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La Turquie veut étouffer la voix des femmes journalistes

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TURQUIE / KURDISTAN – La Turquie est en tête de liste des pays exploitant des mesures juridiques pour étouffer les femmes journalistes, qui ont été confrontées à une augmentation des cas de harcèlement judiciaire au cours du premier trimestre 2023, selon un rapport de la Coalition pour les femmes dans le journalisme (CFWIJ).

Le pays est également arrivé deuxième pour le nombre de femmes journalistes derrière les barreaux et a augmenté le harcèlement physique et juridique contre les femmes journalistes dans le pays par rapport à la même période l’année dernière.

Lors d’un incident survenu le 31 mars, la journaliste Melek Fırat et trois autres personnes ont été agressées par des proches de suspects d’un trafic de drogue devant un palais de justice. En outre, six femmes journalistes ont été agressées et harcelées alors qu’elles couvraient les séismes dans diverses régions de Turquie.

La tendance générale à l’intimidation de la presse dans les pays fortement censurés a entraîné l’autocensure des journalistes, ce qui a réduit les risques pris dans les reportages et un journalisme plus prudent sous censure, selon le rapport.

De plus, les politiques du gouvernement turc et la rhétorique politique négative ciblant la presse ont contribué à un climat de méfiance envers les travailleurs des médias, en particulier ceux ayant des affiliations étrangères. Cette hostilité s’est traduite par des menaces contre des journalistes et des médias, comme en témoignent les incidents de foules attaquant des femmes journalistes enregistrant des sites de catastrophes. Les interdictions de voyager, les accusations juridiques sans fondement telles que « l’insulte à des agents publics » et « l’utilisation cynique des accusations de terrorisme » contre les femmes journalistes kurdes soulignent davantage les efforts du gouvernement pour faire taire les voix critiques.

Le rapport du CFWIJ met en lumière des cas spécifiques de harcèlement judiciaire auxquels sont confrontées des journalistes comme Pınar Gayıp, Nazlan Ertan et Dicle Müftüoğlu qui ont fait l’objet d’enquêtes ou de condamnations sur la base d’accusations liées à leurs reportages.

Medya News

 

KURDISTAN. La guérilla kurde capture un espion turc

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IRAK / KURDISTAN – Selon Roj News, l’Union des communautés du Kurdistan (KCK) a publié vendredi un communiqué, déclarant avoir capturé Yasin Ali Hıdır. Le KCK affirme que Hıdır a comploté le meurtre des prisonniers kurdes Mazlum Dağ et Abdulrahman Er, qui sont en grève de la faim contre la violation de leurs droits dans une prison sous le contrôle du Parti démocratique du Kurdistan (PDK).

L’Union des communautés du Kurdistan (KCK) déclare avoir capturé un espion turc qui aurait orchestré le meurtre des prisonniers kurdes Mazlum Dağ et Abdurrahman Er, a rapporté Roj News samedi.

Dağ et Er sont détenus dans une prison contrôlée par le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) dans la région du Kurdistan d’Irak (KRI). Ils ont été accusés d’avoir participé à l’assassinat d’un autre espion turc en 2019. Le 17 juillet 2019, une attaque armée a été menée contre Osman Köse, membre de l’Organisation nationale turque de renseignement (MİT), qui était en poste à l’ambassade de Turquie à Erbil (Hewlêr), KRI. Dağ et Er ont été arrêtés en tant qu’auteurs de l’attaque, condamnés à la peine de mort, puis emprisonnés dans un établissement contrôlé par le PDK à Erbil.

Le KCK a exprimé ses inquiétudes dans un communiqué publié vendredi au sujet du bien-être de Dağ et Er, qui ont entamé une grève de la faim pendant 52 jours pour protester contre la politique du PDK, que l’organisation faîtière kurde considère comme étant pro-gouvernemental turc et hostile au PKK. Cependant, la déclaration comprenait un détail crucial selon Roj News : l’organisation faîtière kurde avait mené une opération contre des collaborateurs locaux du MİT, aboutissant à la capture d’un espion nommé Yasin Ali Hıdır, qui avait été chargé d’assassiner les prisonniers Dağ et Er.

Le KCK a déclaré que le PDK serait responsable de tout développement contre les prisonniers et a exhorté le public à être conscient de cette responsabilité.

En Irak, la peine de mort nécessite l’approbation du président, qui n’a pas été accordée dans le cas d’Er et Dağ. De plus, le duo n’a pas été extradé vers la Turquie comme demandé par le gouvernement turc. Le complot présumé entourant leurs dures conditions de détention et la tentative d’assassinat en prison découle du fait que le gouvernement irakien n’a pas respecté les exigences de la Turquie.

Medya News

 

IRAN. Arrestation d’une journaliste kurde ayant interviewé le père de Jina Mahsa Amini

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IRAN / ROJHILAT – Nazila Maroofian, une journaliste kurde de Saqqiz, au Kurdistan oriental, a été de nouveau arrêtée par le régime iranien pour avoir réalisé une interview avec le père de Jîna Mahsa Amini. Maroofian fait face à des accusations d’activités de propagande contre le régime et de diffusion de fausses informations, entraînant une peine de prison de 2 ans et une amende de 15 millions de rials iraniens (355 dollars américains).

La journaliste kurde Nazila Maroofian, connue pour avoir réalisé un entretien avec le père de Jîna Amini, une jeune femme kurde, dont la mort sous la garde de la police des mœurs iranienne a déclenché des soulèvements nationaux contre le régime iranien, a de nouveau été arrêtée.

L’arrestation fait suite à la publication par Maroofian de l’interview, où le père, Amjad Amini, a parlé franchement de la vérité entourant le meurtre de sa fille.

Maroofian a été accusée de se livrer à des activités de propagande contre le régime et de diffuser de fausses informations pour troubler l’opinion publique. En conséquence, elle a été condamnée à deux ans de prison et à une amende de 15 millions de rials iraniens (355 dollars américains). Dans une démonstration de force, la maison de Maroofian a été perquisitionnée et ses appareils électroniques ont été confisqués par les autorités iraniennes.

Dans une déclaration publiée sur son compte Twitter le 7 juillet, juste avant son arrestation, Maroofian a souligné les implications plus larges de sa situation pour les Iraniens, déclarant : « Cet incident ne me concerne pas spécifiquement, mais c’est quelque chose que nous, Iraniens, endurons avec notre peau, chair et os. » Elle a exhorté les autres à ne pas garder le silence et a souligné l’importance de dénoncer l’injustice et l’oppression. Maroofian a reconnu les risques encourus en écrivant sur de tels incidents mais a souligné que le silence ne fait que perpétuer le soutien à ceux qui sont au pouvoir.

Décrivant les détails de son arrestation, Maroofian a raconté comment elle a été approchée par un individu qui a présenté sa carte d’identité et a exigé d’entrer chez elle. Elle a ensuite été soumise à une fouille approfondie, y compris son tiroir de sous-vêtements. Le contenu et les informations personnelles de Maroofian ont été examinés de près, soulignant le manque de confidentialité et de sécurité auquel sont confrontés les dissidents en Iran.

Medya News

Brisons le silence: tribune en soutien au Rojava

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PARIS – Une tribune signée par plusieurs formations politiques, syndicales, ainsi que des personnalités publiques demande à la communauté internationale de faire cesser les attaques sanglantes turques ciblant les Kurdes du Rojava où un projet politique émancipateur des peuples est en marche envers et contre toutes les puissances impérialistes régionales et mondiales.

Voici la tribune publiée notamment sur le site Confédération nationale du travail:

« Actuellement sous le feu d’une opération militaire conduite par l’État turc — avec l’aval de la Russie, la complicité de l’OTAN et la bienveillance des États européens —, la population du Rojava résiste et sollicite le soutien international. Nous publions donc cette tribune, écrite par notre rédaction et signée par une soixantaine d’acteurs et de collectifs du monde syndical, associatif, politique, intellectuel et culturel, mobilisés en faveur de l’émancipation des peuples et des individus.

« Il y avait la foi dans la révolution et dans l’avenir », écrivit George Orwell dans son Hommage à la Catalogne. Aux quatre coins du monde, les partisans de la justice sociale n’en finissent pas d’honorer l’Espagne progressiste, défaite à la fin des années 1930 par les fascismes européens : cette mémoire est nôtre, mais notre époque nous requiert et nous pousse à la jeter, ressourcée et vivante, dans la bataille qui se joue sous nos yeux au Rojava, en Syrie.

Un projet d’émancipation

Il faut parler des civils, bien sûr, qu’ils soient bombardés à Afrin par l’État turc et ses alliés jihadistes comme à la Ghouta par le régime d’Assad et ses soutiens. Il faut dénoncer la « catastrophe humanitaire » provoquée au Rojava par l’invasion turque, bien sûr, et écouter le Comité international de la Croix-Rouge alerter sur les « besoins » des familles et le Croissant rouge du Kurdistan lancer « un appel à l’aide ». Mais, pour essentielles qu’elles soient, ces interpellations ne suffisent pas : ne taisons pas l’alternative politique émancipatrice proposée par le Rojava depuis 2012, étendue depuis à presque tout le nord de la Syrie.

Brisons le silence, comme le demandent aujourd’hui ses partisans, pour rendre compte d’une perspective singulière qui tente de se frayer un chemin, dans un pays ravagé par sept années d’une guerre qui touche aussi l’Europe, entre l’autocratisme ethnique d’une République arabe syrienne et la théocratie louée par trop de ses opposants. Une alternative antifasciste portée par le Mouvement pour la société démocratique (TEV-DEM) et protégée par les unités d’autodéfense YPG/J ainsi que leurs partenaires des Forces démocratiques syriennes. Forts de deux contrats sociaux, établis en 2014 et 2016, le Rojava (et ses trois cantons auto-administrés : Afrin, Kobané et Djézireh) ainsi que la Fédération démocratique de la Syrie du Nord promeuvent la justice sociale, les libertés individuelles et politiques, la démocratie directe, la liberté de croire ou de ne pas croire, l’égalité entre les sexes, l’écologie et l’interdiction de la peine de mort et de la torture. Une alternative syrienne qui implique à égalité, et dans le respect des frontières du Moyen-Orient, les Kurdes, les Arabes, les Assyriens, les Syriaques, les Chaldéens, les Turkmènes, les Arméniens et les Tchétchènes — qu’ils soient musulmans sunnites ou alaouites, chrétiens, yézidis ou athées.

Brisons le silence, pour que la défense du Rojava ne soit plus, en Occident et plus encore en France, l’otage de quelques avocats médiatiques « des Kurdes », essentialistes embarqués dans on ne sait quelle campagne pour « nos valeurs » : non, la population mosaïque du Rojava et de la Syrie du nord ne se bat pas pour la sauvegarde de nos « démocraties » libérales.

Il n’est à l’évidence pas question de prétendre à un miracle ni de brosser le portrait d’un territoire enfin affranchi des dominations qui, là-bas comme partout ailleurs, font rage : les contradictions abondent au quotidien et on ne peut qu’évoquer un processus à l’œuvre — une expérience concrète « très différente de tout ce qui se trouve en Syrie », estime ainsi Noam Chomsky. Il est en revanche certain que la possibilité de voir cette révolution aboutir un jour sera écrasée dans l’œuf si le gouvernement turc et ses alliés théocrates (groupes rebelles syriens armés, débris de Daech et d’Al-Qaïda) l’emportent dans les mois à venir.

Place aux peuples

Emmanuel Macron a reçu le président Erdoğan au début du mois de janvier 2018. Quand ce dernier ne marchande pas la rétention d’environ trois millions de réfugiés en menaçant à tout instant l’Union européenne d’ouvrir ses frontières, quand il ne remplit pas ses prisons de journalistes, d’écrivains, d’artistes et de militants démocrates, féministes ou LGBT, quand il ne s’illustre pas dans les crimes de guerre, le voici qui parle de « croisade », soutient le jihad au nord de la Syrie et annonce qu’il entend bien y rester. Puis raille les combattants kurdes qui auraient « fui [Afrin] la queue entre les jambes » — rien n’est moins vrai : la ville a volontairement été évacuée afin de protéger les populations, l’État turc ayant déjà assassiné plus de 500 civils depuis le lancement, il y a deux mois, de l’opération Rameau d’olivier. La résistance n’en continue pas moins : ce retrait en garantit la réorientation stratégique.

Lors de son séjour en France, ce même Erdoğan a appelé à ce que les échanges commerciaux soient portés à 20 milliards de dollars (contre actuellement 13,4), supervisé l’achat de vingt-cinq Airbus et signé un contrat de défense aérienne et anti-missile. « Une communauté de vues et d’intérêts stratégiques », a commenté Emmanuel Macron. Avant de se fendre, dans les colonnes du Figaro, d’un vibrant appel à « la précaution et à la retenue », dans le cadre de l’invasion du Rojava, tout en faisant siens les éléments de langage de son homologue turc en qualifiant les unités YPG/J de « potentiels terroristes ».

L’Espagne est tombée, le Chili de l’Unité populaire est tombé ; le Rojava tient encore. Brisons le silence, oui, construisons ici des solidarités concrètes et faisons-nous l’écho des revendications des populations concernées : un couloir humanitaire et la création d’une zone d’exclusion aérienne. Sans quoi, il nous faudra encore parler de cet espoir au passé. »

SIGNATAIRES
Salah Amokrane, militant associatif, Isabelle Attard, ex-députée écologiste, Clémentine Autain, directrice de publication de Regards et députée France insoumise, Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste, Farid Bennaï, militant antiraciste et pour l’égalité des droits, Éric Beynel, porte-parole de Solidaires, Olivier Besancenot, facteur et membre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Janet Biehl, écrivaine et chercheuse indépendante, Alain Bihr, sociologue, Martine Billard, secrétaire nationale à l’écologie du Parti de Gauche, Yves Bonnardel, essayiste et cofondateur des Cahiers antispécistes, Bernie Bonvoisin, chanteur de Trust, Farid Boudjellal, auteur de bandes dessinées, Breyten Breytenbach, poète, Carmen Castillo, réalisatrice, Manuel Cervera-Marzal, sociologue, Laurence Cohen, sénatrice Parti communiste français (PCF), Patrick Chamoiseau, écrivain, Noam Chomsky, linguiste, Laurence de Cock, professeure et chercheuse en histoire et sciences de l’éducation, Philippe Corcuff, sociologue et membre de la Fédération anarchiste, Éric Coquerel, député France insoumise, Alain Damasio, écrivain, Christine Delphy, sociologue et cofondatrice de Nouvelles Questions féministes, Chris Den Hond, journaliste, Stéphane Enjalran, secrétaire national de Solidaires, David Graeber, anthropologue, Robert Guédiguian, réalisateur, Noredine Iznani, militant et cofondateur du Mouvement de l’immigration et des banlieues (MIB), Aki Kaurismaki, réalisateur, Bastien Lachaud, député France insoumise, Aude Lancelin, journaliste, Mathilde Larrère, historienne, Pierre Laurent, sénateur et secrétaire national du PCF, Jean-Paul Lecoq, député PCF (membre de la commission des affaires étrangères), Mike Leigh, réalisateur, Ken Loach, réalisateur, Frédéric Lordon, philosophe et économiste, Michael Löwy, sociologue et philosophe, Xavier Mathieu, comédien et ancien délégué syndical CGT de l’usine Continental AG, Daniel Mermet, journaliste et cofondateur d’Attac, Miossec, auteur-compositeur-interprète, Mouss & Hakim, Zebda-Motivés, Thurston Moore, ex-chanteur de Sonic Youth, Corinne Morel Darleux, conseillère régionale et membre du bureau de la Fondation Copernic, Rosa Moussaoui, grand reporter à L’Humanité, Marc Nammour, rappeur du groupe La Canaille, Danièle Obono, députée France insoumise, Mathilde Panot, députée France insoumise, Bruno Poncet, cheminot syndicaliste Sud-Rail, Philippe Poutou, ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort et membre du NPA, Christine Prunaud, sénatrice CRCE-PCF (membre de la commission des affaires étrangères), Adrien Quatennens, député France insoumise, Tancrède Ramonet, réalisateur de documentaires, Mathieu Rigouste, chercheur indépendant, Rocé, rappeur, Nedjib Sidi Moussa, essayiste, Danielle Simonnet, élue et coordinatrice nationale du Parti de Gauche, Dominique Vidal, historien et journaliste, Roger Waters, musicien et membre fondateur de Pink Floyd, Bénédicte Taurine, députée France insoumise, Eric Toussaint, militant internationaliste et membre fondateur du Comité pour l’Abolition des dettes illégitimes (CADTM), Miguel Urbán Crespo, eurodéputé Podemos, Marie-Pierre Vieu, députée européenne GUE-PCF-FDG, Michel Warschawski, président du Centre d’information alternative de Jérusalem

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Alternative libertaire
Compagnie Jolie Môme
Confédération nationale du travail (CNT)
Union syndicale Solidaires

TURQUIE. Un prisonnier kurde malade mort ligoté à un lit d’hôpital

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TURQUIE / KURDISTAN. Le prisonnier kurde malade, Bişar Yazıcı est mort seul & ligoté dans un lit d’hôpital après s’être effondré dans la prison de haute sécurité de Van. On a refusé à son fils d’accompagner son père à l’hôpital.

Le prisonnier politique Bişar Yazıcı est décédé à l’âge de 52 ans d’une insuffisance hépatique dans un hôpital d’Amed (turc: Diyarbakır). Cela a été annoncé samedi par des proches. Yazıcı s’est effondré dans la prison de haute sécurité de Van (kurde: Wan) vendredi avant-dernier et a été admis à l’hôpital universitaire de Dicle. Aucun membre de sa famille n’était à ses côtés au moment de sa mort. Une proposition de nommer le fils comme tuteur a été rejetée par la justice turque. Bişar Yazıcı est mort seul et ligoté dans un lit d’hôpital.

Bişar Yazıcı était un Kurde et venait d’un village du comté de Qelqelî (Özalp), qui appartient à la province de Wan. Il était en prison depuis 2021. Le fondement était une peine de six ans et trois mois de prison pour appartenance présumée à une organisation « terroriste ». Plusieurs tentatives de sa défense pour faire surseoir à la peine de prison pour incapacité de détention avaient échoué face à la justice turque.

Le corps de Yazıcı a été transporté à la médecine légale de Diyarbakır pour une autopsie samedi. L’autorité n’a pas voulu préciser quand une libération peut être attendue. Ensuite, Yazıcı sera transféré à Qelqelî et enterré dans son village natal d’Ergalî (Çavuşlar).

#HastaTutsaklaraOzgurluk #Jesuiskurde

Le Rojava fait ses adieux aux réfugiés noyés en Méditerrané le 5 juin

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SYRIE / ROJAVA – Le 5 juin, un bateau transportant 26 réfugiés a coulé au large des côtes algériennes. La majorité des migrants était des Kurdes du Rojava. Les corps d’onze victimes ont été rapatriés et enterrés au Rojava.

Le 5 juin, un bateau transportant des réfugiés a coulé au large des côtes algériennes. Selon l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES), la plupart de ces réfugiés sur le bateau, qui devait arriver en Espagne, étaient originaires d’Afrin et de Serêkanîye occupés par l’État turc, et comprenaient des enfants.

Alors que le département des relations extérieures de l’AANES travaillait depuis pour récupérer les corps des citoyens qui ont perdu la vie sur le bateau coulé en Algérie, les corps de 11 personnes ont été amenés vendredi dans le nord de la Syrie à la suite d’entretiens entre l’AANES, l’ONG kurde Hevya Sor et les gouvernements de l’Algérie, du Liban et de Damas.

Les corps ont été remis aux responsables de l’administration autonome des régions de Cizire et de l’Euphrate et aux représentants kurdes du Heyva Sor a au poste frontière entre les zones du régime de l’AANES et de Damas à Tabqa.

Les corps de 8 victimes ont ensuite été transportés à Kobanê et 3 à Qamishlo, et remis à leurs familles.

A Kobanê, les habitants et les familles des victimes font leurs adieux aux 8 citoyens noyés.

Les 3 victimes de la ville d’Afrin occupée par la Turquie ont été inhumées dans le cimetière du quartier Hilleli de Qamishlo.

ANF

La Turquie priée de renvoyer en Suède « les criminels qui vivent dans le luxe là-bas »

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Alors que la Turquie fait du chantage à la Suède pour criminaliser les militants kurdes réfugiés dans ce pays nordique, Aftonbladet, un quotidien suédois, a publié une tribune demandant à la Turquie à rapatrier les « criminels vivant dans le luxe en Turquie », dont un Suédois qui a obtenu la citoyenneté turque.

Aftonbladet, le plus grand quotidien de Suède a publié un appel invitant la Turquie à extrader certains criminels de nationalité suédoise vivant en Turquie.

La tribune indique que les autorités turques et le président Recep Tayyip Erdoğan invitent, à chaque occasion, la Suède à rapatrier certains auteurs, journalistes, universitaires et défenseurs des droits humains vivant librement en Suède, ayant obtenu le statut de réfugié dans le pays.

Voici la tribune:

« En même temps que la Turquie demande à la Suède d’extrader ses opposants, la Suède fait face aux plus grandes actions criminelles organisées de son histoire. Presque chaque jour, des informations font état d’attaques armées et de meurtres de toutes les régions de Suède.

Les criminels vivent dans le luxe en Turquie

C’est comme si n’importe qui pouvait être tué n’importe où et n’importe quand. La plupart de ces attaques cruelles sont organisées par des criminels suédois vivant maintenant dans le luxe en Turquie. Ces criminels ont obtenu la nationalité turque et la Turquie fait donc valoir qu’ils ne peuvent pas être renvoyés en Suède.

L’un de ces chefs d’un gang criminel menaçant la sécurité de notre pays est Rawa Majid, le chef de l’organisation criminelle appelée « Foxtrot » (surnommée Renard kurde). Un autre organisant ces crimes appartient au groupe appelé Bandidos.

Non, cela ne peut pas continuer sur la Turquie !

D’un côté, la Turquie prétend lutter contre le terrorisme et demande que les personnes qui se trouvent en Suède en raison de leurs opinions politiques soient renvoyées en Turquie. De l’autre, le pays refuse de renvoyer en Suède les criminels de crimes graves, les personnes qui mettre en péril la sécurité et les générations futures en Suède.

Non, cela ne peut pas continuer en Turquie ! Il est temps d’agir comme un état sérieux. Renvoyez le « renard kurde » et les autres criminels de Turquie en Suède. »

Les signataires de la tribune sont:

Kurdo Baksi, auteur
Göran Eriksson, ancien chef du Centre d’éducation des travailleurs de Stockholm (ABF)
Göran Greider, auteur, rédacteur en chef du journal Dala-Demokraten
Pierre Schori, ancien ministre responsable des réfugiés et ambassadeur de l’ONU
Olle Svenning, auteur

Ce qui s’est passé?

La Finlande et la Suède ont demandé leur adhésion à l’OTAN à la suite de la guerre entre l’Ukraine et la Russie et les deux pays ont déposé leur demande officielle d’adhésion à l’OTAN en mai 2022.

Le gouvernement turc s’est opposé à ces adhésions pour des raisons de « soutien au terrorisme » et de « préoccupations sécuritaires » et la Finlande et la Suède ont tenu des pourparlers trilatéraux avec la Turquie.

Les trois pays ont signé un protocole d’accord trilatéral le 28 juin lors du sommet de l’OTAN à Madrid, et la Suède et la Finlande ont tenté de surmonter les réserves de la Turquie lors des pourparlers trilatéraux.

En septembre, la Suède a levé les restrictions sur les ventes d’armes à la Turquie, qui figuraient parmi les demandes d’Ankara afin d’approuver la candidature du pays à l’OTAN.

Les pourparlers trilatéraux ont été interrompus par la Turquie après les incidents brûlant le Coran en Suède fin janvier. Le président Recep Tayyip Erdoğan a déclaré à la suite de ces incidents que la Suède ne devrait pas s’attendre à ce que la Turquie approuve sa candidature à l’OTAN.

Les pourparlers ont repris le 9 mars.

La Turquie a ratifié l’adhésion de la Finlande à l’OTAN avec la loi publiée au Journal officiel le 1er avril et la Finlande est devenue membre de l’OTAN le 4 avril 2023.

La Turquie demande à la Suède de rapatrier certains de ses citoyens, et la Suède a décidé de renvoyer MK en Turquie le 12 juin.

Bianet

TURQUIE. Montée en flèche des cancers dans la province kurde d’Igdir

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TURQUIE / KURDISTAN – Dans la province kurde d’Igdir, qui a l’air le plus pollué du pays et où les cas de cancer ont doublé au cours des dix dernières années, les habitants doivent se rendre dans les hôpitaux des provinces voisines car il n’y a pas de service d’oncologie ni de médecins spécialisés dans la région.

Les cas de cancer dans la province orientale d’Igdir ont doublé au cours des dix dernières années, mais malgré cette augmentation alarmante, le gouvernement ne parvient toujours pas à nommer un seul médecin spécialisé dans les services d’oncologie dans la province, a déclaré vendredi Yilmaz Hun, un député du Parti de la gauche verte (Yesil Sol).

Abordant les problèmes de santé rencontrés par les habitants d’Igdir, Hun a tenu une conférence de presse au Parlement. Il a déclaré qu’il y a eu une augmentation significative des cas de cancer, dépassant 1005 au cours de la dernière décennie, mais que la ville manque à la fois d’un service d’oncologie et de médecins spécialisés.

PARMI LES VILLES LES PLUS POLLUÉES

Hun s’est dit préoccupé par la violation du droit des citoyens au traitement, les amenant à se faire soigner dans les provinces voisines. Se référant à un rapport publié par la société suisse Air Quality Technology Company, il a déclaré qu’Igdir avait l’air le plus pollué de Turquie.

Hun a déclaré: « Selon les statistiques sur les décès et les causes de décès pour l’année 2022 publiées par l’Institut turc des statistiques (TÜİK), le taux de décès dus aux tumeurs bénignes et malignes à Igdir est de 18,6%. La consommation de charbon de mauvaise qualité distribué par l’État et l’urbanisation excessive sont parmi les raisons. La situation de la ville dans la plaine a un impact négatif sur l’ensemble de l’écologie. la construction de la centrale hydroélectrique sur la rivière Aras pose des dangers importants pour toutes les créatures vivantes et la vie écologique à Igdir.En outre, la proximité de la centrale nucléaire de Metsamor, située à 29 kilomètres en Arménie, est également un facteur contribuant à l’augmentation dans les cas de cancer dans notre ville. »

Bien qu’Igdir ait la plus forte proportion de maladies pulmonaires en Turquie, il y a également un manque de spécialistes des maladies pulmonaires dans la ville, comme l’a souligné Hun. Il a sarcastiquement fait remarquer : « Les estimés ont gracieusement envoyé un médecin temporaire spécialisé dans les maladies pulmonaires pour une mission d’un mois. Il semble que c’est ce qu’ils voulaient dire lorsqu’ils ont dit : « Les rêves deviennent réalité. L’audace dont ils font preuve joue non seulement avec la santé de notre peuple, mais montre aussi leur volonté de jouer avec notre intelligence. Nous avons atteint un point où les mots nous manquent. Malgré une population dépassant les 200 000, seuls un obstétricien et deux pédiatres offrent des services ambulatoires en semaine. »

INÉGALITÉS RÉGIONALES

Soulignant la situation désastreuse, où au moins 150 malades sont obligés de se rendre quotidiennement à Erzurum, Hun a ajouté : « En raison du manque de médecins spécialistes et du personnel de santé inadéquat à l’hôpital d’État d’Igdir, le système de santé est devenu paralysé et dysfonctionnel. Cette situation est devenu insupportable non seulement pour nos concitoyens mais aussi pour les médecins et tous les autres travailleurs de la santé. Le fait que nos concitoyens, en particulier ceux des villes kurdes, soient confrontés à d’importantes disparités régionales dans l’accès aux soins de santé est indéniable. »

Arti Gerçek

SUEDE. Un Kurde condamné pour « aide à une organisation terroriste »

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En Suède, un Kurde de 40 ans a été condamné à quatre ans et demi de prison pour avoir prétendument tenté de récolter des fonds pour le PKK. L’homme doit quitter définitivement le pays. C’est la première fois que la justice suédoise punit quelqu’un accusé d’avoir tenté de financer le PKK dans le pays nordique.

La Suède a récemment promulgué une législation antiterroriste plus stricte en réponse aux conditions posées par la Turquie pour approuver l’adhésion du pays à l’OTAN. Le champ d’application étendu de la loi inclut la criminalisation de toutes les activités pouvant être interprétées comme soutenant le PKK.

Évacuation des réfugiés kurdes de Lavrio: un cadeau de l’OTAN à Erdoğan

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Peu avant le sommet de l’OTAN à Vilnius, le nouveau gouvernement grec de droite a vidé de force le camp de réfugiés kurde de Lavrio, près d’Athènes. Le raid est considéré comme un cadeau de l’OTAN à la Turquie avant le sommet de Vilnius.

Camp Lavrio a une longue histoire. D’innombrables révolutionnaires kurdes et turcs y ont commencé leur exil au cours des 43 dernières années. Aujourd’hui, le camp, créé en 1947, a été vidé par la police grecque.

Le 5 juillet 2023, des centaines de policiers grecs ont pris d’assaut le camp autonome et le centre de solidarité. La police a enfoncé les portes et les fenêtres du camp de réfugiés majoritairement kurdes et a fait usage de la force pour saisir plus de 50 réfugiés kurdes, dont des enfants, et les transférer dans d’autres camps.

Déportation vers « l’enfer politique des réfugiés »

La majorité des résidents du camp arrêtés ont été emmenés au camp d’Inofiton (Oinofyta), à quelque 60 kilomètres d’Athènes. Le camp dans le hall de l’usine est l’un des hébergements les plus notoires pour les réfugiés en Grèce. Le camp avait déjà été fermé une fois en 2017 en raison de conditions inhumaines. Il a rouvert en mars 2018, non pas parce que les conditions s’étaient améliorées, mais pour répondre à la demande. Des journalistes d’investigation ont visité le camp après sa réouverture et ont constaté que les conditions étaient encore pires que lors de sa fermeture initiale. L’établissement est décrit comme un « enfer » pour les réfugiés.

En 2021, le camp a de nouveau fait la une des journaux en raison des protestations de ceux qui cherchaient à se protéger du Rojava. Les habitants ont bloqué l’entrée du camp pour protester contre les conditions à Oinofyta et le rejet continu des demandes d’asile des Kurdes du Rojava et d’autres régions. Ils ont été rejetés parce que la Turquie était censée être un pays tiers sûr. Les réfugiés expliquaient à l’époque : « Nous n’avons pas d’autre solution […] Nous n’avons reçu aucune aide en espèces depuis trois mois, la situation est très difficile. » Mais le problème le plus important est qu’au cours des deux ou trois derniers mois, les demandes d’asile d’environ 150 ressortissants kurdes de Syrie, dont des familles, des femmes et des enfants, ont été rejetées. Lors de l’audience d’asile, nous avons expliqué notre situation en Turquie. Ce n’est pas sûr du tout là-bas. Ils ont également critiqué l’internement pur et simple dans le camp. Selon les autorités, seuls les réfugiés kurdes sont désormais affectés à l’installation prétendument rénovée. Cependant, l’emplacement du camp montre à lui seul la situation des gens. Il est situé en bordure d’une autoroute, à l’écart de tout transport en commun. De cette manière, les réfugiés kurdes doivent également être isolés de la société grecque, qui a fait preuve à plusieurs reprises de solidarité.

« Pas une action humanitaire, mais une opération militaire »

L’un des résidents touchés qui ont été amenés à Oinofyta depuis Lavrio est Leyla. Elle souligne que les affirmations des autorités selon lesquelles il s’agissait d’une « évacuation humanitaire » sont fausses. Il s’agissait plutôt d’une « opération militaire ». Leyla, qui est venue en Grèce avec son mari et leurs trois enfants il y a environ un an à cause de la persécution par l’État turc, déclare à propos du camp de Lavrio : « Je ne me suis jamais sentie comme une réfugiée là-bas. Je n’étais pas laissé seul, ni culturellement ni socialement. C’était un camp kurde. Nous l’avons adopté comme notre maison. »

Des centaines de policiers pour 30 à 40 personnes

Leyla rapporte que la police est entrée dans le camp vers cinq heures du matin. Au début, elle a pensé que toute l’opération était une plaisanterie, raconte-t-elle et explique : « 200 à 300 policiers ont encerclé le camp. Dix policiers lourdement armés sont entrés dans le bâtiment. Ils ont pointé des armes sur nous. J’ai deux filles et un fils. Mes filles ont quatre et cinq ans. Comment vont-elles surmonter ce traumatisme ? Mes enfants avaient très peur. J’ai essayé de tromper ma fille en lui faisant croire que les armes étaient des « jouets », mais l’enfant le sait depuis la Turquie. Mes enfants ont vu des choses qu’ils ne méritaient pas de voir. Nous avons vu nos camarades, nos amis, menottés dans le dos. Des centaines de policiers ont été déployés pour 30 à 40 personnes. »

« Vous n’atteindrez pas votre objectif »

Leyla décrit la procédure comme un « complot » et poursuit : « Ils ne nous ont même pas permis de changer de vêtements. J’ai demandé à un policier de sortir pour que je puisse me changer. Mais ils ne permettraient même pas cela. J’ai dû me changer derrière un rideau pendant qu’ils étaient à l’intérieur. C’est exactement comme ça qu’on nous a traités en Turquie, d’où nous avons fui. » Leyla voit l’opération comme une tentative de disperser et d’isoler les réfugiés du Kurdistan. Elle déclare: « Ils pensent que cette façon, ‘ils vont nous éliminer notre communauté, mais ce n’est pas possible. »

Résultat d’un accord avec la Turquie

Welat, également de Lavrio, a décrit que toutes les autorités grecques, du ministère au niveau municipal, du renseignement, des émeutes, de la lutte antiterroriste, des opérations spéciales et des unités de police civile étaient impliquées dans l’opération. Il a ajouté que la ville était assiégée quelques heures avant l’opération et que la police est entrée dans le camp à 5 heures du matin. La police a d’abord utilisé un chien pour attirer le garde du camp autonome. Ensuite, la police a attaqué le garde. Welat a également rejeté l’affirmation des autorités grecques selon laquelle le camp avait été évacué à la demande des réfugiés.

Concernant les pourparlers entre la Turquie et la Grèce, Welat a expliqué que le gouvernement grec a agi conformément aux exigences de l’Etat turc et que cette opération a été menée sur la base d’un accord entre les deux pays. Il a souligné que la Turquie utilisait les réfugiés kurdes comme moyen de chantage.

Manifestations devant le Parlement

Le Centre culturel kurde de Grèce (DKTM) a également rejeté l’affirmation du ministère grec de l’Asile et de la Migration selon laquelle les résidents avaient volontairement évacué le camp de réfugiés de Lavrio. Le camp a été évacué de force par la police anti-émeute. Le DKTM a organisé une manifestation devant le Parlement à Athènes pour protester contre l’opération policière. Faisant référence au prochain sommet de l’OTAN, les manifestants ont décrit l’attaque contre Lavrio comme faisant partie d’un accord de l’OTAN avec la Turquie. Dans le camp d’Oinofyta, des protestations ont également eu lieu le soir de la part des demandeurs de protection qui avaient été transférés.

Depuis 2017, Lavrio devait être évacué

L’Initiative de solidarité avec les réfugiés politiques kurdes à Lavrio a souligné que l’État grec tentait de nettoyer le camp depuis 2017. Toute l’aide de la Croix-Rouge a été retirée du camp et le soutien du gouvernement a été interrompu. Malgré cet embargo contre les personnes en quête de protection dans le camp, les résidents ont résisté pendant six ans par l’auto-organisation et l’autosuffisance. Notant que le nouveau gouvernement de droite tente d’avancer vers Erdoğan, l’initiative a déclaré : « La fermeture du camp vient de la Turquie. Pendant des années, elle a décrit le camp comme un « nid de terroristes du PKK ». Le maire de Lavrio fait également de son mieux pour expulser les réfugiés kurdes depuis des années. »

ANF

Journées d’action « Arrêtez la guerre des drones – Défendez la révolution au Rojava »

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Le 19 juillet prochain, les Kurdes célébreront les onze ans de la révolution du Rojava. La campagne « Défendre le Kurdistan » prend cette date importante comme une opportunité pour prendre position pour la révolution et contre les tentatives visant son anéantissement. Elle lance les journées d’action internationales pour le Rojava.

Le 19 juillet, la révolution du Rojava aura onze ans. La campagne « Defend Kurdistan » prend cette date importante comme une occasion de célébrer les succès de la révolution lors de journées d’action internationales – et de souligner la menace qui pèse sur eux.

Voici le communiqué de Defend Kurdistan:

« Cela fait onze ans que la révolution au Rojava était une lueur d’espoir pour les forces révolutionnaires du monde entier. En ces temps de crises permanentes du système capitaliste, le Rojava nous montre qu’une autonomie sociale basée sur la libération des femmes, la démocratie de proximité et l’écologie sociale est possible et qu’il nous appartient de nous battre pour cela – résolument et unis.

La Turquie intensifie la guerre d’anéantissement au Kurdistan

Depuis qu’Erdoğan a été en mesure d’assurer son seul pouvoir lors des élections présidentielles de mai, sa clique au pouvoir a intensifié sa guerre d’anéantissement dans tout le Kurdistan et n’a reculé devant rien. Dans les montagnes libres du sud du Kurdistan, l’armée turque effectue plus de 50 raids aériens par jour, au cours desquels notre ami Azad Şerger – Thomas S. – qui vient d’Allemagne – est tombé avec Asya Kanîreş et Koçer Medya le 15 juin à Xakurke. Le Rojava est quotidiennement attaqué par des drones et les alliés islamistes de la Turquie. Depuis les invasions de 2018 et 2019 dans le nord-est de la Syrie, ils occupent Afrin, Serêkaniyê et Girê Spî et ouvrent discrètement la porte à l’État islamique (EI) pour sa réorganisation.

Rien que depuis début juin, plus de 20 personnes ont été tuées par des drones turcs, un hôpital a été bombardé à Tel Rifat et le nombre d’attaques de drones au Rojava est passé à plus de 200 au cours des trois dernières années. De Dêrik à Şehba, il n’y a pratiquement aucun endroit qui n’ait pas été touché. Les attaques visent spécifiquement les représentants des structures gouvernementales autonomes, les membres des forces d’autodéfense et la population civile. Ce type de guerre poursuit un objectif clair : dès que les gens participent à une forme quelconque d’autonomie gouvernementale, ils courent le risque d’être eux-mêmes victimes de l’une de ces attaques. De cette façon, l’État turc essaie systématiquement de saper la confiance de la population dans l’autonomie gouvernementale et de mettre la société dans un état de peur constante avec sa terreur.

La technologie allemande impliquée dans la guerre des drones

Il n’est pas surprenant que la technologie des drones qui terrorisent le Rojava vienne en grande partie d’Allemagne : Ils volent avec des capteurs de la société d’armement allemande Hensoldt , les ogives « intelligentes » des missiles ont été développées sous la houlette de la société allemande TDW Wirksysteme de Schrobenhausen. en Bavière construit et contrôlé avec la technologie de la société néerlandaise Kendrion, qui a ses installations de production meurtrières à Villingen-Schwenningen. L’un de ces drones de combat a également Yusra Derwêş, Lîman Şiwêş et Firat Tuma le 20 juinassassinées – deux pionnières de la révolution des femmes et leur chauffeur. Yusra Derwêş était la coprésidente du canton de Qamişlo, Lîman Şiwêş son représentant. Que les pionnières du mouvement des femmes soient la cible de drones turcs et d’assassins des services secrets turcs n’a rien de nouveau. Elles sont assassinées à cause de leur rôle dans la révolution des femmes et dans la construction du projet démocratique du Rojava. Elles sont assassinées parce qu’elles sont le symbole de la résistance des femmes au fascisme. Elles sont assassinées pour envoyer un avertissement à toutes les femmes qui s’organisent et luttent contre le fascisme. Leurs meurtres nous montrent l’énorme violence que le patriarcat exerce contre les femmes qui résistent. C’est pourquoi nous devons nous unir pour continuer la résistance des femmes assassinées – défendons la révolution,

L’hypocrisie de la politique étrangère « féministe »

Il y a quelques mois à peine, les photos de groupe avec le slogan du mouvement de libération kurde « Jin, Jîyan, Azadî » étaient le motif photographique le plus populaire dans le Berlin politique – en particulier parmi les Verts. Mais quand il s’agit de la guerre que la Turquie mène contre le mouvement des femmes qui a inventé ce slogan, elles restent silencieuses. L’hypocrisie de cette politique est illustrée notamment par le fait qu’Annalena Baerbock a posé pour une photo avec son nouvel homologue turc Hakan Fidan le lendemain du meurtre de Yusra Derwês et Lîman Şiwêş. Hakan Fidan était auparavant le chef des services secrets turcs et était non seulement responsable de la fourniture d’armes à l’EI, mais aussi du meurtre de Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez à Paris en 2013.

Unis pour faire face à la guerre au Kurdistan

Une chose est claire : nous ne négligerons pas la complicité de nos gouvernements ! Défendons le Kurdistan aujourd’hui avec l’esprit de résistance du mouvement des femmes ! À l’occasion de l’anniversaire de la révolution qui a commencé le 19 juillet 2012, nous appelons à l’action ! La guerre au Kurdistan, les attaques de drones sur le Rojava, les féminicides contre le mouvement des femmes kurdes ne peuvent être brisés qu’avec une volonté unie.

Alors préparez-vous pour les journées internationales d’action du 17 au 23 juillet. Nous vous appelons à : répondre aux attentats, faire des morts dans les lieux publics, informer sur les réalisations au Rojava, organiser des célébrations pour l’anniversaire de la révolution et commémorer les morts ! Donnons une réponse appropriée aux attaques ! Arrêtez la guerre des drones au Rojava ! Vive la solidarité internationale ! Jin Jiyan Azadi ! Shehid Namirin !

PS : Veuillez envoyer des photos et des vidéos de vos actions + une petite explication de qui, quand, où, pourquoi a fait quelle action à info@defend-kurdistan.com . Nous les utiliserons ensuite pour notre travail médiatique. »

ANF

Parution du livre « La Langue de mon père » de la comédienne kurde Sultan Ulutaş Alopé

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Vient de paraître aux éditions l’Espace d’un instant le livre « La Langue de mon père » de la comédienne kurde Sultan Ulutaş Alopé. Avec le péface de Timour Muhidine. En partenariat avec Sens Interdits et le cercle des mécènes de la Maison d’Europe et d’Orient.

Une langue peut-elle être un gilet de sauvetage ? Déterrer les mots de ses ancêtres peut-il éclairer des rapports à sa famille et à son identité ? Comment le racisme quotidien sème-t-il la honte et la violence chez les individus ? La Langue de mon père est l’histoire d’une femme récemment immigrée en France. Tandis qu’elle attend ses papiers, l’apprentissage de la langue maternelle de son père, le kurde, la fait voyager vers des zones d’ombre de son passé. En apprenant cette langue longtemps interdite dans son pays natal, elle commence à interroger son rapport à son père, qu’elle n’a pas vu depuis des années, et le racisme quotidien avec lequel elle s’est construite en tant qu’enfant. Pendant ce voyage mental entre la Turquie et la France, elle porte le français comme une protection, une langue que personne d’autre dans sa famille ne parle ni ne comprend ; une langue qu’elle ne maîtrise pas totalement.
Sultan Ulutaş Alopé, née en 1988 à Istanbul, est une comédienne kurde. Après des études d’ingénierie puis en art dramatique à Istanbul, elle multiplie les expériences dans de nombreuses productions en Turquie. À partir de 2017, elle étudie à l’ENS de Lyon puis au CNSAD de Paris, et mène désormais ses propres projets. La Langue de mon père, présenté à Contre-Sens à Lyon en 2022, sera créé à la Manufacture à Avignon en 2023, et est programmé au Théâtre national de Strasbourg en 2024.
54 pages – 10 €
ISBN 978-2-37572-058-5
Dès à présent sur notre boutique en ligne
En librairie, à Avignon à partir du 7 juillet 2023, partout à partir du 21 juillet 2023
Les éditions l’Espace d’un instant sont partenaires de la Maison d’Europe et d’Orient
pôle culturel européen – association reconnue d’intérêt général, avec le soutien du ministère de la Culture et de la Ville de Paris.
Contact + 33 9 75 47 27 23 – agence★parlatges.org
Dominique Dolmieu