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ALLEMAGNE. La justice allemande enquête sur la vente illégale de logiciels espions aux renseignement turcs

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« Après avoir mené des enquêtes approfondies, des experts en informatique ont confirmé que le logiciel espion FinSpy avait été secrètement installé sur des ordinateurs et téléphones portables en 2017 via un site Web frauduleux, dans le but de surveiller le mouvement d’opposition en Turquie », révèle l’acte d’accusation dressé contre la société allemande FinFisher. La société est connue comme le développeur du logiciel espion FinSpy, qui aurait été vendu à l’agence de renseignement turque (MIT) et utilisé par la suite pour infiltrer les téléphones des membres de l’opposition lors de la Marche pour la justice de 2017 dirigée par Kemal Kılıçdaroğlu, qui est candidat à la présidence à l’approche du second tour des élections en Turquie.

L’acte d’accusation concernant la vente illégale de logiciels espions aux services de renseignement turcs a été renvoyée devant un tribunal allemand

L’enquête visant la société allemande FinFisher, accusée d’avoir vendu illégalement des logiciels espions aux services de renseignement turcs pour surveiller l’opposition turque, a été conclue en Allemagne, a rapporté mardi DW.

Le logiciel espion aurait été utilisé pour infiltrer les téléphones portables des membres de l’opposition participant à la Marche de la justice de 2017 en Turquie, qui était dirigée par Kemal Kılıçdaroğlu, le chef du Parti républicain du peuple (CHP) et candidat à la présidentielle turque pour les élections du 28 mai.

Elmas Topçu, journaliste pour DW Türkçe, a annoncé sur Twitter l’achèvement de l’acte d’accusation concernant la société allemande FinFisher. Selon Topçu, la société avait vendu clandestinement des logiciels espions à la Turquie, qui ont ensuite été utilisés pour surveiller les téléphones portables et les ordinateurs des participants à la Marche pour la justice de Kemal Kılıçdaroğlu.

Le parquet de Munich a inculpé quatre anciens dirigeants de l’entreprise en faillite, les accusant d’avoir enfreint la loi sur le commerce extérieur et les paiements en vendant des logiciels espions à des pays non membres de l’Union européenne.

L’enquête a été ouverte sur la base de plaintes déposées par quatre organisations de la société civile qui défendent la liberté de la presse et les droits humains. Des experts en informatique ont confirmé que le logiciel espion FinSpy avait été secrètement installé sur des téléphones portables en 2017 via un site Web frauduleux, dans le but de surveiller le mouvement d’opposition en Turquie.

L’acte d’accusation fait référence à la marche pour la justice de 2017 initiée par le chef du CHP, Kemal Kılıçdaroğlu. Le logiciel espion a été découvert sur un site Web apparemment favorable à la marche. On affirme qu’en cliquant sur l’application recommandée pour le téléchargement, censée fournir une assistance ou des mises à jour sur la marche, le logiciel espion a été installé sur les téléphones portables de milliers d’individus, y compris les membres du CHP.

Le logiciel espion FinSpy a facilité la surveillance des messages texte, l’enregistrement des appels, la surveillance des caméras, l’écoute clandestine via des microphones et le traçage de l’utilisateur. La société a développé ce logiciel pour une utilisation par les forces de l’ordre et les services de renseignement du monde entier.

Depuis 2015, une autorisation spécifique est requise pour vendre des logiciels espions en dehors de l’Union européenne. Cependant, l’acte d’accusation affirme que la société s’est soustraite à l’autorisation officielle en dissimulant ses ventes et en vendant illégalement le logiciel à d’autres pays par l’intermédiaire d’une société basée en Bulgarie. En janvier 2015, un contrat d’une valeur de plus de cinq millions d’euros a été signé avec l’Organisation nationale du renseignement (MİT), pour les logiciels espions, le matériel, le support technique et la formation susmentionnés.

Parmi les accusations portées dans l’acte d’accusation figure l’accusation selon laquelle la société a répertorié une société basée en Roumanie comme vendeur et une adresse inexistante, la « Direction générale du contrôle des douanes », à Ankara comme acheteur pour masquer la livraison. L’acte d’accusation indique également que depuis mars 2015, FinFisher s’est engagé dans des activités illégales par l’intermédiaire de filiales établies à l’étranger, alléguant que les accusés ont envoyé trois connexions de liaison logicielle au MİT pour téléchargement et ont dispensé une formation sur son utilisation. L’accusation en déduit que le mobile des accusés pour les crimes était de générer des profits substantiels.

L’acte d’accusation a été rédigé et soumis au tribunal de district de Munich. S’il est accepté, quatre accusés liés à l’entreprise seront jugés.

La Société allemande pour les libertés civiles, Reporters sans frontières Allemagne, le Centre européen pour les droits constitutionnels et humains et le site de journalisme d’investigation indépendant netzpolitik.org ont initialement porté plainte, affirmant que l’entreprise avait illégalement vendu le logiciel espion à la Turquie, sans obtenir l’autorisation appropriée. licence d’exportation du gouvernement allemand. Le parquet a poursuivi l’enquête malgré le dépôt de bilan de l’entreprise en avril 2022.

Information publié en anglais par le site kurde Medya News: Alleged illegal sale of spyware to Turkish intelligence referred to German court

PARIS. Le jardin Villemin deviendra « Jardin Villemin – Jina Mahsa Amini »

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PARIS – Après la citoyenneté d’honneur de Paris accordée à Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde tuée à Téhéran par la police des mœurs à cause d’un « voile inapproprié » en septembre 2022, un square parisien portera également son nom comme l’avait promis la Maire de Paris, Anne Hidalgo.

Hier, lors du Conseil d’arrondissement du 10e, Elie Joussellin, élu PCF, adjoint en charge du logement et de la mémoire a présenté une délibération pour accoler le nom de Jina Masha Amini au jardin Villemin*.

Après le vote de la délibération, Elie Joussellin a écrit sur Twitter: « Nous disons que nous poursuivrons notre lutte pour que plus aucune femme, de par le monde, ne risque sa vie pour uniquement défendre ses droits. »

Le mardi 11 octobre 2022, le Conseil de Paris a attribué la citoyenneté d’honneur à Mahsa Amini (Jina Amini, 22 ans), à titre posthume, « et à travers elle, aux femmes iraniennes luttant pour leurs droits. »

*Situé dans le quartier de l’hôpital Saint-Louis du 10e arrondissement de Paris et longeant le canal Saint-Martin, le jardin Villemin porte le nom du médecin Jean-Antoine Villemin (1827-1892), connu pour avoir démontré que la contagiosité de la tuberculose.

TURQUIE. La rafle des Kurdes se poursuit à l’approche des élections présidentielles

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TURQUIE / KURDISTAN – Ce matin, le régime turc a mené de nouvelles rafles anti-kurdes pour la deuxième journée consécutive dans plusieurs villes à quelques jours du deuxième tour des élections présidentielles qui verront s’affronter le président sortant Erdogan et l’opposant Kiliçdaroglu.

Jusqu’à présent, 22 personnes, dont des membres du parti Yesil Sol, ont été arrêtées pour « terrorisme » lors de raids menés à Gaziantep (Dilok), dans les districts de Mardin Artuklu, Kerboran (Dargeçit, à Hezex (Idil), dans la province de Şirnak et à Manisa. Les raids se poursuivent dans plusieurs localités.

Arrestations à Manisa

Parmi les personnes détenues à Manisa, il y a la candidate du Parti « kurde » (Yeşil Sol Parti) Ayşe Karagöz, la responsable du parti pour le district de Saruhanlı, Gülsüm Tozan et Kardelen Çetin, la fille de Hasret Çetin, co porte-parole du Yesil Sol à Manisa.

Arrestations à Dilok 

A Dilok, Abdurrahman Elmas, membre du Conseil des jeunes du Parti vert de gauche, ainsi que Cengiz Uslu, Murat Basut et Bayram Ayhan ont été arrêtés.

Arrestations à Şirnak

A Sirnak / Hezex, Civan Karaviş, Ümit Geçgel, Yusuf Kargol, Murat Kavçin, Emrullah Kavçin et Rojhat Pişkin ont été arrêtés lors des perquisitions qui sont toujours en cours et le nombres de détenus risquent d’augmenter.

Arrestations à Mardin

Les frères et soeur Ramazan, Agit et Heja Kalkan, et le frère et soeur Hividar et Berivan Taş, ont été arrêtés dans la même maison lors du raid dans la localité de Saraçoğlu du district d’Artuklu à Mêrdîn, où Fırat Akar et Rojhat Altaş ont également été détenus dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet général de Diyarbakır concernant le congrès de l’Assemblée des jeunes du HDP.

À Mardin/Kerboran, Merve Oğuz et une autre personne ont été arrêtées.

Agence Mezopotamya

Élections en Turquie. « l’AKP est fier de son économie de charité »

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TURQUIE / KURDISTAN – L’économiste Mustafa Altintaş a déclaré au média kurde Mezopotamya que l’AKP utilise la pauvreté comme outil électoral depuis 21 ans et a ajouté : « L’AKP est fier de développer l’économie de charité ».

L’AKP, arrivé au pouvoir après la crise mondiale de 2001, qui a également touché la Turquie, et a conduit le pays au bord de l’effondrement économique au bout de 21 ans, a ignoré les réflexions des politiques pacifiques, comme les « pourparlers de paix » [avec le PKK] en 2013. Tout en ignorant les réflexions des politiques pacifiques sur l’économie, il a orienté le pays vers une période où le budget de la sécurité a atteint le niveau de 290 milliards de lires. Le gouvernement, qui a mené des campagnes électorales avec la propagande de « l’aide sociale » en approfondissant progressivement la pauvreté au cours de ses 21 ans de règne avec l’économie de guerre, a creusé l’écart entre les pauvres et les riches avec la crise économique qui s’est aggravée d’année en année. En cette période où la crise économique se fait sentir dans tous les segments de la société, les politiques de l’AKP affecteront directement les résultats du second tour des élections présidentielles du 28 mai.

Économiste Mustafa Altintaş a évalué les résultats négatifs des politiques économiques de l’AKP et proposé des solutions. Le journaliste de l’Agence Mezopotamya Enes Beyaz a rapporté les opinions de Mustafa Altintaş comme suit.

« La pauvreté s’est aggravée »

Altintaş a déclaré que si Erdogan remporte les élections, ses politiques économiques actuelles seront justifiées et il a déclaré : « Ils essaieront à nouveau de vendre ces politiques économiques aux citoyens. Car en 21 ans, la Turquie a atteint le pic en termes de pauvreté. Les partisans de l’AKP ont du succès auprès de 20 millions de pauvres. Ils se vantent d’eux-mêmes. Mais quand on regarde son programme de 2001, il disait qu’il allait lutter contre les interdits et la pauvreté. Après 21 ans, nous avons atteint un tel niveau qu’AKP est fier de développer l’économie caritative. Il a augmenté la pauvreté qu’il voulait éliminer et s’en sert également comme un outil électoral. »

« AKP montre la raison du prix »

Notant que le gouvernement présente les aides sociales comme outil électoral, Altıntaş a déclaré : « Nous aidons plus de 20 millions de personnes. Scientifiquement, il ne connaît aucune théorie. Selon eux, c’est Dieu qui crée la cherté. Si vous regardez certains porte-parole de l’AKP, ils peuvent aussi accuser Dieu d’être le créateur de l’inflation, et cela peut encore trouver des clients. On le voit quand on regarde les résultats des élections du 14 mai. La dépendance à l’AKP va augmenter, elle augmente. Afin d’empêcher cela, l’opposition est arrivée trop tard dans l’ensemble. Il n’était pas nécessaire d’attendre les prix des oignons ou des pommes de terre pour en parler. »

« L’ignorance augmente les votes de l’AKP »

Soulignant que la part de vote de l’AKP augmentait à mesure que l’ignorance augmentait, Altıntaş a déclaré : « À mesure que l’ignorance augmente et que la pauvreté s’élargit et s’approfondit, les votes de l’AKP ont augmenté. Par conséquent, selon le résultat de l’élection, la nouvelle politique doit d’abord être scientifique. Une application qui met l’accent sur l’économie de production plutôt que sur l’économie caritative est requise. Si l’AKP est le premier parti au Parlement, s’il se renforce avec le président et s’empare des organes législatifs et exécutifs, il ne renoncera pas à ces politiques qui lui ont valu des suffrages. »

Déclarant que la solution aux problèmes économiques est possible avec le changement d’administration, Altıntaş a appelé à ce que la solution soit organisée autour du candidat soutenu par l’opposition, porté aux urnes, tout en insistant sur la protection des suffrages exprimés lors du scrutin pour éviter la fraude électorale.

Texte original à lire ici « Ekonomist Altıntaş: AKP sadaka ekonomisiyle övünüyor« 

TURQUIE. Mort suspecte d’un étudiant kurde à Bitlis

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TURQUIE / KURDISTAN – Les responsables d’un foyer pour étudiants de Bitlis ont déclaré que le jeune Habip Sivi s’est suicidé dans le dortoir, mais la famille de l’étudiant kurde ne croit pas à l’hypothèse de suicide, déclarant que leur deuxième demande d’autopsie a été refusée.

Étudiant de 3e année du département de langue et littérature anglaises de l’Université Bitlis Eren, originaire du village Xanik (Böğrüpek), à Wan/Başkale, Habip Sivi se serait suicidé dans le dortoir pour hommes de l’Université Bitlis Eren KYK. Les responsable du dortoir ont informé la famille de Sivi 12 heures après le soi-disant suicide. Lorsque la famille est arrivée à Bitlis, elle a appris que l’autopsie avait été effectuée sans que la famille ou leur avocat soient informés. Les proches de Sivi ont rencontré le procureur, les responsables du dortoir et la police. Le responsable du dortoir a déclaré avoir appris le suicide lorsque les étudiants qui étaient restés dans leur chambre ont annoncé la nouvelle le matin. Le procureur et le médecin légiste ont affirmé que l’incident était un suicide, qu’il s’était d’abord enfoncé un sac en plastique dans la gorge, puis s’était étranglé avec le sac qu’il s’était mis sur la tête. La famille, qui trouvait suspecte la mort de leur enfant, a demandé une nouvelle autopsie qui a été refusée.

La notification tardive de sa famille et le fait que l’autopsie ait été effectuée sans en informer sa famille et ses avocats soulèvent des soupçons quant aux allégations selon lesquelles Sivi s’est suicidé.

L’oncle de la victime, Salih Biçer a déclaré qu’ils ont été informés 12 heures après le suicide et que l’autopsie a été faite secrètement, ajoutant : « Ils nous ont informés 12 heures après le suicide. Quand nous y sommes allés 12 heures plus tard, le procureur, le médecin légiste, le recteur, le responsable du dortoir étaient à l’hôpital, ils avaient fait une autopsie (…). On dit qu’il s’est suicidé en mettant un sac sur sa tête. Il a deux colocataires. Ils n’ont jamais rien entendu? Ils ont indiqué que « lorsque [ses camarades de chambre] l’ont appelé pour le petit-déjeuner, ils ont vu qu’il s’était suicidé ». Le procureur, le directeur du dortoir, le recteur font des déclarations contradictoires. Maintenant, ils disent, ‘les colocataires étaient absents ce jour-là.’ Tout cela suscite de sérieux doutes en nous. Habip parlait avec sa famille ce soir-là, il n’avait aucun souci ni problème. Nous soupçonnons qu’il a été tué. Quelque chose est arrivé à ce gamin, mais ils nous le cachent. Nous exigeons une deuxième autopsie. Le parquet de Bitlis a refusé cette demande et nous allons saisir celui de Van. Nous voulons qu’il fasse l’objet d’une enquête dans tous les détails, même s’il s’agit d’un suicide. »

Syndicat de l’éducation EĞİTİM SEN: Nous avons de sérieux doutes

Le co-président de la branche du syndicat de l’éducation EĞİTİM SEN à Van, Murat Atabay, a donné des informations sur le sujet et a déclaré: « le fait que la famille ait été informée tardivement [du suicide], l’autopsie effectuée sans en informer la famille et leur avocat, et les affirmations de suicide ne sont pas raisonnables et logiques, éveillant de sérieux soupçons sur ce décès. L’attente de sa famille et du public est d’enquêter sur l’incident dans les moindres détails et d’accepter les demandes afin d’éliminer les contradictions et les préoccupations liées à l’incident. »

La Turquie brandit l’arme de l’eau contre l’Irak pour qu’il démantèle le camp de Makhmour

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IRAK / KURDISTAN. Le samedi 20 mai, l’armée irakienne a assiégé le camp de réfugiés kurdes de Makhmour, au centre du Kurdistan d’Irak, autogéré abritant plus de 11 000 civils qui avaient fuit la guerre en Turquie et qui est reconnu par l’ONU. A terme, Bagdad veut ériger des clôtures autour de Maxmur, désarmer la milice du camp et prendre son contrôle sous la pression d’Erdogan qui accuse le camp d’être dirigé par le PKK. Sur place, la résistance s’organise tandis que les organisations kurdes appellent à une action internationale pour le camp de réfugiés de Maxmur qui est assiégé par l’armée irakienne depuis quatre jours.

Dans une déclaration concernant le blocus irakien du camp de réfugiés de Maxmur, Tevgera Azadî (Mouvement pour la liberté) a déclaré que l’État turc menaçait l’Irak de « guerre de l’eau ».

Le communiqué de presse a été fait devant le bureau de l’Irak à Sulaymaniyah, accompagné de partis politiques et de militants.

Le communiqué note que l’armée irakienne est entrée en action pour encercler le camp de réfugiés de Maxmur avec des barbelés le 20 mai et a blessé deux résidents du camp lors de la répression qui a suivi.

Rappelant que les habitants de Maxmur ont dû migrer du nord du Kurdistan il y a 29 ans en raison des persécutions et des attaques qu’ils ont subies aux mains de l’État turc, le communiqué indique : « Les gouvernements de la région du Kurdistan et de l’Irak sévissent constamment contre ce camp de manière illégale. Les résidents du camp ne peuvent pas jouir des droits des réfugiés. »

Tevgera Azadî a noté que l’État turc a mené des frappes aériennes sur le camp des dizaines de fois jusqu’à présent, qui ont tué ou blessé de nombreuses personnes. Il a ajouté : « Le devoir des gouvernements régional et central est de protéger les résidents du camp et d’empêcher ces attaques ».

Selon le communiqué, lors des pourparlers tenus ces trois derniers jours, des responsables irakiens ont déclaré aux administrateurs du camp que la Turquie avait menacé de lancer une guerre de l’eau contre l’Irak si le camp n’était pas démantelé.

« Ils veulent isoler le camp avec des barbelés et des tours à la demande de la Turquie. Ils veulent mettre en œuvre tous ces plans en coopération avec le PDK, la Turquie et l’Irak et démanteler le camp au fil du temps.

Tevgera Azadî a noté que les réfugiés du camp de Maxmur y vivaient depuis 29 ans. Il a souligné que bien que les gouvernements irakien et régional aient contrôlé chaque maison du camp des dizaines de fois, ils n’ont trouvé aucune activité illégale.

« Au lieu de servir les résidents du camp, le PDK a fermé leurs routes pendant 4 ans. Ils n’autorisent même pas les femmes enceintes à se rendre aux hôpitaux Hewlêr et Sulaymaniyah. En tant que Mouvement de libération communautaire du Kurdistan, nous condamnons le gouvernement irakien. Les habitants de Maxmur exigent que le gouvernement résolve les problèmes par des moyens politiques et internationaux », a déclaré Tevgera Azadî.

Une déclaration a ensuite été faite au nom du Parti populaire démocratique du Kurdistan, du Parti des travailleurs et du Parti communiste du Kurdistan.

La déclaration a appelé le gouvernement central de Bagdad et tous les cercles concernés à cesser leurs efforts pour prendre le contrôle du camp. Les trois partis de gauche ont appelé les Nations Unies à remplir leur devoir de protection du camp.

Au nom du Congrès national du Kurdistan (KNK), Salar Mehmudi a lancé un appel à tous les partisans de la liberté et amis de l’humanité en déclarant : « La région du Kurdistan est sous la menace d’une invasion majeure. Avec ses partenaires en Irak, l’État turc tente d’étouffer les groupes pro-liberté. »

Mehmudi a appelé l’État irakien à traiter le camp de Maxmur conformément au droit international : « Attaquer et bloquer un camp de réfugiés sous protection de l’ONU indique un énorme danger dirigé contre l’humanité et le Kurdistan. »

Soran Omar, membre de la commission de l’immigration et des migrants du Parlement irakien, a déclaré : « Nous avons déjà travaillé sur cette question. Nous dialoguons depuis un certain temps avec les parties concernées sur les problèmes de Maxmur. Ce qui se passe à Maxmur est causé par le plan conjoint de l’Irak et de la Turquie. La récente escalade concerne les problèmes de sécurité et d’eau. »

Omar a souligné que la répression du camp était politiquement motivée, résultant des pressions de la Turquie sur l’Irak. Il a déclaré : « Des civils, des femmes et des enfants résident dans ce camp, qui ne peut être mis sous pression à la demande de la Turquie. Nous ferons de notre mieux. »

Attirant l’attention sur les attaques de drones par l’État turc, Omar a déclaré : « Nous ferons tout ce qu’il faut pour le camp de Maxmur, car c’est un problème national. Tous les parlementaires à Bagdad doivent élever la voix. »

ANF

TURQUIE. Le barreau de Diyarbakır condamne le ciblage des avocats kurdes par le ministre de l’Intérieur

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TURQUIE / KURDISTAN – Le barreau de Diyarbakır a condamné les propos du ministre turc de l’Intérieur ciblant les avocats kurdes détenus lors d’arrestations politiques survenues à la veille des élections turques.

Le barreau de Diyarbakır a déclaré que les propos du ministre Soylu visaient à criminaliser les avocats et violaient la présomption d’innocence.

Le ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu a suscité des critiques lors d’un rassemblement avec le personnel de la Direction générale de la sécurité à Istanbul, alors qu’il faisait des remarques associant des avocats kurdes au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

« Quand les avocats du PKK seront mis derrière les barreaux, vous ne verrez plus rien du PKK en Turquie », a-t-il déclaré lors de l’événement d’hier.

L’association du barreau de Diyarbakır a répondu aux paroles de Soylu, soulignant comment sa rhétorique criminalise la profession juridique.

Dans un communiqué écrit, le barreau a déclaré: « Le ministre de l’Intérieur, le 24 avril, a fait une déclaration similaire sur son compte Twitter accompagnée d’images d’une opération, la qualifiant d’« opération contre des avocats travaillant pour le compte d’organisations terroristes ».

Cette déclaration a violé la présomption d’innocence et influencé la justice. En conséquence, quatre de nos collègues ont été illégalement arrêtés uniquement pour leurs activités professionnelles.

Nous sommes également conscients que la déclaration malheureuse et ciblée du ministre de l’Intérieur porte la menace d’une nouvelle enquête.

Nous sommes dans un processus où les droits et libertés fondamentaux sont arbitrairement brimés, où les avocats, ainsi que les défenseurs des droits de l’homme, les organisations professionnelles et les organisations de la société civile qui leur sont associées, sont visés par la justice et soumis à des menaces de sanctions.

Malgré tout, nous tenons à rappeler une fois de plus que l’avocat est un représentant indépendant de la défense libre, qui est l’un des éléments fondateurs de la justice, garantissant l’accès à la justice et un procès équitable à tous les citoyens. (…) Nous n’acceptons pas ce langage criminalisant et ciblant notre profession. » (Bianet)

TURQUIE. Arrestation du coordinateur d’école de musique kurde « Ma Music »

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TURQUIE / KURDISTAN – Şêrko Kanîwar, coordinateur de l’école de musique kurde « Ma Music », a été arrêté ce matin à son arrivée à l’aéroport de Diyarbakır (Amed). Kanîwar a été détenu dans le cadre des arrestations politiques visant les milieux kurdes à la veille des élections turques.

Dans le cadre de l’enquête menée par le parquet général de Diyarbakır, 191 Kurdes, dont des journalistes, politiciens, activistes de la société civile et des avocats, ont été arrêtés lors de perquisitions dans 21 villes le 25 avril dernier.

Dans le cadre de la même enquête, le coordinateur du centre de musique « Ma Music » Şêrko Kanîwar (Aslan Aydoğan) a également été arrêté. Aydoğan a été détenu à l’aéroport d’Amed, à son retour d’Allemagne. Aydoğan devrait être déféré au palais de justice aujourd’hui. (Aydogan avait également participé à la deuxième édition du Festival culturel kurde de Paris qui a eu lieu du 6 au 12 mai 2023.)

Les écoles « Ma Music » et « Zarok Ma »

Şêrko Kanîwar et ses jeunes élèves

Le conservatoire Aram Tigran, qui a été créé au sein de la municipalité métropolitaine kurde de Diyarbakır (Amed) en 2010, a été fermé par l’administrateur d’État nommé illégalement en novembre 2016 à la place des maires élus de la municipalité kurde. Suite à la fermeture, les instructeurs du conservatoire ont créé l’Académie de musique MA, indépendante de la municipalité. MA Music est active depuis le 3 mars 2017 et avec son slogan « Musique pour tous, musique partout », elle vise à développer la musique kurde. MA Music, qui comprend le chœur de femmes, le chœur d’enfants, l’orchestre MA et l’Orchestre du rythme naturel, a donné un enseignement musical en kurde au sein de son centre « Zarok Ma », à des milliers d’enfants, des bébés à naître (des couples de parents attendant un bébé participent aux cours pendant la grossesse) depuis sa fondation.

Un drone turc a ciblé un village yézidi de Shengal

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IRAK / KURDISTAN – La Turquie continue à cibler les Kurdes-yézidis de Shengal pour vider la région Sinjar de ses habitants originels qui ont survécu au génocide commis par DAECH en août 2014.

Un drone turc a ciblé ce matin une maison du village yézidi de Xelef (Khalaf), à Shengal, dans le nord-ouest de l’Irak. On ne sait pas encore si l’attaque a fait des victimes.

Le drone turc bombardé dans la matinée une maison du village de Xelef dans le district de Barê à Shengal.

« Une frappe de drones turcs dans le nord de l’Irak a tué trois combattants des Unités de résistance de Sinjar (Yekîneyên Berxwedana Şengalê – YBŞ) », a annoncé le service antiterroriste du Kurdistan irakien. (Info non confirmée par les Yézidis de Sinjar)

TURQUIE. Vague d’arrestation dans les milieux kurdes à la veille du 2e tour des élections présidentielles

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TURQUIE / KURDISTAN – L’arrestation massive des Kurdes est désormais une partie intégrante des élections en Turquie où chaque camp politique pense que celui qui s’en prendra le plus violement aux Kurdes sera le grand gagnant des élections. La population kurde est devenue le bouc-émissaire idéal des politiciens turcs qui n’ont rien d’autre à offrir à leur nation que la guerre et la haine de « l’autre ».

Le régime turc a mené de nouvelles rafles politiques en arrêtant de nombreux politiciens, journalistes et artistes kurdes à la veille du deuxième tour des élections présidentielles qui verront s’affronter le président sortant Erdogan et l’opposant Kiliçdaroglu.

Au cours des rads simultanés menés dans 5 villes, plusieurs politiciens, activistes et une journaliste kurde ont été arrêtés.

Des soldats et des policiers turcs ont fait des descentes dans de nombreuses maisons le matin dans les districts de Nisêbîn (Nusaybin) et Qoser (Kızıltepe) de Mêrdîn. Le coprésident du district du HDP Şiyar Koç, le chef du village Faris Alak et Fırat Demir ont été arrêtés dans le quartier Mendere, à Nusaybin (Nisêbîn).

Dans le district de Qoser, l’ancien coprésident du district du Parti des régions démocratiques (DBP), Mahmut Damar, Metin Yılmaz et Sami İldem ont été arrêtés pour « aide à une organisation terroriste [PKK] ».

Raids policiers dans 5 villes

Dans le cadre de l’enquête menée par le parquet général de Mersin, des perquisitions simultanées ont été menées sur 28 adresses à Mersin, Ankara, Antalya, Adana et Izmir. Les dirigeants du Parti des régions démocratiques (DBP), des membres de l’Association Çukurova d’aide aux familles des prisonniers et des condamnés (Çukurova TUAY-DER) ont été arrêtés pendant les raids. Les détenus sont accusés de « propagande en faveur d’une organisation terroriste [PKK] » et de « soutien matériel aux détenus », le bâtiment Çukurova TUAY-DER a également été perquisitionné alors que les raids se poursuivent.

Özkan Yalçın, le frère du journaliste Hakan Yalçın, qui a été libéré le 26 mai, a également été placé en garde à vue. Yalçın, détenu à Ankara, a été torturé par la police. La famille de Yalçın va porter plainte contre les violences policières.

Certains des noms détenus sont les suivants : Selim Ekici, directeur de Çukurova TUAY-DER, Cengiz Dere de DBP et Kadri Ezer.

Une journaliste de l’agence Mezopotamya parmi les détenus

Delal Akyüz, journaliste de l’Agence Mésopotamie (MA), a été arrêtée lors de perquisitions à domicile à Izmir. Akyüz a été placée en garde à vue dans le cadre de l’enquête menée par le parquet général de Mersin. Akyüz a été emmenée à la direction provinciale de la sécurité d’Izmir/Çankaya.

 

L’Iran a exécuté deux prisonniers kurdes à Kirmaşan

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IRAN / ROJHILAT – Les prisonniers Saeid Najafi et Borzou Cheghazardi, condamnés à mort pour « meurtre avec préméditation », ont été exécutés à la prison centrale de Kermanshah (également connue sous le nom de prison de Dizel Abad) le 17 mai. Ces derniers jours, le régime iranien a intensifié les exécutions des prisonniers avec en moyenne 10 prisonniers pendus chaque semaine.

L’ONG Kurdistan Human Rights Network (KHRN) a appris que les deux prisonniers avaient été exécutés à l’insu de leurs familles.

Ce n’est qu’après leur exécution que les autorités pénitentiaires ont contacté leurs familles pour les informer.

Najafi, 28 ans, de Sahneh, province de Kermanshah, a été arrêté avec plusieurs autres civils il y a environ cinq ans dans une affaire judiciaire complexe pour « meurtre avec préméditation ». Il a été contraint d’« avouer » le meurtre sous de graves tortures physiques par le Département des enquêtes criminelles et a finalement été condamné à mort pour « meurtre avec préméditation » en vertu de la loi islamique du qisas, ou rétribution en nature, qui donne à la famille de la victime le droit de représailles.

Cheghazardi, 45 ans, père de trois enfants et résident de Mahidasht dans la province de Kermanshah, a été arrêté il y a plusieurs années pour « meurtre avec préméditation » et également condamné à mort en vertu du qisas (terme islamique signifiant « représailles en nature », « œil pour œil » ou justice punitive qui prévoit une peine analogue au crime.)

Via KHRN

TURQUIE. Un imam appelle à prendre les armes au soir des élections

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TURQUIE – Lors de la prière du vendredi, l’imam Murat Gundogdu qui a appelé à prendre les armes au soir des élections présidentielles du 28 mai a suscité la colère des adeptes présents. Il a en outre proféré des menaces envers les Kurdes qu’il a qualifiés de « rejetons d’Arméniens ».

Une enquête judicaire visant l’imam a été déclenchée suite à la publication de la scène filmée en cachette. Des adeptes mécontents déclarent que ce n’est pas la première fois que cette imam faisait de la propagande pro-Erdogan lors de ses sermons.

L’incident s’est produit à la mosquée Cebeci, à Istanbul/Sultangazi, où l’imam Murat Gundogdu a prononcé un sermon qui a depuis provoqué un tollé important. Des images troublantes capturées par un téléphone portable ont révélé les paroles alarmantes de l’imam alors qu’il proclamait: « Mes frères, préparez vos armes ».

Il a en outre exhorté les fidèles à charger leurs armes dans la soirée du 28 mai, proclamant qu’il a lui-même deux fusils entièrement chargés prêts pour la soirée post-électoral.

Les propos incendiaires de l’Imam se sont poursuivis avec discrimination à l’encontre des Arméniens et des opposants :

« Qu’endurons-nous à cause de vous? Depuis 80 ans, ce pays souffre à cause de vous, à cause des rejetons d’Arméniens [insultes ciblant les Kurdes fréquemment qualifiés de « rejetons d’Arméniens » par les fachos turcs]. Nous avons tant de martyrs. »

La nature choquante de ces déclarations a provoqué une réaction immédiate de la part des adeptes de la mosquée. Un homme de 53 ans qui a exprimé sa désapprobation envers l’imam a été emmené de force hors de la mosquée, a rapporté le journal Birgun.

En réponse à l’incident, la Présidence des affaires religieuses a annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie.

Des témoins de la congrégation ont déclaré que l’imam Gundogdu utilisait fréquemment ses sermons pour un plaidoyer politique partisan, ce qui a fait l’objet de plaintes parmi les fidèles.

Via Gerçek News