduction des femmes candidates, a déclaré : « En tant que femmes du Parti de la gauche verte, nous changerons ensemble le régime d’un seul homme. »

Le parti de la gauche verte (Yeşil Sol Parti) a présenté ses candidates femmes hier. La co-porte-parole du Parti de la gauche verte Çiğdem Kılıçgün Uçar, la coprésidente du Parti démocratique des peuples (HDP) Pervin Buldan, la coprésidente du Parti des régions démocratiques (DBP) Saliha Aydeniz ont assisté à l’événement qui s’est tenu au siège de la Chambre des ingénieurs civils (OMI) à Ankara. Les représentantes des partis et des organisations non gouvernementales étaient également présentes.

Dans la salle où s’est tenue la réunion, des banderoles avec le slogan électoral kurde de l’Assemblée des femmes du Parti de la gauche verte « Dîsa jin, disa jiyan » (encore femme, encore vie) ont été accrochées. L’événement a commencé par une minute de silence à la mémoire de Jîna Mahsa Amini, qui a été assassinée par le régime iranien, et des femmes tuées dans la lutte pour la liberté et à la suite de la violence masculine. Lors de l’événement, une vidéo sur la lutte politique des femmes a été projetée. Les discours des femmes politiques emprisonnées Leyla Güven, Gültan Kışanak, Sebahat Tuncel et Figen Yüksekdağ ont été longuement applaudis.

S’exprimant lors de la réunion d’introduction, la co-porte-parole du Parti de la gauche verte Çiğdem Kılıçgün Uçar a déclaré qu’elles connaissaient la longue lutte des femmes et a déclaré : « Aujourd’hui, nous nous sommes réunies pour porter cette lutte à un autre niveau. Nous changerons ensemble le régime et le système d’un seul homme. Nous sommes ici pour étendre nos réalisations telles que la coprésidence, la co-porte-parole et la représentation paritaire et pour les rendre efficaces dans tous les domaines de la vie. Nous sommes ici pour mettre en vigueur la Convention d’Istanbul. »

La coprésidente du HDP, Pervin Buldan, a commencé son discours en saluant les femmes et a déclaré : « Nous sommes des femmes qui se lèvent par leur propre volonté et mènent une lutte honorable, qui prennent leurs propres décisions. (…) Nous avons beaucoup d’enthousiasme et de détermination pour renvoyer le 14 mai ceux qui gouvernent ce pays (…). Nous sommes un parti de femmes. Ensemble avec la gauche verte, nous prendrons la route jour et nuit pour assurer la représentation la plus forte, jusqu’au 14 mai. Tout le monde verra que le Parti de la gauche verte prendra sa place avec la plus grande représentation féminine. »

Après les discours, les députées femmes du 27e mandat ont été invitées sur la scène, suivies des nouvelles candidates. L’événement s’est terminé après une séance photo de groupe de toutes les femmes.

Yeni Ozgur Politika

TURQUIE. Amnesty déclare que la fermeture du parti pro-kurde violerait les droits à la liberté d’expression et d’association

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« Alors que le pays se prépare à des élections cruciales à la suite des tremblements de terre dévastateurs du 6 février, un ordre de fermeture du HDP et une interdiction politique de plusieurs centaines de membres actuels et anciens du HDP [Parti Démocratique des Peuples] constitueraient une violation flagrante des obligations internationales de la Turquie », a écrit hier Amnesty International

Amnesty International a déclaré dans un communiqué* publié hier que « la fermeture du HDP violerait les droits à la liberté d’expression et d’association ».

Le communiqué ajoute qu’« une décision de fermer le deuxième plus grand parti d’opposition de Turquie, le Parti démocratique du peuple (HDP), à la suite d’un procès devant la Cour constitutionnelle du pays, entraînerait de multiples violations des droits à la liberté d’expression et d’association. Comme le pays prépare des élections cruciales à la suite des tremblements de terre dévastateurs du 6 février, un ordre de fermeture du HDP et une interdiction politique de plusieurs centaines de membres actuels et anciens du HDP seraient une violation manifeste des obligations internationales de la Turquie. »

Amnesty a souligné que jusqu’à présent, la Turquie « n’a pas mis en œuvre les décisions de la Cour européenne dans lesquelles des violations des droits humains ont été constatées sur la base de la fermeture de partis politiques ou d’autres restrictions imposées aux personnes qui leur sont associées. Ces décisions incluent des cas où les autorités ont levé l’immunité des législateurs d’HDP [et] d’être injustement poursuivis, ainsi que les cas dans lesquels la loi antiterroriste a été utilisée pour restreindre indûment les droits à la liberté d’expression et d’association ».

 

*HDP closure would violate rights to freedom of expression and association

Amnesty accuse les forces armées turques de commettre des abus dans les zones touchées par le séisme du 6 février

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Torture, arrestations arbitraires, menaces de mort… Amnesty International dénonce les crimes commis par les forces armées turques (police, gendarmerie) dans les régions touchées par le séisme du 6 février 2023.

Amnesty International a publié un communiqué de presse pour dénoncer les abus commis par les forces armées turques dans les zones touchées par le séisme dévastateur du 6 février 2023 qui a touché principalement les régions kurdes de Turquie et de Syrie.

Extraits du communiqué de presse d’Amnesty International datée du 5 avril 2023:

« Des responsables de l’application des lois déployés afin d’assurer le maintien de l’ordre dans la région de Turquie dévastée par les tremblements de terre du 6 février, ont frappé, torturé et soumis à d’autres formes de mauvais traitements des personnes qu’ils soupçonnaient de vol et de pillage, ont déclaré Amnesty International et Human Rights Watch mercredi 5 avril. Une personne est morte en détention après avoir été torturée. Dans plusieurs cas, des responsables de l’application des lois ne sont par ailleurs pas intervenus afin d’empêcher des individus d’agresser violemment d’autres personnes qu’ils soupçonnaient semble-t-il de crimes.

Si des vols et des pillages ont été signalés dans des logements et des magasins au lendemain du séisme, ce qui a représenté d’énormes difficultés sur le plan de la sécurité pour les responsables de l’application des lois, le droit international et le droit turc interdisent de faire subir des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements à des suspects, quelles que soient les circonstances. Le gouvernement turc affirme de longue date employer une politique de « tolérance zéro pour la torture ».

« Les signalements crédibles selon lesquels des policiers, des gendarmes et des soldats ont soumis des personnes qu’ils soupçonnaient d’une infraction à des passages à tabac prolongés et à des détentions arbitraires et non officielles en disent long sur les pratiques d’application des lois dans la région de la Turquie ayant été affectée par les tremblements de terre », a déclaré Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch.

« Certains responsables de l’application des lois traitent l’état d’urgence décrété en relation avec cette catastrophe naturelle comme un permis de torturer, de maltraiter, voire de tuer en toute impunité. »
(…)
« Amnesty International et Human Rights Watch ont recueilli les propos de 34 personnes et, lorsque cela était possible, examiné des séquences vidéo se rapportant à 13 cas de violences perpétrées par des policiers, des gendarmes — dans les zones rurales — ou des soldats déployés dans la zone, qui concernent 34 hommes victimes. Des chercheurs et chercheuses ont recueilli d’autres témoignages et visionné des vidéos montrant d’autres personnes se faire rouer de coups par les forces de sécurité, mais n’ont pas été en mesure de pleinement confirmer ces événements. Les personnes interviewées incluent 12 victimes de torture ou d’autres formes de mauvais traitements, deux personnes menacées d’une arme par des gendarmes, ainsi que des témoins et des avocats. »
(…)
« Des allégations très sérieuses d’actes de torture commis par des membres de la gendarmerie et de la police d’Adıyaman ont également été signalées au bureau du procureur de Diyarbakır le 14 février par des avocats représentant R.T., İ.T., E.T., Y.A. et A.T., cinq jeunes hommes kurdes [photo] de Diyarbakır. Ils étaient un groupe de sept à s’être rendus à Adıyaman pour proposer leur aide dans les opérations de recherche et de sauvetage le 11 février. Comme pour certains autres cas, Human Rights Watch et Amnesty International se réfèrent à ces personnes par des initiales afin de protéger leur anonymat, à leur demande.

Dans la plainte qu’ils ont déposée auprès du procureur, ces hommes ont déclaré que des gendarmes leur ont fait quitter le site d’un immeuble effondré où une opération de sauvetage était en cours sans leur donner d’explication. Ils les ont conduits à proximité dans une tente occupée par des gendarmes et des policiers, qui les ont accusés de pillage et de vol. Quatre ou cinq gendarmes et un officier de police, ainsi que plusieurs personnes en civil, les ont frappés.

Environ une heure plus tard, on les a conduits dans un commissariat de police dans un minibus blanc avec deux des gendarmes. L’un d’entre eux a dit : « Si un seul d’entre eux bouge, faites-leur sauter la cervelle. » Au commissariat, vers 22 heures, d’après les témoignages des hommes, une trentaine de policiers les ont giflés et frappés à coups de poing et de pied. Ils ont porté les coups avec leurs mains, leurs pieds, des matraques et des bâtons. Certains officiers de police auraient semble-t-il filmé ces tortures avec leurs téléphones. Ensuite, les policiers ont saisi leurs téléphones, leurs pièces d’identité, leurs portefeuilles et leurs vêtements, les laissant en sous-vêtements.

Ils ont alors été contraints de monter dans le même minibus blanc sans être autorisés à s’asseoir. Ils ont donc dû se serrer entre les sièges. Tandis que le véhicule roulait, les officiers de police les ont forcés à produire de faux aveux de pillage et à dire « nous sommes des voleurs et des fils de pute », déclarations que les officiers de police ont enregistrées avec leurs téléphones. Ils ont été frappés et ont subi des insultes et des menaces de mort sur tout le trajet.

Vers minuit, on les a fait sortir de force du minibus dans une zone déserte située à près de 10 kilomètres de la ville. Par des températures négatives, les policiers ont aspergé d’eau les hommes dénudés et les ont forcés à ramper sur le sol. Après leur avoir rendu leurs pièces d’identité, les policiers les ont laissés sur place. Un des homme avait réussi à dissimuler un téléphone dans ses sous-vêtements. Il a alors pu appeler à l’aide. »
(…)
L’intégralité du communiqué de presse de l’Amnesty peut être lu ici: Turquie. La police et la gendarmerie commettent des abus dans la zone affectée par les tremblements de terre

IRAN. La militante kurde Zina Madras Gorj de nouveau arrêtée

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IRAN / ROJHILAT – La militante kurde Zina Madras Gorj, qui a été arrêtée le 4e jour des manifestations anti-gouvernementales en Iran et libérée sous caution, a été de nouveau emprisonnée.

La militante kurde Zhina Madras Gorj, qui a participé aux manifestations dirigées par des femmes après le meurtre de Jina Mahsa Amini en Iran, a été de nouveau arrêtée et envoyée à la prison de Sanandaj (Sînê). Gorj avait été arrêtée par les services de renseignement le 4e jour des manifestations et libéré sous caution après 40 jours de détention. Gorj est désormais accusée de « complot contre la sécurité nationale » et de « propagande contre le régime ».

L’ONG Kurdistan Humain Rights Network (KHRN) a déclaré qu’après sa libération, Gorj a été menacée à plusieurs reprises par des agents du renseignement pour qu’elle ne participe pas aux manifestations. Selon certaines informations, Gorj, dont le procès est toujours en cours, a été convoquée au tribunal de Sanandaj mais a refusé de s’y rendre. En réponse, elle a été emmenée en prison par les forces du régime le 10 avril.

Entre-temps, il est rapporté que des dizaines de personnes qui ont été emprisonnées dans l’attente de leur procès pour avoir participé à des manifestations et libérées à la suite d’une amnistie générale risquent d’être rejugées pour les mêmes motifs.

ANF

 

TURQUIE. Un Kurde jeté d’un hélicoptère militaire condamné à 7,5 ans de prison

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TURQUIE – Osman Şiban, un des deux villageois kurdes jetés d’un hélicoptère militaire de l’armée turque dans la province de Van en 2020, a été condamné à 7,5 ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste ». L’autre villageois avait succombé à ses blessures.

La troisième audience du procès contre Osman Şiban, qui a été torturé et jeté d’un hélicoptère par des soldats turcs dans le district de Çatak de la province de Van en 2020, s’est tenue mardi à la 2e Haute Cour pénale de Mersin. Şiban est accusé d’« appartenance à une organisation terroriste ». Şiban qui n’était pas présent à l’audience a été représenté par son avocat.

Réitérant son opinion lors de la précédente audience, le procureur a requis une peine de prison pour l’homme kurde de 51 ans pour « appartenance à une organisation terroriste », c’est-à-dire le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan).

Le tribunal a condamné Şiban à 7 ans et 6 mois de prison et a décidé que l’interdiction qui lui avait été imposée de quitter le pays resterait en vigueur.

Les avocats feront appel de la décision de justice.

Que s’était passé?

L’inculpation d’Osman Şiban est considérée comme un acte de vengeance par le pouvoir judiciaire contrôlé et l’armée. L’homme kurde est à la fois témoin et victime de l’une des plus graves attaques de l’armée turque contre la population civile kurde ces dernières années. Avec Servet Turgut, 55 ans, Osman Şiban a été arrêté par des soldats d’une unité d’opérations turque près du district de Çatak à Van lors de travaux sur le terrain le 11 septembre 2020. Après de graves tortures, ils ont été jetés d’un hélicoptère militaire et ont subi de graves blessures.

Après l’épreuve, Osman Şiban et Servet Turgut ont été emmenés dans différents hôpitaux. L’armée a déclaré au personnel médical que les deux hommes étaient des terroristes et avaient été blessés alors qu’ils tentaient de s’échapper d’un hélicoptère. Şiban a survécu à l’épreuve tandis que Servet Turgut est mort après vingt jours dans le coma.

Comme preuve de l’appartenance présumée d’Osman Şiban au PKK, l’acte d’accusation énumère, entre autres, trois bidons de carburant qui auraient été découverts dans un hameau de Çatak. Parce que la maison de Şiban, dans laquelle il ne vit que pendant l’été – le reste de l’année, il vit dans la métropole côtière de Mersin – est proche de l’endroit où ils ont été trouvés, les bidons n’ont pu y être emmenés que par l’homme de 51 ans, plaide l’accusation. Ils disent également que la partie du hameau où se trouve la maison de Şiban a été survolée par un drone de reconnaissance le 9 septembre 2020. L’évaluation des données collectées aurait montré qu’au moment des vols de contrôle, il y avait des activités dans la zone qui « ne s’inscrivait pas de manière cohérente dans le flux habituel de la vie ». Enfin et surtout, l’accusation se réfère aux déclarations d’un témoin supposé qui – s’il existe – aurait déclaré que la maison d’Osman Şiban avait été régulièrement visitée par les cadres du PKK Murat Karayılan et Mahsum Korkmaz (tué à Gabar le 28 mars 1986) dans les années 1980 et 1990.

ANF

IRAN. Les forces gouvernementales abattent un adolescent kurde à Téhéran

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IRAN – Hossein Maleki, un adolescent kurde de 19 ans, a été abattu par des tirs directs des forces gouvernementales dans un district de Téhéran.

Selon le rapport reçu par l’ONG Hengaw, le matin du samedi 8 avril 2023, Hossein Maleki, 19 ans et originaire de Harsin, a reçu une balle dans la nuque alors qu’il était poursuivi par les forces de police sur le boulevard Baharan dans le quartier Qods de Téhéran.

Selon une source bien informée, Hossein Maleki a été visée à la nuque à quelques mètres seulement par les forces gouvernementales iraniennes alors que l’adolescent tentait seulement de s’enfuir.

Le corps d’Hossein Maleki a été remis à sa famille le lundi 10 avril 2023.

Hengaw