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ROJAVA. Citernes d’eau pour les habitants d’Hassaké assoiffés par la Turquie

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SYRIE / ROJAVA – L’administration kurde envoie des citernes d’eau aux habitants d’Hassaké assoiffés par la Turquie avec la mise à l’arrêt de la station d’Alouk fournissant de l’eau à 1,2 million de personnes.

Des millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable après que l’État turc et ses mercenaires ont coupé l’eau de la station d’Alouk, que l’État turc utilise comme élément de pression contre l’administration autonome du nord-est de la Syrie.

L’État occupant turc continue d’utiliser l’eau comme une arme contre les habitants du nord-est de la Syrie après qu’on ait déjoué ses plans d’invasion de la région. Les envahisseurs, qui utilisent l’eau pour exercer une pression économique sur l’administration autonome, ciblent principalement la station d’eau d’Alouk et le fleuve de l’Euphrate.

L’État turc et ses mercenaires coupent l’eau qui atteint le canton de Hesekê depuis la station d’Alouk (Elok) depuis plus de deux ans. Bien que des accords aient été conclus pour que l’eau d’Alouk soit acheminer vers Hesekê, l’État turc et ses mercenaires les violent constamment.

Des millions de personnes dans le canton de Hesekê souffrent du manque d’eau après que les forces d’occupation ont coupé l’approvisionnement en eau de la station d’Alouk, qui était la principale source d’eau potable de la région de Hesekê avant l’invasion d’octobre 2019 et a été sous le contrôle des forces d’occupation depuis. L’État turc a coupé l’eau au moins 36 fois comme moyen de guerre spécial.

Le 3 juillet, la Direction des eaux du canton de Heseke a déclaré toutes les villes, districts, villages et villes du canton zone sinistrée en raison des coupures d’eau en cours. Les villages de Til Temir ainsi que les camps de Washokani et Serekaniye sont également inclus dans la zone sinistrée. La Direction de l’eau a souligné que la poursuite de la catastrophe est le résultat de l’accord de la Russie, de la Turquie et du régime syrien pour étouffer la population du nord-est de la Syrie et anéantir leur expérience démocratique.

Le Comité des municipalités du canton de Qamishlo, qui avait commencé à fournir de l’eau à Heseke le 18 juillet après que l’État turc a coupé l’eau à la station d’Alouk, a fourni de l’eau potable au centre-ville et aux zones rurales de Heseke pour la deuxième fois.

54 camions – citernes supplémentaires ont été envoyés à Heseke aujourd’hui. L’eau a été distribuée aux habitants de la ville.

L’eau devenue une arme de guerre entre les mains de la Turquie

La souffrance des habitants de la ville d’Al-Hasakah continue, en raison de la rareté de l’eau et où la station d’eau d’Alouk, alimentant la région d’Al-Hasakah, est mise à l’arrêt par les forces turques et leurs mandataires, privant d’eau environ 1,2 million de personnes. L’administration kurde envoie des citernes d’eau de Qamishlo et Raqqa vers Hassaka pour que les habitants de la région aient au moins de l’eau potable.

Plusieurs camps abritant des personnes déplacées et des familles de l’Etat islamique ont été touchés par la mise en arrêt de la station d’eau d’Alok et les riverains se sont tournés vers l’achat d’eau à des réservoirs à des prix élevés s’élevant entre 15 et 20 000 livres syriennes, alors qu’ils se battent contre les chaleurs extrêmes que connaît la ville et du grand besoin des habitants en eau.

Compte tenu de cette situation catastrophique et de la pénurie d’eau persistante, les initiatives populaires de l’administration autonome se poursuivent pour répondre aux besoins des habitants. Elle a envoyé des dizaines de réservoirs d’eau d’Al-Qamishlo et d’Al-Raqqah à Al-Hasakah au cours de la semaine dernière, pour fournir de l’eau aux habitants qui souffrent de la pénurie d’eau en cours et de l’effondrement de la valeur de la livre syrienne. Les autorités kurdes qualifient les forces turques et leurs mandataires de criminels, appelant les puissances internationales et régionales à intervenir et à tenir la station d’Alouk à l’écart du dossier politique et militaire.

Conférence sur le capitalisme à Bogotá: Construire des alternatives démocratiques

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Lors de la conférence Défier le capitalisme vers la construction d’une société démocratique tenue dans la capitale colombienne, Dilda Roj, représentante le mouvement des femmes kurdes, a souligné les progrès réalisés au sein du mouvement kurde dans la transformation de la société, mettant en évidence les mécanismes de critique, transformant la masculinité, favorisant une culture de coexistence, et construisant des « familles démocratiques ».

La conférence Défier le capitalisme vers la construction d’une société démocratique à Bogotá, la capitale colombienne, est entrée dans sa deuxième journée avec la création de groupes de travail, favorisant les dialogues sur des sujets cruciaux tels que l’autonomie gouvernementale, l’écologie et le territoire, et la libération des femmes et des genres. Tout au long de la journée, les participants se sont activement engagés dans de longs débats.

Dilda Roj, représentante le mouvement des femmes kurdes, est montée sur scène pour souligner les progrès de la transformation sociétale. Elle a évoqué la mise en place de mécanismes de critique et d’autocritique, la transformation de la masculinité, l’établissement d’une culture de coexistence libre et égale, et la promotion de structures familiales démocratiques.

Roj a en outre souligné l’impact durable d’Abdullah Öcalan, le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), sur la transformation de la société, malgré son isolement continu dans la prison de l’île d’İmralı. Ses idées continuent de résonner auprès du public, rendant son isolement apparemment sans conséquence.

La conférence a débuté vendredi par une cérémonie par des représentants du Congrès national des peuples autochtones de Colombie, au nom de la communauté inca de la région de Putumayo.

La table ronde qui a suivi, intitulée « Le capitalisme en tant que crise de civilisation », a préparé le terrain pour les événements de la journée. La deuxième session, sur le thème « Alternatives au capitalisme et système d’État-nation », a favorisé les conversations sur les systèmes alternatifs au capitalisme. Des conférenciers éminents d’Amérique latine ont partagé leurs points de vue et leurs expériences, avec la contribution de représentants du mouvement de libération kurde.

La conférence Challenging Capitalism, une collaboration entre l’Académie de la modernité démocratique, le Comité de solidarité du Kurdistan à Bogotá, le Centre Jineolojî, le Women Weaving the Future Network, le Congreso de los Pueblos basé en Colombie, le MODEP, l’Organisation nationale indigène de Colombie (ONIC), et le Proceso de Comunidades Negras, concluront leurs discussions dimanche, marquant le dernier jour de l’événement.

Medya News

 

KURDISTAN. Un drone turc tue 4 personnes dans la province de Souleimaniye

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IRAK / KURDISTAN – Vendredi soir, un drone turc a ciblé un véhicule dans la province kurde de Souleymanieh, dans le nord de l’Irak. L’attaque menée dans la région de Sharbazher, de la province de Sulaymaniyah, aurait tué 4 membres du PKK, selon l’Unité anti-terroriste du Kurdistan.

L’attaque par drone a eu lieu dans le village de Rangina dans la région de Sharbazher, provoquant des incendies dans la zone.

Les Loups Gris turcs « hostiles aux principes de la constitution allemande »

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La mouvance fasciste turque des Loups Gris semant la terreur en Europe et traquant les Arméniens, Kurdes et opposants de Turquie, menace également les principes de la constitution allemande, selon le verdict d’un tribunal Cologne.

Un tribunal de Cologne a statué que les licences d’armes à feu reçues par certaines personnes affiliées aux loups gris ultra nationalistes pourraient être révoquées au motif qu’il existe suffisamment de conclusions indiquant que le groupe est impliqué dans des activités en violation de la constitution, a rapporté Deutsche Welle (DW) Türkçe.

Le tribunal avait été saisi par deux membres de la Fédération des associations des idéalistes démocrates turcs (ADUTDF) contre la révocation de leurs licences d’armes à feu. Le tribunal rejeta les objections des requérants, citant des rapports de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution.

Les loups gris ont été qualifiés dans les rapports de groupe d’extrême droite et étant « hostiles aux idées prônant la coexistence pacifique des peuples et aux dispositions de la constitution allemande », a déclaré le tribunal, ajoutant que l’idéologie des Loups Gris était « basé sur le racisme, l’antisémitisme et les sentiments anti-chrétiens ».

Il a en outre noté que l’ADUTDF est l’organisation faîtière de 160 associations avec 7 000 membres, la plus grande organisation faîtière affiliée aux Loups Gris.

Citant des décisions de justice antérieures de 2022 et 2023, il a déclaré que le fait d’être membre d’une organisation hostile à la constitution suffit pour supposer qu’il n’est pas sûr qu’une telle personne détienne un permis de port d’armes et qu’il y avait suffisamment de signes réels pour justifier l’hypothèse selon laquelle la mouvance nationaliste poursuivait des objectifs anticonstitutionnels.

Les Loups gris, officiellement connus sous l’appellation « Foyers idéalistes », est une organisation armée ultranationaliste turque. Le mouvement est décrit comme néo-fasciste, anti-communiste, anti-grec, anti-alevi, anti-kurdes, anti-arméniens, homophobe, antisémite et antichrétien. (Wikipedia)

 

TURQUIE. La femme politique kurde, Leyla Zana de nouveau persécutée

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TURQUIE / KURDISTAN – La femme politique kurde, Leyla Zana est de nouveau persécutée par la justice turque qui l’accuse d’avoir reçu des prix / récompenses d’un État avec lequel « la Turquie est en guerre » (on ne sait pas quel est le pays avec lequel la Turquie est en guerre).

La politicienne kurde Leyla Zana comparaîtra devant le tribunal le 7 septembre, après des années passés recluse dans un village de la province kurde de Diyarbakir (Amed).

Leyla Zana, une éminente politicienne kurde et ancienne députée du Parti démocratique des peuples (HDP), est de nouveau persécutée par la justice turque après près de six ans passés loin des regards. Elle est accusée d’« avoir reçu des récompenses d’un État en guerre avec la Turquie », de « faire de la propagande pour une organisation terroriste [PKK] ». L’acte d’accusation a été accepté par un tribunal d’Ankara.

L’ancienne élue du HDP, connue pour son dévouement à la défense des droits des Kurdes en Turquie, s’est vu retirer son statut de parlementaire en 2018 en raison de problèmes de santé. Récemment, une photo d’elle a été partagée sur les réseaux sociaux lors d’une fête, marquant la première apparition publique après plusieurs années passées dans un village reculé d’Amed.

Les procureurs soutiennent que les discours passés de Zana pendant son mandat de parlementaire ont violé la loi et que son acceptation de récompenses internationales est considérée comme l’acceptation des avantages d’un État avec lequel la Turquie est en conflit. En 1994, elle a notamment reçu le prestigieux prix Rafto pour ses efforts pacifiques dans la promotion des droits humains kurdes, suivi du prix Sakharov du Parlement européen pour son engagement en faveur de la liberté de pensée et des droits humains. Cependant, en raison de son emprisonnement pour « séparatisme » et liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), elle n’a pas pu personnellement recevoir ces récompenses jusqu’à sa libération en 2004.

La première audience de son procès doit avoir lieu le 7 septembre.

Gerçek News

ROJAVA. La Turquie tue 4 combattants kurdes près de Qamishlo

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie du tyran Erdogan a intensifié le massacre des Kurdes syriens depuis les élections turques du mai dernier, avec des attaques de drones quasi quotidiennes qui font des victimes parmi les civils et les combattants et dirigeants du Rojava.

Un drone turc a frappé ce soir un village de la campagne de Qamishlo, dans le nord-est de la Syrie, tuant quatre combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Le Centre des médias des FDS a déclaré qu’un drone de « l’État d’occupation turc » a frappé le village de Kherbat Khoy, à environ 20 km à l’ouest de la ville de Qamishlo.

L’attaque a fait 4 victimes parmi les combattants des FDS qui partageront les détails de l’attaque dans un communiqué ultérieur.

Il s’agit de la deuxième attaque de drone en 48 heures, où un drone turc a frappé jeudi deux véhicules entre les villages de Tel Maaruf et Khazna dans la campagne méridionale de Qamishlo.

L’attaque d’hier a fait trois morts et deux blessés, selon un communiqué des Forces de sécurité intérieure du Rojava (Asayish).

Les violations dangereuses et systématiques des droits humains par la Turquie en Syrie, le non-respect et la mise en œuvre de ses obligations extraterritoriales, la menace pour la sécurité et la stabilité du nord de la Syrie, la conduite d’opérations meurtrières et la violation du droit à la vie des civils, constituent toutes une violation de la le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire et doit faire l’objet d’une enquête et être tenu pour responsable.

Au cours du premier semestre 2023, les drones turcs ont mené 34 attaques contre le Rojava, tuant 44 personnes et en blessant 29 autres. Le nombre de victimes civiles représentait 27 % du nombre total de victimes. (North Press)

 

FRANCE. Campagne de solidarité avec les orphelins du Rojava

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PARIS – Le Conseil des femmes et le groupe d’enfants de Çiçek Botan organisent une campagne de soutien éducatif pour les enfants orphelins du Rojava.

Exprimant leur solidarité et leur amour, les enfants participants à la campagne collectent des fournitures de papeterie qu’ils enverront aux enfants des martyrs du Rojava.

Les matériaux collectés ont été rassemblés au Centre culturel kurde d’Evry. Une femme participant à la campagne a déclaré : « En tant que mères du Conseil des femmes de Çiçek Botan en France, nous avons fait des collectes avec nos enfants, en solidarité avec les enfants des martyrs du Rojava. Nous espérons que les matériaux leur parviendront en toute sécurité. »

ANF

Sous le voile: Images glaçantes prises par les femmes étrangères de l’État islamique

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SYRIE / ROJAVA – Les unités féminines kurdes (YPJ) ont réalisé une vidéo à partir des photos et vidéos trouvées sur les téléphones des femmes étrangères de DAECH / ISIS actuellement tenues en captivité au Rojava. Ces femmes souvent dépeintes comme étant des épouses naïves dupées par leurs maris jouent en réalité un rôle crucial au sein du groupe terroriste État islamique. Dans les camps de détention, beaucoup éduquent leurs enfants avec l’idéologie de DAECH afin de faire perpétuer le « califat ». Certaines organisent des viols qui consistent à sélectionner des garçons et des femmes qui doivent avoir des rapports sexuels afin de faire des « bébés DAECH ».

Toutes les images utilisées dans la vidéo publiée par YPJ ont été trouvées sur des téléphones confisqués aux femmes étrangères de l’Etat islamique, ou à partir d’enregistrements à l’intérieur même du camp d’Al-Hol.

Le Bureau d’information et de documentation des Unités de défense des femmes (YPJ) a publié des images contenant des images de téléphones détenus illégalement par les femmes étrangères de l’Etat islamique dans des camps du Rojava.

Les images sont accompagnées d’une déclaration de YPJ qui avertit que DAECH n’a pas disparu malgré sa défaite territoriale et que la menace contre l’ensemble de l’humanité continue tant que son idéologie se propage et se transmet à la génération suivante.

« La lutte contre des groupes comme l’État islamique n’est pas seulement militaire, mais idéologique », indique le communiqué suivant publié par les YPJ :

« En tant que membre de l’alliance militaire des Forces démocratiques syriennes (FDS), nous, les YPJ, avons joué un rôle crucial dans la défaite du soi-disant « califat » de l’Etat islamique. Depuis la dernière bataille contre l’Etat islamique, nous avons occupé le territoire de la ville de Baghouz en mars 2019, plus de 10 000 militants de l’Etat islamique ont été détenus dans nos régions. Parmi les détenus, il y a un grand nombre d’étrangers, qui sont venus en Syrie de plus de 50 pays différents pour rejoindre l’Etat islamique. Les mères et les enfants de ces membres étrangers de l’Etat islamique sont détenus dans des camps, le camp d’al-Hol étant le plus grand, abritant 50 000 personnes. Environ 2 000 des familles de l’EI viennent de pays occidentaux, tandis que d’autres viennent du Caucase, d’Afrique du Nord et du Moyen et de l’Extrême-Orient.

Le camp d’Al-Hol est devenu un terreau fertile pour une nouvelle génération d’islamistes très fanatiques qui cherchent non seulement à se venger de leur «califat» perdu, mais feront tout pour assurer la continuité de l’organisation, cherchant à maintenir le califat en vie. Des meurtres et des décapitations se produisent fréquemment dans le camp, et des tribunaux cachés de la charia punissent les femmes qui refusent d’obéir à l’idéologie extrémiste de l’organisation DAECH. Des mères ont été observées endoctrinant des enfants dans l’idéologie du groupe terroriste, ainsi que leur donnant une éducation physique de type militaire. Pour créer une nouvelle génération de militants de l’EI, les garçons du camp sont soumis à des viols systématiques, engrossant des femmes sélectionnées. Laisser des enfants dans un environnement où ils sont exposés à une idéologie extrêmement violente, à des abus sexuels et à l’endoctrinement constitue une violation de la loi sur l’enfance.

Les femmes étrangères de l’Etat islamique jouent un rôle essentiel pour assurer la continuité idéologique de l’organisation. Ces femmes sont souvent décrites comme des épouses naïves qui ont simplement suivi leurs maris en Syrie. Pour démontrer ce faux récit, nous affichons du contenu tiré de téléphones possédés secrètement et illégalement par des femmes de l’Etat islamique dans le camp. Les téléphones sont interdits afin d’empêcher la coordination avec les cellules dormantes de l’Etat islamique qui cherchent à organiser l’évasion des personnes détenues dans le camp. Les téléphones possédés illégalement sont donc confisqués et fouillés. Toutes les images utilisées dans la vidéo ont été trouvées sur des téléphones confisqués aux femmes étrangères de l’Etat islamique ou sur des enregistrements à l’intérieur du camp d’Al-Hol lui-même.

L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) et les FDS ont appelé à plusieurs reprises la communauté internationale à résoudre la situation des ressortissants étrangers en les rapatriant et en les jugeant devant les tribunaux de leurs pays respectifs. Ces appels restent pour la plupart inaudibles, et les habitants du nord et de l’est de la Syrie, bien qu’ils aient le plus souffert de la violence barbare de l’Etat islamique, se retrouvent seuls avec le fardeau de fournir un soutien et une détention sûre aux membres de l’Etat islamique, ainsi que la prévention et la dé- projets de radicalisation pour les enfants des membres de l’Etat islamique. C’est pourquoi, en juin 2023, l’AANES a annoncé qu’elle lancerait localement la piste des membres étrangers de l’Etat islamique détenus, sur les terres où leur organisation a commis ses crimes les plus odieux.

En tant que YPJ, nous savons que DAECH n’est pas fini (…). Tant que leur idéologie est diffusée et transmise à la génération suivante, la menace contre l’ensemble de l’humanité persiste. La lutte contre des groupes comme DAECH n’est pas seulement militaire, mais idéologique. Contre l’idéologie misogyne et cruelle de l’État islamique, qui sème la peur et conduit à l’esclavage et au génocide, nous nous engageons à diffuser le projet de confédéralisme démocratique – un système dans lequel la société est organisée en communes et en conseils avec la participation de tous les groupes religieux et ethniques, centré sur la libération des femmes et l’écologie. Beaucoup de nos combattantes chéries ont donné leur vie pour protéger notre peuple et le monde contre la barbarie de DAECH. »

 

La Turquie bombarde une zone touristique du Kurdistan d’Irak

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IRAK / KURDISTAN. La Turquie bombarde en ce moment les abords d’une station balnéaire bondée de touristes à Akrê, dans la région kurde d’Irak, annonce l’agence Rudaw qui a publié également une vidéo du bombardement prise par un touriste au milieu des cris de civils paniqués.

Il y a un an, le 20 juillet 2022, l’armée turque avait attaqué la station balnéaire près de Zaxo, tuant 9 touristes arabes, blessant 20 autres.

Le 20 juillet 2022, depuis une base du sud du Kurdistan, l’armée turque avait lancé des obus contre la station balnéaire du village de Perex (Parakh) près de Zaxo. Neuf touristes arabes sont morts et plus de vingt autres blessés. Des enfants figuraient également parmi les morts, le plus jeune n’ayant qu’un an. En 2021, deux Irakiens sont morts à Batîfa lorsque leur véhicule a été bombardé. Fin 2021, une femme a été blessée lors d’une attaque contre son village à Batîfa.

TURQUIE. Les services secrets turcs impliqués dans le meurtre d’une famille kurde d’Irak?

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TURQUIE / KURDISTAN – En janvier dernier, quatre membres d’une famille kurde venant d’Irak ont été exécutés froidement sur l’autoroute Artuklu-Nusaybin, dans la province de Mardin. Deux des victimes étaient des personnalités religieuses bien connues du Kurdistan irakien. Un des assassins présumés a déclaré qu’il avait été approché par les secrètes secrets turcs (MIT) quand il travaillait auprès de cette famille à Duhok, au Kurdistan irakien.

L’un des accusés soupçonné d’avoir tué cinq membres d’une famille du Kurdistan irakien à Mardin a déclaré qu’il avait été contraint de travailler avec des agences antiterroristes à Duhok.

Des allégations d’implication des services secrets ont fait surface dans l’affaire de meurtre très médiatisée concernant l’exécution de cinq personnes de la région du Kurdistan irakien dans la province de Mardin, soulevant des questions importantes sur les motifs de ce crime horrible.

Lors de la première audience du procès jeudi, Faris Akseven, l’un des accusés passibles d’une peine d’emprisonnement à perpétuité aggravée, a déclaré avoir travaillé avec les services secrets turcs (MIT), les service de police anti-terroriste (TEM) et le service de renseignements et antiterrorisme de la gendarmerie (JITEM), agences d’État qui sont historiquement critiquées pour des violations des droits humains et des allégations d’implication dans des enlèvements et exécutions politiques (notamment dans les régions kurdes durant les années 1990)

Akseven a déclaré que lors de sa coopération forcée avec la branche turque du TEM (Services de police anti-terroriste) à Duhok, il avait reçu des instructions d’une personne nommée Tolga. Il a également accusé un autre détenu, Abdullah Kaplan, de l’avoir contacté et d’avoir exigé le meurtre de la famille venant d’Irak sur les instructions de Tolga.

En janvier, quatre suspects ont abattu quatre membres d’une famille kurde venant d’Irak sur l’autoroute Artuklu-Nusaybin, dans la province de Mardin, dans le sud-est de la Turquie. Deux des personnes décédées étaient toutes deux des personnalités religieuses bien connues dans la région du Kurdistan.

L’avocat Mehmet Okatan a souligné que deux des personnes décédées étaient des responsables religieux bien connus, déclarant: « Ce n’est pas un meurtre ordinaire; il y a des motifs politiques derrière cela. » Okatan a attiré l’attention sur la similitude de ces meurtres avec les meurtres politiques des années 1990 et a fait remarquer: « Si nous considérons cela comme un meurtre et un vol typiques, nous nous trompons. Ceux qui sont présents ici ne sont que des tueurs à gages. »

Lors de l’audience de jeudi à Mardin, Akseven a affirmé qu’il n’avait rien dit lors de sa première déclaration parce qu’il avait été « menacé par des membres de l’État profond ». Il a déclaré avoir rencontré une femme nommée Melika K., qui l’a menacé en disant que son père était membre de l’État profond, et c’est ainsi qu’il a été impliqué dans le meurtre.

Il a également mentionné que deux individus nommés Tolga et Uğur l’avaient menacé au nom du MIT et du JITEM. Il a ajouté que sa famille était constamment menacée et qu’il devait accepter les ordres. Selon lui, Abdullah Kaplan l’a appelé et lui a dit qu’ils devaient tuer une famille d’Irak sur la base des instructions de Tolga.

Lorsque le juge président a demandé où Akseven avait acquis l’audace de commettre de telles actions, que c’est Abdullah Kaplan qui avait eu l’audace, pas lui. Il a affirmé que Kaplan se présentait comme un membre de l’État profond et utilisait le nom d’Aydin lorsqu’il travaillait au commandement de la gendarmerie. Il a en outre allégué que Kaplan l’utilisait pour impressionner son amante en Irak, et ils ont communiqué via deux numéros de téléphone irakiens. Kaplan a nié les allégations d’Akseven.

Le tribunal a décidé de maintenir Akseven et Kaplan en prison et de demander si les autorités kurdes d’Irak menait une enquête concernant le meurtre de Mardin et a ajourné l’audience au 20 octobre.

Gerçek News

 

TURQUIE. Il y a 80 ans, un général turc faisait fusiller 33 Kurdes à Van/Özalp

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TURQUIE / KURDISTAN – Le 28 juillet 1943, dans la campagne de Van / Özalp, 33 civils kurdes, dont le seul crime était d’être kurdes, étaient exécutés sur ordre du général turc Muglali.

En 1943, alors que la famine menaçait les populations du Kurdistan et de la Turquie et que les Kurdes d’Iran luttaient pour la proclamation de la République kurde (ou la République de Mahabad), un général turc a fait fusiller 33 Kurdes – dont des adolescents, des jeunes mariés, des vieillards – qui faisaient du commerce avec leurs cousins du Rojhilat, et ce, sans procès… Un seul des 33 condamnés à mort à survécu à la fusillade et s’est réfugié au Rojhilat (Kurdistan iranien). 80 ans se sont écoulés depuis ce massacre surnommé « 33 balles » (massacre de Muğlalı), mais l’État turc considère toujours le général Mustafa Muğlalı, comme un héros. Une caserne militaire à Özalp a été nommée d’après Muğlalı en 2004. Suite à la réaction de la population kurde, son nom a été retiré du poste militaire en 2010, mais une rue de la ville de Muğla porte le nom du générale Muğlalı. Par ailleurs, il y a un buste de Muğlalı dans le jardin du quartier général de l’état-major turc.

Le général Mustafa Muğlalı

Le massacre de la vallée de Sefo, dans la province de Van, qui a été l’un des plus grands massacres de l’histoire de la Turquie moderne et est entré dans l’histoire sous le nom de « 33 balles ». 33 des civils vivant dans les villages de Xerapsork, Êngizamilan et Rûnexar dans la province de Wan ont été abattus sur ordre du commandant de la 3e armée, le général Mustafa Muğlalı, dans la vallée de Sêfo, où ils ont été emmenés le 29 juillet 1943.

Contexte

En juillet 1943, des villageois kurdes ont été détenus alors qu’ils faisaient entrer clandestinement du bétail au Bakûr, depuis le Rojhilat (Kurdistan iranien). Plus tard, ils ont été libérés par un tribunal faute de preuves. Ce verdict a suscité la colère du général turc Mustafa Muglali, qui a ordonné que les villageois soient à nouveau arrêtés, conduits dans un champ et exécutés. Des témoignages ont ensuite été recueillis indiquant que le général avait ordonné la rédaction d’un rapport officiel, affirmant que les Kurdes avaient été abattus alors qu’ils tentaient de s’enfuir.

La pénurie alimentaire en Turquie causée par la Seconde Guerre mondiale a entraîné une augmentation de la contrebande à la frontière entre la Turquie et l’Iran. En conséquence, les conflits entre les tribus locales et les forces de sécurité ont augmenté. En juillet 1943, la tribu de Milan, qui vivait des deux côtés de la frontière, a fait passer clandestinement de grands troupeaux de bovins à travers la frontière. L’armée notifiée n’a pas pu empêcher cela et a donc arrêté 40 villageois de Koçkıran, dans le district Özalp de Van. Bien que le tribunal n’ait émis des mandats d’arrêt que pour cinq hommes, les autres ont été remis à l’armée pour être interrogés sur ordre du général Muğlalı. Les 33 hommes ont ensuite été abattus près de la frontière. Dans un protocole préalablement planifié, il a été noté que les hommes avaient été abattus alors qu’ils fuyaient. Bien que l’unique survivant ait informé les autorités, il n’y a pas eu de conséquences.

 

Six ans après cette exécution massive, un tribunal a déclaré le général Muglali coupable et l’a condamné à mort. La peine a ensuite été commuée en 20 ans d’emprisonnement. Un an après le procès, le général est mort d’une crise cardiaque.

L’exécution de 33 membres de la tribu kurde de Koçkıran illustre la terreur que la Turquie fait régner dans les régions kurdes à travers des massacres, déportations et arrestations depuis un siècle déjà…

*Le poète turco-kurde, Ahmed Arif a écrit un poème en hommage à ces 33 Kurdes de Van / Özalp, fusillés dans la vallée de Seyfo, avec son poème intitulé « 33 kurşun (Sî û Sê Gule – 33 balles) ».

Sî û Sê Gule

Fermana kuştin bê cih anîn
Mija hêşîn ya çiya
Û bayê sibê yê hênik û sivik
Di nava xwînê de hiştin hiştin
Paşê li wê derê tifing daçikandin
Li paşilên me hûr hûr nerîn lê geriyan
Pişta min ya sor malê Kirmanşah î
Tizbî bi qutiya min birin û çûn
Hemo jî diyarî bûn ji Ecemstan ê
 
Em kirîvê hevin merivê hevin
Û bi xwînê girêdayî hevin
Bi gund û zeviyê li hember hev
Xinamiyê hevin
Ji sed salan û vir ve
Cîranê hevin mil bi mil ve
Mirişkê me tevlî hevdû dibûn
Ne ji nezaniyê lê xizaniyê
Em ji pasportê dil sar bûne
Ewa cirmê sebeba qetla me
Êdî navê wê derkevê kelaşiyê
Îsatvan rêbir xaiyniyê kirîvo
(…)

 33 balles
(…)
Ils ont exécuté la sentence de mort,
Ils ont ensanglanté
Le nuage bleu de la montagne
Et la brise somnolente du matin.
Puis ils ont mis les fusils en faisceau-la
Et nous ont doucement fouillé la poitrine
Ont cherché
Ont fureté
Et ils m’ont pris le ceinturon rouge de
Kirmanşah,
Mon chapelet, ma tabatière et ils s’en sont allés
C’était tous des cadeaux du Pays Persan…
 
Avec les villages et les campements de
L’autre coté
Nous sommes parrains, parents, nous sommes
Attachés par les liens du sang
Nous nous sommes pris et donnés des filles
Pendant des siècles
Nous sommes voisins face a face
Nos poules se mêlent entre elles
Pas par ignorance
Mais par pauvreté,
On n’a pas chéri le passeport
C’est ça la faute qui est cause du massacre
Des nôtres
Et on nous appelle brigands,
Contrebandiers
Voleurs
Traîtres…
 
Mon parrain, écrit les circonstances ainsi,
On les prendra peut-être pour une simple
Rumeur
Ce ne sont pas des seins roses
Mais des balles Dom dom
En éclats dans ma bouche…

(Traduction d’Ali Demir publiée ici)

Photo de Kurdes fusillés par des forces iraniennes suite à la « révolution islamiste » en Iran.

 

ROJAVA. Nouvelle attaque sanglante de drones turcs à Qamishlo

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SYRIE / ROJAVA – Aujourd’hui, un drone turc a frappé deux véhicules dans la campagne sud de Qamishlo sous contrôle des forces arabo-kurdes. On signale 3 morts et 2 blessés.

La nouvelle attaque de drones turcs a eu lieu sur la route entre Tel Maaruf et Khazna, en face du village d’al-Shibanieh, dans la campagne sud de Qamishlo.